Communiqué de presse en fin de mission par les services du FMI

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Communiqué de presse no. YY/XX
POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
[3 novembre 2016]
Fonds monétaire international
Washington, D.C. 20431 USA
Les services du FMI achèvent une mission de consultation pour 2016
au titre de l'Article IV au Togo
Les communiqués de presse publiés en fin de mission par les services du FMI incluent des
déclarations qui expriment leurs observations préliminaires au terme d'une mission dans un
pays. Les opinions exprimées dans ces conclusions sont celles des services du FMI et ne sont
pas nécessairement celles du Conseil d'administration. Sur la base des observations
préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de
l'approbation de la direction, sera soumis à l'examen et à la décision du Conseil
d'administration du FMI.
Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Madame
Cemile Sancak, a séjourné à Lomé du 20 octobre au 2 novembre 2016 pour mener les
consultations de 2016 au titre de l’article IV des statuts de l’institution. Au terme de la visite,
Madame Sancak a fait la déclaration suivante :
« Les services du FMI ont eu des discussions fructueuses avec les autorités togolaises ainsi
que d’autres parties prenantes sur les politiques et les réformes structurelles visant à
promouvoir une croissance durable et inclusive et à préserver la stabilité macroéconomique
et financière. »
« L’économie a progressé à un rythme soutenu ces dernières années. Avec l’impact
relativement modéré de la baisse des cours des matières premières et d’un resserrement des
conditions financières mondiales, l’économie a enregistré une croissance de 5,3 % en 2015.
Les initiatives d’investissement public et les augmentations de la productivité dans le secteur
agricole ont été les facteurs clés de la croissance. L’inflation a été bien maîtrisée, se situant à
1,8 % en 2015, du fait de la baisse des prix des produits pétroliers et du transport. »
« Dans le même temps, la dette publique, incluant l’encours de la dette des entreprises
publiques, s’est accrue, passant de 48,6 % du PIB en 2011 à 75,4 % du PIB en 2015—un
taux bien supérieur au plafond de 70 % du PIB fixé par la commission de l’UEMOA pour la
dette publique totale, reflétant l’impact des investissements dans l’infrastructure publique qui
ont été financés aussi bien par l’emprunt intérieur que par l’emprunt extérieur. Certes, les
acteurs économiques reconnaissent que ces investissements étaient nécessaires pour résorber
les déficits en infrastructures de transport, mais les règlements importants du service de la
dette, notamment les préfinancements, ont exercé des pressions croissantes et importantes sur
le budget. L’équipe du FMI se réjouit de l’engagement ferme des autorités à mettre en œuvre
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les mesures nécessaires pour ramener la dette publique à un niveau viable et à mettre en
œuvre des réformes structurelles clés. »
« La réduction de la dette publique à un niveau soutenable est un objectif réalisable à moyen
terme, si l’engagement renouvelé des autorités en faveur de la viabilité de la dette perdure.
Les autorités envisagent de réduire les dépenses en capital financées sur ressources
intérieures et d’établir des partenariats avec le secteur privé ainsi que les partenaires
techniques et financiers pour continuer à améliorer l’infrastructure. Elles recentreront leurs
politiques sur des dépenses d’infrastructure financées de manière viable et des programmes
sociaux ciblés tels que le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC)
et le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV). Le gouvernement identifiera
ses priorités de développement dans le Plan national de développement (PND) 2018-2022 et
traduira ces priorités dans le budget. »
« L’économie devrait croître à 5 % en 2016, avec une forte augmentation de la production
agricole amoindrie par une contraction des investissements publics, un recul de la croissance
chez les principaux partenaires commerciaux et le détournement du trafic portuaire vers
d’autres ports de la région. L’économie devrait enregistrer une croissance graduelle pour se
situer à 5,6 % à l’horizon 2021, tirant avantage de l’amélioration du réseau de transport et des
gains de productivité dans le secteur agricole. Le secteur privé devrait jouer un rôle croissant
en tant que moteur de la croissance. L’inflation demeure bien maîtrisée et devrait se situer,
selon les prévisions, à 2,1 % en 2016 et rester modérée dans les années à venir. Suite à
l’amélioration de l’orientation budgétaire, la dette publique baisserait de 75,4 % du PIB en
2015 à 56,4 % à l’horizon 2021. »
« Les principales réformes structurelles porteront sur l’exploitation des fondements existants
à l’Office Togolais des Recettes (OTR) pour moderniser l’administration fiscale,
l’accélération de la mise en œuvre des mesures clés relatives à la gestion des finances
publiques, y compris l’amélioration de la gestion de la dette et des investissements publics. »
« Dans le secteur financier, une application plus rigoureuse du cadre réglementaire en
vigueur se révèle nécessaire. Les banques qui ne sont pas actuellement en conformité totale
avec les normes prudentielles doivent prendre des mesures correctives immédiates. La
stabilité financière du secteur de la micro-finance doit également être améliorées, à
commencer par le renforcement des capacités de l’organe chargé de la supervision des
établissements de micro-finance au sein du ministère des Finances. »
« Le rapport des services sur les consultations de 2016 au titre de l’article IV devrait être
soumis au Conseil d’administration du FMI pour examen au mois de janvier 2017. »
« L’équipe du FMI tient à remercier les autorités togolaises pour leur chaleureuse hospitalité
et leur collaboration étroite empreinte d’ouverture d’esprit, qui ont permis d’avoir des
échanges riches et fructueux. »
Pendant la visite, l’équipe s’est entretenue avec M. Sani Yaya, ministre de l’Economie et des
Finances ; M. Kossi Assimaidou, ministre de la Planification et du développement ; M. Kossi
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Ténou, Directeur national de la BCEAO pour le Togo ; et d’autres hauts fonctionnaires de
l’État togolais. Elle a également rencontré les représentants du secteur privé et les partenaires
au développement.
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