TUTORAT 22/09/2016 : SOUFFRANCE AU TRAVAIL

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TUTORAT 22/09/2016 : SOUFFRANCE AU TRAVAIL
Cette séance, animée par le Dr Richemond et et le Dr Bourges, était très enrichissante et
permettait d’avoir un nouveau regard sur la souffrance au travail.
Durant ce tutorat, nous avons abordé plusieurs thèmes :
Intérêt de l’arrêt de travail ?
=> Bénéfique, permet de mettre à distance le lieu où sont les souffrances. C’est un
acte thérapeutique en tant que tel. Ne pas en avoir peur et ne pas avoir le sentiment de se
faire manipuler quand on en prescrit.
=> Question de la durée : consensus sur une durée d’environ 15 jours, qui permet un
temps assez long pour se reposer sans appréhender le fait de reprendre tout de suite.
Cette durée permet aussi une réévaluation précoce par le médecin généraliste afin de
voir l’efficacité de l’arrêt, tout en ne laissant pas le patient sans surveillance pendant un
temps trop long.
Attention à ne pas mettre le motif “harcèlement au travail” sur la fiche d’arrêt de travail,
mais plutôt “syndrome anxio-dépressif”.
Intérêt du médecin du travail ?
Donne des avis d’aptitude sur le poste de travail ou un aménagement de poste
Obligatoire après un arrêt de travail prolongé > 30 jours, un congé maternité, ou une
absence pour une maladie professionnelle (peu importe sa durée).
La visite de reprise a lieu dans les 8 jours suivant la reprise.
Une visite de pré-reprise peut aussi avoir lieu afin de préparer la reprise, en proposant des
aménagements de poste, des temps partiels thérapeutiques, et proposer un reclassement
ou des formations pour changer de voie professionnelle.
En cas d’impossibilité de reprendre son travail, le médecin du travail peut conclure à une
inaptitude au poste auquel travaille le patient
C’est le médecin du travail qui a le dernier mot sur la possibilité d’un patient à reprendre
son travail ou non.
En cas de persistance de l’impossibilité de reprise de travail > 3 ans, le patient est mis en
invalidité (1ère, 2ème ou 3ème catégorie)
Rôle primordial du médecin généraliste
Noter le travail du patient dans le dossier médical, afin d’avoir en tête les complications
possibles liées au travail.
Le médecin généraliste doit détecter les souffrances physiques, mais aussi psychiques.
Il doit repérer les signes avant-coureur : sur-investissement et manque de reconnaissance,
et être vigilent aux symptômes physiques du burn-out : troubles du sommeil ou
somatisation.
On peut aussi mettre en place une sorte de conseil minimal en cas de repérage de ces
signes d’alerte, avec conseils d’hygiène de vie type pratique d’une activité physique
adaptée ou de loisirs.
Une fois le burn-out installé : il accompagne et soutient les patients. Il entoure le patient
sans le juger et sans à priori, et l’adresse à un psychologue si besoin.
En cas d’incapacité physique, il y a possibilité de remplir un dossier MDPH pour
reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH). Des allocations sont aussi
possibles (AAH par exemple)
En cas de difficulté de contact avec le médecin du travail, le médecin peut enfin adresser
le patient vers les lieux suivants :
Centre de pathologie professionnelle (Cochin par exemple)
Médecin conseil de la sécurité sociale
Assistante sociale de la sécurité sociale
Réalisation de bilans de compétences
Au total : les souffrances au travail représentent un motif fréquent de consultation, soit
évident pour lequel le patient consulte, soit pour des conséquences physiques et
psychiques dont le patient n’a pas forcément conscience et auxquelles il faut être vigilent
et savoir comment réagir.
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