TD Quelques anomalies pouvant survenir lors de la méiose. EXEMPLE1 :Mauvaise ségrégation des gonosomes en M1 OU M2 A Syndrome du triple X (phénotypiquement féminin) B Syndrome de Turner (phénotypiquement féminin) C Syndrome XYY M1Méiose I M2Méiose II A Syndrome de Klinefelter (phénotypiquement masculin) B Syndrome de Turner (phénotypiquement féminin) M1 Méiose I M2 Méiose II2 Quelques notions qu’il est bon de connaître Le caryotype humain normal comporte 46 chromosomes: 22 paires d'autosomes, notés de 1 à 22 en fonction de leur taille décroissante 1 paire de gonosomes, ou chromosomes sexuels: XX chez le sujet féminin, XY chez le sujet masculin. Chaque chromosome comporte un centromère (CEN) région qui contient le kinetochore, centre d'organisation des microtubules responsable de la fixation des chromosomes au fuseau mitotique lors de la mitose. Les deux chromatides soeurs sont unies dans leur zone hétérochromatique de chaque côté du centromère. Chaque bras se termine par un télomère (en pter et qter), séquence ADN répétitive hautement conservée qui empêche les fusions avec d'autres chromosomes. Rôle également de ces séquences dans l'attachement des télomères à l'enveloppe nucléaire, en particulier lors de la méiose. Le raccourcissement des télomères est un phénomène connu, et qui parait associé au vieillissement cellulaire. De part et d'autre du centromère, une chromatide présente 2 bras: le bras court ou bras p, placé en haut sur un caryotype, et le bras long (bras q) placé en dessous du centromère. Si le bras court est presque aussi long que le bras long, le chromosome est dit métacentrique; s'il est nettement plus court, le chromosome est dit sub-métacentrique. Quand il est encore plus court, le chromosome est appelé sub-télocentrique (le Y est subtélocentrique). Enfin, si ce bras p est très petit, le chromosome est dit acrocentrique. Les acrocentriques sont les chromosomes 13, 14, 15, 21, 22. Chaque bras est arbitrairement divisé en régions, notées de 1 jusqu'à 4 (pour certains chromosomes) en partant du centromère. Chaque région est divisée en bandes, entités visibles -pâles ou foncées- après usage d'une technique de dénaturation. Chaque bande peut, si nécessaire, être divisée en sous-bandes (chromosomes en prophase, moins condensés, et donc montrant plus de détails) ... Ainsi, un emplacement sera défini par le numéro du chromosome où se trouve cet emplacement, suivi de la lettre indiquant le bras impliqué, suivie des numéros de région, de bande, voire de sous-bande. Ex: l'emplacement noté d’un astérisque sur le schéma ci-contre sera localisé par la nomenclature en 21q22.3 (voir Figure). EXEMPLES 2 : Les translocations o o o La translocation est une mutation génétique caractérisée par l'échange réciproque de matériel chromosomique entre des chromosomes non homologues, c'est-à-dire n'appartenant pas à la même paire. Si la translocation n’entraîne pas de perte de matériel chromosomique et donc de gènes, elle est qualifiée d’équilibrée ou de balancée. Aucune conséquence phénotypique directe n'apparaît chez le premier individu porteur de la translocation. Un risque de trisomie et de monosomie partielles existe cependant pour la descendance si les cellules germinales sont également porteuses de cette altération. Il peut toutefois arriver que les points de cassure d'une translocation se situent à l'intérieur d'un gène important, provoquant une interruption de ce gène. Dans ce cas, cette translocation même si elle est équilibrée peut être causale d'un syndrome pathologique ou d'une anomalie phénotypique chez le porteur. Si la translocation implique une perte ou un gain de matériel chromosomique et par conséquent une perte ou un gain de certains gènes, elle est qualifiée de déséquilibrée. Un risque important de malformation congénitale et/ou de retard mental existe pour le premier individu atteint par cette translocation. Translocations équilibrées A. Translocations réciproques Mode de constitution : o Implique 2 chromosomes o 1 cassure sur chaque chromosome o Echange réciproque des fragments cassés (schéma 7) Appariement méiotique o Quadrivalent (image en croix) (schéma 8) Les conséquences sont différentes selon la ségrégation des chromosomes 1) 5N ; 10N + gamète normal embryon normal 2) 5p- ; 10p+ + gamète normal embryon avec t équilibrée 3) 5p- ; 10N + gamète normal Monosomie a Trisomie m abcdef + (5N) Monosomie (a) 5p 5pef 10N q mbcd mnop mnopq (10N) 4) 5N ; 10p+ 5N f 10 p q abcde + gamète normal + anop abcdef Trisomie m Monosomie a Trisomie (a) 5p mnopq Image en croix = quadrivalent. o Difficulté d'appariement la femme) problème de stérilité (chez l'homme plus que chez B. Translocations robertsoniennes Impliquent tous les chromosomes acrocentriques o 13 – 14 – 15 o 21 -22 Translocations entre o homologues : 21 - 21 o non homologues : 14 - 21 + fréquentes o o t(13;14) (sujets stériles) non disjonction trisomie 21 t(14;21) trisomie 21 dans la descendance. Constitution : 2 cassures (schéma 9) Appariement méiotique (schéma 10) Conséquences à la fécondation : o Fécondation avec gamète normal 1) 14N ; 21N + 14N 21N Embryon normal (46 chromosomes) 2) 14/21 + 14N 21N Embryon t 14/21 équilibrée (45 chromosomes) 3) 14N + 14N 21N Monosomie 21 léthale (Monosomie 14 = jamais vue) 4) 14/21 ; 21N + 14N 21N Trisomie 21 par translocation (46 chromosomes) 3) et 4) Non disjonction 21 Malségrégation 5% hommes 20 % femmes