Question 23 Vocabulaire (dans l’ordre d’apparition) Liquor, eris (verbe dépendant) : Tolerabiliter (adv.) : Quidem : Efficio ( is, ere, effeci) : Inchoo (as, avi, atum, are) : Robur, oris : Firmo (as, are, avi) : Figo (fixi, figens) : Donec : Opus est : Proficio (is, profeci, profectus, ere) : Fingo (finxi, fictum, ere) : Fiducia, fiduciae : Cito (adverbe) : Excutio (cussi, cussum, ere) : Varie (adv.) : Ostentatio (onis, f.) : Paratus, us (m.) : In rebus : Adhibeo (bui, bitum, ere) : Oblectatio (onis, f.) : Demo (dempsi, demptum, ere) : Otium (ii, n.) : désoeuvrement Nausia, ae (f.) : couler, être fluide avec patience, d’une manière tolérable et qui plus est, voire, ou bien, même rendre qqch …, réaliser, achever ébaucher, commencer, (encore imparfait) solidité, vigueur affermi r, appuyer, assurer figer, planter en terre, faire reposer sur jusqu’à ce que avoir besoin (+ dat.) faire du progrès, avancer, obtenir un résultat déguiser, imaginer confiance vite, aisément faire sortir,, secouer avec différentes nuances ostentation, étalage apprêt, ornement dans les choses employer à, appliquer à divertissement ôter, enlever loisir, repos, oisiveté, inaction, mal de mer Il est clair pour toi, Lucilius, je le sais, que nul ne peut mener une vie heureuse ou même supportable sans l'étude de la sagesse ; (il s’agit de construire en opposition la « et beatam vitam » et la « ceterum tolerabilem ») la première se réalise au travers d’une sagesse parfaite tandis que l’autre, la vie tolérable, d'une sagesse seulement ébauchée. Mais ce qui te paraît désormais clair (sed hoc quod liquet) se doit d’être affermi et enraciné (firmandum et figendum est) plus profondément par une méditation de tous les jours. Il s’agit de persévérer, et d’ajouter (addeo =addendum) à ta vigueur morale une étude assidue, jusqu'à ce que ton bon esprit exécute ce que ta volonté indique (idée de correspondance entre raison et volonté ; conception typiquement stoïcienne). C’est pourquoi tu n’as pas besoin de longues tirades, ni d’une lettre d’assurance ( ?affirmatio ?) aussi longue de ma part : je m’aperçois que tu as énormément avancé. Tes lettres, je sais ce qui les inspire : elles n'ont ni feintes, ni fausses couleurs (comprendre passions, Lucilius parle avec franchise). Je dirai toutefois ma pensée : j'ai bon espoir de toi, mais pas encore une confiance entière. Je veux que tu fasses comme moi : ne compte pas trop vite et trop aisément sur toi-même. Sors toi, diversifie tes points de vue (j’avoue ne pas comprendre la place de l’infinitif dans cette phrase, et l’ai réduit à un impératif supplémentaire) et observe. Regarde avant toute chose si c'est en philosophie ou dans la vie pratique que tu as progressé. La philosophie n'est point un artifice vulgaire, un objet d’étalage : ce n'est pas dans les mots mais dans les choses qu'elle se situe. On ne doit en cela point se servir d’elle ni pour passer le temps, avec un autre divertissement (cum aliqua oblectatione), ni pour ôter au désœuvrement ses dégoûts (nausia).