Chapitre 2 : LES GAINS A L’ECHANGE ISSUS DES DIFFERENCES DE DOTATION EN FACTEURS DE PRODUCTION - 3 auteurs : Elie Heckscher, B. Ohlin (suédois, l’un prof de l’autre), Paul Samuelson o Ohlin reprend la théorie d’Heckscher en écrivant en anglais : prix Nobel d’économie o Samuelson formalise ces théories dans les 40’s/50’s. o Modèle HOS : explique les différences de productivité permet de réfléchir aux conflits d’intérêt dans le CI. = très souple : les facteurs de production peuvent être divers : permet d’analyser des situations très différentes. - Hypothèses : o 2 pays, 2 biens o 2 facteurs de production : L, K (pas forcément ceux-là) = mobiles dans un pays immobiles au niveau international o Accès égal à la technologie : la différence vient de la dotation en facteur de production o Les consommateurs ont les mêmes préférences o Les rendements factoriels sont décroissants o Les rendements d’échelle sont constant. I. Concepts d’abondance et d’intensité factorielles : A. L’abondance factorielle : - - Comment mesurer la dotation en facteur ? Abondance absolue : o Le pays national est plus abondant en capital que le partenaire si son stock de capital est supérieur à celui du partenaire. o K K* Abondance relative : o Mesurée en terme réel : On se penche sur les conditions de travail dans les deux pays : comparaison entre le stock de capital disponible par travailleur dans chaque pays Le pays national est relativement plus abondant en capital que le partenaire quand : K/L K* / L* o Mesurée en terme de rémunération des facteurs : On mesure le rapport coût du travail(salaire w) / coût du capital (r) Le pays national est relativement plus abondant en capital que le partenaire quand : w/r w*/r* Alors le travail est plus rare dans le pays national donc le salaire est plus élevé Le capital est plus abondant donc moins cher. 1 Doc 2. B. Les intensités factorielles : - - - II. Pour produire un bien on fait une combinaison de facteurs o Dans le secteur i : Ki/Li correspond à la quantité de capital utilisé par un travailleur dans le secteur i. o On a deux secteurs caractérisés par des intensités capitalistique différentes Quelque soit le coût des facteurs ie la rémunération des facteurs (w/r), un secteur sera plus capitalistique que l’autre : K1/L1 K2/L2 qqsoit w/r (ex) = hypothèse d’irréversibilité des intensités factorielles : on a un secteur intensif en travail et l’autre en capital. Rendements d’échelle constant : conséquence : o L’intensité capitalistique d’un secteur ne dépend que des coûts relatifs des facteurs et pas de l’échelle de la production ie pas des quantités produites. Doc. 3 : o L’économie US est plus capitalistique que l’économie française : le travail est plus cher aux USA qu’en France : les salaires sont plus élevés qu’en France o Mais le classement est presque le même dans les deux pays alors que les salaires sont différents. L’équilibre en autarcie d’une économie à deux facteurs, deux biens et à rendements décroissants : A. Production et demande de biens en situation d’autarcie : 1. Représentation des possibilités de production en présence de rendements décroissants : - - - = représentation des contraintes de l’économie Les contraintes techniques résultent des fonctions de production Les contraintes de tailles résultent de la limitation en dotation de facteurs de production. Chaque pays a un stock de L et de K donné : L, K. Fonctions de productions dans chaque secteur : Production x1 et x2 de biens 1 et 2 : o x1 = f (K1+ ;L1+) o x2 = g (K2+ ;L2+) Convention : o la production du bien 1 est plus intensive en L o intensité capitalistique du secteur 2 au secteur 1. o Un travailleur du secteur 1 a accès à moins de capital pour travailler qu’un travailleur du secteur 2. Représentation de la frontière de production de cette économie : o Comment l’allocation des facteurs de production dans les deux secteurs va déterminer leur production ? o Quand on veut augmenter x1 ou x2 : il faut plus de K et de L. 2 o Les rendements factoriels sont décroissants donc la frontière de production est décroissante et concave Sa pente n’est pas constante : elle décrit la quantité de bien 2 auquel on doit renoncer quand on veut produire plus de bien 1 : définit le prix relatif du bien 1. En A : on veut augmenter x1 d’une unité : on renonce à à peu de bien 2 En B : on doit renoncer à plus de bien 2 : le prix relatif du bien 1 est plus élevé. Plus on produit de bien 1, plus il est coûteux d’augmenter cette quantité Le prix relatif du bien 1 dépend donc de la quantité produite de bien 1. On doit utiliser plus de facteurs de production à partir de B qu’à partir de A pour augmenter la production de bien 1. o Chez Ricardo on avait une frontière linéaire : la pente était constante x2 frontière de production A B x1 - Quand on augmente la dotation en L, quand la population active augmente : courbe rouge o La production du bien intensif en travail va plus augmenter que celle du bien 2 : on a pas de courbes parallèles o x1 x2. 2. L’équilibre du marché des biens en autarcie : - reprise du concept de l’agent représentatif : son utilité augmente avec l’augmentation de x1 et x2. Si le consommateur change de préférences (courbes d’inférence rouges) on a un nouvel équilibre E1 : o Sa demande change : il choisit plus de biens 1 et moins de bien 2 o La pente change aussi quand on passe de E à E1 : c’est la demande qui détermine le prix relatif (pente) en autarcie. 3 x2 E E1 x1 B. Relation entre prix des biens et prix des facteurs de production : 1. Le théorème Stopler - Samuelson (SS) Un accroissement du prix relatif d’un bien augmente la rémunération réelle (en terme de PA)du facteur de production intensif dans la production de ce bien et diminue celle du facteur de production non intensif dans la production de ce bien. o W/r = f ( P1+/P2) - Bien 1 = intensif en travail Bien 2 = intensif en capital On part de l’équilibre. Une augmentation du prix du bien 1 va affecter la rémunération des facteurs de production : o Réaction d’un producteur de biens 1 et 2 : il va augmenter la production du bien 1 et baisser celle du bien 2. Il va donc prendre du travail et du capital utilisé pour la production de bien 2 et l’injecter dans la production de bien 1. Tout le monde veut produire plus de bien 1 intensif en travail et moins de bien 2 intensif en capital o La demande de travail va augmenter : les producteur vont chercher de la main d’œuvre o La demande de capital, elle, va baisser o L’offre de travail et de capital est inélastique par hypothèse : On a une offre excédentaire de capital On a une demande excédentaire de travail o Le prix du travail (w) augmente o Le prix du capital (r) baisse P1 P1/P2 x1 et x2 Ld et Kd w et r - Cette relation ne dépend que de la forme des courbes de fonctions de production o Les pays ont la même fonction de production donc : même relation fonctionnelle entre les prix relatifs des biens et le coût des facteurs. - Modification des prix relatifs de ce bien : 4 o Influence le partage des revenus entre détenteurs de capital et détenteurs de travail o Effet redistributif du commerce international sur les revenus des facteurs de production pour les pays s’ouvrant aux échanges. 2. Evolution des intensités capitalistique en fonction du prix relatif des biens : - Cette évolution est déduite du théorème SS = Réaction des producteurs quand le coût du travail augmente par rapport au coût du capital. Il y a substitution de capital au travail : K augmente au détriment de L. o Relation croissante entre intensité capitalistique et coût du capital. o K1/L1 = f ( (w/r)+ ) o K2/L2 = g ( (w/r)+ ) théorème SS P1 P1/P2 x1 et x2 Ld et Kd w et r w/r K1/L1 et K2/L2 - En connaissant le prix relatif dans une économie, on peut en déduire l’intensité capitalistique En connaissant l’intensité capitalistique, on peut en déduire le prix relatif des biens : on peut déduire comment la dotation en facteur détermine le prix relatif. III. Les conséquences de l’ouverture à l’échange sur la spécialisation des économies et sur la rémunération des facteurs de production : A. Détermination des avantages comparatifs : Théorème Heckscher - Ohlin : o Un pays dispose d’un avantage comparatif dans le bien dont la production est intensive dans le facteur relativement abondant dans ce pays o Ce pays admet un désavantage comparatif dans le bien dont la production est intensive dans le facteur relativement rare. - Comment déduire ce théorème de notre modèle ? - Le consommateur a les mêmes préférence dans les deux pays : o Mêmes courbes d’indifférence En autarcie : o La pente de la nation est moins raide que celle du partenaire. : le prix relatif du bien 1 est donc plus faible que chez le partenaire. o Le pays abondant en travail a un avantage comparatif dans la production du bien intensif en travail ie : on le produit à moindre coût que dans l’autre : le théorème correspond. - 5 o Ca explique pourquoi l’Inde exporte du textile et la Suisse des médicaments par exemple. x2 Ea* frontière de prod° partenaire Abondant en K Frontière de prod° Nation Ea x1 B. La spécialisation incomplète : - - - On a un marché mondial pour le bien 1 et un pour le bien 2 o On a donc un prix mondial pour le bien 1 et un pour le bien 2 En autarcie : o Le prix relatif du bien 1 dans la nation est inférieur à son prix relatif dans le partenaire : P1/P2 P1*/P2* . A l’ouverture : o P1/P2 (P1/P2)mondial P1*/P2* : les termes de l’échange sont compris entre les deux. o Nation : Hausse du prix relatif du bien 1 : le pays produit de +/+ de bien 1 tant que c’est rentable (une hausse de production est coûteuse…) Stop : quand le prix relatif du bien 1 = prix relatif mondial du bien 1 ie quand le coût de production relatif du bien 1 = prix mondial. Sinon : après il y a perte. De Ea on passe à P : on prend les facteurs utiles à la production du bien 2 pour les injecter dans la production de bien 1 : spécialisation : Baisse de x2 et hausse de x1 jusqu’à l’équilibre correspondant à la tangente entre frontière de production et TE. Tant que la pente de la frontière de production est inférieur à celle des termes de l’échange on augmente la production. o Partenaire : même raisonnement : spécialisation dans la production de bien 2. Les termes de l’échange sont identiques pour les deux pays donc la pente est pareil dans les deux graph. Donc : spécialisation incomplète : on n’atteint pas le point de spécialisation complète. Raison : rendements factoriels décroissant par hypothèse (= hypothèse justifiée dans la plupart des cas) 6 x2 x2 P E’ TE E’ Ea Ea P Point de spécialisation NATION - x1 x1 PARTENAIRE Existence d’une production résiduelle de bien 2 dans la nation et de bien 1 chez le partenaire. C. Les conséquences du commerce international sur la rémunération des facteurs : 1. La tendance à l’égalisation internationale des rémunération des facteurs de production : Théorème d’égalisation des prix des facteurs : L’instauration du libre-échange entre deux pays engendre une tendance à l’égalisation des prix relatifs et absolus des facteurs entre ces pays. Si , en situation de libre-échange, les deux économies continuent à produire les deux biens, cette tendance se poursuivra jusqu’à l’égalisation complète du prix des facteurs entre les deux partenaires. - ce théorème découle du théorème SS o A l’ouverture les prix relatifs convergent car il y a un prix mondial pour le bien 1 et un pour le bien2. o Les rémunération vont donc également converger (théorème SS). - Nation : moins abondant en capital que le partenaire : o K/L K*/L* (K, K*, L et L* sont fixes) o Donc : w/r w*/r* o Donc : P1/P2 P1*/P2* o ie : la rémunération du travail est moins bonne dans la nation que chez le partenaire car dans ce dernier, le travail est plus rare. 7 - - o A l’ouverture : P1/P2 augmente : Le prix relatif du bien 1 intensif en travail augmente donc la rémunération du travail (w) augmente. On produit de -/- de bien 2 : la rémunération du capital (r) baisse. w / r P1*/P2* baisse : R et w w / r. Apparition d’un conflit d’intérêts entre les facteurs de production et leur intérêt à l’ouverture au commerce o Pas de conflit à la Marx : les intérêts des détenteurs de capital dans la nation sont opposés à ceux des détenteurs de capital dans le pays partenaire : la nation a intérêt à l’autarcie alors que le partenaire à intérêt à s’ouvrir. = vision plus riche des échanges : o le CI apporte efficacité : existence d’un surplus global o Mais il se fait au dépend de certains agents de la population qui voit leur part du gâteau diminuer (globalement il y a surplus donc les diminutions de gain sont compensée par les augmentations de gain) o L’Etat peut donc avoir un rôle redistributeur pour faire en sorte que la situation soit meilleure pour tous en taxant les gagnant pour redistribuer aux perdants du commerce international. 2. L’échange de biens comme substitut à l’échange de facteurs de production : - La nation importe des biens utilisant beaucoup de capital et exporte des bien utilisant beaucoup de travail Le partenaire importe des biens forts en travail et exporte des biens forts en capital. = échange indirect de facteurs de production Démonstration : - - Robert Mundell, à partir du modèle HOS : hypothèse (irréaliste) : on autorise les pays à échanger les facteurs et on leur interdit d’échanger les biens. En autarcie : o Le travail est mieux rémunéré dans le pays abondant en capital, comme dans HOS. o Les travailleurs et détenteurs de capital (les investissements) circulent librement. o L’intensité capitalistique est plus faible dans le pays national Ouverture : o Le travailleur national va aller dans le pays partenaire, là où le travail est mieux rémunéré o Les détenteurs de capital vont investir dans le pays national, là où le capital est mieux rémunéré o Tant qu’il y a une différence de rémunération : flux de capitaux et de travailleurs entre les deux pays - Stock de capital augmente dans le pays national et baisse dans le pays partenaire 8 - - Stock de travail augmente dans le pays partenaire et baisse dans le pays national. - Les rémunération vont converger jusqu’à une situation d’équilibre. o Csq : - Même rémunération dans les deux pays - Même stock de capital et de travail dans les deux pays : égalisation du stock de capital par travailleur - Égalisation des prix relatifs = même résultat que quand on permet l’échange de biens. En réalité : existence des deux systèmes. IV. - La croissance en économie ouverte : peut-elle être appauvrissant ? on va considérer que K et L évoluent : les stocks peuvent augmenter ou baisser : csq sur la spécialisation ? Comment la croissance d’un facteur de production affecte la spécialisation et la croissance économique ? A. Les conséquences de l’augmentation de la dotation dans un facteur de production : 1. Le théorème de Rybczynski : La croissance de la dotation dans un facteur de production, à prix constants des produits, engendre une croissance absolue de la production du bien intensif dans ce facteur et une réduction absolue de la production du bien intensif dans l’autre facteur. - Ex : hausse de la population active = hausse de la production du bien intensif en travail et baisse de la production du bien intensif en capital (à prix relatifs constants) x2 A B x1 - ex : hausse de 10 % de la main d’œuvre (rémunération relative du travail = constante, intensité capitalistique reste égale dans les deux secteurs) - L augmente : déplacement de la courbe noire 9 - - Augmentation du bien 1 intensif en travail - Diminution du bien 2 intensif en capital. - On prend un prix relatif donné : passage de A à B. - Comment rester au plein emploi, maintenir l’intensité capitalistique et augmenter la quantité de travail de 10 % en utilisant tout le capital ? - Pas possible d’augmenter de 10 % la production des deux biens car le capital n’a pas augmenté de 10 ù - Pas possible d’augmenter la production des deux biens de moins de 10 % car il resterait du travail - Solution = augmenter la production de bien 1 de plus de 10 % et diminuer celle de bien 2. - Augmentation de 10 % de la main d’œuvre plus transfert de travail venant de la production de bien 2 - Moins de facteur travail dans la production de bien 2 donc baisse de la production. A prix relatifs constants : hausse de production de bien intensif dans ce secteur et baisse de la production de l’autre bien. 2. Evolution des avantages comparatifs : - - Un pays augmente son stock de capital en investissant : sur plusieurs décennies : - Produit de +/+ de bien intensif en capital - Produit de -/- de bien intensif en travail - Exporte de -/- de biens intensifs en travail et de +/+ de biens intensifs en capital - Importe de +/+ de biens intensifs en travail et de -/- de biens intensifs en capital. = transformation de sa structure de commerce : changement de spécialisation. Ex : Asie du Sud-Est. B. La croissance dans un petit pays : - petit pays = taille trop petite par rapport au marché mondial pour influencer les prix mondiaux Augmentation du stock de facteur de production sans impact sur le marché mondial : les termes de l’échange restent constant Application directe des conclusion du théorème de Rybczynski (même graph) Ca se traduit par un desserrement de la contrainte budgétaire du consommateur : hausse de bien être : les courbes d’indifférences violette. Limite : - Quand il s’agit d’évolution dans le stock de capital : ok Pour une évolution du stock de travail : - Le consommateur représente un population différente au départ et à l’arrivée (hausse de population) = problème méthodologique. - Le revenu par habitant a pu diminuer … C. La croissance dans un grand pays : - Grand pays : impacte sur les termes de l’échange : il faudra compléter le graph en en tenant compte. 10 - Ex : croissance due à l’augmentation en dotation du facteur abondant à la base : ici : augmentation du travail dans le pays national. E1 : petit pays x2 E E2 : grand pays. C A B x1 - - - L augmente : déplacement de la courbe noir comme avant : A passe à B. Conséquences sur la structure des échanges : - Hausse des exportations de bien 1 (ie du bien exportable) - Hausse des importations de bien 2 (car on en produit moins pour augmenter la production de bien 1) - = insertion encore plus poussée dans le commerce international Conséquences sur le marché mondial : - = modification de l’offre de bien 1 (offre excédentaire : prix du bien 1 baisse sur le marché mondial : rapporte moins) - = modification de la demande de bien 2 (demande excédentaire : prix du bien 2 augmente sur le marché mondial : coûte plus cher) - = déterioration des termes de l’échange pour la nation : les prix relatifs baisses (P1/P2 baisse) Une augmentation en dotation de facteur abondant au départ dans un grand pays dégrade les TE Une augmentation en dotation de facteur non abondant (ici = capital) dans un grand pays améliore les TE La détérioration des TE peut elle être si importante que le bien-être baisse dans ce pays ? - - Cas sur le graph. - Les TE se dégradent : la pente de la droite les représentant diminue : on arrive au point C. - Nouvel équilibre du conso E2 = au sud ouest des précédente : baisse du bien-être. = phénomène de croissance appauvrissante : accumulation de facteurs de production mais baisse du bien-être. 11 - Conditions nécessaires au phénomène : J. Bhagwati, 1958 : article proposant un modèle les mettant en valeur. - - Cas de réunion de ces conditions : - - Grand pays : Dans un petit pays les TE ne sont pas affectés. Il faut beaucoup biaiser la croissance en faveur du bien utilisant le facteur abondant au départ : Permet d’augmenter les importations et les exportations : affect plus les TE Il faut une forte dégradation des TE : nécessité d’une faible élasticité-prix de la demande pour le bien exporté PED largement exportateurs de matière 1ère : ils peuvent être de grands pays dans ce secteur qui est intensif en main d’œuvre. Demande peu élastique au prix des matières premières (peu de substituts…) Croissance démographique rapide : hausse du facteur L qui est abondant au départ. Solutions à ce phénomène : - - V. Stratégie d’industrialisation par substitut aux importations - = orienter les investissements vers l’industrie pour remplacer les importations par des productions locales pour améliorer les TE - ex : Brésil interdisant l’importation d’ordinateurs Apple dans les 80’s - ex : Inde : industrie automobile - = résultats mitigés : - fait baisser les importations pour faire baisser les prix des importation : ne marche pas car : les grand pays au niveau des matières 1ères ne le sont pas forcément pour les biens qu’ils importent - Protection de l’industrie naissante = risqué : l’industrie ne va pas forcément rattraper le niveau des industries étrangères Limitation des exportations : - Taxer les exportation pour les décourager (Ex : Côte d’Ivoire avec le cacao dans les 80’s) - Création de cartel pour soutenir le cour des exportations (ex : OPEP) La prise en compte de la spécificité des facteurs de production Hypothèse du modèle HO : Deux facteurs de production parfaitement mobiles d’un secteur à l’autre - Réalisme à CT : - Un tracteur ne peut pas se transformer en PC - Un agriculteur ne peut pas devenir informaticien - Réalisme à LT : - Le tracteur se déprécie et on peut investir dans un PC au lieu de le remplacer - Il est possible de changer de secteur grâce à une formation Mais on s’intéresse quand même au CT dans le cadre de l’ouverture : il faut modifier le modèle pour tenir compte des spécificités des facteurs de production : Samuelson, Jones, Viner 12 A. Le commerce d’une économie à facteurs spécifiques : - - - 2 secteurs de production : agricole et industriel 3 facteurs de production : terre : spécifique à l’agriculture capital : spécifique à l’industrie travail : générique ie utilisé dans les deux secteurs : = travail non-qualifié (sans capital humain qui demande une spécificité dans chaque secteur) Conséquences : Un seul marché du travail : la rémunération du travail est la même dans les deux secteurs : un seul salaire (à l’équilibre : salaire = productivité marginale des travailleurs agricoles = productivité marginale des travailleurs industriels) La répartition du travail entre les deux secteurs détermine les quantités produites dans chaque secteur : il y a rivalité pour attirer le facteur mobile (appât = salaire) Théorème de Stolper - Samuelson dans le cadre du modèle HO : La variation du prix relatif d’un bien fait varier la rémunération réelle du facteur spécifique à ce bien dans le même sens. Elle fait varier dans le sens contraire la rémunération réelle du facteur spécifique à l’autre bien L’impacte sur la rémunération du facteur générique est ambiguë. - Hausse des prix relatifs des produits agricoles : Rémunération de la terre augmente Rémunération du K baisse Impact sur le salaire = ambigu - processus : l’agriculteur augmente sa production pour augmenter sa rente la quantité de terre est constante donc il doit augmenter le facteur travail : demande excédentaire de travail dans l’agriculture donc dans l’économie hausse des salaires dans l’agriculture pour attirer le travail transfert de travailleurs du secteur industriel au secteur agricole la rémunération du K baisse : les profits baissent (profit = pour industrie) Les salires ont augmenté mais dans un secteur le prix d’un bien a augmenté alors que dans l’autre il a baissé : l’impact sur le pouvoir d’achat est ambigu. - - Théorème de Rybczynski appliqué au cas des facteurs spécifiques : Une hausse de la dotation d’un facteur spécifique va augmenter la production relative du secteur auquel appartient ce facteur - Augmentation du facteur terre (ex : on défriche) Productivité marginale des travailleur augmente dans le secteur agricole Hausse de la demande de travailleur dans le secteur agricole et donc dans l’économie Hausse des salaires pour attirer les travailleurs Transfert Nouvel équilibre dans lequel les salaires ont augmenté 13 - Production a augmenté dans le secteur agricole Secteur industriel : La quantité de capital est la même mais il y a moins de travailleurs (intensité capitalistique augmente) Baisse de la production - Version nouvelle du théorème HO : Un pays disposera d’un avantage comparatif dans le secteur dont le facteur spécifique est relativement abondant - Deux pays : Un richement doté en terre : spécialisation dans les produits agricole qui reviennent moins cher à produire Un richement doté en capital : spécialisation dans les produits industriel qui sont moins chers à produire B. Deux applications du modèle à fateurs spécifiques : 1. Les revendications en matière de politique commerciale : - Version générale du modèle HO : À l’ouverture, il y a conflit d’intérêts entre les facteurs de productions quelque soit le secteur d’activité Le facteur abondant voit sa rémunération augmenter : favorable à l’ouverture L’autre facteur voit sa rémunération baisser : il est favorable à l’autarcie modèle à facteurs spécifiques : A l’ouverture il y a conflit d’intérêts entre facteurs de production spécifiques (entre le rare et l’abondant) Revient à un conflit entre secteurs Ex : dans notre exemple c’est l’agriculture qui profite de l’ouverture et l’industrie qui en pâtit. - Exemples empiriques : - Corn laws abolies en 1846 au UK : - = lois protégeant la production de blé - = première étape vers la libéralisation des échanges au 19ème - Conflit au parlement : - Les propriétaires terriens sont défavorables à l’abolition car ils bénéficient de la protection - UK produit du blé à un coût supérieur aux autres pays européens - Si on supprime les droits de douanes le prix du blé va baisser sur le marché intérieur donc baisse des profits des agriculteurs - Baisse prix du blé : baisse de la rentabilité de la terre : baisse de la production agricole : offre excédentaire de travail (on vire des travailleurs agricoles) : baisse des salaires : rémunération du capital augmente : industrie augmente ses profits - Les industriels (comme David Ricardo) y sont favorable 14 - - - Avec ouverture : le facteur relativement abondant (à cette époque au UK il s’agit du capital) va voir sa rémunération augmenter : il y a donc intérêt à l’ouverture (= application du théorème Stolper-Samuelson dans le cas des facteurs spécifiques) Observation des revendications des syndicaux de travailleurs et des lobbies patronaux au Congrès US au sujet des lois sur la protection commerciales d’un secteur (Steven Magee en 1978) Conflit d’intérêt ou convergence d’intérêt ? Dans un même secteur il y a convergence d’intérêt pour défendre la protection de la production Ce n’est pas un conflit entre facteurs de production mais entre secteurs À CT le modèle à facteurs spécifiques est pertinent pour comprendre les revendications politiques et pas le modèle HO normal. 2. Le syndrome hollandais : - 70’s : découverte de gisements de gaz dans la Mer du Nord et économie en récession = lien ? « Deutsch disease » 26/11/77 The economist Comment un événement favorable peut se traduire par une situation économique de crise ? Ie découverte de ressources naturelles associée à une désindustrialisation - Economie à deux secteurs : Industrie (facteur K spécifique) Extraction (facteur gaz spécifique) Travail (facteur générique) - Théorème Rybeczynski appliqué au cas des facteurs spécifiques : Conséquences de l’augmentation de la dotation en facteur spécifique pour le secteur n’utilisant pas ce facteur ? - Production de gaz augmente - Production industrielle baisse - Découverte de gisements - Productivité marginale augmente dans ce secteur - Hausse de la demande de travail - Hausse des salaires - Transfert de main-d’œuvre de l’industrie à l’extraction - Production industrielle chute - « Crise » = connotation négative : le syndrome hollandais est il vraiment un phénomène négatif il y a adaptation de l’économie à l’évolution de la dotation en facteur de production : modification de la spécialisation : le bien-être ne baisse pas forcément Mais = perçu comme une crise en terme de croissance : - Secteur industriel = plus favorable à la croissance (lien empirique entre développement et croissance du secteur industriel) - Progrès technique (et donc croissance) = + fort dans le secteur industriel que dans le secteur de l’extraction - Demande à être vérifié. - - 15 - Le syndrome hollandais a été utilisé dans différents cas pour qualifier une expansion rapide et brutale d’un secteur exportateur et déclin des autres secteurs Hausse des prix des produits agricoles : pays spécialisés dans l’exportation de produits agricoles vs autres secteurs Développement des activités touristique vs autres secteurs Anecdote / Déclin Espagne et Portugal à part du 16ème : découverte de nouvelles ressources minières et de métal précieux : déclin relatif de leur économie. Conclusion : tests empiriques des modèles : Leontief (US prix Nobel en 1973) : voir docs - - Selon modèle HO un pays doit exporter des biens qui bénéficient de la dotation en facteur abondant Leontief étudie l’intensité capitalistique des secteurs d’exportation des USA et des secteurs produisant des substituts aux importations (il ne dispose pas des info sur les pays exportant vers les USA mais l’intensité capitalistique doit être la même dans les deux cas) 1947 : USA = économie la plus capitalistique du monde : le modèle HO voudrait que qu’ils exportent des biens intensifs en K or : les exportations sont moins intensives en K que les substituts aux importations = paradoxe de Leontief = contradiction avec les prédictions du modèle HOS considéré pourtant comme LE modèle explicatif du CI. - Limites du paradoxe de Leontief, réactions : - la période d’étude = période perturbée, situation particulière (Europe en reconstruction…) Leontief considère les échanges des USA avec tous les pays du monde à la fois or on pourrait imaginer que d’autre pays sont aussi intensifs en K - On a fait le même test mais pays par pays et ça correspond plus au modèle HOS : il faut plutôt considérer les relations bilatérales Répartition de la dotation dans les deux facteurs est trop frustre : - Le travail n’est pas un bien homogène : qualifié / non-qualifié - USA = abondant en K et aussi en K humain (qui définit le travail qualifié) - Après études on voit que les exportations des USA = bien abondant en capital humain Evolution du commerce en longue période : évolution des spécialisations lors du développement d’un pays : Développement Accumulation de capital Spécialisation change Nature des exportations changent Ex : Asie du Sud Est d’abord exportateur de textile puis de produits de haute technologie… Utilité du modèle HOS pour comprendre les déclarations des hommes d’affaires : Ex : J.L Befat (boss Gobelin) : « en France les salaires sont élevés, relativement abondant en capital et pas en travail : pas d’avantage comparatif dans la production de biens intensifs en travail, il faut se spécialiser dans des secteurs intensifs en capital et donc substituer du capital au travail » Correspond complètement au modèle. - - - 16