- Envoyé par Mélanie. SYNTAXE DES FORMES EN –ANT. INTRO : Le FM distingue 3 formes en –ant : - le participe présent : noyau d’un syntagme participial ; il relève à la fois de l’adj et du verbe. - L’adj verbal : glissement de le classe du verbe à celle de l’adj. - Le gérondif : « en + forme en –ant » = C.Circonstanciel. Cette distinction n’existait pas en AF : Le gérondif n’est presque jamais prépositionnel et ne se distingue du participe et de l’adj que par son invariabilité ; ces 2 derniers = morphologiquement identiques. I- Les formes en –ant n’appartenant pas à la classe du verbe. A) La forme en –ant nominalisée : Caractéristiques : → changement de classe grammaticale : substantivation par dérivation impropre. → comme un substantif quelconque, la forme en –ant admet déterminant et adj qualificatif (ex : li hardis combatanz). → il peut avoir toutes les fonctions du nom. B) Les formes en –ant adjectivales : Caractéristiques et critères d’identification : → sémantique : ces formes font référence à un nom et en expriment une qualité, une manière d’être. → morphologie : le critère d’accord n’est pas opératoire en AF pour discriminer l’adj verbal le participe, car tous 2 se déclinent en cas et nombre (= des épicènes). → distribution : - l’adj verbal n’a aucune capacité à régir des C° verbaux. - il peut être coordonné à un autre adj. - il admet les marques de degré. → fonction : épithète ou attribut (du sujet ou du COD). II- Les formes en –ant appartenant à la classe du verbe A) Le participe présent. 1° Critères d’identification : → capable de régir les C° verbaux (COD, COI, COS, CC). → valeur aspectuelle : il ne traduit pas une qualité ou une manière d’être mais donne une vue du procès en train de s’accomplir. → variable. → neutralité diathétique : comme l’infinitif, le participe peut avoir une valeur passive. 1 2° Fonctions : Epithète ou attribut. B) Le gérondif. 1° Critères d’identification : → invariable → il a pour support le verbe. → fonction : comme un adverbe, il exprime une circonstance de l’action principale, un procès secondaire par rapport au procès principal. 2° Emplois a) Le gérondif, élément de périphrase verbale : → « estre + gérondif » : périphrase qui exprime le procès en cours d’accomplissement. → « aller + gérondif » : ▲2 constructions : - construction non périphrastique : « aller » y conserve sa valeur pleine et traduit un déplacement concret ; le gérondif signifie alors la modalité selon laquelle se fait l’action principale. - construction périphrastique : « aller » se vide de son contenu notionnel = un semi auxiliaire. b) Le gérondif accompagnant un verbe pour signifier une circonstance du verbe principal. → associé à n’importe quel verbe. → C° circonstanciel ( de cause, manière, temps, moyen…) → mobil c) Le gérondif construit avec une préposition. = C° circonstanciel La préposition explicite le lien sémantique unissant le procès principal et le procès du gérondif. d) Le gérondif dans un syntagme absolu. Avec un verbe de perception « oïr » et « veoir », le gérondif peut constituer un syntagme absolu à valeur circonstancielle sans lien direct avec le reste de l’énoncé. (ex : Voiant moi). BIBLIOGRAPHIE : Le « Joly » + des remarques prises dans des corrigés du Cned et rapports de jury. 2