s'est trompé en niant la présence du M. Passerinii dans l'Est de l'Algérie. On pouvait cependant prévoir qu'on l'y rencontrerait un jour, étant donné le voisinage de la Sicile d'où il a été décrit, et ce que l'on savait déjà à cette époque des relations étroites de la faune de ce pays avec celles de la Tunisie et de la région de Constantine, relations sur lesquelles H . LUCAS avait lui-même attiré l'attention.Je dois encore signaler que M. M. DE LA ESCALERA indique avoir capturé le M. Passerinii à Tanger (où il a été pris également p a r VAUCHER). à Mogador et à El Kureimat (Maroc). (M. DE LA ESCALERA, Trabajos del Museo nacional de Ciencias naturales, Serie Zoológica, n° 1 1 , Los Coleópteros de Marruecos, 1 9 1 4 , p . 2 2 5 ) . L'aire de dispersion de cet insecte s'étend donc du littoral atlantiqu? du Maroc à la Tripolitaine à travers toute l'Afrique du Nord, et par delà la Méditerranée, jusqu'en Espagne et en Sicile. Mais si la découverte de la femelle du Malacogaster Passerinii était un fait accompli dès 1 8 7 1 , la larve de cet insecte restait ignorée. En effet. LETOURNEUX, bien qu'ayant observé et élevé celle du M. Bassii, n'avait pu en procurer un spécimen à H . LUCAS. « Quoi qu'il ne m'ait pas été possible, à mon grand regret, écrit ce dernier (locó cit., p. 2 2 ) , d'étudier et de décrire ensuite la larve du Malacogaster que je vais faire connaître dans ce travail, j'ai appris de M. LETOURNEUX que cette larve différerait très peu de l'insecte parfait femelle, à p a r t cependant la couleur du corps et les taches du thorax qui sont moins accusées. » C'était là une grosse erreur, car s'il est vrai que la femelle du Malacogaster est larviforme, elle est cependant bien loin de présenter l'aspect qu'offre la larve, et ne possède pas notamment les apophyses dorsales et latérales avec leurs touffes de poils si caractéristiques de cette dernière. Cette lacune ne devait être comblée que trente ans plus tard par XAMBEU, qui décrivit la larve du M. Passerinii (XAMBEU, 9 Mémoire Revue d'Entomol., Caen, X X , 1 9 0 1 , p. 3 7 ) , mais sans en donner aucune figure. Le sujet sur lequel fut faite cette description était conservé dans de l'alcool, et lui avait été envoyé par M. le D SICARD, qui l'avait pris à Misserghin (Dcp. d'Oran), au mois de mai. LETOURNEUX avait constaté que ces larves se nourrissent de diverses espèces d'Hélix: Hélix dupotetiana, H. Lucasi, H. zapharina, H. jourdaniana; mais on ne savait pas grand'chose de leurs métamorphoses. H . LUCAS cependant avait eu l'intuition que ces métamorphoses devaient être semblables à celles des Drilus. « Connaissant actuellement, dit-il, (loe. cit. p . 2 3 ) , d'après les renseignements qui m'ont été fournis par M. LETOURNEUX, les m œ u r s de cette espèce intéressante à laquelle je donne le nom de Malacogaster Bassii, je pense, avec raison, que cette coupe générique vient se placer après les Drilus. car non seulement les espèces qui les. représentent (les femelles au moins), en ont la forme et E r