Steph l’Ancien & Caro PARASITOLOGIE Loulou & Mel 02/02/09 15h-16h Harrison Franc Re le bonjour de l’équipe de choc (ou pas…) de vos correcteurs préférés… Cette année, on va aborder l’aspect clinique de la parasito, c’est-à-dire l’étude des maladies parasitaires. Les objectifs seront de : - Reconnaître le parasite via des critères morphologiques - Savoir où le chercher c’est-à-dire connaître sa biologie - Comprendre les symptômes des maladies parasitaires et choisir le traitement le plus adapté - Etre capable de traiter et surtout prévenir les maladies parasitaires De plus, il faudra être capable d’extrapoler les analogies mais pas n’importe comment car on ne passera pas en revue toutes les espèces, et cela est d’autant plus important que beaucoup de parasitoses sont transmissibles d’une espèce à l’autre et notamment à l’homme. ECTOPARASITOSES DU CHIEN Un cours un peu long, au plan un peu complexe…Note des correcteurs : on a choisi de ne pas insérer les images du ppt…des photos de poils et papules en noir et blanc, en tout petit dans un coin, ca sert à autre chose qu’à tuer des koalas ? Mais si vous pensez que c’est indispensable, on le fera la prochaine fois ! Ces parasites sont contractés au cours de déplacements ou de manipulation en général. Parmi ces ectoparasitoses on trouve : 1) des dermatoses prurigineuses provoquées par : - des insectes - des acariens (gale sarcoptique) 2) des dermatoses non prurigineuses 3) des parasitoses des cavités nasales I- LES DERMATOSES PRURIGINEUSES Elles sont provoquées comme on a dit par des acariens ou des insectes. Les acariens peuvent être : agents de gales, des agents de trombidioses (les aoûtats, encore appelé vendangeurs -et non pas septembroutats-), de staelensioses, cheyletielloses, ou encore des tiques… Pour les insectes on s’intéressera essentiellement aux poux. 1. Provoquées par des acariens 1. Agents de gales La gale sarcoptique (qui fera office de 1ere heure de ronéo) Définition : Elle est fréquente, très contagieuse. La clinique se traduit par du prurit, des dépilations, diverses lésions tégumentaires. Elles sont dues à la présence et la multiplication dans l’épiderme et à sa surface de Sarcoptes scabei (acarien psorique). C’est une zoonose, et aussi une maladie très importante à connaître pour tous ceux qui travailleront en clientèle canine. Parasitologie – Les ectoparasitose – page 111 Taxonomie : C’est un acarien, astigmate, de la famille des Sarcoptidés. S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, ce serait qu’il a un corps globuleux, ainsi qu’un rostre et des pattes courtes. Il est blanchâtre avec un dimorphisme sexuel très marqué. La femelle ovigère mesure 450 m, tandis que le mâle atteint à peine 250m. Les pattes sont courtes, coniques, chacune possédant 5 articles, qui ne dépassent pas le rostre vers l’avant et terminées par des ventouses longuement pédiculées… Mais pourquoi donc est-ce important ? car souvent lorsqu’on effectue un raclage, on trouve juste des morceaux de pattes, donc il faut savoir les reconnaître. Ces ventouses sont caractéristiques des sarcoptes. Sur le dos de « l’animal », on trouve des écailles triangulaires et 10 paires d’épines insérées chacune sur un pédicule. Ceci permet aisément de comprendre pourquoi une femelle cachée dans la couche cornée de l’épiderme provoque des démangeaisons. Le ventre est plat. Biologie : C’est un acarien spécifique mais comme tous les sarcoptes, il peut éventuellement passer sur d’autres hôtes, « y compris les bras du propriétaire ». Il pénètre donc dans la couche de cornée de ce nouvel hôte mais ne peut ni s’y reproduire, ni y survivre plus de 48h. Ceci est vrai pour tous les sarcoptes, de toutes les espèces. Par contre si l’on a des contacts répétés avec un chien galeux, l’impression de prurit et d’infestation sera permanente, ce qui amènera à croire que les sarcoptes pullulent. En fait c’est juste que les propriétaires se réinfectent tout le temps. Les sarcoptes eux, ne survivent pas et donc ne se multiplient pas chez lui. On parle de zoonose mineure. La femelle se nourrit de tissu conjonctif qu'elle absorbe tout en créant des galeries. Cette galerie est créee suite à une digestion extra-intestinale, en avant par la salive de la bête qui contient une substance allergisante, irritative qui provoque la démangeaison locale et donc le prurit. Cycle évolutif : Après l’accouplement, le mâle meurt et la femelle entame une dernière mue qui la transforme en « femelle ovigère ». Celle-ci creuse des galeries pour pondre ses œufs. Tous ont une longueur d’environ 150 m pour une largeur de 50 m. Ils sont donc ovoïdes, et de plus : invisibles. L’éclosion à lieu à 4-5 jours. Une larve sort, une mue la transforme en un premier stade nymphal appelé protonymphe (la poche de mue reste dans la couche épidermique). Puis par une seconde mue on obtient une deutonymphe qui migre et qui est ramenée vers la surface par la production de kératine. A la surface on obtient des mâles et femelles qui sont le point de départ d’un nouveau cycle évolutif (et la boucle est bouclée). Ce cycle est bref : 15 jours à 3 semaines. Cette durée qui est celle du cycle de TOUS les Acariens, est à retenir. Il faut retenir que les œufs sont insensibles aux acaricides donc le traitement local détruit tout ce qui est à la surface mais n’atteint pas les œufs. Il faut donc, si la formulation est non rémanente, répéter ce traitement tous les 5 jours pendant suffisamment longtemps. Attention le parasite peut survivre jusqu'à 2 semaines dans le milieu extérieur « mais attention pas sur une table en bois comme ça hein! ». Par contre dans les milieux humides, où il y a des squames, etc… aucun problème. Donc si on n’a pas le courage de traiter la panière de son chien galeux, il faut au moins de pas s’en servir pendant 2 semaines. C’est un parasite mobile, à cycle court ce qui entraîne une extension rapide de la dermatose (donc sur le corps d’un même animal) en absence de traitement ainsi qu’une extension rapide de la maladie parmi un même effectif (ex. chiens au chenil) par contact direct ou indirect (= transport dans la même voiture, habit…) Rq : un chien peut attraper la gale du Renard. Parasitologie – Les ectoparasitose – page 211 Bilan (sur la biologie, ne vous affolez pas, on n’a pas fini la gale sarcoptique) La gale sarcoptique est très contagieuse, cosmopolite (= il y en a partout !). Elle semble en recrudescence car pour certains vétos c’est une maladie du passé, donc on n’y pense pas, donc on ne traite pas, donc on propage… Mais aussi du fait que les troubles cliniques peuvent être modifiés par certains traitements antipuces (formes atypiques) ; donc on y pense pas ; donc pas de traitement ; donc propagation… On a une allure enzootique dès qu’il s’agit d’un rassemblement d’animaux. La contagion peut se faire au propriétaire. Pathogénie : Tout d’abord on a une action mécanique de la femelle qui creuse ses galeries et dont les épines provoquent une réaction épidermique avec formation de croûtes. On a également une action phlogogène (= réaction inflammatoire). Elle a plusieurs sources : - la salive allergisante pour l’hôte - lorsque la femelle avance, elle digère au fur et à mesure les protéines de l’hôte et ses excréments deviennent donc aux « yeux » du système immunitaire de l'hôte des protéines étrangères et donc allergisantes - les mues qui laissent derrière elles des exuvies, qui sont elles aussi allergisantes et toxiques Les trois sources pré-citées constituent donc des antigènes de sécrétion et excrétion, constituant des allergènes. Mais on a aussi des antigènes somatiques = libérés lorsque l’on détruit le corps du sarcopte, donc lors d’un traitement notamment. Ainsi le traitement entraîne une libération supplémentaire d’allergènes qui vont donc provoquer un grattage plus intense de l’animal suite au traitement. Ceci est normal mais il faut savoir l’expliquer au propriétaire. Les antigènes sont présentés aux cellules de Langerhans qui elles-mêmes les multiplient et les présentent aux lymphocytes T (LT) qui vont pulluler dans les nœuds lymphatiques (par pulluler entendez, se multiplier, mais le prof a l’air d’aimer ce mot). On observe donc une adénopathie avec hypertrophie des NL superficiels, notamment le poplité et le pré-scapulaire. On a donc prolifération, avec activation de LB qui vont produire des anticorps en parallèle de l’activation du complément. Les anticorps vont se fixer autour des vaisseaux ou encore traverser la barrière de cellules basales de l’épiderme. Il y a donc modification et perturbation de la kératogénèse : on a une hyperkératose ou une parakératose (phénomènes d'hypersensibilité). En conséquence : - on n’a pas toujours de relation entre le nombre de parasites et l’intensité des signes cliniques. Prurit démentiel ne veut pas dire qu’on trouve facilement des parasites. - on a une certaine discrétion des symptômes chez les jeunes. - en cas de pullulation parasitaire chez des individus en mauvais état général, on peut avoir une hyperkératose très marquée appelée « gale norvégienne ». Ex. chez des vieux (humains !) de maisons de retraites où la lutte est qui plus est très difficile, car parait-il ils sont têtus. - on a dépôt de complexes immuns au niveau des reins, ce qui aboutit à une glomeluronéphrite. - La réponse immunologique à médiation humorale entraîne la présence d’anticorps qui permet un diagnostic sérologique. Parasitologie – Les ectoparasitose – page 311 Clinique : On a un prurit important, voire démentiel. L’animal se gratte en permanence même lorsqu’on le pose sur la table de consultation. En effet un individu atopique, une fois posé va « faire le fier » et arrêter de se gratter, inspecter tout du regard, etc… Le galeux lui continue de se gratter frénétiquement. Il peut même arrêter de manger, de jouer pour se gratter. Ceci entraîne donc des altérations cutanées : - les « boutons de gale ». La femelle, en creusant sa galerie, crée à ce niveau une surélévation, rouge : la papule. Et au niveau du point d’entrée on a une croûte de la taille d’une tête d’épingle qui coiffe la papule. C’est le bouton de gale, caractéristique de la maladie. - chute des poils qui sont usés part le grattage ; ils sont cassés - excoriations que l’animal se crée avec ses griffes. On a formation de croûtes linéaires, avec possibles surinfections. Ce sont des portes d’entrée à une colonisation cutanée par des bactéries. - troubles de la kératogénèse: hyper ou parakératose Lorsqu’on a une partie très importante de la peau qui est lésée, que l’animal mange moins ; il s’affaiblit, maigrit et peut même mourir. ATTENTION : certains vétos ont tendance à toujours administrer des corticoïdes en cas de prurit, or, ces derniers favorisent l’extension de la gale ! Description clinique sur un chien sans traitement antipuces (= forme classique) Après un temps d’incubation variable (3-4-5 semaines) on a pullulation de la gale. La clinique se déroule en trois phases : - phase de début avec boutons de gales, durant 15 jours à 3 semaines. On a donc du prurit, des dépilations en mouchetures, dans un premier temps autour des yeux, sur la face externe de l’oreille, le long des anconés puis du membre postérieur mais la ligne dorso-lombaire est respectée. Si le chien ne se gratte pas, on peut essayer de déclencher le prurit. Pour cela, on racle le derrière de l’oreille dans une zone appelée zone de Henry. Le réflexe est positif lorsque le chien se gratte avec le postérieur du même côté : c’est le réflexe autopodal, très évocateur de la gale. - phase 2 = d’extension ou eczémoïde. Le prurit est encore plus marqué : lorsqu’on passe le doigt sur le bord externe de l’oreille, on peut ressentir des petites granulations : le sable conchinien. Les dépilations s’étendent en respectant toujours la ligne du dos (sauf s’il ya des puces en plus !). La peau s’épaissit, se plisse. Au fond des plis on peut avoir macération et suintement : c’est l’eczémation. Plusieurs crevasses se retrouvent au fond des plis. Les excoriations sont exacerbées. On observe une adénopathie marquée. En dermatologie, une inflammation chronique se traduit par une hyperpigmentation de la peau. Il faut minimum 3 semaines à 1 mois pour que celle-ci se mette en place. - phase 3 = phase terminale ou hyperkératosique. Elle se traduit par un amaigrissement marqué, les animaux peuvent y succomber. Parfois on observe une glomérulo-néphrite. Le prurit diminue, peut-être car l’animal n’a plus la force de se gratter. Description clinique des formes dites juvéniles Elle se caractérise par un prurit discret, un squamosis intense, de nombreux boutons de gale et papulo-vésicules. Les formes dites localisées se retrouvent dans les zone de moindre concentration du principe actif. Ce type de pathologie survient lors d’une forme galénique inadaptée, ou d’une mauvaise méthode d’application. Parasitologie – Les ectoparasitose – page 411 Diagnostic : Clinique et épidémiologique : dermatose prurigineuse extensive variable selon les animaux (lésions qui se systématisent, prurit, sable conchinien, reflexe autopodal, bouton de gale). Il faut néanmoins faire attention car certains animaux peuvent présenter des signes plus frustes comme l’absence de prurit par exemple. Différentiel Autres dépilations prurigineuses : - les vers lors d’ankylostomose cutanée: leurs larves en traversant la peau forme un pertuis qui provoque des croûtelles. Ce sont des ankylostomes (verminose) dont les zones d’atteinte sont surtout celles en contact avec le sol. Pour le diagnostic on fait un raclage et une coproscopie - l’atopie = phénomène allergique provoquant prurit, lésions aux ars et aux aines De laboratoire Il permet de confirmer la suspicion On effectue un raclage à l’aide d’un bistouri mousse au niveau des boutons ou du bord libre de l’oreille. On place les résidus prélevés dans un liquide (huile à immersion, paraffine ou lactophénol –que le prof préfère car il est éclaircissant). On peut voir les œufs, les larves, les adultes et des morceaux de la membrane digestive. Immunologique Si la réponse est humorale, l’hypersensiblité est immédiate; si la réponse est cellulaire, l’hypersensibilité est retardée. Avec IDR (intradermoréaction, examen qui consiste à provoquer une réaction d’hypersensibilité en injectant des antigènes dans le derme) d’acariens de poussières on peut provoquer des réactions croisées. Sérologique : ELISA Bonne sensibilité, bonne spécificité mais la séroconversion est longue (5 semaines), surtout utilisé quand on n’arrive pas à mettre en évidence des sarcoptes. Thérapeutique On traite comme si c’était une gale et si les problèmes rentrent dans l’ordre, c’est que c’était bien ça. Pronostic Si l’état général est bon, il n’y aura « aucun » problème, on pourra réussir l’élimination, à condition que le propriétaire fasse confiance au vétérinaire, en particulier sur le fait de devoir traiter TOUS les chiens du foyer. (Traiter un chat et un homme pour une gale du chien, ne sert à rien !) Traitement Ils sont locaux ou systémiques. Si le prof avait quelque chose à nous conseiller, ce serait de faire les deux en même temps, dans un souci de rapidité et efficacité. Si la peau est propre un local sera très efficace, seulement il faut être absolument sûr que cela atteigne la peau. Ex. des spot-on mal appliqués (sur les poils par exemple). On a des mesures préliminaires, avec l'eau savonneuse pour ramollir la peau et les croûtes par exemple, surtout si l’animal a des poils longs (on peut alors tondre la zone). Puis les applications se font par frictions à la brosse, PARTOUT. Les organochlorés (souvenir souvenir) ne sont plus utilisés, et les organophosphorés de moins en moins. On utilise surtout la diamidine= Amitraz (Ectodex ND) qui n’a pas d’AMM pour la gale sarcoptique mais qui marche très bien. Il ne faut pas l’utiliser chez les diabétiques ni le faire Parasitologie – Les ectoparasitose – page 511 appliquer par des personnes diabétiques, et il faut utiliser des gants, en milieu aéré. Les pyrhétroïdes, n’ont pas non plus d’AMM mais sont efficaces également. Dans ces deux cas, on effectue trois traitements à un intervalle de 5 jours. Concernant les traitements systémiques, on utilise les Avermectines (qui proviennent de la sécrétion de certains champignons et peuvent donc être considérées à ce titre comme des antibiotiques). Ce sont des endectocides = administrés par voie orale mais qui agissent dans la peau et en surface. On a ainsi la Sélamectine (Stronghold), la Moxidectine (qui combinée à l’Imicladoprid a aussi une action anti-puces). Ces deux-là ont une AMM donc pas de problème. Parfois on peut utiliser des produits destinés aux grands animaux (ex : Ivomec ND en sous cut à double dose chez les chiens), ce qui ne pose de problème qu’avec les Colley et autres Dogues Allemands. Ils font une réaction mortelle (pas tous !) à l’Ivermectine (Ivomec ®) et c’est une faute professionnelle de les utiliser chez ces races. Quant au Dectomax ND, principe actif la Moxidectine, autre lactone macrocylique, il est destiné aux bovins et aux porcs. Pour les spot-on, ce qui est le plus important, c’est qui le produit doit être appliqué SUR LA PEAU, et non pas sur les poils. Sinon, l’excipient qui pénètre dans le derme ne sera pas à une dose suffisante pour être efficace Evolution On a exacerbation du prurit juste après le traitement puis le phénomène diminue en une quinzaine de jours chez 75% des sujets. Cela s’arrête normalement, à peu près complètement à 30 jours. Prophylaxie Il s'agit de traiter l'environnement: abondon de la panière, pour les sols carrelés lavage avec désinfectant. En rural, il faut maintenir le chien attaché à partir de J0, et le déplacer en d'autres lieux à J15 et J30. La prophylaxie consiste en un traitement polyvalent acariens et vers, mais aussi à examiner les animaux avant leur introduction dans un effectif. PAUSE : Que serait une ronéo sans ses potins, Je vends donc, dans un premier temps, mon co-ronéo man d’un jour, a savoir Stéphane et son esprit pragmatique… Un matin de conduite en bandes, M.Larréché : « Mais les oraux, c’est pas toujours à l’oral ?! » Mmmmm, comment dire, c’est le principe en général… Stéphane toujours : « Non mais t’as eu un super mouvement de tête qui monte et qui descend… Comme ça, comme une petite cuillère… » Vous voyez ce que ça donne ?! Parce que nous, toujours pas. Une discussion autour de la machine à café : Stéphanie P : Vous les sucez-vous les crocodiles ?! Caro : Ben ouais Julie : Non moi je les tire… Très instructif tout ça… Il s’agissait bien sur de bonbons Haribo ! Alors que l’hypodocteur Plourin, parle trop vite : Aurélie : « Moi je rentre chez moi le 31 » Stéph P. : « Le 31 janvier ou février ?! » (La réponse est dans la question…) Je vends les apéros selon l’hypodocteur Danais : « Ben tu vois on a commencé l’apéro tranquillement, normal… On a bu quoi déjà ?! Ah ben oui de la vodka… » Tu m’étonnes que vous ayez mal fini après ça… (soir de boom putes & curés) Et enfin pour finir sur une note d’aviaire porc : Jean-Luc en cours : « C’est une péripatite infectieuse… » Ah bon ?! Tiens donc, joli lapsus. Et nous retiendrons que « Jean-Luc n’est pas dans le caecum » Parasitologie – Les ectoparasitose – page 611 Maud GUERLIN Guillaume BELOT 02/02/09 PARASITO H7, 16h-17h Loulou & Mel Michel FRANC La gale notoedrique d’origine féline F2 Il s’agit d’une gale contractée au contact du chat, le notoèdre du chat passant sur le chien. Elle ne provoque que des lésions transitoires chez le chien. Une gale notoédrique : l’otacariose C’est une ectoparasitose très banale et la première cause d’otite chez le chien et le chat, elle est à l’origine de 3/4 des otites chez le CT et 1/3 chez le CN, d’où son nom de « gale auriculaire ». Elle est également présente chez le renard et le furet, ce qui implique qu’il faudra traiter chiens, chats et furets du foyer. Cette gale est cosmopolite (= présente dans le monde entier) et peut entraîner une enzootie lors de grands rassemblement d’animaux. Elle est bénigne si le traitement est rapide, dans le cas contraire il peut y avoir des complications comme des otites incurables chez le cocker, entraînant parfois les propriétaires à demander l’euthanasie de l’animal. Deux formes cliniques existent en fonction de l’éveil de l’animal : - si faible excitation de l’animal : « forme silencieuse » prurit, démangeaisons - si excitation intense de l’animal (ex : chien de chasse) : « forme bruyante » crise d’épilepsie. Otodectes cynotis : C’est l’acarien psoroptidé responsable de cette gale et il doit pouvoir être reconnu : Il présente des ventouses en forme de coupe de champagne au bout de ses pattes, ainsi qu’un rostre pointu et court. On le voit souvent (à l’otoscope) sous forme accouplée. Il parasite le conduit auditif et se nourrit de débris épithéliaux, de cérumen, etc. La sévérité du prurit qu’il engendre peut être particulièrement augmentée dans le cas d’hypersensibilité aux Acariens. Les IDR peuvent présenter des réactions croisées avec les acariens des poussières. Epidémiologie : La contamination est rapide, elle se fait par contact direct ou de façon indirecte et touche surtout les jeunes. Le prof a effectué un test à l’école pour apprécier rapidité de contamination de cette gale : 5 chats sains et 1 chat contaminé par Otodectes ont été placés dans une même chatterie. Au bout d’une semaine, 4 des 5 chats initialement sains étaient contaminés, le seul non contaminé étant le dominant dont les contacts directs avec ses congénères étaient réduits. Au bout de 2 semaines, 5/5 chats étaient contaminés par Otodectes. La contamination est donc TRES rapide (il a insisté dessus !). Il existe de nombreux porteurs asymptomatiques, c’est pourquoi tous les chats, chiens et furets doivent être traités (et oui on se répète !). Signes L’animal à otacariose secoue la tête mais va apprécier les massages juste derrière les oreilles. Ces animaux présentent un érythème, du cérumen brun-chocolat (huuum) ainsi que de tout petits points blancs : les Otodectes. Dans le conduit auditif, le cérumen est plus mou et plus clair. Les parois du conduit sont épaissies et on observe un petit bruit caractéristique en massant (scouitch re-huuuum). Parasitologie – Les ectoparasitose – page 711 Complications : Le chien peut être contaminé par des corps étrangers en se frottant la tête sur le sol pour soulager son prurit. Les complications de l’otacariose peuvent prendre plusieurs formes : - otites suppurées - dépilations, griffures et grattages entraînant des lésions au niveau de la tête - hématomes : le chien se gratte, les capillaires de la face interne du pavillon peuvent être atteints et abîmés ce qui peut provoquer un hématome sur l’oreille = othématome. - ulcères et nécroses du bout de l’oreille - dermatite pyotraumatique (= lésion suppurée qui apparaît brutalement = hot spot) - chancre auriculaire chez les chiens à oreilles tombantes (petite plaie ulcéreuse, saignante située vers la pointe de l'oreille qui provoque un prurit assez vif et des grattages de l'oreille qui aggravent la lésion) Dans le cas de la forme bruyante qui concerne les animaux particulièrement excités comme les chiens de chasse, leur température augmente et leur réaction est décuplée. Les chiens peuvent donc subir une crise d’épilepsie en plein milieu de la chasse et repartir aussitôt la crise terminée. Cependant, si le chien fait la relation entre crise d’épilepsie et chasse pendant laquelle ces crises sont plus fréquentes, il est possible que le chien refuse alors de chasser. Diagnostic : Différents signes cliniques permettent d’établir le diagnostic d’otacariose : - prurit - contagiosité - réflexe auditopodal quand on enfonce l’otoscope dans l’oreille / !\ Attention, ne pas confondre réflexe auditopodal (otacariose) et réflexe autopodal (gale) Réflexe auditopodal = déclenché par un attouchement du conduit auditif externe Réflexe autopodal = déclenchement d’un mouvement de pédalage avec le membre postérieur correspondant, déclenché par le frottement du bord extérieur du pavillon de l’oreille, caractéristique des agents de la gale. Diagnostic différentiel : Ne pas confondre otacariose avec : - atopie - otite à levure (Malassezia) - otite à aoûtats Diagnostic expérimental : Soit on voit directement les Acariens, soit on récolte avec une burette en raclant le cérumen (faire plusieurs prélèvement et prendre beaucoup de substance). Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à montrer aux propriétaires les résultats, ceci leur permet de mieux visualiser les agents de la maladie et donc de mieux les combattre. Traitement : QUI ? tous les CN, CT, furets ; QUAND ? Rapidement ! COMMENT ? traitement local : on utilise des gouttes comme permethrine (Orydermil nd) qui est toxique pour le chat, c’est pourquoi on l’utilise diluée (on estime qu’elle n’est plus aussi dangereuse). Les organophosphorés ainsi que les organochlorés ont été supprimés du marché. Parasitologie – Les ectoparasitose – page 811 Certains fabricants réclament une AMM pour un produit dont le principe actif (PA) est l’excipient ! Il s’agit d’excipients huileux. Les acariens étant astigmates, s’ils se retrouvent dans une « bulle » d’huile ils meurent étouffés. Cependant, l’efficacité de ces produits n’est que théorique et en pratique ce n’est pas suffisant. traitement systémique : associé au traitement local, il s’agit des mêmes traitements que pour la gale sarcoptique, là encore on préconise une administration à J0, J15 et J30 puisqu’il a été montré que l’efficacité était meilleure de cette façon. Rq : quand on traite des chats appartenant aux SPA, il est intéressant d’administrer de l’Ivermectine en injectable. Prophylaxie : Il faut être vigilant et ne pas introduire d’animaux dans des chatteries sans vérifier s’ils étaient exempts de teigne, galle ou sarcopte par exemple. 2. Les trombidioses (Aoûtats) Les aoûtats (Trumbicula automnalis) sont des Acariens prostigmates à tégument peu sclérifié qui présentent des soies en barbelés caractéristiques. Ils mesurent environ 0,5mm et sont donc visibles à l’œil nu. Leur couleur rouge leur a valu le nom de « rougets », le fait qu’ils soient abondamment rencontrés en été celui d’ « aoûtats» ainsi qu’en automne (septembre) d’où le nom de « vendangeurs ». Si l’on veut traiter l’environnement (gazon, talus, broussailles) contre ces aoûtats, il est important d’utiliser des produits appropriés et spécialement conçus pour le jardin et non des produits vétérinaires ! Ces acariens peuvent se fixer sous leur forme larvaire sur de nombreux vertébrés : batraciens, reptiles, oiseaux et mammifères. Les lésions qu’ils engendrent, via leur siphon, sont très prurigineuses et peuvent persister plusieurs jours même après le départ des aoûtats. Leur action peut être directe ou indirecte : Dans le cas d’une action directe, ils provoquent un prurit, la formation d’une plage érythémateuse de 3 à 4 mm au point de fixation ainsi qu’une exsudation et l’apparition de croûtes jaunâtres. Il est important de noter qu’à chaque obstacle rencontré (soutif, chaussettes, slip rayés, à poids ou à carreaux, …) on constate un arrêt de ces signes. Cette dermatose est non extensive en l’absence de réinfestation. Traitement : On est assez démuni en ce qui concerne le traitement. Les acaricides (type fipronil, permethrine,..) peuvent tuer les acariens présents, ce qui est difficile c’est d’empêcher la réinfestation. Dans le cas d’une action indirecte, ils sont les agents de graves fièvres. Exemple : R. tsutsugamushi provoque la fièvre fluviatile en Asie Parasitologie – Les ectoparasitose – page 911 3. Les staelensioses Deux choses sont importantes à retenir : - Straelensia cynotis appartient à la famille des Aoûtats et présente donc de soies barbelées également. - c’est un parasite du follicule pileux à l’origine de lésions cutanées nodulaires difficiles à traiter Définition : La straelensiose est une dermatose provoquée par l’installation dans les follicules pileux et le gorgement de larves d’acariens du genre Straelensia, appartenant à la famille des Trombiculidés. Ces acariens qui vivent à l’état adulte dans le milieu extérieur, ont été signalés dans le Centre et le Sud de la France. Elle est sévère en raison de la difficulté du traitement. (On pense que ces parasites se trouvent dans les terriers de renards) Les chiens de terriers infectés présentent une folliculite qui entraine un prurit intense ainsi qu’une hypersthésie cutanée (ils acceptent mal d’être touchés) Traitement : très difficile Il faut sortir ces parasites MANUELLEMENT (l’ostium larvaire est distendu et permet d’extraire la larve avec une aiguille) et ne pas retourner chasser au terrier. On peut éventuellement mettre en place des soins locaux (amitraz). 4. Les cheyletielloses Les Cheyletiella sont des parasites d’environ 250 à 400 μm. Leurs palpes très développés à l’avant constituent un élément caractéristique qui permet de les reconnaître. Il existe une espèce de Cheyletiella spécifique à chacune des 3 espèces suivantes : CT (C. blakei), CN (C. yasguri) , LP(C. parasitivorax). Ces parasites sont capables de passer sur l’homme et d’entraîner des lésions via leurs palpes, ils provoquent une dermatite milliaire chez les propriétaires. Ils se nourrissent de lynmphe, de débris cutanés et d’autres Acariens. Durée de vie : 14 jours, peut survivre 10 jours dans le milieu extérieur. Durée du cycle : 2 semaines (logique !) / !\ Important : les Cheyletiella pondent des œufs qui sont plus petits que les lentes et qui sont attachés aux poils par un fin filament, ils sont pondus à la base des poils. Clinique : Ces parasites infectent souvent les chiens de petite taille. Ils provoquent une dermite furfuracée (comme avec des pellicules), plus ou moins prurigineuse avec une dépilation plus ou moins importante. Ils sont à l’origine d’une zoonose en cas de contact intime avec l’homme. On observe de grandes variations concernant l’intensité du prurit en fonction du degré de sensibilité de l’animal. Il existe quelques cas localisés au niveau de la face externe des oreilles chez les chiens de grande taille. Diagnostic : Chez l’homme, on observe des papules de la taille d’un grain de mil (d’où l’appellation de dermatite miliaire) ainsi qu’un prurit exacerbé la nuit, des dépilations et du furfura. En cas de dépilation et de dermite furfuracée, il est important de penser aux Cheyletiella ! Il faut peigner les poils et observer leur présence à l’aide d’une loupe. Parasitologie – Les ectoparasitose – page 1011 Traitement : On utilise de la Sélamectine et du Frontline, qui sont tous des produits qui diffusent à la surface du tégument. On répète leur administration en fonction de leur temps de rémanence mais en général ils sont inefficaces sur les œufs. 5. Les tiques : Cf cours sur les Babesia II. LES DERMATOSES PRURIGINEUSES PROVOQUEES PAR LES INSECTES Revoir le cours de poulot pour réviser puces et poux ! 1. Les poux Il en existe plus de 3000 espèces. Ce sont des insectes de l’ordre des Phtiraptères sans ailes, au corps aplati dorso-ventralement et aux couleurs ternes. Ils mesurent 1 à 5 mm de long suivant les espèces et leurs yeux sont réduits ou absents. Leur thorax compte 3 paires de courtes pattes pourvues d’une ou deux griffes pour se fixer aux poils. En fonction de leurs pièces buccales, ils seront piqueurs ou broyeurs. On distingue donc 2 sous-ordres : - les Anoploures ou poux piqueurs, leur tête est plus étroite que le thorax. Ils n’existent que chez les mammifères. Ils ont une seule griffe par patte et les antennes sont faites de cinq articles. - les Mallophages ou poux broyeurs, la tête est plus large que le thorax. Ils infectent mammifères et oiseaux. Ils possèdent une ou deux griffes sur chaque patte et les antennes sont constituées de 3,4 ou 5 articles. Ce sont des ectoparasites permanents qui ne résistent donc pas longtemps dans le milieu extérieur. Ils se nourrissent de sang ou de débris tégumentaires. Les poux pullulent en hiver, quand le jour diminue et régressent à la belle saison de façon naturelle. Cycle : (durée : 3 semaines) Suite à l’accouplement, il y a production d’œufs appelés lentes (taille : 1mm). Ces lentes sont collées aux poils grâce à une substance gélatineuse. Le jeune pou grandit par mues successives et est adulte une fois son appareil génital mature. Ce cycle est donc holométabole. Attention, les produits anti-poux sont inefficaces sur les lentes d’où la nécessité de répéter le traitement. Parasitologie – Les ectoparasitose – page 1111