I. Oxyurose - Cours de DCEM1 2010/2011 à Amiens

publicité
Parasitologie.
NEMATODOSES INTESTINALES
I. Oxyurose
-
-
Règne : métazoaire.
Embranchement : némathelminthes.
Classe : nématodes, phasmidiens.
Ordre : oxiuridés.
Famille : oxyuroidea.
Genre : Enterobius.
Enterobius vermicularis.
Définition, enterobius vermicularis : gonochorisme, dimorphisme sexuel (femelle : 1cm, male :
5mm).
Cycle biologique :
o Œuf ingéré.
o Œuf asymétrique (face plane et face bombée). A l’émission l’œuf est embryonné.
Dimensions : 55μm x 30μm.
o Développement du vers dans le tube digestif.
o Œufs au niveau du l’anus associé à un prurit annal, on porte les mains à la bouche.
Clinique :
o Grand nombre porteurs asymptomatique : importance du maintien de l’helninthiase.
o Prurit anal +++.
o Possibilité de :
o Episode diarrhéique.
o Douleurs abdominales.
o Manifestations nerveuses chez l’enfant (terreurs nocturnes, cauchemars).
o Vulvite chez la petite fille.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
-
-
Diagnostic biologique : test de Graham ou test au ruban adhésif (décolle les œufs).
Traitement :
o Combantrin® (pamoate de pyrantel) :n cure unique de 12,5mg/kg soit 1cp ou une cuillère
mesure/10kg de poids.
o Fluuvermal® (flubendazole) : en prise unique, 1 cp à 100mg ou 1 cuillère mesure quel
que soit l’âge.
o Zentel® (albendazole) : ½ cp à 400mg quel que soit l’âge.
o NB : quel que soit le médicament utilisé, un nouveau traitement doit être prescrit 2lj
après.
Prophylaxie :
o Individuelle : mesure d’hygiènes (nettoyage des ongles, etc.).
o Collective.
II. Ascaridiose
-
Règne : métazoaires.
Embranchement : némathelmintes.
Classe : nématodes, phasmidiens.
Ordre : ascaridés.
Famille : ascariroidea.
Genre : ascaris.
Ascaris lumbricoïdes.
Agent pathogène : lumbricoïdes.
-
Male/femelle :
o Mal plus petit que la femelle.
o Petite courbure à l’extrémité.
Cycle biologique :
o Les vers adultes vivent dans l’intestin grêle.
o A l’émission l’œuf n’est pas embryonné (non mature), donc pas de phénomène d’autoinfestation. Nécessité de séjour dans le milieu extérieur pour devenir mature.
o Evolution de l’œuf qui devient une larve. La larve est ingérée.
o Passage tissulaire :
o La larve passe la paroi intestinale et par voie sanguine passe au niveau du foie.
Puis remonte au niveau du poumon, passe dans la cavité aérodigestif pour
ensuite revenir dans le tube digestif (par avalement des crachats).
o A l’origine d’un syndrome de Löffleur.
-
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
-
-
Clinique :
o Phase de migration larvaire. A l’origine du syndrome Löffler : symptomatologie clinique
et pulmonaire occasionnée par le passade larves de nématodes.
o Cliniquement : irritation locale avec toux, expectoration, fièvre et parfois
dyspnée.
o Radiologiquement : infiltrat : pulmonaire labile.
o Biologiquement : hyper-éosinophilie, cristaux de C. Leyden dans les crachats ;
larve (rare).
o Phase d’état :
o Correspond à la présence d’adultes dans le grêle.
o Troubles digestif assez fréquents (trouble du transit, douleurs abdominales,
nausées voir vomissements).
o Les complications chirurgicales :
o Engagement d’un vers dans un canal.
o Occlusion intestinale.
o Etranglement herniaire.
o Perforation intestinale.
o Désunion des sutures.
Diagnostic biologique :
o Signes d’orientation :
o Hyperéosinophilie.
o Hyperleucocytose.
o Diagnostic de certitude :
o Présence du ver dans les selles.
o Présence des œufs (60-70 μm x 40-50μm) dans les selles.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
Œuf immature
-
-
Œuf embryonné
Traitement :
o Solaskil® (lévamisole) : cp à 30 et 150 mg ; A : 1cp à 150 mg en une seule prise ; E : 3
mg/kg eu une seule prise.
o Combantrin® (pamoate de pyrantel) : cp à 125 mg ou suspension buvable à 125
mg/cuiller mesure ; 10 mg/kg en prise unique.
o Fluvermal® (flubendazole) : cp à 100 mg ou suspension buvable 100 mg/cuiller mesure m
et s pendant 3j quel que soit l’âge ; ne pas donner aux femmes enceintes.
o Vermox® (mébendazole) : 2 cp à 200 mg en 2 prises pendant 3j.
o Zentel® (albendazole) 1 cp à 400 mg en une seule prise ou suspension buvable à 4% à
partir de 2 ans.
Prophylaxie :
o Mesures d’hygiène personnelle.
o Mesures d’hygiène collective.
III. Trichocephalose
-
-
Règne : métazoaires.
Embranchement : némathelminthes.
Classe : nématodes, aphasmidiens.
Famille : trichuroidea.
Genre : trichuris.
Trichuris trichiura (trix : cheveux ; céphale : tête).
Définition :
o Trichuris trichura (ver hématophage).
o Femme : 5cm, 1/3 postérieur renflé et arqué.
o Homme : 3 à 4cm, 1/3 postérieur enroulé dorsalement.
o Extrémité antérieure très fine (aussi fine qu’un cheveux) qui s’accroche à la paroi.
Cycle biologique :
o Parasite dont le cycle ne fait pas intervenir un hôte intermédiaire.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
o
o
o
-
-
-
-
Adulte vit au niveau du caecum.
Œuf émit n’est pas mature, qui mature dans le milieu extérieur.
Maturation des œufs met 6 à 12 mois dans une zone tempérée ou 1 mois dans une
région chaude.
Clinique :
o Incubation : silencieuse le plus souvent. Lors d’une hyperinfestation : fatigue intenste,
éosinophilie 1000/mm3.
o Phase d’état : asymptomatique le plus souvent ; l’hyperéosinophilie revient à la normale,
troubles colitiques voie anémie des les hyperinfestation.
Diagnostic biologique :
o Signes d’orientation : hyperéosinophilie.
o Diagnostic de certitude : ver entier (en fibroscopie) avec les œufs dans le ventre de la
femelle.
Traitement :
o Fluverma® (flubendazole) : 2cp à 100mg/j en 2 prises pendant 3jours.
o Zntel® (albenzole) : 1cp à 400 ne cure unique. Faire un contrôle 15j après le tout.
Prophylaxie : péril fécal.
IV. Ankylostomoses
-
Règne : métazoaires.
Embranchement : nématjelminthes.
Classe : nématodes, phasmidiens.
Ordre : strongylidés.
Famille : ancylostomatoidea.
Genre : ancylostoma.
Ancylostoma duodénale.
Ancylostoma spp.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
-
-
-
-
Définition :
o Affections dues à la présence d’une des espèces : ancylostoma duodénale, necator
americanus.
o Vers hématophages ; petites taille (femme 9 à 13mm, homme 5 à 11mm).
Répartition géographique :
o N. americanus : Afrique mais aussi répandu en Asie, Océanie, Amérique.
o A. duodénale : pays subtropicaux et tempérés chauds (pourtour basin méditerranéen,
inde japon, moyen orient).
Cycle biologique :
o Adultes fixés à la muqueuse duodénale.
o Œufs non embryonnés à l’émission.
o Phase de maturation.
o Œuf passe dans de la boue pour donner une larve rhabditoïde.
o Puis cette larve rhabditoïde devient une larve strongyloïde.
o La contamination se fait par voie transcutanée (souvent au niveau des pieds).
o Parasite qui n’a pas besoin d’hôte intermédiaire
Clinique :
o Période d’infestation : silencieuse, mais dermite purigineuse locale, œdème avec
érythème.
o Phase de migration :
o syndrome de Löffler atypique. Pseudo-bronchite avec toux quinteuse
asthmatiforme, voix rauque.
o Hyperéosinophilie à 40%. Phase précoce : 4 à 5 jours après infestation, dure de
quelques jours à 3semaines.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
o
-
-
-
Phase d’état ou chronique : signes digestifs. Météorisme abdominal, alternance de
diarrhées et de constipations, puis selles pâteuse et de diarrhée, séreuse enfin méléna.
o Anémie :
o Installation lente 1 à 2ans.
o Sécheresse de la peau, œdème des paupières, bouffissure de la face, œdème
péri-malléolaire.
o Troubles de développement de l’enfant.
Diagnostic biologique :
o Signes d’orientation :
o Hyperéosinophilie variable.
o Hyperleucocytose.
o Hyposidérémie.
o Hypoprotidémie.
o Diagnostic de certitude.
Traitement :
o Combantrin® (pamoate de pyrantel) :
o Cp à 125 mg ou suspension buvable à 125 mg/cuillère mesure.
o A : 3 cp m et s pendant 2jours .
o E : 12,5 mg/kg durant 2jours.
o Fluvermal® (flubendazole) :
o Cp à 100 mg ou suspension buvable 100 mg/cuiller mesure m et s pendant 3j
quel que soit l’âge.
o Ne pas donner aux femmes enceintes.
o Vermox® (mébendazole) :
o A : 2 cp à 200 mg en 2 prises pendant 3jours.
o E : 3 mg/kg pendant 3jours.
o Zentel® (albendazole) 1 cp à 400 mg en une seule prise ou suspension buvable à 4% à
partir de 2 ans.
Prophylaxie :
o Ankylostomose de surface.
o Ankylostomose des mines et des travaux.
V. Anguillulose
-
Règne : métazoaire.
Embrachement : némathelminthes.
Classe : nématodes, phasmidiens.
Ordre: Rhabditidés.
Famille: Rhabdiatoidea.
Genre: Strongyloïdes.
Strongyloïdes stercoralis.
Définition, strogyloïdes stercoralis.
o Femelle parthénogénétique (2,5 mm).
o Femelle libre stercorale (1mm).
o Mâle libre (0,7mm).
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
-
-
o Larve rhabditoïde (0,25 à 0,3mm).
o Larve strongyloïde (0,6 à 0,7mm).
Répartition géographique : aires de l’ankylostomose et extension aux zones tempérés ; cas
autochtones possibles en France.
Biologie :
o Les adultes vivent dans l’intestin : femelle parthénogénétique (pas besoin de male pour
pondre).
o Elle dépose des œufs qui donnent une larve rhabditoïdes (marquée par double
renflement œsophagien). Cette larve a plusieurs destinées :
o Cycle indirecte (phase sexuée stercorale (= au niveau des selles)) :
o Elle est jetée dans le milieu extérieur par les selles. Elle reste dans les
selles pour s’y développer et évolue en adulte mâle et femelle.
o Ils s’accouplent et donne une larve strongyloïde qui sera ingéré, ou la
femelle donne un œuf qui évoluera en une larve strongyloide.
o Cycle direct long : elle est jetée dans le milieu extérieur par les selles. Elle évolue
en lave strongyloïde infestante qui sera inoculée par voie transcutanée.
o Cycle direct court (cycle d’auto-infestation) : elle évolue sur place pour se
transformer en larve strongyloïde.
Clinique :
o Symptomatologie classique :
o Signes intestinaux (50% des cas) : douleurs abdominales et diarrhées.
o Signes cutanés (10%) : épisode de larva currens et urticaire.
o Signes pulmonaires (3%) : toux sèche rebelle, infiltrats pulmonaire (syndrome de
Löffler) et bronchopneumopathie (rare).
o Forme cliniques :
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Parasitologie.
o
o
o
-
-
Formes latente (majorité des cas).
Formes retardées : dg 15 ou 20ans après infection.
Forme grave : anguillulose maligne aigue sur terrain de débilité ou
immunodéprimé. Chez un immunodéprimé qui est allé en Afrique ou aux Antilles
il faut faire un examen parasitologique des selles !!! ATTENTION car c’est une
forme grave.
o Septicémie à Gram-.
o Détresse respiratoire.
o Méningoencéphalites.
Diagnostic biologique :
o Signe d’orientation : hyperéosinophilie sanguine souvent très élevé et tenace (50 à 60%).
o Diagnostic de certitude : larves rhabditoïde dans les selles (méthode de Baermann). Pour
la méthode de Baermann on met les selles avec l’eau chaude, les larves vivantes sortent
(donc besoin de selles fraiches)
Traitement :
o Mintézole® (thiabendazole) : 25 mg/kg à répéter 3j de suite ; prescrire une 2ème cure 3
semaines plus tard.
o Zentel® (albendazole) 400 mg/j pendant 3j.
o Stromectol® (ivermectine) cp à 6 mg : 200 mg/kg en une prise unique dans l’anguillulose
simple ; sur 2j consécutifs dans une anguillulose sévère ; cure à répéter 2 ou 3 fois voire
plus en cas de besoin dans l’anguillulose rebelle.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Téléchargement