Efforts de Taïwan en vue d’une participation significative à la CCNUCC octobre 2014 ‘‘L’action individuelle de chaque pays ne suffit pas. Chaque pays, aussi grand soit-il, est seulement une partie du problème. Il est essentiel de créer une vision internationale commune des objectifs à long terme, et de construire les cadres internationaux qui aideront chaque pays à jouer son rôle dans la réalisation de ces objectifs communs’’- Nicholas Stern Le changement climatique anthropique est devenu une menace majeure pour les pays à travers le monde. Sur la base de constatations et d’observations scientifiques, le cinquième rapport d’évaluation (RE5) publié récemment par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indique clairement que notre système climatique se réchauffe avec l’accroissement de la concentration de gaz à effet de serre (GES), la diminution des chutes de neige, la fonte des glaces, la hausse du niveau de la mer, et les températures globales plus élevées dans l’atmosphère. Selon le RE5, il est évident que l’activité humaine a eu un impact profond sur notre système climatique, et que cet impact a augmenté depuis la publication du RE4. Le nouveau rapport met l’accent sur la nécessité de réduire les émissions substantielles et soutenues de GES afin de lutter contre le changement climatique. Il est devenu évident que même avec un arrêt immédiat des émissions de GES, le changement climatique va se poursuivre sur de nombreux 1 siècles. Un engagement à long terme est donc nécessaire pour faire face aux défis posés par le changement climatique. La Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Madame Christiana Figueres, a remarqué que le RE5 ‘‘ne laisse aucune place au doute’’ quant à la gravité du changement climatique, et qu’‘‘aucun pays n’échappe’’ à son impact. En effet, le changement climatique est un problème épineux qui nécessite des changements à notre mode de vie actuel, un engagement fort de réduction des GES, ainsi que la participation et la coopération de toutes les parties prenantes, y compris la République de Chine (Taïwan). En dépit de son exclusion de la CCNUCC, Taïwan continue à s’efforcer de réduire ses émissions de GES au niveau national. Taïwan est prêt et disposé à contribuer aux efforts internationaux visant à trouver des solutions réalistes, et invite donc tous les pays à soutenir sa candidature au statut d’observateur à la CCNUCC. Pourquoi Taïwan devrait être inclus dans le processus de la CCNUCC Taïwan assume ses responsabilités internationales sur le changement climatique Selon les statistiques clés de l’énergie mondiale 2013 publiées par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Taïwan était classé comme le 23e plus grand émetteur de dioxyde de carbone du monde en 2011 avec un total de 26 466 millions de tonnes, ce qui représentait 0,84% des émissions mondiales. Il était également le 21e plus grand émetteur de dioxyde de carbone par habitant. De 2008 à 2011, la quantité annuelle des émissions de dioxyde de carbone de Taïwan et l’intensité de ces émissions ont vu une baisse annuelle moyenne de 0,9% et de 2 4,4% respectivement, largement mieux que le monde dans son ensemble, qui a enregistré une hausse annuelle moyenne de 1,7% et de 0,2%. En tant que membre responsable de la communauté internationale, Taïwan a volontairement annoncé des objectifs de réduction des émissions et est prêt à travailler avec la CCNUCC pour apporter de nouvelles contributions à la lutte contre le changement climatique, conformément au droit international. Taïwan a fixé des objectifs ambitieux pour la réduction des émissions de GES Taïwan vise à réduire ses émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion du carburant au niveau de 2005 d’ici 2020, et au niveau de 2000 d’ici 2025. Taïwan entend également améliorer son efficacité énergétique de plus de 2% par an sur la période 2008-2015, afin de réduire l’intensité énergétique de plus de 20% en 2015, puis de 50% en 2050, par rapport au niveau de 2005. En outre, Taïwan s’efforce de réduire ses émissions de GES d’au moins 30% par rapport au scénario de référence (BAU, pour Business As Usual) en 2020. En fait, les objectifs de Taïwan sont beaucoup plus ambitieux que ceux des autres économies de taille similaire, et ils sont plus élevés que l’objectif de réduction de 15%-30% basé sur le BAU de 2020 proposé par le GIEC pour les pays en développement. Taïwan est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique Taïwan est vulnérable aux effets du changement climatique, d’autant plus qu’il est situé dans une des régions du monde qui sont les plus sensibles sur les plans météorologique et géologique. Par exemple, le typhon Morakot, qui a frappé Taïwan en 2009, a amené les plus fortes 3 précipitations dans l’histoire documentée de Taïwan, conduisant à des glissements de terrain massifs et causant la mort de 700 personnes. Un total de 3,63 milliards de dollars américains a été dépensé dans les efforts de reconstruction à la suite de cette catastrophe majeure. L’économie de Taïwan peut être affectée par les règles commerciales liées au climat Avec la fragmentation de la gouvernance climatique mondiale, la question du changement climatique est maintenant traitée par un groupe disparate d’institutions et de régimes internationaux environnementaux et non environnementaux. Les règlements liés aux changements climatiques émis en vertu du mécanisme de la CCNUCC peuvent aussi être adoptés par ces institutions et régimes. Par exemple, les principes de réduction des émissions pourraient à l’avenir être intégrés dans la réglementation du commerce de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont Taïwan est membre. Cela pourrait avoir un impact direct sur le commerce extérieur et l’économie de Taïwan. Les systèmes de réduction basés sur le marché de Taïwan seraient renforcés Il a été largement reconnu que les mécanismes de marché dans le cadre du Protocole de Kyoto, y compris la mise en œuvre conjointe (MOC), le mécanisme de développement propre (MDP) et l’échange de quotas d’émissions (EQE), peuvent faciliter la réduction des émissions de GES en permettant aux gouvernements de mettre en place des objectifs d’atténuation plus clairs et en encourageant le secteur privé à investir dans la réduction des émissions de GES. L’inclusion de Taïwan dans la CCNUCC pourrait donc fournir à cette dernière davantage de ressources pour le développement de systèmes de réduction basés sur le 4 marché. Taïwan développerait une meilleure compréhension des tendances du changement climatique Actuellement, Taïwan participe à la CCNUCC au titre d’une organisation non gouvernementale, l’Institut de recherche sur les technologies industrielles (ITRI, pour Industrial Technology Research Institute). Seul un nombre limité de participants avec ce statut est autorisé à assister à la Conférence des Parties (COP, pour Conference of the Parties). En tant qu’observateur, Taïwan serait en mesure d’accroître sa participation aux CdP, favorisant ainsi sa compréhension des principales tendances du changement climatique. Les efforts de Taïwan pour créer une économie verte seraient accélérés À la fois acteur et victime du changement climatique, Taïwan connaît en ce moment une transformation socio-économique dont l’objectif est de créer une économie verte et de réussir un développement durable. Avec l’amélioration de l’accès aux informations et ressources pertinentes, l’inclusion de Taïwan dans la CCNUCC pourrait consolider ses efforts dans le renforcement de ses capacités et accélérer sa transformation. Taïwan serait intégré dans le réseau climatique mondial La CCNUCC est une plate-forme importante de partage des informations climatiques. La participation significative de Taïwan à la CCNUCC lui permettrait d’accéder à plus d’opportunités bilatérales et multilatérales pour rejoindre le réseau climatique mondial afin d’échanger des idées et de partager ses expériences du changement climatique. 5 Les efforts de Taïwan pour lutter contre le changement climatique à l’échelle nationale Projets scientifiques Taïwan cherche à améliorer sa connaissance du climat par l’intermédiaire du Projet de prévisions du changement climatique à Taïwan et de plateforme d’information (TCCIP, pour Taiwan Climat Change Projection and Information Platform Project) en effectuant une série d’études sur les régimes climatiques locaux. Ces efforts, ainsi que la publication du Rapport scientifique sur le changement climatique à Taïwan-2011 (Climate Change in Taiwan : Scientific Report 2011) démontrent que Taïwan est prêt et disposé à participer au GIEC et à contribuer aux efforts scientifiques pour mieux comprendre le changement climatique. Atténuation Taïwan a présenté en 2010 un Plan national d’économie d’énergie et de réduction de carbone, qui vise non seulement à réduire sensiblement les émissions de carbone dans les secteurs de l’énergie, de la manufacture, du transport, de l’architecture et de la construction, mais aussi à changer les habitudes. La collaboration entre les secteurs public et privé a déjà produit des résultats remarquables. Par exemple, de 2008 à 2013, la quantité annuelle des émissions de dioxyde de carbone de Taïwan provenant de la combustion de combustibles fossiles a diminué de 0,4% en moyenne. En outre, l’intensité des émissions de dioxyde de carbone de Taïwan a diminué de 3,12% par an en moyenne. Ces chiffres montrent que Taïwan a progressivement construit une corrélation négative entre son taux de sa croissance économique et ses émissions de carbone. 6 Taïwan a également lancé les Mesures d’atténuation appropriées au niveau national (MAAN), soulignant sa détermination à promouvoir le développement des énergies à faible teneur en carbone, à réduire la demande de combustibles fossiles, à améliorer la sécurité énergétique, à chercher de nouvelles opportunités pour les technologies sobres en carbone, à créer des emplois verts, à concevoir des plans pour la création d’une société à faibles émissions de carbone, et à adhérer aux conventions internationales. Par ailleurs, Taïwan a déjà développé et mis en pratique son propre système MRV (mesure, notification et vérification), qui permet le suivi de 90% de ses émissions de GES. Les technologies de captage et de stockage du carbone (CSC) sont mondialement reconnues comme des instruments essentiels pour l’atténuation du changement climatique. Taïwan a aussi commencé à développer des technologies de CSC. En plus d’investir dans la recherche et le développement au profit de ces technologies, Taïwan a été le pays organisateur de la Conférence internationale sur le captage et le stockage du carbone en mai dernier, à laquelle ont participé des représentants de l’AIE, de l’Institut de captage et de stockage du carbone mondial (GCCSI), de la Japan Carbon Capture & Sequestration (JCCS) Company Limited, d’Ecofys Netherlands, ainsi que de nombreux experts internationaux. Adaptation La Stratégie d’adaptation au changement climatique un document publié en 2012, met l’accent sur les stratégies d’adaptation de Taïwan en matière de calamités naturelles, d’infrastructures de base, de ressources en eau, d’utilisation des terres, de gestion du littoral, d’approvisionnement en énergie, 7 d’industrie, d’agriculture, de biodiversité et de santé publique. En outre, Taïwan a mis en place une plate-forme baptisée Plateforme de savoirs sur l’adaptation de Taïwan au climat pour partager des informations avec la communauté scientifique et le grand public. Education aux changements climatiques Pour sensibiliser aux changements climatiques, Taïwan a intégré une série de cours théoriques obligatoires sur le changement et l’adaptation climatiques au sein des cursus universitaires, et a organisé plusieurs ateliers sur l’adaptation au changement climatique pour former les enseignants du primaire. Les efforts internationaux de Taïwan contre le changement climatique Au fil des années, Taïwan a mis en place des projets de coopération avec plusieurs pays à travers le monde, y compris quatre pays en Asie centrale, cinq dans les Antilles, huit en Amérique latine, cinq en Afrique, trois en Europe et cinq dans le Pacifique. Ces projets couvrent une multitude de domaines liés au changement climatique, tels que la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique, l’énergie verte, la conservation de la biodiversité, la gestion des catastrophes naturelles, la reconstruction post-catastrophe, le reboisement, la protection de l’environnement, la gestion des ressources en eau, la lutte contre la sécheresse, et les lampadaires à DEL. En tant que membre responsable de la communauté internationale, Taïwan coopère activement avec d’autres pays. Il est non seulement disposé à partager ses propres connaissances et expérience, mais aussi désireux d’en apprendre davantage sur les nouvelles technologies et 8 idées en matière de réduction des émissions de GES, d’adaptation et d’atténuation. Coopération avec les alliés diplomatiques Taïwan s’est engagé dans des projets de coopération bilatérale avec plusieurs de ses alliés diplomatiques, dont le Nicaragua, le Honduras, le Guatemala et le Salvador. Ces projets, qui ont recours aux technologies du système d’information géographique (SIG) et du système de positionnement global (GPS), ont aidé ces quatre pays à mieux suivre les changements environnementaux et la gestion des zones d’importance écologique et vulnérables. Le succès de ces projets se traduit par une gestion plus efficace des changements environnementaux par les gouvernements et leurs réponses plus rapides aux catastrophes naturelles. Conscient de l’impact du changement climatique sur la biodiversité, Taïwan a coopéré avec les îles Salomon sur un projet consistant à enregistrer et classer leurs ressources végétales, renforçant ainsi les efforts de conservation dans le Pacifique. Par ailleurs, Taïwan a partagé son expertise avec Saint-Christophe-et-Niévès dans le cadre d’un projet bilatéral visant à développer des sources renouvelables d’énergie telles que l’énergie solaire. Dans un autre projet, Taïwan a assisté Sainte-Lucie dans l’amélioration de son efficacité énergétique dans le secteur public et dans la promotion de l’utilisation des lampadaires à DEL, de l’énergie solaire et de la technologie de récupération du biogaz. Taïwan a également travaillé avec Sainte-Lucie sur son cadre de promotion de l’énergie durable, qui couvre des domaines tels que l’énergie verte, la réduction des émissions, les énergies renouvelables et la protection de l’environnement. A Nauru, Taïwan a participé à des 9 projets de coopération sur les systèmes d’énergie solaire pour les logements, les lampadaires solaires et les lampes solaires portables. Compte tenu de la vulnérabilité des pays insulaires du Pacifique au changement climatique, Taïwan a organisé une formation pour le personnel météorologique des îles Salomon et de Kiribati. Il a également envoyé des météorologistes chez ces deux alliés diplomatiques en août 2014, afin de les aider à améliorer leurs systèmes de prévisions météorologiques. En outre, en ce qui concerne la mise en place du Cadre de Varsovie pour la REDD+ décidé à la COP19, Taïwan est disposé à partager son expérience et ses connaissances dans la séquestration et la surveillance du carbone forestier, ainsi que la surveillance des puits de carbone, et à coopérer avec les pays qui participent aux programmes UN-REDD. En fait, en s’appuyant sur ses 30 années d’expérience dans la prévision numérique du temps, ainsi que sur sa connaissance des ensembles multi-modèle (MME) acquise par le biais de sa participation au Centre sur le climat de l’APEC (APCC), l’inclusion de Taïwan dans la CCNUCC lui permettrait d’apporter une contribution significative à la météorologie mondiale. Coopération avec les autres pays A travers 200 programmes de coopération au cours des 21 dernières années, Taïwan a aussi coopéré sur les questions de protection de l’environnement avec des pays alliés avec lesquels il n’entretient pas de relations diplomatiques. En avril dernier, Gina McCarthy, responsable de l’Agence américaine de protection de l’environnement, a visité Taïwan pour le lancement d’un nouveau programme conjoint Taïwan 10 États-Unis, le Partenariat international de l’environnement (IEP). Taïwan et les Etats-Unis vont travailler ensemble pour augmenter l’échelle de réduction des GES, développer des quartiers durables à faibles émissions de carbone, et renforcer l’adaptation au changement climatique. L’IEP constitue donc une plate-forme permettant à Taïwan de partager son expérience réussie en matière de protection de l’environnement. Par ailleurs, Taïwan attache une grande importance au volet de l’éducation environnementale, qui a fait l’objet de discussions lors de la COP18 à Doha. La première réunion du Partenariat mondial de l’éducation environnementale, à laquelle neuf pays, dont Taïwan, ont participé, a eu lieu en avril dernier. Au cours de cette rencontre, des experts internationaux ont discuté de la situation de l’éducation environnementale dans leur pays respectif ainsi que des défis à venir, exploré une future coopération sur des sujets clés et établi des canaux de communication pertinents. Taïwan a le PIB le plus élevé parmi les pays insulaires du Pacifique. Il est prêt à partager son expérience d’adaptation au climat et ses méthodes de gestion avec d’autres pays, et à nouer des partenariats climatiques avec la communauté internationale. Taïwan a tenu la première conférence internationale panpacifique sur l’adaptation au changement climatique à Taipei en septembre dernier, à laquelle ont participé des fonctionnaires, universitaires et experts en provenance de Taïwan, des États-Unis et de divers pays de l’Asie du Sud-Est. Actuellement, Taïwan tente de se positionner comme un facilitateur d’échanges sur l’adaptation au changement climatique. En réalité, il envisage de mettre sur pied un centre d’étude et de formation à l’adaptation au changement climatique et d’organiser des conférences annuelles internationales sur l’adaptation au changement climatique. 11 En 2008, Taïwan a signé avec l’Union européenne un protocole d’entente (PE) relatif au projet de mesure des gaz à effet de serre au-dessus du Pacifique. La compagnie taïwanaise, China Airlines, et la compagnie maritime Evergreen Marine Corporation sont activement impliqués dans la collecte transfrontière de données sur les GES. Taïwan a également fait des progrès dans ses efforts pour devenir neutre en carbone et a été invité par la British Standards Institution (BSI) à modifier conjointement la norme PAS 2060 (2014) pour la démonstration de la neutralité en carbone, une base importante pour la publication de normes ISO connexes. Taïwan est le 11e pays au monde à avoir mis en place un système national d’étiquetage de l’empreinte carbone. En 2009, l’ITRI, à Taïwan, et le Carbon Trust, au Royaume-Uni, ont signé un PE pour renforcer la coopération sur les étiquettes de l’empreinte carbone. Le Dr Chiou Shu-Ti, Directeur général de l’Administration de promotion de la santé du ministère de la Santé et des Affaires sociales, est membre d’un groupe de travail spécial du Réseau international des hôpitaux promoteurs de la santé et des services de santé (HPS) qui coopère étroitement avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le groupe de travail aide les établissements de santé à travers le monde à se transformer de pollueurs en protecteurs de l’environnement. Engagement de Taïwan dans la gouvernance climatique infranationale Reconnaissant l’efficacité des réseaux de villes et de collectivités locales face au changement climatique, 12 villes et municipalités 12 taïwanaises appartenant aux Gouvernements locaux pour la durabilité (ICLEI, pour Local Governments for Sustainability) s’engagent aussi dans leur programme Villes pour la protection climatique (CCP, pour Cities for Climate Protection). Le Centre de capacités ICLEI de Kaohsiung, inauguré en 2011, fournit d’ailleurs des formations et une expertise professionnelle, et procède à des échanges d’informations sur le développement durable à destination des membres de l’ICLEI ainsi que des autres villes de Taïwan et de l’Asie de l’Est. Par ailleurs, Taïwan est en étroite relation avec un autre mécanisme climatique infranational important, le Cities Climate Leadership Group (C40). Le 22 septembre 2014, il a été annoncé que Taipei avait remporté le prix des citoyens dans le cadre des prix du C40. Cela constitue une reconnaissance pour le leadership de Taïwan dans la lutte contre le changement climatique et pour le développement urbain durable, et souligne l’engagement de Taïwan avec des initiatives relatives à la gouvernance climatique infranationale. Conclusion Avec l’expiration du Protocole de Kyoto en 2012, les pays du monde entier sont en train de négocier un nouvel accord dans le cadre de la CCNUCC, qui serait signé en 2015 et entrerait en vigueur en 2020, pour remplacer le Protocole de Kyoto. Nous avons donc maintenant une occasion unique de créer une plus grande flexibilité dans le processus de la CCNUCC, en sorte que le changement climatique puisse être abordé de manière plus efficace. Nous appelons la communauté internationale à soutenir la candidature de Taïwan pour participer à la CCNUCC en tant qu’observateur sous le nom de l’Administration de protection environnementale de Taïwan 13 (Environmental Protection Administration, EPA). L’inclusion de Taïwan donnerait une grande impulsion à la lutte mondiale contre le changement climatique. 14