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Chapitre 4. Traverser
la souffrance
FILIERE technique de qualification, chimie et compta
THEMATIQUE traverser la souffrance
ENRACINEMENT EXISTENTIEL
Tous, nous sommes confrontés à la souffrance,
que ce soit directement ou par sympathie avec des
personnes qui ont mal.

Cette souffrance pose question par rapport à ce
que la vie peut nous offrir, par rapport à qui est Dieu,
s’Il existe, s’Il agit.
COMPETENCES
Identifier, analyser différentes représentations de Dieu
et en cerner les enjeux pour l’homme et pour la
société.

Cerner les enjeux d’une question existentielle.
 Pratiquer le dialogue interreligieux et
interconvictionnel : distinguer d’une part la
compréhension - restitution d’une pensée, d’une
tradition et en rendre compte et, d’autre part, le
dialogue.
 Organiser une synthèse : rassembler et exploiter les
informations qui permettent de donner des éléments de
réponse à la question posée.
 Produire un travail d’appropriation.
NIVEAU 5ème
ENTREE La souffrance peut-elle être sauvée ? p.119
du progr.
FINALITES

Mettre des mots sur un vécu, notamment celui
de Tim Guénard.

Découvrir et comprendre des approches de
philosophies et d’autres religions face à la souffrance.

Découvrir et comprendre différentes façons de
voir la relation entre Dieu et la souffrance.
NIVEAU DE MAITRISE
 A partir d’un document, savoir formuler de manière
précise et justifier à l’aide d’éléments du document :
1) la souffrance en question
2) si on lui donne un sens, et lequel
3) la représentation de Dieu (bon, punisseur…)
4) ce que l’être humain peut faire face à cette
souffrance.
 Savoir restituer et appliquer les doctrines spirituelles
abordées en classe.
 Construire, savoir refaire et appliquer un schéma
explicatif du mal ; se positionner par rapport à une vision
de manière pertinente.
 Lire « Plus fort que la haine de Tim Guénard » et
appliquer les quatre questions + situer par rapport au
schéma explicatif du mal.
I. Introduction
1.1. Représentations
Sur la couverture, ou parmi les documents apportés, choisis la caricature ou la petite phrase qui te
touche le plus.
1)
Qu’est-ce que je me pose comme question concernant le lien entre Dieu et le mal ?
2)
Qu’est-ce qui te touche dans cette phrase, cette caricature, cette image ?
Si c’est une image que le professeur reprendra après, décris brièvement l’image.
3)
Quelle est la souffrance en question ?
4)
Donne-t-on un sens à cette souffrance ? Le quel ? Partages-tu cette représentation ou au contraire, cela
t’indigne-t-il ?
5)
Quelle est l’image de Dieu qui y est donnée (bon, punisseur…) ?
6)
Que peut faire l’homme face à cette souffrance, dans l’optique du document ?
7)
De manière générale, comment réagit-on lorsqu’on souffre ? Et qu’est-ce qui nous apaise vraiment ?
8)
Cette optique te semble-t-elle saine ou malsaine ?
9)
A partir des différentes attitudes, quel classement peut-on déjà opérer ? Sur base de quels critères ?
1.2. En musique : « Jésus »
Paroles et Musique: A.Souchon, L.Voulzy 2001 "Avril"© Productions Laurent Voulzy. BMG.
1.
Quel est le sujet de cette chanson ?
2.
Quelle question Voulzy pose-t-il à Jésus ? Justifie ta réponse à l’aide du texte.
3.
Quelle image de Dieu ce texte donne-t-il ?
4.
Que penses-tu de ce sujet et de l’image de Dieu qui y est donnée ?
5.
Y a-t-il une progression, des parallèles au sein du texte ?
6. Quelle sera la réaction de l’homme qui pense comme cela ?
Même,
Même sourire d'enfant
Même air qu'on respire
En même temps,
Même cœur battant,
Même air qu'on entend
En même temps.
Même
Même désir d'amour,
Les mêmes
"Je t'aime toujours",
Même navire pourtant,
Même vague et
Même vague
Et même vent
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Pourtant seuls,
Seuls sur terre
Certains
Ils vont sans maison
Sans raison
Sans amour
certains,
Comme ça et le froid
Sur leurs mains.
Pourtant rien,
Rien à faire
Certains,
A côté
A côté du chemin,
Ils vont sans rien,
Sans espoir, le matin
Le soir,
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Oh Oh Ouh Oh
Mm Mm Mm
Jésus
L'entends-tu?
Ces filles et ces garçons
Perdus,
Ne sont-ils pas
Assez précieux?
Du haut de tes cieux
Délicieux
Ohohoh
Jésus
L'entends-tu?
Ces dames et ces messieurs
Pieds nus.
Ne sont-ils pas assez
Gracieux?
Trop bas
Pour tes yeux délicats,
Ohohoh
Jésus
Roi du ciel
Nos âmes volent
Avec leurs ailes,
Toi tu choisis lesquelles?
Jésus
Roi du vent
Nos âmes volent
Pareillement,
Toi tu choisis comment?
Même,
Même vie devant,
Et tant de destins
Différents,
Pour l'un facile,
Pour l'autre
Un chemin difficile...
Pour l'un facile,
Pour l'autre
un chemin difficile,
Si différent...
1.3. Témoignage de Tim Guénard
« Philippe Guénard, plus connu sous le nom de Tim Guénard, né en 1958, est un militant chrétien français,
écrivain, éducateur (et apiculteur). Il a raconté dans plusieurs livres son expérience d'enfant battu ayant
réussi à rebondir. Il habite dans le Sud-Ouest de la France, près de Lourdes, où il accueille avec sa femme
des personnes en difficultés.
Il est fréquemment cité par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik comme illustration de la résilience, c'est-à-dire
de la capacité à surmonter un traumatisme (NB : B. Cyrulnik a écrit la préface du livre Tagueurs d'espérance
écrit par Tim Guénard). »1
Interrogation de lecture pour le …
Travail à réaliser seul ou par deux sur une feuille d’interrogation pour le …
/30
1. En 200 à 400 mots, retrace la vie de Tim Guénard de
manière
précise,
complète
et
compréhensible
(enchaînement des épisodes de vie explicite, logique).
Tu peux le faire sous forme de récit (ordre chronologique) ou
d’interview (ordre logique). Tu peux t’aider de documents mais ne
peux pas les plagier ! Le but est de montrer que tu as lu et
compris le livre !
/9
2. Dans ce livre, qu’est-ce qui t’a le plus choqué ? Explique
en deux lignes.
/2
3. Quel est le passage que tu préfères ? Explique-le en trois
à cinq lignes.
/2
4. Quel sens Tim Guénard donne-t-il à la souffrance ? /1
5. Quelle image Tim Guénard a-t-il de Dieu ? Cette image at-elle évolué ? Explique.
/2
6. Comment Tim Guénard réagit-il face à sa souffrance ?
Ses réactions ont-elles évolué au cours de sa jeunesse ?
/3
7. Comment situerais-tu cette attitude dans le schéma explicatif du mal ? Justifie ta réponse. /3
8. Que penses-tu de l’opinion actuelle de Tim Guénard sur son évolution, le destin, le sens de sa
souffrance ?
/1
9. Quel effet ce livre a-t-il produit sur toi ? T’a-t-il fait réfléchir, a-t-il suscité une émotion, t’a-t-il appris
des choses ? Ce livre a-t-il changé ta vision du destin, de la souffrance, de la famille...? Explique.
/2
10. Renseigne-toi sur une personnalité (Jean Vannier, Mère Térésa, Tim Guénard…) ou une association
(l’Arche…) ou une institution (maison de correction…) du roman et explique en 5 à 10 lignes
comment et pourquoi quelque chose a été mis en place et de quoi ils s’occupent aujourd’hui.
Attention à la précision des informations. N’oublie pas de mentionner tes sources. /5
1
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tim_Gu%C3%A9nard
II. Bouddhisme
(d’après http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme)
2.1. Vie du Bouddha
(prise de notes)
2.2. Les trois
caractéristiques de
l'existence
« Tout phénomène conditionné est insatisfaisant,
tout phénomène conditionné est éphémère
et toute chose est sans soi. »
1) Le non-soi ( skt. Anātman pal. anatta), ou interdépendance (plutôt
coproduction conditionnée) ou encore impersonnalité : de l'atome à
l'univers - en passant par les êtres humains et leurs états d'esprit - il n'y a
rien qui ait une existence indépendante et réelle par lui-même.
2) L’impermanence (skt. anitya pal. anicca) : tout est constamment
changeant, tout est flux, rien n'est figé une fois pour toutes. "Rien n'est
constant si ce n'est le changement".
3) L'insatisfaction (skt. duhkha pal. dukkha), ou souffrance : ce n'est pas que la souffrance physique ; du
fait de l'impermanence des choses, rien ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.
L'être humain n'est donc pas une chose en soi, une entité indestructible contenant une étincelle divine, mais
la composition impermanente des cinq agrégats que sont la forme (ou corporéité), les sensations, les
perceptions, les formations mentales et la conscience. Ces agrégats (skt. skandhas pal. khandha) sont
impermanents car soumis eux aussi à la « coproduction conditionnée » (skt. pratītya-samutpāda), selon
laquelle tout a un ensemble de causes et un ensemble de conséquences. Pour les bouddhistes, le moi n'est
donc que vacuité (skt. Śūnyatā).
À noter que le nirvāna échappe aux caractéristiques de souffrance et d'impermanence. A contrario, il n'est
pas un « en soi » (skt. ātman) : il est vide.
2.3. Les trois racines du mal, ou
« trois poisons »
1) Ignorance ou Indifférence (avidyâ).
2) Avidité ou Soif (trishnâ)
3) Colère ou Aversion,
Le Bouddha estimait que les causes de la souffrance humaine proviennent de l'incapacité à percevoir
correctement la réalité. Cette ignorance (qui, aussi curieux que cela puisse paraître, est une émotion, un
facteur mental perturbateur) et les illusions qu'elle provoque conduisent à l'avidité des hommes, à leur désir
de posséder davantage que les autres, à l'attachement et à la haine éprouvés pour des personnes ou pour
des choses.
Sa philosophie est telle que : l'envie engendre le désir ; la souffrance naît du désir ou de l'envie. Le désir, si
non perçu, engendre la tristesse, la frustration et la colère. En supprimant désir et envie Bouddha a réussi à
atteindre le nirvāna.
2.4. Les quatre nobles vérités
1.
2.
3.
4.
La vérité de la souffrance : toute vie implique la souffrance, l'insatisfaction ;
la vérité de l'origine de la souffrance : elle repose dans le désir, les attachements ;
la vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
la vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le noble
sentier octuple.
2.5. L’éthique bouddhiste, le noble
sentier octuple et les préceptes
Quel que soit le mal qu'un ennemi fasse à un ennemi ou un haineux à un haineux, un cœur mal dirigé fait un mal
encore plus grand. (Dhammapada, « Cittavaggo tatiyo » [Versets sur le cœur], verset 42)
Dans le bouddhisme, l’éthique est basée sur le fait que les actions du corps, de la parole et de l’esprit ont
des conséquences pour nous-mêmes et pour ce qui nous entoure, les autres comme notre environnement. Il
y a deux sortes d’actions, les actions kusala (mot pali signifiant sain, habile, favorable, positif) et les actions
akusala (malsain, malhabile, défavorable, négatif). Les actions malhabiles sont celles qui prennent leurs
racines dans les trois poisons de base: l’avidité, l’aversion et la confusion mentale ou l’ignorance. Elles
tendent à avoir des conséquences mauvaises pour nous ou pour les autres. Les actions habiles sont celles
qui sont exemptes d’avidité, de haine et de confusion mentale et qui, au lieu de cela, sont motivées par la
générosité, par l’amour, la compassion et la compréhension. Elles tendent à avoir des conséquences
positives pour nous ou pour les autres. Dans le bouddhisme, une action n’est donc ni bien ni mal en ellemême, mais est favorable ou défavorable selon la motivation et l’état d’esprit qui la sous-tend.
 Pourquoi parle-t-on d’éthique bouddhiste et non de morale ?
 Comment le bouddhisme fait-il la distinction entre le bien et le mal ?
L’éthique bouddhique nous invite donc à prendre conscience des états d’esprit dans lesquels nous nous
trouvons et à partir desquels nous agissons, parlons ou pensons et à être responsable tant de ces états
d’esprit que des conséquences de nos actions.
Ces principes sont déclinés dans des préceptes, qui ne sont pas des règles d'interdits, mais des guides de
comportement éthique face auxquels nous pouvons nous mesurer et progresser. Ils peuvent aussi être vus
comme le mode de fonctionnement naturel d'une personne éveillée.
Les préceptes ou sila les plus fréquemment suivis sont les cinq préceptes,
généralement présentés sous une forme négative :





S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants
ni retirer la vie,
S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas
donné,
S'efforcer de ne pas avoir une conduite
sexuelle incorrecte ─ plus généralement
garder la maîtrise des sens (le mental faisant
aussi partie des sens),
S'efforcer de ne pas user de paroles fausses
ou mensongères,
S'efforcer de ne pas ingérer tout produit
intoxicant diminuant la maîtrise de soi et la
prise de conscience (alcool, drogues, tabac).
Ils ont aussi une forme positive ou dharma, très
utile, ici à la première personne :





Avec des actions bienveillantes, je purifie
mon corps,
Avec une générosité sans réserve, je
purifie mon corps,
Avec calme, simplicité et contentement, je
purifie mon corps,
Avec une communication véritable, je
purifie ma parole,
Avec une attention claire et radieuse, je
purifie mon esprit
 Relie les préceptes négatifs avec leur équivalent positif, puis avec les 8 voies du chemin octuple.
Le noble sentier octuple est, dans le bouddhisme, la voie qui mène à la cessation de la souffrance, de
l'attachement (dukkha). Il est aussi appelé Sentier du milieu, car il évite les deux extrêmes
que sont la poursuite du bonheur dans la dépendance du plaisir des sens et la poursuite
du bonheur dans la pratique de l'ascétisme et de la mortification.
 Pourquoi le noble sentier octuple est-il appelé « Sentier du milieu ? »
Le Bouddha ayant fait l'expérience de ces deux extrêmes, découvrit par expérience le
noble sentier « qui donne vision et connaissance, qui conduit au calme, à la vision profonde, au nirvāna ».
Quatrième des Quatre nobles vérités, le sentier comporte huit membres regroupés en trois parties. Ces huit
membres ne sont pas suivis séquentiellement mais simultanément par le disciple. Les trois parties (sagesse,
éthique et méditation) forment le chemin triple, une autre expression de la voie bouddhique (ces diverses
expressions sont notamment là pour aider à ne pas voir les choses de façon trop rigide ou structurée, et
pour donner divers éclairages sur une pratique qui, essentiellement, doit être une pratique intégrée). Les huit
membres sont :
1. prajñâ, la sagesse :
1. sammā ditthi : compréhension juste, ou vision juste (de la réalité, des quatre nobles
vérités) ;
2. sammā samkappa : pensée juste, ou émotion juste (dénuée de haine, d'avidité et
d'ignorance).
2. shîla, la moralité, la discipline, l'éthique :
1. sammā vācā : parole juste (ne pas mentir, ne pas semer la discorde par ses paroles, ne pas
parler abusivement, ne pas bavarder oisivement) ;
2. sammā kammanta : action juste (respectant les 5 préceptes) ;
3. sammā ājīva : moyens d'existence justes.
3. samâdhi, la méditation, ou la concentration (il n'y a pas de traduction satisfaisante du terme samâdhi
en français) :
1. sammā vāyāma : effort juste (de surmonter ce qui est défavorable et d'entreprendre ce qui
est favorable) ;
2. sammā sati : attention juste, ou prise de conscience juste (des choses, de soi — son corps,
ses émotions, ses pensées —, des autres, de la réalité) ;
3. sammā samādhi : établissement de l'être dans
l'éveil (vipassana) ; La dernière étape du chemin
est la sagesse ; elle consiste en une vision directe
de la réalité (vipassana), et en particulier des trois
caractéristiques de l'existence.
Le terme juste, traduction la plus fréquente du terme sammā
qualifiant chaque étape du chemin, est parfois traduit par parfait
par des auteurs qui trouvent juste trop restrictif.
2.6. Conclusion
Reprends les données essentielles dans une synthèse puis applique les quatre questions centrales
de ce chapitre.
III. Une philosophie grecque : le
stoïcisme
 Le stoïcisme est-il antérieur ou postérieur au bouddhisme ?
Le stoïcisme est une école philosophique grecque née en Grèce au IIIème s. av. Jésus-Christ. Son nom
vient de la Stoa, le Portique, où les premiers stoïciens avaient coutume de se rassembler. Il y eut à Rome
des continuateurs, des vulgarisateurs et des novateurs stoïciens, dont Epictète, l’auteur de l’extrait cidessous. D’ailleurs, le stoïcisme est surtout connu aujourd’hui pour ces réflexions.
« Il y a ce qui dépend de nous, il y a ce qui ne dépend pas de nous.
Dépendent de nous l’opinion, la tendance, le désir, l'aversion, en un mot toutes nos
œuvres propres ;
ne dépendent pas de nous le corps , la richesse, les témoignages de considération, les
hautes charges, en un mot toutes les choses qui ne sont pas nos œuvres propres.
Les choses qui dépendent de nous sont naturellement libres, sans empêchement, sans
entrave ;
celles qui ne dépendent pas de nous sont fragiles, serves, facilement empêchées, propres à autrui.
Rappelle-toi donc ceci : si tu prend pour libres les choses naturellement serves, pour
propres à toi-même les choses propres à autrui, tu connaîtras l’entrave, l’affliction, le
trouble. Tu accuseras dieux et hommes.
Mais si tu prends pour tien seulement ce qui est tien, pour propre à autrui ce qui est, de
fait , propre à autrui, personne de te contraindra jamais ni ne t’empêchera, tu
n’adresseras à personne accusation ni reproche, tu ne feras absolument rien contre ton
gré, personne ne te nuira, tu n’auras pas d’ennemi car tu ne souffriras aucun
dommage »2.
 Dresse un tableau comparatif à partir de ce texte.
 Le stoïcisme invite-t-il à la révolte ? Pourquoi ?
Les stoïciens soutiennent la « sympathie universelle » dans le sens où un feu artiste animerait la nature et
lui donnerait une cohésion. D’autre part, ils considèrent qu’il faut s’impliquer dans la société, mais pas
seulement sa cité (Cicéron, Sénèque et l’empereur Marc-Aurèle étaient stoïciens). Le stoïcien est citoyen du
monde.
Supporte et abstiens-toi.
Pour eux l’univers apparaît donc comme un ensemble cohérent d’interdépendances et de conséquences.
Certains considèrent que l’univers est régi par une providence divine, bonne et toute puissante. L’homme ne
D’après Epictète, Manuel, chap. 1, les Stoïciens, Gallimard, Pléiade, 1962, pp. 111-1115. Ce Phrygien fut l’esclave d’un affranchi grec
et fut probablement affranchi à son tour. Il approfondit la morale stoïcienne.
2
Les autres informations proviennent de :
Robert des noms propres, 1996.
Fr. ALLARD et alii, Souffrance : impasse ou passage ? , éd. De boeck- Lumen vitae, 2003, p. 27
doit rien désirer d’autre que ce qu’a prévu cette providence divine. Il convient donc d’accepter avec
impassibilité ce meilleur univers possible. L’homme travaillera alors la maîtrise de ses désirs, de volonté.
 Quels sont les points communs entre cette doctrine et celle du bouddhisme ?
I.V. Monothéismes et athéismes
4.1. Judaïsme
.
4.1.1. La chute du Paradis
COMPETENCE Lire et analyser un texte biblique
selon le thème du chapitre
Avant la lecture
 D’après ta culture générale, pourquoi Dieu a-t-il chassé
l’homme du Paradis ?
 Au fond, à quoi sert ce récit ? Quel message nous transmetil ?
 Que peut faire l’homme face à cela ?
Commence par lire les premières pages de ta bible : « la création »,
« les débuts de l’humanité : le paradis terrestre » et « hors du jardin
d’Eden » ; autrement dit Gn 1,1 à Gn 3,23.
Après la lecture
 Quelle image de Dieu nous donne les deux premiers récits ?
Qu’est-ce qui le justifie dans le texte ?
- Pourquoi Dieu se repose-t-il le 7ème jour ?
La théorie du Tsimtsoum peut se résumer comme étant le phénomène
de contraction divine dans le but de permettre à la Création de
prendre place.
 Quelle image de Dieu nous donne le récit de la chute ou « hors
du jardin d’Eden » ? Justifie par des éléments précis du texte.
 Quel élément, personnage assure la transition entre ces deux
images de Dieu ?
 Que peut-t-on en déduire ?
 Dans cette perspective, comment s’explique alors la souffrance ?
4.1.2. Livre de Job
« Eh bien, tu peux disposer de tout ce qu'il possède.
Mais garde-toi de toucher à lui-même. »3
Georges de LA TOUR , Job et sa femme, vers 1640-1645
Épinal, Musée départemental d'art ancien et contemporain.
Situation initiale
 Qui est Job ? Pour le découvrir lis la situation initiale de
son livre (Job 1, 1-12)
 Quelle est l’attitude de Job envers Dieu ?
 Comment qualifier la situation économique de
Job ?
Dans la culture juive, on considérait qu’un
comportement juste et pieux amenait le bonheur
terrestre. Cependant, l’expérience remet en
question ce principe. C’est l’histoire de Job.
L’Accusateur va donc enlever à Job ses troupeaux,
ses enfants et sa santé.
Réaction de Job
 Quelle serait votre réaction dans pareille
situation ? Quelle est celle de Job ? (Job 3)
Peu à peu, tous l’abandonnent. Même son épouse
l’exorte à ne plus être fidèle à Dieu.
 Comment réagit Job ? Pour lui, d’où vient la
sagesse ? (Job 28, 20-28)
Après un examen de conscience, Job demande justice à Dieu.
Réponse de Dieu
 Quelle est la réponse de Dieu à cette demande ? (Job 38-39-40,1-2)
 Qu’en penses-tu ?
Attention ! Ces textes bibliques ont aussi marqué le christianisme et le judaïsme. Ils sont aussi connus et
intégrés par de nombreux athées. D’autres juifs ont également adopté un point de vue tout autre.
3
http://www.interbible.org/interBible/ecritures/bu/index.php
4.1.3. Jean-Jacques Goldman
 De quel avis l’attitude de Jean-Jacques Goldman se rapproche-t-il le plus ?
 Classe les différents points de vue juifs abordés ici.
C'est ta
chance
Paroles et Musique: JeanJacques Goldman 1987 "Entre
gris clair et gris foncé"
Il faudra que tu sois douce
Et solitaire aussi
Il te faudra gagner pouce à pouce
Les oublis de la vie
Oh, tu seras jamais la reine du bal
Vers qui se tournent les yeux éblouis
Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes
Puisque tu n'es pas née jolie
Il faudra que tu apprennes
A perdre, à encaisser
Tout ce que le sort ne t'a pas donné
Tu le prendras toi-même
Oh, rien ne sera jamais facile
Il y aura des moments maudits
Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne
Et toi seule en sauras le prix
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie
souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avance un peu plus loin
4.2. Témoignage athée
Toi, t'es pas très catholique
Et t'as une drôle de peau
Chez toi, les fées soi-disant magiques
Ont loupé ton berceau
Oh, tu seras jamais notaire
Pas de privilège hérité
Et si t'as pas les papiers pour être fonctionnaire
Tout seul, apprends à fonctionner
C'est ta chance, ta force, ta dissonance
Faudra remplacer tous les "pas de chance" par de
l'intelligence
C'est ta chance, pas le choix
C'est ta chance, ta source, ta dissidence
Toujours prouver deux fois plus que les autres
assoupis d'évidence
Ta puissance naîtra là
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une
vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et
l'impertinence
Qui t'avance un peu plus loin
COMPETENCE Lire et travailler un document
issu du cham de la philosophie
Albert Camus
Dans son plus grand effort, l’homme ne peut que se proposer de diminuer
arithmétiquement la douleur du monde. Mais l’injustice est la souffrance demeureront et, si
limitées soient-elles, elle ne cesserons pas d’être le scandale.
L’homme doit réparer dans la création tout ce qui peut l’être, après quoi, les enfants
mourront toujours injustement4.
4
Albert CAMUS, L’homme révolté, Paris, Gallimard, 1951, p. 353.
Albert Camus (1913-1960) est un écrivain5 français humaniste sceptique. Il a cherché à définir une morale
collective qui exalte la solidarité. Pour lui, la littérature, la politique ou la métaphysique ne produisent que
des illusions dont il faut prendre conscience, pour tenter de forger, au gré de ses engagements, sa propre
liberté.
V. le Christianisme
Nous pensons connaître le point de vue chrétien sur la souffrance car notre culture est judéo-chrétienne.
Dans la classe, nombreux sont ceux qui se demandent si Dieu ne serait pas sadique. Pour répondre à cette
question, je vous propose de partir du point de départ du christianisme : la mort et la résurrection du Christ.
5.1. Extraits de la Passion du
Christ selon saint Marc
14 43 Jésus parlait encore quand arriva Judas, l'un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule
de gens armés d'épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres, les maîtres de la
loi et les anciens. 44 Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu'il
utiliserait : « L'homme que j'embrasserai, c'est lui. Saisissez-le et emmenez-le sous bonne garde. »
45 Dès que Judas arriva, il s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître ! » Puis il l'embrassa. 46 Les
autres mirent alors la main sur Jésus et l'arrêtèrent. […] Alors tous les disciples l'abandonnèrent et
s'enfuirent x . 51 Un jeune homme suivait Jésus, vêtu d'un simple drap. On essaya de le saisir, 52
mais il abandonna le drap et s'enfuit tout nu.
14 53 Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où s'assemblèrent tous les chefs des prêtres, les
anciens et les maîtres de la loi. 54 Pierre suivit Jésus de loin, et il entra dans la cour de la maison du grand-prêtre. Là, il s'assit avec les
gardes et il se chauffait près du feu.
55 Les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchaient une accusation contre Jésus pour le condamner à mort, mais ils n'en
trouvaient pas. 56 Beaucoup de gens, en effet, portaient de fausses accusations contre Jésus y , mais ils se contredisaient entre eux.
[…] 60 Le grand-prêtre se leva alors dans l'assemblée et interrogea Jésus : « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens disent contre toi ? »
61 Mais Jésus se taisait, il ne répondait rien. Le grand-prêtre l'interrogea de nouveau : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu auquel vont nos
louanges ? » 62 Jésus répondit : « Oui, je le suis, et vous verrez tous le Fils de l'homme siégeant à la droite du Dieu puissant ; vous le
verrez aussi venir parmi les nuages du ciel a . » 63 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Nous n'avons plus besoin de
témoins ! 64 Vous avez entendu cette insulte faite à Dieu. Qu'en pensez-vous ? » Tous déclarèrent qu'il était coupable et qu'il méritait la
mort b . 65 Quelques-uns d'entre eux se mirent à cracher sur Jésus, ils lui couvrirent le visage, le frappèrent à coups de poing et lui
dirent : « Devine qui t'a fait cela ! » Et les gardes prirent Jésus et lui donnèrent des gifles c […]
15 16 Les soldats emmenèrent Jésus à l'intérieur du palais du gouverneur, et ils appelèrent toute la troupe. 17 Ils le revêtirent d'un
manteau rouge g , tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur sa tête. 18 Puis ils se mirent à le saluer :
« Salut, roi des Juifs ! » 19 Et ils le frappaient sur la tête avec un roseau, crachaient sur lui et se mettaient à genoux pour s'incliner bien
bas devant lui. 20 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau rouge et lui remirent ses vêtements. Puis ils
l'emmenèrent au-dehors pour le clouer sur une croix. […]
23 Ils voulurent lui donner du vin mélangé avec une drogue, la myrrhe, mais Jésus le refusa. 24 Puis ils le clouèrent sur la croix et se
partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun recevrait i . 25 Il était neuf heures du matin quand ils le clouèrent
sur la croix. 26 Sur l'écriteau qui indiquait la raison de sa condamnation, il y avait ces mots : « Le roi des Juifs ». 27 Ils clouèrent aussi
deux brigands sur des croix à côté de Jésus, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche.[ 28 C'est ainsi que se réalisa le passage de l'Écriture
qui déclare : « Il a été placé au nombre des malfaiteurs j . »]
29 Les passants l'insultaient en hochant la tête ; ils lui disaient : « Hé ! toi qui voulais détruire le temple et en bâtir un autre en trois
jours k , 30 sauve-toi toi-même, descends de la croix ! » 31 De même, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi se moquaient de
Jésus et se disaient les uns aux autres : « Il a sauvé d'autres gens, mais il ne peut pas se sauver lui-même ! 32 Que le Messie, le roi
d'Israël descende maintenant de la croix ! Si nous voyons cela, alors nous croirons en lui. » Ceux qui avaient été mis en croix à côté de
Jésus l'insultaient aussi.
5 33 A midi, l'obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu'à trois heures de l'après-midi. 34 Et à trois heures, Jésus cria avec force : «
Éloï, Éloï, lema sabactani ? » — ce qui signifie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné l ? » — 35 Quelques-uns de ceux
5
L’Etranger ; Le Mythe de Sisyphe ; L’homme révolté ; La Peste ; la Chute …
qui étaient là l'entendirent et s'écrièrent : « Écoutez, il appelle Élie ! » 36 L'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre et la fixa au
bout d'un roseau, puis il la tendit à Jésus pour qu'il boive m et dit : « Attendez, nous allons voir si Élie vient le descendre de la croix ! »
37 Mais Jésus poussa un grand cri et mourut.
38 Le rideau suspendu dans le temple n se déchira en deux depuis le haut jusqu'en bas. 39 Le capitaine romain, qui se tenait en face
de Jésus, vit comment il était mort o et il dit : « Cet homme était vraiment Fils de Dieu ! » 40 Quelques femmes étaient là, elles aussi, et
regardaient de loin. Parmi elles, il y avait Marie du village de Magdala, Marie, la mère de Jacques le jeune et de Joses, et Salomé. 41
Elles avaient suivi Jésus et l'avaient servi quand il était en Galilée. Il y avait là également plusieurs autres femmes qui étaient montées
avec lui à Jérusalem.
5.2. Gros plan sur... le scandale de la
croix
Il a fallu plusieurs années aux Chrétiens pour proclamer, sans gêne, leur foi en un '' Messie crucifié ''. Il a fallu
plus d’un siècle après l’abolition du châtiment par Constantin (vers 320) avant d’oser le représenter sans
répugnance.
Les Lettres de Paul permettent de savoir le contenu de la foi chrétienne dans les années 40-60 et les débats qui s'y mènent. Au fil de
son discours, il arrive à Paul de faire appel au '' kérygme '' selon des formulations polies par l’usage : ''Il est mort pour les
péchés'' (1 Co 15,3), ''Il s'est livré pour nos péchés'' (Ga 1,4).
Un supplice infamant La crucifixion fait alors partie de l’arsenal répressif de la justice romaine à côté du carcan, du pal ou de la
potence. Cicéron, dans une de ses plaidoiries (vers 71 av. J.-C.), en parle comme du '' supplice le plus cruel et le plus
infâmant qu’on inflige à des esclaves''. D’après Flavius Josèphe, on l’employait aussi pour les '' bandits '', fomenteurs de
troubles et instigateurs de révolte.
Le Messie devenue malédiction Si Jésus avait été lapidé – châtiment possible, selon la Loi juive – sa mort l’aurait rangé du côté
des prophètes. Or la pendaison ou la crucifixion – dans l’un et l’autre cas, le corps est exposé sur un bout de bois – est un
supplice ignoble condamné par la Torah : ''Si un homme, coupable d'un crime capital, a été mis à mort, et que tu l'aies pendu
à un arbre, son cadavre ne pourra être laissé de nuit sur l'arbre ; tu l'enterreras le jour même, car un pendu est une
malédiction de Dieu et tu ne souilleras pas la terre que le Seigneur ton Dieu te donne en héritage.'' Dt 21,22-23
Dans une culture où la Torah (Loi) est normative, Dt 21,22-23 a du être utilisé pour combattre la messianité de Jésus. Paul va
affronter le problème en utilisant justement les méandres de la Torah, qu’il cite abondamment. En gros, si le Christ a accepté
une mort de maudit, c’est pour nous délivrer d’une malédiction antécédente, celle qui vient de la difficulté à pratiquer la Loi.
Aux Galates, il fera observer d’abord que la pratique de la Loi fait encourir une malédiction pour peu qu’on s’en écarte. Puis il
remarquera ensuite que, selon la Loi elle-même, c’est la foi qui rend juste. Et il conclura : '' Le Christ nous a rachetés de cette
malédiction de la Loi en devenant lui-même malédiction pour nous car il est écrit : ‘Maudit soit quiconque pend au gibet’, afin
que la bénédiction d'Abraham passe aux païens dans le Christ Jésus et que par la foi nous recevions l'Esprit de la promesse.''
(Ga 3,10-14) C’est ainsi que, pour Paul, la mort de tous a été vaincue par la mort d'un seul. Vingt ou trente ans après les
lettres de Paul, la crucifixion est racontée dans les évangiles. Les récits sont un effort d’intelligence de la mort scandaleuse du
Messie. Or, pour la comprendre, Matthieu, Marc, Luc et Jean vont faire comme Paul : ils vont puiser dans les Écritures,
puisque celles-ci consignent les repères pour vivre et croire. Donc, d’abord lire la scène qui suit avec cette clé possible : Jésus
crucifié se place-t-il dans la lignée des justes persécutés et confiants ?
© Gérard BILLON, Service Biblique catholique Evangile et Vie
5.3. Les traces de pas dans le sable
Une nuit, un homme fit un songe.
Il rêva qu'il marchait en compagnie de Dieu, sur la rive.
À chaque scène, il remarquait une double trace de pas dans le sable,
la sienne et celle de Dieu.
Quand la dernière image s'effaça, il repensa aux traces de pas
et s'aperçut qu'à diverses reprises, le long du sentier,
il n'y avait qu'une empreinte de pas dans le sable.
Il se rendit compte que cela correspondait aux moments les plus sombres de sa vie.
Il s'adresse à Dieu :
" Dieu, dit-il, tu m'avais dit que tu m'accompagnerais tout le long de la route.
Mais je constate qu'aux heures les plus pénibles de ma vie,
je ne puis voir qu'une seule série d'empreintes sur le sable.
Je ne comprends pas qu'au moment où j'avais le plus besoin de toi, tu m'aies délaissé. "
Dieu répondit : " Mon enfant, je t'aime et je ne saurais t'abandonner.
Aux jours d'épreuves et de souffrances,
quand tu ne vois qu'une seule trace de pas,
c'est qu'alors je te portais. "
Margaret FishbackPower
Traverser la souffrance
Compétences : organiser une synthèse ; pratiquer le dialogue interreligieux et interconvictionnel
(chimie-compta)
autour des enjeux d’une question existentielle.
1. La conception qu’on a
de Dieu explique-t-elle la
souffrance ou la manière
dont on doit y réagir ?
2. Quelle est cette image
de Dieu ?
OUI,
Dieu explique la souffrance
ou comment nous devons y réagir car il est...
l’image que nous avons de
Tout Puissant
3. Quel est le sens donné
à la souffrance ?
Pas tout
puissant
Souffrant
NON,
On ne parle pas de Dieu lorsqu’on
parle de la souffrance.
Défaut, limite, du
«Capric
e» d’un
Dieu
élitiste,
injuste,
voire
sadique ?
Punition
envoyée
par Dieu
Epreuve
Conséquence de
la liberté
de
l’homme
liée au
Tsimtsoum
meilleur des
mondes
possibles où Dieu
Caractéristique de
l’existence
est …
ou …
Rédemption
Compassion
Absurde
Dieu peut nous
donner un coup
La vie n’est pas
toujours rose.
Moteur
On sent qu’on
vit.
de pouce.
4. Documents :
5. Quelles sont les
réactions qui en
découlent ?
a) Subir ou se révolter ou
encore utiliser cette
souffrance ?
Accueillir
b) Faire confiance ou
surtout compter sur ses
propres responsabilités ?
c) Agir sur la souffrance
concrète ou gérer surtout
ses émotions ?
Distinguer ce qui
dépend de nous et
ce qui ne dépend
pas de nous
Traverser la souffrance
1. La conception qu’on a
de Dieu explique-t-elle la
OUI,
(chimie-compta)
l’image que nous avons de
Compétences : organiser une synthèse ; pratiquer le dialogue interreligieux et interconvictionnel autour des enjeux d’une question existentielle.
Dieu explique la souffrance ou comment
NON,
souffrance ou la manière
dont on doit y réagir ?
nous devons y réagir
2. Quelle est cette
image de Dieu ?
Tout Puissant
Pas tout puissant
3. Quel est le sens
donné à la
souffrance ?
«Caprice» d’un
Dieu élitiste,
injuste, voire
sadique ?
Punition
envoyée par Dieu
Epreuve
Conséquence de la
liberté de
l’homme liée
au Tsim-
tsoum
4. Documents :
5. Quelles sont les
réactions qui en
découlent ?
a) Subir ou se révolter
ou encore utiliser
cette souffrance ?
b) Faire confiance ou
surtout compter sur
ses propres
responsabilités ?
- « Jésus » de
Vouzy
- Avis de la classe :
un Dieu qui incite
aux guerres de
religions.
On peut subir ce
destin injuste envoyé
par un Dieu tout
puissant ou se
révolter (ne plus
croire en un tel
Dieu).
Les guerres de
religions s’alimentent
entre elles, elles
utilisent la
souffrance.
Sûrement pas faire
confiance.
Subir n’incite pas à
se responsabiliser.
« La Chute » (Bible)
On aura plutôt
tendance à subir la
punition.
Certains verront même
la souffrance comme
une occasion de se
racheter.
Ne pas toucher à l’arbre
de la connaissance,
c’est accepter de se fier
à Dieu.
D’autre part, l’homme
va surveiller son propre
comportement.
car il est...
« Le livre de Job »
(Bible)
« Lettre de
Dieu à Sophie
et à ses amis »
Défaut, limite, du
meilleur des
mondes
possibles où
Dieu est
Providence ou
Grand Horloger
(Dieu peut nous
donner un coup
de pouce.)
La souffrance est
utilisée par Satan
comme un test de
la fidélité de Job.
Job, homme
responsable et
sans péché, a
continué de faire
confiance à Dieu,
ce qui n’était pas
facile.
Compter sur
ses propres
responsabilités
de contribuer à
un monde plus
juste.
Rédemption
- « Le livre de
Job » (Bible)
Accueillir
Les deux : faire
confiance à la
Providence,
s’incliner devant le
Créateur et aussi
maîtriser ce qui
dépend de nous.
Compassion
On ne parle pas de Dieu
lorsqu’on parle de la
souffrance.
Absurd
e
Caractéristique de
l’existence
La vie n’est pas
toujours rose.
Moteur
On sent qu’on vit.
- stoïcisme
Job subit tout en
se révoltant mais
sans aller jusqu’à
renier Dieu.
Se révolter
contre la
souffrance
Souffrant
« La Passion du
Christ »
Jésus subit cette
souffrance qui est
utilisée pour le rachat
de tous.
Jésus fait confiance
à Dieu et compte sur
sa propre
responsabilité
d’accomplir la
volonté du Père.
« Des traces de
pas dans le
sable »
« Lettre de Dieu
à Sophie et à ses
amis »
Peut-être utiliser
la souffrance
comme moyen
de se rapprocher.
Faire confiance à
Dieu et à ceux
qui nous aident.
Ecouter, soutenir
les autres.
Albert
Camus,
athée
Bouddhisme
Se
révolter
contre la
souffranc
e
Faire en sorte de ne
pas subir les
souffrances.
Compter
sur les
propres
responsa
bilités.
Chacun est
responsable de son
cheminement sur le
noble sentier octuple.
Toute pensée, action
a des conséquences
pour cette vie et les
suivantes.
« Ta chance »
de J.J.
GOLDMAN
Utiliser sa
révolte contre
sa souffrance
comme un
moteur pour sa
vie.
On est
responsable de
surmonter ses
échecs et d’en
tirer des leçons.
un ni l’autre, on
t seulement se
ettre en colère
(révolte)
Plutôt gérer ses
émotions : la souffrance
peut servir à se
racheter, c’est
apaisant.
Aucun : Job était
incapable d’agir
sur ses malheurs.
Il n’a pas vraiment
non plus géré ses
émotions : il a
même regretté
d’être né !
Les 2 : Agir sur
la souffrance
en
commençant
par s’aimer
plus.
Distinguer ce qui
dépend de nous et
ce qui ne dépend
pas de nous et
donc surtout gérer
ses émotions
(opinion,
tendance, désir,
aversion)
Cette conception
suscite chez les
chrétiens un
sentiment de
culpabilité qui peut
les pousser à
rechercher la
souffrance
(mortification)
Agir surtout sur
l’émotion par le
soutien. Cela
peut réduire la
souffrance
concrète.
Agir sur la
souffranc
e
concrète
en
réparant
un
maximum.
Emotio
éviter
poison
libér
souffranc
de se
d
NOM et Prénom :
Classe :
date :
Dieu et la souffrance
/25
1. De quelle spiritualité (religion ou philosophie) ces propos proviennent-ils ? Justifie ta réponse en
soulignant les indices dans le texte et en commentant ceux-ci à l’aide de ce qui a été vu au cours./4
« Ton voisin a cassé sa cruche. Tu ne t'en étonnes pas, elle était fragile. De même si tu perds ta femme ou ton enfant,
ne t'afflige pas : ils étaient mortels. A plus forte raison tu ne compatiras pas à la douleur des autres. Cet humain se
lamente parce qu'il a perdu sa fortune ou ses proches, parce qu'il est torturé par la maladie. Cela dépend-il de toi ?
Peux-tu l'empêcher? D'ailleurs, ce ne sont point de véritables maux. Si cet humain était sage, il ne se plaindrait pas. Toi
qui l'es, pourquoi gémirais-tu?»
Serge JODRA, Dictionnaire biographique, http://www.cosmovisions.com/Epictete.htm, publié en 2004, consulté le 16/03/08.
2. Nous avons vu en classe que les Juifs n’ont pas un mais plusieurs points de vue sur la souffrance.
Ces points de vue ont influencé les mentalités chrétiennes. Tim Guénard en est un exemple. Dans
cet extrait, souligne sa réaction face à la souffrance. Puis mentionne le document où la réaction était
la plus semblable. Justifie ta réponse.
/3
« Je n’ai pas été aimé ? Eh bien, je vais aimer les autres comme j’aimerais qu’on m’aime. Si j’attends d’avoir reçu pour
donner, j’y serai encore à la saint-glinglin. Mes combats futurs seront de vivre ce que l’on m’a empêché de vivre. Je vais
regarder les autres comme j’aimerais que l’on me regarde. Avec amour, patience, miséricorde, et non plus avec ces
yeux du bagarreur de survie, aiguisés comme des lames. Je vais apprendre à donner avec mon cœur. C’est décidé. »
Tim GUENARD, Plus fort que la haine. Une enfance meurtrie : de l’horreur au pardon, éd. J’ai lu, 2005.
3.
4.
5.
Applique les quatre questions centrales de ce chapitre au texte « témoignage d’une maman ». Pour
ce faire, souligne les réponses de chacune de celles-ci d’une manière différente et établis une
légende.
/2
A partir des éléments relevés établis un maximum de liens avec les documents abordés en classe.
Pour ce faire, précise à chaque fois le titre du document abordé en classe et les notions communes.
/8
Quelles autres images de Dieu ont-elles été abordées en classe ? /4
Depuis plusieurs jours, nous savions que notre fils de 14 ans, Emmanuel, allait bientôt mourir… Emmanuel était
un enfant polyhandicapé profond depuis sa naissance. Son handicap était très lourd à porter et le chemin long de 14
ans fut sinueux et escarpé. […]
Qu’avons-nous découvert ? Nous avons pressenti que notre fils pouvait être le signe de Dieu, non pas malgré sa
faiblesse, mais par sa faiblesse même, dans sa détresse et ses blessures qui nous ont interpellés au-delà de nousmême, qui nous ont appelés sans relâche à la tendresse. […]
L’homme peut sans doute découvrir des choses positives au cœur de cette souffrance mais en elle-même elle reste un
mal injustifiable.
Par ailleurs, en aucun cas, Dieu ne peut servir de consolation ou de remède. Nous croyons en Dieu qui nous
accompagne, qui chemine avec nous. Il est avec nous sur le chemin de notre vie, mais cette foi n’a rien d’une
assurance, d’un remède magique ou d’une bouée de secours.
Témoignage d’une maman, Créfot-Recherches, décembre 1994.
Et toi, quelle est ton opinion ? Pour répondre à cette question, commence par préciser si ce chapitre a changé
ou confirmé ton avis. Ensuite, mentionne si la souffrance a une explication pour toi, laquelle et pourquoi.
Après, ajoute ta conception de Dieu. Pour finir, tu mentionnes une réaction qui te semble adéquate et
une réaction qui te semble malsaine. /4
NOM et Prénom :
Classe :
date :
Dieu et la souffrance
/25
1. Nous avons vu en classe que les Juifs n’ont pas un mais plusieurs points de vue sur la souffrance.
Ces points de vue ont influencé les mentalités chrétiennes. Tim Guénard en est un exemple. Dans
cet extrait, souligne sa réaction face à la souffrance. Puis mentionne le document vu en classe où la
réaction était la plus semblable. Justifie ta réponse.
/3
« Guénard peut se traduire par « fort dans l’espérance ». J’ai toujours cru au miracle. Cette
espérance qui ne m’a jamais manqué, même au plus noir de la nuit, je la désire aujourd’hui
pour les autres. »
Tim GUENARD, Plus fort que la haine. Une enfance meurtrie : de l’horreur au pardon, éd. J’ai lu, 2005.
2. De quelle spiritualité (religion ou philosophie) ces propos proviennent-ils ? Justifie ta réponse en
soulignant les indices dans le texte et en commentant ceux-ci à l’aide de ce qui a été vu au cours./4
« Ton voisin a cassé sa cruche. Tu ne t'en étonnes pas, elle était fragile. De même si tu perds ta
femme ou ton enfant, ne t'afflige pas : ils étaient mortels. A plus forte raison tu ne compatiras
pas à la douleur des autres. Cet humain se lamente parce qu'il a perdu sa fortune ou ses
proches, parce qu'il est torturé par la maladie. Cela dépend-il de toi ? Peux-tu l'empêcher?
D'ailleurs, ce ne sont point de véritables maux. Si cet humain était sage, il ne se plaindrait pas.
Toi qui l'es, pourquoi gémirais-tu?»
Serge JODRA, Dictionnaire biographique, http://www.cosmovisions.com/Epictete.htm, publié en 2004, consulté le
16/03/08.
3. Applique les quatre questions centrales de ce chapitre au texte « témoignage d’une maman ». Pour
ce faire, souligne les réponses de chacune de celles-ci d’une manière différente et établis une
légende.
/2
4. A partir des éléments relevés établis un maximum de liens avec les documents abordés en classe.
Pour ce faire, précise à chaque fois le titre du document abordé en classe et les notions communes.
/8
5. Quelles autres images de Dieu ont-elles été abordées en classe ? /4
Emmanuel était un enfant polyhandicapé profond depuis sa naissance. Son handicap était très
lourd à porter et le chemin long de 14 ans fut sinueux et escarpé. […]
Qu’avons-nous découvert ? Nous avons pressenti que notre fils pouvait être le signe de Dieu,
non pas malgré sa faiblesse, mais par sa faiblesse même, dans sa détresse et ses blessures qui
nous ont interpellés au-delà de nous-même, qui nous ont appelés sans relâche à la tendresse.
[…]
L’homme peut sans doute découvrir des choses positives au cœur de cette souffrance mais en
elle-même elle reste un mal injustifiable.
Par ailleurs, en aucun cas, Dieu ne peut servir de consolation ou de remède. Nous croyons en
Dieu qui nous accompagne, qui chemine avec nous. Il est avec nous sur le chemin de notre vie,
mais cette foi n’a rien d’une assurance, d’un remède magique ou d’une bouée de secours .
Témoignage d’une maman, Créfot-Recherches, décembre 1994.
Et toi, quelle est ton opinion ? Pour répondre à cette question, commence par préciser si ce chapitre a
changé ou confirmé ton avis. Ensuite, mentionne si la souffrance a une explication pour toi, laquelle et
pourquoi. Après, ajoute ta conception de Dieu. Pour finir, tu mentionnes une réaction qui te semble adéquate
et une réaction qui te semble malsaine. /4
1
NOM et Prénom :
Classe : 5 chimie-compta
ème
date : mercredi 11 juin 2008 8h15-10h
local :
Commence par lire tout le questionnaire pour organiser ton temps.
Le brouillon sert à organiser les idées, éventuellement à vérifier la structure d’une phrase…
pas à être un double de l’examen !
0. Présentation des réponses
1. Tu réponds dans
/5
l’ordre des questions et tu places le numéro ou la lettre de la question en évidence, dans la marge. /1
2. Soigne l’orthographe et la formulation (de toute façon, une phrase qui n’a pas de sens n’apporte aucun point)
3. Après avoir terminé de répondre, après avoir relu, souligne les mots-clés de tes réponses.
4. Et, au crayon, note sur le questionnaire combien tu penses avoir pour chaque question et pour le total. Une
autoévaluation correcte entraînera un point de bonus .
/3
/1
Bon travail !
1. Traverser la souffrance
/25
COMPETENCES Identifier, analyser différentes représentations de Dieu et en cerner les enjeux pour l’homme et pour la société.
Pratiquer le dialogue interreligieux et interconvictionnel : entrer dans l’intelligence d’une pensée, d’une tradition, d’une foi et en
rendre compte.
1. A l’aide
- des 4 rencontres de Bouddha et éventuellement d’autres éléments biographiques ; /14
- des trois caractéristiques de l’existence et des quatre nobles vérités ;
- des 4 nobles vérités, et de l’éthique bouddhique (avec une référence au chemin octuple,
aux trois poisons de l’existence, etc.)
EXPLIQUE a) les souffrances qui ont déclenché la réflexion de Bouddha
(/5)
b) le sens que le bouddhisme donne à la souffrance
(/4)
c) et quelle(s) solution(s) il propose.
(/5)
NB : Précise à chaque fois à quel type de notion (ex. première noble vérité) tu as recours.
2. Dans la caricature ci-contre,
/4
a. Quelle image de Dieu y est donnée ? Réponds de manière complète et
justifiée.
(/2)
b. Quels documents vus au cours présentaient une telle image de Dieu ?
Attention ! L’objectif est d’établir un maximum de liens justifiés. (/2)
3. Dans la phrase suivante, « Jésus est mort sur la croix pour apaiser la colère de
Dieu et sauver ainsi tous les hommes. »,
/5
a. Quelle est la souffrance, quelles sont les souffrances en jeu ?
(/0,5)
b. Quelle est l’image de Dieu ?
(/0,5)
c. Quel est le sens de la souffrance ?
(/0,5)
d. A quelle(s) réaction(s) ce sens invite-t-il ? (/0,5)
e. Quel est le document, quels sont les documents du cours qui
présentaient soit cette même souffrance, soit cette même image de
Dieu, soit ce même sens de la souffrance ? Attention ! L’objectif est
d’établir un maximum de liens justifiés.
(/3)
4. Finalement, laquelle des attitudes face à la souffrance te semble la plus
intéressante, logique ? Pourquoi ? /2
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