Lundi 14 Novembre 2016

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 avril 2016 : 101e anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
101 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Lundi 14 Novembre 2016
Retrouvez les informations sur notre site :
http://www.collectifvan.org
Rubrique Info Collectif VAN :
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et Rubrique News (Revue de Presse) :
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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une
revue de presse des informations parues dans la presse
francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le
racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le
génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie,
l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous
suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les
articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les
traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par
ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont
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11/11/2016 - Reporters sans frontières
Turquie : RSF dénonce l’arrestation d’Akın Atalay
12/11/2016 - Kedistan
Turquie : L'écrivaine Asli Erdogan menacée de prison à vie
11/11/2016 - Ambassade de France en Arménie
Presse arménienne : Revue du 11 novembre 2016
14/11/2016 - Collectif VAN
Collectif VAN : l'éphéméride du 14 Novembre
11/11/2016 - Libération
Pour la libération immédiate d'Olivier Bertrand
11/11/2016 - Libération
Le directeur de «Cumhuriyet» et un journaliste français des
«Jours» arrêtés
11/11/2016 - Ouest France
Turquie. Paris exige la libération du journaliste français retenu
11/11/2016 - Marie Jégo - Le Monde
Erdogan compte sur Trump pour extrader son rival, l’imam Gülen
11/11/2016 - Nouvel Obs
Purge en Turquie : Erdogan continue à s'acharner sur la presse
11/11/2016 - Jean-Pierre Stroobants - Le Monde
Bruxelles n’ose pas rompre avec Ankara
10/11/2016 - Vadim Kamenka - Humanité Dimanche
La Turquie vire à la dictature en toute tranquillité
12/11/2016 - Marie Jégo - Le Monde
Turquie : l’opposition parlementaire sur la sellette
12/11/2016 - Fabien Perrier - Télérama
“Aube Dorée, une affaire personnelle”, le film qui met à nu les
néonazis grecs
12/11/2016 - Tribune de Genève
Reprise des négociations le 20 novembre en Suisse
12/11/2016 - Radio Vatican
Progrès dans les négociations pour une réunification de Chypre
Par Laurent Ribadeau Dumas - GeopolisFTV
9 novembre 1938 en Allemagne: la «Nuit de Cristal», un
gigantesque pogrom
13/11/2016 - Le Monde
Adhésion à l’Union européenne : Erdogan évoque une consultation
populaire
13/11/2016 - Le Monde
Arrêté vendredi en Turquie, le journaliste Olivier Bertrand est
libre
13/11/2016 - Libération
Le journaliste Olivier Bertrand, des «Jours», expulsé de Turquie
13/11/2016 - Le Figaro
Le journaliste retenu par la police en Turquie est libre, en route
pour Paris
12/11/2016 - L'Orient le Jour
Des milliers de Kurdes et d'Alévis défilent à Cologne contre
Erdogan
12/11/2016 - RFI
Pour l'envoyé spécial de l'ONU, il y a un risque de génocide au
Soudan du Sud
11/11/2016 - Romandie
Turquie: un sous-préfet du sud-est succombe après un attentat à
la bombe
12/11/2016 - Le Point
Turquie: arrestation du patron du quotidien d'opposition
Cumhuriyet
13/11/2016 - TV5MONDE
UE: Erdogan évoque un référendum sur le processus d'adhésion
12/11/2016 - Romandie
Chypre: progrès importants, reprise des négociations le 20
novembre en Suisse
INFOS COLLECTIF VAN
Turquie : RSF dénonce l’arrestation d’Akın Atalay
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN publie
ci-dessous le communiqué de Reporters sans frontières en date du
11 novembre 2016.
Reporters sans frontières
11 novembre 2016
Turquie
Interpellation d’Akın Atalay : RSF condamne cette vague
sans précédent d'arrestations de journalistes
Reporters sans frontières (RSF) dénonce vivement l’arrestation d’Akın
Atalay, président du conseil exécutif du quotidien Cumhuriyet, le 11
novembre 2016.
Akın Atalay a été interpellé ce 11 novembre, à l’aéroport d’Istanbul, dès
sa sortie de l’avion en provenance de Berlin. «Nous ignorons combien de
jours il sera retenu par la police, a déclaré aux journalistes son avocat,
Bahri Bayram Belen. Il est aussi possible qu'il soit emprisonné [au terme
de sa garde à vue] puisqu'il s'agit là d'une opération politique contre le
journal, sans aucun rapport avec le droit.»
«Cette vague sans précédent d’arrestations de journalistes et de
collaborateurs de médias sous couvert d’accusations absurdes ne peut
plus continuer, déclare Virginie Dangles, rédactrice en chef de RSF. La
communauté internationale doit prendre toutes les mesures à sa
disposition pour faire comprendre au gouvernement turc que cette fuite en
avant répressive ne peut être sans conséquences.»
Neuf journalistes et collaborateurs de Cumhuriyet ont été incarcérés le 5
novembre dans le cadre d’une enquête sur des « liens présumés avec des
organisations terroristes », à savoir le Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK) et le mouvement Gülen. Akın Atalay faisait l'objet d'un mandat
d'arrêt, tout comme l’ancien rédacteur en chef de Cumhuriyet, Can
Dündar, aujourd’hui en exil. Le quotidien est le lauréat du Prix RSF-TV5
Monde pour la liberté de la presse 2015, dans la catégorie média.
Dans une autre enquête antiterroriste dirigée contre le quotidien kurde
Özgür Gündem, le parquet a réclamé la prison à vie contre la célèbre
romancière et chroniqueuse Aslı Erdoğan et huit autres collaborateurs, le
10 novembre. Arrêtés lors de la fermeture du journal par la police, en
août, les journalistes sont accusés d’« appartenance à une organisation
terroriste », « propagande terroriste » et « atteinte à l’unité de l’Etat ». Le
tribunal a désormais quinze jours pour approuver l’acte d’accusation. RSF
réitère son appel à signer massivement la pétition en faveur d’Aslı
Erdoğan, disponible ici.
Déjà 151e sur 180 au Classement mondial 2016 de la liberté de la presse,
la Turquie s’enfonce dans une répression sans précédent depuis la
tentative de putsch du 15 juillet 2016. Les autorités utilisent l’état
d’urgence pour faire taire l’ensemble des voix critiques. Alors que se
multiplient fermetures de médias, retraits de cartes de presse et de
passeports, plus d’une centaine de journalistes sont actuellement derrière
les barreaux.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94910
Turquie : L'écrivaine Asli Erdogan menacée de prison
à vie
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
présente cette information publiée sur Kedistan le 12 novembre
2016.
Kedistan
Aslı Erdoğan, trois jours en décembre seraient un
début…
12 novembre 2016
Les milieux intellectuels et littéraires en Europe, se sont à juste titre émus
de l’arrestation, des appels au secours, puis des menaces de « prison à
vie » qui pèsent sur Aslı Erdoğan.
C’est ainsi.
Il arrive qu’une personnalité, un nom, au milieu de beaucoup d’autres,
fasse l’unanimité pour un « soutien ». Et la personnalité comme le talent
de cette femme y incitent. Elle n’a par ailleurs eu de cesse elle-même,
avant son arrestation, de soutenir celles et ceux, qui dans l’océan de
répression, subissaient les pires des oppressions, discrimination, voir
meurtres programmés. L’année qui vient de s’écouler en Turquie en
regorge.
Elle avait choisi de conseiller un journal catalogué comme “pro-kurde“,
Özgür Gündem, et qui avait dû renaître de ses cendres plusieurs fois dans
son existence. Il est à nouveau interdit, et ses auteurs emprisonnés
attendent les peines qui seront prononcées, bien sûr sous l’accusation
“d’apologie du terrorisme”, entre autres.
Cette solidarité des milieux intellectuels, qui ont réagi à la publication
d’une de ses lettres d’appel au secours que nous avions traduite, fait
chaud au coeur.
« Nous attendrions effectivement un mouvement plus résolu de la part
des médias européens, qui, en d’autres circonstances, n’hésitaient pas à
établir des comptes à rebours sur leurs 20h, lorsque des otages étaient
détenus. » écrivions-nous. Même si les télévisions restent encore
sourdes…
Avant cela, les milieux littéraires en Allemagne et Belgique, et ailleurs en
Europe, avaient déjà fortement réagi.
Cette émotion est d’autant plus remarquable, dans ce contexte politique,
où la détention d’une femme, fut-elle écrivaine lue et connue ici, pourrait
paraître “anecdotique”, lorsqu’on voit l’ampleur des purges, des
fermetures de médias, d’interdictions d’associations, la suspension d’éluEs,
la mise en geôle des responsables, co-maires et députéEs du parti
d’opposition démocratique HDP, les décrets fascisants qui s’accumulent.
Mais ainsi va “l’émotionnel”, l’indignation souvent sélective.
Pourtant, il n’y a AUCUNE différence entre la mise derrière les barreaux
d’un Demirtaş ou d’Aslı. Tous deux défendent des valeurs humaines et
politiques, l’idée de la paix et d’un avenir commun possible pour TOUS les
Peuples de Turquie. L’un est un politique, un élu et responsable de
mouvement, l’autre une écrivaine humaniste, qui partage les mêmes
perspectives d’avenir en commun pour la Turquie, mais les exprime à sa
manière. AucunE des deux ne prêche pour sa chapelle, mais au contraire
lutte pour tous.
Alors, qu’attendons nous pour faire plus amples échos à ces mobilisations
parallèles de soutien, et pourtant identiques sur le fond, qui se
manifestent en Europe ?
Au Kedistan, nous n’avons jamais opposé culture et politique, humains et
organisations…
Et nous ne comprenons guère que les uns défilent sous des drapeaux
tandis que d’autres publient des soutiens dans les “revues littéraires”,
dans la plus stricte étanchéité souvent…
Il serait temps, si nous comprenons l’appel lancé par Aslı, de faire en sorte
que s’épaulent les prises de conscience, quelles que soient leurs
motivations, que ce qui se déroule au Moyen-Orient, et en Turquie, a des
conséquences directes sur les états européens, leurs replis, et celui de
leurs opinions publiques.
Alors, en l’absence d’un mouvement collectif et unitaire, faisons en sorte,
pour qu’il en naisse un en Europe, de ne pas opposer les consciences qui
se révoltent.
Ce large mouvement de soutien ne naîtra pas, soyons en sûrs, de grandes
messes unitaires “en défense de la démocratie”, où les centaines de
participants sont tout juste plus nombreux que les signatures de partis ou
d’organisations. Celles et ceux qui se mobilisent en défense d’Aslı Erdoğan,
par exemple, ne se reconnaissent pas dans ces rassemblements là,
surtout avec le soupçon de réveils tardifs à l’aube de campagnes
électorales. De la même façon, des initiatives de solidarité humanitaires
pour les populations du Bakur, n’ont que faire de listes de signatures au
bas d’un appel. Enfin, les “manifestations” à répétition, qui rencontrent la
“surdité” totale des dirigeants politiques européens, finiront par ne plus
mobiliser que des convaincus et des opiniâtres, dont nous sommes.
Alors, il serait peut être temps de réfléchir à l’échelle européenne, sur le
“comment” unir les consciences, qui, du fait de la démocrature turque,
retrouvent des réflexes ici pour dénoncer la perte de tout humanisme actif,
que ce soit sur l’accueil des réfugiés, le repli identitaire, ou le retour des
méthodes de la bête immonde en Turquie. Cela ne se fera pas dans de
simples appels “unitaires” d’organisations, chacune différente, chacune
avec son histoire, ses égos parfois…
Un tel mouvement a existé durant 4 années pour Sarajevo assiégée…
Certains s’en souviennent peut être. D’autres, on l’espère, y réfléchissentils ?
Mais pour l’heure, et pour revenir au concret possible, concernant
l’émotion que suscitent l’emprisonnement et la condamnation pour Aslı
Erdoğan au silence à vie des geôles turques, nous avons, à Kedistan, un
appel à lancer. Pour une fois, nous ne ferons pas que de l’info.
Nous approchons de décembre, de ses rues animées, de ses cadeaux de
fin d’année… de l’émotion tarifée à rubans de couleur.
Il ne serait pas contradictoire d’y faire entrer « l’humain » et «
l’intelligence », au delà de la grande braderie sous le sapin de fin
d’année.
Puisque les milieux littéraires et intellectuels se mobilisent, pourquoi ne
pas quitter les réseaux sociaux et le web, et faire descendre Aslı Erdoğan
dans les rues éclairées, dans les vitrines des libraires, dans les “cafés”,
pour un jour ou plus en décembre… Pourquoi ne pas lire ses textes, ne pas
parler autour, comme elle l’aurait désiré elle même, en défense de TOUS
les prisonniers politiques ?
Les consciences humanistes autour de vous ne manqueront pas, soyez en
sûrs, si vous les sollicitez.
Nous allons nous y impliquer nous aussi, et s’il faut construire un outil
pour une telle campagne en décembre, nous nous y impliquerons.
Quitter le virtuel pour aller réveiller les consciences serait un bon début
pour que l’exemple d’Aslı Erdoğan fasse écho à celui de Zehra Doğan, de
Selahattin Demirtaş, de Figen Yüksekdağ et de toutEs les autres, qui, en
première ligne, subissent les abandons de toutes valeurs humaines,
préludes au grand repli national et au populisme identitaire qui nous
guette.
Expos, vitrines de libraires, lectures de textes à l’intérieur ou dans la rue,
échanges, diffusion d’extraits/flyers sur un ou plusieurs jours, “café
spécial”, en incitant la presse locale à en parler… Tout est possible, à la
condition de faire vite, que les libraires volontaires puissent s’organiser… A
quelques uns qui se réunissent, dans un premier temps…
Alors, chiche ?
Appel à toutes les bonnes librairies, à tous les comédiens, lecteurs,
lectrices, à toutes les bonnes volontés à même collectivement, partout où
c’est possible, pour donner vie à l’appel au secours d’Aslı Erdoğan, qui
parle pour nous tous et non pour elle même.
Rédaction par Kedistan.
Lire aussi:
Turquie - Appel d’urgence : Aslı Erdoğan en prison sans jugement
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94837
http://www.kedistan.net/2016/11/12/pour-asli-erdogan-jours-endecembre/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94912
Presse arménienne : Revue du 11 novembre 2016
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade
de France en Arménie le 10 novembre 2016.
Ambassade de France en Arménie
Revue de la presse arménienne du 11 novembre 2016
Politique intérieure
Le Gouvernement a donné un feu vert à la création d’un fonds pour
financer les familles des militaires tués ou handicapés/ Les
quotidiens rendent compte du Conseil des Ministres de la veille au cours
duquel le Ministre de la Défense, Viguen Sarkissian, a présenté le projet
visant à mettre en place un fonds gouvernemental, qui remboursera les
familles des militaires tués ou handicapés (cf. revue du 9.11). Il est prévu
que les familles des militaires tués reçoivent une rémunération de 10
millions de drams (21 000 $) et les militaires devenus handicapés 5
millions de drams. En plus de ces paiements, il est prévu que les familles
concernées touchent une prestation mensuelle de 100 000 à 300 000
drams pendant 20 ans. Le Ministre de la Défense propose de constituer le
budget de ce fonds en appliquant une « taxe » symbolique de 1000 drams
(moins de deux euros) mensuels à l’ensemble des travailleurs du pays. Ce
régime d’indemnisation s’appliquera à partir du 28 janvier 2017 et ne
concernera pas les familles des militaires tués ou devenus handicapés
avant cette date. Le Conseil des Ministres a donné son feu vert à ce projet
que le président de la République avait approuvé il y a quelques jours.
L’AN aura dû adopter prochainement des amendements à des lois
relatives à la sécurité sociale des militaires afin de permettre la création
de ce fonds. Le Ministre de la Défense s’est engagé à veiller à ce que
l’argent collecté soit utilisé de manière la plus transparente possible.
Haykakan Jamanak remarque que ce projet a suscité un débat animé sur
les réseaux sociaux. Selon le quotidien, alors qu’on croyait qu’après la
guerre d’avril, la société arménienne accepterait silencieusement tout
geste ou mesure en faveur des militaires arméniens, les débats engagés
montrent l’inverse, dans la mesure où plusieurs utilisateurs contestent que
ce soient les simples citoyens qui paient et non l’Etat. Hraparak estime
dans son éditorial que « cela devient une tradition de faire les poches des
citoyens du pays et de prendre leur argent pour les besoins de l’Etat ».
Durant des années, cela a été fait dans le cadre des téléthons du Fonds
Hayastan, puis sous forme d’amendes importantes imposées pour les
infractions routières et d’autres choses. Le quotidien estime que ce n’est
pas l’idée de soutenir financièrement les familles des confrères militaires,
ni le montant de la « taxe » qui suscitent l’indignation, mais l’approche de
l’Etat envers ses propres citoyens sur les épaules desquels retombe tout le
fardeau (au lieu de réduire l’économie souterraine non imposée).
L’Arménie aura dans 15 Ambassades des représentants du
domaine des technologies de l’information/ Après quelques réunions
avec les spécialistes du domaine des hautes technologies, le PM a
demandé au Ministère des AE de prévoir, au sein de 15 Ambassades
d’Arménie à l’étranger, des postes de spécialistes des technologies de
l’information. La demande de représenter l’Arménie à l’étranger au sein
des Ambassades a été formée par les spécialistes eux-mêmes. Ces postes
supplémentaires au sein des Ambassades ne coûteront rien à l’Etat,
puisque les sociétés qui enverront leurs spécialistes travailler à l’étranger
prendront en charge leurs dépenses. / Hayastani Hanrapetoutioun, Hayots
Achkhar, Azg
Les contribuables du pays seront classés par catégories/ Il s’agit
d’une instruction donnée par le PM au Comité des recettes d’Etat. Les
contribuables honnêtes qui respectent leurs obligations fiscales auront
droit à des privilèges fiscaux. Par ailleurs, Hayots Achkhar relève que le
nouveau président du Comité des recettes d’Etat, Vardan Haroutiounian, a
renoncé, au nom de l’institution qu’il dirige, au luxueux centre de
formation du Comité à Dilijan. Pour mémoire, depuis quelques années,
ledit Comité construisait dans un endroit pittoresque de la ville de Dilijan
un centre de formation pour ses agents. La construction de cette
infrastructure, qui n’a pas encore touché à sa fin, aurait coûté quelques
dizaines de millions de dollars au budget de l’Etat. Les médias ont
plusieurs fois signalé les énormes dépenses et les objets de luxe achetés
pour ce bâtiment rappelant plutôt un centre hôtelier luxueux qu’un centre
de formation. Reçu comme « héritage » de ses prédécesseurs, le nouveau
président du Comité des recettes d’Etat a jugé inopportune sa gestion. Le
bâtiment passera sous le contrôle du Département de la gestion des biens
de l’Etat, qui décidera de son sort. Il est possible qu’il soit vendu.
Affaire d’un groupe criminel arrêté en novembre 2015/ Joghovourd
revient à la « une » sur l’affaire d’un groupe criminel qui a été neutralisé
et arrêté en novembre 2015, suspecté d’avoir préparé un coup d’Etat et
des meurtres politiques, dont celui du président de la République. Selon le
quotidien, l’enquête de l’affaire touchant à la fin, le procès du groupe
devrait commencer avant la fin du mois de novembre. 33 personnes sont
actuellement détenues dans le cadre de cette affaire. Le quotidien croit
savoir que le groupe dirigé par un ressortissant arménien résidant en
Espagne, Arthur Vardanian, aurait été principalement financé par un
prêtre de l’Eglise catholique basée à Gumri, le père Anton Totondjian, qui
avait été également détenu dans le cadre de cette affaire puis relâché
contre la signature de ne pas quitter le pays. Selon le quotidien, celui-ci
aurait donné au groupe 70 000 $ en argent liquide pour « fomenter un
coup d’Etat ». Par ailleurs, le quotidien croit être informé des sources
anonymes que l’enquête aurait été menée de manière à ce que « tous les
fils de l’organisation d’un coup d’Etat mènent vers l’ancien Ministre de la
Défense Seyran Ohanian ». Selon le quotidien, pendant l’interrogatoire, le
père Anton Totondjian aurait déclaré que M. Ohanian serait derrière ce
groupe… Par ailleurs, le quotidien note que l’une des personnes arrêtées
dans le cadre de cette affaire, Vahan Chirkhanian, ancien vice-ministre de
la défense, aurait voulu organiser une conférence de presse dans le centre
pénitentiaire où il est enfermé, mais la direction de la prison aurait refusé
l’entrée des journalistes dans le centre pénitentiaire. Selon l’avocat du
détenu, son client devait faire des révélations sur les vraies raisons de sa
détention…
Conflit du HK
Les forces armées azerbaïdjanaises violent le cessez-le-feu / Selon
le « Ministère de la Défense » du HK, dans la nuit du 10 au 11 novembre
et toute la journée de ce 11 novembre, les forces azerbaïdjanaises tirent
en direction des positions des forces armées du HK situées au nord-est de
la ligne de contact (localités Talich et Yarimja), utilisant des mortiers et
des lance-grenades. Les forces armées du HK ont répondu aux tirs
azerbaïdjanais. Le « Ministère de la Défense » du HK met en garde
l’Azerbaïdjan contre toute escalade.
Par ailleurs, Hayastani Hanrapetoutioun relève que, le 10 novembre, la
mission de l’OSCE a réalisé une mission d’observation sur la ligne de
contact, près de la localité de Talich. La mission n’a pas enregistré de
violations du cessez-le-feu, mais la partie azerbaïdjanaise a refusé de
conduire la mission dans ses positions avancées.
Arménie-Emirats Arabes Unis
Projets prometteurs en vue de renforcer le partenariat
économique/ Hayastani Hanrapetoutioun suit la visite officielle du
président Sarkissian aux Emirats Arabes Unis et ses entretiens avec le
vice-président des Emirats, qui assume également les fonctions de PM,
ainsi qu’avec le gouverneur de Sharjah. Ceux-ci ont essentiellement porté
sur la coopération économique et commerciale. Il a été annoncé lors de
ces entretiens que la compagnie Fly Dubaï envisageait de rendre
quotidiens, à partir du début du l’année prochaine, les vols reliant Dubaï
et Erevan. Le président Sarkissian a proposé d’organiser aux Emirats un
forum d’investissement consacré à l’Arménie. Il a promis des privilèges
fiscaux aux sociétés qui souhaiteront s’implanter en Arménie. Les deux
pays ont signé des accords bilatéraux portant sur la coopération entre les
Gouvernements des deux pays en matière de lutte contre le terrorisme, la
coopération entre les Ministères des Situations d’urgence, les Ministères
de l’Education et des sciences, les chambres de commerce et d’industrie
des deux pays. Dans un entretien avec Armenpress, le Ministre du
Développement économique et des investissements, Souren Karayan, a
qualifié de très productifs les entretiens du Chef de l’Etat arménien aux
Emirats, qui ont permis, selon lui, d’envisager des projets concerts avec
les partenaires arabes. Ceux-ci seraient davantage intéressés par le
secteur agricole, notamment les serres, la production alimentaire, les
infrastructures hôtelières et le tourisme.
Election présidentielle américaine
Les Etats-Unis ne devraient pas modifier leur politique concernant
le Sud Caucase/ Un tel avis a été exprimé par le vice-Ministre des AE,
Chavarche Kotcharian, lors d’un point de presse. « Nous avons affaire à
un système [de gouvernement américain] stable, adossé sur des experts
et spécialistes du terrain stables et des programmes stables, qui ont été
élaborés à l’avance », a ajouté M. Kotcharian en se donnant toutefois le
temps de « voir quelle sera la politique étrangère adoptée par le nouveau
locataire de la Maison Blanche ». « Je ne pense pas qu’il y ait matière à
s’inquiéter outre mesure. Il y a toujours matière à travailler ensemble ».
Prié de commenter le fait que M. Trump semble ignorer le dossier du HK,
le vice-Ministre des AE a estimé qu’un candidat aux élections n’a pas à
tout savoir sur toutes les régions du monde. Et d’ajouter que quand il aura
à traiter ces questions, il disposera de toutes les informations nécessaires.
/ Hraparak, Hayastani Hanrapetoutioun
France-Arménie
Le lycée 119 d’Erevan honoré/ Aravot, 1in.am, Arminfo relèvent que le
10 novembre, l’Ambassadeur de France en Arménie, a remis les certificats
de fin d’études à 12 étudiantes et anciens élèves de la filière francophone
du lycée N°119 d’Erevan. La cérémonie a eu lieu au Ministère de
l’Education, en présence du Ministre M. Levon Mkrtchian. Ces élèves
constituent la première promotion de cette filière ouverte en 2013 qui
permet, en plus des heures de français prévues par le programme
arménien, de suivre un enseignement de 5 heures par semaine d’histoire,
de géographie et civilisation en langue française, dispensé par un
enseignant mis à disposition par le ministère des affaires étrangères
français. L’Ambassadeur a salué la pertinence du choix du français comme
langue étrangère, qui constitue une ouverture sur le monde, dans la
mesure où elle est parlée dans une cinquantaine de pays. Il a également
exprimé sa satisfaction sur la qualité de cette filière puisque deux élèves
actuellement en classe de 12ème au lycée N°119 ont respectivement
obtenu la première et la seconde place des olympiades internationales de
français qui se sont tenues en Bulgarie en octobre dernier. Le Ministre de
l’Education, quant à lui, s’est félicité du plein investissement de l’Arménie
dans la Francophonie, en remerciant l’Ambassadeur de l’action de la
France dans le domaine de l’éducation et de la formation.
Rédaction : Meri Hakobian
TÉLÉCHARGER :
Revue de la presse arménienne du 11 novembre 2016
http://www.collectifvan.org/pdf/03-51-17-14-11-16.pdf
http://www.ambafrance-am.org/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94919
Collectif VAN : l'éphéméride du 14 Novembre
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique
Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du
Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans
la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 14 novembre (les événements sont
classés du plus ancien au plus récent) :
14 novembre 1896 -- Empire ottoman : « A neuf heures du matin, la
fusillade recommence. Heureusement, c'est encore très loin ; soudain,
tandis que la porte est ouverte, et que nos gardes sont dans la cour, leurs
fusils restés devant la maison, une bande hurlante arrive. Je tenais bébé,
je n'ai que le temps de le jeter sur le lit, de saisir une carabine et de tirer
au hasard, en appelant. Aussitôt nos soldats sortent et peuvent reprendre
leurs fusils qu'on allait enlever, tandis que Maurice et le cawas font un feu
roulant. Cette fois, plusieurs hommes tombent, leurs camarades les
emportent tout sanglants. Ils s'éloignent, affolés, en criant : « N'allez pas
au consulat, il y pleut du feu. » La matinée se passe sur le qui-vive.
Meurtres et pillages partout. Ce n'était pas la troupe mais des
montagnards du dehors. Il paraît que les bords de la rivière sont couverts
de cadavres. Dans certains endroits, les assassins jouent aux boules avec
des têtes qu'ils se lancent. » © Jean-Marie Carzou, Arménie 1915, un
génocide exemplaire Calmann-Lévy (2006), Flammarion (1975) Marabout
(édition de poche, 1978)
Imprescriptible.fr : 1895 ou la répétition générale
14 novembre 1907 -- Empire ottoman : en juillet 1905, les Jeunes-Turcs,
qui commencent à s’organiser à Diarbékir, occupent l’office du télégraphe
de la ville pour protester contre le brigandage organisé par Ibrahim Pacha.
Ils l’occupent à nouveau, le 14 novembre 1907, à l’instigation du neveu du
préfet de Diarbékir, Ziya Gökalp. L’office reste occupé pendant onze jours
et les rebelles ne se retirent qu’après avoir obtenu du sultan la promesse
d’exiler Ibrahim Pacha et de faire restituer les biens qu’il a volés. Une
commission d’enquête envoyée de la capitale confirme la décision d’exil,
mais le sultan amnistie Ibrahim Pacha et ses hommes. © Revue d'Histoire
Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour
le texte Mardin 1915
Imprescriptible.fr : La vie quotidienne dans le sandjak de mardin (18961914)
14 novembre 1914 -- Empire ottoman/ Constantinople : proclamation
de la Guerre Sainte (Djihad), Une grande partie de la population de la
capitale s'est livrée hier à une manifestation qui a duré une huitaine
d'heures et s'est déroulée sur les deux rives de la Corne d'Or. Ce meeting
était organisé par un comité spécial composé de Kémal-Bey, délégué
responsable du comité Union et Progrès de Stamboul [Constantinople] ;
d'Ismet-Bey, président du comité de la Défense nationale ; de Chéfik-Bey,
président du comité de la Flotte, et d'Izzet-Bey, président de toutes les
corporations musulmanes. Cette manifestation avait pour but de
démontrer l'accord du peuple avec la déclaration de la guerre sainte
promulguée par le Sultan contre les ennemis de l'Islam, qu'il est uni de
corps et d'âme au gouvernement et qu'il est prêt à tous les sacrifices pour
le bonheur et la grandeur de la patrie.
*****Après la déclaration du djihad, le 14 novembre 1914, Nazim parut
au balcon de l'ambassade d'Allemagne et, lui qui peu avant était opposé à
l'entrée en guerre de la Turquie, présenta l'Allemagne comme l'âme de
trois cent millions de musulmans dévoués au Kaiser Guillaume II. On le
retrouve, selon un témoin, Falih Rifki (Atay), secrétaire particulier de
Talaat puis de Djemal, recrutant à l'Académie de guerre de Constantinople
des officiers pour des missions secrètes. En mai 1915, il parla à un
meeting dans les environs d'Erzeroum où il appela « au massacre collectif
des Arméniens en dehors des villes, des bourgs et des villages, afin
d'éviter les épidémies que pourrait entraîner la décomposition des
cadavres.
Imprescriptible.fr : Les architectes du génocide
Proclamation de la Guerre Sainte (Djihad) à Constantinople le 14 (23)
novembre 1914
14 novembre 1914 -- Empire ottoman : le village de la province Otsni à
Erzeroum a été attaqué dans la nuit par les forces Chete. Le prêtre
arménien et de nombreux autres Arméniens ont été tués. Toutes les
maisons ont été pillées. Les premières attaques par les forces Chete sur
les villages arméniens d'Erzeroum sont rapportés.
ANI : Chronology of the Armenian Genocide -- 1914
14 novembre 1915 -- Empire ottoman/Mémoires d'un déporté [à DeirZor] : une partie des sommes destinées au ravitaillement en pain des
déportés fut attribuée à l'ouverture d'un orphelinat sur décision
personnelle d'Ali Souad bey. Le 14 novembre 1915, on me confia la tâche
d'ouvrir un orphelinat, sa direction et sa gestion générales. Le jour même,
470 orphelins des deux sexes, âgés de 2 à 12 ans, furent enregistrés et
immédiatement installés dans le caravansérail de Tchélébi, situé près du
bâtiment de la mairie. Des petits orphelins nus et squelettiques venaient
toujours s'agglutiner devant la porte de l'orphelinat. Si bien que quelques
jours plus tard, nous avions 1 700 orphelins de tous âges et des deux
sexes. Le budget attribué était notoirement insuffisant pour un nombre
pareil [de pensionnaires]: on pouvait tout au plus offrir quotidiennement à
cha cun une soupe de lentille ou de blé concassé (boulghourj et 200
grammes de pain, et nous n'avions absolument rien pour les couvrir la
nuit. Ces orphelins s'étaient cependant habi tués à ce genre de vie et
même des enfants de deux ans n'exprimaient pas le moindre caprice
enfantin, tenaillés qu'ils étaient par la peur du Turc. La tête repliée entre
leurs genoux, ils dormaient sur des sols secs ou humides. Le matin, on
trouvait devant la porte de l'orphelinat des enfants encore non sevrés, que
nous étions bien souvent obligés de tirer du sein de leurs mères mortes
pour les ramener. Nous avons ainsi, jour après jour, vu le nombre des
nourrissons augmenter dont certains survivaient. © Revue d'Histoire
Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour
le texte Mardin 1915
Imprescriptible.fr : MIHRAN AGHAZARIAN
14 novembre 1915 -- Empire ottoman : l’Église anglicane et l'Église
orthodoxe demandent le président américain Woodrow Wilson de presser
le gouvernement allemand pour qu’il intervienne auprès du gouvernement
turc pour arrêter le massacre des Arméniens.
ANI : Chronology of the Armenian Genocide -- 1915 (October-December)
14 novembre 1920 -- Empire ottoman : un événement imprévu amena
bientôt d’importantes modifications dans l’attitude des Alliés, et
spécialement dans celle de la Grande-Bretagne. Le 14 novembre 1920, en
Grèce, M. Vénizelos tombait du pouvoir. Cette chute détermina
l’Angleterre à consentir à la révision du traité de Sèvres, que la France et
l’Italie avaient souhaitée dès le moment même de sa signature. Le vote
déconcertant du corps électoral grec, qui se détourna de l’homme qui
avait réalisé presque tous les idéals de l’Hellénisme, et qui était en même
temps l’ami éprouvé de l’Entente, introduisit en définitive dans le
problème oriental, suivant la juste expression du Times, « un facteur
d’une incertitude désolante sur le degré de confiance qu’on pourrait avoir
dans le peuple grec lui-même ». Mandelstam, André. La Société des
Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone,
1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.
Imprescriptible.fr : La situation politique des Alliés dans le Proche-Orient
depuis le traité de Sèvres jusqu'à la conférence de Londres
14 novembre 1921 -- Empire ottoman : les trois chefs spirituels des
Arméniens de Turquie, le Patriarche des Arméniens grégoriens, le LocumTenens du Patriarcat arménien-catholique et le Chef de la Communauté
arménienne protestante adressèrent au Haut-Commissaire de la
République française à Constantinople une lettre où ils lui annoncèrent «
la résolution formelle des Arméniens, concentrés dans la région (de la
Cilicie) d’émigrer une nouvelle fois pour échapper à une extermination
inéluctable et prochaine ». Les Patriarches rappelèrent en même temps
que c’étaient les Puissances qui, en reconnaissance des sacrifices
consentis par la nation arménienne durant la guerre, avaient rassemblé et
installé provisoirement en Cilicie les populations déportées. Ils rappelaient
que le service des Arméniens aux côtés des Alliés, et surtout aux côtés
des Français, leur avait attiré la haine inexorable des Turcs. Ils déclaraient
ne pouvoir assumer la responsabilité d’empêcher leurs compatriotes de
Cilicie de recourir à la mesure désespérée de l’émigration « sans leur
indiquer des garanties suffisantes pour la conservation de leur existence
physique ». Ces garanties devraient consister ou dans le maintien en
Cilicie des forces françaises ou d’autres contingents alliés jusqu’à la
conclusion de la paix, ou dans l’octroi aux Arméniens du droit de l’option
pour la nationalité d’une puissance alliée, option qui accorderait aux
Arméniens la protection de cette puissance. Mandelstam, André. La
Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris,
Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.
Imprescriptible.fr : L’accord franco-turc d’Angora du 20 octobre 1921 et
l’exode des Arméniens de la Cilicie
14 novembre 1921 -- Empire ottoman : lettre de Vahan Portoukalian à
Kourken Tahmazian] ; Adana, 14 novembre 1921, « Mon cher ami, En
exécution de l’accord du 20 octobre, l’évacuation de la Cilicie a
effectivement commencé. Dès que la nouvelle a été connue, l’exode des
chrétiens a commencé dans des proportions que nul n’imaginait. à Adana
seulement, jusqu’à ce jour, il a été délivré 18 000 laissez-passer. Si on
compte en moyenne trois personnes par laissez-passer (il y en a souvent
cinq, six), cela fait environ 45 000 personnes qui s’en vont. Les Turcs sont
très impressionnés par ce départ. Ils tentent démarches sur démarches
pour l’enrayer. Les journaux kémalistes — pardon nationalistes, c’est ainsi
qu’on doit dire et écrire à présent — qui, jusqu’à ces derniers jours,
fulminaient de terribles menaces contre les Arméniens de Cilicie et leur
promettaient un sérieux règlement de comptes, sont devenus quasi
paternels ; ils plaignent cette malheureuse population arménienne et
l’assurent que l’émigration est une erreur lamentable, que les Arméniens
seront très heureux sous le régime turc. Mais ils n’arrivent pas à inspirer
confiance, et pour cause. »
****** « Le 14 novembre. - Le journal Adana-Postassi publie une
nouvelle loi du Parlement d’Angora, remplaçant pour les chrétiens le
service militaire par une taxe d’exonération de mille six cents et trois
cents livres turques par personne et par an, suivant la fortune. Cette
fortune est évaluée d’après les chiffres des affaires, ou d’après le train de
maison ou d’après une estimation faite par la municipalité, de sorte que le
plus misérable portefaix payera trois livres turques par an pour échapper
aux tortures et à la mort. On ne tuera plus les chrétiens ; on les ruinera ;
ou plutôt on les obligera à s’expatrier. « La Turquie aux Turcs ». Un
télégramme du Haut-Commissariat interdit de délivrer des passeports
pour la Syrie à toute personne dépourvue de moyens d’existence. Un
second télégramme arrivé dans la soirée interdit de laisser embarquer
pour la Syrie les personnes même qui [ont] leur passeport, si elles ne
peuvent justifier [de] leurs moyens d’existence. Ces malheureux ont tout
vendu ; ils ont tout abandonné ; ils sont parqués, plus de trois mille, dans
la gare et les environs, couchant à la belle étoile, attendant de pouvoir
prendre d’assaut un train qui les conduise soit à Mersine, soit à
Alexandrette. Ces deux villes sont tellement encombrées qu’à Mersine une
ocque de pain coûte une livre turque. Et la France qui les a réduits à cette
extrémité, leur ferme la porte. Est-ce là ce que M. Briand appelle s’en aller
à la française ? Est-ce là ce que la France avait promis aux chrétiens de la
Cilicie ? Mais faites leur donc la grâce de les égorger ; ce sera moins
barbare. » © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les
éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915
Imprescriptible.fr : L’évacuation française de la Cilicie en 1921 vue par
l’officier Vahan Portoukalian
14 novembre 1938 -- les Juifs sont chassés des universités allemandes
par les nazis.
wikipedia
14 novembre 1941 -- Première Aktion sur une grande échelle à
Zaleszczyki (district de Tarnopol, R.S.S. d'Ukraine) : elle commence par
l'assassinat de 800 juifs. De nombreux jeunes gens sont arrêtés et
déportés au camp de travail forcé de Kamionka.
Lors de l'invasion allemande, la communauté comptait 5 000 âmes.
Une Aktion est déclenchée contre les juifs de Slonim (province de Grodno,
R.S.S. de Biélorussie) avec la participation de Lituaniens et de Biélorusses :
9 000 juifs sont conduits hors du ghetto et massacrés près de Czepielov.
Quelques juifs seulement parviennent à fuir.
Israelvivra.com
14 novembre 1942 -- 6 000 juifs du ghetto de Grodno sont arrêtés en
trois jours par les SS et des auxiliaires lettons. Ils sont déportés au camp
d'extermination d'Auschwitz.
500 juifs de Makov Mazoviecki (province de Varsovie) sont déportés au
camp d'extermination de Treblinka.
Des juifs vivaient dans la ville depuis le XVIe siècle. Lors de l'invasion
allemande, la communauté atteignait 3 500 âmes.
Israelvivra.com
14 novembre 1943 -- Des fascistes italiens assassinent 3 juifs dans les
rues de Ferrare.
Israelvivra.com
14 novembre 2005 -- Belgique : lundi 14 novembre 2005, le Tribunal de
Première Instance de Bruxelles a rendu un verdict confirmant que les
qualifications de « menteur », « négationniste » et « délinquant » peuvent
légitimement s’appliquer au Secrétaire d’Etat bruxellois Emir Kir (PS).
Celui-ci a immédiatement annoncé qu’il ferait appel. M. Kir avait porté
plainte contre les animateurs du site Internet « suffrage-universel.be »,
MM. Mehmet Koksal et Pierre-Yves Lambert, au motif que ceux-ci l’y
avaient affublé de ces épithètes, respectivement pour avoir prétendu être
titulaire d’un diplôme qu’il n’a pas, pour avoir participé à une
manifestation et pris des positions visant à nier le Génocide des
Arméniens et enfin pour avoir pris des libertés avec la loi au sujet de
dépenses électorales. Sa plainte s’est donc totalement retournée contre lui
et confirme notamment que nier le Génocide des Arméniens ne relève pas
de la liberté d’opinion mais constitue bien un acte négationniste.
CDCA
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=58609
TURQUIE
Pour la libération immédiate d'Olivier Bertrand
Libération
Par La Société des journalistes et du personnel de Libération — 12
novembre 2016 à 11:20
Le journaliste du média en ligne Les Jours, ex-collaborateur de
«Libération», a été arrêté en Turquie vendredi à Gaziantep
pendant un reportage.

Pour la libération immédiate d'Olivier Bertrand
Notre confrère Olivier Bertrand, journaliste au site d’information Les Jours,
a été arrêté vendredi au cours d’un reportage à Gaziantep. Il travaillait à
une série d’articles baptisée «la Charnière», consacrée à l’après-coup
d’Etat manqué en Turquie.
Il est actuellement détenu dans un commissariat de la ville sans aucune
explication et sa rédaction n’a pas de nouvelles depuis vendredi aprèsmidi. Reporters sans frontières «considère que sa garde à vue est
illégitime et relève de l’intimidation». Libération s’associe à nos confrères
des Jours pour exiger sa libération immédiate.
La Société des journalistes et du personnel de Libération
http://www.liberation.fr/planete/2016/11/12/pour-la-liberationimmediate-d-olivier-bertrand_1527960?xtor=rss450&utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Le directeur de «Cumhuriyet» et un journaliste
français des «Jours» arrêtés
Par LIBERATION — 11 novembre 2016 à 19:46 (mis à jour le 12
novembre 2016 à 17:36)
Un ancien journaliste de «Libération» est notamment retenu à
Gaziantep, «sans motif par la police».
Les autorités turques ont arrêté vendredi le patron du quotidien
d’opposition Cumhuriyet, après avoir incarcéré plusieurs de ses
journalistes. On a appris vendredi soir qu’Olivier Bertrand, journaliste au
site les Jours et ancien de Libération, était aussi retenu à Gaziantep «sans
motif par la police» selon le média en ligne. Reporters sans frontières a
réagi sur son compte Twitter, considérant que «cette garde à vue est
illégitime et relève de l’intimidation».
La députée turque Selina Dogan a affirmé qu'Olivier Bertrand n'avait
simplement pas de permis de travail dans le pays, où il se trouve depuis
plus d'un an, et qu'il allait être rapatrié.
Cela pourrait prendre quelques jours «en attendant que le gouverneur de
Gaziantep statue sur sa situation», selon le représentant de RSF en
Turquie, Erol Onderoglu, qui s'exprimait auprès de l'AFP, et a pu
téléphoner à Olivier Bertrand. «Il était alors dans une voiture de police qui
l’emmenait à l’hôpital pour passer un examen médical, comme c’est la
pratique avant un placement en garde à vue », a-t-il dit.
Sur le site des Jours, Olivier Bertrand explique vouloir «couvrir la société
turque aujourd'hui, au-delà de ses actualités, dramatiques et très denses.
Les débats qui la traversent, les combats, les dépressions collectives. Un
enjeu au-delà du pays car la Turquie reste cette agrafe fragile entre
Europe et orient.»
Quant à Akin Atalay, président du directoire de Cumhuriyet, il a été
interpellé à son arrivée à l’aéroport Atatürk d’Istanbul et également placé
en garde à vue, a indiqué le journal sur son site internet. Il était visé par
un mandat d’arrêt dans le cadre d’une enquête sur des «activités
terroristes». Hostile au président Recep Tayyip Erdogan, Cumhuriyet,
fondé en 1924, s’est transformé en machine à scoops sous la houlette de
son ancien rédacteur en chef Can Dündar, multipliant les enquêtes
embarrassantes pour le pouvoir.
Le journal a notamment affirmé de manière retentissante en 2015, vidéo
à l’appui, que les services secrets turcs avaient fourni des armes à des
rebelles islamistes en Syrie. La semaine dernière, neuf journalistes de
Cumhuriyet avaient déjà été placés en détention.
Le président du Parlement européen a réagi dans l'après-midi samedi,
demandant la libération des journalistes.
http://www.liberation.fr/planete/2016/11/11/le-directeur-de-cumhuriyetet-un-journaliste-francais-des-jours-arretes_1527873
Turquie. Paris exige la libération du journaliste
français retenu
Ouest France
Modifié le 13/11/2016 à 11:42 | Publié le 13/11/2016 à 11:35
Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a "exigé"
dimanche la libération d'un journaliste français, Olivier Bertrand,
retenu depuis vendredi par la police en Turquie, qualifiant cette
détention d'"inadmissible".
« Nous sommes en contact permanent avec lui par notre
ambassade. Nous faisons tout pour obtenir sa libération », a
déclaré M. Ayrault.
« Ce qui se passe est profondément choquant, inadmissible. La
France exige la libération de ce journaliste », a-t-il insisté.
Olivier Bertrand, journaliste au média en ligne Les Jours, a été arrêté
vendredi alors qu'il effectuait un reportage à Gaziantep, proche de la
frontière syrienne.
Relations tendues entre Ankara et Bruxelles
Cette interpellation survient alors que les relations entre Ankara et
Bruxelles se sont tendues ces dernières semaines, après l'arrestation de
plusieurs journalistes et opposants politiques turcs.
Depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet, les autorités turques ont
lancé des purges qui ont notamment frappé les médias et les journalistes
turcs de plein fouet. Vendredi, le patron du quotidien d'opposition
Cumhuriyet, Akin Atalay, a été placé en garde à vue, quelques jours après
l'incarcération du rédacteur en chef et de plusieurs collaborateurs du
journal.
« Il ne faut surtout pas arrêter de parler avec la Turquie, ce serait
une profonde erreur », a estimé M. Ayrault, tout en dénonçant « les
atteintes à la liberté de la presse et les arrestations arbitraires ».
http://www.ouest-france.fr/monde/turquie/turquie-paris-exige-laliberation-du-journaliste-francais-retenu-4608822/
Erdogan compte sur Trump pour extrader son rival,
l’imam Gülen
Le dirigeant escompte une détente dans les relations entre Ankara et
Washington, très dégradées depuis le coup d’Etat raté de juillet.
LE MONDE | 11.11.2016 à 11h35 | Par Marie Jégo (Istanbul,
correspondante)
Entre Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan, le courant est passé.
Mercredi 9 novembre, au lendemain de la victoire du candidat
républicain à la Maison Blanche, le président turc l’a appelé pour le
féliciter. Qualifiée de « sincère », la conversation a abordé le sujet
qui taraude l’élite islamo-conservatrice au pouvoir, à savoir
l’extradition de Fethullah Gülen. Ankara considère que le
prédicateur musulman, exilé en Pennsylvanie depuis 1999, a
orchestré le putsch raté du 15 juillet contre le président turc.
M. Erdogan est confiant. « Une nouvelle ère s’ouvre », a-t-il déclaré dans
une allocution retransmise à la télévision mercredi. La Turquie, qui
entretenait des relations tendues avec l’administration Obama, mise sur
de meilleurs échanges avec Donald Trump. Le premier gage de ce
réchauffement devrait être l’extradition de l’imam Gülen vers la Turquie,
« le plus vite possible », a martelé le premier ministre Binali Yildirim.
Voici des mois que les autorités turques réclament en vain que le
prédicateur leur soit livré. Récemment, Bekir Bozdag, le ministre de la
justice, s’est rendu aux Etats-Unis pour plaider la cause du gouvernement
turc, décrivant Fethullah Gülen, 75 ans, comme le chef d’une organisation
secrète et criminelle impliquée dans le blanchiment d’argent et occupée à
infiltrer toutes les institutions d’Etat. Le chef religieux, qui gère plus d’un
millier d’écoles dans le monde, est, selon le discours officiel, « le nouveau
Ben Laden ».
Fut un temps où les ténors du Parti de la justice et du développement
(AKP, islamo-conservateur) accouraient au domaine du hoca (« maître »)
Gülen en Pennsylvanie, pour lui baiser la main. Combien de fois Recep
Tayyip Erdogan ne lui a-t-il pas lancé dans ses discours un vibrant
hommage « par-delà l’Atlantique » ? Longtemps alliés, les deux hommes,
engagés dans une lutte sans merci pour le leadership de l’islam politique
en Turquie, sont désormais ennemis.
A défaut d’extradition, Ankara voudrait que l’imam soit placé en garde à
vue aux Etats-Unis, que son action à la tête de son mouvement secret soit
paralysée, que ses écoles soient fermées.
« Notre allié turc est en crise »
Avec l’élection de Donald Trump, ce souhait est peut-être en passe d’être
exaucé. « Nous ne devrions pas lui donner l’asile », écrivait Michael Flynn,
pressenti pour devenir le conseiller à la sécurité nationale du président élu,
sur le site Internet américain The Hill, le 8 novembre. Dans son article,
intitulé « Notre allié turc est en crise, il a besoin de notre soutien »,
Michael Flynn compare Fethullah Gülen à l’ayatollah Khomeyni, le père de
la révolution iranienne de 1979, ainsi qu’à Hassan Al-Banna, le fondateur
de la confrérie des Frères musulmans.
Le militaire assure que les 160 écoles du réseau Gülen implantées aux
Etats-Unis fonctionnent « grâce à l’argent du contribuable américain »,
tandis que leurs enseignants – venus de Turquie – jouissent d’un régime
de visas particulier. Et de conclure : « Nous devons voir le monde avec les
yeux de la Turquie. Qu’aurions-nous fait si, après le 11 septembre 2001,
nous avions appris qu’Oussama Ben Laden résidait dans une belle villa sur
la côte turque et que ses 160 écoles étaient financées par les
contribuables turcs ? »
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Journaliste au Monde
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/procheorient/article/2016/11/11/erdogan-compte-sur-trump-pour-extrader-sonrival-l-imam-gulen_5029461_3218.html#YcX6JKJI7ryy0pZQ.99
Purge en Turquie : Erdogan continue à s'acharner sur
la presse
Nouvel Obs
Le patron du principal quotidien d'opposition vient d'être arrêté. Le
Premier ministre turc pourrait trouver en Trump un nouvel allié.
L'ObsPublié le 11 novembre 2016 à 16h47
Les autorités turques ont arrêté vendredi 11 novembre le patron du
quotidien d'opposition "Cumhuriyet", Akin Atalay, à son arrivée à
l'aéroport Atatürk d'Istanbul, plus exactement à sa descente d'avion en
provenance d'Allemagne. Des policiers l'ont fait monter dans un véhicule
qui attendait sur le tarmac de l'aéroport. Il a été placé en garde à vue, a
indiqué "Cumhuriyet" sur son site. Il était visé par un mandat d'arrêt dans
le cadre d'une enquête sur de prétendues "activités terroristes".
Mais la raison de son arrestation semble être davantage politique.
Farouchement hostile au président Recep Tayyip Erdogan, le quotidien
"Cumhuriyet", fondé en 1924, s'est transformé en machine à scoops sous
la houlette de son ancien rédacteur en chef Can Dündar, multipliant les
enquêtes embarrassantes pour le pouvoir.
Il a notamment publié en 2015 une enquête retentissante affirmant, vidéo
à l'appui, que les services secrets turcs avaient fourni des armes à des
rebelles islamistes en Syrie. Recep Tayyip Erdogan avait alors affirmé que
Can Dündar allait "payer le prix fort".
Depuis, il semble qu'une purge soit en cours. Condamné pour "révélation
de secrets d'Etat" en première instance, Can Dündar vit désormais en
Allemagne. La semaine dernière, neuf journalistes de Cumhuriyet, dont le
rédacteur en chef Murat Sabuncu, ont été placés en détention, une
mesure qui a suscité l'inquiétude des défenseurs des droits de l'Homme et
des critiques internationales.
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Le parquet avait annoncé au moment des arrestations que celles-ci se
faisaient dans le cadre d'une enquête pour "activités terroristes" en lien
avec le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen - accusé d'avoir ourdi
le putsch raté - et avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
La voix de la Turquie
Après les arrestations de ses journalistes, Cumhuriyet avait assuré qu'il
lutterait "jusqu'au bout", dans un pays où la presse a été particulièrement
visée par les purges menées depuis le putsch avorté de juillet. Des
opposants au président Erdogan et des organisations de défense des
droits de l'homme accusent les autorités de se servir de l'état d'urgence
instauré après le putsch manqué pour étouffer toute critique.
"'Cumhuriyet', c'est la voix de la Turquie, c'est le souffle de la Turquie", a
déclaré Hüseyin Karabulut, qui fait partie d'un comité de soutien dont les
membres se relaient devant le siège du journal à Istanbul.
Karabulut dit redouter le placement du quotidien sous tutelle, de la même
manière qu'un administrateur avait été nommé par le gouvernement en
mars dernier à la tête du grand quotidien "Zaman", jugé proche de
Fethullah Gülen.
"S'il y a une mise sous tutelle, la Turquie aura perdu sa voix", estime
Karabulut.
Les autorités turques nient pour leur part toute atteinte à la liberté de la
presse et affirment que les seuls journalistes arrêtés sont ceux liés à des
"organisations terroristes", expression désignant le PKK et le réseau
güléniste.
Pas de liberté de la presse
Les arrestations de journalistes et la fermeture de médias ont exacerbé
les tensions entre Ankara et l'UE, qui a plusieurs reprises dit son
inquiétude devant l'ampleur des purges menées dans le pays après le
putsch avorté. Dans son dernier rapport d'étape sur le processus
d'adhésion de la Turquie à l'UE publié mercredi à Bruxelles, la Commission
européenne a ainsi critiqué un "sérieux retour en arrière" sur les critères
d'adhésion, en particulier en ce qui concerne la liberté d'expression et
l'état de droit dans le pays. La Turquie a rejeté ces conclusions les jugeant
"loin d'être objectives".
Et pourtant, selon l'Association des journalistes de Turquie (TGC), 170
organes de presse ont été fermés, 105 journalistes placés en détention et
777 cartes de presse annulées depuis la tentative de coup d'Etat du 15
juillet.
La Turquie est 151e au classement mondial de la liberté de la presse
dressé par RSF en 2016, derrière le Tadjikistan et juste devant la
République démocratique du Congo. Même le représentant de Reporters
Sans Frontières (RSF) en Turquie Erol Önderoglu est actuellement jugé à
Istanbul pour "propagande terroriste". Il a participé à une campagne de
solidarité avec un quotidien pro-kurde.
Trump, nouvel allié
Le régime d'Erdogan semble avoir un allié à la Maison-Blanche. Lorsqu'il a
appelé Donald Trump pour le féliciter de son élection, le président turc a
demandé au futur président américain l'extradition de Fethullah Gülen,
très influent prédicateur musulman exilé en Pennsylvaniedepuis 1999,
ancien allié d'Erdogan, mais qui est accusé aujourd'hui d'avoir organisé
depuis d'avoir organisé le putsch du 15 juillet contre le président turc.
"Une nouvelle ère s'ouvre", a déclaré le Premier ministre, qui demande
qu'au moins Fethullah Gülen soit arrêté aux Etats-Unis.
Michael Flynn, conseiller qui pourrait jouer un rôle important auprès du
futur président américain, a déclaré, comme le relève "Le Monde" : "Nous
devons voir le monde avec les yeux de la Turquie. Qu’aurions-nous fait si,
après le 11 septembre 2001, nous avions appris qu’Oussama Ben
Laden résidait dans une belle villa sur la côte turque et que ses 160 écoles
étaient financées par les contribuables turcs ?"
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20161111.OBS1077/purge-enturquie-erdogan-continue-a-s-acharner-sur-la-presse.html
Bruxelles n’ose pas rompre avec Ankara
L’accord UE-Turquie sur les migrants est de plus en plus fragilisé par le
virage autoritaire d’Erdogan.
LE MONDE | 11.11.2016 à 11h20 • Mis à jour le 11.11.2016 à
11h29 |Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile
Ducourtieux(Bruxelles, bureau européen)
Combien de temps les Européens et Ankara vont-ils continuer à faire
« comme si » ? Comme s’ils continuaient à négocier sérieusement un
processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE), comme
s’ils étaient prêts à la libéralisation, dans les semaines qui viennent, des
visas pour les Turcs – alors qu’aucune capitale européenne n’en veut
plus –, pendant que, de son côté, le président Recep Tayyip Erdogan
tourne de plus en plus ostensiblement le dos aux valeurs démocratiques ?
Ce n’est probablement pas lundi 14 novembre, lors d’un conseil des
ministres des affaires étrangères à Bruxelles, où la question turque doit
être abordée, que les Européens vont sortir de l’ambiguïté. Les diplomates
s’attendent à des protestations des Autrichiens, qui réclament la fin du
processus d’adhésion, entamé en 2005, relancé fin 2015 mais de nouveau
officieusement gelé. Cela ne devrait pas aller plus loin.
Chasse aux passeurs
Pas question à Bruxelles et à Berlin de rompre le fil ténu qui les relie à
Ankara, même si le président Erdogan poursuit, au mépris des libertés
publiques, les purges à grande échelle après le coup d’Etat manqué de
juillet, et que les dérives vers un régime autoritaire sont de plus en plus
évidentes. Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier,
doit se rendre mardi en Turquie pour ne pas « claquer la porte » au nez
d’Ankara, a-t-il déclaré mercredi.
En mars dernier, la Turquie a signé un accord avec l’Union, qui a contribué
à arrêter...
L’accès à la totalité de l’article est protégé
http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/11/11/bruxelles-n-ose-pasrompre-avec-ankara_5029431_3214.html
La Turquie vire à la dictature en toute tranquillité
Vadim Kamenka
Jeudi, 10 Novembre, 2016
Humanité Dimanche
Le coup d'État raté du 15 juillet a fourni à Erdogan un prétexte pour
lancer la transformation de l'État turc en État AKP, en neutralisant tous les
contrepouvoirs. Neuf journalistes du quotidien « Cumhuriyet »
(République) et neuf députés de la formation kurde HDP viennent d'être
arrêtés de façon arbitraire, dans le silence assourdissant des chancelleries
européennes.
Recep Tayyip Erdogan emmène la Turquie vers la dictature. Depuis la
tentative de coup d'État à la mi-juillet, les arrestations sont massives. En
moins de quatre mois, 150 000 personnes ont été interpellées, placées en
détention ou démises de leurs fonctions dans l'armée, la police, la fonction
publique, la magistrature, la presse, l'enseignement supérieur... Cette
vaste chasse aux sorcières, organisée par le président turc et son parti
islamo-conservateur l'AKP (Parti de la justice et du développement), lui a
permis de « poursuivre sa stratégie liberticide et lancer enfin une vaste
opération pour réduire toute forme d'opposition. Cela vise une
reconfiguration de l'appareil d'État en Turquie pour en faire un État "AKP"
», constate Didier Billion, de l'Iris. Désormais ces arrestations affectent
des cercles de plus en plus larges de la population.
RETOUR DE LA PEINE DE MORT
L'état d'urgence, instauré le 22 juillet, confère au gouvernement le
pouvoir de promulguer des décrets ayant force de loi. Cela permet de
contourner toute opposition. Dans cette optique, Erdogan a fait alliance,
depuis les législatives de juin, avec l'extrême droite nationaliste et la
frange ultra-islamiste. « Il veut rétablir la peine de mort, intervenir en
Syrie, en Irak. C'est une fuite vers l'abîme dont on ne voit pas comment il
peut sortir », analyse le politologue Hamit Bozarslan (1). Une stratégie qui
vient encore de faire de nouvelles victimes : les journalistes et les Kurdes.
En ce mois de novembre, le pouvoir a décidé de placer en détention 9
journalistes du quotidien de gauche « Cumhuriyet » (République), et 9
députés de la formation kurde HDP (le Parti démocratique des peuples).
Ils sont accusés de soutenir les rebelles kurdes ou d'appartenir aux
réseaux du prédicateur Fethullah Gülen, qu'Ankara considère comme
l'instigateur du coup d'État manqué du 15 juillet. C'est dans la nuit du 3
au 4 novembre que le régime a interpellé des élus de la troisième force
politique du Parlement (59 députés sur 550), dont les deux coprésidents
Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, qui viennent d'être écroués. Ils
ont été emmenés, en hélicoptère, dans des lieux de détention situés loin
des régions kurdes. Demirtas à Edirne, non loin de la frontière bulgare, et
Yüksekdag à Kocaeli, une ville proche d'Istanbul. De manière prémonitoire,
en juillet, le député d'Istanbul Selahattin Demirtas écrivait dans « le
Monde diplomatique »(2) : « Le chef de l'État considère notre parti comme
un obstacle à l'instauration d'un pouvoir autocratique. Parce que notre
formation constitue la principale plateforme pour les forces populaires et
démocratiques turques en général, et pour le mouvement politique kurde
en particulier, il entend la réduire au silence. » À la suite des arrestations,
la réponse du HDP n'a pas tardé : le 6 novembre à Diyarbakir, la grande
ville kurde du sud-est de la Turquie, Ayhan Bilgen, son porte-parole, a
annoncé « cesser toute activité au Parlement en réponse à l'attaque la
plus intense et la plus sinistre lancée contre notre mouvement ».
CULTE DE LA PERSONNALITÉ
Depuis 2015, face à un recul électoral, une contestation sociale (Gezi,
Bursa), des conflits à ses frontières (Syrie, Irak), Erdogan a répondu par
une stratégie de la tension en polarisant le pays. Le président a voulu
s'afficher comme le seul rempart contre le terrorisme à la suite des
nombreux attentats dont la Turquie est victime (Suruç, Ankara, Istanbul,
Gaziantep).
Les Kurdes redeviennent l'ennemi public numéro un et le conflit reprend
dans le Sud-Est. « Deux Turquie s'affrontent, l'une musulmane,
conservatrice et économiquement libérale, et l'autre moderniste, élitiste et
laïque au sens turc du terme. Recep Tayyip Erdogan a parfaitement
compris que plus il active cette opposition traditionnelle, plus il progresse
électoralement, car il se trouve du côté de la majorité sociologique du
pays, qui s'affirme comme musulmane et conservatrice », explique encore
Didier Billion (3).
Dans une tribune publiée dans le « Washington Post », le journaliste Asli
Aydintasbas , de « Cumhuriyet », estime que « l'histoire de la Turquie est
en train de devenir la saga déchirante d'une démocratie musulmane
naissante qui tourne le dos à sa chance historique d'aller vers le progrès
pour se contenter d'un modèle familier de despotisme au Moyen-Orient,
succombant à un culte rétrograde de la personnalité ». « L'Histoire vous
marquera du sceau de la honte », titrait « Cumhuriyet » à l'encontre de
l'exécutif turc au lendemain des nouvelles arrestations touchant le HDP.
Plusieurs politologues en Turquie évoquent la peur du scénario égyptien
pour expliquer l'attitude du régime. Le politologue Bayram Balci(4)
rappelle que « l'AKP avait incité les Frères musulmans égyptiens à se
présenter aux élections et s'était réjoui de l'accession de Mohamed Morsi
au pouvoir. Seulement, le coup d'État militaire de 2013 et la
condamnation à mort de Morsi ont été vécus comme un traumatisme pour
Erdogan, qui est persuadé que, s'il faiblit, il subira le même destin ».
SEULE L'ALLEMAGNE...
De nombreuses associations et personnalités témoignent de mauvais
traitements et d'actes de torture dont sont victimes les Kurdes,
journalistes, magistrats arrêtés ces derniers mois. Face à ce basculement
dans la dictature, Can Dündar, exrédacteur en chef du journal d'opposition
« Cumhuriyet », réfugié en Allemagne depuis cet été, réclame « des actes
»!
C'est son appel fait aux Européens. Outre-Rhin, le ton se durcit enfin.
Dans un entretien au quotidien « Die Welt », Michael Roth, secrétaire
d'État aux Affaires étrangères, a rappelé que les personnes « persécutées
pour des raisons politiques (...) peuvent demander l'asile en Allemagne et
cela ne concerne clairement pas que les journalistes ».
En Allemagne toujours, le président de la République, Joachim Gauck, et
le ministre des Affaires étrangères , Frank-Walter Steinmeier, ont réclamé
une position ferme de l'UE à l'encontre d'un gouvernement turc qui
instrumentalise la justice et envisage le retour de la peine de mort.
L'Allemagne apparaît comme un des rares pays à sortir du silence
embarrassé des chancelleries européennes et des dirigeants.
Devant ce nouveau coup de force, il est temps de « stopper ce
basculement vers la dictature », comme l'exige le député européen Patrick
Le Hyaric. Les dirigeants européens ne peuvent plus se contenter de
maigres critiques. Heureusement, l'opinion publique a réagi en Allemagne,
en Grèce, en France, où plusieurs rassemblements ont eu lieu, le 7
novembre, pour protester contre ces arrestations et montrer leur soutien
vis-à-vis des Kurdes et des journalistes.
(1) « Turquie : la vérité sur la "dictature fascisante" d'Erdogan », d'Ursula
Gauthier, site de « l'Obs ». (2) « L'homme qui se prend pour un sultan »,
« le Monde diplomatique », juillet 2016. (3) « L'autoritarisme structurant
de la vie politique en Turquie », « le Figaro », 17 août 2016. (4) «
Turquie : la vérité sur la "dictature fascisante" d'Erdogan » d'Ursula
Gauthier, site de « l'Obs ».
Vadim Kamenka
http://www.humanite.fr/la-turquie-vire-la-dictature-en-toute-tranquilite620301
Turquie : l’opposition parlementaire sur la sellette
Après l’arrestation de neuf députés du parti pro-kurde HDP, les
républicains du CHP, première formation d’opposition, se retrouvent dans
la ligne de mire du pouvoir.
LE MONDE | 12.11.2016 à 06h35 • Mis à jour le 12.11.2016 à 08h05 | Par
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le chef du Parti républicain du peuple (CHP, opposition laïque),
Kemal Kilicdaroglu, est sorti de ses gonds, vendredi 11 novembre,
en Turquie, pour dénoncer la répression qui est menée par le
gouvernement islamo-conservateur au nom de l’antiterrorisme
depuis le putsch raté du 15 juillet.
« La moindre critique est suivie d’une convocation au tribunal », s’est
insurgé M. Kilicdaroglu lors d’un discours prononcé devant son groupe
parlementaire à Ankara. « Je supplie les autorités de me convoquer au
tribunal moi aussi. Mais elles ne le font pas, elles ont peur. Elles savent
que j’ai les preuves de leur coopération avec les terroristes », a-t-il
déclaré.
Selon lui, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo
conservateur, au pouvoir depuis 2002) est « la seule formation politique
qui collabore avec des organisations terroristes. Au Moyen-Orient, avec AlNosra et l’organisation Etat islamique [EI], en Turquie avec le PKK [Parti
des travailleurs du Kurdistan, interdit] et avec la mouvance Gülen », la
communauté du prédicateur Fethullah Gülen. Exilé aux Etats-Unis depuis
1999, le chef religieux est décrit par Ankara comme le cerveau du putsch.
Mais il était du côté de l’AKP lors de son accession au pouvoir.
La purge ne faiblit pas
Visiblement excédé, M. Kilicdaroglu a fustigé la direction du pays, sans la
nommer. « Vous avez soigné les militants de l’EI en Turquie. Vous avez
fermé les yeux sur les passages des djihadistes. C’est à cause de vous si
cette organisation s’en prend à notre nation. Vous avez nourri et élevé le
mouvement Gülen. Vous leur avez donné tout ce qu’ils voulaient. Vous
leur avez ouvert les portes des institutions. C’est à cause de vous si cette
organisation est devenue une réelle menace pour notre population. »
Le danger guette. « Des affrontements » pourraient se produire si les
dirigeants en place persistaient à « agir hors du cadre légal pour instaurer
un changement de régime », assure M. Kilicdaroglu.
Profitant des pouvoirs exceptionnels qui lui sont conférés par l’état
d’urgence – il est en vigueur depuis le 20 juillet et le restera jusqu’au
20 janvier 2017 – le gouvernement a fait procéder à l’arrestation de plus
de 30 000 personnes tandis que 110 000 salariés ont été suspendus ou
limogés.
La purge ne faiblit pas. Chaque jour apporte son lot de nouvelles
arrestations et de nouveaux limogeages. Elle s’est élargie aux élus kurdes
avec l’arrestation des deux maires de la ville de Diyarbakir (sud-est du
pays) et la destitution de plusieurs autres, remplacés par des
administrateurs judiciaires.
Elle a atteint des sommets avec l’arrestation, le 5 novembre, de neuf
députés du Parti de la démocratie des peuples (HDP, pro-kurde), dont les
deux coprésidents, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag, inculpés de
collaboration avec le PKK.
Inquiétude et désarroi dans le camp laïc
Les arrestations récentes d’une dizaine de salariés du quotidien kémaliste
Cumhuriyet, dont le chroniqueur Kadri Gursel, le rédacteur en chef Murat
Sabuncu, le caricaturiste Musa Kart ont contribué à semer l’inquiétude et
le désarroi parmi le camp laïc. Tous sont accusés de mener des « activités
terroristes » pour le compte de Gülen et du PKK « sans en être
membres », stipule l’acte d’accusation.
Enfin Akin Atalay, le président du directoire de Cumhuriyet, a été arrêté
vendredi à Istanbul, à l’aéroport Atatürk, alors qu’il venait de rentrer d’un
séjour en Allemagne. Visé par un mandat d’arrêt, accusé d’« activités
terroristes », il a aussitôt été placé en garde à vue.
Lire aussi : Turquie : arrestation du patron du quotidien d’opposition
« Cumhuriyet »
D’après son épouse, Adalet Atalay, le gouvernement cherche à prendre le
contrôle du quotidien en nommant à sa tête un administrateur judiciaire.
Fondé en 1924, un an après la naissance de la République, Cumhuriyet
est dans le collimateur de l’AKP depuis qu’il a révélé, en 2015, la
fourniture d’armes par les services à des rebelles islamistes en Syrie.
Les députés du CHP risquent-ils un jour d’être voués au même sort que
leurs collègues du HDP ? La question se pose avec une plus grande acuité
depuis le 8 novembre, jour où le président Recep Tayyip Erdogan a porté
plainte, via son avocat, contre le CHP et contre l’ensemble de ses députés
au Parlement (134 sur 550) dont M. Kilicdaroglu.
Principal parti d’opposition au parlement, le CHP est poursuivi pour insulte
envers le chef de l’Etat. Son crime ? Avoir déclaré dans un récent
communiqué, qu’un « coup d’Etat autoritaire » orchestré par « le palais
présidentiel », était en cours de réalisation contre les médias et contre
l’opposition parlementaire.
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Journaliste au Monde
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GRECE
“Aube Dorée, une affaire personnelle”, le film qui
met à nu les néonazis grecs
Télérama
Propos recueillis par Fabien Perrier Publié le 13/11/2016. Mis à jour le
13/11/2016 à 19h20.
Le film tourne en France et en Europe, mais il n'a été projeté
qu'une fois, dans une seule salle, en Grèce. Il traite pourtant de ce
pays et, plus exactement, du parti Aube Dorée. Un mouvement
néonazi que dissèque la journaliste Angélique Kourounis,
correspondante de Radio France et “Charlie Hebdo” à Athènes.
« Mon homme est juif, un de mes fils gay, un autre anar et moi féministe
de gauche, fille d'immigré. Si Aube dorée arrive aux affaires, notre seul
problème sera dans quel wagon nous monterons. » C'est par ces mots que
commence le documentaire de la journaliste franco-grecque Angélique
Kourounis, Aube dorée, une affaire personnelle. La correspondante de
Radio France et Charlie Hebdo, née en 1963 et qui a grandi en
France, aborde le parti néonazi hellène via ses obsessions, ses peurs.
Aube dorée renvoie, selon elle, aux heures les plus sombres de l'histoire
européenne, aux déportations, et risque de les faire ressurgir. Hypothèse
exagérée ? Pas sûr...
Angélique Kourounis, qui habite un quartier populaire d'Athènes, enquête
depuis des années sur l'organisation de ce qui n'était, à la base qu'un
groupuscule ne dépassant pas les 0,1% aux élections. En 2012, c'est le
choc. Aube dorée récolte près de 8% aux législatives anticipées et
parvient à faire élire vingt-et-un députés. Un mois plus tard, de nouvelles
élections ont lieu : les néonazis récoltent un score quasiment identique.
Depuis, ils sont implantés dans le paysage politique grec au point de
devenir la troisième force électorale. Pas forcément étonnant, dans
un pays qui subit depuis 2010 une politique d'austérité sans faille,
imposée par le FMI, l'Union Européenne et la Banque Centrale Européenne,
en échange d'un prêt évitant la faillite de l'Etat, et où, dans ce contexte de
coupes budgétaires, de baisses des salaires et des pensions, de hausses
des taxes et de privatisations, la misère augmente.
L'hypothèse d'Angélique Kourounis n'est pas forcément exagérée non plus
au regard des réactions suscitées par son film. La réalisatrice et son
équipe subissent des menaces. Quant à la diffusion du documentaire,
sélectionné en mars dernier au Festival de Thessalonique, elle se fait hors
des canaux officiels. En Grèce, Aube dorée, une affaire personnelle ne
tourne pas en salles ; par peur, selon Angélique. En revanche, les
projections réalisées dans le cadre associatif cartonnent (ainsi que les
débats qui suivent). En France, les cinémas Utopia organisent les
projections, mais pour l'instant, le film n'a pas de sortie nationale
programmée. Entretien avec la documentariste.
Votre film est très personnel et vous l'affirmez d'emblée. Pourquoi
avez-vous choisi une telle implication et une narration à la
troisième personne ?
Ce film, mon troisième sur Aube dorée, répond à un cheminement
personnel. Croyante, j'avais réalisé un premier film de huit minutes sur la
relation de ce parti avec l'Eglise. Ma grand-mère, de son vivant elle aussi
très croyante, m'a appris qu'il est incompatible d'être chrétien et de
partager ces idées. Le deuxième reportage montrait comment un vote de
protestation est devenu un vote de conviction. Le troisième film est donc
un documentaire d'auteur. C'est mon histoire. Les électeurs sont
aujourd'hui tellement convaincus des idées d'Aube dorée, que si ce parti
arrive au pouvoir, une bonne partie de la population – et j'en ferai partie –
devra soit s'exiler, soit prendre les armes, soit sera mise dans un camp.
Aube Dorée n'est pas là pour gouverner pour tout le monde. Même si la
narration est au « je », ce film est une aventure collective et solidaire. Le
montage et les sous-titrages ont été effectués par des bénévoles. Arte m'a
autorisée à utiliser les rushes des reportages effectués pour la chaîne sans
me faire payer de droits. Notre objectif est de susciter le débat.
“Les rangs d'Aube dorée ne comptent pas seulement des Grecs touchés
par la crise.”
Quel regard portez-vous sur Aube dorée ?
C'est véritablement un parti néonazi et négationniste : ses membres
admirent Hitler tout en niant l'existence des chambres à gaz. Il y a de
nombreuses vidéos où les cadres font le salut nazi, fréquent d'ailleurs
dans les réunions d'Aube dorée. Enfin, il y a une construction militaire,
c'est le seul parti que je connaisse où les sessions se terminent par
l'hymne national et cet ordre de caserne, « rompez ». Il est impératif de
dire, de montrer qui sont ces gens. La pauvreté à laquelle s'ajoute
l'absence de politique migratoire mène souvent, en Europe et dans
l'histoire, à une politique d'extrême-droite, voire néonazie. Il est facile de
filmer Aube dorée d'un point de vue misérabiliste, d'aller à la rencontre
des victimes de la crise, dans un quartier très pauvre, rempli de migrants.
Ce n'est pas ce que je voulais faire. A force de me rendre dans ses
manifestations, d'observer ses militants, il m'est très clairement apparu
que ses rangs ne comptent pas seulement des Grecs touchés par la
crise. C'est pourquoi je suis aussi allée enquêter dans un quartier riche où
des gens aisés se sont engagés à Aube dorée par conviction.
Vous recevez des menaces...
Dernièrement, sur les réseaux sociaux, un sympathisant dont je ne
connais pas le nom promet de me loger une balle dans la tête ! Ils m'ont
déjà agressée, ce que l'on voit dans le film, ainsi que Thomas Iacobi et le
caméraman qui ont participé au tournage. Des syndicalistes, des migrants,
des journalistes ont subi leur violence. Cette violence est leur arme
politique. S'asseoir autour d'une table pour convaincre de leur discours
n'est pas leur méthode. Ils l'imposent par la force et les coups. Je ne
comprends pas comment il est encore possible que l'on vote pour eux
dans un pays comme la Grèce.
Comment expliquer ces menaces ?
Je ne sais pas. Je ne sais même pas s'ils ont vu le film ! La bande-annonce
montre la violence à l'état pur, celle-là même qu'ils ont toujours voulu
cacher. Habituellement, ils mettent eux-même en scène leur violence
contre les immigrés, contre la présence des infirmières dans les camps de
migrants... Ils veulent dire ainsi : « l'Etat ne fait rien mais nous sommes
efficaces ». D'ailleurs, pendant toutes ces années, plusieurs personnes
m'ont dit ne pas être membre d'Aube dorée, mais souhaiter l'accession du
parti au Parlement pour faire le ménage. Je pense aussi qu'ils n'ont pas
aimé la scène du film où Haris Mexas, l'un des membres d'Aube Dorée, élu
au conseil municipal d'Alimos, oublie qu'il a un micro. Il avoue que, si
les cadres d'Aube dorée, me laissent filmer, c'est parce qu'ils sont
convaincus qu'ils peuvent me manipuler en leur faveur. C'est un élément
crucial du film. Ce que l'on voit, c'est leur double langage. Quand la
caméra n'est pas là, ils se lâchent.
http://www.telerama.fr/cinema/aube-doree-une-affaire-personnelle-lefilm-qui-met-a-nu-les-neonazis-grecs,149830.php
CHYPRE
Reprise des négociations le 20 novembre en Suisse
Tribune de Genève
Chypre Des «progrès importants» ont été notés entre Grecs et Turcs. Ils
se retrouveront dans une semaine à Genève.
12.11.2016
«Des avancées significatives» après cinq jours de discussions: c'est ainsi
que l'ONU a annoncé tard vendredi soir une pause dans les négociations
entre les dirigeants chypriotes grec et turc au Mont-Pèlerin (VD). Les
négociations «de la dernière chance» doivent reprendre le 20 novembre à
Genève.
Ces pourparlers ont donné lieu à des «progrès importants» mais pas
suffisants pour boucler l'un des points les plus litigieux des négociations
en vue de réunifier l'île méditerranéenne, selon l'ONU. Le président
chypriote Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci
négocient depuis mai 2015 sous l'égide des Nations Unies.
Les deux hommes doivent se retrouver le 20 novembre à Genève pour
poursuivre leurs discussions, a ajouté l'ONU vendredi soir. Cette pause a
été décidée à la demande du président de la République de Chypre Nicos
Anastasiades, a précisé l'ONU.
A l'ouverture lundi des pourparlers sur le Mont Pèlerin (VD), le secrétaire
général des Nations unies Ban Ki-moon avait affiché son optimisme. Il
avait estimé qu'une solution pour Chypre, divisée depuis 42 ans, était «à
portée de main».
MM. Anastasiades et Akinci devaient aborder une des questions les plus
épineuses du dossier: les arrangements territoriaux, qui comprend la
délimitation des deux futures entités - l'une chypriote grecque, l'autre
chypriote turque. Les deux leaders n'ont fait aucune déclaration publique
vendredi.
Conclure «en un jour ou deux»
Mais samedi, le porte-parole du gouvernement chypriote grec Nicos
Christodoulides a fait état devant les médias de progrès «remarquables».
Selon lui, le but de la nouvelle réunion demeure le même que celui de
cette semaine.
Il s'agit de «convenir de critères (territoriaux) qui se traduiront ensuite
par une carte très spécifique afin que nous puissions parler de la
prochaine phase finale des négociations». «S'il y a une volonté, nous
serons en mesure de conclure un accord sur cette question en un jour ou
deux», a-t-il assuré.
Le porte-parole de M. Akinci a fait état de son côté de «points de
convergence» sur le dossier territorial, selon la radio-télévision chypriote
turque. «Nous allions continuer à travailler sur ce point (...) mais M.
Anastasiades a fait sa demande (de pause) et nous ne voulions pas faire
obstacle aux développements positifs, donc nous avons respecté sa
requête», a-t-il ajouté.
Soumis à référendum
En cas de règlement du dossier territorial, le processus doit se poursuivre
avec des discussions avec les trois «garants» de la sécurité de Chypre: la
Turquie, la Grèce et la Grande-Bretagne, qui dispose de bases militaires
dans l'île.
Le porte-parole du gouvernement turc Numan Kurtulmus a appelé samedi
la communauté internationale à «inspirer et conseiller» la partie grecque
pour «obtenir un résultat» dans les pourparlers.
MM. Anastasiades et Akinci s'étaient fixés la fin de l'année 2016 pour
parvenir à un accord. S'ils y parviennent, le projet sera ensuite soumis au
vote par référendum dans chacune des deux parties de l'île.
Nord turcophone
La question de la division de Chypre est l'un des plus vieux conflits au
monde. Plusieurs tentatives de réunification ont échoué, la dernière en
2004. Les discussions actuelles sont un peu considérées comme celles de
la dernière chance.
L'île est divisée depuis 1974 lorsque l'armée turque a envahi la partie nord
en réaction à un coup d'Etat visant à rattacher Chypre à la Grèce et qui
inquiétait la minorité turcophone de l'île. Cette invasion a été suivie par
d'importants déplacements de populations, des dizaines de milliers de
personnes ayant dû abandonner leurs biens du jour au lendemain.
Depuis, la République de Chypre, membre de l'UE depuis 2004, n'exerce
son autorité que sur la partie sud, où vivent les Chypriotes grecs. Les
Chypriotes turcs habitent au nord, où une République turque de Chypre du
Nord (RTCN) a été autoproclamée et n'est reconnue que par Ankara.
(ats/nxp)
(Créé: 12.11.2016, 16h32)
http://www.tdg.ch/monde/Reprise-des-negociations-le-20-novembre-enSuisse/story/19399511
Progrès dans les négociations pour une réunification
de Chypre
Radio Vatican
12/11/2016 16:00
(RV) Entretien - Divisée depuis 42 ans, l’île de Chypre sera-t-elle un
jour réunifiée ? Les dirigeants chypriotes grec et turc s’y
emploient. Réunis depuis lundi en Suisse sous l’égide de l’ONU, le
président chypriote Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc
Mustafa Akinci affirment avoir fait des "progrès importants" en vue d’une
réunification, notamment sur la question territoriale. Une nouvelle
rencontre est prévue le 20 novembre à Genève.
De nombreux points sont difficiles à régler : les Chypriotes grecs ayant été
contraints de fuir vers le sud en 1974 ont pour la plupart renoncé à
récupérer leurs biens, mais demandent une compensation. Mais qui va
payer ? Jean Catsiapis, docteur en droit, maître de
conférences honoraire à l’université Nanterre la Défense à
Paris. Auteur de Grèce et Chypre express au Editions du Dauphin, paru
en 2006. Il est interrogé par Marie Duhamel.
Autre problème majeur : la présence de soldats turcs au nord. La Turquie
ne se retirera pas, bien que les Chypriotes y soient pour la plupart
favorables…
Aujourd’hui, toutes les personnes originaires de l’île sont pour une
réconciliation à commencer par leur leader.
Ile de la Méditerranée, située entre le sud de la Turquie et le ProcheOrient, Chypre est coupée en deux depuis l’invasion de sa partie nord en
1974 par la Turquie ; Ankara réagissant à un coup d’État visant à
rattacher le pays à la Grèce.
La République de Chypre est membre de l'Union européenne depuis
2004. Elle n'exerce cependant son autorité que sur les deux tiers de l'île,
tandis qu'une République turque de Chypre du Nord (RTCN) a été
autoproclamée au Nord, mais n'est reconnue que par Ankara. Le niveau
de vie est très différent au nord et au sud :
Après plusieurs tentatives de réconciliation et l'échec d'un plan de
réunification proposé par l’ancien secrétaire des Nations-Unies Kofi Annan
en 2004, des pourparlers ont repris en mai 2015, sous l'égide de l'ONU.
(MD)
http://fr.radiovaticana.va/news/2016/11/12/progr%C3%A8s_dans_les_n
%C3%A9gociations_pour_une_r%C3%A9unification_de_chypre/1271867
NUIT DE CRISTAL
9 novembre 1938 en Allemagne: la «Nuit de Cristal»,
un gigantesque pogrom
Par Laurent Ribadeau Dumas@GeopolisFTV | Publié le 12/11/2016 à
15H18, mis à jour le 12/11/2016 à 15H18
Le 9 novembre 1938 se produisait en Allemagne la «Nuit de
cristal» («Kristallnacht»). Un nom donné en référence aux
monceaux de débris de verre apparus au cours d'un des plus
violents pogroms orchestrés par les nazis depuis leur arrivée au
pouvoir en janvier 1933. L’événement est une étape décisive sur la
route de la «Solution finale» en 1942.
Les nazis ont présenté cet événement nocturne comme une explosion
spontanée de colère populaire. Le prétexte en fut l’assassinat, deux jours
avant à l’ambassade allemande à Paris, du troisième conseiller de la
représentation diplomatique, Ernst von Rath, par un Polonais juif, Herschel
Grynszpan.
Ce dernier, qui vivait alors illégalement à Paris, venait d’apprendre «que
ses parents faisaient partie des milliers de juifs de nationalité polonaise
vivant en Allemagne (ils y étaient depuis 1911) expulsés du Reich», note
le site du United States Holocaust Memorial Museum (USHMM). Peut-être
espérait-il, par son geste, réveiller les consciences… En vain. De son
côté, le pouvoir national-socialiste ne va pas laisser passer l’occasion.
Hasard du calendrier? L’annonce de la mort du diplomate, le 9 mars,
correspond à l’anniversaire du putsch dit de la Brasserie, mené 15 ans
plus tôt à Munich par un (alors) obscur agitateur autrichien répondant au
nom d’Adolf Hitler.
Quand l’information du décès est diffusée à la radio, on signale déjà des
émeutes antijuifs. Le soir même, le grand orchestrateur de la propagande,
le sinistre Joseph Goebbels, prononce un violent discours devant un
aréopage de dignitaires nazis, réunis dans la capitale bavaroise pour
célébrer le souvenir du putsch: il dénonce un «complot juif» contre
l’Allemagne. Aux dires des historiens, il ordonne de détruire les magasins
juifs et d’incendier les synagogues. La police ne devant pas intervenir et
les pompiers devant protéger des flammes uniquement les biens «aryens».
Réaction «populaire» et «spontanée»
Dès la fin de la réunion, la hiérarchie du Parti se met en branle. Pour
organiser une réaction autant «populaire» que «spontanée» à la mort
d’Ernst von Rath. On va alors utiliser ce qu’il reste des SA (sections
d’assaut), organisation paramilitaire mise au pas lors de la Nuit des longs
couteaux. Ainsi que les membres des Jeunesses hitlériennes. Nombre de
ces hommes de main enfilent des vêtements civils, histoire de faire croire
que les manifestations expriment bien «l’indignation populaire»…
La curée et le défoulement antisémites commencent alors dans des
centaines de communes, grandes, moyennes, petites, de tout le
pays. «Les agresseurs se ruent à l’assaut des symboles de la vie juive»,
observe le site du Mémorial de la Shoah. Ils pillent et incendient les
synagogues et autres institutions religieuses, saccagent des boutiques et
des entreprises. Dans la petite commune de Holzminden (Basse-Saxe),
Ulla Jessing, 14 ans, et sa mère, terrorisées, entendent le bruit des
camions remplis de «soldats en train de brailler» et voient «le ciel rougi
par les flammes».
Des cimetières sont profanés. De simples particuliers sont molestés.
Humiliés. Assassinés. Le consul général de Pologne à Leipzig, cité par le
site de la radio publique Deutsche Welle (DW), rapporte ainsi qu’une
ressortissante polonaise est tirée nue de chez elle avant que ses
agresseurs ne tentent de la violer. De nombreuses personnes sont
interpellées. Il s’agit alors d’«arrêter autant de juifs que les prisons locales
pouvaient en contenir, de préférence des hommes jeunes et en bonne
santé», rapporte le site de l’USHMM.
«Une apparence de champ de bataille»
Le lendemain, dans les rues des localités concernées par les pogroms, les
passants contemplent un spectacle de désolation. «Mon père venait d’être
arrêté au petit matin. Au milieu du tumulte général et en dépit de
l’interdiction de ma mère, je suis sorti de chez moi (à Berlin, NDLR) et j’ai
couru dans la rue. J’ai alors vu les vitrines cassées sur le Kurfürstendamm
et la synagogue de la Fasanenstrasse qui fumait encore après un incendie
à peine éteint», a raconté W. Michael Blumenthal, ancien directeur
(américain d’origine allemande) du Musée juif de Berlin (cité par la DW),
alors âgé de 12 ans. «Le Kurfürstendamm avait une apparence de champ
de bataille», rapporte de son côté un diplomate letton (lui aussi cité par la
DW).
En tout, selon les historiens, 91 personnes de confession juive ont été
tuées au cours de cette terrible nuit. 267 édifices religieux détruits. Les
vitrines de 7500 établissements commerciaux cassées. Quelque 30.000
personnes ont été arrêtées et envoyées dans les camps de concentration
de Dachau, Sachsenhausen et Buchenwald.
Dans la foulée des premières mesures et agressions antisémites
commencées dès 1933, des lois de Nuremberg de 1935, la «Nuit de
cristal» marque un nouveau point d’orgue dans la politique antijuive du
pouvoir hitlérien. Quelques Allemands manifestent discrètement leur
dégoût. Mais l’apparente indifférence de l’opinion et le manque de réaction
des pays étrangers convainquent la dictature qu’elle peut aller plus loin
dans sa politique antisémite.
Les nazis en profitent pour déposséder un peu plus les juifs de leurs biens.
Et de les exclure un peu plus de la vie civile et économique. Parallèlement,
ils font porter la responsabilité de l’événement sur… la communauté
israélite elle-même à qui ils infligent une amende d'un milliard de marks.
De leur côté, les enfants juifs fréquentant des écoles allemandes en sont
expulsés. «C’est au cours de la nuit du 9 au 10 novembre que j’ai perdu la
foi de mon enfance et que je suis devenu adulte», raconte Ulla Jessing,
qui va quitter l’Allemagne six mois plus tard pour la Grande-Bretagne. Elle
ne reverra jamais ses parents, disparus à Auschwitz.
http://geopolis.francetvinfo.fr/9-novembre-1938-en-allemagne-la-nuit-decristal-un-gigantesque-pogrom-124093
SOUDAN DU SUD
Pour l'envoyé spécial de l'ONU, il y a un risque de
génocide au Soudan du Sud
Par RFI Publié le 12-11-2016 Modifié le 12-11-2016 à 06:58
Achevant une visite au Soudan du Sud, le conseiller spécial de
l'ONU pour la prévention du génocide a affirmé, vendredi 11
novembre 2016 à Juba, craindre une flambée de violences
ethniques dans le pays. Adama Dieng appelle à la réconciliation
pour éviter un génocide.
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013
dans une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts et plus
de 2,5 millions de déplacés. L'accord de paix trouvé signé en août 2015
avait fait naître de timides espoirs de pacification. Mais cet accord est
moribond, depuis que des combats ont éclaté en juillet dernier à Juba, la
capitale, opposant les forces fidèles au président Salva Kiir, de l'ethnie
dinka, à celle de Riek Machar, de l'ethnie nour.
« Ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu, a confirmé mon inquiétude : il y a un
fort risque d'escalade de violences à caractère ethnique ayant le potentiel
de devenir un génocide. Au lieu du développement d'une identité sudsoudanaise, j'ai constaté qu'il y a une extrême polarisation entre certains
groupes tribaux », observe le conseiller spécial de l'ONU pour la
prévention du génocide, qui a tenu une conférence de presse vendredi
dans la capitale au terme d'une visite dans le pays.
« Meurtres, agressions, amputations, mutilations et viols ciblés »
Adama Dieng observe que cette polarisation ethnique « a grandi dans
certains endroits depuis l'explosion de violences à laquelle nous avons
assisté en juillet dernier ». « Une rhétorique incendiaire, ciblée et pleine
de stéréotypes, dit-il, s'est accompagnée par des meurtres et des viols
ciblés de membres de certains groupes ethniques ainsi que d'attaques
violentes contre des individus ou des communautés sur la base de ce
qu'on supposait être leur affiliation politique. »
Le conseiller spécial des Nations unies s'était également rendu, au cours
de sa visite au Soudan du Sud, à Yei, où « des violences ont été
rapportées, notamment des meurtres, agressions, amputations,
mutilations et viols ciblés perpétrés dans certains cas par des hommes en
uniforme et d'autres pas », a-t-il relaté. « Il y a des cas d'utilisation
barbare de machettes », a-t-il dénoncé. Et de préciser que ces cas
rappelaient à ses yeux le génocide de 1994 au Rwanda.
→ Écouter sur RFI : Censée garantir la paix au Soudan du Sud, la
Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) sous le feu
des critiques
http://www.rfi.fr/afrique/20161112-onu-adama-dieng-preventiongenocide-soudan-sud-salva-kiir-riek-machar
RUBRIQUE AGENDA
RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS
Agenda - Livry-Gargan : 11ème Salon du livre
arménien
Agenda - Livry-Gargan : 11ème Salon du livre arménien - Collectif
VAN - www.collectifvan.org - 11ème Salon du livre arménien
organisé par la Maison de la Culture Arménienne de Sevran LivryGargan et de la Seine-Saint-Denis aura lieu le samedi 19 et le
dimanche 20 novembre de 14h à 18h. Nouveautés ou rééditions,
livres en français ou en arménien, plusieurs centaines de livres
seront présentées. Organisé pour la onzième édition consécutive,
ce rendez-vous avec le livre arménien, est l’occasion de découvrir
l’Arménie sous différentes formes littéraires : livres de
photographies, d’Histoire, de tourisme, romans, récits, contes,
bandes dessinées... Rencontres et dédicaces le samedi 19
novembre avec Milène Sinem Karatas auteure de « Le peuple
invisible - Sur la piste des Arméniens de Turquie » et Séta
Papazian auteure de « La Goutte de miel », d'après le conte
arménien de Hovhannès Toumanian. (Maison de la Culture
Arménienne, 17 rue Charles-Péguy, 93190 Livry-Gargan)
Armenoscope
11ème Salon du livre arménien
Maison de la Culture Arménienne de Sevran Livry-Gargan et de la SeineSaint-Denis
Samedi 19 et dimanche 20 novembre de 14h à 18h
Nouveautés ou rééditions, livres en français ou en arménien, plusieurs
centaines de livres seront présentées. Organisé pour la onzième édition
consécutive, ce rendez-vous avec le livre arménien, est l’occasion de
découvrir l’Arménie sous différentes formes littéraires : livres de
photographies, d’Histoire, de tourisme, romans, récits, contes, bandes
dessinées...
Rencontres et dédicaces le samedi 19 novembre
avec Milène Sinem Karatas auteure de « Le peuple invisible - Sur la
piste des Arméniens de Turquie » et
Séta Papazian auteure de « La Goutte de miel » (Éditions Cipango),
d'après le conte arménien de Hovhannès Toumanian.
Rens. : [email protected] .
Infos : http://www.mca-sevranlivry.com/.
Maison de la Culture Arménienne
17 rue Charles-Péguy
93190 Livry-Gargan
http://www.armenoscope.com/agenda/rech.asp?type_info=ponctuelle
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94816
Agenda - Décines/Exposition : "Nous sommes
l’avenir, les orphelins du génocide des Arméniens"
Agenda - Décines : "Nous sommes l’avenir, les orphelins du
génocide des Arméniens" - Collectif VAN - www.collectifvan.org "Nous sommes l’avenir, les orphelins du génocide des Arméniens" :
une exposition du 13 octobre au 19 novembre 2016 au Centre
National de la Mémoire Arménienne à Décines, près de Lyon.
Publié le 13 octobre 2016
Centre National de la Mémoire Arménienne
Nous sommes l’avenir, les orphelins du génocide des Arméniens
du 13 octobre au 19 novembre 2016
Posted on 1 septembre 2016 by CNMA
Consacrée au sauvetage des orphelins par des organisations arméniennes
et internationales, ainsi qu’aux orphelinats établis en France pour les
accueillir, cette exposition exceptionnelle mêle de façon inédite
photographies d’archives, documents familiaux.
Organisée en six séquences thématiques, cette exposition retrace
brièvement le contexte dans lequel s’est déroulé le génocide, et plus
longuement, le sort des enfants rescapés. Elle présente les enjeux liés à
leur sauvetage, à leur éducation dans les orphelinats arméniens ou
internationaux au Proche-Orient dans l’espoir de parvenir à une
reconstruction nationale. Prolongeant leur mission entreprise dès après le
génocide, quatre organisations vont transférer leurs orphelinats en France
à partir de 1923, épisode assez méconnu. Enfin, des descendants de ces
orphelins témoignent du parcours de leurs parents, animés par la volonté
de s’intégrer dans leur pays d’accueil et de construire un avenir meilleur
pour leurs enfants.
Plus qu’une simple exposition, Nous sommes l’avenir se veut un hommage
des descendants à ces femmes et ces hommes privés d’enfance, à leur
courage et à la mémoire qu’ils leur ont transmis.
Commissaire : Antoine Bédrossian
Conseiller scientifique: Vahé Tachjian, historien et fondateur de
Houshamadyan
Conseillère technique : Laure Piaton, Directrice du Centre du Patrimoine
Arménien, Valence
Exposé le 27 octobre à 20h00 “Les réseaux de sauvetage des
déportés et des orphelins arméniens pendant le génocide 19151917” par Antoine Bedrossian.
Entrée 5 €, libre pour les adhérents.
http://www.cnma.fr/wordpress/nous-sommes-lavenir-les-orphelins-dugenocide-des-armeniens-du-13-octobre-au-19-novembre-2016/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94699
Agenda - Alfortville : 12ème édition Salon du livre
arménien « Armen’Livres »
Agenda - Alfortville : 12ème édition Salon du livre arménien «
Armen’Livres » - Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Maison
de la Culture Arménienne d'Alfortville a le plaisir de vous informer
que cette année encore, la maison de la culture arménienne
organise son 12ème édition Salon du livre arménien «
Armen’Livres ». La MCA a été innovante dans ce type d’action en
faveur d’une plus ample diffusion de la culture arménienne vers
tous et accueille chaque année près de 2000 personnes. Force est
de constater que des Salons du livre arménien germent
maintenant dans de nombreuses villes de France voir d’Europe.
Cette année une nouvelle équipe est en charge d’une nouvelle
version 2016, qui se déroulera dans la Salle de Convivialité du Pôle
Culturel les 25, 26 et 27 novembre 2016.
Publié le 14 novembre 2016
Maison de la Culture Arménienne d'Alfortville
PRÉSENTATION ARMEN’LIVRES 2016 :
Nous avons le plaisir de vous informer que cette année encore, la maison
de la culture arménienne organise son 12ème édition Salon du livre
arménien « ARMEN’LIVRES ».
La MCA a été innovante dans ce type d’action en faveur d’une plus ample
diffusion de la culture arménienne vers tous et accueille chaque année
près de 2000 personnes. Force est de constater que des Salons du livre
arménien germent maintenant dans de nombreuses villes de France voir
d’Europe.
Cette année, nous ferons une place particulière aux nouvelles technologies
(application sur tablette, l’apprentissage de l’arménien de manière
innovante), en mettant à l’honneur l’association ARAM qui travaille à la
numérisation des documents, journaux et livres anciens et à la
transmission du patrimoine culturel arménien aux générations futures.
Samedi et dimanche, l’association ARAM propose la numérisation de
documents (explication ci jointe)
Cette année une nouvelle équipe est en charge d’une nouvelle version
2016, qui se déroulera dans la la Salle de Convivialité du Pôle Culturel
les 25, 26 et 27 novembre 2016.
PRESENTATION DE L’INVITE D HONNEUR : L’association ARAM
L’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne
est une association fondée à Marseille en 1997 par Jean Garbis ARTIN et
déclarée en Préfecture en 1998. Elle est le fruit de toute une vie passée à
conserver des documents relatifs aux Arméniens et leur arrivée en France
et à militer pour la Cause arménienne.
Aujourd’hui, le conseil d’administration présidé par Jacques OULOUSSIAN
décide et conduit la mission de l’association.
Composée exclusivement de bénévoles, l’association collecte, archive et
sauvegarde tous types de documents et d’archives liés à l’arrivée des
Arméniens en France et plus généralement à la diaspora arménienne de
France. Depuis quelques années, la numérisation du fonds documentaire
est l’une des activités majeure de l’association.
L’objectif est de sauvegarder les documents qui composent notre histoire
pour la transmettre aux nouvelles générations.
PRESENTATION DE LA COLLECTE / Numérisation : la collecte
d’ARAM
Un appel est lancé au public concernant des documents traitants de
l’arrivée des Arméniens en France au début des années 1920.
L’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne
propose de numériser sur place, vos documents d’archives (Photographies,
documents d’identités et administratifs, courriers et correspondances,
registres, tracts…) ; ce processus permettra à chaque famille de conserver
chez elle ses archives et de donner une nouvelle vie aux documents à
travers son traitement digital.
Une manière d’enrichir le fonds documentaire de l’association grâce au
processus de numérisation. L’occasion aussi de mettre en lumière le
parcours de nombreuses familles arrivées en France après le génocide des
Arméniens de 1915.
(Du samedi au dimanche uniquement)
PRESENTATION DE L’ATELIER MEMOIRE
Pour les Élevés des écoles arméniennes qui viennent Vendredi au Salon de
Livre
L’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne
propose un atelier pédagogique centré sur l’exploitation de son fonds
documentaire.
Cette activité doit mener l’enfant à s’interroger sur ses propres racines, à
recueillir des données et entamer un dialogue avec les membres de sa
famille. Cela lui permet de mieux connaître son héritage familial,
d’appréhender également la notion de temps, de mémoire, de citoyenneté
et de comprendre le rôle de l’association pour la recherche et l’archivage
de la mémoire arménienne dans sa démarche de conservation et de
diffusion.
PRESENTATION DU CONCOURS DE BANDE DESSINEE EN
ARMENIEN INTER ECOLES ARMENIENNES EN FRANCE
la Maison de la Culture Arménienne organise un concours de création de
bande dessinée, auquel les élèves du CM1 à la 5ème des écoles
arméniennes de France peuvent participer.
Le thème abordé est « le héros arménien », d’hier ou d’aujourd’hui, réel
ou imaginaire. La bande dessinée doit être réalisée sur un format A3, et
d’une longueur comprise entre 2 et 4 planches. Les textes doivent être
rédigés en arménien.
Les œuvres devront être envoyées avant le 21 novembre, par courrier au
format original, ou par email.
Elles seront exposées pendant toute la durée du salon Armen’ Livres, et
un jury délibérera pour choisir les vainqueurs du concours, qui se verront
remettre des exemplaires de livres.
Voir le programme du Salon
2016 ICI https://web.facebook.com/mca.alfortville/photos/a.209389299
437853.1073741826.209389256104524/332783367098445/?type=3&the
ater
http://www.mca-alfortville.com/2016/11/07/armenlivres/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94909
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris - Collectif
VAN - www.collectifvan.org - "Exils arméniens, Du Caucase à
Paris" vient de paraître aux Éditions Belin, sous la signature
d'Anouche Kunth. Cette jeune chercheuse publie ici sa thèse
menée sous la direction de Claire Mouradian, et brillamment
soutenue à l'EHESS le 8 juillet 2013. Cet ouvrage magistral et
passionnant retrace le destin des grandes familles arméniennes
issues des marges caucasiennes de l'Empire russe et fuyant les
convulsions de la révolution bolchevique. Leurs trajectoires
croisent en France celles des Arméniens de Turquie, rescapés du
génocide de 1915.
Editions Belin
Anouche Kunth
Exils arméniens
Du Caucase à Paris
Collection : Contemporaines
Editeur : Belin
Directeur de collection : Henry Rousso
23.00 €
ISBN 978-2-7011-9838-5
"Une histoire d'exils, de l'Arménie à la France"
Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus
d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer
irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des
droits nationaux. Parmi ces « sans-droits », quelques centaines de
grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de
l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs
d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes
et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou
inflige à ses « ennemis de classe ». Hors de Russie, et tout
particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés,
leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés
quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels.
L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes
en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées
dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire ? Où
aller ? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ?
Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les
parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que
reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration
des destinées collectives.
Anouche KUNTH est historienne, chargée de recherche au CNRS
(Migrinter). Ses travaux actuels, consacrés au monde arménien en exil,
abordent l'événement génocidaire depuis la dispersion massive et forcée
des survivants. Elle est l'auteur, notamment, de Arméniens en France, du
chaos à la reconnaissance, Toulouse, L'Attribut, 2010, co-écrit avec Claire
Mouradian.
http://www.editions-belin.fr/ewb_pages/f/fiche-article-exils-armeniens27735.php?lst_ref=1
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94815
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger
l'Etat à travers la guerre"
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à
travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le
Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé
entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de
cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les
premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement,
elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux
ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit
gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au
Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les
Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian,
docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po
Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en
science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP
de Paris.
Publié 17 octobre 2016
L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre
Par Taline Papazian
Préface de Gérard Chaliand
26€ - Karthala
Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à
majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants
soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue
série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années
1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh
explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre
toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables
à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment
où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années
2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement
menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable,
l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la
première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa
dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de
son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les
aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des
nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la
croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et
turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le
règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux
géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au
conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase
du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux
légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé
d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase
du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires
internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran.
Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à
Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses
travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les
espaces impériaux ottomans et russes.
Table des matières
Préface
Remerciements
Introduction
Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national,
affaire d’État
1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme
à la redéfinition politique de la nation
2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une
filiation
3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du
Karabakh
L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh
Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État
arménien
L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun)
Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA
Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État
La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État
Idéologie et pratique de la « normalisation »
Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques
Deuxième partie : La guerre et l’État
4. La guerre, épreuve de l’État arménien
Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre
étatique
Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur
En vue d’affronter l’hostilité extérieure
Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre
Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité
politique
Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ?
La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État
arménien
5. Faire la guerre, bâtir l’armée
Espace de la guerre et territoire de l’État
De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et
construire l’armée
Les bases d’une armée régulière
Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition
militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale
Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État
Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources
La participation directe de l’État à l’effort de guerre
Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre
6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec »
Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien
La guerre, l’armée et l’État
La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée
nationale
L’Armée, institution fédératrice de la société
La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix
Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit
7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre
implication et déresponsabilisation
Un capital longtemps au service de la contrainte
Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à
l’immobilisme ?
8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions
républicaines
Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif
La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif
autonome
Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique
Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie
9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien
Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998
Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du
libéralisme
Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de
la nation
Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État
forteresse
Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ?
Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ?
Annexes
Sources et bibliographie
http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712
Agenda : Paru - "Localités et biens cultuels
arméniens de la Turquie ottomane"
Agenda : Paru - "Localités et biens cultuels arméniens de la
Turquie ottomane" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Union
internationale des organisations Terre et Culture ainsi que le
Collectif 2015 : Réparation ont le plaisir d’annoncer la publication
par leurs soins de l’ouvrage, Localités et biens cultuels arméniens
dans la Turquie ottomane. Un patrimoine en destruction.
Publié le 19 octobre
Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane. Un
patrimoine en destruction.
Achetez votre exemplaire en ligne!
https://www.collectif2015.org/fr/Shop.aspx
Titre : Localités et Biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane.Un
patrimoine en destruction.
Auteur(s) : Haroutiun Khatchadourian, Patrick Aslanian, Lucie Aslanian,
Jean Michel.
Éditeur : Union Internationale des Organisations Terre et Culture
Langue : Français
Reliure : Broché avec rabat
Nombre de pages : 365
Poids : 1920 g
Dimensions : 24 × 31 cm
Dépôt légal : 06/2016
ISBN : 978-2-9956672-0-0
Prix : Tarif unique de 30€ + 8,60 (frais de livraison en France et à
l'étranger et de gestion compris) = 38,60 €
Pour l'achat en nombre contacter '[email protected]'.
L’Union internationale des organisations Terre et Culture ainsi que le
Collectif 2015 : Réparation ont le plaisir d’annoncer la publication par leurs
soins de l’ouvrage, Localités et biens cultuels arméniens dans la Turquie
ottomane.Un patrimoine en destruction.
Il s’agit là d’un document fondamental relatif aux biens cultuels arméniens
de quinze vilayets de la Turquie ottomane, dont les auteurs proposent un
inventaire précis, aboutissement d’un travail de comparaison et de
réactualisation d’inventaires partiels antérieurs datant de 1913- 1915 et
1921. Faisant suite à une introduction édifiante sur les destructions encore
à l’œuvre de nos jours, l’ouvrage dresse un inventaire de ces lieux et
présente des photographies et des cartes en couleur avec de surcroît des
index toponymiques susceptibles de guider le lecteur dans ses
recherches .Cette étude minutieuse permet ainsi de localiser les
toponymes de plus d’un millier de localités arméniennes de l’empire.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94730
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros
au Darfour (1904-2004)
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour
(1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe
siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec
l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des
populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer
avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages
ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux
moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne,
de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie
du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au
Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître
chez Armand Colin.
Publié le 22 septembre 2016
Armand Colin
Un siècle de génocides
de Bernard Bruneteau
Armand Colin
2016-09-14
PRIX 16,99 €
EAN ebook 9782200616731
Le XXe siècle restera celui de l'épouvante.
Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication
des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec
l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans
l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura
été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah,
de la disparition d'une partie du peuple cambodgien.
Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus
marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept
de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que
le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la
définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi
l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions :
qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui
autorise le génocide à se présenter comme une "solution"?
Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de
couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne.
http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530
DOSSIERS PERMANENTS
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés
depuis 2006.
SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105
Ephémérides
La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6
décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
SITES INTERESSANTS
Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7
QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN
Rubrique Info Collectif VAN
Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou
turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse
anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du
Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de
la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand
nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de
l'actualité.
Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines
organisations externes.
- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.
- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de
notre part).
- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France
en Arménie.
Rappel :
Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un
article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot.
Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un
trop grand nombre d'occurrences.
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Depuis le 20 octobre 2015, la page News du site www.collectifvan.org a
cessé d'être alimentée mais elle constitue une source d'archives pour les
informations quotidiennes qui y ont été postées depuis le lancement du
site en mars 2006. La revue de presse - collectée 5 jours par semaine par
la webmaster du Collectif VAN à partir des médias en ligne francophones
- est donc à suivre uniquement dans la Veille-Média du Collectif VAN et
sur les réseaux sociaux de notre association très active sur Facebook et
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Info Collectif VAN
Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN
sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN
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Tout sur VAN
Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur
VAN.
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Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des
lecteurs
Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur
et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que
nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de
temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible,
nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en
ne gardant que les initiales des sympathisants) :
http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137
http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203
http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538
Salle de Presse
Tous les articles de la presse française rendant compte des actions
réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de
presse.
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Communiqués
Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique
Communiqués.
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Actions VAN
Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le
Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN.
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publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films,
expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la
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De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique
Photothèque
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Veille-Media
Toutes les Veilles-Media à télécharger sur :
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Quelques émissions TV & radios
où les citoyens peuvent intervenir
Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.
Quelques coordonnées :
TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40
Internet : www.tf1.fr
France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74
Internet : www.france2.fr
Email : [email protected]
France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02
Internet : www.france3.fr
Email : [email protected]
[email protected]
Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15
Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34
Internet : www.cplus.fr
France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00
Internet : http://www.france5.fr/
Email : http://www.france5.fr/contact/
Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :
http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00
Internet : www.arte-tv.com
Email : [email protected]
M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex
Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10
Internet : www.m6.fr
iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris
Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50
Internet : www.lci.fr
Quelques émissions TV :
France2 :
Relations.france2
Participez
"On n'est pas couché"
Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent
Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron.
Vous voulez donner votre avis ?
Contactez l'émission au 01 41 11 11 11
On n'est pas couché
Participez au débat sur le Forum.
Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï.
Tous les vendredis, en direct à 22h30
Participez au débat sur le Forum.
Mots croisés avec Yves Calvi
Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et
nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité.
Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.
Quelques émissions Radio :
Europe 1www.europe1.fr
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit
tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes
dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star
du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé
de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de
cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32
42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.
RTLwww.rtl.fr
En semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole"
Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la
Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet.
Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et
après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans
oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer
à l'émission.
France Interwww.radiofrance.fr
Le téléphone sonne
En semaine de 19h20 à 20h00
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à
l'antenne...
- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h
- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre
téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question
puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du
sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur
un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone
sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission
dans son intégralité.
Là-bas si j'y suis
En semaine, à 15h
Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37
ou par mail : [email protected].
RMCwww.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin
&Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de
liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même
enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos
réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des
échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir :
Appelez le 3216 (0,34€/min).
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L'association des auditeurs de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984,
rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette
chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de
nos frontières.
L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture
pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;
- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut
pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel,
syndical et philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
83 boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Téléphone : 01 42 09 03 67
Courriel : [email protected]
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Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]
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Les Infos Collectif VAN sur :
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