Les Phasmes Dans ce document se trouvent : - Les compétences du socle commun et des programmes 2008 travaillées au travers d’un élevage de phasmes. - L’explicitation de la démarche scientifique. - Les informations utiles pour réaliser au mieux un élevage de phasmes - Les activités pédagogiques avec leurs objectifs et leur déroulement. Les phasmes sont des insectes étranges. Ils ressemblent, par un phénomène de mimétisme, à de longues brindilles qui s'animent tout à coup. Leur nom vient d'un mot grec qui signifie «fantôme». Ils ont aussi la possibilité de changer de couleur selon le milieu dans lequel on les trouve, Ces animaux très curieux s'élèvent facilement. L'adulte est peu actif, et les enfants se lassent vite de le regarder. Mais l'intérêt s'éveille après les premières éclosions : les observations continues et les recherches peuvent alors débuter. Cet insecte se prête bien à l'étude de la croissance discontinue. Vous trouverez des œufs de phasmes dans de nombreux laboratoires de Facultés des Sciences, ou bien plus simplement dans une école qui en fait l'élevage. Les phasmes appartiennent à l'embranchement des arthropodes (groupe d'animaux caractérisés par un squelette externe chitineux et des appendices articulés) et à la classe des insectes (trois paires de pattes et une paire d'antennes). Les espèces recommandées par l'OPIE pour commencer un élevage sont le phasme bâton du Vietnam (Cuniculina imbriga encore appelé Baculum extradentatum), le phasme morose originaire d'Asie du Sud Est (Carausius morosus) qui s'est acclimaté en Europe. Attention ! Ne jamais relâcher d'individus vivants dans la nature. Les phasmes sont des insectes très curieux dont l’élevage est très facile à réaliser. Comme tous les insectes, leur corps est divisé en trois parties : La tête avec ses mandibules (mâchoire des insectes) , deux antennes et des yeux à facettes. Le thorax où sont fixées trois paires de pattes. L’abdomen. A/ Adulte. B/ Œufs. C/ Jeunes en train d’éclore. Ils n’ont pas d’ailes. Ils ne respirent pas par un nez mais par des stigmates (petits trous le long de leur corps). Leur sang est vert et s’appelle l’hémolymphe. Ils ont 6 pattes terminées par des crochets. Ils se déplacent très peu et plutôt la nuit pour échapper à leurs prédateurs. Ils sont souvent immobiles. Une substance collante située dans des coussins entre les crochets leur permet de marcher sur des parois lisses et verticales (même contre le verre). À l'extrémité des pattes, le phasme possède des griffes entre lesquelles se trouvent des petites vésicules qui leur permettent de s'accrocher aux vitres quand il n'est pas de trop grande taille (il existe en effet des espèces de phasmes qui dépassent 20 cm de long au stade adulte). Une simple boîte en matière plastique, un terrarium avec un couvercle en moustiquaire suffit pour réaliser un élevage de phasmes. La croissance en longueur du phasme se fait par paliers et seulement au moment des mues. Critères d'identification Il y a 2500 espèces de phasmes dans le monde (volants, multicolores, phasmes-feuilles, phasmes épineux…) et trois espèces en France : le phasme gaulois, le phasme espagnol et le phasme de Rossi. Le plus gros est un phasme du Vietnam : il mesure 54 cm. En Provence et dans le Sud-ouest de la France, on trouve, dans la nature, un animal très voisin, le bacille de Rossi ou bâton du diable ; il s'élève beaucoup moins facilement que le précédent. Le phasme est un insecte sans ailes. Sous nos climats et dans les élevages, il n'existe que des femelles. L'adulte a l'extrémité de l'abdomen élargie ; les œufs y sont maintenus un certain temps avant d'être pondus. Quelques données biologiques - Les femelles des phasmes pondent des œufs non fécondés, capables de donner de nouveaux individus, eux-mêmes femelles à l'état adulte ; c'est le phénomène de parthénogenèse. - L'activité des phasmes est essentiellement nocturne ; cependant, on peut observer une certaine activité diurne si la cage a été maintenue quelque temps à l'obscurité. - La femelle pond pendant plusieurs mois de 1 à 3 œufs par jour, soit 200 à 300 œufs au cours de sa vie. Les œufs éclosent après une période de repos de 3 à 6 mois pendant laquelle ils seront conservés sur un fond de sable légèrement humide ou à sec mais dans une atmosphère dont le degré hygrométrique est supérieur à 60 %. Si l'atmosphère est trop sèche, le jeune à réclusion a des difficultés pour quitter la coque de l'œuf. Vous pouvez alors l'aider délicatement. - Le jeune est tout à fait semblable à l'adulte. Cependant, on lui donne souvent le nom de larve. La vie larvaire dure 6 mois environ. La larve grandit au cours de 6 mues successives. Les mues ont lieu à peu près tous les mois et, après chaque mue, la taille de la larve augmente de 1 cm environ. À éclosion, le jeune phasme mesure 10 à 12 mm ; au stade adulte, sa longueur atteint 8 à 10 cm. Il n'y a pas de stade de nymphe (à la différence du ver de farine ou de la chenille du papillon). La vie adulte dure 6 à 9 mois. -- Les phasmes présentent un double phénomène de mimétisme. Leur corps ressemble à une brindille de bois avec toutes ses particularités (forme, taille, nœuds, cicatrices des feuilles...) : c'est un mimétisme de forme. Mais les phasmes prennent aussi la couleur du milieu où ils se trouvent au moment de la mue ; cette couleur peut aller d'un brun foncé à une teinte verdâtre : c'est le mimétisme de couleur. Pour certains auteurs, ces phénomènes constitueraient un moyen de défense contre les prédateurs, mais aucune experte concluante n'a pu le prouver. - Le phasme « fait le mort » : c'est le phénomène de catalepsie ou thanatose. Les animaux tombant sur le sol restent immobiles, les pattes le long du corps. Ce phénomène peut se prolonger un certain temps. Il ne faut pas le confondre avec l'état de léthargie où se trouvent la plupart des animaux pendant la journée. - En cas de danger, par exemple si vous le saisissez par une patte, le phasme peut l'abandonner entre vos doigts : c'est le phénomène d'autotomie. Cette patte pourra être régénérée à la mue mais en général elle reste plus courte. Installation et entretien de l'élevage 1/ La cage Une boîte vitrée ou une boîte en plastique transparent, ou même une boîte en carton (40 x 20 x25 cm) présentant une face transparente conviennent bien. Il faut prévoir un couvercle confectionné avec une moustiquaire afin d'éviter la fuite des animaux. 2/ La nourriture Les phasmes se nourrissent de lierre. On placera dans la cage un flacon à goulot étroit plein d'eau dans lequel plonge l'extrémité des rameaux lierre, si possible des rameaux grimpants dont feuilles lobées sont plus souples que les feuilles entières des rameaux florifères. À défaut, vous pouvez donner des feuilles de lilas, de chêne, de ronce. Ne pas oublier un abreuvoir du type « abreuvoir pour oiseaux » ou une simple coupelle contenant du coton maintenu humide. En cas de disette, les phasmes peuvent se manger entre eux. De plus, il n'est pas rare de voir les jeunes manger leur mue. 3/ Entretien et précautions à prendre - L'élevage des phasmes nécessite peu de soins. Cependant, les rameaux de lierre seront renouvelés toutes les semaines ou tous les 15 jours selon le nombre d'individus et la qualité du lierre fourni. Lorsque vous le renouvelez, faites très attention aux animaux qui peuvent être dissimulés, en léthargie, le long des pétioles et des rameaux. Évitez les noyades en fermant, à l'aide de coton, le flacon contenant la base des rameaux de lierre. Dans les régions « industrielles » vous avez intérêt à rincer les feuilles qui ont pu recevoir des produits chimiques toxiques pour les animaux. Quand les phasmes seront devenus adultes, capables de pondre, mettez au fond de la cage une feuille de papier blanc ; la récolte des œufs en sera facilitée. En attendant l'éclosion, les œufs sont séparés des excréments (qui favoriseraient le développement de moisissures) et sont placés dans une coupelle contenant du sable légèrement humide. L’ atmosphère de la pièce est très sèche, pulvériser trois fois par jour un peu d'eau dans le terrarium : un coton ou une éponge humide placé dans une coupelle peut également être source d'humidité. Eviter les températures trop basses. Entre 15 et 25°, on obtient les meilleurs résultats car si la température est trop faible, leur croissance et leur activité ralentissent. Pour le phasme bâton du Vietnam, la plante la plus appropriée est la ronce, car on peut en trouver en toute saison. Pour le phasme morose, on peut utiliser indifféremment de la ronce ou du lierre que l'on peut trouver aussi en toute saison. Au printemps et en été, on peut aussi donner au phasme morose des feuilles de lilas ou de chêne. Il est conseillé de changer fréquemment le feuillage. Activités pédagogiques Exploiter plusieurs élevages en parallèle est une bonne façon d'enrichir les observations, la connaissance des caractéristiques des animaux (en restant sur des élevages d'insectes) et de favoriser les comparaisons. Organiser les activités L'élevage reste disponible en observation libre dans la classe; même en dehors des temps structurés et organisés. Les soins que nécessite l'élevage sont des moments importants pour l'observation. L'entretien des terrariums peut se faire par petits groupes permettant une attention particulière ; Les élèves sont alors au contact direct des phasmes; qu'ils peuvent même toucher : ce sera l'occasion de travailler sur le respect que l'on doit aussi à ces animaux. L'expression pour décrire ce qu'ils voient ou ce qu'ils ressentent sera toujours favorisée. C'est au cours de ces moments privilégiés qu'auront lieu certaines découvertes (différence entre les œufs et les crottes par exemple). Toutes les traces de ces expériences seront consignées dans le cahier dédié à notre élevage de phasmes. ETAPE 1 : Découverte de l’élevage. Objectifs Observer et décrire pour mener des investigations Eveiller à la curiosité à propos d'un animal commun puis gérer un élevage. Amener les élèves à formuler des questions. Aménager les conditions d'observation pour trouver les réponses scientifiques appropriées. S’approprier un vocabulaire spécifique. Déroulement 1) L’observation L'arrivée de l'élevage dans la classe est un événement ! Certains jeunes sont un peu réticents face à ces nouvelles bêtes. Les moins timides prennent la parole pour exprimer leur émotion, leurs inquiétudes. La maîtresse les rassure : « Ils ne piquent pas, n'apportent pas de maladies... » Durant cette phase, l'observation n'a rien de scientifique : elle est émotionnelle, globale, très affective. Elle correspond à une première perception d l'objet phasme et de son environnement. Exemples d'échanges lors de la découverte de l'élevage Qu'est-ce que c'est ? - C'est un bâton ! - C'est un animal ! - C'est un truc en bois ! - C'est vivant ! Comment savez-vous que c'est vivant ? -Ça marche ! -Ça bouge ! Remarques Les élèves sont répartis en petits groupes et les phasmes placés dans des vivariums. 2) Recherche du nom de ces insectes : on distribue à chaque groupe une fiche sur laquelle sont représentés un certain nombre d’insectes. Ils devront reconnaître celui qui vit dans le vivarium et trouver son nom. 3) Dessin d’observation : Il s’agit de dessiner ce que l’on voit à l’intérieur du vivarium et de le légender. Dessins également du phasme. Travail individuel. Selon les besoins des élèves, présence de l’enseignante ou l’AVS pour aider à verbaliser. ETAPE 2 : Questionnement : Objectifs Observer et décrire pour mener des investigations Eveiller à la curiosité à propos d'un animal commun. Amener les élèves à formuler des questions. Aménager les conditions d'observation pour trouver les réponses scientifiques appropriées. Déroulement Remarques Récolte et mise en ordre des questions : Classe entière, Récolte des questions et re formulation éventuelle. inciter les élèves à Classement des questions, regrouper par un code prendre en compte couleur celles qui pourraient aller ensemble. les remarques de Apporter les termes pour nommer les groupes de leurs camarades. questions : Anatomie de l’animal. Déplacement de l’animal. Reproduction de l’animal Nutrition de l’animal. Attention de rendre les questions opératoires : éluder les questions simplement liées à une observation immédiate. Un plan de travail est donc opérationnel. ETAPE 3 : L’anatomie du phasme : Objectifs Déroulement initier les enfants au dessin d’observation, leur faire émettre des hypothèses sur les différentes parties du phasme, responsabiliser Temps 1 : Remarques La verbalisation est ici très importante, il convient de trouver les - Mise en place des groupes : On distribue un phasme adulte à chaque groupe dans un mini bac mots pour aider à décrire le plus transparent ainsi qu’une loupe. précisément possible On demande aux enfants de manipuler l’insecte les animaux avec précaution. Il s’agit d’un animal fragile. Ils peuvent le toucher uniquement si cela est les enfants sur le monde animal. Apporter et utiliser le vocabulaire de l’anatomie du phasme. nécessaire : pour voir la face antérieure par exemple. Il faut savoir que le phasme fait le mort si il ne se sent pas en sécurité. On demande aux enfants d’observer attentivement le phasme et de se demander à quoi correspondent les différentes parties qui le composent. - Dessin d’observation : Chaque enfant doit dessiner le phasme comme il le voit. On demandera aux enfants d’utiliser toute la page blanche. - Mise en commun : On affiche les dessins au tableau et on essaye de décrire les différentes parties de l’insecte et de trouver leurs noms et leurs fonctions. “ Combien a-t-il de pattes ?“ “ Où se trouve sa tête ? “ “ Quelle taille fait-il ? “ “ Qu’avez-vous remarqué de spécial ? “ Temps 2 : différé de la première partie : Réinvestissement des notions abordées précédemment avec un jeu d’intrus à partir de dessins : qui est un phasme et pourquoi ? « Puzzle » du phasme : reconstituer le phasme tout en verbalisant les différentes parties de son corps. : Remarquer la position des pattes des antennes ect.... ETAPE 4 : Les déplacements des phasmes Comment le phasme marche-t-il ? Locomotion du phasme Pendant la journée, les phasmes restent le plus souvent immobiles dans la végétation avec laquelle ils se confondent, la plupart d'entre eux ayant une activité nocturne. Lorsqu'ils sont inquiétés, ils se laissent tomber et demeurent immobiles, pattes allongées le long du corps, pendant parfois 15 à 20 minutes. Lors de cette immobilisation réflexe, leurs pattes antérieures, souvent échancrées à la base, enserrent la tête en se plaçant dans le prolongement du corps, ce qui accentue encore la ressemblance de l'insecte avec une brindille de bois mort. L'analyse de la marche d'un insecte est généralement difficile en raison du nombre de pattes. Mais le phasme se déplace lentement et il a de longues pattes qui se détachent nettement du reste du corps. Pendant la marche, la paire de pattes antérieures est souvent relevée vers l'avant et sert, avec les antennes, à détecter les obstacles. * Analyse de la marche Choisissez de jeunes animaux car ils marchent plus volontiers que les adultes et placez-les sur un fond clair. Après observation, les enfants, placés debout, figurent les six pattes et miment ce qu'ils ont vu. Ils ont ainsi remarqué que « les pattes du milieu ne servent pas pour se déplacer ; il les traîne ». Les pattes antérieures et postérieures ont, au contraire, un rôle très actif. Les pattes intermédiaires seraient-elles seulement des stabilisateurs ? * Pourquoi ne glisse-t-il pas ? Au cours de l'observation continue de l'élevage, les élèves remarquent que le phasme peut se déplacer aussi bien sur une branche que sur une vitre. Comment est-ce possible ? L'observation à la loupe de l'extrémité d'une patte donne la solution : on constate la présence simultanée de griffes et de ventouses. * Les six pattes sont « pareilles » Malgré quelques différences de détail (par exemple la présence à la première paire d'une tache rougeâtre et d'une encoche dans laquelle vient se loger la tête quand l'animal « fait le mort. »), on retrouve les mêmes segments sur les 6 pattes et le même nombre d'articles à chaque pied. Les questions posées par les élèves sont reprises. Selon le principe de la démarche scientifique* les séances se déroulent en 4 temps : Je me demande Je pense J’essaie Je sais Ces différentes étapes sont notées sur la feuille de route de la séance. Objectifs Initier les élèves à émettre des hypothèses Solliciter les élèves à trouver des solutions pour vérifier leurs hypothèses Mettre les élèves en situation de recherche Construire les savoirs sur les déplacements des phasmes. Déroulement - Mise en place des groupes : On distribue un phasme adulte à chaque groupe dans un mini bac transparent ainsi qu’une loupe. Premier temps : En quoi sont faites les pattes ? Observation à la loupe et conclusion Deuxième temps : Comment les phasmes se déplacentils ? Observation et focalisation sur le mouvement des pattes lors de l’avancée des animaux. Mise en commun : pattes avant dirigent et les autres pattes stabilisent. Troisième temps : Comment font-ils pour grimper ? Observation à la loupe des dessous des pattes et manipulation des phasmes en se focalisant sur les ressentis : « ça chatouille, ça s’accroche , il y a comme des ventouses » Institutionalisation : Dessin grossi d’une extrémité de patte Remarques Trace écrite dans la dernière colonne du tableau. ETAPE INTERMEDIAIRE : Afin d’aider les élèves à mémoriser les nouvelles connaissances apportées, un affichage documentaire est réalisé, reprenant les notions abordées. Les petits textes sont produits en dictée à l’adulte. Des recherches sont effectuées sur le mimétisme. ETAPE 5 : La reproduction du phasme La reproduction des phasmes : Les phasmes ont soit une reproduction sexuée (phasme bâton) résultant d'un accouplement entre individus mâles et individus femelles, soit une reproduction asexuée (phasme morose) : dans ce dernier cas, il n'y a que des femelles, qui pondent des œufs non fécondés et donnent naissance uniquement à des femelles (parthénogenèse). Dans certains cas, les espèces à reproduction sexuée peuvent se reproduire par parthénogenèse, mais les œufs ont alors une faible viabilité. - Les femelles des phasmes pondent des œufs non fécondés, capables de donner de nouveaux individus, eux-mêmes femelles à l'état adulte ; c'est le phénomène de parthénogenèse. - La femelle pond pendant plusieurs mois de 1 à 3 œufs par jour, soit 200 à 300 œufs au cours de sa vie. Les œufs éclosent après une période de repos de 3 à 6 mois pendant laquelle ils seront conservés sur un fond de sable légèrement humide ou à sec mais dans une atmosphère dont le degré hygrométrique est supérieur à 60 %. Si l'atmosphère est trop sèche, le jeune à réclusion a des difficultés pour quitter la coque de l'œuf. Vous pouvez alors l'aider délicatement. Objectifs Découvrir que seules des femelles vivent dans les lieux d’élevage et se reproduisent Déroulement Toujours selon les étapes de la démarche scientifique, Première étape : on se demande comment différencier les mâles des femelles. Observations, concluante ? Remarque Les éléments nouvellement appris pourront être complétés par la vision du documentaire C’est pas sorcier seules : la parthénogénè se. Découvrir comment pondent les femelles. Découvrir à quoi ressemblent les oeufs et en quoi se différencientils des excréments. Non --> lecture documentaire conclusion Deuxième étape ; Comment les femelles pondent-elles leurs oeufs ? Observation et complément par lecture documentaire. conclusion A quoi ressemble les oeufs ? Observation à la loupe et comparaison avec d’autres éléments trouvés au fond du vivarium schéma pour compléter les observations ETAPE 6 : La croissance du phasme Comment grandissent-ils ? Ils vivent environ 1 an et deviennent adultes après 6 mues , dés qu'ils se mettent à pondre. Comme leur squelette externe est trop rigide, ils ne peuvent pas grandir progressivement : ils mu ent. Cette façon de grandir s'appelle la « métamorphose ». Chez les phasmes, la métamorphose est directe ;Jeunes, ils ne mesurent que quelques millimètres mais ils sont identiques aux adultes, en plus petits: après chaque mue, ils sont juste un peu plus grands. Tout de suite après la mue , leur corps est tout mou . Ils ne changent ni d' aspect ni de mode de vie comme le font les papillons par exemple en passant par le stade de larve (chenille ) , par le stade de nymphe dans son cocon puis par le stade de papillon. Cette perte de peau, ou mue, est en relation avec une brusque augmentation de la taille. Ce phénomène de mue se produit une fois par mois chez le phasme. Une observation de la mue peut susciter l'émerveillement : pour se débarrasser de cette enveloppe rigide d'une seule pièce, pour en retirer pattes et antennes, l’animal doit être doué d'une coordination remarquable dans les mouvements. Les phasmes sont des insectes à métamorphose incomplète, c'est-à-dire que leur aspect général est le même à l'état larvaire et à l'état adulte. Seules la taille et la capacité à se reproduire marquent la différence entre adultes et larves. La dernière mue, qui aboutit à l'insecte adulte capable de se reproduire, est appelée mue imaginale (chez les insectes, on qualifie l'adulte d'imago). La croissance est discontinue, comme chez tous les insectes, car ces derniers grandissent seulement au moment des mues (qui se produisent environ une fois par mois chez le phasme morose). On trouve au fond du vivarium les dépouilles des anciennes carapaces, appelées aussi exuvies, dont les insectes se débarrassent au moment de la mue. La durée respective des différents stades de développement diffère selon les espèces et les conditions de vie. Elle est indiquée dans le tableau ci-dessous pour deux espèces recommandées par l'OPIE quand elles sont élevées en conditions optimales. Attention ! Le terme « mue » désigne le phénomène de changement de squelette externe mais aussi le squelette abandonné. Objectifs Observer des phasmes de différentes tailles et des mues Constater la croissance discontinue liée aux mues Faire la relation entre les mues et les phasmes pour comprendre la croissance. Déroulement premier temps : Est ce que nos phasmes grandissent ? Dans un premier temps, on observera en grand groupe pour l'élevage collectif présentant de nombreux phasmes de différentes tailles Dans un deuxième temps, les enfants ont à leur disposition plusieurs élevages comprenant des phasmes de tailles différentes et de nombreuses mues. Par petits groupes, ils vont tenter de résoudre le problème (Comment les phasmes grandissent-ils ?) avant une mutualisation des remarques Que va-t-on mesurer ? Comment va-t-on mesurer l'animal ? Comment reconnaîtra-t- Remarques Cette présentation est une présentation générale. Il convient de prendre en compte les capacités des enfants et par groupe, proposer des outils spécifiques. on celui que l’on a mesuré ? À quel rythme se feront les mesures ? Certains conviennent de mesurer l'animal depuis la tête jusqu'à l'extrémité du corps ; d'autres de l'extrémité des pattes antérieures tendues à l'extrémité des pattes postérieures « lorsqu'il fait le mort ». Telle équipe veut faire ses mesures en plaçant le phasme sur une feuille de papier à dessin et en marquant deux repères, d'autres le placent sur une feuille quadrillée Troisième temps : Réalisation des mesures Le rôle de l’enseignant est alors capital. Il doit apprendre aux enfants à travailler avec soin, à ne pas maltraiter les animaux, à repérer avec précision, à conserver toujours les mêmes repères d'une mesure à l'autre. Les résultats des mesures sont consignés avec soin en précisant la date. Présentation des résultats Les enfants suggèrent le plus souvent une représentation « en bâtons », chaque mesure étant figurée par un segment de droite de la longueur de l'animal, et tous les segments, s'ils sont verticaux, débutant sur une même ligne horizontale. Ces travaux peuvent donner l'occasion d'introduire d'autres représentations (graphes, histogrammes...). Les mues de croissance Au cours de ces fréquentes manipulations et si les animaux sont isolés, les enfants ne manquent pas de découvrir un jour ou l'autre, dans le fond de la cage, une peau transparente. En l'observant de près, ils retrouvent l'enveloppe des pattes, celle de la tête et de tout le corps. ETAPE 7 : La nutrition du phasme Comment mange le phasme ? Ces animaux sont surtout actifs le soir ou la nuit ; traces du repas (encoches sur le bord des feuilles) font penser que les phasmes possèdent des sortes de ciseaux capables de couper les feuilles. On peut voir les animaux manger pendant la journée en utilisant des phasmes affamés depuis plusieurs jours ou bien en maintenant la cage quelques heures à l'obscurité. Ils coupent avec de petits « outils » placés de part et d'autre de la bouche. |Cette observation entraîne aussitôt chez les enfants le désir de regarder de plus près la tête de cet animal : à l'aide d'une loupe, ils vont découvrir la complexité des pièces buccales. Suscitez alors des comparaisons avec les pièces buccales d'autres insectes. L'observation de photographies de têtes d'insectes peut compléter ces découvertes. On peut établir des relations entre cavités buccales et régimes alimentaires. Cette activité permet une approche de la notion d'adaptation. Objectifs Déroulement Mettre en place un dispositif permettant de trouver ce que mangent les phasmes. Le travail sera réalisé en Toujours en suivant les étapes d’une groupe, plusieurs vivariums démarche scientifique, seront donc à prévoir. des expériences de préférences alimentaires sont réalisables avec les phasmes. Les enfants font des propositions et dressent une liste des aliments à donner aux phasmes : les ronces qui sont dans le terrarium, de la salade, des branches de sapin, de la tomate, des radis et des haricots, des rameaux feuillés de troène, ronce, lierre, lilas, tilleul, lierre.... Il faut expérimenter du jour au lendemain sur un temps court pour éviter que les aliments ne moisissent. Les phasmes se nourrissent surtout la nuit. Le lendemain, on constate que certains aliments (tilleul, troène...) n'ont pas été touchés ; d’autres comme le lierre, présentent des encoches sur les bords. L’expérience doit se poursuivre plusieurs jours avant de conclure que la préférence alimentaire du phasme est assez stricte. Observation et lecture documentaire pour compléter. Remarques Une fois toutes ces activités réalisées, une évaluation de connaissances sera effectuée . Les mots difficiles Le mimétisme : capacité de certaines espèces animales à se fondre par la forme ou a couleur dans leur environnement. L'autotomie: capacité à s'automutiler pour échapper à un prédateur. La catalepsie: capacité à suspendre volontairement tout mouvement volontaire des muscles. Un prédateur: organisme vivant qui capture des proies vivantes pour se nourrir ou pour nourrir sa progéniture. Accouplement : chez les animaux, union du mâle et de la femelle. Incubation: période pendant laquelle les oeufs sont couvés jusqu'à l'éclosion (pour les poules par exemple). La durée d'incubation varie d'une espèce à l'autre: de 21 jours pour les oeufs de poules à 2 à 3 mois pour les oeufs de phasmes. Les oeufs de phasmes ne sont pas couvés ; ils sont aban donnés au sol. Parthénogénèse: mode de reproduction dans lequel l'oeuf se développe sans avoir été fécondé pa r une gamète mâle. Exuvie : nf. Peau (en fait "squelette externe") rejetée après la mue. Les phasmes dévorent souvent leur exuvie. Métamorphose: transformation du corps et parfois du mode de vie au cours du développement de certains animaux. Mue : rejet total du squelette externe et reconstitution d'un squelette externe plus grand perm ettant à certaines espèces comme les phasmes de grandir.