Le cancer chez les sportifs

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Le cancer chez les sportifs
ALLAHAM Bassem, BIHL Pierre-Adrien, KREUTTER Guillaume, MARCHAL Vincent
De nos jours, les athlètes figurent parmi les personnalités publiques les plus médiatisées dans
la société actuelle. Ils représentent un idéal auquel les fans voudraient ressembler. Mais les sportifs
peuvent être aussi atteints de maladies graves telles que le cancer. Beaucoup d’entre eux ont su
concilié leur cancer avec leur sport, et sont devenus ainsi un modèle pour les autres patients
cancéreux, de ce qu’on est capable de faire malgré un tel diagnostic.
Il n'est pas clairement établi qu'il existe une relation entre le sportif et le cancer, mais il y a
trois types de comportement pouvant exposer le sportif à de hauts risques de cancer. Ce n’est pas le
fait d’être sportif qui expose ces derniers à de tels risques mais leur exposition aux carcinogènes et
oncogènes qui sont associés à certains sports.
-Le cancer de la peau (dû aux UV) a une prévalence plus élevée chez les sportifs de plein air. Une
étude faite chez les surfeurs californiens montre une incidence de carcinome de cellules basales
beaucoup plus élevée. C’est pourquoi il faut multiplier les efforts pour identifier les néoplasmes plus
tôt et aussi sensibiliser ces surfeurs quant aux risques liés à l’exposition au soleil.
-La chique de tabac est très utilisée chez les joueurs de baseball. Pourtant, son usage est associé à
long terme aux cancers buccaux et cancers des lèvres. Ainsi, les joueurs de baseball doivent être
avertis de ce risque de cancer associé à la chiquée.
-Les stéroïdes anabolisants sont utilisés chez certains sportifs pour améliorer leurs performances. Or,
leur usage abusif peut conduire au développement de certains cancers. Des tumeurs de Wilms
(néphroblastome), des cancers hépatocellulaires, prostatiques ou encore des carcinomes rénaux ont
été décelés lors d’études faites sur la consommation de stéroïdes anabolisants androgéniques.
-L’EPO très utilisé, notamment dans le cyclisme, pour augmenter sa masse sanguine et qui est
impliqué dans différents cancers.
D’un autre côté, la pratique d’un sport agit comme un protecteur à l’égard du cancer. En effet, il a été
clairement établi que l’exercice diminuait les risques d’apparition de cancer (sein, rein et prostate
notamment).
Mais la question que l’on se pose est plutôt : le sportif chez qui on diagnostique un cancer
peut-il continuer à pratiquer son sport?
Avant tout, il faut déterminer les risques potentiels de l’activité sportive et les mettre en rapport avec
le cas du patient : la localisation de son cancer, son stade, ses traitements...
Par exemple un patient avec des métastases osseuses ou un cancer du fémur aura un risque beaucoup
plus élevé de fracture lorsqu’il court qu’un autre athlète et ce sport lui sera donc contre-indiqué.
Concernant les traitements, les nausées et vomissements ainsi que les neuropathies induites par les
chimiothérapies sont souvent un frein à la pratique d’un sport de haut niveau. Il faut également
évaluer les objectifs sportifs du patient et l’informer sur leur faisabilité.
Mais d’une manière générale, il n’y a pas de problème pour pratiquer un sport sauf contre-indication
causée par une implication directe de l’organe dans l’activité ou bien alors due au traitement. Le sport
est même bénéfique dans le sens où il diminue la fatigue induite par les chimiothérapies et
radiothérapies et donc améliore la qualité de vie et le moral des patients.
Malgré cela, il n’y a que très peu d’exemples de sportifs qui concourent à haut niveau tout en étant
sous chimiothérapie.
L’un des plus célèbres contre-exemple est le très médiatique et controversé Lance Armstrong. Bien
que l’on lui ait diagnostiqué un cancer des testicules en octobre1996, il reste le seul cycliste de toute
l’Histoire à avoir gagné sept fois consécutives le Tour de France (1999-2005).
Bibliographie :
-www.TheOncologist.com The Oncologist 2008 ; 13:761-768
-Dozier S. Wagner RF Jr. Black SA. Terracina J. Beachfront screening for skin cancer in Texas Gulf
coast surfers. Southern Medical Journal. 90(1): 55-8, 1997 Jan
-Martorana G, Cancetti S, Manferrari F, Creti S. Anabolic steroid abuse and renal cell carcinoma. J
Urol 162(11): 2089, 1999, Dec.
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