Des problèmes respiratoires chez les employés des piscines 12/04/2007 11:24 par Agnès Ginestet Une étude néerlandaise de l’université d’Utrecht montre que les maîtres-nageurs et les employés travaillant autour de piscines chlorées ont un risque plus élevé d’avoir des problèmes respiratoires que le reste de la population. Les chercheurs expliquent (Exposure to trichloramine and respiratory symptoms in indoor swimming pool workers, J. H. Jacobs et al., European respiratory journal, 2007), que le chlore réagit avec la transpiration et l’urine, ce qui donne des sousproduits susceptibles d’irriter l’appareil respiratoire. Les employés de piscine les plus exposés à ces substances ont 2,4 fois plus de risque de souffrir fréquemment de sinusite ou de maux de gorge que les employés les moins exposés. Ils présentent également un risque 3,4 fois plus élevé de développer des rhumes chroniques. Par rapport à une population normale, les employés les plus exposés ont un risque 40% supérieur de développer des spasmes de la poitrine, et ont un risque 7 fois supérieur de souffrir d’essoufflement en marchant. Les auteurs de cette étude estiment que l’exposition aux trichloramines est en cause. Résumé ISTNF d’un article paru dans le JDLE le 12.04.07 « Des problèmes respiratoires chez les employés des piscines », Agnès Ginestet dans le JDLE Cancers de la vessie: les puits privés mis en cause Lien entre cancer de la vessie et exposition à l’eau chlorée pour aller plus loin Vers le résumé de l'article D’après une étude néerlandaise menée par des chercheurs de l’université d’Utrecht, les maîtres-nageurs et d’autres employés travaillant autour de piscines chlorées ont un risque plus élevé d’avoir des problèmes respiratoires que le reste de la population (1). Selon une dépêche de Reuters, les chercheurs expliquent que le chlore réagit avec la transpiration et l’urine, ce qui donne des sous-produits comme les chloramines, susceptibles d’irriter l’appareil respiratoire. 624 employés ont été interrogés aux Pays-Bas. Le niveau de trichloramines -les chloramines les plus volatiles connues pour irriter les yeux et l’appareil respiratoire supérieur-, a été mesuré dans 38 piscines. Il apparaît que les employés de piscine les plus exposés à ces substances (tels que les maîtres nageurs) ont 2,4 fois plus de risque de souffrir fréquemment de sinusite ou de maux de gorge que les employés les moins exposés (personnes de l’accueil ou de la restauration). Ils présentent également un risque 3,4 fois plus élevé de développer des rhumes chroniques. Les employés les plus exposés ont un risque 40% supérieur de développer des spasmes de la poitrine comparé au reste de la population néerlandaise, et plus de 7 fois supérieur de souffrir d’essoufflement en marchant. Selon Reuters, les auteurs de cette étude estiment que l’exposition aux trichloramines est l’élément le plus probable pour expliquer les problèmes respiratoires, car les teneurs détectées dans les piscines peuvent être trois fois plus élevés que le niveau de confort habituel. (1) Exposure to trichloramine and respiratory symptoms in indoor swimming pool workers, J. H. Jacobs et al., European respiratory journal, 2007 Lien entre cancer de la vessie et exposition à l’eau chlorée 29/01/2007 12:06 par Agnès Ginestet Une étude espagnole met en évidence une augmentation de risque de cancer de la vessie associée à une exposition à de l’eau désinfectée. pour aller plus loin vers le résumé de l'article Boire de l’eau chlorée, se laver avec ou nager dans une piscine qui en contient pourrait entraîner un risque accru de cancer de la vessie. L’étude a été menée par l’équipe de Cristina M. Villanueva (1) de l’Institut municipal de la recherche médicale à Barcelone. Des données ont été collectées en Espagne entre 1998 et 2001 auprès de 1.219 sujets ayant développé un cancer de la vessie et 1.271 cas contrôles, sur les habitudes de consommation et de contact avec l’eau. Le chlore, ajouté à l’eau, peut générer des sous-produits comme les trihalométhanes (THM). Ces substances sont susceptibles de pénétrer dans l’organisme par inhalation ou à travers la peau, ce qui, selon l’étude, peut entraîner une augmentation directe de leur concentration dans des organes cibles tels que les reins, la vessie ou le côlon, évitant ainsi le mécanisme de détoxification réalisé habituellement par le foie. Les chercheurs ont observé que le risque de développer un cancer de la vessie est deux fois plus important pour les personnes exposées à une teneur en THM supérieure à 49 microgrammes par litre (µg/l), comparées aux personnes exposées à une teneur inférieure ou égale à 8 µg/l. Or, un taux de 50 µg/l est «communément retrouvé dans les sociétés industrielles», est-il indiqué dans l’article. De plus, l’étude montre que les sujets consommant de l’eau dont les concentrations en THM sont supérieures à 35µg/l ont un risque 35% supérieur de développer un cancer de la vessie par rapport à ceux qui ne consomment pas d’eau chlorée. L’usage d’une piscine a de son côté été associé à un risque 57% supérieur. Enfin, la durée d’une douche ou d’un bain n’a pas été reliée à une augmentation de risque de cancer de la vessie. Toutefois, les hommes et les femmes qui prennent une douche ou un bain avec un taux de THM élevé ont un risque deux fois plus important de cancer que les personnes qui se baignent dans une eau beaucoup moins contaminée par les THM. Selon les auteurs, ces observations, comparables aux résultats d’articles nord-américains, peuvent avoir des conséquences importantes en santé publique, en matière de prévention de l’exposition aux contaminants de l’eau. En France, l’incidence du cancer de la vessie est estimée à environ 10.000 nouveaux cas par an (2), dont la moitié est imputée au tabac. (1) Bladder cancer and exposure to water disinfection by-products through ingestion, bathing, showering, and swimming in pool, Cristina M. Villanueva et al., American journal of epidemiology, janvier 2007 (2) Chiffre de l’Institut de veille sanitaire (InVS) pour l’année 2000 dans le JDLE Le médicament, du malade à l’eau potable Le fluor dans l’eau potable, un risque sanitaire Eau potable: une pollution à l’aluminium associée à Alzheimer Un métal toxique dans les bouteilles d’eau Un cancérogène dans des bouteilles d’eau aux Etats-Unis