TC1008CM L`autisme 09/01/08 INFOS PARTIELS Mercredi 30/01

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TC1008CM
L’autisme
09/01/08
INFOS PARTIELS
Mercredi 30/01 : psychopatho du bébé le matin et CP l’après midi
Droit aux cours mais pas aux ouvrages, pour toute citation, mettre les
références de façon claire.
Tous les critères ne sont pas toujours repérés pour l’autisme. Quand à 3 ans, tous les critères sont
là, c’est trop tard. Il s’agit toujours d’un trouble grave avec des variations de la gravité et plus
on le détecte tôt et moins on se demande d’où ça vient et comment on peut aboutir à une
réversibilité. Réversibilité plus fréquente pour l’autisme secondaire par rapport à un autisme
primaire, qui arrive avec la vie. Plus on travaille tôt avec les familles et mieux c’est, mais comment
travailler avec ces familles ? Qu’est ce qui fait que dés les 1ers jours, un enfant se présente comme
ça ? Pas de réponse linéaire. On différencie les troubles constatables dés les 1ers jours de la vie de
ceux donnés à voir au cours du second semestre.
Pour les troubles secondaires, on reconstitue avec les parents par un entretien anamnestique. Il
s’agit de reconstruction. Quand un enfant arrive à 3,4,5, 17 ans, que peut-on faire ? On reconstitue
et on se rend compte que les implications ne sont pas les mêmes suivant qu’il y a eu une relation
ordinaire, de qualité moyenne, « just enough ». L’étape 6-8 mois a une très grande importance :
position dépressive. La compréhension du problème est différente en fonction de l’établissement
supposé de la position dépressive.
_ Cas clinique : petit garçon de 3 ans et 4 mois qui présenterait un autisme secondaire. Bel
enfant qui n’a jamais été malade. Enfant facile et très autonome. Vers 6/7 mois enfant opposant et
les parents pour qu’il fasse quelque chose lui disent le contraire. Quand il commence à parler il
s’exprime « à l’envers ». Enfant fuyant le contact, glisse dans le bain. Qu’a-t-il pu se passer pour
cet enfant ?
INTERPRETATION : Face à la menace de perte d’objet, du fait de la perte de matière fécale [l’enfant a
été attaché au pot dés qu’il a su se tenir assis vers 5 mois], se met en place une perte du sens chez cet
enfant, susceptible de rendre compte de cet enfermement autistique. La perte de sens est peut-être moins
douloureuse que la perte d’objet. Il s’agit d’un autisme secondaire pour cet enfant là. L’enfant a réunifié
son psychisme en déperdition, le psychisme s’est reconstruit sur un autre mode. Pas de permanence de
l’objet chez cet enfant. Chez lui, tentative de mise à l’épreuve de la permanence de l’objet : la stéréotypie:
redire la même chose indéfiniment, conserver l’objet au prix d’une perte de sens. Perte de sens observée
dans le langage : l’écholalie : répète des phrases entières hors contexte. Le langage n’a pas pour but de
communiquer avec l’autre.
Fonctionnement grave chez cet enfant car alimenté par le déni des perturbations anciennes, déni des 2
parents. Comment se fait-il que personne n’aie rien vu avant ?
Des troubles silencieux peuvent passer inaperçus : insomnies silencieuses, enfant qui ne pleure
pas. Quand les troubles surviennent d’emblée, on ne peut pas « accuser » un échec de la position
dépressive. Il y a des modèles théoriques intéressants :
 Houzel et l’angoisse de précipitation
Sorte de précipice attirant pour l’autiste et contre lequel il lutte. Pour parer ce risque,
l’enfant aurait tendance à figer pour que ça ne parte pas.
 Une trop grande excitation à la naissance
L’enfant au moment de la naissance, serait soumis à une excitation excessive par trop
d’émerveillement, surcharge d’excitation non négociable qui donnerait lieu à cet
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enfermement pour ne plus voir ce que le psychisme est en mesure de voir. (Certains
aveugles opérés consultent en psychiatrie pour dire qu’ils ne supportent pas de voir tout
ce qu’ils voient en demandant la cécité d’antan)
 Plutôt que d’envisager des hypothèses explicatives insatisfaisantes, tendance aujourd’hui à
saisir un ensemble de relations causales. Les équipes pluridisciplinaires, dans ce domaine,
fonctionnent le mieux. Plus on travaille de façon isolée, moins on a de chance de répondre au
pourquoi. Une chose est certaine : l’enfant autiste s’est organisé d’une façon différente des autres.
Aucun stade de développement ne correspond à ça contrairement à ce que disait M.Mahler qui
pensait qu’il y avait un autisme normal chez l’enfant à une étape initiale.
Comment fonctionne l’enfant autiste ? 3 concepts de D.Meltzer (DU sur l’autisme à P7)
 Démentellement du moi
Les composantes de l’objet ne peuvent être réunies par l’enfant
 Bi-dimensionnalité de la relation d’objet
Il manque la profondeur à l’objet, pas de qualité interne. Ni profondeur, ni temporalité.
 Identification adhésive
Définit le mode de communication établi par ces enfants dans certains cas où on a la
dimension imitation, au niveau du geste, relation qui se fait comme par collage avec
l’autre.
Meltzer parle d’intensité de l’objet esthétique qui est la découverte du monde avec un
retranchement dans l’autisme.
D’après F.Tustin, l’enfant a un vécu de discontinuité permanente, cf. le petit John de 1972. Elle
décrit à travers des rires et des jeux, son vécu de rupture entre le mamelon et sa bouche comme si il
y avait un trou noir occupé par des sensations persécutrices. L’enfant se muni d’objets autistiques,
investis comme quelque chose de sensoriel. Sensorialité dans le dur, qui nous déconcerte. Tustin est
à la base d’une différenciation essentielle entre ces formes autistiques à carapace et les formes dans
lesquelles peut rentrer une dimension autistique avec un confus enchevêtré.
Autisme et psychose ?
Pas de continuité entre l’autisme du bébé et l’éclosion des phénomènes psychotiques à
l’adolescence. La suite de l’autisme secondaire n’est pas la schizophrénie. Il existe des sorties
d’autisme après beaucoup de travail. Le risque c’est l’abrasion de la vie psychique, pulsionnelle, la
désinsertion, la déficience intellectuelle. Les sujets devenant schizophrènes à l’adolescence ont
souvent une enfance exemplaire, sans symptôme, ce qui est commun avec les autistes. Plus ils sont
autistes et moins ils sont malades au niveau corporel.
La psychose du 1er âge conduit à une non différenciation au niveau de l’appareil psychique, rien
ne se met en place. Les parents en parlent en termes de retard d’acquisition. Bébés souvent
difficiles, relation difficile à mettre en place. Les bébés psychotiques sont souvent mous, se laissent
porter contrairement à ce que l’on voit pour les autistes. Autour du bain, c’est toujours très
révélateur. Les bébés autistes ne se laissent absolument pas attraper alors que chez les psychotiques,
harmonie au moment du bain.
 On aurait tendance à établir des distinctions radicales mais on n’a jamais de formes pures.
Dans toutes les psychoses, il y a toujours une part autistique mais ce n’est pas l’essentiel.
Autisme et syndrome de Rett ?
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Affection neurologique où on peut constater une forme autistique. C’est une anomalie
chromosomique irréversible apparaissant progressivement avec des enfants qui perdent leurs
capacités de communication.
On ne pose la question de l’autisme secondaire chez eux. Le syndrome de Rett touche plus les
filles avec un risque de mort subite plus grand chez ces enfants là. Ce qui est troublant, c’est
qu’après des acquisitions ordinaires, il y a perte de ces acquisitions. Il y a un signe distinctif, c’est
l’incoordination des mouvements au niveau de la main surtout, mouvements remplacés par des
mouvements stéréotypés. Attaques de panique chez ces enfants sans problème apparent. Troubles
irréversibles plus ou moins graves. Certains peuvent perdre la marche, d’autres la conserver. Le
moment de déclaration de la maladie diffère. C’est le développement psychomoteur qui donne
l’alerte en même temps que l’absence de croissance du périmètre céphalique. La perte d’utilisation
des mains est spectaculaire.
 Le problème du diagnostic différentiel se pose. Quand la question de
l’autisme se pose, se poser la question d’autres facteurs. Une des propositions
faites fréquemment aux familles, c’est une approche cognitiviste et pourquoi
pas ? Même face à un trouble neurologique avéré, le travail psychique peut être
nécessaire.
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