Lithiase biliaire (258) 1 LITHIASE BILIAIRE ET SES COMPLICATIONS (question 258) Diagnostiquer une lithiase biliaire et ses complications Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient La lithiase biliaire est une affection fréquente atteignant globalement 25% de la population au delà de 50 ans, qui se caractérise par la présence de calculs dans les voies biliaires. Souvent très longtemps parfaitement tolérée, elle peut donner lieu à des complications graves qui ont presque toutes une origine mécanique : l'obstruction d'un segment de la voie biliaire par un calcul entraîne une stase et une infection. La fréquence et la gravité des complications évolutives justifient des indications opératoires larges en dehors de quelques cas particuliers. I - RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE Lithiase biliaire (258) 2 La vésicule est un réservoir placé en dérivation sur la voie biliaire principale communicant avec elle par un fin canal (1 mm de diamètre) valvulé, le conduit cystique. Le canal hépatique résultant des canaux biliaires droit et gauche dans le hile du foie se prolonge après l'abouchement du cystique par le canal cholédoque. Canal hépatique et cholédoque forment la voie biliaire principale. Celle-ci se termine, le plus souvent, dans le deuxième duodénum, avec le canal de Wirsung, par un court canal commun. La terminaison des voies biliaires et pancréatiques dans le duodénum est entourée d'un appareil sphinctérien complexe : le sphincter d'oddi. La vésicule biliaire est vascularisée par l'artère cystique qui est une branche de l'artère hépatique droite. Le foie déverse environ 1 litre de bile par jour dans le canal hépatique. Pendant les périodes de jeûne, le sphincter d'oddi est fermé. La bile reflue dans la vésicule qui se remplie. Lors d'un repas, l'arrivée du contenu gastrique dans le duodénum entraîne un double réflexe (mécanisme neuro-hormonal) : le sphincter d'oddi se relâche et s'ouvre et la vésicule biliaire se contracte entraînant l'évacuation de la bile vésiculaire dans le duodénum. Lorsque la vésicule contient des calculs, les mouvements de la bile peuvent entraîner une mobilisation des calculs. II - LA LITHOGENESE La formation de calculs implique 2 facteurs : des modifications de la concentration de certains constituants de la bile. l'existence d'un réservoir, la vésicule biliaire, dont le rôle est de concentrer la bile secrétée par le foie. A - La bile est un milieu aqueux constitué de 85 à 95 % d'eau Elle contient : du cholestérol et de la bilirubine (pigments biliaires) des substances solubilisantes : la lécithine et les acides biliaires. Le maintien de la bile à l'état de solution est conditionné par un équilibre entre la concentration en cholestérol et en substances solubilisantes. B - Dans la grande majorité des cas de lithiase biliaire la bile devient lithogène lorsqu'elle contient du cholestérol en excès Lithiase biliaire (258) 3 lorsqu'elle présente un déficit en substance solubilisante. parfois ces deux facteurs se conjuguent La sursaturation de la bile en cholestérol aboutit à une précipitation (lithiase cholestérolique). C - Dans certaines circonstances d'autres substances peuvent précipiter Dans les maladies hémolytiques, la bilirubine produite en excès est éliminée sous forme non conjuguée (non hydrosoluble) dans la bile ce qui favorise la précipitation (lithiase pigmentaire) L'augmentation de concentration de calcium dans la bile (hyperparathyroïdie) favorise la formation de lithiase calcique. D - Le rôle de la vésicule biliaire est essentiel dans la formation de calculs. Elle concentre la bile, ce qui favorise la précipitation Elle secrète du mucus qui constitue des noyaux autour desquelles s'organise la cristallisation. Certaines anomalies de la paroi vésiculaire (diverticulose) ou de la muqueuse favorise la formation des calculs. Le rôle de la vésicule implique que le traitement radical de la lithiase biliaire comporte l'exérèse du réservoir (cholécystectomie). E – Il existe deux principaux types de calculs biliaires. Les calculs biliaires sont pour environ 80% d’entre eux composés de cholestérol, et pour 20% de pigments biliaires. F - La taille du calcul joue un rôle important dans l'expression clinique de la maladie. a Les gros calculs, complications locorégionales (macrolithiase). a Les petits calculs, risque de migration : ce sont les plus dangereux (microlithiase). Certains calculs de très petite taille (tête d'épingle) peuvent être invisibles à la radio (microlithiase infra-radiologique ou minilithiase). Le volume des calculs susceptibles de migrer est variable. Il dépend du calibre du canal cystique qui dépend lui-même de l'ancienneté de la maladie biliaire. Dans certains cas des calculs lisses de 5 mm peuvent migrer à travers le canal cystique. Lithiase biliaire (258) 4 LITHIASE VESICULAIRE A - Le plus souvent la lithiase biliaire est asymptomatique Les calculs sont bien tolérés. Il faut cependant savoir qu'il n'y a pas toujours de parallélisme anatomo-clinique. L'absence de symptôme n'implique pas l'absence de lésion anatomo-pathologique. Certaines lésions chroniques, parfois sévères (cholécystite scléro-atrophique) se développent à "bas bruit". La lithiase est asymptomatique dans environ 80% des cas et 10 à 15% des patients développeront une symptomatologie clinique. B - La lithiase vésiculaire symptomatique 1 - Les circonstances de découverte a) La crise de colique hépatique Elle correspond à la mobilisation des calculs qui vont entraîner un obstacle mécanique passager. La douleur correspond à la distension des voies biliaires et à la contraction de la vésicule. Il s'agit d'une douleur : a d'apparition brutale a siégeant dans l'hypochondre droit ou l'épigastre a parfois déclenchée par un repas riche en graisses a intense et spasmodique a à irradiation postérieure vers la base du thorax et ascendante vers l'épaule a inhibant la respiration a durant quelques minutes à quelques heures (moins de 6 heures). Cette douleur s'accompagne presque toujours de nausées ou de vomissements. L'examen clinique est assez pauvre. La palpation de la région sous costale peut entraîner une douleurs localisée avec blocage inspiratoire : c'est le signe de Murphy. Il n'y a pas de fièvre ni d'ictère. b) les autres signes d'appel A coté de la crise de colique hépatique qui est typique, la lithiase biliaire peut être découverte à l’occasion d'autres symptômes : Troubles dyspeptiques Lithiase biliaire (258) 5 Vagues douleurs de siège atypique Nausées, migraines. Ces signes peuvent survenir par crise et sont assimilés par les malades à "une crise de foie". Ils n'ont aucune spécificité. Ils doivent toujours faire discuter la responsabilité de la lithiase et faire rechercher une autre cause. Macrolithiase non compliquée Microlithiase migratrice 2 – Diagnostic positif à l’imagerie Lorsque les signes cliniques font évoquer le diagnostic de lithiase biliaire, il faut le confirmer par des explorations radiologiques. a) l'échographie C'est le maître examen. Il doit être demandé en première intention. Il est presque toujours suffisant ; sa performance est de l'ordre de 90 à 100 % Elle renseigne a sur la forme et la taille de la vésicule a son contenu, normalement anéchogène (noir) a l'épaisseur de sa paroi, normalement inférieure à 2 mm a la présence de calculs se manifeste par une image (ou plusieurs) hyperéchogène (blanche) renforcée par un cône d'ombre postérieur. Ces images sont mobiles avec la position du patient (diagnostic différentiel avec les polypes). Elle doit en outre toujours préciser a la taille des calculs (micro ou macrolithiase) a le calibre de la voie biliaire principale a l'état des structures anatomiques voisines (foie, pancréas, loge rénale) Lithiase biliaire (258) 6 b) la cholécystographie orale Elle n’a plus d’intérêt. c) l’abdomen sans préparation Peut révéler un ou des calculs calcifiés. Examen non fait en général 3 - Le diagnostic différentiel Selon le siège et les irradiations de la douleur on peut discuter : un angor si douleur retrosternale poussée hyperalgique d’ulcère gastro duodénal pancréatite syndrome occlusif si vomissement ++ algies rachidiennes ou costales colique néphrétique plus rarement. C - La lithiase vésiculaire compliquée 1 - L'hydrocholécyste aigu Il est lié à l'enclavement aigu d'un calcul le plus souvent dans le canal cystique c'est un accident purement mécanique la vésicule est tendue, souvent palpable, douloureuse au début ses parois sont fines son contenu est clair par résorption des pigments biliaires et sécrétions de mucus l'échographie retrouve une grosse vésicule distendue à paroi fine. Elle peut mettre en évidence le calcul enclavé l'évolution spontanée se fait le plus souvent vers le passage à l'hydrocholécyste chronique. A ce stade les signes cliniques disparaissent, la vésicule est exclue. Elle peut se faire vers la surinfection entraînant une cholécystite aiguë, plus rarement le désenclavement du calcul (il ne faut pas y compter) ou la rupture vésiculaire. 2 - La cholécystite aiguë C'est une complication grave de la lithiase biliaire le plus souvent provoquée par un enclavement lithiasique brutal dans l'infundibulum vésiculaire ou dans le canal cystique. La rétention d'amont favorise l'infection du contenu vésiculaire et Lithiase biliaire (258) 7 l'inflammation aiguë des parois de la vésicule. Il s'agit d'une femme (le plus souvent) de la soixantaine, volontiers obèse et hypertendue. Elle implique une hospitalisation en urgence en milieu chirurgical. Cholécystite aiguë par enclavement infundibulaire Cholécystite aiguë par enclavement cystique (plus rare) a) Les signes cliniques Les signes fonctionnels a Tout commence par une crise de colique hépatique a La crise au lieu de céder laisse place à un tableau douloureux plus sourd, continu qui perd son caractère spasmodique mais qui conserve souvent ses irradiations dans le dos et vers l'épaule droite et le blocage inspiratoire. a Elle s'accompagne au début de vomissements alimentaires puis bilieux. a Elle s'accompagne de fièvre à 38, 38°5 C a En principe il n'y a pas de frissons L'examen clinique est fondamental car il retrouve des signes locaux importants. a Douleur provoquée de la région sous-costale à la palpation avec signe de Murphy très positif. a Défense sous costale. a Parfois perception d'une grosse vésicule, tendue, très douloureuse. Ces signes lorsqu'ils sont réunis permettent de poser le diagnostic par la seule Lithiase biliaire (258) 8 clinique b) Le bilan biologique a Il objective une hyperleucocytose à polynucléaires (10 000 à 12 000 GB/mm3) a Le bilan hépatique est normal de même que le taux d'amylasémie. a Les hémocultures doivent être faites dès que possible, avant la mise en route de l'antibiothérapie. Elles permettent rarement d'isoler un germe. c) Diagnostic - Imagerie Ici encore le maître examen est l'échographie a Elle montre une vésicule distendue a Il existe un épaississement de la paroi vésiculaire qui peut atteindre 10 mm. Elle peut être dédoublée a Le calcul peut être visible dans l'infundibulum avec son cône d'ombre. a Cependant il n'est pas rare, dans la cholécystite aiguë, que le calcul soit masqué s'il s'agit d'un calcul unique (calcul solitaire). (L'image hyperéchogène n'est plus "soulignée" par le contraste anéchogène de la bile puisqu'il est enclavé. Par ailleurs un petit calcul enclavé dans le cystique est invisible en échographie). Le cliché d'abdomen sans préparation peut montrer un calcul calcifié radio opaque. Les autres explorations ne sont pas nécessaires pour le diagnostic. d) Diagnostic différentiel : L’examen physique et les examens complémentaires permettent en général de distinguer la cholécystite aiguë d’autres affections douloureuses abdominales : pancréatite aiguë, appendicite aiguë sous-hépatique, périhépatite, le plus souvent à chlamydiae trachomatis, ainsi que des affections douloureuses extra abdominales comme une pyélonéphrite aiguë, une embolie pulmonaire, un foie cardiaque aigu, une pneumonie lobaire inférieure droite ou une pleurésie droite. e) Les autres formes cliniques Les formes résolutives soit spontanément ou sous traitement médical (cf infra) a La symptomatologie douloureuse et infectieuse s'amende a Localement les lésions passent à la chronicité a Les parois vésiculaires deviennent scléreuses et peuvent se rétracter sur les calculs. Lithiase biliaire (258) 9 a La vésicule exclue devient scléro-atrophique a Un réveil infectieux est toujours possible. Des poussées successives peuvent aboutir à la formation de fistule interne (cf infra) et expose au risque de calculo-cancer (cf infra). La péritonique plastique localisée ("plastron") a C'est une évolution fréquente a Les organes voisins (épiploon, côlon transverse, duodénum) vont venir s'agglomérer autour du foyer inflammatoire. a A l'examen les signes locaux sont particulièrement importants. On palpe une tuméfaction douloureuse et mal limitée sous costale droite. Parfois on a une impression d'empatement pariétal, c'est le plastron. a Les signes échographiques sont ceux d'une cholécystite aiguë banale. a L'évolution peut être résolutive sous traitement médical. Elle peut se faire vers l'organisation avec constitution d'adhérences serrées entre la vésicule et les organes voisins. Elle peut également se faire vers l'abcédation ou la péritonite en deux ou trois temps (cf infra). L'abcès péri-vésiculaire a L'infection dépasse la barrière de la paroi vésiculaire formant un abcès qui reste cloisonné (souvent au sein d'une péritonite plastique localisée). a Ces abcès peuvent être : j Sous hépatique j Dans l'arrière cavité des épiploons j Inter-hépato-diaphragmatique j Dans le foie ou le lit vésiculaire au contact de la vésicule a Les signes sont ceux d'une cholécystite particulièrement grave avec syndrome infectieux net. a L'échographie et le scanner peuvent mettre en évidence et localiser ces collections. a En l'absence d'intervention ils peuvent se rompre dans les organes voisins ou dans la cavité péritonéale (cf infra) Les péritonites généralisées a Ce sont des péritonites bactériennes. Elles sont assez rares. a Au début les signes sont ceux d'une cholécystite sévère. La douleur va progressivement s'étendre avec à l'examen une défense extensive puis une contracture. Cette extension se fait plus ou moins rapidement Lithiase biliaire (258) 10 suivant le mécanisme. a On distingue en effet j Les péritonites en un temps par perforation ou diffusion. Elles se voient surtout dans les cholécystites gangréneuses. (cf infra) j Les péritonites en deux temps par diffusion à partir d'une péritonite plastique localisée. j Les péritonites en trois temps par rupture d'un abcès périvésiculaire dans la grande cavité. a Peu importe le mécanisme j Elles témoignent d'un retard thérapeutique j Elles représentent une urgence chirurgicale j La mortalité est élevée (15 à 20 %) Les formes compliquées de fistules a Des fistules peuvent s'établir entre la vésicule et les organes voisins. Elles se constituent : j soit par ulcération mécanique j soit par l'intermédiaire d'une collection suppurée qui se "vide" dans le tube digestif j soit au décours de poussées inflammatoires successives a Il peut s'agir j De fistules bilio-biliaires. Le plus souvent entre l'infundibulum et le canal hépatique. Elles se constituent souvent à bas bruit et sont découvertes lors de l'intervention. j De fistules bilio-digestives. Le plus souvent fistule cholécystoduodénale. Sa survenue entraîne le plus souvent une guérison spontanée "inespérée" de la maladie biliaire. Si les calculs sont volumineux ils peuvent être responsables d'une occlusion du grêle par obstruction : l'iléus biliaire. Elles s'accompagnent d'une aérobilie (image gazeuse claire biliaire visible spontanément sur les clichés d'abdomen sans préparation). On peut également observer des fistules cholécysto-coliques (plus rare). j De fistules bilio-cutanées. Elles sont historiques et correspondent à l'ouverture à la peau d'un abcès périvésiculaire. Les formes graves a La cholécystite gangréneuse Lithiase biliaire (258) 11 j Elle n'est pas rare j Elle ne donne pas forcément un tableau clinique plus grave. j Elle est souvent dûe à des germes particulièrement agressifs (anaérobies) j Elle évolue souvent vers la péritonite a La cholécystite emphysémateuse j Elle est rare j Elle est caractérisée par la présence de gaz dans la paroi vésiculaire (pneumo-cholécyste) j Elle est toujours dûe à des germes anaérobies. a La cholécystite toxique j Elle est rare mais gravissime j Elle réalise un tableau de choc septique avec des signes généraux qui sont au premier plan : hyper ou hypothermie, troubles de la conscience, marbrures, sueurs. j Les signes locaux sont souvent discrets j Elle est souvent dûe à une infection à germes anaérobies D - CANCER DE LA VESICULE Il s’agit d’un adénocarcinome qui se développe presque toujours sur une vésicule lithiasique Il est souvent découvert lors de l'intervention réalisée devant un tableau clinique banal chez une femme de la cinquantaine. Il est toujours très grave malgré la réalisation d'exérèses élargies au foie (segments IV et V) Ce risque évolutif lointain de la lithiase ne doit pas être oublié lorsque l'on récuse la cholécystectomie chez un malade lithiasique. E - LE TRAITEMENT Le traitement de la lithiase vésiculaire symptomatique est avant tout chirurgical. Il repose sur l'ablation de la vésicule biliaire (cholécystectomie). L'exérèse de la vésicule est nécessaire pour supprimer le facteur vésiculaire de la lithogenèse. Il faudra toujours avoir la certitude que la voie biliaire principale est libre. 1 - La lithiase biliaire asymptomatique L'abstention thérapeutique est la régle devant une lithiase biliaire découverte Lithiase biliaire (258) 12 fortuitement. Cette attitude implique : a de prévenir le patient des risques évolutifs de la lithiase en particulier du risque à long terme de calculo-cancer. a de l'informer des symptômes susceptibles de survenir. a d'instituer une surveillance clinique régulière Cette attitude doit être modulée : a chez les patients qui voyagent souvent a chez les patients jeunes. On aura d'autant plus tendance à conseiller une intervention que le patient est jeune. a en fonction du type de calculs. On aura d'autant plus tendance à conseiller une intervention qu'il s'agit d'une microlithiase. 2 - La lithiase vésiculaire symptomatique non compliquée. a) A partir du moment où la lithiase biliaire devient symptomatique l'indication opératoire est la règle. Cette indication doit être modulée en fonction du risque opératoire lié au terrain. b) Le traitement de la colique hépatique Le traitement de la colique hépatique est d'abord symptomatique. Il repose sur : a les antispasmodiques per os ou mieux IV (phoroglucinol (Spasfon*) ou tiémonium (Viscéralgine*)). a la diète et le repos au lit a antiémëtiques (métoclopramide (Primpéran*) La prévention des récidives repose sur a la cholécystectomie a l'éviction transitoire des facteurs déclenchants (oeufs, graisses) en attendant la chirurgie c) La cholécystectomie sous coelioscopie Elle a été effectuée pour la première foie en France en 1987. Elle est passée dans la pratique "de routine" depuis 1990. Elle est maintenant considérée comme le traitement de référence. Elle consiste : a à pratiquer un pneumopéritoine Lithiase biliaire (258) 13 a à mettre en place des trocarts (cf schéma). Par le trocart ombilical, on introduit un optique sur lequel est adapté une caméra miniaturisée qui permet de "voir" les viscères intra-abdominaux sur un écran de télévision. a la dissection est assurée par des instruments (ciseaux, pinces) introduits par les trocarts latéraux. a les ligatures sont assurées par des "clips" métalliques a une cholangiographie per-opératoire est réalisée pour vérifier la liberté et l’absence de calcul. Cette technique est utilisée toujours en première intention. Il est parfois nécessaire de convertir en chirurgie "classique" (coelio conversion) notamment en cas de difficultés vasculaires (hémostase) ou technique s(variations anatomiques des voies biliaires, réaction inflammatoire non prévisible). Ce "risque" est inférieur à 5 % dans la lithiase vésiculaire non compliquée. Le patient doit toujours en être prévenu. Dans certains cas cette technique est contre-indiquée a insuffisance respiratoire sévère (pneumopéritoine) a antécédents chirurgicaux de l'étage sus-mésocolique entraînant des adhérences intra-pariétales (contre-indication relative) a dans certaines situations liées à la maladie biliaire (cf infra) Cette technique présente des risques spécifiques qui sont exceptionnels a Embolies gazeuses (pneumopéritoine) a Plaie des gros vaisseaux lors de la mise en place des trocarts a Plaie de la voie biliaire principale Ces risques peuvent être évités par une technique rigoureuse. Les avantages par rapport à la chirurgie classique sont multiples a Raccourcissement de la durée d'hospitalisation (48 heures) a Disparition du risque pariétal (éventrations) en particulier chez l'obèse. a Reprise rapide de l'activité (entre 5 et 10 jours) avec incidence de ces éléments sur le coût de la santé. La cholécystectomie sous coelioscopie est devenue le traitement de référence de la lithiase vésiculaire. 3 - La cholécystite aiguë La cholécystite aiguë nécessite une prise en charge urgente en milieu chirurgical. Le traitement est d'abord médical. Il comporte Lithiase biliaire (258) 14 a Les anti-spasmodiques par voie I.V. (cf supra) a La diète absolue a La glace appliquée sur la région sous-costale droite a L'antibiothérapie, par voie veineuse, à doses efficaces : ampicillines, aminosides, céphalosporines de 3ème génération. a Le traitement anticoagulant pour prévenir les thromboses La surveillance sous traitement médical repose sur a l'évolution de la courbe thermique a L'évolution de la leucocytose a La diminution de la douleur, la régression puis la disparition de la défense Le traitement médical peut permettre à lui seul de guérir la crise aiguë. L'indication opératoire secondaire dépendra du terrain. L'absence d'amélioration dans les heures qui suivent la mise en route du traitement médical doit conduire à poser une indication opératoire en urgence si le terrain le permet (cf infra) Lorsque le traitement médical est efficace l'intervention reste indiquée. a Elle doit être réalisée dans les 48 heures qui suivent le début de la crise. a Après ce délai la cholécystectomie devient très difficile car les lésions inflammatoires se transforment en sclérose (cholécystite aiguë refroidie) a Si l'intervention n'est pas réalisée précocement il faut attendre 6 mois avant d'intervenir. Cette attitude expose à la récidive pendant l'intervalle d'attente. L'intervention peut être pratiquée sous coelioscopie (cf supra) a Elle nécessite un chirurgien entraîné a Les lésions inflammatoires la rendent plus difficile a Le taux de conversion en chirurgie classique est plus élevé (20 à 40 %) a Elle répond aux mêmes règles et présente les mêmes avantages que dans la lithiase vésiculaire non compliquée. Lorsque le risque opératoire lié au terrain est important on peut proposer un drainage percutané écho-guidé de la vésicule a Cette technique consiste à repérer la vésicule distendue sous échographie et à la ponctionner en se guidant sur l'écran de l'échographe. On place à travers l'aiguille un petit drain de 1 mm de diamètre qui est laissé dans la vésicule. Ce drain est placé sur un bocal aspiratif. Lithiase biliaire (258) 15 a Elle permet d'évacuer le contenu purulent de la vésicule a Elle permet parfois d'obtenir le désenclavement du calcul par résorption des phénomènes inflammatoires. a Elle ne traite cependant que la complication en permettant de passer "un cap aigü". Les récidives sont possibles. Les indications opératoires secondaires dépendent du terrain. 4 - Le calculo-cancer de la vésicule La cholécystectomie est suffisante pour assurer la guérison dans les stades limités à la muqueuse. Ces formes ne représentent malheureusement que 1 % des formes traitées. Le traitement ne peut être que palliatif lorsque le cancer envahit le foie ou le pédicule hépatique. Le décès survient en général dans les 6 mois qui suivent la découverte du cancer. Ces formes représentent malheureusement 90 % des cancers traités. Lorsque la lésion envahit la paroi de la vésicule sans la dépasser on pratique une cholécystectomie élargie aux segments 4 et 5 du foie. La survie à 5 ans est très faible malgré cette intervention large (2 %). LA LITHIASE DE LA VOIE BILIAIRE PRINCIPALE La lithiase de la voie biliaire principale est présente dans environ 10 % des cas de lithiase vésiculaire. Sa fréquence augmente avec l'âge et l'ancienneté de la maladie biliaire. Si l'on excepte la lithiase autochtone (lithogenèse in situ) qui est exceptionnelle, la lithiase de la voie biliaire principale provient toujours d'une microlithiase vésiculaire qui a migré par le canal cystique (plus de 90% des cas). La migration est la plus grave des complications de la lithiase biliaire car l'obstacle mécanique qui peut en découler sera responsable d'une rétention biliaire infectée au contact du parenchyme hépatique "gorgé" de sang (angiocholite). L'hyperpression pourra donc entraîner un ictère et une septicémie. C'est rapidement une maladie générale (alors que rétention vésiculaire se fait dans un cul de sac et reste donc une maladie loco-régionale). L’autre complication grave est la PANCREATITE AIGUE. Lithiase biliaire (258) 16 A) LA CLINIQUE Dans sa forme typique elle réalise le tableau d'ANGIOCHOLITE qui associe : Douleurs de l'hypochondre droit ou de l'épigastre réalisant une crise de colique hépatique (cf supra). Fièvre élevée : 39°5 voir 40° s'accompagnant de frissons (bactériémie) et de sueurs. Ictère. D'abord muqueux puis cutané. Cet ictère présente les caractères cliniques de la rétention (ictère rétentionnel). j Urines foncées et mousseuses j Selles décolorées Il n'y a pas de prurit. a La chronologie d'installation à quelques heures d'intervalle : douleur, fièvre, ictère, est un argument majeur du diagnostic (triade de VILLARD). a L'évolution de l'ictère est également un argument diagnostic majeur. Il est en effet variable (périodes de rémission liée au passage de la bile sous pression autour du calcul alternées avec des périodes d'aggravation). L'examen clinique a Précise l'intensité de l'ictère a La palpation retrouve peu de signes, tout au plus une douleur provoquée à la palpation profonde de l'hypochondre droit avec signe de Murphy positif. a Il n'y a pas de défense a On peut palper un gros foie à bord mousse correspondant à un foie de stase. B) LA BIOLOGIE La N.F.S. montre une hyperleucocytose (10 000 à 15 000 GB/mm3) à polynucléaires. Le bilan hépatique confirme l'ictère choléstatique a Elévation de la bilirubine totale au dépends surtout de la bilirubine conjuguée. a Elevation du taux des phosphatases alcalines et de la gammaglutamyltransférase ( GT) a Souvent élévation précoce et transitoire des transaminases a Cette cholestase est souvent modérée. Les bilans doivent être répétés pour prouver le caractère variable. L'amylasémie et l'amylasurie sont parfois augmentées au début. Elles se Lithiase biliaire (258) 17 normalisent rapidement (réaction pancréatique) La créatininémie est normale. C) DIAGNOSTIC – IMAGERIE L'échographie est ici encore le premier examen à réaliser. Elle est très utile. a Sa performance est très faible pour objectiver le ou les calculs de la voie biliaire principale (structure échogène avec cône d'ombre postérieur situé sur le trajet du cholédoque). a Elle permet cependant j d'objectiver les calculs vésiculaires dont elle apprécie la taille (microlithiase) j d'apprécier la taille de la voie biliaire principale qui est souvent dilatée. a Elle doit toujours analyser le pancréas dans ce contexte L'écho-endoscopie a Elle est réalisée par une sonde d'échographie descendue dans le duodénum à l'aide d'un endoscope, sous anesthésie générale a Très performante si l'opérateur est entraîné ( 90 %) a Elle est utile lorsque le diagnostic reste douteux sur le plan clinique (cf formes cliniques). La cholangiographie rétrograde per-endoscopique a Elle consiste à aborder la papille par voie endoscopique et à injecter un produit de contraste par un petit drain placé dans le cholédoque par voie rétrograde. C’ est l’examen de référence pour le diagnostic de lithiase de la voie biliaire principale. a On la demande si j on envisage un geste thérapeutique au cours du cathétérisme rétrograde (cf infra) j si l'origine lithiasique de l'ictère prête à confusion. La cholangio IRM est en cours d’évaluation. D) FORMES CLINIQUES 1 – Les formes graves a ) L’angiocholite ictéro-urémigène C'est une angiocholite où domine la composante septique a Tableau de septicémie à germes gram négatif avec ictère cholestatique Lithiase biliaire (258) 18 a Les douleurs sont modérées ou absentes. a Il existe une oligurie et une insuffisance rénale avec augmentation de la créatininémie a Elle nécessite la levée de l'obstacle en urgence et parfois le recours à la dialyse rénale. b ) La pancréatite biliaire (cf question PANCREATITE AIGUE) a A coté de la réaction biologique pancréatique (hyperamylasémie) qui accompagne souvent la migration on peut assister à de véritables pancréatites. a Il s'agit le plus souvent de pancréatites oedémateuses qui régresseront après la levée de l'obstacle. a Plus rarement des formes nécrotico-hémorragiques graves qui évolueront pour leur propre compte. a Elles se rencontrent dans deux circonstances j Le calcul enclavé dans l'ampoule de Vater qui entraîne une rétention dans les deux canaux (syndrome d'Opi) j Les migrations itératives de minilithiases à l'origine de poussées répétées de pancréatite 2 - Les formes asymptomatiques a 30% des lithiases de la voie biliaire principale sont asymptomatiques. a Cela justifie l’exploration radiologique de la voie biliaire principale lors de la cholécystectomie. 3 – Les formes douloureuses pures a Elles se traduisent par une crise de colique hépatique a Elles correspondent le plus souvent à une « migration réussie », le calcul étant expulsé dans le duodénum a Le bilan hépatique pratiqué précocement peut montrer une augmentation discrète du taux des phosphatases alcélines et des GT. a Elles peuvent également s’accompagner d’une discrète hyperamylasémie. 3 - Les formes fébriles pures a Des hémocultures positives à germes gram négatif peuvent orienter. a Leur existence doit faire pratiquer des explorations biliaires (échgraphie) devant toute fièvre isolée inexpliquée. Lithiase biliaire (258) 19 5 - Les formes ictériques pures a Elles sont rares a C’est un ictère cholestatique pur d’intensité croissante qui peut s’accompagner de prurit a Elles font discuter les autres causes d’ictère obstructif en particulier néoplasique. L’absence de grosse vésicule est un argument en faveur de la lithiase. a Les explorations complémentaires trouvent ici tout leur intérêt (cholangiographie rétrograde, scanner, cholangioIRM, échoendoscopie). a Elles se traduisent seulement par une cholestase chronique biologique. a Elles peuvent être très graves et aboutir à la constitution d’une cirrhose biliaire secondaire qui évoluera pour son propre compte. 6 - L’empierrement du cholédoque a Il se définit par la présence de plus de 10 calculs dans la voie biliaire principale qui moulent véritablement le canal. Il peut y en avoir plusieurs dizaines. a Sa fréquence augmente avec l’âge. a La symptomatologie n’est pas spécifique, tous les tableaux de la lithiase du cholédoque sont possibles. a Il pose des problèmes thérapeutiques particuliers (cf intra) 7 - Lithiase intra-hépatique a Elle est rare a Elle se manifeste surtout par des accidents infectieux. a Elle nécessite des explorations morphologiques échographie, scanner et opacification rétrograde. a Son traitement est délicat. complète : 8 - La lithiase résiduelle a C'est l'existence de calculs dans la voie biliaire principale chez un sujet cholécystectomisé plus ou moins longtemps avant (le plus souvent "oubliés") a Leur symptomatologie n'a rien de spécifique a Leur traitement est souvent endoscopique (cf infra). Lithiase biliaire (258) 20 E) TRAITEMENT La chirurgie de la lithiase de la voie biliaire principale repose sur deux principes : j Il faut enlever tous les calculs de la voie biliaire j Il faut que la bile s'écoule librement dans le duodénum a) Le traitement endoscopique Il est possible de traiter la lithiase de la voie biliaire principale en abordant la papille sous duodénoscopie. La technique consiste à cathétériser la papille à l'aide d'un petit drain, descendu par un canal de l'endoscopie, et à faire une opacification des voies biliaires (cholangiographie rétrograde endoscopique). Cette radio permet de faire le bilan : taille du cholédoque, nombre et taille des calculs. Il est possible de faire ensuite une sphinctérotomie endoscopique qui consiste à élargir l'orifice duodénal de la papille. Les calculs sont amenés dans le duodénum par des sondes à ballonnet (Fogarti) ou des sondes à "panier" (Dormia). Le taux de réussite est d'environ 80 %. Le traitement endoscopique ne permet pas d'assurer le traitement définitif de la maladie lithiasique puisque le réservoir de calculs, la vésicule biliaire, reste en place. Cette technique comporte des risques propres : a risque hémorragique : 2 % a risque de perforation duodénale : 2 % a risque de pancréatite : 2 % b) Le traitement chirurgical Le bilan des lésions est fait lors de l'examen radiologique per-opératoire (taille du cholédoque, nombre et taille des calculs, qualité des passages duodénaux). L'extraction des calculs peut se faire par voie transcystique ou par cholédocotomie (ouverture sur la face antérieure du cholédoque). a Ils sont enlevés à l'aide de pinces spéciales, de sondes à panier ou à ballonnet a L'extraction des calculs peut être aidée par l'utilisation d'un cholédoscope rigide introduit par le cystique ou la cholédocotomie. a La vacuité du cholédoque doit être confirmée par une radiographie de contrôle ou par cholédocoscopie. Lithiase biliaire (258) 21 Comment terminer l'intervention ? Après extraction des calculs l'objectif est d'assurer un libre écoulement de la bile. a La chirurgie idéale j Elle est réservée aux cas simples : calculs peu nombreux, cholédoque peu dilaté. j Elle consiste à lier le cystique ou à suturer très minutieusement la cholédocotomie. a Le drainage externe temporaire, solution de sécurité j consiste à laisser un drain transcystique ou un drain en T (drain de Kehr) introduit par la cholédocotomie (cf schéma) j ce drain permet de drainer la bile pendant trois semaines (en cas d'angiocholite sévère) j il permet un contrôle radiologique tardif qui peut mettre en évidence un calcul "oublié" (1 à 3 %) j ce drain entraîne une perte hydroélectrolytique qui doit être compensée par la prise d'eau de Vichy. a Le drainage interne j La sphinctérotomie chirurgicale impose une ouverture du duodénum. Elle est de moins en moins pratiquée. j Les dérivations bilio-digestives. Anastomose cholédocoduodénale ou cholédoco-jéjunale sur anse montée en Y. j Elles sont indiquées lorsque le cholédoque est très dilaté (> à 10 mm de diamètre) ou lorsqu'il existe un obstacle à l'écoulement de la bile au niveau du sphincter d'oddi (oddite) j Ces interventions comportent un risque relativement élevé mais elles restent indiquées dans certaines maladies biliaires évoluées du sujet âgé. C) Les indications dépendent j de l'âge du patient et des risques opératoires j des lésions et des circonstances cliniques a Chez les sujets âgés chez lesquels les risques opératoires sont importants le plus urgent est de décomprimer la voie biliaire : on choisira le plus souvent la solution endoscopique. a Lorsque la lithiase de la voie biliaire principale est suspectée sur les signes cliniques et/ou échographiques il faut en assurer le diagnostic par une cholangio pancréatographie rétrograde ou échoendoscopie. On peut Lithiase biliaire (258) 22 proposer : j de traiter le problème cholédocien par la sphinctérotomie endoscopique avec extraction des calculs j de traiter "le réservoir vésiculaire" en effectuant une cholécystectomie sous coelioscopie le lendemain j de traiter l’ensemble des lésions chirurgicalement en un temps par voie classique ou en coelioscopie pour une équipe entrainée. a En cas d’angiocholite : il faut traiter l’infection et lever l’obstacle à l’écoulement de la bile. L’antibiothérapie est administrée par voie intraveineuse et adaptée aux résultats de l’hémoculture. Elle peut être non spécifique, avec des antibiotiques à élimination biliaire partielle, associée au métronidazole pour les germes anaérobies. De plus, une rééquilibration hydroélectrolytique est nécessaire, pour prévenir le collapsus et l’insuffisance rénale. La levée de l’obstacle, c’est à dire du ou des calculs, peut se faire par une intervention chirurgicale ou endoscopique. L’une ou l’autre doivent être faites en urgence dans les formes graves et en cas d’insuffisance rénale. Dans l’angiocholite grave, la sphinctérotomie endoscopique en urgence est supérieure au traitement chirurgical. Elle permet le drainage de la rétention biliaire infectée ce qui ne préjuge pas du traitement ultérieur. Le traitement chirurgical comprend une cholécystectomie, le nettoyage de la voie biliaire principale et l’ablation du ou des calculs. On termine par le drainage de la voie biliaire principale soit vers l’extérieur par un drain de Kehr, soit vers le tube digestif par une anastomose bilio-digestive. L’intervention chirurgicale a l’avantage de traiter à la fois la lithiase du cholédoque et la lithiase vésiculaire. L’intervention endoscopique se fait par sphinctérotomie endoscopique du sphincter d’Oddi. Elle a l’avantage d’éviter une laparotomie chez des sujets âgés, souffrant de maladies viscérales associées et fragilisés par l’angiocholite. Elle a l’inconvénient de laisser la vésicule en place, pour laquelle une cholécystectomie à froid peut être décidée. a Lorsque la lithiase de la V.B.P. est découverte sur la radio peropératoire au cours de la cholécystectomie sous coelioscopie j certaines situations simples peuvent être réglées sous coelioscopie (extraction d'un calcul unique par le cystique) j sinon il faut "convertir" en laparotomie pour traiter le problème cholédocien par voie chirurgicale classique ou certaines équipes Lithiase biliaire (258) 23 entrainées peuvent traiter le problème en coelioscopie a En cas de lithiase résiduelle après cholécystectomie : il s’agit généralement d’une indication à une intervention endoscopique. Drain en T de Kehr après cholédocotomie Drainage transcystique de la V.B.P. Lithiase biliaire (258) 24 Anastomose cholédoco-duodénale termino-latérale (fermeture du segment distal) Anastomose cholédoco-jéjunale sur anse montée en Y