la_dyslexie - Cégep du Vieux Montréal

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LA DYSLEXIE
Transmis par l’équipe de la Clinique d’Évaluation Neuropsychologique et des Troubles d’Apprentissage de
Montréal (www. centam.ca), dirigée par Dave Ellemberg, Ph.D.
QU’EST-CE QUE LA DYSLEXIE ?
La dyslexie est un trouble spécifique de la lecture dont la cause est neurologique et
l’origine héréditaire. Parce que la dyslexie est un réel handicap qui a un impact négatif
sur le rendement académique, elle fait partie d’une des causes principales des troubles
d’apprentissage. La dyslexie est une condition qui perdure toute la vie et pour laquelle il
n’y a encore aucun traitement qui parvienne à l’éliminer entièrement. Par contre, des
études démontrent que des individus aux prises avec certains types de dyslexie peuvent
grandement bénéficier de programmes de rééducation fondés sur des bases scientifiques
et ce, si ceux-ci sont appliqués avec rigueur. De plus, il y a de plus en plus de moyens qui
sont développés afin de pallier les difficultés associées à ce trouble et un grand nombre
d’accommodations sont mises en place par les institutions d’enseignement, ce qui permet
généralement aux personnes dyslexiques d’atteindre le succès escompté sur le plan
académique et dans leur carrière.
QUELS SONT LES EFFETS DE LA DYSLEXIE ?
L’impact de la dyslexie varie d’une personne à l’autre selon la sévérité et le type de
dyslexie, selon l’environnement (incluant l’attitude des éducateurs, des employeurs et du
réseau personnel de l’individu) et l’approche rééducative. Chez les enfants, la dyslexie
produit une lecture qui est très difficile et désorganisée, qui peut perturber grandement la
compréhension du texte lu et parfois même la rendre impossible. Les facteurs suivants
caractérisent souvent la lecture des enfants dyslexiques :
-
La lecture est très lente.
-
La lecture est hésitante (décortiquer les sons de chaque mot peut
sembler un défi insurmontable pour l’enfant).
-
Les mots dont la fréquence d’usage est moins grande sont lus encore
plus lentement et de façon très segmentée.
-
Les mots irréguliers (c’est-à-dire qui ne se lisent pas aux sons, comme
les mots « femme » et « monsieur ») ne sont pas lus avec exactitude.
-
Les sons sont transformés (par exemple, l’enfant lit « sans » au lieu de
« chien »).
-
Les mots sont devinés à partir de leur apparence visuelle (par exemple,
l’enfant lit « jamais » au lieu de « j’avais »).
La plupart des dyslexiques ont également des troubles de mémoire à court-terme (la
capacité de maintenir actif en tête une certaine quantité d’information : par exemple, en
lecture, garder en tête le sens de chaque phrase que nous venons tout juste de lire en
même temps que nous lisons les phrases subséquentes). Pour certains types de dyslexie,
ce trouble est surtout de nature verbale alors que pour d’autres, ce trouble est surtout de
nature visuelle. Certaines études indiquent également que de 10 à 30 % des personnes
dyslexiques souffrent également de déficits d’attention. En fait, plusieurs troubles
neuropsychologiques se retrouvent également chez certains dyslexiques (la présence de
ceux-ci varie grandement d’un individu à l’autre, ce qui souligne l’importance d’une
évaluation neuropsychologique plus approfondie). Ces troubles incluent donc :
-
trouble de mémoire verbale à court terme
trouble de mémoire non verbale à court terme
déficit de l’attention (soit sélectif, soutenu et divisé)
dysorthographie (trouble de l’orthographe et de la grammaire)
balayage et recherche visuelle
difficultés d’analyse séquentielle
difficultés en arithmétique.
LES EFFETS DE LA DYSLEXIE CHEZ L’ADULTE
Certaines de ces difficultés se retrouvent également chez l’adulte, mais, la plupart du
temps, si la lecture a été pratiquée avec assiduité durant l’enfance et l’adolescence, la
lecture de l’adulte dyslexique se fait avec une plus grande exactitude. Cependant, malgré
une meilleure précision, la lecture demeure pénalisée par une grande lenteur et un
manque de fluidité. L’adulte dyslexique doit donc accorder beaucoup plus de temps et
d’efforts afin d’atteindre ses objectifs de lecture. Par exemple, c’est comme si l’étudiant
dyslexique (que ce soit au secondaire, au cégep ou à l’université) qui a une lecture 3 fois
plus lente devait lire 12 chapitres de son livre de géographie alors que, durant la même
période de temps, les autres étudiants de sa classe doivent en lire 4. Ceci s’avère donc
souvent être un exercice qui est épuisant et décourageant.
LES CAUSES DE LA DYSLEXIE
Même si la cause exacte de la dyslexie n’a pas encore été connue, plusieurs études
suggèrent qu’elle aurait une origine héréditaire, et plusieurs liens ont été faits à maintes
reprises avec les chromosomes 2, 3, 6, 15 et 18. En fait, le lien génétique est
généralement accepté au sein du monde scientifique.
Une explosion d’études ont été effectuées au cours de la dernière décennie au sein du
monde scientifique, il n’y a donc plus de doute que l’origine du trouble est neurologique.
Il existe trois types principaux de dyslexie :
Phonologique :
Lexicale :
Mixte :
Traitement plus difficile que phonologique.
EXPLICATION DE LA DYSLEXIE DE NATURE NEUROLOGIQUE
Il est donc important de comprendre que la dyslexie est un réel handicap qui, selon la
sévérité, peut causer d’importants troubles d’apprentissage. L’ensemble des données
scientifiques actuelles n’offre pas de traitement permettant d’enrayer ce trouble.
COMMENT IDENTIFIE-T-ON LA DYSLEXIE?
La clef est l’identification du trouble le plus tôt possible : plus c’est précoce, mieux c’est!
Une personne est identifiée comme étant dyslexique s’il y a un écart d’au moins deux ans
entre son « âge » de fonctionnement intellectuel et son « âge » en lecture (déterminé
selon la vitesse et l’exactitude de la lecture), sans que cet écart puisse être expliqué par un
trouble intellectuel, un trouble sensoriel (acuité visuelle ou auditive) ou un manque
d’opportunité éducative.
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