Quatrième strophe

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Séquence 5 « Quand je vois l’alouette… »
Séance 7
La maison du Berger
lettre à Eva
Récapitulatif
Comme beaucoup de poètes romantiques
(Lamartine, Hugo) Vigny voulait réaliser
la synthèse de la « prédication » poéticophilosophique.
Ces poèmes valent par l’amour qui est
sensé les avoir fait naître, l’amour qui
élève l’âme, la muse.
Architecture sacrée.
Place dans le recueil ?
A qui est adressé ce poème ?
Versification ?
Le mal de vivre
Les Destinées
Livre des Temps modernes
Inspiré par la muse
Suite de méditation suivies,
Architecture « sacrée » (48, 3 parties de 16, 4x4
strophes de septains, en Alexandrins) : ancrée
dans la signification symbolique des chiffres
(traditionnelle) : accomplissement, perfection,
durée, sacré.
(nous allons passer à l’architecture intérieure, qui
est aussi soignée, voir comment les mots se
répondent afin de multiplier les significations))
La maison du berger
Place
Deuxième poème, après Les Destinées qui
donnent le titre au recueil (éponyme), et le ton
philosophique.
A l’origine Vigny voulait intercaler des lettres à
Eva dans un ensemble de cinq poèmes (La Mort
du Loup, la Colère de Samson, Le Mont des
Oliviers, la Flûte et La Sauvage)
Ensuite, il a pensé faire de la MdB un prologue de
poèmes philosophiques et l’a publié dans ce sens
en 1844 dans La revue des deux mondes.
Adressé à Eva
une femme, la muse, et en généralisant à La
femme, Eve la compagne d’Adam.
Adressé à tous les lecteurs, à leur part sensible,
poétique.
Strophe
Alexandrins (majesté du vers), strophes de
septains (quatrains+tercets) Deux strophes
centrales d’un sonnet.
Trois premières strophes : Le mal de vivre
Anaphores obsédantes de « si ton… », suite de
circonstancielles hypothétiques en trois strophes,
immense description du mal de vivre.
Métonymies : cœur, âme, corps. Les trois parties
de l’être humain, les trois premières strophes.
Adjectifs ? gémissant, enchaînée, frémissant.
Lexique correspondant (pleurs, souffrance, désir
d’un refuge)
Quatrième strophe, quelle nouveauté de
ponctuation ? syntaxe ? Verbe ? Genre ?
Tercet ?
Thème de la première? Temps ?
Quel est le genre du verbe ?
Effet?
Mots qui riment ?
Disposition
Pourquoi compter le dernier vers du
quatrain ?
Qualité de la rime
Servile ?
Remarques villes/serviles?
Asile
Asile/îles ? Comment apparaît la nature ?
Premier vers ? quel mot ? pourquoi ?
Deuxième vers ? quel mot ? pourquoi ?
Troisième vers ? quel mot ? pourquoi ?
Quatrième vers ? quel mot ? pourquoi ?
Humain, grammaticalement ? adjectif
Cinquième vers ? quel mot ? pourquoi ?
Sixième vers ? quel mot ? pourquoi ?
Quatrième strophe
Syntaxe
Principale dans le quatrain, deux verbes à
l’impératif : invitation positive « pars » et
négative « ne ternis plus tes pieds »
Tercet composé de deux phrases :
1 La nature et la liberté, présent intemporel
2 Impératif : « marche à travers les champs »
Effet du changement de rythme : surprise,
attention. Calme après la longue évocation du
malheur.
Les rimes
Villes / chemins / serviles / humain / asiles / îles /
main
Disposition
rimes croisées pour le quatrain A B A B (compté
en fonction du point)
Embrassées pour le tercet, A A B si l’on rappelle
le dernier vers.
> évoque un baiser
>rimes suffisantes, alternées (masc. fém.)
Signification
Rimes A : villes/serviles/asiles/îles
Serviles : esclaves et obséquieuses (sans honneur)
Place prépondérante de la rime, elle rapproche la
signification de deux termes.
Jugement sur les cités : esclaves, lieu du mal
social (cg lettre sociale écrite avec du fer, strophe
2)
Asile : refuge
Lieu de refuge et de solitude, hors du monde.
Pauses
1- césure : « courageusement » est mis en valeur,
à la rime « villes » (on entend aussi, par
homonymie) : vile, basses)
2-césure : « pieds » et « chemin »
évoque l’existence, la vie comme un parcours.
Pied, nouvelle métonymie (proche du classique)
3 – césure : « pensers » et « serviles »
« pensers » est actif (verbes substantivé) alors que
pensée est passif. Entre en opposition avec
« serviles », mis en relief.
4 – césure « fatals » et « humain »
Fatal : destiné avec sens de catastrophe.
Humain : adjectif d’ « esclavage ».
L’asservissement de l’homme est présenté comme
une fatalité
5 – « bois », « champs », « asiles »
Pause à l’intérieur de l’hémistiche : la nature est
un lieu de repos. Le refuge.
6 – « libres » « mer » « îles »
Retour à la mer, la liberté « homme libre toujours
tu chériras la mer » (Baudelaire)
Cette mer peut aussi évoquer la mère, autre figure
Septième vers ? quel mot ? pourquoi ?
Axes évoqués ? dimensions ? comment
est évoquée l’horizontalité, quels sont les
termes qui en relèvent ? Le verticalité ?
Que pouvons-nous en déduire ?
Relever les images, élucidation
Signification ?
Signification ?
Signification ?
Sonorités, quelle est la répétition la plus
marquante ?
Que signifie-t-elle ?
féminine…
Sombres îles, mélancolie des villes
7 – « marche » « champs » « fleur » « main »
Quatre mesure de trois syllabes, harmonie
réalisée. Encore une métonymie, la fleur
représente la beauté, et un sceptre. La liberté et la
royauté son retrouvés.
Dimensions
Horizontale :
Chemin, villes, cités, champs, mer.
Deux verticalités : l’une mauvaise – les
agglomérations humaines – l’autre bonne – celle
de la nature, après le mouvement de fuite.
Verticales : haut (de nos pensers) , bois, fleur.
Le « nos » implique un collectif bon, une intimité,
qui élève. Le refuge est le lieu de l’élévation
Images
Métaphores : « ternir ses pieds aux poudres du
chemin » :Perdre sa pureté (ternir) dans une
existence monotone, dénuée d’idéal.
« Du haut de nos pensers » : soit montagne, soit
tour d’ivoire, en tout les cas lieu élevé
« les rocs fatals de l’esclavage humain » :
immobilité, lourdeur de notre condition
« marche à travers champs, une fleur à la main » :
devient une allégorie, image filée, signifiant
« deviens libre, sors des sentiers battus et retrouve
ton enfance »
Comparaison : « libre comme la mer autour des
sombres îles » non limités, infinis, profond,
comprenant la solitude.
Assonances
En [ i ] : villes, ternis, pieds, serviles, asiles,
libres, île
Mise en relation, opposition, des notions de
liberté, de pureté et d’esclavage. Un i de fuite ?
Les oppositions
Villes/nature
Esclavage/liberté
Horizontalité/verticalité (élévation)
Immobilité/mouvement
Ces oppositions correspondent à la dualité
d’Alfred de Vigny, il privilégie le côté
« sauvage »
Conclusion
La quatrième strophe, qui présente la principale
après les trois strophes d’hypothétiques, invite la
femme, ou l’âme, à se libérer des entraves
collectives, à vivre un « exode » vers une « terre
promise » que le poète-guide va nous présenter
dans les strophes suivantes.
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