Oita - 2012

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Sophie SUN, DCEM4
RAPPORT DE STAGE JUILLET 2012
Introduction
J’ai effectué mon stage d’été (du 1er juillet au 31 juillet 2012) au JAPON, dans la ville d’Oita, située à
l’Est de l’île Kyushu, comprenant environ 500 000 habitants.
J’ai choisi le Japon car c’est un pays qui me fascine, que ce soit la culture, les paysages, la
gastronomie. Donc faire un stage là-bas était une occasion idéale pour à la fois visiter le pays et être
en contact avec des Japonais mais aussi de voir un autre système d’organisation des soins.
Le stage
Les étudiants ne restant que 2 semaines dans chaque service, j’ai été en cardiologie et en
endocrinologie/néphrologie. J’étais dans un groupe de 5 étudiants en médecine en 5e année et je
suis restée avec eux tout le mois de juillet.
Dans les deux services, on n’y passait que peu de temps, le stage était surtout rythmé par des cours
que nous donnaient les différents docteurs du service. Chaque étudiant avait un patient attribué et
un docteur référent vu que chaque docteur s’occupait de leur propre patient. J’étais donc en binôme
avec un étudiant pour interroger le patient vu que celui-ci ne comprenait pas l’anglais. On prenait
une matinée pour recueillir le motif d’hospitalisation, l’histoire de la maladie et faire un examen
physique. Puis, on devait le voir chaque jour pour voir son évolution et aussi le présenter au chef de
service lors de la visite hebdomadaire. A la fin du stage, chaque étudiant devait écrire un rapport sur
le patient dont il avait la charge.
Avant chaque visite, chaque docteur du service présentait son patient dans la salle de staff. Et lors de
la visite, le chef de service auscultait tous les patients dans une intimité propre aux Japonais : il y
avait des rideaux entre chaque lit de la chambre et on les tirait pour faire l’examen, une infirmière
cachait à l’aide d’une serviette le haut du corps du patient lorsque le chef l’auscultait. On ne voyait
donc rien, du coup, pendant qu’il examinait les patients, certains docteurs nous donnaient plus de
précision sur leur patient.

Cardiologie
Ainsi les cours étaient centrés sur :
L’ECG : savoir comment placer les électrodes, comment lire un ECG. On avait des exercices de lecture
avec plusieurs exemples d’ECG à interpréter. Le docteur nous a expliqué les principales maladies
cardiaques, telle que l’infarctus du myocarde, les arythmies, les blocs de branche.
L’auscultation cardiaque : On a eu des cours où on devait écouter des enregistrements de souffles
cardiaques et reconnaître ainsi s’il s’agissait d’une insuffisance mitrale ou d’une insuffisance
aortique. Ils disposaient d’ailleurs de mannequins très sophistiqués et grâce à un logiciel, on pouvait
écouter les souffles aux différents foyers cardiaques sur le mannequin.
L’échographie cardiaque : On pouvait s’entraîner à faire des échographies sur un mannequin. Un
docteur nous a expliqué comment tenir la sonde d’échographie et comment la placer sur le
mannequin pour avoir différentes coupes sur l’écran. On a pu aussi le faire sur un des membres du
groupe.
Le cathétérisme cardiaque : On a eu des séances où on voyait le déroulement d’un cathétérisme
cardiaque. Et un docteur nous a expliqué comment reconnaître les différentes artères coronaires et
ses branches sur les artériographies.
Présentation de cas cliniques : Un docteur nous présentait des cas cliniques avec des questions type
QCM.
 Néphrologie
L’emploi du temps était beaucoup moins chargé qu’en cardiologie. Et malheureusement, aucun
docteur ne parlait anglais, et il était très difficile pour les étudiants Japonais de m’expliquer donc je
n’ai pas vraiment profité de ce stage.
On a eu des cours sur l’hémodialyse, l’insuffisance rénale et les glomérulopathies. On a aussi eu une
séance sur les dextros où chacun faisait son dextro et on comparait et commentait les valeurs.
Ce qui m’a le plus marqué dans ce service, c’est qu’on a passé une épreuve d’Hyperglycémie
provoquée par voir orale pour dépister un diabète. Donc ça nous a permis d’avoir l’occasion
d’apprendre à faire des prélèvements sanguins et bien sûr, d’avoir les résultats de l’épreuve lors d’un
cours dédié à l’interprétation des résultats.
La vie en dehors de l’hôpital
Je logeais dans un dortoir, donc j’avais ma propre chambre avec salle de bain et toilettes. J’étais à 10
minutes à pieds de l’hôpital, ce qui était bien pratique. J’étais la seule étrangère donc tout le monde
était « aux petits soins » avec moi. Si j’avais des courses à faire, je pouvais contacter un membre de
l’IFMSA pour qu’il m’emmène au magasin (beaucoup avait une voiture).
J’ai eu droit à une welcome party où j’ai pu rencontrer presque tous les membres de l’IFMSA, et
chacun s’est présenté, ce qui était très utile pour retenir leur prénom et faire leur connaissance.
Le « contact person » m’avait donné un planning du programme social. Donc j’avais une sortie tous
les week-ends :
J’ai pu visiter Kyoto, reconnue pour être une des plus belles villes du Japon avec ses différents
temples, Yu-fuin, réputée pour ses sources chaudes, je suis aussi allée à Nagasaki où j’ai pu visiter le
musée de la bombe anatomique et rencontrer d’autres étudiants Japonais ainsi que des « exchange
studants » et mon dernier week-end, on est allé à Fukuoka pour faire du shopping.
J’ai même eu l’occasion de porter un Kimono pour aller à un festival où il y avait plusieurs stands de
nourriture, des spectacles, des petits jeux.
Pour les jours de la semaine, après le stage, un des membres de l’IFMSA m’appelait pour qu’on aille
manger à l’extérieur.
D’autre part, une grande partie des étudiants avaient des activités en club en fin de journée une à
deux fois par semaine, j’ai donc pu découvrir le Kyudo( le tir-à-l’arc Japonais), le Kendo ( l'escrime au
sabre), et l’art martial shaolin.
Mon séjour s’est terminé avec deux « farewell party », une avec mes collègues de stage et une avec
quelques membres de l’IFMSA.
Conclusion
J’ai été vraiment ravie de mon séjour au Japon. J’ai eu un super accueil ! Ma « contact person » se
préoccupait vraiment de mon confort, et tout le monde était prêt à m’aider si j’avais des problèmes.
J’ai beaucoup sympathisé avec mes collègues étudiants en médecine, avec qui j’ai passé le plus de
temps. Les docteurs étaient vraiment sympathiques avec nous et nous prenaient vraiment en charge
en nous donnant des cours et n’hésitaient pas à prendre du temps pour répondre aux questions.
C’était mon premier voyage et ça donne vraiment envie de recommencer ! C’est très enrichissant
tant sur le plan humain et que sur le plan médical.
Un grand merci à tous les LEOs et NEOs qui passent beaucoup de temps à nous organiser ces
voyages  !
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