L`économie est la science de l`administration du patrimoine de la

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INTRODUCTION
Etymologiquement loi ou règle (nomie) du domaine, maison ou milieu (éco) ;
L’économie est la science de l’administration du patrimoine de la maison ou de l’entreprise
ou plus généralement science de l’administration du patrimoine de la collectivité qui peut
être la cité ou la nation. Dans ce dernier cas on parle depuis Antoine de Montchrestien
(Traité d’économie politique, 1615) d’économie politique (politikos signifie cité).
Pour les marxistes l’économie politique est l’étude des rapports sociaux de production. Pour
les néo-classiques c’est la science de l’allocation des ressources rares entre des fins
alternatives. Pour une grande majorité, la définition de J.B.Say demeure la plus acceptable :
science qui étudie la production, la répartition, la distribution et la consommation des
richesses dans la société.
I / Notions fondamentales de l’activité économique
1- Notion de besoin
Le besoin est défini comme toute sensation d’insatisfaction ou de privation qui porte à
désirer un bien ou un service. La satisfaction des besoins constitue le but de l’activité
économique. Néanmoins il faut insister sur le fait que le besoin au sens économique
implique nécessairement un effort. Autrement dit, tout besoin dont la satisfaction ne
nécessite pas un effort, une activité, n’est pas un besoin au sens économique. Par ailleurs,
ces besoins peuvent être collectifs ou individuels. Ils sont illimités en nombre ainsi que
variables dans le temps et dans l’espace.
2- Notion de bien économique
Un bien économique est défini comme tout moyen rare, disponible en quantité limitée,
capable de satisfaire un besoin, ou d’après Karl Menger (1840-1921) « un bien est une
chose reconnue apte à la satisfaction d’un besoin humain et disponible pour cette fonction ».
Un bien suppose donc l’existence :
- d’un besoin ;
- d’un moyen pour satisfaire ce besoin ;
- d’un effort ou d’un acte marchand.
La rareté des biens apparaît donc comme une notion fondamentale de la science
économique. Par ailleurs, les biens économiques dégagent une satisfaction pour les sujets
économiques qui les désirent. Cette satisfaction est subjective et neutre (le tabac procure
une utilité pour les fumeurs, mais une désutilité pour les non fumeurs). Enfin la satisfaction
est fonction décroissante de la quantité des biens consommés.
3- La rareté et la nécessité des choix dans l’activité économique
L’analyse économique ne retient que les biens qui existent en quantité limitée. Par
conséquent, le problème est de répartir au mieux les ressources pour satisfaire des besoins
illimités. Ce qui conduit à définir un comportement économique rationnel comme étant
celui qui cherche à procurer un niveau maximum de réalisation d’un objectif avec un coût
donné, soit la réalisation d’un objectif donné avec un minimum de coût. Ce calcul
économique, imposé par la rareté, permet d’effectuer des choix. Autrement dit, à chaque
fois que la rareté nous oblige à faire des choix, nous nous exposons à des coûts qui
peuvent s’exprimer en termes d’alternatives auxquelles nous renonçons.
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INTRODUCTION
4- La microéconomie et la macroéconomie
L’économie a recours à deux grands types d’approches :
- La première dite microéconomie (théorie des prix) : est une partie des sciences
économiques consacrée à l’étude des unités de taille réduite, telles que les entreprises ou
des groupes déterminés de consommateur.
La microéconomie a pour objet l’étude des comportements des agents économiques
individuels. Elle cherche à montrer, à travers le calcul économique, comment les agents
consommateurs ou producteurs peuvent être conduits à maximiser leur satisfaction ou leur
profit. Par ailleurs, elle cherche, à travers les comportements rationnels des agents
individuels, à déterminer les relations d’échange qui s’établissent entre les offreurs et les
demandeurs d’un bien donné. En étudiant les fondements de l’offre et de la demande, la
microéconomie est donc développée essentiellement pour déterminer un système de prix.
Lequel système informera à la fois les consommateurs et les producteurs sur la rareté
relative des biens, et orientera les agents économiques vers l’optimisation de leurs objectifs.
- La seconde approche de l’économie est la macroéconomie : c’est l’étude des
phénomènes économiques pris globalement. C’est l’étude du comportement de l’économie
dans sa totalité. En macroéconomie quatre marchés sont généralement reconnus : le
marché des biens et des services, le marché des titres, le marché du travail et le marché de
la monnaie.
La macroéconomie se penche sur les phénomènes économiques qui intéressent toute la
nation. Ces phénomènes sont principalement : le chômage, l’inflation, le déséquilibre des
échanges extérieurs, les fluctuations des l’activité économiques ainsi que la croissance
économique.
5- Economie « positive » et économie « normative »
L’économie positive décrit les faits et le fonctionnement de l’économie. Autrement
dit, elle étudie ce qui est, la manière dont les problèmes économiques sont effectivement
résolus dans la société. Il s’agit donc d’une démarche empirique où les modèles fournissent
des explications de la réalité économique.
L’économie normative décrit la manière dont les problèmes économiques devraient
être résolus dans la société. Les modèles normatifs indiquent alors un type donné de
situation en fonction d’un objectif fixé. L’économie normative renvoie à des jugements de
valeur.
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INTRODUCTION
II/ Histoire de la pensée économique
Si la découverte de l’économie exige d’abord une initiation aux grands concepts et
mécanismes économiques, elle requiert aussi un regard rétrospectif avec une présentation
des grands courants de la pensée économique.
En effet, les progrès de la connaissance économique ne sont pas linéaires et les théories
récentes ne sont pas nécessairement les plus vraies ; en économie coexistent un grand
nombre d’analyses, parfois contradictoires. Les doctrines des économistes du passé
présentent donc toujours un grand intérêt pas seulement parce que des énoncés anciens
préfigurent les développements récents de l’économie. Nombre d’idées fondamentales se
trouvent ainsi chez ces auteurs tandis que leur fréquentation fait surgir des questions
importantes ou nouvelles auxquelles il serait peut être possible aujourd’hui d’apporter des
réponses.
L’H.P.E. peut être définie comme l’histoire des idées, des méthodes et des théories
scientifiques portant sur la manière dont s’organisent les hommes pour produire, répartir,
distribuer et consommer les richesses de la société et l’histoire des intentions, des projets et
des doctrines.
Aristote et Platon, dans la Grèce Antique, rédigèrent des traités qui incluaient des
considérations sur la richesse, la propriété et le commerce, activité qui, dans le monde
antique, était considéré comme dévalorisante.
Au Moyen Age, la théorie économique fut dominée par les prescriptions émanant de l’Eglise
Catholique, qui condamnait l’usure (intérêt pris sur une somme d’argent prêtée) et
considérait que le commerce était une activité inférieure, dans une échelle de valeurs où
l’agriculture occupait le sommet.
L’économie en tant que science moderne, distincte de la philosophie morale et de la
politique, est née avec le traité intitulé Recherche sur la nature et les causes de la richesse
des nations (1776), du philosophe et économiste écossais A.Smith.
Les courants de pensée économique les plus marquants sont essentiellement : classique,
marxiste, néoclassique et keynésien.
- L’économie classique : (1750-1870)
Contemporains de la révolution industrielle, les économistes classiques tels que A.Smith,
Say, Malthus, Ricardo ou Stuart Mill ont eu l’ambition de constituer une véritable science de
l’économie. Pour ce courant, la science est régie par un ordre naturel basé sur la libre
initiative individuelle. L’Etat doit être neutre et ne peut intervenir. La valeur des biens est
déterminée par la quantité de travail incorporée dans ces biens.
- L’économie marxiste : (1840-1870)
L’analyse de la valeur de la marchandise est au cœur de l’économie politique marxiste qui
montre que si le travail est la mesure de la valeur, c’est plus précisément la force de travail
des individus achetée par ceux qui possèdent les moyens de production qui fonde seule la
valeur des marchandises. La plus-value, écart entre la valeur créée par le travail des
salariés et la valeur de leur force de travail payée par les capitalistes, correspond alors à une
exploitation des salariés et représente, chez Marx, le point de départ de l’analyse de la
dynamique du système capitaliste.
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INTRODUCTION
- L’économie néoclassique : (1870-1990)
C’est dans les années 1870 qui émerge un nouveau courant d’analyse économique autour
des travaux des économistes Jevons, Menger et Walras. Dénommé néoclassique par la
suite, ce courant s’inscrit dans le prolongement de l’école classique avec son hypothèse de
l’homo economicus mais il s’en distingue aussi par une application systématique du principe
de l’individualisme méthodologique. L’analyse du comportement individuel des agents
économiques fonde en effet une construction théorique qui conduit à l’équilibre sur tous les
marchés. L’analyse néoclassique, qui marque l’entrée en force des mathématiques dans la
discipline économique, domine aujourd’hui largement les sciences économiques.
- La révolution keynésienne : (à partir de 1930)
Publié en 1936 par John Maynard Keynes, La Théorie Générale de L’emploi, de L’intérêt et
de La monnaie s’impose comme une œuvre économique majeure de ce siècle. La crise
économique de 1929 fournit à Keynes l’occasion de se dégager définitivement de l’influence
des analyses néoclassiques en mettant l’accent sur l’importance de l’incertitude et des
anticipations et sur la place décisive des entrepreneurs dans la dynamique économique.
Keynes refuse de faire confiance aux mécanismes du marché pour rétablir spontanément
l’équilibre et restaurer le plein emploi. Il fonde ainsi les politiques macroéconomiques en
examinant l’efficacité des instruments budgétaires et monétaires.
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