Le Québec de Duplessis de 1936 à 1939 Duplessis est un ardent défenseur de la vie rurale. Il s’attire les votes des agriculteurs en vantant leur mode de vie et en subventionnant leurs entreprises. Il encourage l’entreprise privée en attirant des investisseurs étrangers. Il attribue des subventions aux œuvres sociales de l’Église. Il maintient le Québec dans son retard sur l’Ontario dans les domaines de l’éducation, de la santé et du revenu. Il étouffe toute opposition et tolère les pratiques électorales douteuses. Devant les tendances centralisatrices d’Ottawa, Duplessis défend ardemment l’autonomie provinciale. Le régime de Duplessis est vivement critiqué par certains chefs syndicaux, prêtres et intellectuels québécois. Sur le plan politique, le gouvernement de Maurice Duplessis réaffirme avec vigueur la tradition AUTONOMISTE du Québec, que poursuivront ses successeurs. 1 page 138 Économie : Duplessis veut faire un retour à la terre : coloniser de nouvelles régions, moderniser les campagnes (électrification, prêt bancaires). Affaires sociales : la majorité des institutions sociales est confiée à l’église : santé et éducation, ouvres de charité, parce que ça ne coûte pas cher au gouvernement. ► Il adhère au programme de pension de vieillesse du gouvernement fédéral. Il distribue des allocations aux mères seules dans le besoin si elles satisfont à des critères précis et verse des subventions aux hôpitaux et des allocations aux personnes handicapées et aux victimes d’accident du travail. 2 page 138 Il ne veut pas de l’ingérence du fédéral dans sa province. Il obtient la gestion des mesures sociales. 3 page 139 Entre autres, la conclusion du rapport Rowell-Sirois de 1937 montre que le fédéral a le droit de centraliser les programmes sociaux et d’en assumer la charge. Les provinces doivent lui payer un impôt. 5 page 139 Les femmes obtiennent le droit de vote provincial au Québec en 1940, pas grâce à Duplessis mais au gouvernement suivant (Godbout). Les dates importantes (mesures sociales pendant la guerre de 1939-45) sous Godbout : 1932 – Secours directs : aspect économique, État. 1940 – Droit de vote des femmes : aspect politique, acteurs sociaux (groupes de femmes). 1940 – L’assurance-chômage : aspect social, État et acteurs sociaux (syndicats). 1942- Fréquentation scolaire obligatoire jusqu’à 14 ans : aspect social, État. 1944 –Création d’Hydro-Québec : aspect économique, État et acteurs sociaux (groupes nationalistes). 1945 – Allocations familiales : aspect social, État. Le Québec de Duplessis de 1945 à 1959 Pages 142 à 144 Les capitaux investis au Québec sont essentiellement américains. L’exploitation des ressources naturelles connaît un grand essor. L’exode rural s’accentue, le gouvernement provincial accorde des prêts aux agriculteurs (office du crédit agricole) pour permettre aux agriculteurs de moderniser leurs exploitations et électrifie les campagnes. Duplessis rejette les subventions du fédéral et crée un système d’impôt provincial pour les particuliers. 1948 – Drapeau fleur de lys : aspect politique, dans le but d’affirmer la spécificité et l’autonomie du Québec. 1953 – L’impôt provincial. Pour faire opposition au pouvoir du gouvernement fédéral, le Québec instaure un impôt provincial afin d’avoir un contrôle direct sur ses revenus. C’est le premier pas du gouvernement du Québec vers un État Providence moderne. Les groupes nationalistes applaudissent cette mesure qui permettra au Québec de se développer de façon indépendante du gouvernement fédéral. Il y a des problèmes : Santé : les gens doivent payer eux-mêmes les soins et l’accès aux soins est difficile. Économie : Il n’y a pas assez d’écoles, elles ne sont pas bien équipées, et le niveau des anglophones est plus élevé que celui des francophones. L’église est dépassée par les besoins en enseignement. Politique : plusieurs syndicats sont crées (Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ) et Confédération des syndicats Nationaux (CSN)), mais Duplessis prend le parti des patrons contre eux parce qu’ils se révoltent contre le gouvernement. Les intellectuels définissent trois grands problèmes : le respect des libertés individuelles, la modernisation de l’enseignement, et la séparation de l’église et de l’état (Refus Global). Le mouvement traditionaliste de Duplessis, allié à l’église est de plus en plus contesté au Québec : une démocratisation des services sociaux est réclamée. Après la guerre, le Québec se modernise : Du personnel laïque remplace peu à peu les religieux dans les hôpitaux et les écoles : la laïcisation marque la fin de l’influence de l’église. La prospérité économique fait augmenter le pouvoir d’achat : c’est la société de consommation (peu de chômage). C’est la période du baby-boom ou la télévision et cinéma arrivent : la communication en masse est un instrument utilisé par les entreprises pour inciter à vendre leurs produits (publicité). Les mentalités changent : la réussite individuelle et le confort matériel sont des valeurs importantes qui viennent des USA. Le baby-boom fait baisser l’age de la population et oblige le gouvernement à construire plus d’écoles et d’universités.