BABY Stéphanie Tes 1 DUTOIT Johanna Fiche de lecture L'impact de la croissance sur l'environnement. Auteur: Jean GADREY, professeur d'économie à l'université Lille I. Source: Alternatives Économiques, Décembre 2005, nº242. Plan du texte: I. II. III. Empreinte écologique et croissance. Une décroissance inévitable. Croissance durable et éco-efficience. Fiche: Evaluer l'impact de la croissance sur l'environnement reste difficile de part la multidimentionnalité de cet impact, par exemple les émissions de gaz à effet de serre, l'épuisement des ressources naturelles, les pollutions diverses, la fragilisation des écosystèmes. L'empreinte écologique nous permet de mesurer ces conséquences. Cependant, cet indicateur reste imparfait car il ne porte que sur les ressources renouvelables, on peut l'utiliser à l'échelle de l'individu, de la population mondiale et de grands postes de la consommation comme l'alimentation, le logement, le transport... Deux méthodes permettent d'évaluer l'incidence de la croissance sur l'empreinte écologique d'un pays: → Premièrement, croiser le niveau du PIB par habitant avec l'empreinte écologique par habitant. On observe une forte proportionnalité de ces deux éléments. L'empreinte écologique supportable par habitant connaît une baisse constante sous l'effet de la croissance de la population. → La seconde méthode consiste à raisonner à long terme. En effet l'empreinte écologique connaît une croissance moindre par rapport au PIB par habitant, elle aurait même tendance à se stabiliser. En effet, l'empreinte semblerait augmenter en proportion de la population et non en fonction du PIB comme l'affirmait la première méthode. Les pays pauvres ne sont pas concernés par cette croissance mais en subissent les conséquences. Ils seront en effet les premiers touchés par les catastrophes humaines prévisibles au delà d'un réchauffement climatique de 2 degrés. Ils représentent 90% des victimes de par leur dépendance importante au climat. Or nous sommes actuellement à 1 degré de plus et les prévisions pour 2030 sont de 1,5 degré de plus. Si une décroissance n'est pas envisagée dans les plus brefs délais, la Terre connaîtra un réchauffement climatique de 2 à 6 degrés. D'un point de vue économique, le coût du réchauffement climatique doublerait tous les dix ans jusqu'à dépasser le PIB mondial aux environs de 2060. Il n'y a donc pas d'autre alternative économique que la décroissance pour la contrer. Celle-ci ne devrait pas suivre le schéma classique mais résider plutôt dans un changement des mentalités et rompre avec l'idée que la consommation est une fin en soi. En effet on remarque depuis 20 ans, et ce malgré la croissance économique, une diminution du bien-être. Mais comment arriver à une décroissance aboutie sans régression majeure? Les partisans de l'éco-efficience pensent qu'une croissance durable est envisageable. Ils préconisent pour cela de favoriser les énergies renouvelables (Cf. fiche de lecture de Claire Ladou), de nouveaux modes de transport moins polluants, de sensibiliser la population au recyclage des matériaux, de s'orienter vers une agriculture moins intensives ou encore de réhabiliter les forêts mondiales. Ernst Von Weizsäcker estime qu'il serait possible de produire « deux fois plus de bien-être (à ne pas confondre avec deux fois plus de PIB) en consommant deux fois moins de ressources naturelles ». Les principes Keynésiens de « relance de la consommation et de l'investissement pour favoriser la croissance et l'emploi » ne sont plus envisageables si on ne les accompagne pas de bilans écologiques visant à ne pas affecter le bienêtre futur de l'humanité. En effet, l'idéal serait une division par trois de l'empreinte écologique des Français et par quatre ou cinq de leurs émissions de CO2. Pour ce faire, deux conditions semblent s'imposer: →La première réside dans l'information des populations et dans la prise de conscience de celles-ci de la conjoncture écologique actuelle. →La seconde concerne la justice: en effet, une réduction conséquente des inégalités sociales dans le monde et au sein de chaque pays semble indispensable à l'acceptabilité sociale d'une reconversion économique et mentale. Dans la conjoncture actuelle, tous s'accorderont à dire qu'un renouveau économique est nécessaire à la préservation de notre environnement. Deux thèses s'opposent: la croissance durable et la décroissance. Or nombres des propositions écologiques sont communes aux deux partis. Mais aucun changement n'est possible sans une coopération des scientifiques et des citoyens. Lexique: Croissance: augmentation soutenue de la production d'un pays généralement mesurée par le PIB. Empreinte écologique: surface de la planète (exprimée en hectares globaux) dont une population dépend compte tenu de ce qu'elle consomme. Bio capacité d'un territoire: surface des ses espaces utiles pour les différentes fonctions de renouvellement des ressources naturelles. Rapport au cours: Fiche de lecture de Claire Ladou. Mondialisation. Croissance et environnement. Empreinte écologique: Stéphanie: 4,5 H globaux soit 2,5 planètes. Johanna: 3,3 H globaux soit 1,8 planètes. Par habitant Européen: 3,4 planètes. Par habitants Américain: 6,81 planètes. Par habitant Chinois: 0,55 planètes. Par habitant Africain: 0,45 planètes. Site: www.wwf.fr/developpement_durable/index.php