Question de synthèse

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Question de synthèse.
Questions préparatoires :
1) Le coût du travail se décompose en deux parties. Quelles sont-elles ? (1 point)
2) Doc. 1. : Quelles relations peut-on tirer des données du doc. 1 entre les colonnes 2 et 4 seulement. (2
points)
3) Doc. 2. : Expliquez la phrase soulignée. ( 2 points).
4) Quels peuvent être les effets pervers d’une baisse des salaires ? ( 1 point)
5) Doc. 3 : A l’aide de la phrase soulignée du doc. 3., montrer les liens entre la croissance de la
productivité et la croissance des salaires. ( 2 points).
6) Doc. 4 : Pourquoi sur la période 1997-2000, la croissance des emplois a-elle été plus forte en France
qu’aux Etats-Unis ? ( 2 points).
Question générale :
Après avoir montré que l'abaissement du coût du travail a permis une croissance des emplois, vous
montrerez que l'emploi résulte d'autres facteurs.
Document 1
Colonne 1
Pays de l'UE
Colonne 2
Coût salarial
de la main
d'œuvre dans
l'industrie
2006
Colonne 3 Colonne 4
Productivité Taux de
du travail
chômage
PIB PPA/
salarié
2005
euros par
heure
Indice 100 = Standardisé
moyenne
en
%
UE
PA
Allemagne
32
97
9,8 %
Danemark
32
98
4,9 %
Espagne
19
96
9,2 %
France
29
115
10 %
Irlande
17
120
4,2 %
Pologne
6
45
18 %
Portugal
9
65
7%
RU
25
98
4,7 %
Rep Tchèque
6
55
8,2 %
Suède
34
93
6,3 %
Document 2:
Il y a deux façons de rendre compte du chômage de masse et de viser à le réduire. La première est de l'expliquer
par une croissance insuffisante, la seconde par un coût du travail trop élevé. Le précédent gouvernement penchait
plutôt vers la première explication […]. Le gouvernement Raffarin a, sans ambiguïté, choisi la seconde, en
exemptant de toute cotisation sociale durant deux ans les embauches de jeunes sans qualification et en étendant à
toutes les entreprises des réductions de cotisations jusqu'alors réservées à celles qui avaient conclu des accords
de réduction du temps de travail.
De fait, le marché du travail, comme les autres marchés, n'est pas insensible aux évolutions de prix, comme
l'a montré la progression des emplois peu qualifiés et celle des emplois à temps partiels à partir du moment où
ces catégories d'emplois ont bénéficié d’abattement de cotisations sociales. Mais cela ne va pas sans effets
pervers et ne règle pas la question de savoir si ce sera suffisant pour réduire significativement un chômage à
nouveau orienté à la hausse.
Denis Clerc, «Objectif de la nouvelle politique de l'emploi : le coût du travail», Alternatives Economiques
n°207, octobre 2002
Document 3
Le gouvernement envisage une réforme du SMIC. Le nombre de salariés rémunérés au SMIC (8,27 euros bruts
de l'heure) représente 17 % des actifs salariés, contre 11 % vingt ans plus tôt. Peut-on augmenter les salaires ?
Oui, si on voulait, on le pourrait. Les entreprises privées pourraient le faire car la part des profits est relativement
élevée. Seulement, elles ne le veulent pas pour ne point dégrader leur compétitivité vis-à-vis à la fois des
entreprises de la zone euro et celles du reste du monde. [...]
Si la croissance moyenne des salaires aux États-Unis et au Royaume-Uni est plus forte que dans la zone
euro, et qu'en France en particulier, c'est parce que leurs gains de productivité sont sensiblement plus
élevés. En conduisant une politique volontariste de croissance de la productivité, et donc d'accélération de la
croissance économique par des investissements publics et privés bien supérieurs, on pourrait distribuer
davantage de salaires. Car c'est la productivité qui dans la durée permet de nourrir les salaires
Jean-Paul Fitoussi, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques.
La Tribune 14.12.06
Document 4 Croissance du PIB et de la productivité du travail* et du nombre de salariés (en % par an)
1979-1990 1990-1997 1997-2000
2,2
1,4
3,6
PIB France
2,1
1,3
1,4
Productivité France
0,1
0,1
2,2
Nombre de salariés en France
2,6
2,3
4,2
PIB Etats-Unis
1,1
1,4
2,9
Productivité Etats-Unis
1,5
0,9
1,3
Nombre de salariés aux Etats-Unis
Source des données : Eric Heyer, Xavier Timbeau, L’économie française depuis un demi-siècle, in OFCE,
L’économie française 2007, Collection Repères, La Découverte, 2006, page 20. * Il s’agit de la productivité du
travail par employé.
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