II. La structure électronique des atomes

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1. I.
-1-
Structure de l’atome
L’atome est le constituant élémentaire de la matière et il a une
structure discontinue. Il est formé d’un noyau central et entouré d’un nuage
électronique
La charge du noyau est positive (+ 1.6.10-14 C). Il est constitué de nucléons :
Protons
Nucléons
Le noyau occupe 1/1015 du volume total de l’atome. Son rayon est de 10-12
cm.
Masse proton : mp =1.007276 u.m.a. (Unité de Masse Atomique)
=1.67239.10-27 kg
Masse neutron : mn =1.008665 u.m.a.
=1.6747. 10-27 kg
Masse électron : me =0.000549 u.m.a.
=9.108. 10-31 kg
Charge élémentaire d’un électron :
Qe- =-1.6.10-19 C
1
1
mp 
mn
1836
1839
La masse d’un atome = masse du noyau
Le nombre de proton est égal au nombre d’électron car l’atome est
électriquement neutre.
me  
1911 : Rutherford a placé une feuille d’or composé de 1000 couche d’atome
d’épaisseur ~ 5000 Â (=10-10 m) Il a bombardé cette cible par des atomes
d’hélium (2 protons / 2 neutrons). Derrière il a placé un écran fluorescent. Il
a remarqué 1 particule / 100 000 est dérivée : la matière est essentiellement
constituée de vide. On peut aussi conclure à l’existence d’un noyau
(dimension 10 000 fois plus petite que le l’atome).
II. Atome-gramme ; Masse atomique
Atome : particule très petite ~ 1Â
Pour travailler à l’échelle, on multiplie par N = 6.02.1023 (nombre
d’Avogadro)
Ex : X 10N  taille d’un homme  distance terre soleil
Proton et neutron  1/10 mm Ø / 1670 tonnes
e-  balle 5 cm Ø / 900 kg
On travaille dans l’infiniment petit.
N atomes réels = 1 atome gramme = 1mole d’atome
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III. Molécule-gramme ; Masse molaire ; volume
molaire
Les atomes peuvent ainsi former une molécule.
N molécules réelles = 1 molécule gramme = 1 mole de molécule
Masse molaire : masse des atomes constitutifs de cette molécule.
Volume molaire : volume d’une mole de substance
Le volume molaire d’une substance gazeuse occupe dans les conditions
standards (0° / pression = 1 atmosphère) 22.4 l.
IV. Nombre de charges et nombre de masse
Nucléide ou nuclide :
A
Z
Isotope d’un même élément = même nombre de protons mais nombre de
neutrons différents.
Ex : Le chlore naturel est formé de 2 isotopes
Cl
37
17
Cl
I. Notions de modèles
a) La mecanique classique (BOHR –
SOMMERFELD)
Les électrons gravitent autour du noyau en décrivant des trajectoires
circulaires ou elliptiques.
1901 : Affirmation de PERRIN sur la trajectoire circulaire des e-.
1913 : mise en équation par BOHR
Postulat de BOHR : Le moment cinétique mvr ne peut prendre que les
valeurs discrètes égales à nh/2π
mvr  n
X
Z : nombre de charges = numéro atomique
Fixe la position de l’élément dans le tableau périodique
A : nombre de masse = Z + n = p + n
35
17
2.
 n = 18
 n = 20
Pour définir la répartition des électrons autour du noyau, il existe deux
théories :
La mécanique classique
La mécanique quantique
h
2
m : masse de ev : vitesse des er : rayon de l’orbite
n : nombre quantique principal = nombre entier
h : constante de Planck = 6.62.10-34 J.s
Bien avant la théorie de BOHR, BALMER (1885) et LYMAN avaient
observé que les longueurs d’ondes de raies émises vérifiaient une relation
expérimentale généralisée par RITZ en 1908.

1

 RH (
1
1
 2 ) avec n2>n1
2
n1 n2
σ : nombre d’onde
λ : longueur d’onde de la radiation émise
RH : constante de RYDBERG = 1.0967776.107 m-1
Séries de raies selon les valeurs de n2 et n1
n1 = 1
n2 = 1, 2,3,…
série de LYMAN
n1 = 2
n2 = 2,3, 4,…
série de BALMER
UV
Visible
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n1 = 3
n1 = 4
n1 =5
n2 = 3, 4,5,…
n2 =4, 5, 6…
n2 =5, 6, 7,…
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série de PASHEN
série de BRACKETT
série de PFIND
 Mouvement
infrarouge
Cependant on ne peut donner aucune explication pour de nouvelles raies, la
théorie de BOHR est insuffisante
.
1916 : amélioration de la théorie par l’ajout de trajectoires elliptiques
(SOMMERFELD) et en étendant la quantification de l’énergie.
Cette théorie reste inapte à expliquer le détail des spectres des
atomes à plusieurs électrons. Elle n’explique pas les trajectoires des atomes
lourds.
1920 : nouvelle approche des phénomènes mécaniques quantiques
b) La mecanique quantique ou ondulatoire
La notion de trajectoire ou d’orbite de l’e- perd toute signification :
L’hypothèse de DE BRÖGLIE (1924)
Tout électron en mouvement est associé à une onde caractérisée par λ :
h

mv
Principe d’incertitude d’HEINSBERG (1926)
On ne peut déterminer simultanément la position et la quantité de
mouvement de l’e-. Une grande précision sur l’une entraîne une grande
incertitude sur l’autre et inversement.
h
x  p 
2  Position
h
x  v 
2m
Le mieux que l’on puisse faire dans ce cas c’est de déterminer la probabilité
de présence d’1 e- dans une position donnée (orbitale atomique).
Equation de SCHRÖDINGER (1926)
La probabilité de présence d’un électron peut s’exprimer à l’aide d’une
fonction d’onde ψ et qui représente l’amplitude associée à cette fonction
d’onde.
8 ² m
 
(e   )  0
h²
Δ : opérateur Laplacien
Ψ : amplitude associée à la longueur d’onde
E : énergie totale du système e- - noyau
Γ : énergie potentielle électrostatique du système e- - noyau
La résolution de cette équation permet de déterminer la signification de Ψ, n,
l et m.
c) Notion d’orbitale atomique (O.A.)
Dans la théorie de BOHR – SOMMERFELD, on a déterminé une onde de
l’électron par n, l, m ?
Une orbitale atomique est représentée par convention par une surface fermée
limitant le volume dans lequel la probabilité de présence de l’électron est de
95%.
Forme de O.A. = f(l)
Orientation de O.A. = f(m)
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l caractérise la sous couche et décrit la forme orbitale et quantifie le moment
cinétique
l E [0 ; n-1]
l = 0 sous couche s (Sharp)
l = 1 sous couche p (principal)
l = 2 sous couche d (diffuse)
l = 3 sous couche f (fondamental)
Le nombre quantique magnétique m
m caractérise l’orbitale au case quantique et fixe son orientation dans un
champs magnétique
m E [-l ; +l]  2l + 1 valeurs
Le nombre quantique de spin ms = ± 1/2
Il correspond au centre de rotation de l’e- sur son axe et quantifie le moment
d’orientation.
Spin en haut +1/2
O.A. =
(case quantique)
d) Les quatre nombres quantiques n, l, m, ms
Le nombre quantique principal n
n caractérise la couche et quantifie l’énergie.
n E [1 ;7]
n=1 couche K
n=2 couche L
…
n=7 couche Q
Le nombre quantique secondaire l
N
1
2
3
Spin en bas -1/2
L
0
0
1
0
1
2
M
0
0
-1 / 0 / 1
0
-1 / 0 / 1
-2 / -1 / 0 / 1 / 2
Représentation
1s
2s
2p
3s
3p
3d
3d
II. La structure électronique des atomes
Si un atome a Z électrons, il va être classé en tenant compte de trois règles :
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a) La regle de KLECHKOWSKY
Les e- occupent à l’état fondamental des orbitales de plus basse énergie, ce
qui confère à l’atome une énergie minimum et une stabilité maximum. Le
remplissage se fait selon (n+l) croissant.
b) Principe d’exclusion de PAULI
Deux e- dans un atome ne peuvent avoir leur nombre quantique identique
(au moins un différent)
c) regle de HUND
e) Exemple : Representation de la structure du
cuivre 29Cu
Représentation par des cases quantiques
Représentation par des symboles des niveaux d’énergie quantique
6
6
1
10
29Cu = 1s² 2s² 2p 3s² 3p 4s 3d
[Ar]
4s1 3d10
29Cu =
Couche externe
Formulation / structure / configuration électronique d’un élément chimique
= OA vacante
p3
 Etat excité
e- célibataire
p3
 Etat stable
e- apparié
Il faut commencer à remplir le maximum dans chacune des orbitales avant
de saturer.
d) Remarque
La sous-couche d est d’autant plus stable qu’elle est à moitié remplie ou
totalement remplie.
Ex : ns² (n-1)d4 ==< ns1 (n-1)d5
ns² (n-1)d9 ==< ns1 (n-1)d10
Remarque : Si tous les e- de la structure électronique sont appariés, la
structure est dite diamagnétique (≠ paramétrique). Les e- de la couche
externe sont dits e- de valence. Ce sont eux qui déterminent la réactivité de
l’élément.
III. Classification périodique des éléments
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Cette CP a été élaborée de manière à faire apparaître des analogies entre
différents éléments.
a) Classification de MENDELEEV – MEYER
(1869)
Le critère de classification est l’augmentation de masse atomique
63 éléments  8 colonnes ou groupes
 12 lignes ou périodes
Il reste néanmoins des éléments non classés :
Cobalt (Co), Nickel (Ni)
Tellure (Te), Iode (I)
Argon (Ar), Potassium (K)
b) Classification periodique annuelle / CP longue
Loi de MOSELEY (1913)
 Série de raies ==< spectre de l’élément A / Bruit de fond (appareillage)
  a(   )
 
c
= Fréquence des rayons X émis par l’électron

c = Célérité de la lumière
a = constante
Z = numéro atomique (suite à cette découverte = critère de classification)
σ = constante d’écran
Edification de la CP
 Etablir la structure électronique des éléments
 Classer les éléments selon Z croissant
 Classer les éléments dans une même ligne selon leur structure
électronique externe correspondant au même nombre
quantique n
2e ligne : Li, Be, B, C, N, O, F, Ne
Li = 1s² 2s1
Be = 1s² 2s²
B = 1s² 2s² 2p1
C = 1s² 2s² 2p²
N = 1s² 2s² 2p3
O = 1s² 2s² 2p4
F = 1s² 2s² 2p5
Ne = 1s² 2s² 2p6
 Placer dans la meme colonne les elements fondamentaux
possédant le même nombre d’e- externe.
Colonne 1 : H, Li, Na, K, Rb, Cs, Fr
H : 1s1
Li : _ 2s1
Na : _ 3s1
K : _ 4s1
Rb : _ 5s1
Cs : _ 6s1
Fr : _ 7s1
Description de la CP
 7 lignes ou périodes  7 numéros de couches
Elles contiennent un nombre d’éléments différents correspondant au
remplissage des couches ns, (n-2)f ; (n-1)d, np
1 couche  K (n = 1)
2 couche  L (n = 2)
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…
7 couche  K (n = 1)
1ere période : 2 éléments
2e et 3e : 8 éléments
4e et 5e : 18 éléments
6e : 32 éléments
7e : incomplètes
 18 colonnes ou groupes
Dans un même groupe les éléments possèdent le même nombre d’électrons :
Ils ont la même configuration électronique externe.
Le nom du groupe correspond au nombre d’e- externe.
Gr. 1  ns1 ou (n-1)d10 ns1
Gr. 2  ns1 ou (n-1)d10 ns2
Gr. 3  ns2 np1 ou (n-1)d1 ns2
Groupes
Sous groupe A
e- externes se situant sur les couches S et P.
Sous Groupe B
e- externes se retrouvant ainsi sur une sous couche d dans la
configuration externe
Configuration externe des sous groupes B :
(n-1)d110 ns12
10
1
 période = 4 / groupe IIIA
31Ga = [Ar] 3d 4s² 4p
1
 période = 4/ groupe IIIB
21ScGa = [Ar] 3d 4s²
Groupes :
IA = Alcalins
IIA = alcalins – terreux
IB  VIIIB  éléments de transition
VIA  chalcogénes
VIIA  halogènes
VIIIA  gaz rare
Nomenclature
UICPA
101  Mendelenium
102  Nobelium
103  Lawrencium
104  Rutherfordium
105  Dubinium (Dubin)
106  Seabirgium
107-112  Darmstadt (Laboratoire)
114  Dubra
116 & 118  Lawrence Laboratory
116 : Fusion d’un atome de Ni et d’un atome de Pb (environ 30s de vie).
Les Blocs
Il existe 4 blocs :
 s = éléments métalliques
 p = éléments non métalliques
 d = éléments de transition (éléments métallique de transition)
 f = actinides / lanthanides
Remarque : Un élément de transition possède dans sa couche externe une
sous couche d non aturée.
IV. La périodicité des propriétés
a) Les rayons
On assimile un atome avec une sphère
Le rayon ionique est :
i 
Cn : facteur dépendant du noyau
Cn
Zeff
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Zeff : charge effective du noyau = Z - σ
Z : Numéro atomique
σ : Constante d’écran
Def : la constante d’écran
Elle correspond à la fraction de charge négatives à retrancher de la charge
positive du noyau pour rendre compte de la répulsion inter-électronique
(entre les couches)
σ
Z- σ = cste
rA
Dans un groupe le rA
de haut en bas
Rayons ioniques rI
 Les cations
m
A  A  me 
Elément cation ; par passage d’un élément à un cation rI
 Les anions
B  ne  B n 
Élément anion ; par passage d’un élément à un anion rI

Pour déterminer σ  Règle de SLATER
Remarque : Par passage, le rayon d’un cation est toujours inférieur à celui de
l’élément correspondant. Le rayon d’un anion est supérieur à l’élément
correspondant.
b) L’energie d’ionisation Ei
Zeff  Z ' j   6ij
i
j : coefficient d’électrons i.
Rayons atomiques rA
 Variation du rA dans une période
Si n = cste  cn = cste
Z
σ
Z- σ
rA
 Variation du rA dans un groupe
Dans un groupe n
 cn
Z
C’est l’énergie nécessaire pour attacher un e- à un élément pris à l’état
gazeux.
NRJ de première ionisation
X ( g )  X  ( g )  Ei1
NRJ de deuxième ionisation
X  ( g )  X 2 ( g )  Ei 2 NRJ de nième ionisation
X n 1 ( g )  X n  ( g )  Ein
Ei1  Ei 2 ... Ein
Ei 2  2 XEi1
 Selon une période  Ei varie en sens inverse du rA
rA
de gauche à droite
Ei
A

Selon un groupe
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rA
Ei
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de haut en bas
A
Echelle de ROCHOW, d’ALREAD (1958)
0.359Zeff
e.n( A) 
 0.744
rc ²
rc : rayon covalent en Â
c) Affinite electronique
C’est l’énergie mise en jeu lorsqu’un électron est capté par un élément pris
à l’état gazeux. A est une NRJ inverse de Ei
Remarque : Les éléments qui possèdent de faibles Ei perdent facilement des
e- sont appelés réducteurs.
Les éléments à faibles A captent facilement des e-. Ils sont appelés oxydant
A et Ei concerne des atomes / ions à l’état libre (pas liés)
d) Electronegativite
Concerne les atomes non libres
Définition : tendance qu’a un élément à attirer des e- vers lui au sein d’une
molécule.
Echelle de PAULING (1932)
Molécule : A-B
Différence d’électronégativité entre A et B
e.n( A)  e.n( B)  k DAB  ( Da 2 * DB 2) 1 / 2
H
Cl
HCl
H2 * Cl2
DAB : NRJ de dissociation de la molécule AB
DA2 : NRJ de dissociation de la molécule A2
DB2 : NRJ de dissociation de la molécule B2
K : facteur de conversion de Kcal/mol en eV/atome.
Par convention e.n(H) = 2.1
Echelle de MULLIKEN (1834)
1
e.n( A)  [ Ei( A)  A( A)]
2
Remarque : dans une période e.n augmente quand Z augmente.
Dans un groupe e.n augmente quand Zdiminue.
e) Caractere metallique Xe
Les métaux tendent à perdre des e- pour donner des cations.
Les non métaux ont tendance à en capter pour donner des anions.
Métaux : IA ; IIA ; IB ; IIB
Non métaux : IIIA  VIIA
Métaux de transition : IIIB  VIIIB
f) Conclusion
Z
Z
rA
Ei
A
e.n
Xe
Ox
red
groupe
rA
Ei
A
e.n
Xe
Ox
red
periode
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