I En intro un texte sur le pourquoi de la Galerie, sa philosophie et

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DOSSIER DE PRESSE
LA GALERIE DE L’EVOLUTION
SALLE PERMANENTE DU MUSEUM DES SCIENCES NATURELLES
Inauguration le 12 février 2009
A. PRESENTATION DE LA GALERIE
1. Pourquoi une Galerie de l’Evolution dans un Muséum des Sciences naturelles
2. Communiqué de presse et info pratiques
3. Le parcours de l’exposition
4. Architecture et rénovation – La Régie des Bâtiments (en attente)
B. CONTENUS SCIENTIFIQUES CHOISIS
1. La radiation des mammifères à l’aube de l’Eocène
2. Les animaux du futur
C. FAUT- IL PARLER DU CREATIONNISME DANS UN MUSEE DES SCIENCES NATURELLES ?
D. DANS LES COULISSES DE LA GALERIE : LES METIERS DU MUSEUM
1. La science comme art : 5 sculptures du Cambrien
2. Une nouvelle galerie, un travail de recherche scientifique
E. EN SAVOIR PLUS SUR L’EVOLUTION
F. LES ACTIVITES
G. CONCOURS FILMS SUR LE WEB
H. NOUVEAUTES AU MUSEUM 2009-2010
I. LES PARTENAIRES
Dossier de presse
12/02/2009
La Galerie de l’Evolution
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A . PRESENTATION DE LA GALERIE
1. Pourquoi une Galerie de l’Evolution dans un Muséum des Sciences naturelles ?
La muséologie a regroupé la présentation des collections du Muséum au public en deux ailes : l’aile de la vie et
celle de la biodiversité. Ce n’est pas un hasard si la Galerie de l’Evolution se trouve à la jonction des deux.
Son ouverture répond à une double démarche et à une double volonté de la part de l’équipe muséale.
La biodiversité
Une approche synchronique de la nature ou l’intérêt pour un moment précis dans un processus
dynamique.
De syn en grec = avec
Le fil rouge de notre Institut est la biodiversité et comment la préserver.
On ne peut présenter la biodiversité actuelle sans lui donner un principe explicatif. La théorie de l’évolution est la
clé de voûte de la biologie et permet la compréhension de la biodiversité actuelle. Comme le soulignait le
scientifique Theodosius Dobzhansky :
“Nothing in biology makes sense except in the light of evolution”
L’histoire de la vie
Une approche diachronique ou l’intérêt pour l’histoire et ses évolutions.
De « dia » en grec = à travers
Le passé du vivant ne se limite pas aux dinosaures. Les collections de l’Institut royal des Sciences naturelles
abritent de nombreux spécimens qui témoignent de la vie, de son histoire et de son évolution sur plusieurs
millions d’années. Ouvrir cette galerie c’est permettre aux visiteurs de découvrir l’histoire fascinante de la vie à
travers des pièces de collection rarement montrées jusqu’à maintenant. La Galerie de l’Evolution est la première
galerie abordant ce thème et mélangeant la paléontologie au sens large (avec de nombreux fossiles exposés), la
période actuelle (plus de 400 spécimens) et même le futur…
C’est aussi cette double approche qui a conduit à un choix délibéré : celui de ne pas considérer l’évolution
humaine (abordée dans une autre salle du Muséum). Mais le vrai parti pris est d’éviter que la présence de
l’homme en fin de parcours induise une idée de finalité de l’évolution… vers nous-mêmes.
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2. Communiqué de presse
Galerie de l’Evolution
L’histoire de la vie en 6 chapitres et demi
À découvrir dès le 13 février 2009 au Muséum des Sciences naturelles
La girafe est-elle la cousine de la salade ? Et le microbe un ancêtre éloigné de l’éléphant ?
D’où venons-nous, quelles sont les origines de la faune et la flore qui nous entourent ?
La Galerie de l’Evolution ouvre dans une salle historique du Muséum des Sciences naturelles, rendue à la
majesté de ses volumes originels grâce à un superbe travail de rénovation.
Cette nouvelle exposition permanente, unique en Belgique, présente l’histoire de la vie sur terre depuis ses
premières apparitions jusqu’à aujourd’hui ou demain… Notre grand livre de l’histoire de la vie présente 600
fossiles et 400 animaux naturalisés qui témoignent de l’incroyable richesse, finesse et complexité de la vie,
rendant ainsi hommage à la diversité sur terre.
A mi-parcours, une excursion a-temporelle est proposée. Il s’agit ici de décoder les mécanismes – constants et
indépendants de l’histoire – qui régissent les processus évolutifs.
Haute en couleurs, riche en superbes spécimens, foisonnante d’interactivité, l’exposition s’adresse aux
jeunes et moins jeunes qui s’intéressent au côté fascinant de l’histoire de la vie.
L’exposition a été conçue pour les enfants à partir de 8 ans (en famille) ou de 12 ans (dans le cadre scolaire).
Un défi architectural : rénovation d’une salle particulière en gradin à l’abandon depuis 40 ans.
Traversez la Galerie des Dinosaures, montez encore d’un étage et empruntez ensuite la passerelle vitrée pour
rejoindre la nouvelle Galerie de l'Evolution. Faites ce fantastique voyage à travers l’histoire captivante du vivant
abritée, tout comme les dinos, dans le bâtiment historique de l’architecte Janlet. Avec son architecture délicate et
raffinée, tout en espace et en lumière, cet étage supérieur, fermé au public pendant plus de quarante ans,
couronne aujourd’hui les travaux de rénovation du Muséum.
Véritable écrin pour la collection de spécimens exposés, la galerie allie couleurs, grandeur et foisonnement dans
un aménagement contemporain et interactif qui respecte l’architecture de 1905.
Le récit de l’évolution – avec son irréversible flèche du temps – se prête bien à un parcours quasi linéaire suivit
par le visiteur. La structure en paliers, inhérente au bâtiment, permet aussi de rythmer le parcours physique.
Un défi muséologique : vous faire découvrir l’histoire de la vie comme on parcourt les pages d’un grand livre.
Choisir pour vous les chapitres à raconter parmi tant d’information et expliquer comment les êtres vivants se sont
transformés.
Près de 4 milliards d’années de vie sont exposés dans une salle de 1200 m2 : les concepteurs de l’exposition ont
dû faire des choix ! La visite de la Galerie s’articule autour des moments-clés dans l’évolution, ceux marqués par
des acquis majeurs et des bifurcations cruciales pour les espèces vivantes. Nous avons choisi six moments,
ouvert six chapitres du livre de la vie. Ce sont les zones du Cambrien, du Dévonien, du Carbonifère, du
Jurassique, de l’Éocène et du Présent. À chacune des périodes, la salle vous propose deux axes de visite.
D’une part, un panorama de fossiles marquants, aux caractéristiques significatives des nouveautés évolutives
rencontrées à cette période. Chaque panorama montre la biodiversité de l'ère traitée. En tout, 600 fossiles, des
vrais, mais aussi des moulages, des croquis et des modèles sont exposés.
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La Galerie de l’Evolution
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D’autre part, un atelier afin d'examiner de près les plus étonnantes modifications et les nouveautés des
organismes vivants de l'époque. Ces ateliers vous permettent également d’observer, de comparer et
d’expérimenter de manière pratique, le tout dans un cadre plus aéré.
Vous pouvez y comparer des fossiles avec des spécimens récents. Vous analyserez de manière toujours plus
approfondie les adaptations significatives au niveau des structures corporelles et de comportements déterminés.
Durant votre voyage à travers l’histoire du vivant, vous franchissez des portes menant d’une ère à une autre.
Dans ces sas temporels, nous résumons très brièvement les changements intervenus au niveau de la faune, du
climat et de la géographie. Vous faites ainsi un pas de géant pour atterrir à l'étape suivante de l'histoire de la vie,
sachant que celle-ci ne se déroule pas toujours à la même vitesse ou au même rythme. Parfois très rapidement,
parfois sur des millions d’années.
Le passé, bien sûr ! Mais le Présent aussi a sa place dans la galerie car l’évolution transforme le vivant en
permanence. Beaucoup d'animaux naturalisés témoignent de l’époque contemporaine, elle aussi marquée par
l'évolution des êtres vivants au fil des millénaires.
À mi-parcours de l'exposition, une « zone satellite » met l’accent sur les différents mécanismes de l’évolution : la
micro-évolution et la génétique. Ils régissent les processus de l’évolution de manière constante et
indépendamment des périodes. Des notions comme « structure ADN du vivant », « mutation », « variation »,
« dérive génétique », « formation des espèces » n’auront bientôt plus de secret pour vous.
Et la mystérieuse sphère métallique? Dans cette petite salle de cinéma, un film vous permet de comprendre que
chaque organisme vivant porte les traces du passé et de l’histoire de la vie.
Et pour terminer votre visite : l’avenir… La zone qualifiée de « … et demi » évoque des animaux du futur.
Extrapolation bien entendu, mais pas sans logique ni base scientifique. Tout se modifie en suivant les mêmes
principes que les mécanismes d’évolution déjà identifiés. L’évolution est un processus inhérent à la vie – et qui
continuera imperturbablement quand nous n’y serons plus.
Le contenu de la Galerie de l’Evolution a été entièrement conçu et élaboré par les services du Muséum des
Sciences naturelles. Dans le cadre de cette exposition, nos muséologues ont travaillé en collaboration avec des
spécialistes de la biologie de l’évolution du Muséum et d’ailleurs. Ils ont aussi bénéficié de l’assistance du service
éducatif et du service multimédia.
Le dossier de presse qui suit ce document vous fera découvrir le parcours complet de la visite de la
salle, les thèmes scientifiques abordés ainsi que quelques métiers des coulisses du Muséum.
La Galerie de l’Evolution a bénéficié de l’accord de coopération Beliris
entre le Gouvernement fédéral et le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale,
du soutien de la Régie des bâtiments et de la politique scientifique fédérale,
du soutien financier de la Banque nationale, de la Loterie nationale, de Total, et de Roche Diagnotics.
Partenaires médias : La Première, La Deux, le journal Le Soir et EOS Magazine.
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Informations pratiques
Muséum des Sciences naturelles
Rue Vautier 29 – 1000 Bruxelles
Info 24 h/24 02 627 42 38
[email protected]
www.sciencesnaturelles.be
À l’occasion de l’inauguration de la Galerie de l’Evolution, nous publions un guide en couleurs sur le Muséum
des Sciences naturelles. A travers cet ouvrage, laissez-vous guider de salle en salle et découvrez ou
redécouvrez quelques unes des pièces les plus remarquables qui y sont exposées…
Guide du Muséum des Sciences naturelles 2009
Une édition du Muséum des Sciences naturelles et Luc Pire.
96 pp., 17 x 24 cm, couleurs, 12,50 euros à la boutique du Muséum (13 euros ailleurs).
Heures d’ouverture
Du mardi au vendredi : de 9h30 à 16h45 (à partir du 1ier septembre jusqu’à 17h)
Samedi, dimanche et vacances scolaires belges : de 10h à 18h
Fermé tous les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre
Attention ! Nos horaires changeront le 1er juillet 2009. Info au 02 627 42 38 ou sur www.sciencesnaturelles.be
Accès
Notre parking est petit… Utilisez de préférence les transports en commun.
Métro : Ligne 1-Maelbeek ou Ligne 2 arrêt -Trône
Train : gare Bruxelles-Luxembourg
Bus : 34 et 80 arrêt Muséum, 38 et 95 arrêt Parnasse
Une B-excursion est en vente dans toutes les gares : n° 131 (train + entrée)
Tarifs
Visiteurs individuels :
€ 7 : adultes
€ 6 : étudiants, seniors, Amis de l’Institut, personnes handicapées
€ 4,50 : jeunes 6-17 ans
Groupes (à partir de 15 personnes) : € 6 adultes/ € 3 jeunes 2-25 ans
Réservation obligatoire (visite et espace pique-nique) : 02 627 42 34
Gratuité
- Le 1er mercredi du mois à partir de 13 heures (pas de réservation possible)
- Enfants de moins de 6 ans (accompagnés des parents)
- Les enseignants sur présentation d'un justificatif professionnel
- Les abonnés du Muséum
- Les accompagnateurs des personnes handicapées
Dino Café
Une petite soif, un petit creux ou quelque chose de plus consistant ? Faites donc une pause au Dino Café.
Dinoshop
Des livres, des dvd, des jouets, des cartes, des T-shirts et bien d’autres jolies choses inspirées par l’univers des
dinosaures et d’autres trésors de notre planète. Ouvert pendant les heures d’ouverture du Muséum.
La prise de photos et de films vidéo est autorisée, à condition que ces films ou photos soient destinés à un usage personnel
et que cette activité ne dérange pas les autres visiteurs. La prise de vue professionnelle est soumise à la demande
préalable, via le service de presse au 02 627 41 21 (ne pas publier le numéro svp).
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B. CONTENUS SCIENTIFIQUES CHOISIS
1. La radiation des mammifères à l’aube de l’Eocène
Si ce communiqué illustrant la notion de vitesse d’évolution avait été une fable, il aurait pu s’intituler « le
crocodile et la souris ».
Diplocynodon darwini, magnifique alligator cuirassé qui vivait autrefois dans les rivières de nos régions, gît tel un
chevalier en armure dans le panorama Eocène. Digne descendant de ses ancêtres crocodyliformes apparus dès
le Jurassique, son groupe a perduré jusqu’à nos jours sans trop de changements morphologiques depuis 130
millions d’années.
Le crocodile du Nil Crocodilus niloticus, grand prédateur visible dans le panorama sur le Présent, est d’ailleurs un
remarquable exemple de ce conservatisme. Ces crocodiliens, bien adaptés à leur niche écologique semblent
avoir traversé le temps, ce qui leur vaut parfois le qualificatif exagéré de « fossile vivant ».
Mais tel n’est pas le cas des mammifères qui, discrets durant toute la période des dinosaures, voient leur taille et
leur nombre d’espèces augmenter à partir de l’extinction de ces géants il y a 65 millions d’années. C’est le début
de l’Age des mammifères.
Il faudra cependant, attendre l’aube de l’Eocène il y a 55 millions d’années lors d’un réchauffement global
intense, pour voir leur diversité véritablement explosée. De nouveaux groupes de mammifères apparaissent alors
sur les trois continents de l’hémisphère nord grâce à des ponts terrestres intercontinentaux par lesquels ils
effectuent de grandes dispersions. Le Groenland est recouvert de forêts subtropicales permettant même aux
petits mammifères strictement arboricoles de migrer. Ces nouveaux groupes qualifiés de « mammifères
modernes » sont les rongeurs, lagomorphes, périssodactyles, artiodactyles, cétacés, primates, carnivores et
chauves-souris. Bien que ces huit groupes représentent actuellement 83 % de la diversité des espèces de
mammifères de notre planète, leurs ancêtres sont encore inconnus.
Légende la photo :
Eurohippus messelensis, un petit cheval de l’Eocène haut de 40 cm à peine et possédant encore trois doigts et trois sabots
par patte
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2. Les animaux du futur: une projection dans 50 millions d’années.
Les 6 animaux du futur dans la Galerie de l’Evolution au Muséum des Sciences
Naturelles : Ceci est une fiction !
1. Neopyghoscelis
Le manchot du Néozoïque
Longueur : jusque 4 mètres
Origine : le manchot, Pygoscelis papua
Evolution : transformation des membres postérieurs en palettes natatoires ; allongement des ailes ; (ré)apparition
des dents cornées
2. Rhombosepia
Le calmar rhomboédrique
Longueur : 20 cm en moyenne avec quelques cas de gigantisme au niveau néoabyssal
Origine : la sèche commune, Sepia officinalis
Evolution : simplification de l’appareil tentaculaire ; fusion des tentacules en deux « submâchoires » qui s’ouvrent
pour capter le plancton ; réduction et migration du siphon (trachée) en position ventrale ; hyper développement
du manteau ; déplacement dans l’eau par traction
3. Propellonectes
Le pétrel à propulsion
Longueur : 1 mètre
Origine : l’oiseau de mer, Macronectes halli
Evolution : nouvelle forme non-volante ; atrophie des ailes ; hyper développement des membres postérieurs ;
morphologie hydrodynamique
4. Helicopodus
Le scolopendre planeur
Longueur : 25 cm
Origine : Scolopendra subspinipes
Evolution : modification du telson (dernier segment) « en gouvernail » ; réduction des antennes ; allongement du
cortex central moteur ; agrandissement des yeux (appréhension des distances) ; hyper allongement des tergites
(avec chevauchement partiel antéro-postérieur, c’est-à-dire dans l’axe longitudinal)
5. Trichopteryx
L’oppossum volant
Longueur : 1,5 mètre avec la queue comprise (2/3 de la longueur totale)
Origine : le phalenger-renard, Trichosurus vulpecula, marsupial arboricol
Evolution : la queue préhensible devient plus longue et élastique ; hyper allongement des doigts ; développement
de plis cutanés entre les pattes ; la poche ventrale s’ouvre du côté opposé (ouverture vers la queue) ; l’animal
perfore ses proies
6. Corticochaeris
Le capybara écorceur
Longueur : jusque 2 mètres
Origine : le capybara, Hydrochaeris hydrochaeris, le plus gros rongeur du monde
Evolution : la ceinture scapulaire et la tête deviennent plus massives ; hyper croissance et prognathisme des
incisives supérieures et inférieures
Dossier de presse
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A quoi pourraient ressembler les animaux du futur ?
Article «L’avenir selon Darwin» de Dieter De Cleene de la revue EOS, février 2009, sur base d’une interview
avec Sébastien Steyer (expert lié à la partie « les animaux du futur » dans la Galerie de l’Evolution et
paléontologue au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris et au Centre National de Recherche
Scientifique)
L’avenir selon Darwin
Dans 50 millions d’années, notre Terre sera-t-elle peuplée de gigantesques rongeurs et de manchots
pourvus de dents ? D’après le paléontologue français Sébastien Steyer, il y a de fortes chances que oui.
Il imagine comment les espèces pourraient évoluer à l’avenir.
Dieter De Cleene
Charles Darwin a lancé l’idée que toutes les espèces vivantes descendent d’un ancêtre commun. Des
mécanismes évolutifs ont mené à l’incroyable diversité et à la richesse des espèces telles que nous les
connaissons aujourd’hui ; les biologistes évolutionnistes se sont forgé une image de plus en plus précise de la
façon dont l’évolution a modelé la vie sur notre planète pendant des milliards d’années. Mais l’évolution est un
processus qui continue aujourd’hui et qui perdurera dans les milliers d’années à venir. Personne ne sait
exactement comment la vie sur Terre évoluera – “Je ne suis pas Nostradamus”, affirme Sébastien Steyer – mais
en se tournant vers le passé, les scientifiques parviennent à faire des suppositions plus ou moins fondées. Les
résultats de ces recherches relèvent en quelque sorte de la science-fiction scientifiquement étayée.
En tant que paléontologue, Sébastien Steyer est attaché au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris et au
Centre National de Recherche Scientifique (CNRS). Il s’occupe essentiellement de l’étude de fossiles afin d’en
apprendre davantage sur les circonstances des événements évolutifs capitaux. Mais, ce n’est pas tout. En
collaboration avec Marc Boulay et Sylvia Lorrain, tous deux spécialistes en sculptures organiques et modèles
informatiques 3D, il a également tenté de jeter un regard sur le futur. Yves Gaumetou a ensuite naturalisé le plus
fidèlement possible 6 animaux du futur pour la nouvelle “Galerie de l’Evolution” du Muséum des sciences
naturelles.
Vous avez projeté certaines espèces dans 50 millions d’années. Pourquoi précisément 50 millions
d’années?
“Au départ, nous avions autant envisagé d’imaginer des animaux vivant entre aujourd’hui et les 50 millions
d’années à venir que des animaux qui peupleront la Terre dans 200.000 millions d’années. Cinquante millions
d’années nous semblaient cependant un bon consensus car géologiquement, la période n’est pas trop éloignée
– l’unité de temps de base en géologie revient à un million d’années – mais néanmoins suffisamment lointaine
pour apercevoir des changements clairs. Nous l’avons baptisée le Dixonien, référant à l’œuvre de Dougal Dixon,
auteur du livre “Après l’homme, les animaux du futur”.
Notre vision de l’avenir se base sur les modèles actuels de la tectonique des plaques qui nous montrent
comment la croûte terrestre bougera à l’avenir. Nous utilisons également des modèles climatiques qui nous
donnent une idée du climat à venir. Nous tentons d’esquisser au mieux les conditions physiques, et réfléchissons
ensuite sur la façon dont la vie sur Terre s’y adaptera.”
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La Galerie de l’Evolution
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Vous êtes parvenu à imaginer ces animaux du futur en vous appuyant sur le passé.
“En effet. En considérant l’évolution dans le passé, nous avons pu observer certains modèles et concepts
récurrents. Comme la convergence évolutive par exemple, qui fait que deux espèces totalement différentes mais
vivant dans un milieu similaire se mettent à se ressembler. Le dauphin, le thon et l’ichthyosaure, un reptile marin
éteint, illustrent ce phénomène à merveille: ces trois animaux appartiennent à une classe différente –
mammifères, poissons et reptiles – mais vivent, ou pour l’ichthyosaure “vivaient”, tous les trois dans l’eau. Ils se
sont adaptés à ce milieu en développant une forme du corps hydrodynamique, différents types de capteurs ou
sonars et un système de locomotion aquatique (des nageoires ou des palettes natatoires en fonction du groupe).
Voilà pourquoi ils paraissent si semblables.”
Selon vous, à quoi ressemblera le monde dans 50 millions d’années?
“D’après les modèles tectoniques, le monde sera complètement différent de celui d’aujourd’hui ! La
Méditerranée disparaîtra et l’Afrique entrera en contact avec l’Europe. Ainsi un nouvel ensemble de terre naîtra,
que nous avons appelé Eurafrique. La Méditerranée sera “remplacée” par une chaîne de montagnes comparable
aux Alpes, qui divisera l’Eurafrique en deux zones climatiques. L’Indonésie et l’Australie se toucheront, causant
l’arrêt des courants transocéaniques entre l’océan Pacifique et l’océan Atlantique Sud, ce qui aura de fortes
répercussions sur le climat de l’hémisphère Sud.
Dans 250 millions d’années, tous les continents s’assembleront à nouveau pour former un grand continent, que
les modélisateurs nomment “Néopangaea”. Ceci avait déjà été le cas il y a 250 millions d’années et il y a plus de
500 millions d’années. On pourrait presque considérer ce phénomène comme un cycle.”
Aujourd’hui, la biodiversité régresse. Certains parlent même d’une sixième extinction de masse. A ce
sujet, comment évaluez-vous l’avenir?
“A travers les âges, il y a eu plusieurs moments caractérisés par une biodiversité énorme, suivis de périodes
d’extinction massive. Actuellement, nous nous trouvons dans une phase de biodiversité élevée qui
diminuera rapidement dans le futur, en majeure partie à cause de nous. En extrapolant la courbe qui dessine
l’évolution de la biodiversité au cours des temps géologiques, cette dernière pourrait, dans 50 millions d’années,
retrouver environ le niveau d’aujourd’hui, après une très grande crise à venir.”
MANCHOTs dentés
Vous classez les animaux du futur dans trois écosystèmes. Lesquels?
“Nous avons opté pour un écosystème marin, un désertique et un forestier. Pour l’écosystème marin, nous
avons choisi une zone dans l’océan Atlantique Sud. La température y est légèrement plus élevée que la
température actuelle des mers polaires, une conséquence de la fonte des glaces polaires. Le deuxième néoécosystème recouvre le désert qui sépare les deux parties d’Eurafrique, au sud de la nouvelle chaîne de
montagne. Une forêt dense à hauteur de l’équateur constitue le troisième habitat. Un taux élevé de CO2 dans
l’atmosphère pourrait y avoir pour effet que les arbres atteignent plus de 100 mètres de haut, vu que les plantes
en croissance absorbent du CO2.”
A chaque fois vous avez pris des animaux existants comme point de départ, pratiquement tous des
vertébrés. Pourquoi?
“Nous avons pu observer que les invertébrés n’ont pas tellement changé, morphologiquement parlant, au
cours de l’histoire de la vie. Prenez par exemple les cafards: ils vivent depuis 300 millions d’années sur notre
planète! Nous sommes partis du principe que ces animaux ne changeront plus beaucoup à l’avenir. Tout au long
de nos recherches, nous avons tenu compte du fait qu’il faut comprendre le passé pour bâtir l’avenir.”
Dossier de presse
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Comment avez-vous procédé au choix des animaux existants?
“D’une part, nous avons sélectionné des animaux qui existent depuis longtemps, car il est probable qu’ils
survivront encore longtemps. De l’autre, il y a les animaux que nous trouvions tout simplement amusants, tel le
manchot. Somme toute, il ne s’agit pas d’un exercice cent pour cent objectif, car, après tout, l’évolution reste
quelque chose d’imprévisible.
Ensuite, nous avons réfléchi à ce à quoi ces animaux pourraient ressembler dans 50 millions d’années. Les
serpents ont par exemple évolué à partir d’ancêtres membrés, dont les membres ont disparu au fil du temps.
Nous avons supposé que notre serpent du futur – Limaxopython – pourrait devenir moins mobile suite à un
élargissement du thorax mais pourrait attraper ses proies en dissimulant une grande partie de son corps sous la
terre.
Le manchot est un oiseau qui, aujourd’hui, semble bien adapté à son environnement marin. Nous avons “poussé
le vice” en imaginant un oiseau encore plus aquatique à l’avenir. Le résultat? Neopyghoscelis, un prédateur
redouté et un plongeur super efficace.”
Une des caractéristiques surprenantes du Neopyghoscelis est qu’il possède une série de dents.
“Les oiseaux descendent tous de certains dinosaures, le gène de développement des dents a toujours été
présent chez eux. En opérant une manipulation génétique, il est possible aujourd’hui, en laboratoire, de créer des
poussins (de poules) qui présentent un début de développement de dents. Ces pauvres poussins ne sont pas
viables bien sûr, mais il n’est donc pas impensable qu’un gène pareil se manifeste à nouveau à l’avenir.
De telles mutations et de tels changements lors du développement embryonnaire sont d’une importance capitale
au sein de l’évolution. Celle-ci peut au fond être définie comme un processus lors duquel des facteurs externes
(tel le climat, l’environnement, etc.) limitent la plasticité génétique. A l’intérieur d’une génération, un individu qui
diffère légèrement des autres peut apparaître. Cet individu qui possède une nouvelle caractéristique peut tout de
même se reproduire avec ses congénères, ce qui fait qu’en même temps une nouvelle structure peut perdurer et
être “testée”. Si celle-ci génère un avantage au sein d’un certain milieu, elle peut être sélectionnée. L’apparition
d’une nouvelle structure (ou d’un nouvel organe) est souvent liée à une spécialisation d’une population à un
environnement. Une spécialisation trop poussée contient cependant des risques. Si à ce moment-là
l’environnement change, l’espèce trop spécialisée s’éteindra.”
Un autre animal aquatique est le Propellonectes. Il s’agit aussi d’un oiseau adapté à la vie dans l’eau, qui
descend du pétrel. Quels processus évolutifs pourraient engendrer la perte de sa capacité de voler?
“Cela pourrait être le cas si ses proies volantes – des insectes ou d’autres oiseaux – se raréfient ou si leurs
prédateurs ailés deviennent plus puissants et plus dangereux. Mais l’eau peut également devenir plus attirante si
leurs proies aquatiques – comme les poissons et les pieuvres - augmentent significativement.”
Le Trichopteryx, un marsupial “volant” habitant les arbres, a des airs de grand écureuil volant.
“Nous avons réfléchi à des adaptations qui pourraient s’avérer avantageuses dans l’écosystème forestier. Voilà
pourquoi nous avons tourné la poche marsupiale, afin que les jeunes ne tombent pas lorsque l’animal pend à
l’envers à une branche, allongé les doigts – très pratique pour extraire des insectes qui se cachent sous l’écorce
– et ajouté des plis cutanés entre les pattes, permettant à l’animal de se balancer d’arbre en arbre. Certaines
adaptations apparaissent déjà chez d’autres espèces, comme chez certains lémuriens et écureuils volants.”
Dossier de presse
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Bon nombre d’animaux deviennent bien plus grands, comme le Corticochaeris, un rongeur de taille
plutôt impressionnante. Comment cela se fait-il?
“Dans la plupart des cas, une espèce grandit lorsqu’elle se trouve en bonne condition. Il n’est pas illogique que le
Corticochaeris, qui se nourrit des bourgeons des arbres, de racines et d’écorce, devienne plus grand et plus fort
dans notre future forêt. Regardez l’homme. Nous avons également grandi au fil de l’évolution, tout comme
d’autres espèces qui disposent de suffisamment de nourriture et ne souffrent pas d’une compétition trop
importante.”
LA FIN DE L’HUMANITE
Selon vous, notre fin approche à grands pas...
“Le plus ancien fossile de l’Homo sapiens date d’il y a environ 200.000 ans. En termes géologique et
paléontologique, ceci signifie “hier”, et le chiffre ne vaut plus rien quand on le compare à l’âge de notre planète,
qui tourne autour des 4,5 milliards d’années. Il suffit de considérer la rapidité à laquelle nous sommes capables
de détruire nos écosystèmes et de nous détruire nous-mêmes. Pensez aux problèmes démographiques et à la
pénurie de matières premières auxquels nous sommes déjà parfois confrontés. L’évolution est un processus
continu de formation et d’extinction d’espèces. Finalement, chaque espèce, comme chaque être vivant, naît, vit et
s’éteint. Je pense que l’espèce humaine disparaîtra vite.”
D’un autre côté, nous sommes tout aussi doués pour nous adapter à des circonstances changeantes.
“C’est vrai. Il y a évidemment aussi des éléments positifs, comme la médecine qui s’améliore toujours et qui nous
garde en bonne santé plus longtemps. Mais je crois que notre salut devrait plutôt venir des voyages spatiaux, de
la technologie et de la possibilité de voyager vers une autre planète. Mais ce que nous voulions surtout faire
comprendre grâce à cet exercice, est que l’évolution ne s’arrête pas chez l’Homme, et qu’elle perdurera toujours,
même sans l’Homme.
La Terre avant les dinosaures
Un livre de Sébastien Steyers
Illustré par Alain Béléteau
UN OUVRAGE ÉVÉNEMENT
A paraître en mars 2009
Chez Belin – pour la science
208 pages en couleurs, 25 euros
Dossier de presse
12/02/2009
La Galerie de l’Evolution
www.sciencesnaturelles.be
C. FAUT-IL PARLER DU CREATIONNISME DANS UN MUSEE DES SCIENCES
NATURELLES ?
Au fil de l’Histoire, l’homme n’a cessé de s’interroger sur l’origine et la dynamique de la vie sur Terre,
ainsi que sur la place qu’il occupe dans ce système. La controverse sur la réponse est aussi vieille que la
question : dans l’Antiquité déjà, alors que la Chrétienté et l’Islam n’existaient pas encore, Socrate et Platon
estimaient que la vie sur terre ne peut être expliquée que par l’intervention d’un créateur intelligent (un Dieu
créateur), tandis que Démocrite et Lucrèce pensaient que la vie trouve une explication purement naturelle.
Cette controverse a atteint de nouveaux sommets avec l’élaboration de la théorie de l’évolution, et
particulièrement l’œuvre de Charles Darwin. En effet, tout comme d’autres théories scientifiques qui ont
fondamentalement modifié nos représentations du monde, le livre de Charles Darwin, On the Origin of Species
(1859), a déclenché une véritable onde de choc et un tollé de protestations bien au-delà de la communauté
scientifique. En fournissant une explication naturelle, matérielle, de la diversité de la vie, fondée sur
l’évolution des espèces par la sélection naturelle, Darwin allait tout à fait à l’encontre des idées
créationnistes de l’époque inspirées par la religion et la description biblique.
Depuis lors, et bien que les idées de Darwin aient résisté à d’innombrables mises à l’épreuve, les
protestations créationnistes sont toujours vivaces, comme le montrent les nombreux procès aux États-Unis à
propos de l’intégration du créationnisme - dissimulé ou non sous le concept de « dessein intelligent » - au
programme de l’enseignement secondaire public en tant qu’alternative « scientifique » à la théorie de l’évolution.
En Europe, et plus particulièrement en Belgique, le créationnisme n’a pas le même impact social, qu’aux ÉtatsUnis, mais là aussi les milieux conservateurs chrétiens et musulmans essaient de présenter le créationnisme
comme une théorie scientifique.
Quand elle ne se contente pas d’une interprétation littérale de la Bible ou du Coran, la démonstration
créationniste cherche à renforcer son caractère scientifique en apportant des « preuves » qui peuvent souvent
sembler très convaincantes à première vue mais qui, quand on y regarde de plus près, s’avèrent fondées sur des
faits dépassés, des contresens et des interprétations erronées. De plus, d’après le créationnisme, les structures
et mécanismes biologiques dont nous ne comprenons pas (encore) l’origine ou le fonctionnement seraient par
définition inexplicables et donc attribuables à l’intervention d’une entité céleste, divine. Dieu comble ainsi les
lacunes de nos connaissances. Une telle attitude, qui met un frein à toute nouvelle étude, est
diamétralement opposée à l’approche scientifique, pour qui les lacunes dans notre connaissance
constituent précisément un défi qui incite à poursuivre les recherches, à trouver une explication cohérente
et vérifiable, et à la tester.
Contrairement au créationnisme, la théorie de l’évolution est pleinement ancrée dans le cadre de la
réflexion scientifique moderne. Cela signifie que ses prédictions, hypothèses de travail et implications sont
sans cesse vérifiées, mises à l’épreuve, voire réfutées, sur la base de données d’ordre statistique, de modèles
mathématiques et de recherches expérimentales. C’est dans ce sens que la théorie de l’évolution a résisté avec
beaucoup de succès à d’innombrables tests et recoupements indépendants, exécutés par plusieurs milliers
de chercheurs au cours des 150 dernières années, alors que personne n'a jusqu’à présent pu la réfuter sur la
base d’arguments scientifiques. De ce fait, les fondements et l’acceptation scientifique de la théorie de l’évolution
sont aujourd’hui aussi solides que ceux de la théorie de la relativité et de la gravitation.
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Pour résumer, ni la nature de l’argumentation, ni les interventions célestes sur lesquelles se fonde le
créationnisme, ne sont compatibles avec les méthodes, connaissances et acquis scientifiques modernes. En fait,
la religion et la science n’ont pas à entrer en conflit : les deux démarches n’appartiennent pas au même
registre, et c’est bien ce qu’a reconnu l’église catholique, le jour où le pape Jean-Paul II a déclaré lors de son
discours devant l’Académie pontificale des Sciences (le 22 octobre 1996) que la théorie de l’évolution n’était pas
contraire à la doctrine catholique. De même, l’Église anglicane a récemment présenté ses excuses à Darwin pour
avoir mal interprété ses idées pendant si longtemps.
À la lumière de cette différence fondamentale de méthode et de nature, et devant la pression sociale croissante
du créationnisme en Europe, le Conseil de l’Europe a voté, le 4 octobre 2007, une résolution désapprouvant
formellement l’enseignement du créationnisme en tant que théorie scientifique. C’est pour les mêmes raisons
qu’il a été volontairement décidé de ne pas faire état du créationnisme dans la nouvelle « Galerie de l’Evolution ».
Comme souligné précédemment, il s’agit d’une doctrine religieuse, sans fondement scientifique solide, qui n’offre
en conséquence pas d’alternative scientifique à la théorie de l’évolution. Ainsi, tout comme le créationnisme
n’a pas sa place dans l’enseignement scientifique, il n’a pas non plus sa place dans un muséum éducatif
des sciences naturelles.
La Galerie de l’Evolution fait découvrir les preuves scientifiques qui proposent une explication naturelle,
matérielle, de l'origine et de la dynamique de la biodiversité sur Terre, y compris en ce qui concerne l'être
humain. Elle expose les données, les méthodes et les résultats qui permettent à la science de reconstruire l’histoire
de la vie. Comme dans tout projet scientifique il n’y a pas de place pour ce qui ne peut être testé ou démontré.
La nouvelle galerie est aussi le ciment qui rassemble toutes les autres salles d’exposition qui traitent de la vie sur
terre en un ensemble logique et scientifiquement incontestable. L’évolution est le fil rouge qui lie toutes les formes
de vie, et c’est le message que le Muséum veut communiquer aux visiteurs avec la fameuse formule du biologiste
de l’évolution Theodosius Dobzansky :
“ Rien n’a de sens en biologie si ce n’est à la lumière de l’évolution ”
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D. DANS LES COULISSES DE LA GALERIE : LES METIERS DU MUSEUM
1. Lorsque la science devient un art: 5 sculptures du Cambrien
Wiwaxia, Hallucigenia, Marella, Aysheaia et Gerospina. Dans la Galerie de l’Evolution, ces cinq splendides
animaux, à la silhouette irréelle, vous attendent dans la section Cambrien, premier moment clé dans l’histoire de
la vie. Ces spécimens semblent tout droit sortis des mers du Cambrien, une ère durant laquelle la vie existait
sous bien des formes.
C’est à Claire Goovaerts, la maquettiste du Muséum, que l’on doit le modelage des cinq silhouettes. « Il s’agit
d’une petite sélection parmi le riche patrimoine animalier du célèbre Shale de Burgess, au Canada, un site où ont
été trouvés d’innombrables fossiles exceptionnellement bien conservés. »
Des photographies des fossiles en bon état de conservation et quelques reproductions artistiques ont servi de
base pour les modèles en 3D. « Afin de rendre au mieux les détails de ces animaux, nous les avons tous
agrandis près de quatre fois, » explique Claire. « Nous ne savons naturellement pas de quelle couleur ils étaient
et nous avons donc opté pour le blanc et le transparent. Blanc pour les parties dures et transparent pour les
parties molles de l’organisme. »
Pour la réalisation de ces oeuvres d’art, Claire a eu recours à un vaste éventail de matériaux. La base solide a
toujours été modelée dans de la terre glaise, puis cuite au four à céramique. Pour les parties transparentes,
Claire a réalisé un moule des parties en argile, afin de pouvoir en effectuer un moulage en polyester transparent.
Quant aux petites épines, pattes, branchies… elles ont notamment été représentées à l’aide de fil nylon, de film
plastique, de fil de fer, de tiges de plexiglas et de plaques en PVC.
« Si l’on compte tout le travail d’étude des animaux et de recherche des matériaux, chaque animal m’a tout de
même pris un mois en moyenne ! Le modelage de Marella, surtout, avec ses 24 paires de pattes et ses
innombrables branchies, n’a pas été une mince affaire. Il m’est arrivé de rêver d’avoir des petits doigts extra fins,
cela aurait été bien plus pratique pour un travail aussi précis, » plaisante Claire.
« Dans l’atelier, le suspense est intense jusqu’au bout. Impossible d’être sûr à 100% de la qualité du résultat
avant d’avoir vu l’animal exposé dans la salle. » Et celui-ci est à coup sûr réussi : grâce au sens aigu du détail de
Claire, ces petits organismes d’il y a des centaines de millions d'années semblent aujourd'hui revivre. Un rendezvous à ne pas manquer !
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2. Une nouvelle galerie, un travail de recherche scientifique
Plus de 600 fossiles et 400 spécimens actuels sont présentés dans la nouvelle Galerie de l’Evolution.
Sélectionner les pièces exposées n’est pas simple. Cela relève d’une démarche à la fois scientifique mais aussi
muséale et a nécessité un important travail s’étalant sur plusieurs années.
Les critères de sélection
La Galerie raconte l’histoire de la vie. Y sont exposés des spécimens témoignant du phénomène évolutif à
travers les six grandes périodes retenues pour le parcours. Parmi les critères de sélection se trouve certes le
côté esthétique de la pièce mais aussi et surtout sa valeur éducative et le témoignage qu’elle apporte.
Le choix des fossiles a bien entendu été déterminé par leur existence : la fossilisation des corps mous étant rare,
les premiers fossiles que nous exposons datent du Cambrien (-540 millions d’années), période d’apparition des
corps durs dans les organismes vivants. Seule une pièce antérieure à cette époque témoigne de la présence de
vie sur terre il y a 2 milliards d’années. Elle est exposée à l’entrée de la salle.
Un important travail scientifique
Les conservatoires de l’Institut comptent plus de 37 millions de spécimens collectés depuis la création de l’Institut
jusqu’à nos jours. Les collections s’enrichissent régulièrement de nouvelles pièces au gré des découvertes de
nos équipes scientifiques. Chaque spécimen est conservé à l’Institut avec l’identification qui lui a été attribuée
lors de son entrée en collection.
Une première sélection a été réalisée au début du projet. Cependant la science évolue et la nomenclature de
classement change vite. Les techniques de datation ont elles aussi changé. Il était donc essentiel d’identifier à
nouveau les spécimens présélectionnés.
Ce travail, réalisé par la responsable des collections et un scientifique expressément embauché pour cette
mission, a apporté son lot de surprises. C’est le cas d’une magnifique ammonite nacrée présentant des traces de
morsure de mosasaure qui devait être exposée au Jurassique (- 203 millions d’années). Le travail d’identification
a finalement resitué cette pièce au crétacé (- 135 millions d’années), une période qui ne figure pas parmi les
grandes étapes de la salle. Il a donc fallu la remplacer par un autre spécimen, certes moins esthétique mais
scientifiquement correct.
Des collaborations avec d’autres institutions
Aussi riches que soient les collections de l’Institut, elles ne permettaient pas de trouver l’ensemble des
spécimens désirés. C’est pourquoi l’équipe a du se tourner vers d’autres institutions (les Muséums de Lyon, Bâle,
Vienne, Paris et Toulouse) pour dénicher les éléments indispensables à la bonne compréhension de l’histoire de
la vie. Achats, dons, prêts de spécimens originaux et de moulages ont permis de compléter la sélection tout au
long du projet. Il fallait également garder à l’esprit et s’adapter aux contraintes muséales : l’emplacement des
vitrines ou les volumes à exposer par exemple.
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E. EN SAVOIR PLUS
1. Evolution on line
1.1 Dossier évolution sur www.sciencesnaturelles.be
Commencez déjà votre voyage à travers l’historie de la vie sur Internet !
Sur www.sciencesnaturelles.be, un dossier spécial sur l’évolution vous met sur la bonne voie.
Outre l’aspect didactique pour les professeurs (dossier didactique, cours d’été) ce dossier est un point
de départ fiable pour tous ceux qui sont intéressés par ce voyage à travers le temps.
Surfez sur http://www.sciencesnaturelles.be/educa/evolution ou cliquez sur l’image « Dossier
Evolution » sur notre homepage.
1.2 Un tout nouveau site web: www.evolutietheorie.be
Uniquement en Néerlandais.
Jeudi 12 février est la date du 200e anniversaire de la naissance de Charles Darwin.
2009 est aussi le 150e anniversaire de la publication du livre le plus important de Darwin De l’origine
des espèces (On the origin of species). Les idées de Darwin ont modifié de manière fondamentale notre
vision de l’histoire de la vie et a posé les fondements d’une explication scientifique des caractéristiques
des organismes, du développement et de l’extinction des espèces.
Grâce à lui, on peut aussi comprendre l’origine et le développement des caractéristiques de l’espèce
humaine. 150 ans après la parution de son ouvrage, la théorie de l’évolution est l’une des théories
scientifiques les plus solides. Au cours du vingtième siècle, elle a été synthétisée avec la génétique et la
biologie moléculaire et se révèle toujours être une source d’inspiration pour diverses disciplines en
dehors de la biologie.
En dépit de l’énorme succès scientifique de la théorie moderne de l’évolution, elle fait encore l’objet de
beaucoup de discussions que ce soit sur certains points de la théorie même ou sur ses conséquences
réelles ou supposées au niveau politique, idéologique, religieux ou moral.
Il apparaît aussi qu’il existe plusieurs malentendus et préjugés concernant Darwin et la théorie de
l’évolution.
Pour informer tous ceux intéressés par ce sujet, l’Université de Gand lance le 12 février le site web
www.evolutietheorie.be. De nombreux experts de l’université de Gand et d’autres établissements
scientifiques collaborent à ce site. Avec des textes et des vidéos, ils apportent plus d’informations pour
répondre aux divergentes questions scientifiques, historiques ou philosophiques sur Darwin, la théorie
de l’évolution et les disciplines qui se basent dessus.
Pour en savoir plus, envoyez un mail à [email protected] ou contactez par téléphone le
Professeur Johan Braeckman (0494 767 492)
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2. Publications
1. Le guide du Muséum des Sciences naturelles - 2009
A À l’occasion de l’inauguration de la Galerie de l’Evolution, nous publions un guide en couleurs sur le Muséum
des Sciences naturelles. A travers cet ouvrage, laissez-vous guider de salle en salle et découvrez ou
redécouvrez quelques unes des pièces les plus remarquables de la troisième collection de sciences naturelles
d’Europe. Un ouvrage à ne pas rater pour (re-)vivre l’expérience d’une visite des salles permanentes.
Guide du Muséum des Sciences naturelles 2009
Une édition du Muséum des Sciences naturelles et des Editions Luc Pire.
96 pages., 17 x 24 cm, couleurs, 12,50 euros à la boutique du Muséum (13 euros ailleurs).
2. Publication de Probio
Uniquement en français pour le moment. A paraître en néerlandais.
Comprendre l’évolution 150 ans après Darwin
G. Cobut (dir.)
Parution : Deboeck, février 2009
320 p. – 23,50 €
Probio est l’association des Professeurs de Biologie (asbl). Son site web est www.probio.be.
3. Brochure de la Régie des Bâtiments sur la rénovation de la Galerie de
l’Evolution
L communiqué de presse de la Régie des Bâtiments se trouve dans ce dossier de presse.
La brochure est disponible sur demande auprès du service de presse de la Régie des Bâtiments
Avenue de la Toison d’Or 87 bte 2 – 1060 Bruxelles
Tel. : +32(0)2 541 70 66 - FAX : +32(0)2 541 70 70
Mail : [email protected]
www.regiedesbatiments.be
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F. LES ACTIVITES
1. Nocturne pour les amoureux des sciences le samedi 14 février de 19h à 21h30
Rien de prévu pour la Saint-Valentin ?
Le Muséum invite tous les amoureux (des sciences) à découvrir la toute nouvelle Galerie de l’Evolution et la
Galerie des Dinosaures pour une nocturne unique. Tarif spécial : 2 adultes pour le prix d’un (7 euros) ! Et d’autres
surprises….
Attention : dernière entrée à 20h30 !
2. Fossil’s & Evolution’s day le dimanche 22 mars
L’exubérante histoire de la vie sur terre : grandes périodes d’extinction, catastrophes en séries, mais aussi
radiations évolutives, brusques explosions des formes… Comment interpréter les fossiles, traces de l’Évolution ?
Quoi de neuf sur l’origine de la vie ? Grâce à notre nouvelle Galerie de l’Évolution, ses collections remarquables
provenant de sites fossilifères exceptionnels (Burgess, Messel…), les meilleurs spécialistes du moment feront le
point sur la question lors d’une journée de films, conférences et animations diverses.
A partir de 12 ans
Prix : 20 €
Réservations obligatoires au 02 627 42 34
Infos complémentaires sur www.sciencesnaturelles.be/educa
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G. CONCOURS FILMS SUR LE WEB
MakingMovies goes Darwin
Réalisez votre propre petite vidéo sur l'évolution et gagnez des prix fantastiques !
Qui était votre plus ancien ancêtre : une petite cellule courageuse ou une feuille de salade
débrouillarde ? Les poissons ont-ils reçu des pattes ou les animaux terrestres des nageoires ?
Le premier homme ressemblait-il à votre prof d’Histoire? Et à quoi ressembleront les plantes et
les animaux du futur ?
L’évolution, c’est pour vous des millions d’années d’inspiration. À vous donc d’en faire une vidéo sympa ! Les
meilleurs films seront récompensés !
Le Muséum des Sciences naturelles et Jekino se donnent la main pour ce concours de vidéos en ligne. Réalisez
votre propre vidéo sur le thème de l'évolution, faites-la nous parvenir et gagnez un magnifique prix !
Ce concours aura lieu du 30 mars au 30 août. La remise des prix sera organisée le 26 septembre 2009 au
Muséum des Sciences naturelles.
Surfez vite sur www.sciencesnaturelles.be pour entendre l’appel de Sam Touzani, parrain de l’initiative.
Comment participer au concours ?
Réalisez une vidéo de 5 minutes maximum sur l’évolution ou un de ses aspects, et envoyez-la nous avant le 30
août 2009. Documentaire, film avec acteurs, film d’animation… comme vous voulez !
Vous pouvez participer seul, en famille, avec des amis ou avec un groupe d’élèves de votre classe dans l’une
des quatre catégories suivantes : moins de 12 ans, 12-16 ans, 16-21 ans et plus de 21 ans. Un jury
professionnel évaluera votre vidéo en tenant compte de son originalité et de votre créativité. Mais attention,
veillez à ce que le contenu cadre avec la théorie de l'évolution. Dans chaque catégorie, trois vidéos seront
récompensées par un prix fantastique !
Outre ces prix du jury, vous aurez peut-être la chance de décrocher le prix du public, dont le lauréat sera désigné
par le vote des visiteurs de notre site Web.
Pour en savoir plus et pour lire le règlement du concours, surfez sur www.makingmoviesgoesdarwin.be à partir
du 30 mars.
Atelier pour les réalisateurs en herbe !
Tu as entre 8 et 12 ans et tu veux apprendre comment réaliser toi-même un petit film ? Inscris-toi à l’atelier
« Studio Jekino Animatie » organisé le mardi 14 avril 2009 ! Sous l'accompagnement professionnel de Jekino et
du Muséum, tu te lanceras dans la réalisation comme dans une véritable équipe de cinéma. Caméraman,
réalisateur, monteur… découvre les différents métiers et les phases du processus de création
cinématographique !
Pour plus d’informations : www.sciencesnaturelles.be
Ce concours est organisé en collaboration avec Jekino (www.jekino.be).
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La Galerie de l’Evolution
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H . Nouveautés au Muséum en 2009-2010
La troisième édition du Paléotrip
Deux semaines sur un chantier de fouilles avec les scientifiques du Muséum
A présent que les Galeries des Dinosaures et de l’Evolution ont ouvert leurs portes, nous avons plus de temps à
consacrer au travail de terrain !
Nous repartons donc à la chasse aux dinosaures, tout près de chez nous, aux alentours de Marseille, du 3 au 17
août. Et cette année encore, 15 Paléotripers auront peut-être la chance de mettre leur passion en pratique et de
participer à ce chantier de manière bénévole.
La sélection se fait sur base d’un formulaire d’inscription et d’un entretien d’embauche. Personnalité et
enthousiasme sont bien plus importants que les connaissances en paléontologie !
Alors… pour des vacances originales… rejoignez-nous !
Info sur www.sciencesnaturelles.be
Baleines et Dauphins
Une nouvelle exposition temporaire du 14 octobre 2009 au 29 août 2010
Cette exposition vous entraîne dans les fonds marins pour vous parler de la diversité des espèces, de leur origine
et de leur évolution, de leur mode de vie et enfin des rapports parfois ambigus que l’homme entretient avec ces
animaux
Jeux de lumières, ambiances sonores, projections audiovisuelles, sculptures grandeur nature et pièces de
collection exceptionnelles vous immergerons dans une fantastique plongée dans le monde des mammifères les
mieux adaptés à la vie aquatique, devenus emblèmes des espèces menacées.
Et profitez de cette exposition pour (re-)découvrir notre fascinante salle des baleines et ses incroyables
squelettes. Elle est désormais accessible facilement via la Galerie de l’Evolution.
La biodiversité dans la ville
Une nouvelle salle permanente en septembre 2010
Après les Galeries des Dinosaures et de l’Evolution qui constituent l’aile de la vie, le muséum continue sa
rénovation architecturale et muséologique. En septembre 2010, nous ouvrirons la première des salles de l’aile de
la biodiversité.
Située dans la partie « couvent » du Muséum, cet espace de 650 m2 présente la biodiversité des zones urbaines
belges.
Cette ouverture s’inscrit dans le cadre de l’année mondiale de la biodiversité, une année qui sera marquée par de
nombreuses activités au Muséum et à l’Institut :
Exposition itinérante développée par le Centre Belge d’Education à la Nature pour les écoles (6-12 ans) sur le
thème de la biodiversité urbaine au printemps 2010
Publications
Campagne d’engagement
Grands événements de sensibilisation à la protection de la biodiversité
Rencontres scientifiques
Dossier de presse
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I. PARTENAIRES
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La Banque nationale apporte son soutien au Museum des Sciences naturelles
160 ans après son ouverture, le Muséum des Sciences naturelles a entrepris la rénovation de
4 580 m2 de salles d'exposition dans l’aile Janlet, dont la plus grande et la première rénovée est la
Galerie des Dinosaures. . Le Muséum inaugure maintenant la deuxième phase de ces travaux, la
Galerie de l’Evolution.
La Banque nationale soutient cette rénovation de grande ampleur, dont l'objectif principal est de faire
découvrir la science - de la paléontologie à la biologie - au public le plus large. L'ambition et la finalité
pédagogique du projet, ainsi que l'importance historique et scientifique des présentations cadrent bien
avec les objectifs du mécénat de la Banque nationale.
Dans l'important mécénat qu'elle octroie sur une base récurrente, notre entreprise favorise les
initiatives ayant trait d’une façon ou d’une autre à la formation et à l’enseignement, que ce soit dans
un contexte universitaire ou professionnel. Par ailleurs, elle sponsorise depuis de nombreuses années
un certain nombre d’initiatives de nature culturelle ou scientifique équitablement réparties entre les
différentes communautés et régions.
Une part de son soutien est réservé à des initiatives plus ponctuelles. Dans ce cadre, la Banque joue
résolument la carte de la jeunesse, avec une attention particulière pour les projets à fort contenu
pédagogique ou touchant précisément les jeunes en difficulté. Dans ce domaine, on peut répartir les
projets que la Banque a soutenu récemment en deux grands groupes: ceux qui ont à voir avec le sport
et ceux qui touchent à la culture et la science. Mais les uns et les autres sont caractérisés par leur
approche pédagogique. Dans le premier volet, on note par exemple que les installations sportives du
personnel sont mises depuis l'année scolaire 2007-2008 à la disposition des écoles des alentours suite à
un accord conclu avec l’Association des fédérations francophones du sport scolaire et la Stichting
Vlaamse Schoolsport, où tous les réseaux sont représentés. La Banque a aussi aidé financièrement
deux écoles pour enfants handicapés à bâtir ou à rééquiper leur salle de sport: l'une à Blicquy
(Hainaut), l'autre à Lennik (Brabant flamand). Notre institution est intervenue dans les deux cas en
complétant les subsides offerts par les autorités régionales.
Dans le domaine de la culture et des sciences - outre le Museum des Sciences naturelles - la Banque
nationale a également soutenu des projets soumis par le Planétarium de l'Observatoire royal de
Belgique, les Musées royaux d'Art et d'Histoire, un projet destiné à améliorer l'insertion
professionnelle de jeunes handicapés et le Palais des Beaux-arts (Bozar Studio).
Disposant elle-même d'un musée transformé en 2002 en outil interactif au service de l'éducation
économique et financière, la Banque y reçoit chaque année près de 30 000 visiteurs. Entièrement
gratuit pour les écoles, il porte à la fois sur l'histoire de la monnaie et sur les grands concepts de
l'économie.
Tous ces projets s'inscrivent parfaitement avec les objectifs du mécénat de l'institution qui entend ainsi
assumer pleinement ses responsabilités d'entreprise citoyenne au service de l'ensemble de la
population.
La Banque nationale est la banque centrale de notre pays; sa tâche principale est de s'occuper de la
monnaie, en veillant entre autres à la qualité des moyens et systèmes de paiement, depuis le billet
jusqu'aux échanges électroniques. Elle a pour mission de garantir son pouvoir d'achat en veillant à la
stabilité des prix en collaboration avec les autres banques centrales de la zone euro.
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