Civilisation romaine : quelques heures aux thermes. Les Romains pouvaient se laver chez eux, mais beaucoup préféraient aller dans un établissement public : les thermes. On trouvait des thermes dans chaque petite ville du monde romain (et il y en avait plus de cent à Rome). Le mot thermes vient de l’adjectif grec thermos = chaud. Passé dans la langue latine, il est devenu thermae = bains chauds. La construction des thermes était souvent financée par l’empereur. C’était un moyen de fidéliser les peuples conquis par les Romains en leur faisant partager le confort romain. Mais il arrivait aussi qu’un homme riche offre des thermes aux habitants de sa ville (parfois dans le but d’être élu municipal). Quand il n’y avait qu’un seul établissement de thermes, les femmes pouvaient y aller le matin et les hommes l’après-midi. Il y avait beaucoup d’inactifs à Rome : de riches patriciens possédant des esclaves qui faisaient tout le travail, de pauvres plébéiens recevant gratuitement du pain de la part de l’État. Ils pouvaient passer une partie de leur temps libre dans les thermes dont l’entrée était gratuite ou très bon marché. Le circuit des utilisateurs (dans l’ordre des numéros sur le plan) : Après avoir franchi l’entrée, on se trouvait dans l’un des vestiaires : on posait ses vêtements dans l’un des casiers (en creux dans le mur). On pouvait laisser son esclave pour surveiller les affaires déposées. A partir de ce moment, on se déplaçait avec seulement une serviette nouée à la taille. Puis on se faisait enduire le corps avec de l’huile d’olive. De cette façon, on était plus souple pour l’activité physique (course, lutte, balle) que l’on allait pratiquer en intérieur dans la palestre ou à l’extérieur au stade. Le but était de suer le plus possible afin de faire sortir la crasse du corps. Les moins sportifs préféraient passer un moment dans une salle très chaude (le sudatio) qui provoquait le même résultat. Il fallait ensuite se racler le corps avec un couteau non tranchant (le strigile) pour enlever l’huile, la sueur et la crasse. On pouvait alors entrer dans le bassin chaud, souvent rond (le caldarium). En sortant, pour ne pas attraper froid, on passait dans une salle tiède (le tépidarium) où il était possible d’avoir un massage ou des soins du corps (services à payer en plus). Quand on était vraiment courageux, on terminait par un bain froid (le frigidarium) pour raffermir la peau. Pendant le circuit (ou après), on restait souvent à tel ou tel endroit des thermes pour profiter du temps et des lieux : jouer aux dés ou parler politique sur un banc abrité près du stade, se rendre dans une bibliothèque voisine, faire une sieste dans la salle de repos après le bain froid. Sur la page des images, inscrire les noms des lieux dans les bulles (si vous ne pouvez pas imprimer, faire le travail sur feuille).