Lettre Electronique N°39 - E

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ASSOCIATION REGIE PAR LA LOI DU 1er JUILLET 1901.
Club fondé en 1997
LETTRE ÉLECTRONIQUE N° 39
avril 2011
« Sans la République, le Socialisme est impuissant
Sans le Socialisme, la République est vide »
Jean Jaurès
AUX MEMBRES ET SYMPATHISANTS
Nancy , le 28/04/2011
Avril 2011
Sommaire :
Communiqué du Bureau de RS à l'occasion du premier mai 2011
Il y a 140 ans, naissait le Commune de Paris…mais aussi des « Communes » dans
toutes les grandes villes de France. Le peuple prenait le pouvoir et les armes contre la «
France d’en haut » organisatrice de la défaite de l’impôt pour rembourser Bismarck.
Dans les « communes » de 1789 se tenaient des assemblées communales. Ainsi, le
premier mai est resté ouvrier, premiers Mai de combats et de manifestations… Et pas de
débats avec les patrons et leurs représentants. Le 1er mai 2009 était la 3eme
manifestation"millionnaire"de l’année, précédé en 2010, de 3 manifestations « de masse
» contre la mise à sac de nos retraites par répartition. Pourtant, aujourd’hui, c’est cette
contre-reforme qui s’applique sans que jamais l’exigence du retrait du projet SarkozyWoerth n’ait été repris par les têtes de cortège et les élus nationaux. Le peuple, la classe
ouvrière, étaient et restent disponibles. Pourtant, les organisations nationales n’ont pas
encore su prendre les initiatives unitaires et nationales de leur responsabilité et sur des
objectifs revendicatifs clairs pour faire reculer Sarkozy.
D’abord, défendre et reconquérir nos retraites par répartition !
N’oublions pas les millions qui se sont mobilisés en 2010 ! Ce qu’un parlement a fait,
un autre peut et doit le défaire ! Les retraites ne sont pas un « coût », mais une part des
salaires, ces cotisations sociales dues chaque mois par les patrons aux salariés et que
l’état oublie trop souvent de réclamer. Et ce n’est que par la dépense des salaires que la
valeur du travail se concrétise. Pas dans les circuits financiers ! Pas dans les dettes
!Pourquoi abandonner à la spéculation ce qui a été conquis par nos grands-parents en
1945, alors que les caisses de l’état, des banques et assurances privées avaient été
vidées ? Aujourd’hui, c’est un combat juste et opportun de demander aux militants et
partis qui défilaient avec nous en 2010 qu’ils s’engagent à abroger les lois Sarkozy sur
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les retraites et la dépendance. En 2012, il faut reprendre notre du, nos droits et tous les
allègements de cotisations sociales offerts au patronat par les gouvernements successifs.
La crise nous pousse au combat pour nous défendre et gagner.
Une autre leçon de 2010 est que « collectifs » et « Etats Généraux » ne sont pas des
substituts aux grandes organisations nationales construites au cours de dizaines
d’années de luttes par le peuple. Celles-ci, leurs dirigeants, nos dirigeants portent tout
l’honneur et toute la responsabilité de fédérer toutes les forces pour gagner contre le
gouvernement, le patronat et les grands medias. Gagner un combat et pas un débat !
Fillon a son plan de combat, celui des banques, des compagnies d’assurances et de
l’Union Européenne. Les Goldmann Sachs, le FMI et Bruxelles dictent aux
gouvernements, partis et syndicats de Grèce, du Portugal, d’Irlande, Slovaquie,
Roumanie, Espagne des baisses de plus de 10% des retraites, des salaires et des effectifs
publics. Les gouvernements se sont endettés auprès des banques par dizaines de
milliards pour sauver ces mêmes banques. Elles exigent des gouvernements qu’ils les
remboursent en pillant les retraites, les fonds sociaux, l’épargne populaire et publique.
C’est le voleur qui crie au voleur !L’Etat rationne les collectivités locales : il doit 3,5
milliards aux départements, 300 millions à Paris et risque de mettre 62 départements en
déficit en 2011 !
Elections : reparlons en !
Les cantonales de 2011 confirment les élections de 2009 et 2010 : une abstention
répétée et massive des votes populaires masqués par l’effondrement de l’électorat de
droite et son transfert vers un Front National qui, au total ne gagne pas de voix. Alors,
pourquoi ce tintamarre ? Voudrait-on pour préparer un nouveau front anti-fasciste
UMPS-PC en cas de présence de Marine Le Pen au second tour de 2012? Comme en
2002 ? Mais en 2002, c’est bien la politique du gouvernement Jospin qui a semé le
trouble, la division et l’abstention dans l’électorat de gauche, notamment en refusant
d’abroger les lois et décrets Balladur contre les retraites. La vérité répétée par le peuple
est le refus majoritaire des programmes des partis traditionnels de gauche et de leurs
relations consensuelles avec la Présidence. Notre électorat ne s’en laisse plus compter.
En 2011, comme en 2010 et 2009, évoquer 2012 ne doit, ni cacher l’urgence sociale
derrière les espérances électorales, ni exalter les différences entre organisations
politiques et faire silence sur les responsabilités du « mouvement social d’en haut »
dans les combats menés et à mener. A quoi servent les savantes analyses électorales
avec 60% d'abstention ? Le « peuple de gauche » refuse majoritairement ses voix à ses
partis : c’est à ceux-ci, par leurs propositions de reconquérir la confiance du peuple. Il
est bien tard pour le faire. Un second 2002 se profile pour 2012 si la gauche est
représentée par les « ouistes » de 2005 : DSK, Aubry ou Hollande avec l’appui éventuel
de « l’autre gauche ».
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Religions : la diversion - Laïcité : un combat plus actuel que jamais
En portant le débat politique sur les religions, Nicolas Sarkozy ne fait qu’introduire le
concept nord américain de « guerre des civilisations » contre la séparation des Eglises et
des Etats. Ce sont Obama et Hillary Clinton qui regrettent que dans la « vieille Europe »
les églises soient si peu associées a la « gouvernance » publique. Il s’agit de revenir à
l’alliance toute financière entre le sabre (l’Etat) et le goupillon (les églises).Il est
nécessaire de rappeler, y compris aux élus de gauche qui votent des subventions aux
écoles « confessionnelles » privées, que selon la loi de 1905, l’état républicain ne
subventionne aucun culte et ne salarie aucun prêtre. C’est l’Etat chez lui et les églises
chez elles. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. La religion est affaire privée,
n’en déplaisent à ceux qui regrettent le déclin massif de la pratique religieuse pour
toutes les confessions et dans tous les pays..
Non aux nouveaux charlatans de la valeur-travail
Dans toute crise, la « France d’en haut » n’a rien de plus urgent que de relayer de
nouvelles théories justifiant le partage des sacrifices et la réduction des salaires au profit
des chômeurs créés par « le système ».Aujourd’hui, un « Institut supérieur du Salariat »
contribue à Nancy à ces théories, de la sécurité sociale professionnelle au revenu social
garanti. En isolant le travail, il s’agit d’abord de masquer les responsabilités du capital
financier qui endette chaque Français, l’Etat, les PME et le secteur public. Il s’agit
ensuite de masquer la réalité du salaire, qu’il soit direct, sous forme de cotisations
sociales et de droits sociaux. Non, on ne peut faire comme si le socialisme était déjà
réalisé ! Chaque forme de salaire a été arrachée et doit être défendue, hier contre les loiretraites, aujourd’hui contre les projets de lois « dépendances » qui s’attaquent aux
fondement de la sécurité sociale solidaire.
Non à l’imposition « à la source »
Ce que la CSG a préparé, ce que Sarkozy n’a pas osé faire, le PS en fait le point concret
de son programme pour 2012 ! Tout salarié comprend que, si l’Etat s’empresse de faire
crédit aux entreprises de leurs impôts et des cotisations sociales, il se prépare à taxer au
plus vite les salaires et droits sociaux, à réduire les économies des familles, à les
pousser à l’endettement et à supprimer la progressivité de l’impôt. Dans ce projet, le PS
se prépare à appliquer les recommandations de l’union Européenne de « désalarisation »
des revenus du travail et leur remplacement par des revenus d’assistance et la
souscription généralisée et forcée d’assurances privées. Il est de la responsabilité de
tous les acteurs du mouvement social de contraindre au plus vite le PS d’abandonner ce
projet et de revenir sur tous les abandons de cotisations sociales des entreprises. Au lieu
de prêter la main aux plans du capital financier, le PS et ses alliés feraient mieux d’aller
au plus simple et de prévoir l’abrogation de principales lois anti-sociales des
gouvernements Chirac et Sarkozy, en sus de l’abrogation intégrale des lois « territoires
» et Hadopi qu’ils proposent.
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Il faudra imposer aux sommets des partis l’élection d’une Assemblée Constituante
Nous, à République Sociale, sommes pour l’élection d’une Assemblée Constituante
souveraine qui rétablira les citoyens et la Nation dans leurs droits et souveraineté. Pour
que la démocratie et la République fonctionnent de nouveau « pour le peuple et par le
peuple ». C’est parce qu’ils ont compris que les « lois territoires » dépouillaient les
communes, les départements et les conseillers généraux de leurs budgets et de tout
moyen de réaliser leurs programmes, que les électeurs ont boycottés les récentes
élections cantonales Nous savons les sentiments « compliqués » des candidats et élus
qui ont fait campagne pour des programmes dont ils ignoraient les possibilités futures
de financement et l’accueil que leurs réserveraient les comptables préfectoraux,
régionaux et d’agglomérations. Après les rejets par les Congres des maires, par
l’Assemblée des départements de France et par la majorité des élus régionaux des lois «
territoires », du « Grand Paris » et de la suppression de la taxe professionnelle, il faut
une initiative positive. Il faut appeler à de vrais états généraux politiques pour refuser,
comme en 1789, que le peuple soit saigné à blanc pour payer les dettes de l’étranger.
Mais pas de ces faux « Etats Généraux », convoqués de gauche et de droite pour
proposer débats, réformes et forger un consensus autour de la continuité d’un régime
qui permet au parlement d’approuver les traités et directives de Bruxelles en
contradiction avec le NON majoritaire au TCE de 2005.
Re-nationalisation de tous les secteurs nucléaire, eau, énergies
Le propriétaire de la centrale de Fukushima n’avait plus assuré tous ses risques
d’exploitation ! Le gouvernement japonais avait laissé faire. Là, comme en France, on
étatise les risques et les dettes et on privatise les profits et statuts des personnels.
Et si les énergies privées de tous types n'étaient pas de gigantesques pompes à
endettement des états, des entreprises et des contribuables? Chacun comprend que toute
démarche lourde et efficace pour "Sortir du nucléaire" exige une intervention massive
de l'Etat dont les opérateurs privés ne sauraient tirer un bénéfice privé , en particulier,
par l'utilisation des réserves et de l'endettement des entreprises crée et financées par
l'Etat pour assurer précisément l'entretien et le renouvellement des installations réseaux
et ressources. La première mesure à prendre pour vraiment "sortir du nucléaire" est le
retour au secteur public d'EDF, GDF et d'une partie de TOTAL, y compris pour
l'ingénierie, la logistique, le transport, la distribution et les services associés.
VIVE LA REPUBLIQUE ! VIVE LA REPUBLIQUE SOCIALE !
Eric Tollénaère - Président fondateur
Raphael Klein – secrétaire général, directeur de publication délégué
Christian Berthier – vice-président, rédacteur en chef
Attention, nouvelle messagerie et nouveau site internet
Club RÉPUBLIQUE SOCIALE 4, Rue Maurice Barrès – 54220 MALZÉVILLE
Comité de PARIS C/O Christian Berthier 27, Rue Pajol 75018 PARIS
Mail : [email protected] Site : http://clubrepubliquesociale.asso.st
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