agenda de de la securite et de la defense de la rdc

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AGENDA DE LA SECURITE ET DE LA DEFENSE DE LA RDC
INTRODUCTION
La RD Congo pays stratégique tant par sa position géographique, ses réserves mondiales
écologiques, minérales que par une population dynamique au mental de survivant, doit,
pour atteindre des indicateurs de performance crédibles, se doter d’un leadership
authentique, anticipant l'imprévu, imaginant l'inimaginable, capable de présenter un
programme politique pragmatique et une vision stratégique pour les 50 années à venir.
Il a été observé que sont sorties de l’ornière du sous développement les nations dont les
bons gouvernants ont donné la priorité à l’éducation des garçons et des filles, à la santé
de tous les citoyens, à l’infrastructure et la maintenance, et surtout implémenté des
industries adaptées à leurs atouts et au génie de leur peuple et simultanément créé des
moyens financiers sans lesquels il ne peut y avoir ni commerce ni industrie.
Des gouvernants responsables qui ont veillé à la protection de la propriété des biens et
des personnes, et, se sont dotés d’ un arsenal juridique exigé par les investisseurs, évitant
ce faisant, la fuite des capitaux, des cerveaux et de la main d’œuvre qualifiée.
Pour obtenir ces résultats, seule une rupture radicale avec des pratiques de gestion
criminelle, voire une révolution de leadership s’impose. Il faudrait un nouveau
leadership conséquent, capable de fournir au peuple congolais le bien être qui lui revient
de droit, à l’instar du Botswana qui utilise de manière intelligente ses richesses au profit
de sa population dans une politique du " bostwanian first" que lui envieraient bien des
congolais.
DU LEADERSHIP
Le leadership congolais, dans un benchmarking international, doit apposer aux leaders
des nations gagnantes et dirigeantes du monde, une équivalence.
La corrélation démontrée par les experts entre le niveau d’émancipation effective des
femmes d’un pays et le développement de ce dernier et l’échec du leadership
hégémonique du genre masculin dans notre pays nous amènent à penser réellement
qu’un leadership paritaire est impératif. Le «gouverner autrement » du genre féminin
facilite des liens hors religions, hors tribus, et est attentif aux besoins prioritaires des
masses rurales et urbaines fragilisées. Il a une tendance marquée à la persuasion, au
compromis et à la persévérance tous azimuts.
En effet les femmes sont la pierre angulaire de l’économie congolaise de par leur
expérience dans le microcosme familial et son équilibre maintenu principalement par la
gestion de la mère. Il nous faut des maisons centrifuges, gérées par des Inabanza,
Mamake y a bana, Mama na Bana, Swana Irund, autrement dit les responsables
premières du microcosme familial, première cellule sociétale, se reconnaissant par
l'équilibre qui en émane et à la réussite du plan de vie que sont les enfants. Malgré
l'agitation et les tempêtes extérieures, elles tiennent le cap prioritaire du social et de
l'éducation.
Ce leadership des femmes, volontairement méconnu et écrasé, pris en considération dans
les hautes sphères de l’Etat boosterait le développement humain structurel de notre pays.
La politique de la mangeoire actuellement de mise, conduit à une bataille féroce dont les
femmes sont automatiquement exclues, c’est une question de vie ou de mort
actuellement en RDC que d’être aux affaires politiques.
Un Leadership sécuritaire doit non seulement répondre aux indicateurs universellement
admis de la connaissance avec un cursus professionnel de qualité remarquable mais il
doit aussi démontrer une capacité de gestion de la vie familiale, de stabilité dans le
milieu politique et associatif, de même que son intégration dans la vie quotidienne des
valeurs morales, des droits humains et surtout de la tolérance qui doit être perçue dans
la cité.
La maitrise de soi et de son environnement est indispensable et constitue une preuve
d’un équilibre face aux enjeux plus grands.
L'engagement politique, véritable apostolat doit une fois pour toutes être compris comme
un service à la population.
La Sécurité Nationale repose donc sur des leaders patriotes irréductibles, ayant le sens de
la mesure et d’équilibre diplomatique, possédant des capacités de négociation de haut vol
et capables de signer de pactes et de nouer des alliances dans le seul intérêt de la nation
congolaise et uniquement profit de la population.
Le leadership actuel en exercice est criminalisé. Il plonge ses racines dans l'intimidation
militaire, le maintien d'un secteur public de façade et la manipulation monétaire. Pour
nous en sortir, le leadership doit une fois pour toutes abolir des pesanteurs sociales et
culturelles qui conduisent le pays à l échec, dans un mouvement pendulaire perpétuel. Il
lui faut une fois pour toutes se défaire des priorités de survie physique et politique,
d’allégeance à la tribu et son cercle d’intimes, le conduisant à supporter des projets
illogiques sapant tous les objectifs sociaux et aboutissant à un cannibalisme du capital et
à la prolifération des réseaux mafieux congocides, dangereux pour la sécurité du monde.
DE LA POPULATION
Il n’est de développement que d’hommes ; la précarité institutionnalisée ainsi que la
survie et les reflexes y relatifs, ne peuvent s’inscrire dans la durée. La Sécurité Nationale
repose sur une population éduquée, en bonne santé et ne vivant pas dans la désespérance.
Seule une projection collective dans l’avenir et la confiance en la pérennité de l’action
actuelle peuvent fédérer les congolais. Quand le « Congo s’éveillera, le monde
tremblera. », paraphrasons A. Peyrefitte et son célèbre slogan prophétique sur la Chine.
Le leadership doit démultiplier l'énergie et la capacité de ce peuple en libérant la
population, une fois pour toutes, des entraves moyenâgeuses qui plombent sa vie (en
2010, 95 pour cent des congolais vivent dans un anachronisme total, l’habitat de la
majorité est celui de premiers hommes sédentaires d’il y a 4oooooo ans, le mode de vie
reste encore celui de chasseurs en quête perpétuelle de nourriture.).
Le congolais, au nom de sa survie mentale, tourne en dérision cette quête communément
appelée « Kin cherche, zombo le soir » ( à la recherche du poisson pour caler l’estomac
avant de dormir).
Le leadership doit, dès demain, être dépouillé définitivement de son caractère tueur, en
libérant la population congolaise du carcan de la prédation et de son corollaire, la
négation de soi qui inhibe la propre capacité d’infléchir la vie vers un avenir prospère,
induisant un fatalisme orchestré avec maestro, véritable « réducteur de têtes ».
C’est pourquoi, le leadership responsable doit mener des campagnes de réarmement
mental et moral du peuple congolais, à dessein déstructuré et désorienté.
« Le changement d’attitude doit commencer à la maison, dans les quartiers et les lieux de
culte ».
Les institutions reposant sur une communauté d’Eglise, doivent aider les familles à
insuffler de nouveau aux jeunes le respect de la réussite scolaire, encourager les modes de
vie plus sains et réactiver les normes sociales traditionnelles entourant les joies et les
obligations de la parenté.
L’évolution de l’histoire de la famille dans les sociétés qui aujourd’hui ont gagné des
paris du monde moderne offrant sécurité à tous, a démontré que l’atteinte d’une masse
critique de capital n’est possible que lorsque celui-ci est conservé et multiplié.
L’accumulation de richesses, la prospérité et le bien être matériel sont incompatibles avec
une progéniture nombreuse.
Le leadership doit implémenter une politique de naissance responsable et orientée vers les
objectifs économiques. Il doit être à la foi le pasteur, le directeur des ressources humaines
et le parent du peuple congolais.
DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Transparency international a des indicateurs de niveaux de corruption. La corruption est
certes mondiale mais inacceptable. La corruption et la fraude minent et détruisent
l'économie, l'exemple de la Grèce est à la une de l'actualité.....c'est un boomerang tueur
d'une économie moderne.
Des observateurs ont noté que dans les pays aux économies perdantes, la population vit
dans une peur perpétuelle, l’insécurité financière règne, le temps et l'argent pour
s'occuper des autres manquent. Les gens sont alors soucieux et tracassent leur entourage
et leur famille.
Le corollaire est un Etat levant peu ou pas de taxe, ne pouvant payer ni ses
fonctionnaires, ni son armée, ni sa police et l’infrastructure va à veau l'eau. Ce qui est
notre sort.
La corruption devient un court-circuit pour obtenir tout, tout de suite, et surtout " pour
rien" et inexorablement la pyramide des valeurs s’inverse. C’est l’alma mater de la RDC.
INSECURITE
alimentaire, sanitaire, financière, physique, de l’investissement
INJUSTICE
impuissance, terrorisme d’Etat, violences physiques et morales
PRECARITE INSTITUTIONNELLE
du marché, du travail, de l’habitat, de la mobilité
La solution à tous ces maux est la lutte radicale contre la corruption. Le leadership
clairvoyant doit envoyer un signal clair et exemplaire de bonne gouvernance en vue de
l'accès de tous à l’aliment, la santé, l’habitat, l'éducation et la propriété.
Il doit rétablir la confiance par la transparence et la crédibilité des transactions d’Etat, par
un contrôle financier rigoureux à tous les niveaux, un système de justification sévère avec
audit interne et externe.
Il doit implémenter une culture d'honnêteté, d'adhésion stricte aux règles et
réglementations. Il doit prendre à témoin la population et toute punition doit être
publique, associée à la déportation du contrevenant et sa famille dans le village d'origine.
Le contrevenant vit alors les réalités imposées par sa mesgestion à l’ayant droit des
richesses congolaises.
Le leadership doit cesser de conforter les congolopessimistes qui associent les
comportements tyranniques, la sexualité débridée, le vol ostentatoire, les crimes,
l'occultisme plombant l’essor socioéconomique du pays, à un être congolais n'ayant pas
encore pu inscrire dans ses gènes les comportements gagnants. Bref, à un "sauvage et un
pourri" comme exprimé dans certains cabinets ministériels européens, spectateurs
goguenards des nouveaux Saartje Baartman encagés.
Je vous affirme ici, et les 60 millions de congolais peuvent en faire écho, que dans aucune
des 450 communautés de base, le programme de vie d'un leadership prédateur n’est
inscrit. Pour tout congolais comme pour tout terrien, aspirer à un mieux vivre collectif,
est sa force drive.
DE L’ADMINISTRATION
La Sécurité Nationale repose sur une population identifiée et enregistrée dans un ficher
national, carrefour accessible aux agents assermentés de la territoriale, de la police locale
et nationale, de la justice, de la sécurité sociale, de la santé publique et de la Direction
Générale de l’Immigration.
La réticulation administrative actuelle du chef de rue, de quartier ou du bourgmestre est
un outil de base performant pour l’identification de la résidence et du mouvement des
populations.
Face au flou entretenu ces 5 dernières décennies les outils modernes s’imposent. La
Sécurité Nationale dépend d’une levée de boucliers nationaux et avec comme armure la
technologie biométrique, voire le DNA pour protéger le Congo des prédateurs de tous
genres infiltrés et sources des désordres multiformes entravant notre développement socio
économique durable.
La Sécurité Nationale repose sur un cadastre actualisé, enregistré et informatisé des
compétences nationales locales et de la diaspora, des biens meubles tout particulièrement
et immeubles, le cadastre minier ne peut être séparé du cadastre national, des
investisseurs. Ce fichier national impose de facto une uniformisation des documents
administratifs top down.
La transmission de l’information top down et bottom-up, doit quitter son caractère
obsolète et entrer impérativement dans des circuits sécurisés et informatisés protégés.
Le monde rural doit entrer dans le 21 siècle ; les sources d’énergie modernes le
permettent.
La maitrise du fonctionnement de l’Etat ne peut se faire qu’avec des agents reformés,
voir reformatés, maîtrisant les rouages du système, et doit passer par une formation
continue du personnel recruté. Seuls des énarques bien trempés de l’esprit et de la lettre
de la République vont sortir notre pays de l’état de non Etat. Comme l'écrit Ilunga
Kabongo " le Congo a deux parties, une zone d'existence occupée par l'élite et une zone
de non existence, posant à chaque instant la question « who’s in charge » à la lumière de
nombreux télescopages, incongruités et incompatibilités entre services administratifs.
Une revisitation juridique des lois, ordonnance lois et arrêtés divers s’imposent pour nous
sortir du chaos actuel sciemment entretenu par un leadership prédateur.
DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE
Les différents conflits et guerres, l’insécurité endémique soulèvent la question
fondamentale du rôle d’une armée. L’armée de métier qui prévaut depuis est pourrie dans
son essence et son existence. En effet, la promotion et les galons ne sont plus basés sur la
compétence mais sur l’allégeance. La seconde préoccupation des officiers de haut rang
est l’affairisme tous azimuts et la criminalisation du système économique à leur profit,
permettant tous excès au nom de la protection physique et politique du leadership.
La troupe, non formée, non payée a pour assignation sous entendue, la prédation à son
échelle de la population congolaise et ne montre bien souvent sa force que face aux plus
faibles. Face à d’autres troupes, l’armée congolaise est réputée pour sa ladrerie, ses
retournements, ses violences inouïes envers les femmes et enfants et son pillage.
Cette troupe est le bras armé d’un terrorisme d’Etat.
Les miliciens actuels ont pour prime l’incorporation dans l’armée régulière, un danger
permanent pour la cohésion nationale. Ces jeunes, anciens amoks, fervents de la
« kalachnikov live style » doivent être sujets d’un tri intransigeant par des formateurs
aguerris, et les non incorporés après un brainstorming pour le retour à la vie civile, une
formation accélérée dans le domaine de leurs capacités, munis d’un fond de démarrage
doivent être démobilisés et bénéficier pendant 5 ans d’un suivi de la communauté par une
cellule ad hoc.
Quelle armée pour demain ?
La sélection des défenseurs de la nation doit avoir pour critères : l’éducation
fondamentale et l’éducation civique sur base de tests psychomoteurs.
Le service militaire, dans sa forme classique, sur le modèle d’Israël, doit être instauré ;
défendre la patrie par tous étant un ciment national de première main, ce type de service
élève la conscience nationale. Tout congolais, toute congolaise ayant atteint l’âge de 18
ans doit être inclus dans ce processus de mixité sociale. Cette armée populaire est un
reversoir indispensable des défenseurs de la nation.
Les lieux d’entrainement, après concertation avec les associations des parents et les
services de formations de l’armée, pourraient être organisés dans les écoles.
Doit être couplée à ce service, une armée de métier aux effectifs réduits à 5000 hommes
par province, placés aux frontières et dont la mission principale en est la surveillance,
combinée avec un service d’intelligence efficace capable de donner à tout instant les
indicateurs de sécurité admis internationalement ainsi que les niveaux d’alerte.
Cette armée de métier doit refléter les valeurs républicaines par sa mixité, les valeurs
morales ainsi que les principes d’ordre, d’organisation et de logistique. Elle doit
organiser en puisant au sein de ses compétences du génie militaire, l’autonomie
alimentaire par la création aux alentours de ses camps des fermes militaires modernes,
aux objectifs définis sur base de la demande mais aussi prévoir un stockage administré,
préparant les périodes de campagne.
Les camps militaires situés aux frontières doivent être des ilots de développement, des
centres intègres de développement. La santé du corps militaire doit reposer sur des
hommes formés et un équipement équivalent au reste du monde.
Doivent être mis en place, des centres de technologie de pointe comme partout ailleurs
dans le monde ainsi que des centres de recherches offrant ainsi aux militaires des
possibilités de formation continue et l’obligation d’une vie intellectuelle compatible avec
le leadership gagnant.
Il est impératif que les familles de militaires participent au monde moderne : des épouses
formées et occupées à des œuvres d’intérêt collectif pour la famille et la communauté
militaire, des enfants encadrés dans des écoles dignes de ce nom, trouvant dans l’
enceinte du camp tous les outils favorisant un développement harmonieux.
Une revisitation et l’exploitation à l’avantage du Congo de tous les accords militaires s’
imposent dans le sens d’une coordination et des résultats plus efficaces.
Le leadership doit rassurer son armée par une politique pragmatique d’habitat, de salaire
et de pension.
Une école nationale de cadets doit être créée afin que soient intégrées les valeurs
républicaines et le leitmotiv de la protection des civils.
La bio force, force d’alerte, pour secourir les populations civiles lors des catastrophes
naturelles doit émerger de l’armée.
DE LA SECURITE INTELLECTUELLE
La Sécurité Nationale passe par une population actuelle et future, préparée aux enjeux du
monde moderne.
L’éducation primaire et secondaire, doit être couplée à une éducation familiale et civique
infaillibles. Le budget de l'éducation actuellement de 0,4% doit être majoré aux environs
de 30% comme en 1960.
Le niveau actuel d’éducation est désastreux et à plusieurs vitesses. « Il faut identifier les
réformes qui ont le plus d’impact sur la réussite scolaire et éliminer ce qui ne sert à rien.
Un accent particulier doit être mis sur les maths et les sciences, sur la maîtrise de la
lecture et de l’écriture ; une évaluation significative par des proviseurs capables, et ce
avec des professeurs correctement payés. » comme le dit Obama pour les USA, c’est
valable pour tous. Nous n’allons pas réinventer la roue, le monde est monde pour tous.
L’éducation de base doit être assurée dans des écoles communales de quartier, au sein
d’un complexe général, PMS (psycho-médico-social), centre d’apprentissage et récréatif,
couplé à des pépinières agricoles.
L’enseignement supérieur doit, après une évaluation cadastrale des compétences
nationales et une projection des besoins futurs, combler les goulots d’étranglements
futurs
Dans toutes les facultés doit être enseigné le management. L’urgence actuellement est le
renouvellement de la territoriale, la formation médicale et paramédicale, ainsi que la
maîtrise de nouvelles technologies de l’information et de l’agriculture.
Nous devons nous concentrer sur la formation de professeurs de qualité.
La Sécurité Nationale passe par la promotion de l’accès à internet pour tous tout en se
fixant un master plan et des objectifs d’un ordinateur par foyer.
L’Institut congolais de technologie doit être couplé à une usine de montage d’ordinateurs
par les élèves des filières techniques, dans une structure pyramidale de transfert des
connaissances où les étudiants plus âgés encadrent les plus jeunes.
Il est de l’obligation des services d’intelligence et de stratégie, par une cellule spéciale, de
repérer le top 20 des écoles, instituts supérieurs et universités tant en RD Congo que dans
la diaspora congolaise. Ce cadastre permet aussi de repérer les congolais compétents et
compétitifs œuvrant ailleurs. Il y va de la sécurité nationale que les meilleurs cerveaux
congolais soient attirés et retenus en RDC grâce à des contrats attrayants.
A l’instar de l’Inde, il nous faut un institut national de l’innovation, pour stimuler et
statuer sur la faisabilité des inventions, des foires locales et nationales de l'invention sont
une obligation, et, la protection et l'amélioration des produits du génie congolais sont une
impérative nécessité en y associant le réseau financier.
Les media et leurs messages sont l’œil d’un cyclone national ; non prévu et non géré, il
est comme partout dévastateur des valeurs, de la structure mentale et de la capacité de
réflexion de notre population. Il s’agit là d’un domaine de défense et de sécurité
nationale, souvent méconnu, voire sciemment tu par des laboratoires qui ont compris
qu’un Congo riche, leur échapperait si sa population avait un brainstorming moderne.
D’ou la prolifération de programmes ineptes, destructeurs d’une jeunesse sans repères
devenue dysfonctionnelle.
Il est de l’obligation des services d’intelligence et de stratégie du pays de faire les états
généraux de l’information et de bâtir des grilles d’informations porteuses de valeurs
positives, renforçant le sentiment patriotique et national, relais de l’éducation civique et
familiale. Il est temps de montrer à tous, ces congolais qui réussissent par la force de leur
travail, qui sont des modèles et acteurs responsables de leurs destinées et assumant leurs
choix. A l’instar de F.Mitterand qui utilisa la réussite de Bernard Tapie dans une émission
investir, il faut amener des chefs des entreprises privées congolais sur les plateaux de la
télévision nationale aux heures de grande audience afin que les jeunes s’identifient à des
valeurs de travail.
Il est de l’obligation des services d’intelligence et de stratégie de faire les états généraux
des religions et du message transmis. Un Etat laïc peut dans le respect de la liberté de
tous, trouver appui dans le message religieux afin que le civisme et le patriotisme soient
encouragés et que le développement de l’esprit d’entreprendre, de progresser croisse
selon les principes universels dans toutes les religions.
Sans ce contrôle étatique, comme observé aujourd’hui, le péril est dans la demeure
désertée par des mères prises en otage par des pasteurs pervers de nouvelles Eglises de
réveil.
DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
L'agriculture est la première richesse du pays avant les mines ; elle contribue déjà à 37%
du PIB, c'est le secteur qui crée le plus de richesses en RDC. La marge de manœuvre est
vaste car seuls 10% des terres arables et fertiles sont exploitées.
La révolution verte est la clef de la relance socioéconomique du pays tout en investissant
dans l’agriculture mécaniquement assistée afin d’alléger la pénibilité du travail agraire,
réservé aux femmes et de leur libérer ainsi du temps libre nécessaire à leur propre
épanouissement.
Au niveau du groupement, des cellules animées par des experts agricoles du cru
s’imposent ; ces derniers tireraient leurs revenus de leur consultance sur un pourcentage
négocié et bien arrêté par décret de la production agricole.
Une politique de transformation de l’aliment utilisant l’énergie solaire, éolienne ou
hydrique, au site de production ou encore au chef lieu de secteur ou de district, donne une
plus value à la production, les déchets étant convertis en tourteau, engrais ou énergie
domestique.
Un entretien par le groupement des routes, couplé à un moratoire sur l’importation à taxe
zéro du charroi utilitaire, de moteurs hors bords, la création d’usines de montages et de
barges, ainsi que l’aménagement de débarcadères le long des rivières navigables
viabilisées et entretenues par la RVF(REGIE DES VOIES FLUVIALES) mettraient la
production sur le marché.
Une politique d’échanges interprovinciaux soutenus, du consommé local ou locorégional
par la création de halles dans les cités urbaines, après une campagne de visibilité
soutenue, draine le flux informel dans le secteur économique classique
le bannissement de l’emballage plastic comme au Rwanda ou à défaut la transformation
de ce dernier en combustible ou matériau de construction s’impose.
Une modernisation de l’habitat rural, aux abords des points d’eau, après concertation,
payée par la taxe agricole et utilisant sur le modèle de l’Afrique du sud, comme main
d’œuvre, le futur propriétaire et sa famille, après négociation comme alors dans ce pays
de prix détaxées du matériel de construction ,un habitat rural utilisant les matériaux de
l’environnement immédiat, amélioré par les techniques ad hoc dans un master plan
concerté avec les chefs de groupements afin de lever les écueils de l’éparpillement des
villages et de la fragmentation de l’effort national. La vie s’est développée dans les
vallées et curieusement la plupart de nos villages leur tournent le dos il nous faut corriger
cette entrave majeure.
L’aménagement des sources dans une réticulation moderne utilisant la déclivité
naturelle pour les réservoirs de rétention, place les femmes et les filles dans le siècle, les
renforce et augmente le family time indispensable au développement harmonieux de la
population.
L’outil informatique au niveau du groupement permet au paysan, après formation ad hoc,
de se tenir informé des techniques nouvelles, des cours du marché, et surtout des
conditions météorologiques, particulièrement en zone marine et lacustre.
DE LA SECURITE SANITAIRE
L’accès aux soins de santé de qualité pour tous doit être basé sur le principe de la
solidarité nationale. Les hôpitaux publics actuels doivent, dans un premier temps, voir
leur gestion confiée aux confessions religieuses (dont la mission est le don de soi). Dans
ces structures le système de consultations intramuros doit être instauré, le personnel
médical est alors toujours dans l’hôpital à l’exemple du Congo Brazzaville.
Le personnel médical et paramédical doit être objet d’une formation continue.
Les soins de santé primaires sont prioritaires, la transformation des huttes actuelles en
centres de santé répondant aux standards internationaux d’hygiène est impérative. Sinon
il s’agit de non médecine. Ils doivent mettre l’accent sur la prévention, la reproduction,
la nutrition et le traitement contre les toxicomanies ( alcoolisme, drogue) qui minent la
jeunesse urbaine et l’arrière pays.
La réticulation informatique du système s’impose. Un fichier national des patients
consultables par des personnes autorisées, évite les bilans superfétatoires et permet une
traçabilité du patient et de sa maladie ainsi qu’une réponse rapide en cas d’alertes
épidémiques et des statistiques plus fiables.
Le registre national du cancer est en panne ; la prévention du cancer du col, du colon et
du sein doit entrer dans un réseau national. La lutte contre les grandes endémies aux
vecteurs connus doit être couplée avec l’aménagement du territoire et la sanitation de ce
dernier, l’accent doit être placé sur l’éradication vecteur/agent causal.
Le leadership doit en cela investir et financer les recherches en cours dans les laboratoires
performants du monde, particulièrement ceux des pays du Sud, il doit acheter des parts
dans ces laboratoires et s’approprier ainsi une connaissance et signer en tant que
partenaire des contrats de délocalisation desdites structures en RDC.
Les leaders mondiaux du médicament ont actuellement un créneau développement
durable qu’il faut s’approprier.
Un cadastre de la biodiversité curative, patrimoine actuellement détenu par les pygmées
doit être constitué et des laboratoires de recherches de pointe doivent être implantés en
RDC et conduire les études nécessaires à la connaissance des propriétés essentielles et
des principes actifs. Ce patrimoine breveté est une source de revenus importants pour le
pays.
Lors des états généraux de la santé, les acteurs nationaux et tous les organismes d’appui
doivent se conformer à une coordination du master plan national afin d’éviter la
fragmentation inefficace et pléthorique.
DE LA SECURITE ECONOMIQUE
Les indicateurs macroéconomiques et ceux du développement humain qui en découlent
sont têtus.
Tous les observateurs s’accordent à dire que les réformes économiques seules ne
suffisent pas ; elles doivent être accompagnées des réformes politiques car le malaise
économique a ses racines dans la politique. Il ne s’agit pas de libéraliser ou privatiser,
bien au contraire il faut plus d’administration efficace. Il s’agit d’une libéralisation de la
politique.
La banque mondiale plaide pour un succès économique qui dépende pour une large part
d’un gouvernement efficace et honnête, du respect de la loi, d’une économie ouverte et de
la démocratisation.
La RD Congo doit combattre la corruption cause du congocide, en libérant les
administrés de la prédation par la paie régulière et décente des agents, l’accès à
l’assurance du crédit, au crédit habitat, au crédit à la consommation, aux assurances tous
genres (ex. : funérailles, vie ,bourses d’études )qui inspireraient la confiance et
libéreraient les congolais de la peur des lendemains et leur permettraient de se projeter
dans le futur par des actions pérennes.
Dans notre pays où la majorité de la population vit avec moins d’un dollar us par jour, les
stratégies de l’innovation économique doivent combiner la recherche de la qualité et la
réduction des coûts de production et de vente. Il nous faut adapter nos produits aux
besoins des plus pauvres, dans une approche bottom-up. Pour cela il nous faut enquêter
dans les milieux périurbains et ruraux pour comprendre les besoins des plus pauvres et
adapter l’offre en conséquence.
Les critères d’affaires du OHADA et OCDE doivent être la préoccupation majeure ; la
RDC doit prendre une orientation historique de s’inscrire dans le mouvement des nations
gagnantes sans faille et figurer ainsi par des efforts incessants au G21. Des entreprises
privées gagnantes sont le fondement d’une société libre et démocratique
« Toute stratégie pour réduire la pauvreté chronique doit s’appuyer sur le travail, il
fournit revenu et indépendance, mais aussi, parce qu’il structure, qu’il apporte ordre et
dignité et donne des chances de se développer ».
Un code d’investissement Bonanza, comme en Cote d’Ivoire d’Houphouët Bouagny, est
indispensable pour attirer massivement les investisseurs et les retombées sur l’emploi et
la rénovation des infrastructures qui en découleraient, consolideraient la RDC.
Nous devons, bien qu'inscrits dans la géo économie, à l'instar du président Sarkozy et de
la puissance américaine, développer un patriotisme économique, en gardant jalousement
nos ressources surtout minières et en les exploitant de manière stratégique. Il nous faut,
comme aux USA, créer un comité national des investissements étrangers.
Il est impérieux que les groupements, les chefs de localités, les Msiri, Mwanangana,
Mwami, Mwant Yav, propriétaires historiques de terre, à l’instar des chefferies sud
africaines, reçoivent désormais des royalties ; leur richesse est indispensable et serait le
moteur d'un rayonnement de l'arrière pays vers les zones urbaines et permettrait ainsi de
contenir l'exode rural.
Il nous faut imposer une politique « congolese first » : toute exploitation minière doit
réserver d’office dans son capital une place pour tout congolais sur base d’un calcul de 4
% de la population soient 240 OOO actions qui seront nominatives. Le refinancement
des sociétés étatiques actuelles et paraétatiques, éléphants à genoux, devrait se faire par
l’ouverture du capital aux congolais résidant au Congo et de la diaspora. Ce patrimoine,
devenu ainsi enfin réellement collectif, sera géré par des administrateurs et leur président
sélectionné(e)s par un débauchage des meilleurs financiers sur la place internationale,
comptables de leur action. Des dividendes reversées émergera une classe économique
forte qui propulsera rapidement le Congo à la place qui lui revient dans la géo économie.
Une politique de réserves stratégiques en bon père de famille est indispensable.
- Des réserves alimentaires
Il faut instaurer un système de silos, semblable à celui des pays du sahel, pour tous les
vivres secs produits en RDC. Ces réserves calculées sur base d’un kilo par jour et par
habitant et ce pour 3ans, dans un réseau commençant du groupement, à la collectivité, au
district et la province, relanceraient l’agriculture
- Des réserves énergétiques
Au lieu de la réserve de consommables pétroliers d’un mois, la RDC doit s’imposer une
stratégie de réserve de 3 ans. La structure de prix de ces produits peut dispatcher une part
aux réserves et aux stockages ( avec une infrastructure ad hoc) en commençant par un
prélèvement de 10 % sur les importations mensuelles.
- Des réserves financières
La RDC doit entrer dans le marché international et acquérir des participations
conséquentes et à risque minimal dans les sociétés pétrolières et financières des places
financières internationales. Cet actionnariat et ces réserves consolideraient la confiance et
des congolais et du milieu international pour investir dans le pays.
- Réserves catastrophes et médicamenteuses
La réserve en médicaments essentiels, comme à Bamako, et de vaccins est indispensable ;
l’armée de la bio force doit disposer de réserves de tentes, d’eau potable, vitamines etc.
calculées sur base d’un risque pour 10% de la population.
Si nous ne développons pas notre génie propre, en nous basant sur notre intelligence,
notre capacité d'adaptabilité rapide, nous serons semblables à la triste Haïti, première
nation noire indépendante, haïtisés dans 150 ans pour avoir gaspillé nos ressources,
humaines, intellectuelles, culturelles, écologiques, biodiversitaires et minières. Le Congo
sera une nation « chauve ».
CONCLUSION
L’agenda de défense et de sécurité de la RDC repose sur un Leadership responsable,
patriote sans faille, ouvert à son peuple et au monde, capable de réaliser :
1. Une adhésion indéfectible aux principes de la démocratie, à l’exemple des nations
gagnantes.
2. Une adhésion du peuple, une espérance, pour une confiance dans l’avenir de son bien
être par un lobbying national et une visibilité.
3. Des réformes courageuses de TOUTE son administration en y augmentant
sensiblement voire paritairement, le nombre de femmes compétentes.
4. Un lobbying international congophile dans une action de géostratégie globale.
5. La confiance et l’attraction d’investisseurs ayant souscrits aux principes directeurs
d’éthique et des valeurs du commerce international.
C’est notre dernière chance. Notre hymne national nous engage à la paix, au labeur, à la
solidarité, relevons les défis de la défense et de la sécurité de notre pays et donnons lui la
place qui lui revient dans le concert des nations : une puissance économique et politique
jouissant d’une population dynamique, gagnante.
Notre pays, berceau de l’humanité nous a quant à lui tout donné. Nous devons rendre au
Congo tous ces cadeaux qu’il nous a faits en étant là riche, tout simplement.
Références :
-Martin Meredith; the state of a history of 50 years of independance
-Cours de santé publique : bachelor in mangagemnt en beleid van gezondheid KUL
leuven
-GARY BAKER 1992 prix Nobel d’économie
-Conférence nationale souveraine commission défense et sécurité
-Constitution de RDC 2006
-Résolutions ONU
-Isidore Ndaywell : Histoire du Congo, les causes de l’échec de l’élite congolaise
-Jeune Afrique magazine
-JACK WELCH
:Winning
- Power : Robert Green
- The Rise and fall of the Zairian state ( university of Wisconsin)
-Barak Obama : L’audace d’espérer
DR BEATRICE LEONARD LOMAMI
Présidente de la LMN
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