Introduction .......................................................... 2 I-La Nutrition ........................................................ 3 A. Apport des nutriments au sang : la digestion3 B. Apport de dioxygène au sang : les échanges respiratoires 5 C. Apport du dioxygène et des nutriments aux organes : la circulation 5 II-Pourquoi le sportif a-t-il besoin d’une alimentation spécifique ? ........................................................... 7 A. Rappel.......................................... 7 B. L’influence de l’alimentation du sportif sur ses performances 7 III-L’alimentation du sportif lors d’une compétition ............. 10 A. Avant l’effort ................................ 10 B. Pendant l’effort .............................. 13 C. Après l’effort ................................ 13 IV-A chaque sportif son régime .................................. Conclusion ........................................................... Lexique .............................................................. Bibliographie ........................................................ 15 18 19 20 1 Introduction Notre dossier traite de l’alimentation du sportif. Quel est le rôle de la nutrition ? Pourquoi le sportif a-t-il besoin d’une alimentation spécifique ? Quels sont les besoins du sportif ? Le régime est-il le même pour tous les sportifs ? Pour répondre à ces questions, notre dossier sera divisé en quatre axes d’étude. Nous aborderons dans un premier temps les différentes étapes de la nutrition afin de rappeler le rôle de l’alimentation. Nous expliquerons ensuite les raisons des besoins spécifiques du sportif. Puis nous définirons ces besoins avant, pendant et après une compétition. Et nous terminerons en exposant les variations de régime selon les individus et surtout selon les sports. 2 I-La Nutrition La nutrition est la fabrication d’énergie par notre organisme. Elle se traduit par trois fonctions : - digestion, - respiration, circulation. A. Apport des nutriments au sang : la digestion Les nutriments, qui proviennent de la digestion des aliments ingérés sont utilisés en permanence par les organes. Tous les aliments sont constitués de : - glucides, - lipides, - protéines, - eau, - sels minéraux, - vitamines*. La proportion des différents constituants varie selon les différents aliments. Par exemple les pâtes sont plus riches en glucides, la viande en protéines. Grâce à l’action mécanique des muscles associée aux organes du tube digestif et à l’action de leurs sucs digestifs, les aliments sont liquéfiés en nutriments solubles. Cette liquéfaction* commence dans la bouche et se termine au niveau de l’intestin grêle : c’est la digestion. Parties du tube digestif Etat des aliments Action des muscles Sucs digestifs Bouche Aliments en morceaux Mastication Salive Œsophage Déglutition Estomac Aliments en bouillie Intestin grêle Aliments liquides Broyage Suc gastrique Avancée du liquide Suc pancréatique ; bile intestinale L’eau et les aliments passent dans le sang au niveau de l’intestin grêle : c’est l’absorption intestinale. Les nutriments sont ensuite amenés par le sang jusqu’aux organes qui les consomment. Les aliments non-digérés sont déshydratés dans le gros intestin puis rejetés. * : voir lexique 3 Aliments Bouche (morceaux) Oesophage Estomac (bouillie) vaisseaux sanguins Sang Intestin grêle (liquide) Nutriments Eau Absorption intestinale vers le muscle Aliments non -digérés Excréments Gros intestin Anus Action des sucs digestifs Action mécanique des muscles Nutriments Schéma fonctionnel de la digestion 4 B. Apport de dioxygène au sang : les échanges respiratoires Les échanges respiratoires se manifestent par des mouvements rythmés du thorax. Un cycle respiratoire est une inspiration suivie d’une expiration. Notre organisme réalise en permanence des échanges gazeux respiratoires avec le milieu extérieur, c’est-à-dire le prélèvement de dioxygène lors de l’inspiration et le rejet de dioxyde de carbone lors de l’expiration. Ces échanges gazeux permanents ont lieu dans les poumons. Ils enrichissent le sang en dioxygène et l’appauvrissent en dioxyde de carbone. Cet échange est facilité par la fine paroi des alvéoles pulmonaires, leur grande surface d’échange air/sang et leur importante irrigation sanguine. Expiration Inspiration Sang sortant des alvéoles Sang arrivant aux alvéoles CO2 alvéole O2 capillaire Schéma fonctionnel de la respiration Le renouvellement de l’air dans l’appareil respiratoire est provoqué par la dilatation et l’affaiblissement des poumons entraînés par les mouvements de la cage thoracique. Ces mouvements sont commandés par les muscles respiratoires : le diaphragme, les muscles intercostaux et les muscles releveurs des côtes. C. Apport du dioxygène et des nutriments aux organes : la circulation La circulation du sang dans l’appareil circulatoire assure le transport rapide du dioxygène et des substances nutritives nécessaires aux cellules des organes. 5 Le sang circule dans un système clos, formé d’artères, d’artérioles, de capillaires, de veines et de veinules. Mis en mouvement par le cœur, il emprunte deux voies : - les voies pulmonaires ou petite circulation, - les voies de la circulation générale ou grande circulation. La circulation pulmonaire et la grande circulation sont disposées en série. C’est la double circulation. La circulation pulmonaire La partie droite du cœur reçoit le sang appauvrie en dioxygène et le propulse vers les poumons. Dans les poumons, les échanges gazeux se font à travers les fines parois des capillaires sanguins ( environ 0,2 µm ) et à travers les alvéoles pulmonaires. Le dioxyde de carbone passe du sang vers l’air des alvéoles qui est rejeté par expiration. Le dioxygène passe des alvéoles vers le sang. La circulation générale Le sang, chargé en dioxygène au niveau des poumons, est propulsé par la partie gauche du cœur et arrive aux organes ( dont les muscles ) par une artère. Les échanges gazeux ( apport de dioxygène et retrait de dioxyde de carbone ) se font au niveau des vaisseaux capillaires ( leur fine paroi : 10 µm, facilite les échanges ). Après ceux-ci, le sang se retrouve appauvri en dioxygène et riche en dioxyde de carbone. Il revient au cœur par les veines. 6 II-Pourquoi le sportif a-t-il besoin d’une alimentation spécifique ? A. Rappel Au cours d’une activité physique, nous effectuons des mouvements grâce au jeu coordonné flexion/extension des muscles. Les contractions musculaires sont commandées par les centres nerveux : cerveau et moelle épinière et les messages sont transmis par des nerfs moteurs. Nos muscles, richement irrigués, sont formés de cellules spécialisées. Ils prélèvent en permanence du dioxygène et du glucose dans le sang et y rejettent du dioxyde de carbone pour fabriquer l’énergie dont ils ont besoin. Ces échanges augmentent avec l’activité physique ainsi que les rythmes cardiaque et ventilatoire. B. L’influence de l’alimentation du sportif sur ses performances Après avoir modifier le régime de plusieurs sportifs, on constate des variations de performances : Admettons trente sportifs, après l’activité physique – nous prendrons l’athlétisme – ils récupèrent trois jours pendant lesquels ils suivent un régime alimentaire habituel mais en augmentant leur apport énergétique de 70 %. Pendant ces trois jours, ils ont été divisés en trois groupes. A absorbé plus de : - Groupe protides lipides glucides A Dans des aliments ordinaires Groupe B glucides sous forme de sucreries Groupe C glucides sous forme de féculents Après cette période de récupération, les coureurs ont répété l’exercice en tentant de progresser. On s’est aperçu que les sportifs du groupe A avait parcouru 3 % de plus que lors de leur dernière course. Le groupe B avait augmenté de 23 %. Et le groupe C avait, quand à lui, augmenté de 26 %. 7 Pour améliorer ses performances, le sportif doit donc privilégier les sucres lents ou glucides. Le carburant du muscle n’est pas l’essence mais le sucre ! En effet lors d’une activité physique les cellules musculaires impliquées accroissent leur consommation de nutriments, en particulier de glucose*, une petite molécule de glucide. Ce dernier, oxydé lors de la respiration cellulaire, permet une plus grande dépense d’énergie pour couvrir la demande accrue des muscles qui travaillent. Le muscle possède des réserves sous forme de glycogène qui, après transformation, fournit du glucose. Les glucides ou hydrates de carbone sont des substances énergétiques. Les sportifs doivent en consommer en grande quantité. Les sucres lents sont contenus dans les féculents comme le riz, les pâtes, le pain ou les pommes de terre. Cependant la pratique sportive n’impose pas de grandes modifications à une alimentation saine et équilibrée, exception faite des épreuves de longues durée ou qui se déroulent dans un environnement particulier ( montagne, lieu marin … ). En effet, pour le sportif, une alimentation équilibrée couvre à la fois ses besoins quantitatifs ou énergétiques et ses besoins qualitatifs en substances indispensables. Toutefois elle doit être légèrement augmentée en calories afin de compenser les dépenses énergétiques liées à l’effort et en glucides complexes, qui doivent représenter 55 à 60 % de l’apport énergétique total. Les protides en couvrent 10 à 15 %. Appelés aussi protéines, ce sont les éléments principaux de la matière vivante. Ils sont essentiels à la construction, à l’entretien, à la croissance et au renouvellement des structures cellulaires, c’està-dire qu’ils participent à l’élaboration et à l’entretien des tissus musculaires, osseux et cartilagineux. Dans les protéines d’origine animale, il existe huit acides aminés essentiels à l’homme. Ceux- ci sont indispensables et les protides animales en contiennent plus que les protides végétales. Le reste de l’apport énergétique est en lipides qui sont contenus principalement dans les matières grasses et sont sources de vitamines A, D et E. Les lipides jouent un rôle essentiel pour l’apport d’énergie. Ils constituent les membranes cellulaires, se renouvellent en permanence et fournissent l’énergie aux muscles en cas d’efforts prolongés. Contenant des acides gras qualifiés essentiels, ils entrent dans la constitution des cellules et l’organisme ne sait pas les synthétiser. Les acides gras sont également nécessaires à la composition chimique des triglycérides qui jouent un rôle majeur comme fournisseur d’énergie. Ces derniers sont des lipides insolubles dans l’eau qui libèrent beaucoup de chaleur et sont particulièrement utilisés dans la lutte contre le froid. On distingue deux types d’acides gras : - l’acide linoléique - l’alpha-lindéique. 8 Des lipides d’origines végétales sont recommandés, surtout pour le sportif. En effet un excès de graisses d’origines animales entraîne des risques de maladies cardio-vasculaires. Le point fondamental de l’alimentation du sportif est donc la nutrition à long terme qui maintient le sportif en bonne santé, couvre ses dépenses énergétiques et facilite sa récupération. C’est-à-dire que l’alimentation doit rester variée toute l’année avec des aliments pris dans chaque groupe pour couvrir les besoins en vitamines, minéraux et oligo-éléments*, ainsi qu’un apport hydrique suffisant ( 1,5 à 2 litres d’eau par jour ). Cette alimentation a pour but d’éviter au sportif quelques désagréments notamment l’hypoglycémie. Les réserves de glucide de l’organisme, qui se trouvent essentiellement dans le foie, s’écoulent en moins de deux heures en cas d’effort important. Au-delà, il y a risque de manque de sucre dans le sang. C’est l’hypoglycémie dont les symptômes sont : - sensations de malaises - sueurs - faim intense voir douloureuse - fatigue extrême pouvant aboutir à la syncope* : le sucre est aussi le carburant du cerveau. En dehors de la consommation de sucre, l’organisme va perdre au cours de l’effort ( dans la sueur ) de l’eau et des électrolytes* ( sel, potassium ). Cette perte est responsable d’une déshydratation* et de crampes*. Enfin des résidus de la consommation énergétique des muscles, comme les acides lactiques, l’azote, vont s’accumuler et provoquer, après l’effort, crampes et douleurs musculaires. C’est pourquoi le sportif a besoin d’une alimentation spécifique, adaptée à ses besoins. 9 III-L’alimentation du sportif lors d’une compétition A. Avant l’effort Avant une compétition, le sportif doit suivre un régime particulier. Ce régime a pour but d’ assurer la formation des réserves de glycogène, de préparer la récupération musculaire et de prévenir les déficits en minéraux. Le régime le plus connu est le Régime Dissocié Scandinave ( R.D.S. ). C’est un régime hyperglucidique. Le principe est d’épuiser le stock de glycogène puis de reconstituer et d’améliorer ce stock en suivant un régime riche en glucide durant un peu moins de trois jours grâce à un phénomène de surcompensation. Les ressources de glycogène ainsi améliorées permettront au sportif d’accroître ses performances dans la première partie des épreuves. Le Régime Dissocié Scandinave comprend trois phases et débute une semaine avant la compétition. Jusqu’au septième jour avant la compétition, le sportif doit suivre un entraînement intensif avec des exercices appropriés afin d’épuiser son stock de glycogène musculaire. Du septième au quatrième jour avant la compétition, le sportif doit suivre un régime pauvre en glucides tout en gardant un entraînement intense. A partir du troisième jour avant la compétition, le sportif doit suivre un régime hyperglucidique. Il consommera dix grammes de glucides par kilogramme de nourriture et par jour. L’entraînement doit être modéré ( moins de quarante minutes par jour ) et arrêté vingt-quatre heures avant la compétition. Durant cette période, le sportif doit consommer surtout des féculents mais aussi des légumes secs riches en vitamines et minéraux. Cependant ceux-ci devront être arrêtés quarante-huit heures avant la compétition car ils peuvent causer des problèmes intestinaux. Les aliments trop riches en lipides tels que les viandes grasses, les œufs, le fromage ou la charcuterie sont à bannir, de même que les produits lipido-protidiques comme les glaces, les lasagnes, les gaufres, les biscuits car ils présentent des graisses cachées. Enfin, un régime hyperglucidique doit toujours être accompagné d’une consommation plus importante en eau. Toutefois, le Régime Dissocié Scandinave est très lourd à suivre. De plus, un athlète bien entraîné n’a pas besoin d’effectuer la phase d’épuisement du glycogène. C’est pourquoi le R.D.S. est souvent remplacé, aujourd’hui, par des versions plus courtes avec un entraînement allégé et une alimentation hyperglucidique qui suffisent à stimuler la synthèse de glycogène. 10 Exemple de repas de surcompensation : MATIN Pain 80 g ( 1/3 de baguette ) Confiture 50 g ( 2 cuillérées à soupe ) ½ pamplemousse Un fruit cuit Une boisson ( avec ou sans sucre ) MIDI Entrée : pommes de terre avec vinaigrette 150 g Poulet ou dinde 100 g Pain 80 g Pâtes ou riz 300 g cuits + sauce tomate Salade au citron ( sans huile ) Une tarte aux fruits SOIR Potage épais ( pommes de terres, carottes … 200 g ) Deux œufs ou deux tranches fines de jambon 100 g Purée de pommes de terre ou pâtes ou riz 400 g cuits Légumes verts cuits 250 g Pain 60 g Fruits cuits 300g + 1,5 à 2 litres d’eau par jour. Le dernier repas, la veille de la compétition, doit être digeste afin d’éviter tout problème intestinal. Le sportif évitera les aliments trop gras comme la charcuterie ou les plats en sauce, certains légumes difficiles à digérer comme le choux, les plats trop épicés et l’alcool. Ce dernier repas de mise en réserve doit être copieux et composé surtout de glucides à assimilation lente ou glucides complexes. Il est traditionnellement appelé spaghettis partie ou pasta party. Exemple de pasta party : Potage épais Pâtes Salade de fruits Riz au lait, gâteau de semoule ou porridge Deux tranches de pain. 11 Le tout dernier repas avant la compétition doit être pris minimum trois heures avant le début de l’exercice physique pour que la digestion n’entrave pas le fonctionnement musculaire. Il doit être digeste et riche en glucides complexes afin de préserver le stock de glycogène. Si la compétition a lieu vers neuf heures, le sportif doit prendre un petit déjeuner copieux vers six heures trente. Si la compétition a lieu après onze heures, un repas normal se substituera au petit déjeuner trois heures avant le début de l’exercice. Exemple de repas précompétitif : Pamplemousse sucré Un œuf Spaghettis au beurre Yaourt aux fruits Tarte aux pommes Pain Eau Exemples de petit-déjeuner Exemple n°1 300 g ou 400g de pâtes, de riz ou de semoule Un yaourt Une pomme ou une banane Exemple n°2 Une tranche de jambon maigre Trois tartines de pain + confiture Un verre de boisson faiblement sucrée ou un jus de fruits Exemple n°3 Boisson ( avec ou sans sucre ) Quatre à six biscottes + confiture 50 g Fromage ( gruyère ou fromage de Hollande type Gouda ) Fruits cuits ou compote 300 g L’ensemble des produits consommés entre le dernier repas et l’échauffement est appelé ration d’ attente. La prise de glucides rapides durant cette période stimule la libération d’insuline qui peut provoquer des hypoglycémies en début d’exercice. D’un autre côté, les sucres simples tels que le glucose risquent de provoquer des douleurs digestives. Le mieux est donc de se contenter d’une consommation d’eau avec éventuellement une prise alimentaire à base de sucres complexes au moins une heure avant le début de l’épreuve. 12 Il est aussi possible de boire une boisson énergétique contenant 30 à 50 g de glucose par litre environ un quart d’ heure avant le départ. B. Pendant l’effort L’absorption d’aliments liquides et parfois même solides durant la compétition a pour objectif de lutter contre la déshydratation, d’éviter le coup de pompe lié à une chute de la glycémie, de préserver l’apport de glucose pour le cerveau et d’empêcher l’hyponatrémie*. Pour prévenir la déshydratation : il ne faut pas attendre d’avoir soif pour boire. En effet, la soif est déjà l’un des symptômes de la déshydratation. Le mieux est de boire de petites quantités (100 à 200 ml) à intervalles réguliers (toute les 20 minutes) une boisson glucidique à faible concentration en glucides simples ( 30 à 80 g par litre ) et fraîche (entre 8 et 15 degrés). Ainsi boire permet non seulement de se réhydrater mais aussi de stocker de l’énergie afin d’éviter le coup de pompe. Si la compétition comporte des temps morts assez importants, le sportif peut prendre des aliments solides sucrés et facilement assimilables tels que des fruits secs, des gâteaux secs, des pâtes de fruits ou des barres de céréales. Cependant une trop grande consommation de ces produits peut entraîner des troubles digestifs. C. Après l’effort Les aliments consommés après la compétition sont appelés ration de récupération. Ils permettent de restaurer le niveau d’eau, de régénérer les réserves minérales, de reconstituer le stock de glycogène qui a été entamé, d’éliminer les toxines produites au cours de l’effort, de combattre l’acidité et de réparer les tissus musculaires. Immédiatement après l’effort, le sportif peut boire une boisson à base de bicarbonate qui neutralise les acides et particulièrement l’acide lactique (à l’origine des crampes et douleurs musculaires) ou une boisson glucidique à base de fructose et de glucose qui permettra sa réhydratation ainsi que la reconstitution du stock de glycogène. Le sportif pourra également consommer des aliments protéinés digestes comme le yaourt à boire, le milk-shake, qui lui fourniront des acides aminés essentiels à la reconstitution des tissus. De plus, ils provoqueront une augmentation d’insuline, substance accélérant l’assimilation des nutriments. Une demi-heure à une heure après l’effort, le sportif devra consommer un produit source de potassium comme les fruits secs ou les bananes, également riches en glucides. 13 Le premier repas après l’effort doit être pauvre en lipides et en protéines (surtout animales) et riche en glucides. Le sportif évitera donc les viandes pour privilégier les sources de protéines végétales comme les légumes secs ou le soja, les laitages, les céréales et le poisson. Le sportif doit également éviter les repas copieux (choucroute), les charcuteries, les crèmes pâtissières. Lors des repas suivants, le sportif mangera un peu plus afin de finir de régénérer son stock de glycogène. Exemple de dîner (1er repas après la compétition) Bouillon de légumes Pommes de terre 300 g cuites à l’eau, salées et servies avec un morceau de beurre (15 g) Salade verte à l’huile et au citron avec un œuf dur ou mollet Deux tranches de pain Un ou deux fruits mûrs et des abricots ou raisins secs (ou des pruneaux cuits en cas de problème intestinal) ou des dattes Exemple de petit-déjeuner (le lendemain) Une tasse de thé léger ou de café noir léger sucré (2 ou 3 sucres) Pain 60 g ou quatre biscottes Confiture ou miel Exemple de repas de midi (le lendemain) Légume cru, salé, à l’huile et au citron Pâtes ou riz + beurre + fromage râpé Une ou deux tranches de pain Un ou deux fruits crus, mûrs Un verre de vin léger (facultatif) 14 IV-A chaque sportif son régime L’alimentation du sportif se fait selon des règles générales mais chaque sportif est différent et doit adapter son régime à ses besoins et à ses goûts. Ainsi pour les enfants et les adolescents, le lait et les produits laitiers sont particulièrement indispensables. En effet, ils leur assure une croissance harmonieuse et un bon capital osseux. Ils leur permettent également d’assurer les besoins en calcium (de 1200 à 1500 mg par jour) liés à l’activité physique. Les besoins alimentaires diffèrent également selon le sport pratiqué. Les sports à catégories de poids comme le judo, la lutte, la boxe, l’haltérophilie représentent un million de pratiquants en France. Dans ces sports, les compétiteurs sont pesés le matin de chaque journée avant la compétition. En pratique, ils ont tous un, deux, trois parfois quatre ou cinq kilogrammes à perdre pour entrer dans la catégorie où ils sont inscrits. Pour perdre ces kilogrammes, ils essaient de diminuer leur masse grasse pendant les deux semaines qui suivent leur entraînement et mangent de façon très hypocalorique*. Puis ils perdent, la veille de la compétition, le dernier kilo excédentaire en suant abondamment lors de footing pratiqués avec une chaude tenue vestimentaire ou lors de séances de sauna. Ils montent sur la balance pour la pesée officielle, le jour de la compétition après plusieurs jours de restriction alimentaire et hydrique. Pendant cette période, ils peuvent faire appel aux produits diététiques peu caloriques et riches en vitamines et minéraux afin de perdre des graisses sans jeûner et en continuant à satisfaire les besoins minéraux et vitaminiques de l’organisme. Le laps de temps séparant la pesée du début de la compétition est de l’ordre de deux à quatre heures. Les sportifs essaient alors de récupérer quelques kilogrammes en buvant et en mangeant abondamment. Mais dans les sports à catégorie de poids, il y a aussi la catégorie des superlourds où il n’y a pas de limite supérieure de poids. Les sportifs cherchent alors à être le plus lourd possible et tentent de gagner en kilogrammes. Ils doivent pour cela associer une musculation intense et régulière à une alimentation riche en protéines. Il convient de proposer aux sportifs des produits riches en protéines et dénués de lipides pour éventuellement compléter leur alimentation habituelle. Dans les sports acrobatiques, comme le trampoline, le tumbling, le plongeon, la gymnastique, le ski acrobatique, la perche, le patinage artistique, le trapèze volant, certains spectacles artistiques et certaines cascades, le principal problème est de maintenir le poids des sportifs et ainsi de maintenir non seulement leur volume corporel mais aussi leur perception par rapport à leur environnement et leurs schémas moteurs dans l’espace. 15 Les sportifs de ces disciplines sont de morphologie fine. Leur alimentation est normacalorique* et peu abondante. Ils recherchent les produits riches en vitamines B, en magnésium et faiblement calorique. Ils préfèrent souvent ne rien manger avant une compétition afin de ne pas s’occasionner de dérangement digestif. Ils peuvent également prendre des produits très digestes, liquides, modérément sucrés et peu lipidiques. Pour les sports de durée supérieure à deux heures tels que le triathlon ou le marathon, une alimentation pendant l’effort est nécessaire. De plus, ils faut boire pendant l’effort de petites quantités d’eau légèrement additionnées de sucre et un peu de sel si le climat est très chaud. En effet, ces sports entraînent de fortes dépenses d’énergie consommant des glucides, des lipides et des protides. La pratique des sports d’extérieur (football, tennis, cyclisme, athlétisme) excède rarement deux heures. S’il fait chaud, la principale préoccupation des sportifs est de boire et c’est le seul cas où il est conseillé de prendre quelques comprimés de sel. La boisson idéale est l’eau de source non glacée. S’il fait froid, il est agréable de boire des boissons chaudes, comme le thé au miel. Le principal problème est alors de faire chauffer l’eau ou de la conserver chaude. Parfois, les règlements sportifs ou le rythme de la compétition permettent de grignoter des galettes, des biscuits, des produits caloriques comprenant sucres, lipides ou des fruits secs. Les sports de plein air, les sports d’eau, en piscine comme la natation, l’aviron, le canoë-kayak, la planche, la voile, le surf occupent une place particulière. Il est difficile d’éviter les insolations, les brûlures cutanées ou au contraire le froid. Les sportifs ont alors besoin d’un complément calorique pendant l’effort ou entre deux épreuves. Et les produits recherchés sont liquides ou solides, riches en minéraux, en vitamines et en glucides avec un peu de lipides. Les cakes ou les mélanges de fruits secs ainsi que le chocolat sont très appréciés. Les sport d’aventure se caractérisent par l’isolement des sportifs loin des structures citadines ou villageoises. Ce sont les grandes traversées à la voile, les randonnées à skis, à pied, l’alpinisme, le trekking ou les exploits comme la traversée d’un désert ou de la banquise. Dans ce type d’activité les vivres doivent être légers, peu fragiles et faciles à consommer. Les produits énergétiques sont indispensables. Les produits lyophilisés* ont été un grand progrès. Les aliments recherchés doivent être hypercaloriques*, présentant à eux seuls une alimentation variée et équilibrée en glucides, lipides, protides, cellulose, minéraux et vitamines. De plus, il est important qu’ils puissent avoir des goûts agréables et variés. L’altitude interdit toute cuisson prolongée et ne permet donc pas la cuisson de la plupart des féculents. Les produits emportés doivent donc être précuits. 16 Il faut aussi se souvenir que l’eau est rare en montagne, sur les glaciers ou sur les parois. Il en est de même dans les déserts et sur les bateaux. Il faut donc que les produits lyophilisés, desséchés ou en poudre puissent être consommés avec de faibles quantités d’eau, et pas nécessairement une eau bouillante. Le régime ne dépend pas forcément du sexe bien qu’un homme a en général plus de besoins énergétiques qu’une femme. Chaque régime correspond à des circonstances sportives particulières. Il convient de répondre à la demande des sportifs par des produits variés, peu agressifs, et par des plats diététiques prêts à être consommés et transportables. Depuis quelques années, l’alimentation des sportifs est devenue plus individualisée et plus gastronomique. 17 Conclusion Le sportif a donc besoin d’une alimentation spécifique pour combler ses dépenses énergétiques. Il doit consommer des quantités plus importantes de glucide, surtout en période de compétition, tout en gardant une alimentation variée et équilibrée pour répondre aux besoins de l’organisme. Les nutriments contenus dans les aliments contribuent à la fabrication d’énergie dont le sportif a besoin. C’est la nutrition. Cependant à chaque individu et à chaque sport correspond un régime différent suivant les capacités sportives requises. L’alimentation est donc un point primordial dans la vie du sportive car elle lui permettra, si elle est bien adaptée d’améliorer ses performances et de garder la forme. En conclusion, l’entraînement commence à table ! 18 Lexique Crampe : contraction douloureuse, involontaire et passagère d’un ou plusieurs muscles. Déshydratation : affection provoquée par un déficit en eau de l’organisme. Electrolyte : corps qui, fondu ou en solution, peut se dissocier en ion sous l’action d’un courant électrique. Glucose : petite molécule de glucide de saveur sucrée contenue dans certains fruits ( raisin ) entrant dans la composition de la plupart des glucides. Hypercalorique : qui constitue un fort apport énergétique pour l’organisme. Hypocalorique : qui constitue un faible apport énergétique pour l’organisme. Hyponatrémie : Diminution anormale de la concentration du sodium sanguin. Liquéfaction : fait de passer à l’état liquide. Lyophilisation : déshydratation à basse température et sous vide que l’on fait subir à certaines substances pour les conserver. Normacalorique : qui constitue un apport énergétique moyen pour l’organisme. Oligo-éléments : éléments chimiques nécessaires, à l’état de trace, à la croissance ou à la vie des êtres vivants ( fer, manganèse, zinc, iode, magnésium, cobalt ) Syncope : perte de connaissance complète, brutale et brève, due à la diminution momentanée de la circulation cérébrale. Vitamines : substances organiques indispensables, bien qu’en faible quantité, à la croissance et au bon fonctionnement de l’organisme, qui ne peut en effectuer luimême la synthèse ( on distingue les vitamines liposolubles : A, D, E, K, et les hydrosolubles : B, PP, C, et P ). 19 Bibliographie Ouvrages : - SVT programme seconde, Ed. Didier, 2000 Quid 2000, Ed. Robert Laffont, 2000 SVT programme seconde, Ed. Nathan, 1999 L’alimentation du jeune sportif – Edité par le Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles CDRoms : - Encyclopédie Encarta Sites Internet : - http://perso.wanadoo.fr/aemed/medsport.htm http://substancediet.free.fr/alimentationsportive.htm http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/sportifs/alimentation_sportif_n iv2.htm Cours : - Cours SVT 5ème, Collège de Rignac Cours SVT 2nde, Lycée Foch 20