Qu’est-ce qu’un cycle économique ? En 1946, Burns et Mitchell proposent une définition de référence du cycle économique. Celui-ci décrit " une catégorie de fluctuations de l'activité économique qui consiste en une phase d'expansion simultanée de nombreux secteurs d'activité, période suivie d'une phase de contraction similaire, puis d'une reprise qui débouche sur la phase d'expansion du cycle suivant. ". Le "trend " souvent défini par siècle, est la tendance centrale d'une variable économique à long terme ( PIB, production, consommation et prix...) qui repose sur l'idée que l'ajustement des prix réalise sur le long terme un équilibre de tous les marchés, mais que dans le court terme naissent de nombreux déséquilibres cycliques. Pbmatiq : Le cycle offre-t-il une compréhension satisfaisante de l’économie ? I. Les typologies des cycles économiques A) Typologie par indicateur NOM DE L’ÉCONOMISTE INDICATEUR Juglar (Des crises commerciales et de leur Variation monétaire + évolution des bilans retour périodique en Fr, en Angl, et aux des banques ÉU 1862) Kondratieff Mvt pluridecennaux des prix de gros et de détail Kitchin Variation des stocks INSEE Crise=succession de trois mois consécutifs de la baisse de la production OCDE Écart du PIB réel par rapport à sa tendance à long terme, exprimé en pourcentage du PIB tendanciel Mais indicateurs comportent pb du fait de la modification structurelle de l’économie au cours du temps B) Typologie par périodicité NOM DU CYCLE Kitchin (‘mineur’) PÉRIODICITÉ 40 mois Juglar (‘des affaires’) 8-10 ans Kondratieff 50-75 ans NOTES Réaction des entreprises à l’évolution du marché ; évolution sectorielle (automobile 5 ans) Lié à la spéculation psuchologique des agents économiques (ex. Galbraith 1989 oignon de tulipe noir) Phase A et B selon Simiand Une période d'expansion qui dure près de 20 ans(A); puis une phase de récession primaire qui dure environ 10 ans et enfin une phase de dépression (B) II. Cycle = vision de modélisation économique A) La modélisation Cycle pas seulement une description empirique → d’où vient l’idée du cycle ? Dans les sociétés traditionnelles, variations climatiques aléatoires => idée d’une fatalité. Selon von Guennep dans la France du XIXe siècle : l’ordre naturel des choses domine encore la politique et l’éco. Au 18e siècle, apparition de la statistique + autres outils mathématiques : modélisation → volonté de comprendre l’éco pour, comme le dit Keynes, ‘faire durer le boom’ B) Cause exogène et endogène des cycles (Je vous renvoie au sujet du cheval à bascule ; ici il faut juste mentionner l’existence d’une divergence théorique) III. La notion du cycle : limites Modélisation = simplification. Donc limites A) Critique empirique Disparition empirique des cycles pendant les 30 Glo car : - Diffusion du Taylorisme (↗pductivité⇒↗profit⇒↗salaire) - Protection sociale (Conso moins dépendante des fluctuations) - Politiques contra-cycliques (pol de type keynésien pour lisser fluctu) C.A.M de la Fr est d’environ 5% est ne varie que de 2 pt au plus B) Critique théorique du cycle Ds concurrence, l’État joue également un rôle important et les politiques économiques peuvent estomper les cycles (cf. Politiques actives) C) L’économie cyclique? –Non, un processus discontinu Slutsky a montré mathématiquement que même avec des chiffres tirés au hasard, on pouvait établir une courbe avec une certaine périodicité. Autrement dit, en ce qui concerne les cycles économique, la séquence est récurrente mais non périodique. CCL : La définition du cycle est très variable. Les interprétations sont nombreuses, mais il ne faudrait pas attribuer l’authenticité à une analyse, à une vision des cycles économiques. Au contraire, c’est en effet la multiplicité des définitions des cycles économiques qui offre une compréhension de l’économie.