Les sources des nuisances sonores

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Anaelle
Perez
3ème Filles
Groupe A
Pour le 12octobre 2007
Devoir de Technologie
Avec Mr Haggege.
Thème: Nuisances sonores
Projet : Amplificateurs de baladeurs
INTRODUCTION :
Depuis bientôt trente ans, les chercheurs constatent un vieillissement prématuré de
l’audition des populations des pays développés. Ce phénomène est tout autant imputable
au vieillissement physiologique qu’aux agressions sonores communes à nos sociétés.
Industrialisation, développement des moyens de transport, exode urbain, et apparition
des musiques électroniquement amplifiées semblent être les causes premières du
phénomène qui touche surtout la jeunesse. Le nombre d’élèves de terminale atteint de
lésion auditive plus ou moins grave est passé de 10 à 22 %, entre 1982 et 1992 !
Le développement des nuisances sonores est un phénomène d’autant plus inquiétant que
ses effets pour la santé sont discrets. Lorsque les personnes ressentent une surdité
manifeste, il est souvent trop tard et les conséquences irréversibles.
Depuis une dizaine d’années, les autorités sanitaires et les pouvoirs publics ont pris
conscience du grave problème de santé publique posé par les nuisances sonores et ils se
sont engagés dans une lutte qui passe avant tout par la prévention et l’éducation des
populations.
Qu’est ce qu’un bruit ?
Le son et le bruit sont des ondes, des oscillations, de l’air le plus souvent. Le bruit est
caractérisé par différentes mesures physiques. La fréquence en hertz (Hz) correspond au
nombre d’oscillations. Plus celles-ci sont nombreuses, plus le son est aigu. L’intensité
sonore est mesurée par les décibels selon une échelle logarithmique.
Echelle des décibels
Décibels Sensation auditive
Bruits intérieurs
5
Seuil d’audibilité
25-35
Calme
Conversation à voix
basse à 1,50 m
45
Assez calme
Appartement normal
60
Bruits courants
Grands magasins
75
Bruyant mais
supportables
Usine moyenne
85
Conversation difficile.
Seuil de risque
Radio très puissante
100
Obligation de crier pour
Presse à découper
se faire entendre
120
Seuil de douleur
Bruits extérieurs
Bruits des véhicules
Bateau à voile
Rue résidentielle
Bateau à moteur
Métro sur pneus
Circulation intense à
Klaxon
1m
Marteau piqueur à
moins de 5 m
Moto sans
silencieux à 2 m
Moteur d’avion à
quelques mètres
Si ces mesures permettent de quantifier le son, elles ne rendent pas compte d’une réalité
subjective, propre à chacun de nous. La mesure quantitative du bruit ignore la dimension
psycho-affective du phénomène. La gêne provoquée par le bruit ne se mesure pas
seulement en décibel. Deux bruits identiques dans la durée et l’intensité n’ont pas les
mêmes répercussions, selon les personnes. D’autre part, ce qui est son pour l’un, peut
être bruit pour l’autre.
L’oreille, comment ça entend
L’oreille et son fonctionnement
L’oreille est composée de trois parties successives qui forment un organe complexe,
sensible mais très fragile de surcroît. Tout d’abord, une partie visible, l’oreille externe
composée du pavillon et du conduit auditif externe fermé par le tympan. Ensuite se trouve
l’oreille moyenne. C’est une cavité contenant de l’air dans laquelle se trouvent trois
osselets : le marteau, l’enclume et l’étrier. La base de ce dernier est constituée par une
petite membrane appelée membrane de la fenêtre ovale. Derrière se trouve l’oreille
interne dans laquelle se trouve la cochlée (autrefois appelé limaçon). La cochlée est le
cœur de l’appareil sensitif. C’est une cavité en spirale, comme une coquille d’escargot,
haute de 35 mm, remplie d’un liquide, appelée l’endolymphe. L’une des parois de la
cochlée est composée d’une membrane renfermant l’organe de Corti composé de 15000
cellules, ayant la forme de minuscules cils. Selon leur place dans la spirale, elles sont
sensibles à certaines fréquences spécifiques. Ainsi s’explique la sensibilité de l’oreille.
Ces cellules ciliées sont connectées à des nerfs eux mêmes raccordés au cerveau par le
nerf auditif. Les cellules ciliées ont la particularité de ne pas se renouveler. Toute surdité
liée à leur destruction est donc définitive.
Le cheminement du son
Une onde sonore (acoustique) est captée par le pavillon qui agit comme une antenne qui concentre les
ondes et les amortit. Lors d’une conversation, la pression acoustique subie par le tympan correspond
au millionième de la pression atmosphérique. L’onde atmosphérique, pénètre ensuite dans le conduit
auditif. Arrivée au bout de ce dernier, l’onde sonore fait osciller le tympan. Celui-ci transmet ses
vibrations aux osselets. La vibration aérienne est alors transformée en vibration solide. Cette vibration
est communiquée à son tour au liquide se trouvant à l’intérieur de la cochlée par le biais de la
membrane de la fenêtre ovale.
Les cellules de Corti captent les mouvements de l’endolymphe et transmettent un signal vers le
cerveau.
Les effets du bruit sur l’audition vont de la simple fatigue auditive à la surdité totale. Si le seuil de
douleur se situe à partir de 120 dB, le danger existe bien avant. Mais nous ne sommes pas alarmés
par le bruit et nous le subissons de manière irréversible sans nous en rendre compte. Ainsi quelques
minutes d’exposition à un bruit de 115 dB causent un dommage irrémédiable sans signe avant
coureur.
La fatigue sonore
Cette fatigue nous pouvons la ressentir lorsque nous quittons un lieu bruyant (concert, discothèque).
Elle se traduit par une impression de sifflements ou de bourdonnement appelée acouphènes. Ces
derniers sont la conséquence des bruits intenses qui provoquent la vibration excessive du liquide de
l’oreille interne qui froisse ou casse les cellules de Corti.
La fatigue est caractérisée par une élévation du seuil de perception. Les sons les plus faibles ne sont
pas entendus. Ces symptômes disparaissent le plus souvent en quelques heures, voire au bout de
deux jours. Si l’impression de sifflement ne dure qu’une demi-heure après l’exposition au bruit, les
dommages ne sont que provisoires.
Diminution de l’acuité auditive
La diminution de l’acuité auditive, appelée hypoacousie, peut être provoquée par un traumatisme aigu
ou non.
Le traumatisme prolongé provoque une détérioration progressive de l’audition, suite à l’exposition à un
bruit ou à un son d’une intensité comprise entre 85 et 130 décibels. Le danger apparaît à partir de
85db et varie selon la durée et l’intensité de l’exposition : plus l’intensité est forte, plus le danger
survient après courte durée d’exposition. Une intensité faible est dangereuse, si l’écoute est longue et
répétée. Les bruits impulsifs sont dangereux à des seuils d’intensité plus bas que les sons continus.
La perte d’acuité est le plus souvent graduelle et la prise de conscience intervient bien après
l’apparition du phénomène lorsque la surdité devient une gêne pour le malade.
Le traumatisme aigu survient à l’occasion d’une exposition à un son d’une intensité supérieure à 130
décibels. La perte d’audition peut être totale à cause de l’effet de détonation qui peut entraîner la
luxation des osselets et une rupture du tympan. Celle-ci survient au-delà de 160 db.
La cochlée peut-elle aussi être atteinte surtout si l’exposition dure dans le temps. Les symptômes
sont : douleurs, sifflements, sensation d’oreille cotonneuse. Les séquelles vont de la surdité, partielle
ou totale, aux acouphènes qui peuvent persister longtemps.
Les effets non auditifs du bruit
Outre la perte d’audition, il a été démontré que le bruit modifie des fonctions neurophysiologiques de
l’organisme par un effet de stress. C’est à dire par l’adaptation de l’organisme à des stimulations
excessives et répétées ou permanentes. Les systèmes cardiovasculaire, neuroendocrinien,
respiratoire, digestif, oculaire, et surtout le sommeil et l’humeur, sont affectés par les nuisances
sonores. Les expériences sur ces effets ont eu lieux sur des durées trop courtes pour démontrer leur
gravité et leur impact pathologique à long terme.
Toutefois certaines recherches montrent que les taux de consommation en médicaments (traitement
contre l’hypertension artérielle notamment), et de consultations médicales sont beaucoup plus élevées
dans les zones bruyantes (aéroport) qu’en zones calmes.
Sans surprise, le sommeil est l’une des activités les plus perturbées par le bruit. Comme les troubles
du sommeil sont répandus et existent indépendamment du bruit, il est parfois difficile de savoir si la
nuisance sonore est un bouc émissaire ou la cause de l’insomnie. Mais les chercheurs ont pu montrer
que le bruit modifie la structure du sommeil et allonge l’endormissement. Et si certains dormeurs
s’habituent aux bruits nocturnes, les études tendent à prouver que cette adaptation ne diminue en rien
les effets négatifs du bruit. On peut souffrir du bruit sans le savoir.
D’autres études chez des groupes exposés aux bruits montrent que ces derniers sont difficilement
dissociables de l’ensemble des facteurs environnementaux externes et internes aux personnes. La
diminution des performances auditives peut avoir plusieurs causes. Les facteurs génétiques peuvent
notamment jouer un rôle.
Traitements
Malgré les traitements, la surdité peut s’aggraver et la détérioration peut être complète à long terme. Si
c’est l’oreille interne qui est touchée, notamment en cas d’explosion (bruit intense mais bref) le
traitement est médical, puis éventuellement chirurgical par la reconstruction du tympan ou la prothèse
d’osselets. Toutefois les nuisances sonores ont généralement des effets sur l’oreille interne
inaccessible à la chirurgie.
Pour remédier à l’hypoacousie, les prothèses auditives sont imparfaites. Si la perte auditive est sévère,
l’amplification par la prothèse peut rester insuffisante. D’autre part les cellules endommagées perdent
en sensibilité et les sons ne sont pas sélectionnés ; aigu et grave se mélangent. Pour les
malentendants les sons deviennent inintelligibles, faute d’une sélectivité suffisante. Si ce défaut est
imparfaitement compensé par les prothèses, c’est que ces dernières jouent un rôle d’amplificateur du
son alors que les lésions atteignent et détruisent la sensibilité, la discrimination de l’oreille.
Les sources des nuisances sonores
Les bruits du travail ont été les premiers à faire l’objet de mesures de prévention et la surdité
professionnelle est reconnue comme telle depuis 1968. Un salarié sur quatre est exposé à des
nuisances sonores pendant son travail, et 13 % subissent un bruit supérieur à 85 décibels. Cinquanteneuf pour cent d’entre eux disposent de moyens de protections auditives mais selon les médecins du
travail, les trois quart risquent de développer une pathologie.
Le code du travail dispose que les employeurs sont tenus de réduire le bruit au niveau le plus bas
possible « dans la mesure des techniques de lutte » et des « possibilités de l’entreprise ». Par ailleurs,
l’exposition au bruit doit être compatible avec la santé des travailleurs.
Les moyens de transport
Que ce soit le rail, la route, et plus encore les aéroports, les moyens et les voies de communication
moderne sont sources de nombreuses nuisances sonores. Peu d’entre nous ne sont pas exposés aux
bruits. N’oublions pas que près de 80% de la population française réside en milieu urbain. Selon le
rapport Lamure remis en décembre 1998 à Dominique Voynet, ministre de l’environnement, 2 millions
de personnes réparties sur 3000 sites subissent des nuisances sonores excessives. De plus, 200 000
logements sont concernés par les nuisances sonores émises par les réseaux routiers et ferrés.
La vie quotidienne est aussi grande pourvoyeuse de nuisances sonores. Si l’intensité des bruits
quotidiens n’est pas toujours élevée, le caractère invasif des bruits les rend intolérables. On touche ici
davantage à la dimension psychoaffective des bruits qu’à leur intensité physique. Ainsi dans les 200
plus grandes villes de France, 30% des plaintes sont dues aux aboiements intempestifs.
La jeunesse première victime
« Un jeune sur cinq est atteint d’une déficience auditive dont l’excès de musique est probablement à
l’origine », estime le conseil national du bruit qui se préoccupe de cette situation.
Pourquoi la jeunesse est-elle particulièrement touchée par les nuisances sonores ? Non seulement les
jeunes sont exposés aux même nuisances que la population, mais de surcroît leurs loisirs sont plus
bruyants. En ces occasions les doses de bruit reçues dépassent souvent les normes fixées pour le
travail.
En 1991, une étude montrait que dans une population d’un âge moyen de 18 ans, 18% souffrait
d’hypoacousie non expliquée par des antécédents pathologiques. Une autre étude sur un régiment
d’appelés constatait que seuls 56 % d’entre eux avait une audition normale. La diminution constatée
correspond à celle d’une population âgée de 25 ans exposée durant 5 ans à un bruit quotidien de 90
dB, 8 heures durant.
L’écoute solitaire avec un baladeur, si elle ne constitue pas une nuisance pour l’entourage, reste
néanmoins dangereuse pour l’utilisateur. Selon une étude du Pr Buffe qui a comparé deux groupes
d’utilisateurs et de non-utilisateurs de baladeur : 26 % des utilisateurs souffraient d’hypoacousie de
perception contre 7 % dans le groupe témoin. Une autre étude a montré que les personnes ayant
souffert d’otite moyenne aiguë dans leur enfance, sont plus susceptibles d’avoir une perte d’audition
significative due à l’utilisation du baladeur.
Si à elle seule, la musique amplifiée (baladeurs, concerts, discothèques) ne constitue pas uniquement
et directement la cause de la détérioration de l’audition chez les populations jeunes, elle y participe
activement.
Une législation préventive
Les sources de nuisances font l’objet d’une législation spécifique. Les infrastructures ferroviaires sont
réglementées par un décret du 9 janvier 1995 qui fixe des niveaux sonores à ne pas dépasser. Cette
arrêté s’applique lors du réaménagement des lignes ou à la l’occasion de nouvelles constructions.
Plus récemment, la loi datée du 12 juillet 1999 instaure une Autorité de contrôle des nuisances
aéroportuaires, l’ACNUSA. Cette autorité est chargée d’élaborer des recommandations sur toutes les
questions relatives à la mesure du bruit. Elle est aussi dotée d’un pouvoir de sanction et d’alerte sur
les manquement aux règles en vigueur en matières de protection sonore.
Les logements neufs doivent intégrer une nouvelle réglementation acoustique depuis un texte du
même nom en date du 28 octobre 1994. Les discothèques et les salles de concerts ne sont pas
oubliées. Depuis décembre 1998, le niveau sonore moyen est limité à 105 dB et un niveau maximal,
dit de crête, de 120 dB.
Les nuisances sonores quotidiennes
Depuis la loi bruit de 1992, gêner ses voisins en faisant du bruit peut coûter cher. L’article R. 48-2 du
code de la santé publique prévoit une contravention de 3ème classe (jusqu’à 3000F soit 450 euros)
pour punir l’auteur de nuisances sonores, même si le bruit ne gêne qu’une seule personne. Les
nuisances sonores provenant de véhicules ou d’activités commerciales, sportives ou de loisirs ne sont
pas concernés par ce texte car ils relèvent d’autres dispositifs juridiques.
Si vous êtes victime de nuisances, de jour comme de nuit, il faut avant tout envisager une démarche
amiable. Lorsque le problème persiste vous pouvez faire constater l’infraction par les services de
polices ou de gendarmerie qui dresseront, le cas échéant, un procès-verbale transmis au procureur de
la république. Vous pouvez aussi contacter votre mairie. Les maires, sauf à Paris, disposent de
pouvoirs lui permettant de traiter la plupart des plaintes.
Les surdités professionnelles
De quoi s’agit-il ?
Elles représentent les séquelles les plus fréquentes dues aux bruits.
Les surdités professionnelles sont des surdités de perception touchant les deux oreilles. Les
fréquences aiguës sont les plus touchées.
Ces surdités professionnelles s’accompagnent fréquemment de bourdonnements d’oreille.
La plupart de ces surdités sont d’apparition progressive.
Les caractéristiques du bruit influencent la gravité des lésions :
le niveau critique se situe à 90 dB : de nombreux bruits industriels dépassent ce seuil,
Les bruits aigus et discontinus sont plus nocifs,
Plus la durée d’exposition est longue, plus le risque de lésions auditives est important,
L’oreille est plus fragile après 40 ans,
Une surdité de perception préexistente représente déjà un facteur de risque contrairement à la
surdité de transmission qui protège l’oreille interne.
Selon l’individu, l’importance du risque varie.
Un problème médico-légal
La surdité professionnelle est définie par la loi comme :
une surdité de perception, des deux côtés, doit être irréversible et théoriquement ne pas s’aggraver après
l’arrêt de l’exposition au risque. Cependant une discrète aggravation de la surdité après l’arrêt de
l’exposition ne doit pas éliminer le diagnostic de surdité professionnelle.
le déficit constaté doit être confirmé par des tests auditifs effectués 3 semaines à 1 an après l’arrêt de
l’exposition aux bruits responsables,
le délai de prise en charge est de 1 an après la cessation de l’exposition sonore responsable,
la déclaration de la maladie professionnelle doit être faite par la victime grâce à un certificat médical joint
au dossier précisant la surdité,
si le travail qui a provoqué la surdité n’entre pas dans le cadre des emplois reconnus par la loi, il convient
de faire une déclaration à l’Inspection du travail au titre de l’article L 500 du code de sécurité sociale pour
sauvegarder les droits.
Il vous est conseillé de réaliser un bilan auditif avant d’accepter une profession vous exposant à des bruits
importants et de continuer à la surveiller.
Existe-t-il une prévention ?
Le chef d’entreprise est responsable conformément à la législation et à la réglementation, de la prévention
des surdités professionnelles chez ses employers.
La prévention comprend :
la réduction de l’intensité des bruits
l’isolement des ateliers bruyants
l’insonorisation des locaux
la surveillance médicale
la protection individuelle.
L’audition
Qu’est-ce que l’audition ?
L’audition est la fonction qui nous permet d’entendre les sons. Nos oreilles nous permettent d’entendre des
fréquences comprises entre 20 et 20 000 Hertz (Hz).
Le seuil auditif est l’intensité minimum, mesurée en décibels (dB), entendue par notre oreille.
Le seuil de douleur est le seuil auditif dont l’intensité est traumatisante pour l’oreille.
L’oreille externe capte le son.
L’oreille moyenne l’amplifie.
L’oreille interne le traduit.
L’appareil de transmission
L’appareil de transmission est constitué de l’oreille externe et l’oreille moyenne.
L’oreille externe permet :
de localiser les bruits, rôle du pavillon,
d’amplifier les sons d’environ 10 à 20 décibels (dB) pour les fréquences de 2000 à 5000 Hertz
L’oreille moyenne :
transmet les sons à l’oreille interne grâce, à la vibration du tympan et des osselets,
peut également permettre une transmission sans perte d’intensité sonore grâce à un système
d’amplification, de l’ordre de 30 à 35 décibels pour les fréquences proches de 1000 Hertz,
protège des agressions sonores l’oreille interne en limitant l’énergie sonore à son entrée, grâce à la
contraction du muscle de l’étrier, rendant la vibration de la chaîne des osselets plus difficile. C’est le réflexe
stapédien. Il apparaît dans les deux oreilles quelle que soit l’oreille stimulée.
L’appareil de perception
L’appareil de perception est constitué de l’oreille interne, du nerf auditif et des voies auditives centrales.
Ses rôles sont :
la transformation du son en une énergie électrique, lors de son passage dans les liquides contenus dans
la cochlée,
le codage des signaux électriques permettant de reconnaître la fréquence et l’intensité du son,
la transmission des informations au cerveau.
Le son est capté. Les vibrations des osselets de l’oreille moyenne se propagent dans le liquide et excitent
les cellules sensorielles. Ces cellules transforment l’énergie mécanique en énergie électrique, transmise
alors au nerf auditif. Puis les informations sonores sont transmises au cerveau.
Le bruit
Le son, la fréquence, le bruit
Le son est le résultat de la vibration des molécules de l’air.
Le son se définie par sa fréquence, son amplitude et son timbre.
La fréquence est le nombre de vibrations par unité de temps. L’unité de mesure est le Hertz.
Elle permet de distinguer les sons graves des sons aigus.
L’oreille humaine perçoit des sons dont la fréquence varie entre 16 et 20 000 Hertz :
entre 16 et 200 Hertz se sont les basses fréquences,
entre 200 et 2000 Hertz se sont les fréquences médiums,
entre 2 000 et 20 000 Hertz se sont les fréquences aiguës.
Les sons dont la fréquence est inférieure à 16 hertz sont des infrasons.
Les sons dont la fréquence est supérieure à 20 000 Hertz sont des ultrasons.
Le bruit est un ensemble d’intensité sonore sans harmonie.
Les nuisances sonores
Les traumatismes sonores peuvent provoquer des lésions auditives à la suite d’exposition :
soit répétée et régulière à des bruits constituant les surdités professionnelles,
soit à une seule pression sonore intense, réalisant alors un traumatisme sonore aigu (TSA),
soit à une onde de souffle constituant le blast,
soit à une modification lente de la pression ambiante, constituant les barotraumatismes.
Les traumatismes sonores aigus se rencontrent dans certaines activités, comme, par exemple, celles
exposées à des détonations d’arme à feu.(chasseurs, militaires, au stand de tir, ...).
A la suite d’une exposition à un bruit traumatisant, la personne peut se plaindre d’une sensation d’oreille
bouchée associée à des acouphènes, avec parfois des douleurs d’oreilles intenses.
Si l’exposition est unique, ces sensations s’estomperont rapidement. Si elle est répétée, elles risquent de
devenir permanentes.
Le blast est secondaire à l’exposition du corps à une explosion ou onde de choc puissante.
Elle provoque l’augmentation brutale de la pression dans l’oreille externe, sur le tympan et la chaîne des
osselets. Le tympan est rompu, la chaîne des osselets cassée.
La victime se plaint tout d’abord d’avoir perçu un bruit suraigu, une douleur intense de l’oreille puis ces
signes sont remplacés par une baisse de l’audition associée à des acouphènes. L’ensemble de ces
phénomènes régresse en quelques heures. Dans certains cas, les effets néfastes du bruit peuvent être
évités en se protégeant grâce au port de casque et en diminuant les intensités sonores : le tireur de stand
peut se protéger à l’aide d’un casque, lors de l’écoute d’un certain type de musique, évitez les fortes
intensités pouvant occasionner des surdités de perception progressive voire des surdités brusques, utiliser
des bouchons d’oreille en mousse si vous devez subir des intensités sonres élevées.
Le baladeur ne constitue pas un danger si l’intensité des sons reste faible.
En cas d’exposition sonore, si vous ressentez un malaise ou une douleur même autre qu’une douleur de
l’oreille, il est vivement conseillé de quitter la zone d’exposition sonore.
Comment éviter les effets néfastes du bruit ?
Technologies et aides auditives
La chirurgie
La surdité permet de fermer un tympan perforé ou de reconstruire la chaîne des osselets.
Cependant, l’intervention chirurgicale présente un risque d’aggravation de la surdité. C’est pourquoi, le
chirurgien n’interviendra jamais si l’autre oreille est déjà totalement sourde.
Proposer l’appareillage comme alternative d’une intervention est tout à fait possible voire même conseillé.
Les aides auditives
Les aides auditives sont des amplificateurs électroniques adaptés à l’individu et à sa surdité améliorant sa
communication.
Les principales formes d’aides auditives utilisées sont :
Les aides auditives numériques :
Le son est capté par un microphone puis numérisé par un décodeur.
Ce système permet d’effectuer des réglages parfaitement adaptés à la perte auditive.
Elles sont capables de différencier le bruit de la parole : elles n’augmentent pas l’intensité du bruit,
contrairement à celle de la parole.
les appareils intra-auriculaires :
peu visibles, logés dans votre oreille, mais ces aides auditives s’adaptent mal aux conduits auditifs de
petites tailles
les contours d’oreille :
constitué d’un boîtier s’adaptant sur le haut du pavillon et placé derrière le pavillon,
ce boîtier est relié par un tube transparent à un embout auriculaire réalisé grâce à une empreinte
auriculaire,
l’embout auriculaire se loge dans le conduit auditif.
L’implant cochléaire :
Grâce à une intervention chirurgicale, une aide auditive est implantée au niveau de la cochlée .
Les nuisances sonores indisposent de plus en plus les Français qui se demandent comment lutter contre ce
fléau. Voici comment procéder si votre voisin met la musique à fond…
Comment lutter contre les nuisances sonores ?
Les Français sont de plus en plus nombreux à se plaindre des nuisances sonores qui les agressent et les
indisposent. Vous ne le savez peut-être pas, mais quiconque est à l'origine d'un bruit de nature à porter
atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme par sa durée, sa répétition ou son intensité
peut être sanctionné. Cela est vrai à toute heure du jour et de la nuit. Contrairement aux idées reçues, le
tapage nocturne n'est pas le seul à pouvoir être sanctionné.
Les adolescents et les baladeurs numériques
Les baladeurs numériques sont en vogue en France et dans le reste du
monde.
Parmi les baladeurs numériques, l’IPOD®, dont le succès ne se dément pas (plus de 20 millions d’IPOD
vendus dans le monde en 2005 !), est devenu un véritable phénomène de mode.
Il est vrai qu’à l’adolescence la musique est souvent très investie.
Les déterminants psycho-socio-culturels de cette conduite sont multiples : identification à des personnages
idéalisés, moyen de se réfugier dans son mode interne, identification à un groupe social et à un groupe
d’âge, affirmation de soi en prenant de la distance avec les valeurs socio-culturelles des parents, ...
Mais l’usage immodéré (temps trop long d’écoute) et inapproprié (écouter avec le son trop haut) de ces
baladeurs entraîne un risque de surdité partielle (hypoacousie) à l’adolescence et à l’âge adulte.
Le risque existe avec tous les baladeurs, numériques ou non.
Il convient aux industriels et aux professionnels de la santé de l’enfant et aux parents d’être particulièrement
attentifs à l’usage qui est fait de ces baladeurs.
Les spécialistes ORL recommandent de sensibiliser l’enfant à limiter à une heure par jour et à limiter le son
à environ 50% du volume maximal possible.
Ce message de « bon usage » sera probablement difficile à faire appliquer à un âge où les contraintes des
adultes sont souvent vécues de manière persécutive ou intrusives par les adolescents, voire peuvent
entraîner des réactions paradoxales.
Un effort important de pédagogie et de santé publique est donc à réfléchir et à mettre en place (informations
verbales lors de la vente, campagnes d’information au lycée, sensibilisation des médecins traitants à ce
problème, information des parents et des adolescents, …).
En France, une directive datant de 2002 impose que les baladeurs commercialisés ne dépassent pas 100
décibels, contre 115 aux Etats-Unis. Cela ne veut pas dire que les adolescents français soient à l’abri de
perte auditive, en cas d’usage inapproprié.
Il convient donc à tous d’être vigilants afin que l’usage de ces baladeurs ne mette pas en jeu le « capital
auditif » des adolescents.
Plus de 50% des adolescents américains ont des problèmes d'audition
AFP
Washington
Plus de la moitié des adolescents américains reconnaissent avoir des
problèmes d'audition, à la suite de l'usage des baladeurs numériques
notamment, selon une étude publiée mardi et qui a conduit des
parlementaires américains à s'inquiéter de cette question.
«La manière dont la technologie et, dans ce cas, l'usage immodéré et à très
haut volume des lecteurs de musique affecte notre santé est un sujet très
important», a souligné Mike Ferguson un élu du New Jersey (est).
Plus de la moitié des jeunes
«Nous devons appeler les autorités sanitaires et les industriels à y réfléchir et
américains soulignent avoir
à prendre des mesures», a renchéri son collègue du Massachusetts (nord-
des troubles auditifs qui les
est) Edward Markey.
conduisent à augmenter le
volume de leurs baladeurs
Tous deux intervenaient lors d'une conférence de presse à Washington de
l'association spécialisée dans les problèmes auditifs et cognitifs ASHA, qui a
mené cette étude.
numériques ou à demander
à leurs interlocuteurs de
répéter.
Photo Martin Chamberland,
Plus de la moitié des jeunes américains soulignent avoir des troubles auditifs
La Presse
qui les conduisent à augmenter le volume de leurs baladeurs numériques ou
à demander à leurs interlocuteurs de répéter.
Cette association entend tirer la sonnette d'alarme sur les risques de pertes auditives dus à l'usage de ces
nouvelles technologies qui sont devenues un véritable phénomène de société, avec plus de 22 millions
d'iPod vendus en 2005.
D'ici 2009, près d'un milliard de ces appareils numériques devraient être en circulation dans le monde
entier, ajoute l'étude.
«Cette étude démontre que nous devrions être très attentifs sur l'impact potentiels de ces appareils sur
notre santé auditive», a averti le président de l'association Alex Johnson.
Selon les experts, le risque est double: «le volume et la durée d'écoute». Les jeunes sont plus enclins à
écouter à un très haut volume leur musique alors que les adultes écoutent la musique moins fort mais plus
longtemps.
L'arrivée de ces nouveaux appareils qui permettent des heures d'écoute de musique sans aucune
interruption (avant, il fallait changer la cassette ou le CD sur son baladeur) est un facteur de risque
aggravant pour l'audition, ont noté tous les experts .
«Toujours plus fort et toujours plus longtemps, ce n'est absolument pas de cette façon dont il faut utiliser
ces appareils», a estimé Mme Brenda Lonsbury-Martin, spécialiste médicale de l'audition.
Dean Garstecki, médecin ORL à Northwestern University appelle les consommateurs à être responsables
en limitant le volume à 60% de l'échelle du son et en se limitant à une heure d'écoute par jour. Mais, les
industriels doivent aussi procéder à des modifications pour réduire notamment le volume, a-t-il demandé.
Il a cité à cet égard l'exemple de la France qui interdit depuis 2002 que le volume des baladeurs
numériques dépasse le niveau de 100 décibels. Aux États-Unis leur niveau peut atteindre 115 décibels.
Les oreilles de nos adolescents
Discothèques, concerts de rock, baladeurs… les oreilles de nos adolescents sont soumises à rude épreuve
! Une enquête menée en mars 2003 démontre que 37% des 15-19 ans ont au moins un risque fréquent de
troubles de l’audition dans leur vie quotidienne.
L’oreille est composée de trois parties : l’oreille externe, qui guide le son jusqu’au tympan, l’oreille moyenne,
qui transmet les vibrations du tympan à l’oreille interne… et l’oreille interne qui comprend le vestibule,
responsable de notre équilibre, et la cochlée, composée de 15 000 cellules.
Ces cellules sensorielles, même nombreuses, le sont moins que celles qui servent à la vue ou à l’odorat…
mais surtout, elles ne se renouvellent pas… Or, quand elle sont soumises à des bruits trop forts, elles sont
irrémédiablement détruites.
Même si des lois règlementent le bruit, les normes sont un peu au-dessus des limites, et peuvent parfois
être dépassées. Ainsi, le volume sonore des boîtes de nuit est limité à 105 dB, mais des troubles peuvent
apparaître à partir de 95 dB. Les baladeurs, même bridés, peuvent être débridés… Les casques, près des
oreilles, aggravent ce phénomène.
Il faut donc sensibiliser nos ados à cette pollution sonore et au risque que cela représente pour leur audition
future. Ne pas se positionner trop près des enceintes des discothèques ou des lieux de concert, s’installer
de temps en temps dans des coins plus tranquilles, ne pas écouter son baladeur trop longtemps… En
France, une journée nationale de l’audition est maintenant organisée.
Dès 3 mois, il perçoit les premiers sons
Dès 3 mois, bébé perçoit des sons de fréquence moyenne, comme les adultes. Il s’habitue, peu à peu, à
l’écoute de sa langue maternelle. Et l’oreille devient un outil d’exploration, de mise en relation qui arrivera à
maturation complète à 5 ans pour les sons aigus et à 10 ans pour les graves. Mais bébé peut aussi souffrir
de troubles auditifs. Quels signes doivent alors vous alerter ?
À partir du septième mois de grossesse, le fœtus est déjà capable de réagir aux sons. Car dès le cinquième
ou sixième mois, la structure de son oreille interne s’achève. Mais à ce stade, les capacités auditives ne
sont pas encore maximales. « Le fœtus vit dans un milieu liquide. Ce qui diminue l’audition d’environ 30 à
40 %comme lorsque nous mettons des boules Quiès. De plus, son oreille et ses circuits neurologiques sont
partiellement immatures », affirme le Docteur Dosne, oto-rhino-laryngologue (ORL) et pilote du projet « Mon
amie l’Ouïe » de l’APSAME (Association des Professionnels de la Santé de Moselle Est). Un groupe
prônant la prévention des troubles auditifs dès le plus jeune âge (avant 3 ans) à travers l’augmentation de la
fréquence des tests de dépistage. « Le fœtus perçoit surtout les sons physiologiques de sa mère :
battements de cœur, vibrations lors de la marche… Il entend aussi sa voix, transmise par voie externe, à
travers la peau. Enfin, il perçoit son environnement sonore : parents proches, sons de la vie quotidienne,
musique… ».
Enrichir son univers auditif
Ainsi, dès la naissance, bébé est plus sensible à la voix de ses parents qu’à celle des autres. « Le système
normal de l’appareil auditif se met en place : la vibration est transmise au tympan, puis aux osselets.. Et
ceux-ci par leur mouvement, transmettent leurs vibrations aux structures de l’oreille interne qui vont
percevoir les sons. Mais les cellules auditives doivent apprendre à bien fonctionner et les circuits
neurologiques doivent encore se développer ».
Notre santé auditive de plus en plus menacée
En vingt ans, la situation de la santé auditive dans les pays industrialisés est devenue critique. Les
problèmes d’audition touchent des populations de plus en plus jeunes et si rien n’est fait pour enrayer la
montée de ce phénomène, nous serons confrontés, dans vingt ans, à un problème de santé publique
grave.
Malheureusement, quand les premiers symptômes apparaissent, il est trop tard. Pour éviter le sonotone,
il n’y a qu’une solution, la vigilance et la prévention.
« Notre société fabrique des sourds », l’avertissement de Martine Ohresser, spécialiste des traumatismes
sonores et des acouphènes, est désormais validé par toutes les institutions (INVS, INPES, Ministère de la
Santé…) et les médecins ORL. En vingt ans, la santé auditive des Français en aurait perdu trente.
Comprenez que beaucoup de quadras présentent aujourd’hui des systèmes auditifs de septuagénaires,
et la dégringolade ne fait que s’accentuer. De plus en plus de jeunes gens de 25 ou 30 ans sont victimes
de surdité moyenne (-30 dB), accompagnée très fréquemment d’acouphènes et plus rarement
d’hyperacousie, cette infernale hypersensibilité au bruit. Selon une étude menée par des ORL en Île-deFrance, chaque année 350 nouveaux cas de traumatisés sonores sont recens és. Quelque 60 % d’entre
eux concernent des jeunes âgés de 20 à 30 ans, et 70 % sont des hommes…
Le monde moderne nous rend sourd
Trois facteurs expliquent principalement cette détérioration de la santé auditive.
• Première cause de cette envolée des surdités précoces accompagnées ou non d’acouphènes : la
stimulation auditive à outrance via l’écoute au casque et les baladeurs numériques.
Comme pour le soleil, le son peut devenir dangereux en fonction de l’intensité sonore (exprimée en
décibel, dB) et du temps d’exposition à cette intensité. Lorsque l’on sait que l’intensité moyenne d’un
baladeur numérique est de 95 dB et que les férus de ces appareils passent plusieurs heures le casque
rivé sur les oreilles, on imagine le désastre dans ke système auditif.
Comme si cela ne suffisait pas, un grand nombre multiplie écoute au casque, concerts de musiques
amplifiées, free party, boîte de nuit… En une semaine, certains explosent tous les quotas d’exposition
au bruit sans prêter attention aux signes d’agonie de leur système auditif (acouphènes, sensation
d’oreilles bouchées). Ils sont convaincus que ces signes passagers sont normaux et passeront
toujours. Ce qui est une hérésie. Certains vont même jusqu’à croire que l’oreille serait comme un
muscle dont on développerait l’endurance en l’exposant au son. C’est une folie pure !
• La deuxième cause complète la première : le son n’est pas le bruit. Comprenez que pour la même
intensité sonore, on fuira le bruit d’un marteau-piqueur, alors que l’on pourra s’exposer des heures au
son d’une musique que l’on aime. On le fera d’autant plus que l’oreille est un sens qui subit en silence.
Le seuil de douleur est atteint à 120 dB, mais le son peut créer des lésions à partir de 85 dB.
• Enfin la dernière cause réside dans notre mode de vie moderne : notre société, à fortiori dans les
tissus urbains, est beaucoup trop bruyante. Et ce bruit est quasiment impossible à résorber. Même si,
en vingt ans les voitures sont devenus six fois moins bruyantes, le bruit généré par le trafic routier a
doublé en deux décennies. Pire, on constate la multiplication des Points Noirs Bruit (PNB), qui sont des
zones d’habitation où le bruit ambiant est supérieur à 70 dB (l’équivalent du bruit d’un train corail). Ce
qui représente sept millions de personnes vivant dans un brouhaha éprouvant.
Les adolescents sont fervents de musique, sans doute plus que d'autres générations. Leur pratique les porte à
l'usage de baladeurs musicaux et à la fréquentation de lieux musicaux (salles de concert, discothèques, ravesparties...). Ils subissent ainsi l'écoute prolongée de niveaux sonores élevés : 110 décibels (dB) sont souvent
atteints.
Mais l'oreille n'est pas naturellement faite pour supporter de tels niveaux de sons artificiels, et pendant de
longues périodes. Sifflements et bourdonnements apparaissent alors, momentanés ou permanents. Des pertes
auditives sévères s'ensuivent.
L'évaluation de l'audition des jeunes français menée par l'Institut universitaire de médecine du travail de Lyon
(publiée en juillet 2000) conclut que 25% des lycéens présentent une perte d'audition. Ces dangers sont souvent
méconnus des adolescents, comme leurs conséquences qui peuvent les écarter d'un projet professionnel, les
isoler dans leur vie sociale...
L'enquête sur les dangers de la musique amplifiée et les risques auditifs chez les jeunes de 15 à 30 ans, de JNA
association (février 2006) montre que plus de la moitié des jeunes écoute de la musique sur un baladeur, dont un
tiers à un fort niveau. Peu de jeunes utilisent des protections auditives lors de concerts, alors même que plus d'un
sur deux a déjà ressenti des troubles auditifs
La campagne d'information ça bourdonne dans tes cages à miel ? s'adresse aux collégiens et lycéens pour les
sensibiliser aux risques de l'écoute sur baladeurs, à fort volume sonore et sur des durées importantes. Elle
promeut les temps de pause après une exposition prolongée au bruit et l'usage de protections auditives
(bouchons d'oreille).
le dépliant
des bouchons d'oreille
Les nuisances et pollutions sonores
Le bruit au travail et dans l'environnement
Les risques présentés par l’utilisation abusive (en intensité et en durée) du baladeurs
sont de deux types :
troubles et lésions irréversibles du système neuro-sensoriel (perte de l’audition). Une
enquête de 1997 rapportée au Sénat a montré que plus du quart des utilisateurs de
baladeurs (de 15 à 19 ans) présentait des troubles de l’audition.
danger lors de l’utilisation sur la voie publique, notamment en conduisant un véhicule
à moteur ou un véhicule à deux roues ; les piétons sont aussi concernés.
PRÉVENTION
En ce qui concerne le risque de perte de l’audition, qui devient
sérieux à partir de 90 décibels :
préférez, lors de l’achat, un matériel permettant de limiter
automatiquement le niveau de puissance acoustique à 90 dB, valeur
préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.). En France,
depuis 1996, la loi interdit de dépasser 100 dB SPL. De plus, les baladeurs
doivent porter la mention : «A pleine puissance, l’écoute prolongée du
baladeur peut endommager l’oreille de l’utilisateur.» L’article L. 44-5 du
code de la santé publique interdit la commercialisation d’appareils ne
répondant pas à ces exigences,
n’utilisez pas le baladeur de manière trop prolongée ; prévoyez des
pauses de temps à autre,
soyez particulièrement vigilant à l’égard des enfants et adolescents qui
utilisent le baladeur de plus en plus tôt, souvent à une puissance
excessive,
n’adapter pas un autre casque que celui fourni avec le baladeur : un
baladeur est un ensemble (lecteur + casque) conçu par le fabricant pour
respecter les normes. Utiliser un casque plus sensible que celui d’origine
peut faire dépasser la limite autorisée de puissance acoustique.
En ce qui concerne le risque du port du baladeur pour la
circulation :
n’utilisez pas de baladeurs sur la voie publique (auto, moto, cycle, planche
à roulettes, rollers, piéton). Le code de la route prévoit des contraventions
lorsque la vigilance du conducteur et donc la perception du risque sont
diminuées de quelque manière que ce soit
Nous devenons sourds ?
Une étude menée par l’ASHA (American Speech-LanguageHearing Association) a montré que sur les 1 000 adultes et 301
adolescents étudiés, 51% des adolescents et 37% des adultes
connaissent des problèmes d’audition plus ou moins sérieux.
Leurs habitudes
L'étude révèle que 11% de ces adultes et 36% de ces
adolescents utilisent fréquemment un iPod. L’étude montre aussi qu’une grande partie de
ce panel dispose de téléphones portables ou autres walkman ainsi que des ordinateurs
portables. Il est intéressant de noter que ce sont les adultes qui écoutent plus longtemps
la musique que les adolescents, souvent parce qu’ils s’ennuient sur leur lieu de travail.
Les conseils
Si l’association ne désigne aucun coupable, elle affirme qu’il est préférable de réduire le
volume ainsi que le temps d’écoute et conseil l’achat de casque couvrant l’oreille entière
et non simplement l’orifice. Ces derniers bloquent en effet une partie du son, car il ne
rentre pas totalement dans l’oreille ce qui incite les utilisateurs à monter le volume.
Baladeurs à rendre sourds
Il y a lieu de protéger l’ouïe de nos enfants et de nos jeunes. Au
début de l’année 2006 d’ailleurs, la Fondation canadienne de l’ouïe lançait une campagne
auprès des élèves ontariens pour leur faire comprendre le danger que représente l’exposition
prolongée à des niveaux sonores trop élevés. La journaliste Ariane Krol, dans un article le 14
janvier 2006 dans le journal La Presse, relevait que, suivant les spécialistes, on observe des
pertes auditives chez des patients de plus en plus jeunes. Sa collègue Sylvie St-Jacques, le 2
octobre 2005, rapportait de son côté que des études épidémiologiques avaient démontré que
depuis les années 70, la qualité de l’ouïe tend à diminuer chez les garçons à l’adolescence.
Michel Picard, professeur à l’école d’orthophonie et d’audiologie de l’Université de Montréal
est d’avis que les baladeurs, les concerts rock et les « raves » portent une bonne part de
responsabilité.
« Quelqu’un qui écoute longtemps et souvent son baladeur à plus de 120 décibels ou se tient
près des enceintes acoustiques dans un concert rock s’expose à des dommages insidieux qui, au
fil du temps, risquent de devenir irréversibles. »
Au sujet des baladeurs, retenons ceci. La musique des baladeurs est d’emblée trop forte dans la
mesure où un utilisateur porte des écouteurs et que les autres peuvent l’entendre. Ceux qui
voyagent dans le métro de Montréal peuvent se rendre compte que ça se produit tous les jours.
Que c’est extrêmement fréquent. Preuve, selon nous, du symptôme de l’aggravation du bruit
dans toute la société et des dangers en jeu. Il est donc temps d’agir là aussi car, comme l’affirme
Richard Larocque, un audiologiste québécois, c’est au point qu’un jeune de 20 ans aujourd’hui
présente la même ouïe qu’une personne de 40 ans. D’ailleurs, le guitariste des Who, Pete
Townshend (voir le site web Youth, hear-it) et le chanteur Phil Collins reconnaissent qu’au fil
du temps il ont abîmé leur ouïe. Faisons ici comme la France - en avance dans ce domaine - :
faisons baisser le volume ! L’Hexagone a en effet décider de s’en prendre non seulement aux
baladeurs, mais aussi aux boites de nuit. Plus question dans ce pays de dépasser 105 décibels : si
le DJ tente de dépasser les limites de son de sa console, le silence se fait. Bon premier pas,
disons. C’est à la fois une question de qualité de vie et une question de santé publique.
Sensibilisation à faire
Les sifflements (acouphènes) sont un signe de souffrance des cellules de l'oreille interne ; s'ils
cessent rapidement, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, mais il faut savoir que des cellules ont été
lésées, et qu'il est préférable d'éviter désormais l'exposition à des niveaux sonores élevés. Si les
acouphènes persistent plus de 12 heures, et surtout si on constate en même temps une audition
anormale, il faut consulter au plus vite.
La qualité de la musique ne joue aucun rôle dans la nocivité. Seule l'énergie sonore, c'est-à-dire
le niveau et la durée d'exposition, reçue par l'auditeur conditionne le risque. A comparer avec
l'amateur de bons whiskies qui prétendrait ne jamais devenir alcoolique quelle que soit la
quantité absorbée.
il n'existe aucun moyen chimique de prévention des risques auditifs. Il faut écouter moins fort,
avec des bouchons d'oreille par exemple et /ou moins longtemps.
Le danger des baladeurs
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