Gogols et préjugés. [*] Jean Canneva - Président de l'UNAFAM Par l'Uncpsy, dans Au jour le jour -# 293 - Fil RSS Jean Canneva, Président de l'Union nationale des amis et familles de malades psychiques (Unafam) ne nous est pas inconnu. Il est de toutes les instances du Ministère concernant la santé mentale et la psychiatrie. Il a participé à nos Rencontres de Porticcio aux côtés de Claude Finkelstein. A l'occasion de la Journée Mondiale de la Santé Mentale, il explique au Nouvel Observateur : Quels sont les préjugés auxquels sont confrontées les personnes atteintes d'un trouble psychique ? - Le préjugé de base, c'est la maladie mentale. Nous avons voulu lui donner le nom de "trouble psychique" car l'image de la maladie mentale n'est pas bonne. Elle est liée au contexte asilaire d'autrefois, qui n'est aujourd'hui plus d'actualité. De nos jours, 95% des malades psychiques vivent dans la cité. L'hôpital reste un lieu de soins mais ce n'est plus leur lieu de vie. Va-t-on continuer à avoir une image stigmatisante de personnes qui vivent parmi nous? Le problème vient du fait que les citoyens ne savent pas ce qu'est un trouble psychique. La loi du 11 février 2005, qui a réformé la loi de 1995 sur le handicap, a permis d'avancer en ce sens en ajoutant aux trois handicaps dits "classiques " - à savoir l'handicap moteur, sensoriel et mental- un nouvel handicap : l'handicap psychique. Il se définit à partir de trois critères. L'intelligence tout d'abord : les personnes qui souffrent de troubles psychiques ne sont pas des déficients intellectuels, au contraire, elles sont souvent très intelligentes. La médicalisation ensuite : ces personnes doivent prendre des médicaments en quantité importante, avec des effets secondaires notables. La variabilité enfin : contrairement aux malades mentaux, le comportement des malades psychiques est imprévisible, il peut changer à tout moment. Ces malades représentent une population très importante en France, que nous avons évaluée à 600.000 personnes au moins. Il s'agit de personnes souffrant de pathologies très lourdes comme la schizophrénie et plus généralement toutes les formes de psychoses. Cette population n'inclut pas les personnes souffrant de dépression qui sont, elles, beaucoup plus nombreuses. Pourtant, le trouble de base est le même, à des degrés différents. Que proposez-vous pour lutter contre ces discriminations ? Le fait d'en parler permettra-t-il de briser les tabous liés à ces maladies ? - Nous avons demandé que l'accompagnement des malades psychiques soit inscrit dans la loi. Cet accompagnement doit se décliner en six points : la continuité des soins, des ressources suffisantes, un hébergement, des lieux d'accueil et d'accompagnement pour tous les malades ; si nécessaire, également une protection juridique [<81] et des activités adaptées. Ces points se retrouvent dans le plan de santé mentale préparé par le gouvernement. La campagne que nous menons au niveau national s'inscrit dans cet ensemble. Il est important que nos concitoyens commencent à réfléchir sur ce sujet et qu'ils comprennent que la vie est possible pour les malades psychiques, à condition qu'ils soient accompagnés. Il est vrai que le tabou est très fort autour de ces maladies. Les médias y contribuent d'ailleurs, en donnant une image dramatique de certains faits divers. Il faut compenser cette image dramatique par de l'information précise sur ces malades : dans la plupart des cas, ces personnes sont en situation de souffrance et non pas de violence. Quelles sont les origines de ces pathologies ? Les traitements proposés sont-ils efficaces ? Comment les proches vivent-ils ces maladies ? - Certaines personnes, de par leur fragilité, peuvent plus facilement tomber malades. Mais il n'existe pas de cause déterminante. La maladie arrive subitement, elle vous tombe dessus et cela peut arriver à n'importe qui. Souvent, les troubles débutent au moment de l'adolescence. Trois critères peuvent augmenter les risques de développer des pathologies psychiques : le non accompagnement, l'arrêt des médicaments et la prise de substances toxiques. Les traitements sont indispensables. Ils sont efficaces dans le sens où ils calment (cf. image ci-dessus). Mais la maladie est toujours là (cf. idem)[com.48]. On ne guérit jamais complètement de ces troubles, il faut donc apprendre à vivre avec. Voilà pourquoi nous souhaitons parler le plus possible de ce secteur : les gens concernés ont toujours du mal à comprendre ce qui se passe dans la tête de ces malades. La situation dans laquelle vivent leurs proches est -elle aussi- importante à souligner. L'entourage d'un malade psychique endure une souffrance particulière. La souffrance psychique ne doit pas être considérée comme un phénomène strictement médical, mais plutôt comme la difficulté de l'être humain à rester optimiste. C'est une maladie profondément humaine. Les personnes qui en souffrent sont à la fois des malades et des être humains hypersensibles, qu'il faut aider. Ce ne sont pas du tout des gens à enfermer, mais plutôt des personnes qu'il faut soigner et accompagner. Propos recueillis par Chiara Penzo Source : Le blog des adhérents de l’UNCPSY Hors son président (élu ?), l’UNAFAM ne nous est pas non plus totalement inconnue [1] : organisme parasitaire, il est relativement normal [2] de la retrouver, grouillant au sein d’autres organismes parasitaires : toutes instances de sinistère [3] "concernant" la "santé mentale"©[4, note 26] et la "psychiatrie"©. Après tout, n’appartient-il pas à tout ver bien né de faire du lobbying autour du cadavre en putréfaction ? La différence tient seulement au préjugé de base : non celui qui nous est officiellement énoncé, mais celui qui va nous laisser accroire à cette nécessité d’"accompagnement" (comme on accompagne le corbillard au cimetière) et de "soins"© (comme on pratique la thanatopractie [5]) au sujet de personnes qui, à ce qu’il semble… respirent encore. Sans doute est-ce d’ailleurs cet infime sursaut de vitalité qui les sauve (provisoirement) d’être "des gens à enfermer"… dans une caisse en bois verni d’abord, au fond d’un caveau ensuite. Pour le reste, rassurons-nous : l’ambiance morbide est au rendezvous ! Car si la décomposition cadavérique n’est pas encore à l’ordre du jour, n’est oublié aucun des facteurs favorisant la décomposition sociale : on respire encore… mais dans une atmosphère si étouffante qu’à force de "soins"© et autres accompagnements, on devrait parvenir à l’enfermement final -suggéré cidessus- dans des délais raisonnables [6][6bis][7][8][9][10]. Allons bon : l’image de la "maladie mentale"© n’est pas "bonne" ! Pourtant, on s’est attaché à nous la présenter de manière nettement plus sympathique qu’à l’instant : à vous dégoûter de faciliter les ressorts de "l’être humain à rester optimiste" ! En lui donnant le nom de "trouble psychique"©[11, APR note 55], on sent tout de suite que tout le monde [12, note 12] va déjà beaucoup mieux… à condition, bien sûr, de se trouver du "bon" côté : celui de la "pureté psychique"©[13]. Ce qui soulage tant et si bien les heureux préservés qu’ils prêteront moins attention au fait que –faute d’éléments cliniques- la terminologie de "maladie"© est depuis longtemps invalide au sein du monde de la "santé mentale"© et de la "psychiatrie"©. Elles n’y perdent finalement pas au change puisque, comme on nous l’"explique" entre les lignes, le "trouble"© est par essence une notion si extraordinairement vague [14, APR note 30] que cela lui permet avantageusement d’infiltrer tout ce qui bouge : d’une part, la "souffrance psychique"© ne devant pas être considérée comme un phénomène strictement médical, mais plutôt comme la difficulté de l'être humain à rester optimiste, d’autre part sachant qu’on ne guérit jamais complètement de ces "troubles"©, tout va bien : c’est à deux battants que la porte est ouverte au plus sombre des pessimismes ! Le problème vient du fait que les citoyens ne savent pas ce qu'est un trouble psychique ? Plutôt que de se demander si les citoyens n’ont pas d’autres problèmes à résoudre –avec ce qui existe, par exemple…- que de savoir "ce qu’est" ce qui n’existe pas [15, notes 53 à 56], on vient donc de leur "montrer" brillamment que "trouble psychique"© et "maladie mentale"©, c’était kif-kif bourricot [16] : simplement, le "trouble psychique"© a une meilleure image, voilà tout. Maintenant, les citoyens sauront-ils mieux ce qu'est un "trouble psychique"©… si on introduit immédiatement des variables ? En effet, contrairement aux "malades mentaux"©, le comportement des "malades psychiques"© est imprévisible, il peut changer à tout moment. Premier point : d’un paragraphe à l’autre, les "troublés"© sont "retombés" "malades"©. Pourtant, aucun élément clinique notable n’est intervenu entre les deux phrases. Il est vrai que le tabou verbal est très fort autour de ces "maladies"© : sans doute est-ce là ce qui justifie qu’un habitué nous les "explique" si bien que les pistes s’en brouillent [17] au fur et à mesure. En effet, deuxième point : voilà qu’inopinément les "maladies psychiques"© se font comportementalement contraires aux "maladies mentales"© !!! (En prime, celles-ci ayant logiquement la grâce d’être "prévisibles", il est inutile de sortir la boule de cristal…) Dès lors, les unes devenant le contraire des autres, quelle niche de survivance reste-t-il à la "pureté psychique"© ? À ce compte-là, on conçoit mieux que la "maladie"© arrive subitement, elle vous tombe dessus et cela peut arriver à n'importe qui ! Sachant par ailleurs qu’il n’existe pas de cause déterminante (!!!), la question se repose, angoissante : sur QUI la "maladie"© peutelle encore ne pas arriver (subitement ou non), ne pas tomber dessus, ne pas arriver à n’importe qui ??? En dépit d’une absence abyssale du plus petit élément de réponse à ce questionnement minimal, on nous raconte néanmoins que « la campagne que nous menons au niveau national s'inscrit dans cet ensemble. [ "Campagne" menée sur quel "ensemble"… à propos d’un sujet vide de cause déterminante ? ] Il est important que nos concitoyens commencent à réfléchir sur ce sujet et qu'ils comprennent que la vie est possible pour les "malades psychiques"©, à condition qu'ils soient accompagnés ». Autrement dit, s’ils ne sont pas "accompagnés"©, "la vie n’est pas possible" !!! Pour qu’elle le "devienne", « ces personnes doivent prendre des médicaments en quantité importante, avec des effets secondaires notables »… à condition de ne pas noter que les effets dits "secondaires"©[18] sont primaires… et que les "médicaments"©[19] -causes extrêmement déterminantes [20][21][22][23]- (quel pourcentage la mafia "pharmaceutique"©[24][25][26] verse-t-elle à l’UNAFAM ?) rendent la vie impossible à ceux qui "doivent" les prendre [27][28][29, notes 3 à 10]. « Trois critères peuvent augmenter les risques de développer des "pathologies psychiques"© : le non accompagnement, l'arrêt des "médicaments"© et la prise de substances toxiques. » Or, puisqu’il est si important de commencer à réfléchir sur ce sujet, pourquoi ne pas augmenter le risque de développer cette "importante réflexion" en y ajoutant quelques nouvelles interrogations basiques ? 1°) pourquoi le "malade psychique"© cherche-t-il à se défaire d’un "accompagnement"© ? aurait-il donc goût à l’ermitage ? serait-il un fieffé misanthrope ? 2°) pourquoi cherche-t-il à arrêter des "médicaments"© ? ne lui a-t-on pas assez souligné que son entourage endurait une "souffrance"© particulière [30] ? Il est vrai que le tabou demeurant très fort autour de l’étrange axiome Xn "souffre"© = Y est "soigné"©[31][32, note 63], il est dommage que Mr Canneva n’aie pas profité de la tribune qui lui était offerte pour enfin nous "l’expliquer"… ou plus intimement, au "malade psychique"© lui-même afin de le dissuader d’arrêter les "médicaments"©… 3°) enfin, quelle est exactement la différence entre la prise de "médicaments"©… et celle de substances toxiques ? à réfléchir sur ce sujet… et à envisager qu’il n’y en ait aucune, qui sait si cela ne pourrait pas contribuer à quelque réponse éclairante au sujet du 1°) et du 2°) ? Ce qui n’est plus de l’ordre du préjugé –loin s’en faut-, mais de l’expérience à grande échelle : les médias y contribuent d'ailleurs, en donnant une image dramatique de certains faits divers. [ Salauds de médias ! Il est "notoire" que sans eux, certains faits divers [33][33bis] ne donneraient d’eux-mêmes qu’une image bucolique de bluette à bisounours s’ils ne contribuaient pas ainsi à nous les "dramatiser" à outrance ! ] Il faut compenser cette image dramatique par de l'information précise sur ces malades : dans la plupart des cas, ces personnes sont en situation de souffrance et non pas de violence. Encore plus précise, l’info : elles sont en situation de souffrance PARCE QUE violentées par les "amis et familles de malades psychiques"© qui n’existeront pas davantage parce que leur "accompagnement" aura été inscrit dans une "loi". Une loi –une vraie loi-, cela s’inscrit dans le contexte de CE QUI EXISTE, de ce qui contribue à favoriser la cohésion sociale [34] : pas à sa désagrégation. Aucune loi au monde n’a pour vertu de rendre réel ce qui ne l’est pas, ne l’a jamais été et ne le sera jamais [35, APR note 63] : si personne n’est au-dessus de la loi, personne n’est tenu d’en être en-dessous afin de complaire à des imbéciles ; le reste relève de la barbarie… et de la désobéissance déclarée, si nécessaire. La "loi" du 11 février 2005, par exemple. En réformant la loi de 1995 sur le handicap, en ajoutant aux trois handicaps dits "classiques" -à savoir l'handicap moteur, sensoriel et mental (?)- un nouvel handicap : l'handicap "psychique"©, elle est devenue une cinglante et violente injure [36, APR note 16] aux handicaps douloureusement cliniques e-xis-tants, détournant [37] odieusement les moyens qui leur sont dus (qui ne sont pas extensibles à l’infini) à des fins de chimères nocives pour tout le monde : handicapés et valides, créant de toutes pièces du handicap neurologique [20] là où il n’existait pas. Une soi-disant "loi" qui "permet d’avancer en ce sens" est à reléguer au plus profond des poubelles de l’Histoire. On prétend "dédramatiser" certains faits divers ? Simultanément, on "dramatise" à la louche des "pathologies"© sans consistance : « ces "malades"© représentent une population très importante [38, AV note 44] en France, que nous avons évaluée à 600.000 personnes au moins. [ Selon QUELS CRITÈRES, l’"évaluation"©, Mr Canneva ??? celui du sens du vent ?… ] Il s'agit de personnes "souffrant"© de "pathologies"© très lourdes comme la "schizophrénie"©[39] et plus généralement toutes les formes de "psychoses"©[40] ». [ Comment un truc sans fond peut-il avoir ne serait-ce qu’une seule "forme" ? N’y aurait-il pas également un tabou très fort ?… ] Ici encore, les vrais handicapés –du type de celui qui aura inspiré un illustre et récent film [41]- devraient "apprécier" comme il convient le "poids"© de telles "pathologies"© : qui se dévouera à demander -à l’un d’entre eux- si d’aventure, un kilo de plumes ne pèserait pas plus lourd qu’un kilo de plomb ? « Les personnes qui en "souffrent"© sont à la fois des "malades"© et des être humains hypersensibles, qu'il faut aider. » Voilà qui est plutôt une bonne nouvelle : les "malades"© semblent encore avoir figure humaine ! Il faut les aider ? Naturellement, au simple regard de leur hypersensibilité, ce seront eux qui auront sollicité cette aide. Dans tout autre cas, nous aurons reconnu une réponse en présence d’une «non-demande» d’aide [42,3°)]. Soit une agression caractérisée (aussi doucereuse puisse-telle se présenter [43][43bis]) contre leur intégrité (morale et physique), de laquelle ils se défendent avec raison. En un tel contexte, cela permet au moins de décrypter la définition unafamesque de l’"hypersensibilité"© : réaction naturelle de défense de tout bien portant tenant un tant soit peu à le rester. Ici comme ailleurs, si "aide" il y a, celle-ci s’exerce exclusivement dans l’intérêt d’un entourage endurant une "souffrance"© particulière… donc, n’ayant pas besoin de "soins"© : prière de ne pas prendre le risque inconsidéré d’aller s’aventurer dans la psylangue [44, note 13] sans le lexique [45] ad hoc… En laissant un instant de côté le dit lexique, on notera en passant l’incohérence faramineuse du discours tenu. En effet, si les "malades"© sont "des être humains hypersensibles", alors ils sont censés savoir mieux que personne les effets que leur produisent les "médicaments"©. De fait, ce sont eux qui les prennent : pas les "aides"© ! Nonobstant, ce sont bien ces derniers qui passent outre, se brossant là un autoportrait criant de vérité… d’êtres humains insensibles : ce qui fait pour le moins très désordre dans ce paysage suintant de "compassion"©[46] déclarée. « Les gens concernés ont toujours du mal à comprendre ce qui se passe dans la tête de ces "malades"©. » Eurêka ! À défaut de savoir QUI sont "les gens concernés", ici on constate avec "admiration" que les "aidants"© n’ont "aucun mal", eux, à "comprendre"© ce qui se passe dans la tête des "malades"©. Il est vrai que certains d’entre eux se distinguent particulièrement : poussant le prodige jusqu’à "comprendre"©[47][48,com.12 à 15] ce qui se passe dans la tête de "malades"©… dont ils ignorent la tête qu’ils ont [49, notes 2,3][50, APR note 82][51, notes 187 à 193] ! Qu’ils connaissent ou non la tête du "malade"©, ils semblent donc plus "concernés"© encore que "les gens concernés" (!) puisque dotés de pouvoirs paranormaux assez puissants pour "comprendre"© ce qui se passe dans une tête étrangère à la leur. Le fait d'en parler permettra-t-il de briser l’ultime tabou lié à ce remarquable phénomène ? C’est qu’en effet, de la longue histoire de l’humanité, cela ne s’était encore jamais vu. Parce qu’à n’en pas douter, il s’agit d’extra-lucidité : certainement pas d’intelligence. Celle-ci est en effet exclue : n’est-elle pas le premier critère de définition du "handicap psychique"© ? « Il se définit à partir de trois critères. L'intelligence tout d'abord : les personnes qui "souffrent"© de "troubles psychiques"© ne sont pas des déficients intellectuels, au contraire, elles sont souvent très intelligentes. » Toujours le fameux mythe du "savant fou" [33bis, note 151], servi ici sous un apprêt "scientifique"© afin de ne pas le confondre trop immédiatement avec la fable de la grenouille voulant se faire aussi grosse que le bœuf [52]… option hard inédite : grenouille archi-cuite [53] cherchant à "dégonfler" le bœuf cru. Ici, la morale (attention : ce mot n’appartient pas au lexique…) est encore plus limpide : tout signe extérieur d’intelligence génère manifestement une forte suspicion de "trouble psychique"©. Inversement, il n’est pas moins clair que la déficience intellectuelle offre à qui en jouit une appréciable garantie d’excellente "santé mentale"© : plus la déficience sera profonde, moins le "handicap"© le sera. Ce n’est pas là exactement une surprise, mais il était important de le rappeler : il faut donc apprendre à (sur!)vivre avec. Que proposer alors pour lutter contre les discriminations "malade"©/"bien-portant"©[13]… ou "loup"©/"agneau"©[54] (pour leur conférer une touche plus bucolique….) ? C’est qu’il n’y a pas moyen de compenser l’image dramatique de la transformation du "loup"© en "agneau"©[55, APR note 39] par de l'information précise sur cette opération : dans la plupart des cas, l’échec est cuisant… à moins, naturellement, d’envisager l’opération inverse : aux résultats plus concluants [9][10]. Bon sang, mais c’est bien sûr : afin que personne ne songe à vous "aider"©, il suffit de se faire passer pour abruti et idiot [56] ! Hélas, nous savons bien qu’à cet égard, Laura [57, note 26] nous attend au tournant : apparemment, les abrutis et idiots sont encore trop intelligents… Il ne reste alors qu’une alternative : être con. Très con [29, APR note 15]. Ou mort : très mort ; ce qui -à l’instar du hamster tournant sans fin dans son rouleau-, nous ramène au premier paragraphe du présent commentaire. Dilemme peu reluisant, faisant courir le risque de "souffrir"© de "dépression"©[58][59][60][61] qui est, elle, beaucoup plus nombreuse… et nous replonge dans l’infernal circuit : le "trouble"© de base étant le même, à des degrés différents. Rien qu’à regarder Mr Canneva (cf. vidéo ci-dessous), le "mal"© rôde déjà ! Il y aurait bien une tierce solution, importante à souligner : ce serait tout simplement de considérer la "souffrance psychique"© comme un phénomène parasitaire très strictement non-médical, comme la difficulté de l’être humain à ne plus même savoir ce que sont les définitions de l’optimisme, de la liberté, de la santé… et bien sûr de l’intelligence. En déclarant l’UNAFAM "d’intérêt public"[62, APR note 26] (???), voilà qui n’est pas gagné d’avance : qui accompagnera ses sbires –et toutes leurs pompes- vers la porte de sortie ? Car, à ce qu’il paraît, l’enfermement n’est plus de mise : une bonne nouvelle… à apprendre aux 80 000 enfermés [63, APR note 2][64] par an. [*]