Un défi pour la Terre 1. L’empreinte écologique ou une histoire de cloche Plaçons au dessus de Nancy une cloche de verre ne laissant passer que la lumière du soleil. Serait-il possible de vivre très longtemps ? Bien sûr que non ! car pour pouvoir continuer à vivre comme avant en vase clos, nous aurions besoin de : forêt, champs, pâturage puits de pétrole, mers et océans, rivière aéroport, parcs de loisirs, A force de rajouter des éléments, la taille de la cloche augmente pour occuper une surface correspondant aux besoins des habitants de la ville : c’est l’empreinte écologique de la ville de Nancy. Est-ce si important si la Ville de Nancy prend plus d’espace ? Oui car il y a d’autres villes avec d’autres habitants. Et à l’échelle de la planète ? Pas besoin d’ajouter une cloche sur la Terre, elle en est déjà une, son espace est limité et il nous faut nous contenter de ses propres ressources. L’espace biologique moyen disponible par hab est de 1,9 ha/pers. Mais en moyenne on utilise 2,3 ha/pers ! Où trouve-t-on les 0,4 ha manquant ? En surexploitant les ressources de la planète (les stocks de pétrole disparaissent, les forêts tropicales n’ont pas le temps de se renouveler) et nous libérons plus de déchets que la Terre ne peut recycler ! Nous gérons mal notre planète ! Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 1 Nous utilisons plus d’espace et de ressources que la Terre ne peut supporter ou nous offrir. Il n'existe qu'une seule Terre et nous avons tous besoin d'avoir des conditions de vie acceptables. Par conséquent, pour protéger notre existence (et celle des autres espèces) il faut s'assurer que nous n'utilisons pas plus de ressources que celles que la Terre peut fournir et remplacer. Quelle quantité de " nature " utilisons-nous ? Vérifiez-le grâce au questionnaire sur l'empreinte écologique. http://www.earthday.net/footprint/info.asp?country=France&language=French&wwf=True L’expression « empreinte écologique » est récente. Elle est entrée dans le langage courant depuis la publication d’un rapport du WWF intitulé « Planète vivante » qui fait le bilan des ressources naturelles de la planète. L’empreinte écologique c’est la quantité de terre et d’eau dont nous avons besoin pour produire les ressources que nous consommons (nourriture, bois, pétrole, …), pour se loger et pour absorber les déchets que nous produisons (CO2 émis par toutes les activités humaines). L'objectif est de t’aider à inverser la tendance en réduisant ton impact sur la planète. 1 Réponds au questionnaire 2. Compare ton empreinte écologique avec la capacité biologique de la planète 3. Compare ton empreinte écologique avec celle d’un américain 4. Maintenant que tu connais ton empreinte réduis-la ! Recherche comment tu pourrais alléger ton impact sur la planète : « vivez bien et vivez légèrement ». 5. Propose ce questionnaire à tes amis …. Globalement les hommes pèsent trop sur la planète. Mais les écarts entre les pays sont énormes. Certains sont de gros utilisateurs de « nature », c’est le cas des Canadiens et des Etats-Unis mais également la France ! D’autres pays n’ont pas les moyens de satisfaire leurs besoins alimentaires. C’est le cas du Bangladesh dont l’empreinte écologique est trop faible mais au prix de quelles carences ! Nous sommes tous responsables. Chez nous la société fait que l’on cherche toujours à avoir « plus » : plus de jouets, plus de confort, plus de déplacements, plus de loisirs, plus de tout ! Il faudrait se contenter d’en avoir assez ! Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 2 2. Le 21ème siècle s’ouvre sur des défis écologiques Vidéo 15 ‘ « un défi pour la Terre » Nicolas Hulot http://www.planete-nature.org/defi/defi1.php On devrait être 10 milliards avant 2050 ! Aujourd’hui, nous sommes 6,2 milliards, soit une augmentation de 80 % en seulement 36 ans ! 4 milliards d’hommes à nourrir, à loger, chauffer, éclairer or 1 milliard d’hommes meurent de faim, 1,5 milliard n’ont pas accès à l’eau potable et 2 milliards n’ont pas d’électricité ! Le niveau de vie d’une partie de l’humanité a évolué très vite en 50 ans mais des catastrophes naturelles n’ont cessé de se multiplier : Tchernobyl en 86, Erica, disparitions d’espèces déforestation massive, épuisement des ressources naturelles … Les activités de l’homme ont des conséquences tragiques pour la planète. La Terre est fragile et l’Homme lui impose des contraintes trop fortes qu’elle ne peut plus supporter et nous sommes de plus en plus nombreux à prétendre au modèle de vie qu’est le nôtre ! Nous mettons en péril le bien-être des générations futures. Ca ne pouvait plus durer ! Des questions fondamentales se posent : Comment concilier progrès économique et social sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète ? Comment répartir les richesses entre les pays riches et ceux moins développés ? Comment faire en sorte de léguer une terre en bonne santé à nos enfants ? Une prise de conscience Développement Durable. émerge depuis quelques années : on parle de 3. Vous avez dit « Développement Durable » ? 31. Qu’est-ce que le développement Durable ? Il y a d’abord la notion de Développement : ce n’est pas le développement économique ou croissance économique mais c’est la promotion de l’Homme, de tous les hommes et l’économie est un moyen. Il s’agit de remettre l’Homme, le citoyen de la planète Terre au centre des enjeux de toute décision politique ou économique. C’est un développement Durable c'est-à-dire qui s’inscrit dans le long terme, qui prend en compte les besoins des générations présentes (l’ensemble des hommes de la planète) sans compromettre les capacités des générations futures à subvenir aux leurs. C’est transmettre aux générations futures une Terre toujours habitable, de transmettre des territoires où le niveau de vie et la qualité des services auront été améliorés et où les ressources naturelles auront été sauvegardées. Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 3 Une représentation du DD : - L’Homme est au centre de ce projet. - Un développement qui considère les hommes qui recherche un équilibre entre les 3 volets Economie/Ecologie/Social. - Un développement qui ne compromet pas les générations futures. C’est dépasser l’approche environnementale en plaçant l’homme au centre du projet. C’est répondre aux oppositions apparentes qui existent entre environnement et économie : - est-ce que le fait de respecter l’environnement empêche l’économie de se développer ? - est-ce qu’il est inévitable d’avoir une économie qui dégrade l’environnement ? - l’économie ne peut-elle se développer qu’en détruisant des emplois ? - est-ce qu’on peut créer des emplois grâce à l’environnement ? C’est chercher à mettre en avant le meilleur résultat en tenant compte des 3 contraintes : économique, sociale et écologique. C’est : - avoir une économie qui se développe (économiquement viable) - des hommes qui ont des conditions de vie meilleures (socialement équitable) - des ressources naturelles respectées (écologiquement reproductible). L’idée est que le développement ne peut être durable que si cette durabilité est à la fois économique, sociale et environnementale. Le pilier viable écologiquement, c'est-à-dire sans effet négatif sur l’environnement. Il faut respecter les grands cycles naturels sur lesquels repose la Vie. Limiter les pollutions, prélever raisonnablement les ressources naturelles, préserver la biodiversité. Le pilier viable économiquement, c'est-à-dire couvrir les besoins humains et assurer l’emploi. Le pilier équitable pour la société, c'est-à-dire réduire les inégalités sociales et développer la solidarité entre les générations. - Un développement qui satisfait les besoins de tous et partout (solidarité Nord-Sud). - Un développement qui recherche la participation de tous les acteurs (responsabilité citoyenne). Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 4 32. D’où vient ce concept de Développement Durable ? Dans les années 1960 Les Américains et les Européens se rendent compte que la technologie peut provoquer des catastrophes écologiques. Des associations de citoyens se créent pour manifester contre le nucléaire, l’utilisation des pesticides ou la pollution automobile. On les appelle les écologistes. En 1971 Le club de Rome (Association privée internationale créées en 1968) lance un pavé dans la marre en publiant : Halte à la croissance. Face à la surexploitation des ressources naturelles liée à la croissance économique elle prône la croissance zéro. Le développement économique est considéré comme incompatible avec la protection de la nature à long terme. Une première approche de DD s’est faite sur des constats catastrophistes. En 1972 C’est dans ce climat de confrontation et non de conciliation entre l’écologie et l’économie que se tient, à Stockholm, la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain. Conférence qui sera à l’origine du premier vrai concept de développement durable, baptisé à l’époque éco-développement. Des personnalités insistent sur la nécessité d’intégrer l’équité sociale et la prudence économique dans les modèles de développement économique du Nord et du sud. Une première génération d’accords multilatéraux sur l’Environnement voit le jour : - la convention de Washington sur les espèces menacées d’extinction, - le protocole de Montréal sur la couche d’ozone et - la convention de Bâle sur les déchets dangereux. La plupart des ministère voient le jour à cette époque (en France, le Ministère de l’Environnement est crée en 1971, par M Poujade). Dans les années 1980 Le grand public découvre les pluies acides, le trou dans la couche d’ozone, l’effet de serre, la déforestation, la catastrophe de Tchernobyl ! Plus le temps passe, plus la société civile prend conscience de l’urgence de mettre en place une solidarité planétaire pour faire face aux grands bouleversements des équilibres naturels. 1987, Madame Brundland C’est l’année de son apparition officielle dans le Rapport Brundtland « Our common future » ou « Notre avenir à tous ». Le concept de développement durable est traduit à l’époque par développement soutenable de l’anglais « Sustenable development ». « … Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoin », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir … Au sens le plus large, le développement soutenable vise à favoriser un état d’harmonie entre les êtres humains et entre l’homme et la nature. » (Rapport Brundtland, Commission mondiale sur l’environnement et le développement « Notre avenir à tous », présidée par Mme Gro Harlem Brundtland, Montréal, 1987) Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 5 Juin 1992, un tournant décisif à Rio de Janeiro - 182 états débattent sur l’avenir de la Terre : le premier Sommet de la Terre - Nouveaux types d’accords multilatéraux sur l’environnement : Conventions sur le climat et la biodiversité Déclaration de principes relatifs aux forêts Déclaration de Rio sur l’Environnement et le développement - Mettre du sens à la notion de DD en adoptant l’Agenda 21. 182 pays sous le regard de milliers d’associations signent un programme d’actions qui fait du développement durable, le modèle à suivre pour le XXIe siècle, l’ Agenda 21 de Rio. Il est question pour la première fois : - de ne pas poser pour la première fois le problème de développement comme un problème du Sud, mais c’est un problème du Nord, et c’est aussi un problème des relations Nord-Sud - de ne plus réfléchir seulement en terme de développement économique mais également en terme de développement social et de problématique environnementale + tenir compte de la participation et la responsabilisation de tous les acteurs. Dans les années 90 Beaucoup de conférences et de sommets se succèdent pour approfondir et développer l’Agenda 21. 1997 : Protocole de Kyoto, sur la lutte contre l’Effet de serre (la Russie et les Etats-Unis ne l’ont toujours pas approuvé) 1997 : La Commission Européenne s’engage à développer une Stratégie du développement durable 2001 : adoption de la Stratégie Européenne du développement durable à Götenberg. 2002, Sommet Mondial pour le Développement Durable, 10 après … « La maison brûle et nous regardons ailleurs » (Jacques Chirac) C’est le 2ème sommet de la Terre à Johannesburg. Dans les faits, 10 ans après Rio, il faut reconnaître que ces conventions adoptées n’ont pas été à la hauteur des enjeux. Cependant, malgré ces échecs, les conventions de Rio ont été le point de départ de nombreuses autres actions de la plupart des pays signataires : des industriels ont investi rapidement dans les technologies propres les organisations non gouvernementales se sont étoffées les budgets gouvernementaux liés à l’environnement ont augmenté et beaucoup d’états s’engagent à mettre en place une Stratégie Nationale de Développement Durable. (SNDD). le principe de précaution est une priorité (cf moratoire sur les OGM) les citoyens de la planète s’expriment davantage en faveur d’une nouvelle solidarité, du progrès social, du commerce équitable et du respect de l’environnement (Sommets sociaux organisés à côté des réunions du G7 à Porto Allègre, Seattle ou Gênes). Des dossiers n’ont pas progressé (énergie, biodiversité et agriculture), des avancées nouvelles sur certains dossiers (eau, produits toxiques, climat), une meilleure prise en compte de la dimension sociale de la mondialisation et une intégration de la responsabilité des entreprises. 33. Le développement durable repose également sur des principes : Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 6 Le principe de participation : tous concernés, tous décideurs, tous acteurs. Le principe de prévention et de précaution : il vaut mieux prévenir que guérir et ne pas attendre l’irréparable pour agir. Le principe de responsabilité : qui dégrade doit réparer «Pollueur- payeur » Le principe de solidarité dans l’espace et dans le temps Réduire les inégalités entre les pays, les communes, les quartiers, les hommes… et léguons aux générations futures un monde viable ; Le principe de réversibilité : chaque décision ou réalisation doit pouvoir être repensée et modifiée. Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. Antoine de Saint-Exupéry 4. D’une stratégie nationale à l’école La stratégie nationale du développement durable Elle a été adoptée par le Gouvernement français le 3 juin 2003. Elle définit un ensemble de mesures qui visent à instituer, à tous les niveaux de l’état, la mise en œuvre du concept de développement durable : vers un état exemplaire. (cf Ministère de l’écologie) L’Etat doit intégrer le DD dans ses politiques publiques (dans la dynamique de réforme des ministères et mieux mobiliser la recherche) et dans son fonctionnement quotidien (développer des démarches d’éco-responsabilité au sein des services de l’état). L’école exemplaire ! La stratégie académique La circulaire ministérielle du 8 juillet 2004 prévoit la généralisation de l’Education à l’Environnement pour un Développement Durable. « L’éducation à l’environnement pour un développement durable doit être une composante importante de la formation initiale des élèves, dés leur plus jeune âge et tout au long de leur scolarité, pour leur permettre d’acquérir des connaissances et des méthodes nécessaires pour se situer dans leur environnement et y agir de manière responsable. A l’école primaire, l’éducation au développement durable est fondée sur l’acquisition de connaissances et de comportements ancrés dans une démarche d’investigation des problématiques liée à l’environnement. Les programmes de l’école primaire fournissent de nombreuses occasions d’aborder les questions se rapportant à l’environnement et au développement durable » Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 7 Un accord de partenariat, signé le 11 mars 2005 entre le Rectorat de Nancy-Metz, la Préfecture de Région, la Direction Régionale de l’Environnement et l’IUFM de Lorraine précise la stratégie académique mise en place. Elle a pour objectif d’inciter les écoles et établissements scolaires à s’engager dans des démarches éco-citoyennes qui tiennent compte de leur contexte environnemental, social et économique. Ces démarches pédagogiques seront d’autant plus efficaces qu’elles seront complétées par des activités éducatives et culturelles péri-scolaires inscrites dans le cadre de dispositifs partenariaux. La formation initiale et continue de tous les personnels doit intégrer l’apprentissage des valeurs portées par l’éducation à l’environnement pour un développement durable. Des préoccupations environnementales déjà existantes à l’école Des actions isolées de préservation de l’environnement et des ressources naturelles ont déjà été menées dans des écoles, dans des villes : o amélioration de la gestion énergétique des locaux : remplacement de fenêtres, diagnostic énergétique de bâtiment … o création ou réhabilitation de jardins, d’espaces verts, de mares … Une « autonomie » de gestion au sein des écoles o o pédagogique financière Conscients des enjeux planétaires et des enjeux éducatifs, nous devons agir dans nos classes. Le Développement Durable est l’affaire de tous. Il concerne les citoyens d’aujourd’hui et chaque citoyen de demain c'est-à-dire nos élèves. C’est l’affaire de tous. Chaque geste compte. C’est « Tous concernés, tous acteurs » Ne doutez pas qu’un petit nombre de personnes déterminées puissent changer le monde. En fait, ça a même toujours marché comme ça. Margaret Mead Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 8 4. L’ E.E.D.D. à l’école, pourquoi ? Pour acquérir des connaissances dans les domaines : Des Sciences et de la Technologie De l’Histoire – Géographie De l’Education civique Pour apprendre à raisonner : Ne pas dresser un simple état des lieux de la planète et des actions de l’homme sur l’environnement Ne pas transmettre « des recettes toutes faites » Adopter une démarche qui amène les élèves à s’interroger, à réfléchir aux conséquences « durables » de leurs actions, émettre des hypothèses, les éprouver pour les valider ou les invalider. Une démarche scientifique « participative » qui participe pleinement à l’acquisition d’un état d’esprit responsable et citoyen. Pour se situer dans le monde Les élèves vont peu à peu s’ouvrir au monde Proposer des observations et des applications concrètes à l’échelle locale : l’environnement proche. Elargir la réflexion à d’autres échelles et mettre ainsi en lien nos actions et l’avenir de la planète. Etendre le champ d’investigation aux dimensions économiques et sociales : la vie d’une forêt, l’exploitation du bois et la déforestation. Des projets des partenaires L’ EEDD favorise la mise en place de projets aux niveaux de la classe et de l’école. Ils seront enrichis par l’intervention de partenaires extérieurs à l’école. Aller à la rencontre des collectivités, d’associations, d’ONG …. Mettre en place des actions solidaires. 5. L’ E.E.D.D. à l’école, comment ? o Privilégier la démarche active des élèves dans la recherche d’informations, l’élaboration de propositions, les investigations pour valider, la construction des connaissances et non leur fournir des solutions toutes faites o S’appuyer sur les représentations des élèves et les faire évoluer o Prendre son temps pour que les élèves s’approprient le projet o Diversifier les approches : sensible et artistique, scientifique, sensorielle, pragmatique, comportementale, conceptuelle o Avoir le souci de la cohérence des actions à envisager o Donner confiance à chacun, les motiver. Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 9 « Si vous le dites, j’oublierai, Si vous le montrez, je m’en souviendrai peut-être, Mais si vous m’y faites participer, je comprendrai ». Proverbe chinois La démarche préconisée est : une démarche scientifique, participative et de progrès. Constater Préparer et décider Elaborer des propositions d’actions Diagnostic partagé Réaliser Evaluer : le plan d’actions, les changements de comportements Mettre en œuvre les actions Amélioration continue Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 10 6. Des compétences du cycle 1 au cycle 3 Cycle 1 Je sais traduire quelques aspects de mon environnement proche grâce à mes sens ; je sais en parler Je sais comparer les éléments prélevés dans le milieu environnant et les trier Je sais différencier quelques êtres vivants d'éléments non vivants Je sais faire la différence entre ce que j'observe et ce que je crois ou j'imagine Je sais représenter un élément observé en faisant apparaître quelques traits caractéristiques Je peux parler de deux métiers dans lesquels l'Homme transforme le paysage ; je nomme le métier, j'indique l'endroit où on l'exerce et je parle du paysage avant et après le passage de l'Homme Je sais reconnaître les principales matières recyclables Je participe à une action environnementale mise en place dans ou à proximité de mon école (tri sélectif, aménagement des espaces verts, plantations …) Je sais identifier les nuisances les plus remarquables de mon cadre de vie Lors des sorties, je respecte la végétation et la tranquillité des hôtes des milieux observés Cycle 2 Je connais la notion de relation alimentaire Je sais poser des questions pour demander des informations sur les êtres vivants d’un milieu Je sais décrire oralement les éléments d'un paysage avant et après transformation par l'Homme Je peux citer les principaux outils qu'utilise l'Homme et les principales étapes de la transformation qu'il a opérée Je connais quelques aspects des métiers liés à la transformation du paysage Je connais des exemples de perturbations provoquées par l'Homme (pollutions, incendies, …) Je participe à l'élaboration d'une charte définissant les comportements à adopter vis à vis de la nature A l'occasion de sorties sur le terrain, j'agis conformément aux articles définis dans la charte Je connais les gestes qui respectent l'environnement et les pratiques dans ma vie de tous les jours Cycle 3 Je connais quelques chaînes alimentaires complètes ainsi que des réseaux et je sais les représenter scientifiquement Je sais étudier un milieu et inventorier (à l'aide de clés de détermination) les êtres vivants qui le peuplent Je sais me documenter sur l'environnement au moyen d'outils multimédia (cédéroms, dvd-roms, sites internet, … Je sais représenter par un schéma le cycle naturel de l'eau Je peux expliquer ce qui contribue à la qualité de l'eau Je sais que des substances nocives (vivantes ou inertes) peuvent se retrouver dans les eaux souterraines Je peux montrer par l'expérience que de telles substances ne sont pas arrêtées par les filtres domestiques Je connais la fonction première d'un parc naturel régional ou national Je connais les parcs situés dans ma région ; je sais les localiser et je peux nommer les espèces qui y sont protégées Je connais le rôle de quelques organismes impliqués dans la protection de l'environnement Je connais quelques moyens de remédier aux comportements néfastes de l'Homme Je participe activement à des actions de protection et / ou de réhabilitation d'un espace et j'en connais les enjeux Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 11 7. Du coté de la classe : des propositions d’actions EEDD Biodiversité : - - La vie cachée dans la cour d’école Les arbres, la forêt Les petites bêtes de la mare La spirale à insectes ou des odeurs Le jardin des possibles (jardinage, jardins des couleurs, des odeurs, des formes …) La vie sous les tropiques Les espèces menacées de disparition L’Homme menace la biodiversité 1. la prédation 2. la déforestation 3. Les aménagements du paysage L’Homme aménageur et protecteur : les réserves naturelles, les parcs naturels et maisons de l’Environnement, les conservatoires Eau : - L’eau sous différentes latitudes L’eau n’est pas une marchandise ! L’eau dans la vie quotidienne Etude d’un cours d’eau L’eau et l’énergie Traitement des eaux Cycle, propriétés de l’eau Air et l’atmosphère - - Les principales sources de pollution de l’air La qualité de l’air, ça se mesure ! - Effet de serre et changements climatiques - Réduire les gaz à effet de serre Bruit : - Muséum Aquarium de Nancy : la biodiversité animale, la vie tropicale, les espèces disparues et menacées Maison de l’Environnement de Vaudigny : les projets EE, sauvetage des amphibiens, les espaces naturels sensibles Conservatoire des Sites Lorrains : des castors en lorraine … CPIE (Centre de Protection pour l’Environnement de Champenoux) : L’école de la forêt, les traces de vie Ressources IUFM : mare, jardin, cour parc Le Parc Naturel de Lorraine Ligue de Protection des oiseaux Centre de Protection pour l’Environnement de Champenoux : l’eau dans la ville CSL (Conservatoire des Sites Lorrains) : la Moselle, de l’amont à l’aval Centre de Protection pour l’Environnement de Champenoux : les pollutions atmosphériques ADEME (Agence de DEveloppement pour la Maîtrise de l’Energie) CPIE Une réalité universelle J’en fais mon affaire Bruit et santé Energie : ADEME - L’effet de serre - Les changements climatiques - Les énergies d’hier (fossiles) : charbon, pétrole, le gaz naturel Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 12 - Les énergies d’aujourd’hui et de demain : 1. Le bois 2. Solaire thermique et photovoltaïque 3. La géothermie 4. L’énergie hydraulique et éolienne - Consommation d’énergie 1. Et votre habitation ? 2. Les transports, la ville autrement 1. De nouveaux chemins pour l’école Déchets Maison de la propreté - Les déchets, j’en fais mon affaire ! - Le tri des déchets - Les déchets, coté jardin - Le circuit des piles - Les déchets ménagers, comment les réduire ? - Je trie mes papiers à l’école - Fabriquer son papier - Acheter et consommer mieux, les fournitures de l’école passent au vert ADEME Risques majeurs - Risque naturels : avalanche, tempête séisme, cyclone, feu de forêt, inondation - Risques industriels Solidarité, équité sociale : - Commerce équitable - Agriculture et alimentation - Manières de tables dans le monde ONG Associations Jean-Paul ROSSIGNON – IUFM Lorraine – janvier 2006 – FC 2005/2006 13