Noms des roneotypeurs

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Laëti et Vanessa
Correcteurs :
Florie Christie
BMAC
12/05/09
11H30-12H30
Braun
ENDOCRINOLOGIE GENERALE
Le but de ce chapitre est :
 de connaître les voies générales du métabolisme des hormones pour raisonner
l’interprétation d’une concentration plasmatique ou urinaire, le choix d’un métabolite
« marqueur », le choix d’un test d’exploration dynamique.
 de connaître les bases techniques de dosage pour raisonner les conditions pré analytiques et
les éventuels facteurs de variation en fonction des laboratoires.
Avant d’attaquer la lecture de ce chapitre, il est nécessaire d’être au taquet sur la classification des
hormones, les récepteurs hormonaux et le mécanisme général d’action des hormones.
1) Métabolisme général des hormones
Une hormone est le produit de sécrétion d’une glande endocrine, elle passe dans le sang sous
forme libre ou est transportée. Elle est ensuite distribuée dans la totalité de l’organisme.
Son effet est le suivant : elle interfère avec une cellule cible qui porte un récepteur à l’hormone
en question à un moment donné.
Il faut bien noter que l’hormone passe partout dans l’organisme :
-au contact du tissu adipeux, elle va se solubiliser
-au contact du foie, elle va subir des biotransformations qui vont la rendre plus hydrosoluble
-au contact du rein, elle est éliminée par voie urinaire.
Il existe de nombreux systèmes de régulation qui reposent sur un rétrocontrôle négatif sur leur
production. Interviennent également des interactions périphériques qui sont le plus souvent de
nature nerveuses.
Il faut savoir que le débit d’entrée, de sortie ou les échanges avec d’autres organes sont variables au
cours de la journée.
Il existe deux grandes familles d’hormones :
 Les hormones polaires A : hydrosolubles, souvent libres.
 Les hormones apolaires B : lipophiles (qui circulent surtout par transport) ex : le cortisol
Effet du complexe hormone/récepteur
Les hormones circulent dans le sang et sont distribuées dans l’organisme, lorsqu’elles arrivent au
contact de leur récepteur elles produisent un effet : le récepteur pour l’hormone A est
intracellulaire et l’effet qui en découle est un effet de type activation enzymatique tandis que
celui de B est membranaire et aboutit à une synthèse protéique.
Les effets de A sont courts mais très rapides, ceux de B sont retardés mais durables.
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A l’échelle de l’effet périphérique, les hormones polaire et apolaire peuvent avoir le même effet.
L’exploration biologique peut se diviser en plusieurs parties :
 La clinique : l’animal est amené en consultation car il présente des symptômes, voire des
effets biologiques.
 La concentration sanguine de la ou des hormones sécrétées par la glande endocrine.
 L’élimination urinaire : on inspecte les urines pour voir si on trouve l’hormone ou des
catabolites de l’hormone.
 On inspecte l’axe de régulation, en mesurant la concentration des hormones impliquées dans
la régulation
 Pour savoir si la glande fonctionne correctement, on réalise des tests de stimulation et
freinage
2) Différents dosages hormonaux
La difficulté des dosages est due à la faible concentration des hormones (c’est un des éléments
qui la définit, de l’ordre de la nanomol voir picomol par litre). : il faut donc des réactifs très
spécifiques ayant une limite de détection très basse par radioimmunologie (utilisée pendant
longtemps) et par immunoenzymologie (aujourd’hui), ce qui limite le dosage à quelques
laboratoires. Ces méthodes utilisent des anticorps dirigés contre l’hormone comme réactif.
La difficulté vient également du fait que les molécules puissent avoir des structures voisines, au
sein d’une même famille (par exemple, cortisol et progestérone). Il faut donc être certain que le
réactif n’interfère pas avec une molécule voisine, d’où la nécessité d’une forte spécificité
immunologique.
De manière générale, les stéroïdes hormonaux possèdent la même structure pour toutes les espèces,
mais ce n’est pas le cas pour les hormones de structure peptidique qui sont différentes selon les
espèces, il faut donc des réactifs pour chaque espèce.
Dans certains cas, on peut trouver de fortes homologies structurales comme par exemple les
insulines de porc et de d’homme qui ne diffèrent que d’un acide aminé. Contrairement à celles du
chat et de l’homme qui diffèrent de 4 acides aminés et pour lesquelles il faut donc des Ac différents.
On a donc le plus souvent recours à des labos spécialisés car les techniques sont complexes et
nécessitent du matériel spécialisé, et car ils détiennent les Ac anti-animal correspondant.
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Préanalytique : Il faut faire attention car les protéines et les peptides sont très instables, à la
différence des stéroïdes et des hormones thyroïdiennes qui sont très stables dans le plasma.
La première chose à faire lors d’un dosage hormonal est de téléphoner au labo pour savoir les
conditions d’envoi du prélèvement (parfois tellement onéreux que le client n’est pas prêt a payer) :
le dialogue avec le labo est très important.
Faire attention à l’exactitude diagnostique qui varie d’un labo à l’autre : il faut toujours utiliser le
même labo pour le dosage de la même hormone car la transférabilité des résultats est douteuse.
3)Exemple de possibilités
On a vu que l’exploration biologique pouvait se faire en 5 points : la clinique, la
concentration sanguine, l’élimination urinaire, le rôle de l’axe de régulation et un test de stimulation
ou freinage.
Ici, on prend l’exemple d’un chien chez qui on suspecte un synrdrôme de Cushing (ie une
sécrétion exagérée de glucocorticoïdes). Ce syndrome fréquent chez les chiens âgés, se caractérise
entre autre par une perte de poils et un ventre ballonné.
Les analyses montrent une augmentation du glucose, du cholestérol et des phosphatases
alcalines dans le plasma. Cependant, ces analyses ne sont pas significatives de ce syndrome.
On décide de doser le cortisol, qui est le glucocorticoïde principal chez le chien.
Rappel (ou pas) : le cortisol a une sécrétion pulsatile, pouvant être intense et rapprochée. On peut
avoir des cycles circadiens.
Pour le dosage, on peut utiliser de plasma ou du sérum ; de plus le cortisol est une molécule stable.
!! Aux conditions de prélèvement : le cortisol est également secrété en cas de stress (attention aux
fausses interprétations).
Le cortisol est un stéroïde, possédant de nombreuses fonctions oxygénées ; ce qui le rend
plus polaire que les autres. On a donc une fraction importante de cortisol libre, non transporté ; qui
sera filtré par le glomérule rénal, et que l’on pourra retrouver dans les urines.
Contrairement aux concentrations sanguines, qui sont variables dans la journée, on va pouvoir doser
une concentration moyenne dans les urines.
On détermine ainsi le RCCU (rapport cortisol créatinine dans les urines), pour explorer le
métabolisme du cortisol. RCCU= concentration cortisol urinaire/concentration créatinine urinaire
Rem : on retrouve également du cortisol dans la salive
On peut également étudier l’axe de régulation du cortisol.
Il est possible de
doser les hormones de
la régulation : ACTH
et CRH (plus rare).
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Enfin, on peut faire un test de stimulation de la glande en administrant des activateurs (comme un
analogue de l’ACTH), puis en mesurant les variations du cortisol dans le plasma.
Il existe également des tests de freinage : on administre un analogue de synthèse du cortisol, et on
regarde les variations du taux de cortisol.
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HORMONES THYROIDIENNES
Ce sont des hormones iodées apolaires, dérivées de la tyrosine synthétisées et secrétées par
la glande thyroïde. Elles agissent sur l’ensemble des cellules de l’organisme et jouent un rôle central
dans la régulation du métabolisme basal.
Objectifs :
. Comprendre les besoins de l’exploration thyroïdienne
. Connaître et expliquer les principes des méthodes d’exploration et leurs critères de choix
. Savoir utiliser les résultats dans le diagnostic de l’hypothyroïdie du chien et l’hyperthyroïdie du
chat
Pré requis :
. Les principales caractéristiques structurales, le métabolisme, la régulation de la synthèse et le
mécanisme d’action
. Les formes de transport dans le plasma
Buts de l’exploration :
 Concernant le métabolisme thyroïdien, il existe deux grandes affections chez les carnivores
domestiques :
. L’hypothyroïdie du chien : Les principaux signes sont une augmentation de poids et un pelage
altéré. Le chien est adynamique.
. L’hyperthyroïdie du chat : Le chat devient très excitable. Il présente des troubles digestifs, et une
perte de poids avec une augmentation de l’appétit.
 Rappel sur l’axe de régulation :
 Marqueurs des affections thyroïdiennes :
Un marqueur utilisé est le cholestérol. En effet, il varie dans le sens opposé au métabolisme
des hormones, c'est-à-dire par exemple qu’en cas d’hyperthyroïdisme, on aura une
hypocholestérolémie.
Attention, ce marqueur n’est pas un critère diagnostique, il est seulement indicatif. En effet, ses
variations peuvent être dues à d’autres facteurs, notamment à l’alimentation. Le taux de cholestérol
dépend également de l’état de l’animal : obésité, diabète …
Les troubles d’hyperthyroïdisme peuvent être du à des tumeurs ; celles–ci pouvant être
détectable à la palpation, ou par scintigraphie.
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Les troubles d’hypothyroïdisme peuvent avoir plusieurs causes, responsables d’un déficit de
sécrétions des hormones :
- Carence en iode
- Atrophie primaire du tissu glandulaire de la thyroïde
- Déficit secondaire hypophysaire
- Déficit tertiaire de l’hypothalamus
Ainsi, les différents marqueurs utilisés sont T3, T4, TSH (on ne dose peu le TRH, qui est
instable). Comme on le verra un peu plus loin, il est également possible de faire un test de
stimulation de la glande.
Dosages de hormones thyroïdiennes :
En médecine vétérinaire, on ne dose pas T3 et ft3 (fraction libre), dont la concentration est
faible, et donc peu représentatif de la fonction thyroïdienne.
Le dosage de la fraction libre de T4 (ft4) nécessite une technique compliquée, lourde et
chère ; alors qu’il n’apporte rien au niveau diagnostique par rapport au dosage de T4.
Le dosage du T4 totale est donc le meilleur indicateur de l’activité sécrétoire. Le prof ne
nous a pas donné volontairement d’intervalle de référence ; il est préférable de se référer aux
intervalles donnés par le laboratoire avec lequel on travaille.
Ce dosage peut être réalisé par tous les laboratoires, même les labos d’humaine. Cependant,
il faut s’assurer que ces derniers sont habitués aux dosages animaux. En effet, la concentration de
T4 chez un chien « normal », est 3 à 5 fois inférieure à celle d’un homme. Il faut donc une machine,
qui puisse atteindre de telles concentrations.
Facteurs de variations :
Cette diapositive représente les différentes causes de variations, et les interférences qu’il ne faut pas
oublier quand on fait un tel dosage :
Rmq : Il est également possible, chez le chien, de doser la TSH par un laboratoire spécialisé ( ! Il
s’agit d’une glycoprotéine spécifique d’espèce). Elle est augmentée en cas d’hypothyroïdie
primaire, et diminuée en cas d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie secondaire.
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Test de stimulation :
Il existe différentes méthodes :
- par administration de TSH, mais cette méthode à été abandonnée, car il
s’agissait de TSH d’origine bovine, qui n’est plus commercialisé depuis
quelques années.
(Il existe de la TSH d’origine humaine, mais elle « vaut plus que la peau des
genoux » en Braunais)
- par administration de TRH (molécule facilement synthétisable, mais test avec
50% de faux positifs)
Résumé :
Diagnostic d’hypothyroïdie
Chez le chien, on dose la T4 et le TSH ;
. Si les deux sont dans les bonnes valeurs, on n’a pas d’hypothyroïdie
. Si T4 est basse et que la TSH a augmentée, il y a une hypothyroïdie
. Dans les autres cas, on est dans les « zones grises »
Pour une T4 basse, et une TSH dans les bonnes valeurs, on est en faveur d’une pseudo
hypothyroïdie.
Pour une T4 dans les bonnes valeurs, et une TSH augmentée, il y a compatibilité avec une
hypothyroïdie débutante.
Diagnostic d’hyperthyroïdie
On la diagnostique lors d’une augmentation de T4. En cas de doute, on peut faire un test de freinage
par la T3 (on freine la glande avec le T3 et on dose T4).
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