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Le relief sous-marin, l’orientation et la forme des îles par rapport aux courants et au vent dominant,
favorisent une vie sous-marine riche et variée. Ainsi, autour des îles, les fonds marins présentent une
mosaïque de paysages, une faune et une flore spécifiques et remarquables. Plongez pour un aperçu
de la beauté sous marine des îles de Marseille…
Gcephale. Jpg
© F.Scorsonneli
herbier.jpg © F.Revest
divers.jpg © MedSeaWeb
Les paysages et habitats
Le paysage marin des îles de Marseille est constitué de six habitats reconnus à l’échelle européenne,
qui jouent chacun un rôle écologique important.
La roche médiolittorale inférieure
Cet habitat est conditionné par la présence de vagues et des variations irrégulières de la pression
atmosphérique et des vents. Il est principalement caractérisé par la présence d’algues encroûtantes et
varie selon la nature du substrat et le niveau d’humidité. L’encorbellement (ou trottoir) à Lithophyllum
lichenoides est le plus caractéristique des de la roche médiolittorale inférieure. Ces trottoirs se forment
à l’interface terre-mer, dans les zones battues par les vagues, à partir d’une algue rouge se calcifiant.
Plusieurs siècles sont nécessaires pour qu’une telle formation atteigne 1 mètre de large.
trottoir.jpg
Les bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine
Ils occupent l’ensemble des fonds des criques et calanques jusqu’à la limite supérieure de l’herbier à
Posidonie. Ces zones de sables fins calibrés, de pente généralement très faible et régulière, subissent
l’influence des houles venant du large. Cet habitat participe au maintien de l’équilibre des plages et
constitue également une zone de nourrissage des poissons plats.
Sable.jpg (Copyright MedSeaWeb)
L’herbier à Posidonie (Posidonia oceanica)
La Posidonie est une plante à fleurs endémique de Méditerranée. Elle constitue des herbiers qui
peuvent se développer dès les premiers mètres sous la surface, jusqu’à 40 mètres de profondeur.
L’herbier à Posidonie est considéré comme l’écosystème le plus important de la Méditerranée. Par la
quantité d’oxygène qu’il produit, cet habitat joue le rôle de « poumon » de la Méditerranée et constitue
un support, un abri, une zone de nurserie et de frayère pour de nombreuses espèces. En effet, plus
de 400 espèces de végétaux et plusieurs milliers d’espèces animales, dont la Grande nacre, y vivent.
Il participe également à la stabilisation des fonds marins et permet de lutter contre l’érosion des
plages. Cet habitat est considéré comme prioritaire au niveau européen.
L’herbier à Posidonie est menacé par la pollution générale des eaux, les aménagements littoraux et
les ancrages des plaisanciers sur les secteurs les plus fréquentés.
herbierbis.jpg (Copyright MedSeaWeb)
La roche infralittorale à algues photophiles
Cet habitat est situé dans létage infralittoral, jusqu’à 20 mètres de profondeur environ. Il s’agit d’un
substrat rocheux dominé par des peuplements d’algues photophiles, dont la présence est
conditionnée par la pénétration de la lumière. Il est, pour cette raison, très sensible à la turbidité de
l’eau. C’est un habitat extrêmement riche et diversifié, comprenant plusieurs centaines d’espèces dont
se nourrissent de nombreux poissons.
infralitto.jpg (Copyright H. Boyer)
Le coralligène
Il est considéré comme un des habitats ayant la plus haute valeur écologique de Méditerranée. C’est
un ensemble de constructions biologiques d’algues molles ou calcaires qui se présente sous forme de
massifs de concrétions très anfractueux. Le Coralligène se rencontre sur les parois rocheuses
horizontales ou le long des tombants rocheux entre 20 et 70 mètres de profondeur. Cet habitat se
situe dans des zones à courant, la vie y est donc très riche. Profitant du moindre interstice, corail,
gorgones, éponges, poissons, crustacés ou encore vers se livrent une bataille pour l’espace et la
lumière.
coralligene.jpg (Copyright MedSeaWeb)
La biocénose des grottes semi-obscures
Cet habitat correspond à des tombants verticaux, des surplombs, des entrées de grottes et de tunnels.
Les facteurs tels que la lumière et l’hydrodynamisme sont réduits et ne connaissent quasiment aucune
variation. Les algues (du fait d’une luminosité très atténuée) et les herbivores sont quasiment absents
de la biocénose des grottes semi-obscures. De nombreux crustacés (langouste, cigale, crevette
cavernicole…), poissons (mostelle, corb, congre…) et plusieurs espèces de faune fixée (anémones,
corail rouge, éponges, dentelle de Neptune…) sont caractéristiques de cet habitat. Ces milieux sont
particulièrement fréquentés par les plongeurs car ils constituent des paysages de haute valeur
esthétique grâce notamment aux vives couleurs de la faune qui s'y développe.
grotte.jpg (copyright F. Scorsonneli)
Les espèces
Les eaux des archipels marseillais abritent une richesse spécifique remarquable il est possible
d’observer de nombreuses espèces animales emblématiques de Méditerranée. Vingt-deux de ces
espèces bénéficient de mesures de protection à des niveaux règlementaires variables, dont cinq sont
considérées comme d’Intérêt Communautaire au niveau européen.
Le Corail rouge (Corallium rubrum)
Le Corail rouge est un animal invertébré formant des colonies composées de milliers d’individus de
couleur blanche, appelés polypes. Ces colonies sont structurées par un squelette calcaire le plus
souvent vivement coloré de rouge et peuvent atteindre, malgré une croissance extrêmement lente,
plusieurs dizaines de centimètres. Le Corail rouge se rencontre de 10 à plus de 200 mètres sous la
surface, dans des sites peu exposés à la lumière (parois de grottes, surplombs rocheux,
anfractuosités…). Depuis l’Antiquité, son squelette est utilisé pour la fabrication de bijoux et son
prélèvement est aujourd’hui réalisé par quelques plongeurs professionnels ayant une licence
d’exploitation.
Corail.jpg (Copyright F. Scorsonneli)
Le Corb (Sciaena umbra)
C’est un poisson de couleur bronze aux reflets argentés ou dorés. Il est présent principalement dans
des milieux mixtes ou rocheux accidentés, sous des surplombs ou dans des grottes, plus rarement
dans des herbiers à Posidonie. Le jour, les corbs vivent en petits groupes, quasiment immobiles, dans
ou à proximité immédiate de leur abri. Ce sont des prédateurs qui se déplacent la nuit pour chasser.
Les populations de Corb autour des archipels marseillais sont relativement faibles.
Corb.jpg (Copyright MedSeaWeb)
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