Structure détaillée

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Carimalo Emilie
Boisbluche Chloé
06/09/2010
Histologie, Système circulatoire, MA Bellaud-Rotureau
Schémas sur poly
SYSTEME CIRCULATOIRE
I- Introduction
Les vaisseaux forment un système de conduits. Il existe 2 types de circulations : sanguine et lymphatique.
Elles assurent le transport de l’oxygène et métabolites vers les tissus et l’élimination du gaz carbonique et des
déchets du catabolisme cellulaire.
L'arrêt de la circulation locale entraîne une privation en oxygène ou anoxie, ce qui a pour conséquence la mort
du tissu non irrigué par nécrose, infarctus.
A- Circulation sanguine
Le cœur est le moteur central, la pompe de l’organisme. A sa sortie, les artères amènent le sang aux
capillaires qui forment un vaste réseau d’échange s’étendant sur environ 700 m². Il s’agit d’échanges
métaboliques, gazeux et humoraux. Puis le sang est drainé par les veines qui le ramènent au cœur.
(Les artères pulmonaires transportent du sang veineux, et inversement pour les veines pulmonaires.)
B- Circulation lymphatique
Les capillaires lymphatiques drainent le liquide interstitiel dans lequel baignent les cellules vers les vaisseaux
lymphatiques. Le long de ces vaisseaux il existe des ganglions lymphatiques (certains sont palpables, d’autres
seulement visibles à l’IRM). En cas d’infection, leur volume augmente, même chose en cas de dissémination de
cellules tumorales, on parle alors d’adénopathie, ce qui peut être le signe de métastases. Puis le retour se fait via
de gros vaisseaux dans la circulation veineuse.
C- Continuité
La continuité entre le cœur et les vaisseaux est importante car il faut des stimulis anticoagulants, les cellules
endothéliales qui tapissent les parois internes du cœur et des vaisseaux le permettent. La coagulation se mettra
en place s’il y a création d’une brèche.
L’endothélium forme l’essentiel de cette paroi, puis il y a des couches externes.
Dans les vaisseaux de gros calibre, on distingue :
- l’endothélium, tunique interne, appelé l’intima
- doublée par une couche musculo-conjonctive, la média
- une couche externe conjonctive, l’adventice.
II- Embryologie
Les vaisseaux dérivent du mésenchyme embryonnaire dans lequel il y a des amas de cellules, les îlots
angioformateurs, qui se creusent pour donner des cavités limitées par les cellules mésenchymateuses aplaties.
Cela forme les cellules musculaires lisses de la média. Puis les tubes s’allongent et s’anastomosent.
III- Artères
Il existe 2 types d’artères : les artères élastiques et les artères musculaires. Dans les 2, l’intima est quasiment la
même tandis que la média est très différente.
Dans les artères élastiques, la média contient des lames élastiques fenêtrées avec des cellules musculaires lisses
dispersées. Alors que dans les artères musculaires, les cellules musculaires sont nombreuses et il y a quelques
fins filaments de collagènes ou élastiques.
On note deux particularités des artères musculaires : une couche de fibres élastiques côté interne formant la
limitante élastique interne, et une côté externe formant la limitante élastique externe.
Enfin, les 2 types présentent un adventice.
Pourquoi existe-t-il des différences ?
Une richesse en fibres élastiques permet la déformation puis le retour à la position initiale ce qui participe à la
propagation dans le système vasculaire. Ce sont des artères souvent grosses et à proximité du cœur.
Dans les artères musculaires, le diamètre est plus ou moins grand mais elles n’ont pas de rôle dans la propulsion
du sang.
A- Artères élastiques
Il s’agit de l’aorte, la carotide, les artères pulmonaire, les artères subclavières.
L’intima est épaisse : environ 120 µm
La média contient plus de fibres élastiques que musculaires. Les fibres élastiques s’organisent en 40 à 70
couches de lames élastiques fenêtrées.
Puis il y a un adventice.
B- Artères musculaires
Elles sont plus petites.
L’intima est plus fine.
Un regroupement de fibres élastiques forme la limitante élastique interne.
La média est constituée de 20 à 30 couches de myocytes (cellules musculaires lisses) en spirale.
Puis on a une limitante élastique externe et un adventice large.
C- Petites artères
Ce sont des artères musculaires.
L’intima est fine. On a une limitante élastique interne, puis une média organisée en 5 à 10 couches de myocytes.
La limitante élastique externe est soit absente, soit mal individualisée. Puis il y a un adventice formé de tissu
conjonctif lâche.
D- Artérioles
Leur diamètre est plus petit.
L’intima est formée de cellules endothéliales aplaties qui reposent sur une lame basale.
Il n’y a pas de limitante élastique.
Quelques couches de cellules musculaires lisses sont organisées en anneaux.
L’adventice est mal individualisé et se fond dans le conjonctif périphérique.
IV- Structure détaillée
A- Intima
L’endothélium est constitué de cellules épithéliales très aplaties, jointives et allongées selon la direction
du courant sanguin.
La surface de ces cellules est hérissée de microvillosités.
La face externe de la MP en regard de la lumière vasculaire, est recouverte par un revêtement cellulaire
glycoprotéique qui s’oppose à l’adhésion des plaquettes, phase précédant la coagulation. La coagulation
est donc impossible.
Ce revêtement facilite les processus de transport cellulaire.
Les cellules endothéliales contiennent :
- mitochondries
- REG
- ribosomes
- appareil de Golgi
Elles possèdent donc une activité de synthèse intense.
- des microfilaments d’actine et de vimentine dont le nombre augmente chez les sujets hypertendus
(perte de plasticité vasculaire)
- des vésicules, les corps de Weibel et Palade contenant une glycoprotéine importante pour la
coagulation, le facteur de Von Willebrand (son déficit abouti à des troubles de la coagulation, des
difficultés à assurer une hémostase de qualité lors des chirurgies)
Il existe des systèmes de jonctions serrées entre ces cellules pour assurer l’étanchéité :
Occludens, Adhérens, GAP
La durée de vie des cellules endothéliales est longue, 3 à 6 mois.
Elles sont remplacées par des mitoses à partir des cellules environnantes.
Leur capacité à se diviser diminue avec l’âge, la régénération est de moins bonne qualité chez les
personnes âgées.
Lors d’une coupure, les cellules en bordure de la lésion multiplient et la recouvre par glissement latéral,
l’activité mitotique est alors intense ( 3mm/jour)
Ces cellules ne sont pas isolées dans leur milieu puisqu’elles ont de nombreux récepteurs leur permettant
de réagir vis-à-vis de substances, hormones ( Noradrénaline, l’Acétylcholine, l’histamine).
Les cellules sont sensibles aux agressions (mécanique, toxique, virale ou bactérienne). Elles ont un rôle
important dans l’athérosclérose, la thrombose et les artériopathies oblitérantes.
Lame basale : sous la cellule endothéliale
Elle est composée
- d’un réseau de Collagène IV
- Glycoprotéines adhésives (Laminine)
- Protéoglycanes (Héparane Sulfate)
Elle supporte les cellules et sert de guide lors de la régénération cellulaire.
Elle joue aussi le rôle de barrière et empèche le developpement de certains phénomènes auto-immuns
(agression des propres composants de l’organisme)
Couche sous endothéliale ( entre la lame basale et la 1ère lame élastique)
( précision : la limitante élastique est située dans la Média)
Composée :
- de Collagène III,fibres de réticuline, formant un réseau 3D servant de support à diverses cellules (
Myocytes, Fibroblastes, Macrophages )
- d’autres Collagènes
- de fibres élastiques
L’épaisseur de cette couche augmente avec l’âge.
B- Média ( Tunique moyenne)
Composée :
- de cellules musculaires lisses(myocytes)
- éléments conjonctifs extracellulaires : - fibres de Collagène, d’élastine
- substance amorphe type glycoprotéines et
GAG
C’est la structure de la média qui différentie les artères élastiques des artères musculaires :
 Artères élastiques :
La média est formée par plusieurs lames élastiques épaisses, fenêstrées, concentriques et imbriquées.
Entre ces lames, des espaces (de largeur constante pour une espèce donnée) contiennent des cellules
musculaires dans une matrice conjonctive.
L'élastine est une protéine de 730aa hydrophobes non glycosylés, riches en Proline et Glycine.
Les fibres sont liées entre elles par liaisons covalentes transversales via des résidus Lysine.
Elles sont unies en réseaux, lames élastiques qui peuvent être étirées ou relâchées. Au niveau des artères
élastiques, il existe une variation très importante du diamètre, permettant la transmission de la pression
sanguine, la propulsion du sang.
Les fibres de Collagène, réparties au sein de la média de façon dispersée, limitent l’étirement.
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