________________________________________________________________________________ COMMUNIQUÉ DE PRESSE CYCLE DÉVELOPPEMENT DURABLE TABLE RONDE Économie circulaire : modèle économique d’avenir Jeudi 24 novembre 2016, à 18h30΄ Auditorium de l’Institut français – 31, rue Sina Entrée libre. Traduction simultanée Des attestations de présence seront délivrées aux étudiants Avec l’épuisement des ressources naturelles, notre mode de production linéaire actuel (extraire fabriquer - jeter), sur lequel repose notre économie depuis la révolution industrielle, n’est plus durable. En effet, avec le rythme de croissance économique et démographique actuel, il faudra sans doute l’équivalent de « deux terres » avant 2050 pour satisfaire la consommation mondiale, alors que la quantité de CO2 émis par personne se verra multiplier par quatre (UNEP). Pour sortir de cette spirale négative, il est impératif de penser à un nouveau modèle innovant, efficient et respectueux de l’environnement, en rupture avec notre modèle économique actuel. Le concept d’économie circulaire émerge depuis quelques temps comme une réponse d’avenir, incarnant le rêve d’une économie idéale où rien ne se perdrait et tout se créerait. Dans le cadre de son cycle « Développement durable » consacré aux concepts novateurs de la croissance verte, l’IFG organise un débat sur ce nouveau modèle en partenariat avec la Chambre de commerce France Grèce et le Comité d’études des conséquences du changement climatique de la Banque de Grèce. Les deux organismes français en charge de l’étude et de la mise en œuvre de cette nouvelle économie, à savoir l’ADEME et l’Institut de l’économie circulaire ont été invités pour la circonstance. La manifestation sera ouverte par l’Ambassadeur de France, M. Christophe CHANTEPY, et M. Sokratis Famellos, Ministre délégué grec à l'environnement et à l'énergie. Le professeur en économie de l’énergie de l’Université nationale technique d’Athènes, Pantelis CAPROS, membre du Comité d’étude des conséquences du changement climatique de la Banque de Grèce (EMEKA) introduira et animera le débat. Après une exposition des grands principes sur lesquels repose l’économie circulaire, François-Michel LAMBERT, Député, Président de l'Institut de l'économie circulaire et Matthieu ORPHELIN, directeur Économie circulaire et déchets de l'ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) présenteront des expériences locales françaises réussies. Giorgos KREMLIS, chef d’unité intégration environnementale et estimation des conséquences environnementales, Direction générale de l’environnement de la Commission européenne, évoquera la politique européenne en vigueur, le train de mesures ambitieux sur l’économie circulaire et les bénéfices en termes de compétitivité, de croissance économique durable et d’emplois pour l’Europe … Que recouvre le concept d’économie circulaire ? Ce nouveau modèle ne se limite pas au recyclage. Il s’agit d’un système économique d'échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l'efficacité de l'utilisation des ressources et à diminuer l'impact sur l'environnement. Il suppose de nouveaux modes de conception (l’écoconception), de production et de consommation (l’usage plutôt que la possession de biens, le recyclage…) et surtout nécessite une implication de tous les acteurs de la vie économique (entreprises, collectivités locales, citoyens-consommateurs). Dans nos sociétés en crise, l’économie circulaire représente une opportunité économique et sociale qui s’ajoute aux bénéfices environnementaux. Elle est en effet pourvoyeuse d’emploi, source de croissance et d’innovation et permet de lutter contre la précarité énergétique. La France, depuis l’adoption de la loi de programmation sur la transition énergétique pour la croissance verte, a mis met l’économie circulaire au cœur de sa stratégie de développement. La Commission européenne a adopté un nouveau train de mesures ambitieux sur l’économie circulaire, afin de faciliter la transition de l'Europe vers une économie circulaire qui renforcera sa compétitivité au niveau mondial, favorisera une croissance économique durable et créera de nouveaux emplois. Les intervenants François-Michel Lambert, député, vice-président de la Commission Développement Durable et Aménagement du Territoire de l'Assemblée nationale. Il est Président-fondateur de l'Institut de l'Economie Circulaire (1), association multi-acteurs créée pour définir et mettre en œuvre une transformation de notre modèle économique pour sortir d’une société de gaspillage et aller vers un développement d’une économie centrée sur la ressource, sa préservation, son utilisation efficiente. Il a reçu le prix « Marianne d’Or du développement durable » pour son action volontariste en faveur de ce changement de modèle vers une économie circulaire. Fin mars 2015 le Gouvernement a confié la présidence des travaux de la conférence nationale sur la logistique à François-Michel Lambert dont l’expertise en matière de logistique et supply chain est largement reconnue.Il s'est vu confier au mois le 1er février 2016 une mission du Premier ministre sur le devenir du Port de Marseille-Fos en lien avec l'Axe Rhône-Saône, pour renforcer l'efficience économique entre le Port et son hinterland. Il est à l'initiative du collectif contre le permis de gaz de schiste et de charbon du Pays d'Aix-Gardanne. Il a déposé à ce titre une proposition de loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non-conventionnels. Issu du monde économique privé, ayant passé six ans dans un cabinet de conseil en développement économique territoriale, François-Michel Lambert est intervenu dans près de deux cent colloques et conférences sur les enjeux économiques, dans toute la France et à l'international. (*)Institut de l’économie circulaire L’Institut de l’économie circulaire est une association nationale française multi-acteurs, cercle de réflexions et d’actions, dont l’objectif est la promotion de l’économie circulaire. Lancé début 2013, l’Institut fédère et implique dans une démarche collaborative plus de 200 membres, structures (Entreprises, Collectivités, ONG…) et personnalités qualifiées (Parlementaires, chercheurs, experts…). *** Matthieu ORPHELIN, Directeur économie circulaire et déchets de l’ADEME. Matthieu ORPHELIN est ingénieur de l'École Centrale de Nantes et docteur en énergie de l'École des Mines de Paris. Après avoir été chef de projet au Centre d’efficacité énergétique des Mines de Paris, il rejoint l'ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) (2) en 2000. Il y a notamment occupé les fonctions de chef du service économie, de directeur de cabinet de trois présidents de l'agence successifs, puis de directeur de la recherche et de la prospective. En mars 2010, il est élu vice-président de la région Pays-de-la-Loire, en charge de l'éducation et de l'apprentissage. En 2013, il prend le poste de porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot (l’une des principales ONG environnementales françaises). Il y a notamment suivi la loi de transition énergétique, les conférences environnementales et a participé activement aux COP 20 et COP21. Il revient à l’ADEME en janvier 2016 et est nommé directeur économie circulaire et déchets. Cette direction est responsable pour l’agence de l’orientation et de l’animation des thématiques de l’économie circulaire : production responsable, consommation durable, achats durables, éco-conception, économie de la fonctionnalité, allongement de la durée d’usage des produits, gestion des ressources, prévention des déchets, recyclage, valorisation et gestion des déchets… (*)ADEME L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie est l’opérateur de l’État français pour accompagner la transition écologique et énergétique. C’est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous tutelle conjointe du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer et du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’ADEME met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre, et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit. L’ADEME compte environ 1000 salariés et dispose d’un budget annuel de 590 M€. Giorgos KREMLIS, chef d’unité intégration environnementale et estimation des conséquences environnementales, Direction générale de l’environnement de la Commission européenne. Giorgos KREMLIS est né à Rhodes. Il a fait des études de droit à l’université d’Athènes et a poursuivi des études en droit comparative et européen à l’université en master à Strasbourg et à Paris. Il est professeur invité dans des universités européennes, comme la faculté de droit de l’université d’Athènes, l’université de Nancy et l’université du Luxembourg, et membre fondateur d’une série d’organismes européens et internationaux, comme la F.I.D.E. (International Federation for European Law), l’UAE (Association of European Lawyers), l’ECU Institute (Lyon), etc.. Il se trouve à la Direction générale depuis 1995, alors qu’auparavant il occupait le poste de conseiller juridique du Service Juridique de la Commission européenne et d’autres postes élevés au sein de l’administration grecque. Il est l’auteur de nombreuses publications en grec, en anglais et en français. *** Pantelis CAPROS, professeur en économie de l’énergie et recherche opérationnelle à la Faculté d’ingénieurs en électricité et informatique à l’Université nationale technique d’Athènes Pantelis Capros est diplômé de l’université nationale technique d’Athènes et titulaire de 3 DEA, en informatique, économie et recherche opérationnelle de l’université Paris-Dauphine et de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique et d’un doctorat en économie mathématique de l’université Pierre et Marie Curie (Paris). De 2000 à 2004, il était Président de l’autorité de régulation de l’énergie de Grèce. Il a exercé les fonctions de membre du Conseil d’Administration de DEI (Entreprise publique d'électricité de Grèce) pendant 5 ans (1995-2000). Il était responsable scientifique de nombreux programmes de recherche dans le domaine de l’énergie, la macroéconomie, la recherche opérationnelle et la programmation mathématique. Il a élaboré et mis en œuvre des modèles mathématiques à grande échelle pour les marchés de l’énergie, l’environnement et l’équilibre économique général. Il a une expérience professionnelle d’une vingtaine d’années comme conseiller d’entreprises et de gouvernements dans le domaine de la politique énergétique et économique. Il participe activement aux rapports et activités du Comité d’étude des conséquences du changement climatique de la Banque de Grèce, depuis sa création en 2009.