Soins infirmiers en psychiatrie. Concept de santé mentale et de maladie mentale : La santé mentale : Elle est difficile a circonscrire car ses limites sont floues et imprécises. La santé mentale (notion de première) est un état de bien être complet tant sur le plan physique que mental et social. La santé mentale n'est pas un état stable mais il fluctue selon les circonstances externes ou internes. La maladie mentale : La maladie mentale peut être définie comme étant une perte d'équilibre, une rupture dans les fonctions cognitives, affectives, relationnelles. Il y a de nombreux facteurs étiologique qui rentrent en compte. Il est important de garder à l'esprit que la maladie mentale est une VRAI maladie. Conception des soins en psychiatrie : La relation soignant-soigné est la pierre angulaire des SI car elle permet l'approche de l'autre en tant qu'individu. Elle est indispensable dans l'élaboration du plan de soin, car cet a travers cette relation que le soignant va pouvoir mettre en évidence les besoins du soigné et donc obtenir la collaboration de ce dernier (pour le traitement par exemple) Dans le milieu de la psychiatrie il est important de bien connaitre les pathologies, les traitements et les techniques diverses qu'il sera amené à mettre en oeuvre sur PM. Chaque pathologie et différente et la conduite infirmière doit être personnalisée. La relation se doit d'être authentique. Le soignant doit engager sa personnes, ses émotions,... En effets les personnes, quelques soit leur pathologies, présente des troubles psychoaffectifs. Ces troubles ont mis leur sensibilité a fleur de peau, et il ressentiront donc les faux-semblants, les techniques mal maîtrisées,... Il faut également noté que le soignant doit bien se connaître avant de pouvoir prétendre soigner. Cf introspection. Les soins relationnels ont pour buts : Assurer une présence soutenue et réconfortante. Favoriser la négociation, les contrats de soins. Il faut être clair : répeter si besoin. Veiller a la cohérence des actions. Favoriser les échanges interpersonnels. Renforcer l'estime de la personne. Privilégier les actions de groupes. La démarche en soins infirmiers en psychiatrie : Comme dans la démarche en soins, il faut prendre en charge la personne dans sa globalité. La démarche en soin classique et donc de mise, avec bien sur, des spécificités propre a la psychiatrie. La collecte des données en psychiatrie : Au niveau des données, on peut collecter a plusieurs niveau : Dans le dossier : médical, infirmier,... 14 besoins Entretien avec le soigné Par l'équipe pluridisciplinaire Pistes : Présentation de la personne : Aspect physique, vestimentaire, motrice,... Comportement général, avec les autres soignés, avec l'équipe soignante, dans le service Communication : compréhension, language,... Profession, occupation,... ... Biographie : Evenement objectif de la vie du soigné Vécu du soigné : famille, cursus scolaire, difficultés rencontrée, parcours pro, réseau de soutien. Histoire de la maladie : ATCD psychiatrique personnel et familiaux Facteurs déclenchants, ... Répercussion de la maladie Mesure de protection, ... Analyses et interprétations. Planifications et projets de soins : Objectif fixé en équipe Interventions infirmière : Dépendante : administration du traitement Inter-dépendante : collaborer par l'observation au diagnostic médical, participation et réalisation d'actes techniques, administration-surveillance du traitement. Autonome : élaboration de DI Evaluation : Comprend toujours une auto-évaluation et une évaluation en équipe (importance de cette équipe). Pour une prise en charge de qualité différents professionnels interviennent (psychiatre, psychologue, assistant social,...) La relation d'aide en psychiatrie : Définition : C'est la base du travail infirmier en psychiatrie. Le rôle du soignant est d'aider, observer, écouter, prendre en compte les difficultés du soigné ainsi que sa capacité a comprendre et à verbaliser ces dernières. L'objectif de la relation d'aide est d'accompagner, de guider le soigné pour qu'il trouve des solution PAR lui même et POUR lui même. Observation et écoute : Observer, c'est repérer les signes révélateurs de symptômes permettant d'adapter la prise en charge médicale et infirmière. Lorsque l'on travail en psychiatrie il est important d'affiner sons sens de l'observation. L'infirmier doit porter son attention sur : L'état physique du soigné. La tenue vestimentaire, son hygiène corporelle. Son comportement, son discours. Ses gestes, mouvements et mimiques. L'écoute est très importante en psychiatrie, pour rentrer en relation avec le soigné. Il ne faut pas toujours dire quelque chose, rien que l'écoute est très importante pour le patient. Ecouter c'est : Laisser de la place au soigné pour qu'il puisse s'exprimer. Être disponible, sans préjugé ni interprétations. Se montrer attentif, manifester de l'intérêt au soigné. L'utilisation du silence peut être très importante. Savoir attendre Accueillir l'autre dans sa souffrance La distance thérapeutique : Prendre une certaine distance est très important. Le soignant est garant de celle ci. En effet de par ses connaissances c'est a lui de trouver la bonne distance. Même si le soignant est en accord avec la notion, le soigné lui, ne l'est pas. Il faut donc trouver un juste milieu c'est à dire ni trop proche pour éviter l'intrusion qui fait violence ou l'instauration de relations trop familière, ni trop loin pour ne pas banaliser, et pour ne pas être trop froid. L'entretien infirmier : En psychiatrie, l'entretien infirmier est très important, et est un soin à visée thérapeutique. En effet, c'est un moment privilégié ou le soigné se retrouve avec son soignant de référence. Cet infirmier prend en charge un soigné, il en est l'interlocuteur privilégié. Ces entretiens peuvent être de différentes nature, et permette au soigné de s'exprimer et d'être écouté. Après chaque entretien, il faut faire une transmission, elle est essentielle, en écrit et oral. Il faut noter le plus objectivement possible ce qui s'est passé pendant l'entretien, et cela servira a toute l'équipe pluridisciplinaire. Les névroses : Caractéristiques : Anxiété : parfois déguisée mais toujours présente Autocritique : les patients se rendent compte de leur troubles. Ils consultent généralement d'eux même Ils maintiennent un contact avec la réalité : même si de prime abord ils sont un peu troublé, il continue a vivre en société. Conflit intra-psychique : C'est la base de la névrose, qui donne lieu a des symptômes dont le patient a conscience. Principales névroses : Névrose anxieuse Névrose phobique Névrose obsessionnelle Névrose hystérique Dépression névrotique Personnalité psychopathique Névrose anxieuse : Théorie : L'anxiété en est le principale symptôme. Celle-ci est constante et constitue un véritable réservoir d'angoisse prêt a se manifester (crise d'angoisse) Cela s'accompagne de : Perturbations neurovégétatives : Visage rouge, chaud, extrémité glacée, respiration irrégulière, saccadée, pouls rapide, impression de mourir, ... Troubles psychiques : Etat de panique avec sensation de mort imminente, sensation de devenir fou. Traitement : Psychothérapie par le médecin traitant. Si crises fréquentes, allez chez un spécialiste. Chimio : si trouble invalidant : Antidépresseurs a double dose BZD mais durée inférieur a 8 semaines. Si crise : faire respirer dans un sachet ou BZD a action rapide (temesta expidet°) Prise en charge spécifique : Attitude calme, écoute L'angoisse est communicative : en cas de crise, écarter l'entourage, les patients,... L'isolement provisoire peut être nécessaire Ne pas se laisser envahir par l'angoisse du patient Attitude compréhensive mais ferme est rassurante Administration de médication sédative et anxiolytique sur PM Utilisation de la communication non verbale. Névrose phobique : Théorie : Ces patients souffre de phobie, c'est à dire une peur spécifique, absurde, incontrôlable d'un objet ou d'une situation : l'objet phobogène Si il y a exposition a l'objet cela provoque une angoisse importante. Il adopte donc un comportement d'évitement face a cet objet. Exemple : Agoraphobie Claustrophobie Phobie des animaux Traitement : Psychothérapie : Cognitivo-comportementale : analyser les symptômes et les diminuer par un travail spécifique d'immersion ou de désensibilisation. Analytique : Travail qui consiste a rattacher la phobie a l'angoisse d'origine Chimiothérapie : surtout pour les crises, tranquillisants (Témesta Expidet°) Névrose obsessionnelle : Théorie : C'est une idée persistante qui surgit dans le cours normal de la pensée et que le patient ne peut chasser : un comportement qu'il ne peut s'arreter de refaire. Exemple : Vérifier inlassablement les actes Préoccupé par la propreté, la saleté Besoin d'ordre tatillon. Traitement : Chimiothérapie : Antidépresseurs a double dose. Anxiolytique. Psychothérapie Cognitivo-comportementale : réduire les obsessions et les compulsions par une rationalisation systématique de la pensée. Analytique : Long et difficile vu la personnalité du sujet. Les psychoses. A la base des psychoses il y a toujours une altération profonde de la personnalité. Le patient croit ce qu'il vit, il n'a donc pas d'autocritique. Il perçoit toujours la réalité telle qu'elle, mais il lui attribue une autre valeur. Il y a plusieurs types de psychoses : Maniaco-dépressive, Manie, Mélancolie, Schizophrénie, psychose paranoïaque, Korsakow, délirium treemens, bouffées délirantes,... L'idée délirante sont des idées fausses acceptée comme vraies par le patients Les hallucinations sont des perceptions sont objet dans la réalité. La manie et les troubles bipolaire: La manie est définie ici, et la mélancolie sera définie plus bas. C'est un état de surexcitation des fonctions psychiques caractérisées par l'exaltation de l'humeur et un déchaînement des pulsions instinctivo-affectives. Formes de manies : Manie simple ou hypomanie : forme mineur, petite excitation, réduction du sommeil, exaltation de l'humeur, pas de troubles généraux Manie délirante ou hallucinatoire : mégalomanie, mysticisme, hallucination rare. Manie confuse et manie furieuse. Etats mixtes : Série maniaque et dépressive en même. Caractéristiques du patient : Mimique : très mobile Tenue débraillée, extravagante,... Contact facile mais superficiel, jovial, sarcastique, rapidement agressif Agitation Principaux symptômes : Humeur : exaltée, euphorique, optimiste. Il est souvent moqueur, fait preuve d'ironie mordante et méchante. Humeur versatile. Psychomoteur : Toujours en mouvement, change tout le temps d'occupation, écrit partout, déchire,... Soif d'action inépuisable. Intellectuel : Augmentation de la mémoire, surtout des faits anciens. Difficulté de fixer son attention fuite des idées Somatique : AEG, boulimie, insomnie, résistance a la fatigue et au froid, constipation, tachychardie, hyperérotisme,... Traitement des troubles bipolaires et de la manie: Traitement prophylactique (dans le cadre de troubles bipolaires, se prend a vie, il est le même que plus bas dans le trouble mélancolique) Lithium : normothymique pour stabilier l'humeur : maniprex°, ... Antiépileptiques : si lithium n'est pas toléré ou inefficac : Tégrétol°, Dépakine°, Lambipol° Hospitalisation, sans consentement si besoin. Traitement antimaniaque : neuroleptique sédatif. Prise en charge spécifique : Dans le cas d'un patient maniaque, il y a plusieurs règles a respecter : Le patient a un besoin de compréhension. Il faut donc être compréhensif, chaleureux mais ferme ! Il faut être aussi permissif que le permet l'entourage (les autres patients). Il est important de montrer de l'intérêt et de la confiance. Il a un grand besoin d'écoute. Il faut également essayer de le ramener a la réalité. Il faut être ferme. Le patient maniaque a tendance a tout vouloir diriger. Il faut donc mettre des limites bien définie. Le besoin de sécurité est immense : L'aider pour ses soins d'hygiène : bains relaxants, ... Prévenir l'épuisement en essayant de l'arreter par moment. Veiller a ce qu'il ne donne pas tous ses biens aux autres pensionnaires. Si l'agitation augmente il faut l'isoler des autres patients. Besoin d'action : lui proposer des activités pour canaliser son énergie, mais pas de jeux qui peuvent être source d'excitation (donc pas de compétition). Besoins physiologie : surveiller TA, P, T°, hydrater, vérifier que le patient se nourrisse assez, a ce qu'il dorme assez. Bref surveiller les signes d'épuisement et de décompensation cardiaques. Mélancolie et états dépressifs: Etat d'inhibition psychomotrice (accès dépressif grave avec important risque suicidaire) Différent type d'accès mélancolique et dépressif : Accès mélancolique : grave et rare caractérisé par une douleur morale intense, des idées délirantes particulière et des idées de mort actives Etat dépressif névrotiques : mineur, durable et fréquent. A un lourd retentissement sur la vie de la personne et de son entourage. Etat dépressif réactionnel : en réaction a un événement (comme un deuil). Caractérisé par de l'asthénie, de la tristesse, de l'anxiété,.... Etat dépressif au cours de psychoses : peut être due au traitement, a la consommation chronique de toxiques,... Souvent le délire est associé a la dépression et il est alors difficile d'en faire le diagnostic. Etat dépressif symptomatique : facteur organique qui provoque une dépression : AVC, Cancer, tuberculose,... Facteurs de risques des états dépressifs : Fragilité du moi : Disposition de certaines personnes a ressentir violemment les frustrations, les difficultés, les échecs,... Et qui ont difficile a retrouver des satisfactions compensatrice dans la vie réelle. Sentiment de culpabilité/ambivalence : Personnes qui ressentent 2 sentiments contraires. La culpabilité viens des souhaits hostiles dirigés vers les personnes aimées, ce qui rend les proches agressifs. Présentation caractéristique du patient : Mimique : peu mobile, figée. Masque de tristesse : traits tombants, obliquité des sourcils, plissement du front. Tenue : tête fléchie, yeux fixés sur le sol, mouvement rare. Contact : rare et lent. langage : parle peu ou pas du tout, a voix basse. Principaux symptômes : Humeur : Tristesse : morbide profonde, passive, vécue comme une fatalité. Repli sur soi, dégoût de la vie. Douleurs morales : Sentiment de culpabilité, impression pénible d'incapacité et d'impuissance sur le plan physique et moral, regrette le passé. Anesthésie affective : le patient se reproche de ne plus aimer les siens comme auparavant, d'avoir vis à vis de ceux ci une certaine indifférence. Moteur : Ralentissement, rareté des mouvements et gestes, ne quitte plus son lit ou son fauteil (inertie) Intellectuel : Psychisme inhibé, tout est ralenté (idée, débit de voix, voix faible, monotone,...) Somatique : Insomnie, aménorrhée chez la femme, amaigrissement, troubles digestifs, tendance a l'hypotension Tentative de suicide : Il peut être a n'importe quel moment de la convalescence, car les inhibitions sont levée par les médicaments. C'est la seule solution que voie le mélancolique. Plusieurs types : Passif : Par le refus alimentaire Préparé : Il prépare son acte mais il a toujours écarté l'intention Raptus de suicide : idée jaillit brusquement, impulsivement dans l'esprit du patient Suicide collectif : ou suicide altruiste, il agit pour lui mais aussi pour les autres. Traitements : Chimiothérapie : Antidépresseurs : Traitement de 6 mois, a prendre quotidiennement et a heure fixe. A double dose les antidépresseurs ont un effet anxiolytique. Délai d'action : 3-4 semaines IMAO : Aurorix° - Il faut adapter le régime alimentaire. Tricycliques : Anafranil° : Tolérance moyenne. Attention aux troubles cardiaques ! SSRI : Prozac°, Seroxat°, Serlain°, Sipralexa°,... Très bonne tolérance. SNRI : Efexor° - Très bonne tolérance. Tranquilisants : Benzodiazépine : Témesta°, Xanax°, Lysanxia°, Tranxène°; Valium°, Rivotril°, Clozan° utilisé pour traiter l'anxiété et la tension musculaire. Dépendance après environ 8 semaines donc importance de les utiliser avec précautions. Augmente le passage a l'acte de suicide (lève l'inhibition) Neuroleptique : pour induire le sommeil et diminuer l'anxiété Sédatif : Nozinan°, dominal° Electroconvulsivothérapie : Traitement le plus efficace de la dépression endogène. Se fait sous anesthésie générale. 3/ semaine pour 10 séances au total Psychothérapie : Indispensable dans les dépression réactionnelle, et juste pour éviter les rechutes chez le patient en dépression endogène. Thérapie analytique : Mise en évidence de l'origine des échecs et de leur répétition. Thérapie cognitivo-comportementale : analyse des comportements d'échec et correction de ceux ci sur le plan cognitif. Hospitalisation Prise en charge spécifique : Au niveau de l'humeur : Avoir notre propre humeur un peu plus haute que la sienne (pas trop haute, pas de plaisanterie,...) Pas de rassurance innefficace (ca va allez) ni de phrases assassines (vous n'avez rien,...) Témoigner une réelle sympathie et un désir authentique d'aider. Le patient doit sentir que nous comprenons sa douleur morale, il nous demande juste de l'accompagner dans l'expérience douloureuse qu'il est occupé a vivre . Au niveau de l'inertie : Au fur et à mesure que le patient, proposer des activités. Agir avec persévéance et tact. Tenir compte de la lenteur et de la fatigue : choisir des activités valorisantes. Souligner les succès, les ressources personnelles et les possibilités. Au niveau du mutisme, du repli sur soi et du désintérêt de lui même : Le patient dépressif parle peu et très lentement. Lui parler même si il ne répond pas au début. L'appeler par son nom. L'aider à distraire un peu le cours de ses pensées, proposer des activités Veiller a son apparence physique, stimuler les soins d'hygiènes, conseiller pour l'habillement. Santé physique : Insomnie : traiter par médicament mais respecter le sommeil, surtout le matin ou l'anxiété est la plus forte. Surveiller la nutrition, présenter des plats que le patient aime. Tentative de suicide : Surveillance discrète mais continue (vérifier alimentation, prise de médicaments, éviter les objets dit dangereux,...) Être a l'écoute et SURTOUT oser en parler ! Les psychoses : Bouffée délirante aiguës : Clinique : Délire : Débute brutalement, est polymorphe (donc a plusieurs « visages ») au niveau de ses thèmes et de ses mécanismes, il est incohérent avec la réalité mais vécu avec une conviction totale. Perturbation de l'humeur : dans le sens de la manie et de la mélancolie : tantôt il est euphorique, tantôt abattu. Altération de la conscience : confusion, désorientation, troubles de la mémoires. Evolution : Guéri souvent rapidement de manière spontanée (quelques jours a maximums quelques semaines), récidive 1 fois 3, évolue vers un délire chronique généralement la schizophrènie 1 fois sur 4. Formes étiologiques : Intoxication : Alcool, drogues,... Psychoses du post-partum : dans des conditons de maternité généralement particulière, la patiente peu avoir un délire centré sur le nouveau né. Chocs émotionnels grave Troubles organiques de type épilepsie, ionique, traumatisme crânien. Traitement : URGENT : Hospitalisation sous contrainte, chambre au calme, attitude bienveillante. Traitement par neuroleptique pour lutter contre le délire : Haldol°, Solian°, Risperdal°, Séroquel° Anxiolyse par BZD, voir sédation si agitation trop grande : Etumine°, Dominal° La schizophrénie : C'est une psychose qui fait perdre temporairement à l'individu tout contact avec la réalité. Il ne peut plus penser clairement, répondre de manière effective aux stimulations de l'entourage et s'enferme dans l'autisme. Principaux symptômes : Troubles de l'affectivité : Indifférence et désintérêt : il y a désintérêt progressif pour les personnes et les choses qui l'entourent. Perte de l'élan vital, de l'émotion et du désir de communication. Ambivalence des sentiments : éprouve 2 sentiments contraire pour une même personne. Impression d'étrangeté : Intérieur : le patient vit péniblement des transformations corporelles (signe du miroir) Extérieur : concernant l'entourage. Le patient voit des visages frappés d'horreur,... Troubles d'association : conduisent a l'incohérence. Trouble du cours de la pensée. Trouble de la communication verbale : altération du sens des mots, modification du timbre de la voix,... Troubles psychomoteurs : Maniérisme. Présentation théâtrale. Mimique non adaptée au récit : rires immotivés lorsqu'il raconte quelque chose de triste et vice-versa. Ambivalence des actes : Attitudes déroutantes : fait preuve de tendresse et tout a coup envoie un objet a travers la pièce. Troubles catatoniques : Inertie motrice qui fait que le schizophrène garde longtemps la même attitude. Troubles intellectuels : Surtout des désordre de la pensée : Difficulté d'association des idées : invente des mots, passe du coq a l'âne dans la conversation, la conversation peut ressembler a une salade de mot. Discordance des idées : impossibilité pour le patient de différencier le négatif et le positif des choses. Barrage de la pensée : il s'arrête brusquement de parler, comme s'il éprouvait des difficultés a exprimer ce qu'il ressent. Idée délirantes, hallucinations : Idée de persécution et de grandeur Idée hypochondriaque Idée mystique Idée d'influence Autisme, repli sur soi Il y a une autre méthode de classification des symptômes de la schizophrénie en symptômes positifs, négatif et de discordance. Positifs : Idées délirantes. Hallucination. Troubles de la pensée formelle. Comportement perturbé Négatifs : Difficulté d'attention et de concentration. Troubles de l'affectivités Troubles de l'initiative et de la réalisation motrice Troubles dans les rapports sociaux Discordance : Bizarrerie dans la présentation, le contact, l'expression verbale, les conduites motrices,... Formes : Schizophrènie paranoïde. Schizophrènie dysthymique : avec trouble de l'humeur. Schizophrènie catatonique : perte du contact avec l'extérieur. Hébéphrénie : appauvrissement cognitif majeur. Héboïdophrénie : conduite antisociales associeés. Traitement : Hospitalisation : pour sécuriser le patient afin d'éviter un passage a l'acte agressif envers lui ou les autres. Pharmacothérapie : Neuroleptique incisif : Haldol°, ou Atypique (Solian°, Risperdal°, Séroquel°, Zyprexa°,...) a forte dose pour diminuer le délire. Traitement a vie pour éviter les rechutes, mais a plus petite dose possible. Neuroleptique sédatif : diminuer agitation associée. Anxiolytique : type BZD pour diminuer l'anxiété associée. Psychothérapie : Attitude bienveillante, soutien tout au long de la maladie. Expliquer au patient sa maladie (psychoéducation) Stimuler la compliance au traitement ainsi que la socialisation. Faire des proches de partenaires thérapeutiques. Prise en charge spécifique d'un patient schizophrène : Le patient étant très sensible au contact humaine, la relation entre un patient schizophrène et l'infirmier se doit d'être fondée sur un intérêt réel et un désir authentique d'aider. Si le patient détecte un manque d'intérêt, de chaleur, de l'irritabilité,... Il peut réagir par des troubles du comportement de type agitation, renforcement du repli sur soi, opposition,... Le schizophrène exige donc : Une présence rassurante Une écoute attentive Une disponibilité constante. Il a besoin d'être sécurisé, et non raisonné. Il ne faut jamais s'opposer a son délire, mais l'accepter calmement, sans angoisse, ce qui rassure le patient. Sous l'apparence froide, indifférente et insensible, le patient a besoin de chaleur humaine et de sécurité. Il faut faire preuve de patient et de persévérance, et il ne faut pas s'attendre à une réponse immédiate à nos offres de contact. Il faut veiller a faire évoluer la relation progressivement et au rythme du patient. Il ne faut rien brusquer. Il faut une bonne observation du patient pour savoir doser le contact pour ne pas allez trop vite avec celui ci. Le schizophrène peut nous vivre d'une manière ambivalente (haine – affection), il ne faut donc pas s'étonner de réactions très bizarre, qui peuvent parfois mettre mal a l'aise. Ce type de patient est anxieux et demande a être sécurisé, il faut donc essayer, par tâtonnement de créer pour lui une ambiance rassurante. Il faut faire cependant attention a ne pas créer une relation fusionnelle avec ce type de patient. Une fois qu'une brèche sera ouverte dans le mur que représente l'autisme, il faudra s'appliquer a favoriser les contacts avec les autres patients, le faire participer a des activités de groupes, prendre des initiatives,... Paranoïa, délire paranoïaque ou psychose paranoïaque. Psychose chronique caractérisée par le développement d'un système délirant bien structuré, sur un fond de caractère paranoïaque. Caractéristiques : Affection qui débute à l'âge moyen de la vie, sur un fond de caractère paranoïaque. Cela fait suite à un conflit psycho-affectif ou social d'importance variable et qui joue un rôle dans le déclenchement de la maladie. Personnalité paranoïaque : Méfiance : attitude de suspicion à l'égard de tout le monde. Orgueil et hypertrophie du moi : Méprise des autres, sarcasmes. Susceptibilité. Fausseté de jugement : si jamais ils sont en cause eux mêmes. Rigidité : Tyrannique avec leur entourage. N'accepte pas que les autres ont des opinions. Délire : bien systématisé, à base essentiellement interprétative. Principaux types cliniques : Délire d'interprétation : Patient projette une signification et un sens sur toutes ses perceptions. Délires passionnels : Délire de jalousie : qui porte sur l'infidélité du partenaire avec présence d'un rival virtuel. Délire érotomaniaque : le patient a l'illusion d'être aimé. Délire de revendication : Injustice vrai ou fausse dont le patient se dit victime et où il entreprend d'obtenir réparation. Délires hypochondriaques : les patients sont convaincus d'avoir des troubles somatiques les plus variés et poursuivent sans répis les médecins qu'ils accusent souvent de mal les soigner voir d'être a l'origine de leurs problèmes. Traitement : Caractère paranoïaque : Rester neutre, attentif. Pas ce compassion, pas d'opposition Pharmacothérapie : neuroleptique incisif : S'assurer que le patient les prends.Souvent décevant. Paranoïa Délirante : Hospitalisation : nécessaire, pour éviter des passages a l'acte. Pharmacothérapie : Neuroleptique incisif et sédatif pour diminuer le délire et l'agressivité. Traitement souvent décevant. Prise en charge spécifique : Le patient paranoïaque est toujours a la rechercher d'ennemis possible, et si l'interlocuteur met sa parole en doute, ceci peut constituer une preuve qu'il est réellement persécuté. Il ne faut donc pas discuter les idées du patient. Il faut donc les écouter en s'abstenant de commentaires, tout en leur manifestant de l'intérêt. Il faut également être d'une honnêteté irréprochable : une promesse non tenue, une information fausse pourra rompre toute relation entre le patient et l'infirmier. Il faut parler de façon claire et concise a ce type de patient pour ne pas qu'il y aie de fausses interprétations. Le patient prend souvent de haut tout le monde. Cette attitude le rend antipathique, et peut donc entrainer des réactions autres patient. Il faut bien se rendre compte qu'en fait c'est une réaction de défense et que le patient n'est pas du tout sûre de lui. Il faut accepter le patient tel quel en sachant bien ce que signifie son comportement. De par ce caractère hautain il peut tenter d'avoir des relations « privilégiée » avec le personnel et donc se placer au dessus du statut des autres patients. Il faut donc le guider et conduire le patient a participer a des activités communes à tous. Avec un contrôle vigilant, il est même possible de lui donner quelques responsabilités. Ce qui améliorera et satisfera son besoin d'estime de soi. Vu sa grand susceptibilité il faudra veiller a agir avec tact et doigté. Lorsque le patient fait preuve d'agressivité et de sarcasme il faut lui opposer une attitude neutre, calme et assurée. Troubles de la personnalité : Pervers : Caractère : Impulsivité. Sadisme, cruauté Inaffectivité Amoralité Associabilité Inéducabilité Clinique : Perversion reliée au plaisir sexuel : Perversion sado-maso. Exhibitionnisme – voyeurisme. fétichisme. Perversion non reliée au plaisir sexuel Sadisme, cruauté. Masochisme. Corpophilie. Nécrophilie. Traitement : Aucun. Il n'existe pas de médication pour neutraliser le pervers, et vu qu'il n'est pas authentique, la psychothérapie ne sers a rien. Etat limite ou Borderline : Personnalité : Dysphorie : instabilité de l'humeur. Anxiété, Angoisse. Impulsivité avec passage a l'acte. Trouble du caractère et du comportement : colère, menace, chantages immaturité affective. Perturbations des conduites : Sociales : petite transgression, joue avec le risque. Personnel : conduite risquée due a l'affectivité. Relation sentimentales excessives, intense et orageuse. Evolution : Peut être excellente dans certains cas, mais peut aussi avoir de multiples complication : conduite suicidaire, dépression, anxiété, angosise, bouffée délirante aigue,... Traitement : Chimio : pas de benzo car dépendance. Plutot neuroleptique a petite dose pour diminuer l'impulsivité. Recours a des antidépresseurs réguliérement. Psychothérapie : de soutien mais systématique. Personnalité psychopatique : Caractère : Dysthymie Troubles caractériels Immaturité Mythomanie Comportement : Perversion sexuelles conduites antisociales (vols, escroqueries,...) Toxicomanie. Traitement : Chimiothérapie : pour réduire l'impulsivité et le passage a l'acte, mais souvent le patient n'est pas compliant. Psychothérapie :Idem, ne sont pas très demandeur, et cela rend donc la psychothérapie quasi impossible. Les patients délirants : Prise en charge spécifique : Observer le patient pour connaître son comportement extérieur ainsi que la forme de son délire Proposer une ambiance sécurisante. Avoir une attitude neutre au niveau du délire donc il ne faut ni le renforcer, ni le nier. Le but est donc de sécuriser le patient, en acceptant calmement le délire. Il faut être disponible et écouter le patient lorsqu'il se confie. Les patients souffrant d'un problème de dépendance : alcoolisme et toxicomanie. Patient alcoolique : Définition : Selon l'OMS les alcooliques sont des buveurs excessifs dont la dépendance a l'égard de l'alcool est telle qu'ils présentent soit un trouble mental décelable, soit des manifestations affectant leur santé physique ou mentale, leur relation avec autrui et leur bon comportement social et économiques. Femme : + de 14 verres par semaines Homme : + de 21 verres par semaines La définition en psychiatrie est une celle de la dépendance d'une substance : Mode d'utilisation inadapté d'une substance conduisant ) une altération du fonctionnement ou souffrance cliniquement significative de 3 ou + des manifestations suivante, à un moment quelconque d'une période continue de 12 mois : Tolérance augmente, donc augmentation des besoins Effets notablement diminué si utilisation continue d'une même subsntance. Substance souvent prise en quantité plus importante ou plus longtemps que prévu Désir persistant ou effort infructueux pour diminuer l'utilisation de la substance. Beaucoup de temps utilisé à des activités pour obtenir la substance. Activité sociale, pro, ou loisir importants diminué ou arrêté a cause de la substance Utilisation de la substance poursuivie bien que la personne sache avoir un problème physique/psychologique causé par la substance. Principales complications physiques liées a l'alcoolisme : Au niveau de l'appareil digestif : gastrite, ulcère, pancréatite, cirrhose, cancer en tout genre,... Neurologique : crampes, tremblements, hyperesthésie, névrite, polynévrite sensitivo-motrice,... L'alcool est un toxique de tous les appareils. Troubles anxieux et dépressifs Korsakof : peut arriver a tout âge, à n'importe qui. La personne ne se fait pas de nouveaux souvenirs. Principales complications psychiatriques liées a l'alcoolisme : Syndrôme de sevrage (3 degrés de gravités) 1er stade : symptômes mineurs : Tremblements, sueurs Asthénie Anxiété Troubles digestifs mineurs Troubles de coordination 2ème stade : délire alcoolique sub-aigu : Aggravation des signe du premier stade Agitation Confusion mentale avec délire vécu. 3ième degré : Delirium tremens Déshydratation+++, Hyperthermie, coma, puis mort Confusion onirique : désorientation, anxiété, hallucination, agitation,... Syndrôme neurologique : Trouble de l'équilibre, parfois crise comitiales (épilepsie) Signes généraux : T°, Tachychardie, coma, déshydratation Traitement : Sevrage : Dans un premier temps il faut prévenir les risques de sevrage (delirium,...) cela dure environ 10 jours Médication : Schéma Tiapidal° + schéma Valium (40/60 mg/24h) + Vitamine B Surveillance : T° - TA – Pulsation, tremblements, sueur, trouble digestif, etat de conscience, anxiété,... Psychothérapie avec : Entretien : Favorise l'expression verbale des conflits, redonnent au patient une image de soi plus forte et plus valorisante. Techniques de groupes (jeux de rôles,...). Information sur l'alcoolisme et ses conséquences. La post cure : il faut bien expliquer au patient que l'abstinence nécessite un soutien au long cours via des organismes comme les associations d'anciens buveurs, les AA,... Et surtout que les rechutes sont fréquentes et qu'elle font partie du traitement ! Démarche infirmière : Les patients alcoolique demande beaucoup de temps, de patience et de compréhension. Vu que le traitement nécessite un sevrage total, notre rôle est donc d'aider le patient a reconnaître la nécessité de l'abstinence. Il faut donc surveiller tout apport clandestin d'alcool, et vérifier que l'interdiction de sortie seul est bien respectée. Il faut également surveiller toutes les complications possibles :les risques de pré-Délirium tremens, les risques de troubles somatiques ainsi que le risque d'un état dépressif. Les rechutes faisant partie du traitement il ne faut pas avoir un effet démobilisateur via un rejet ou une attitude moralisatrice. Il faut également favoriser la collaboration avec l'entourage familial. LIRE LA TOXICOMANIE