Organisation et ajustement des commandes motrices.

publicité
ORGANISATION ET AJUSTEMENT
DES COMMANDES MOTRICES
I. BASES NEUROPHYSIOLOGIQUES DU MOUVEMENT
A. LE MOUVEMENT
Pour tout mouvement, il y a 3 types d’activités motrices qui sont mises en jeu
simultanément.
1. ACTIVITES DYNAMIQUES
L’activité dynamique concerne directement le mouvement à réaliser (ex : frapper le ballon
avec le pied, lancer une balle, …).
Elles mobilisent globalement les articulations distales du corps (poignet, cheville, genoux,
coude).
Elles mobilisent au minimum 2 groupes musculaires. Un groupe que l’on dit agoniste, qui
permet la rotation d’une articulation dans une direction de l’espace, et bien sûr pour
stopper le mouvement il faudra mettre en jeu un groupe de muscles antagoniste qui
permet de freiner le mouvement et de le stopper là où c’est nécessaire.
Le système nerveux doit pouvoir gérer l’intensité d’activation de ces muscles et le
« timing » des activations.
2. LES REACTIONS D’EQUILIBRATION
Ces réactions ont pour objectif de maintenir la projection verticale du centre de gravité
dans le polygone de sustentation.
Cela prend en compte les forces de gravité qui sont détectées au niveau du système
vestibulaire.
769777084
1/34
G
G
Déstabilisation
Ré-équilibration
rq : Les mouvements respiratoires provoquent des réactions de ré-équilibration.
3. LES ACTIVITES POSTURALES
Ces activités posturales ont 2 objectifs :
- la stabilisation des segments corporels
- l’orthostatisme, c’est-à-dire le maintient de la posture debout.
Les activités posturales concernent particulièrement les articulations proximales du corps
(tête, tronc, épaules, hanches).
Ajustement postural
G
Modification posturale liée au mouvement du bras
rq : Lorsqu’on lance un objet, afin d’éviter d’avoir une rotation du tronc qui suit le
mouvement et qui provoquera une déviation de la trajectoire, il y a une adaptation
nerveuse qui mettra en jeu des muscles de l’épaule et du tronc pour ajuster la posture.
L’exécution d’un mouvement est un processus complexe qui nécessite la coordination
d’un ensemble d’activités musculaires au niveau d’un grand nombre d’articulations qui ne
sont pas forcément liées directement au mouvement à réaliser.
769777084
2/34
B. ORGANISATION GENERALE DU CONTROLE MOTEUR
L’organisation centrale du mouvement se fait en 2 étapes :
- Planification et programmation du mouvement
- Exécution du mouvement.
Cela concerne le transfert d’un signal de commande vers les motoneurones des muscles
impliqués dans le mouvement mais aussi vers des structures qui sont impliquées dans la
régulation du mouvement afin de le corriger au cours de son exécution si nécessaire.
La planification du mouvement débute par la prise de décision qui va mettre en route une
série de traitements d’informations au niveau du système nerveux central.
Ce traitement va permettre de préparer un programme moteur initial qui sera envoyé vers
les muscles concernés. En fait un programme moteur est hiérarchisé, c’est-à-dire formé
d’un ensemble de sous-programmes eux-mêmes appelant d’autres sous-programmes plus
simples.
PGM rotation épaule
PGM activité
membres
supérieurs
PGM rotation coude
PGM rotation poignet
PGM moteur
général
PGM activité
tronc, tête
PGM rotation hanche
PGM activité
membres
inférieurs
PGM rotation genou
PGM rotation cheville
769777084
3/34
Pendant la réalisation du mouvement, le système nerveux central devra encore
continuellement traiter un ensemble d’informations pour savoir si le mouvement
réellement effectué est correct. S’il y a des divergences entre ce qui était souhaité et
ce qui est réalisé, il y aura une correction, un réajustement du programme moteur.
Ces ajustements permettront de contrôler avec précision la durée, l’amplitude ou
encore la vitesse d’un mouvement.
On emploie différents termes pour les ajustements : rétroactions, feedbacks, réflexes,
ajustement en boucles fermées.
Encéphale
Boucle supra-médullaire
Signal de commande
Moelle épinière (motoneurones)
Boucle médullaire
Muscle
Système musculo-squelettique
Récepteur
Feedback
Mouvement
Les ajustements du signal de commande peuvent se faire à 2 niveaux :
- au niveau de la source, c’est-à-dire de l’encéphale grâce à ce qu’on appelle des
voies supra-médullaires
- à proximité des neurones des muscles c’est-à-dire au niveau des circuits de la
moelle épinière et on parle de boucle médullaire.
Les ajustements supra-médullaires sont plus tardifs que les ajustements médullaires.
Par contre, les ajustements médullaires sont nettement moins fins que les ajustements
supra-médullaires. Ils vont générer des réactions relativement brusques. C’est ce qui
est à la source de mouvements saccadés.
Qui dit feedback, dit programme non optimal.
769777084
4/34
Au cours d’un apprentissage moteur, on voit apparaître les ajustements anticipatoires
appelés feedforward, ajustements en boucles ouvertes.
On les voit apparaître pour les ajustements de la posture nécessaires pour la bonne
réalisation d’un mouvement.
Au cours de la réalisation du geste, le système nerveux central apprend à connaître la
perturbation du mouvement et l’enregistre : automatisme du geste.
Programme postural
Programme du mouvement
-
Feedback
feedforward
Exécution de la posture
Posture
Exécution du mouvement
Mouvement
Perturbation
Ajustements posturaux tardifs
Ajustements anticipatoires
Tout ce qui est involontaire, cela peut être les feedforward et les feedback.
Tout ce qui est volontaire correspond à la prise de décision du mouvement et sa mise
en route.
Plus un geste est acquis, plus la part d’involontaire est importante.
769777084
5/34
II. SUPPORT ANATOMO-FONCTIONNEL DU CONTROLE
MOTEUR
A. PRESENTATION GENERALE DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL,
SCHEMAS SENSORI-MOTEURS
Le système nerveux est subdivisé en 2 grandes parties :
- l’encéphale
- la moelle épinière.
On subdivise l’encéphale en 3 parties :
- le prosencéphale
- le tronc cérébral
- le cervelet.

Schéma : Le cerveau
Dans chacune de ces parties, on trouvera toujours 3 ensembles fonctionnels :
- Un système sensitif qui va permettre de capter les différentes informations
concernant notre organisme.
Les informations sont amenées par voie afférente des capteurs vers le système
nerveux central.
769777084
6/34
- Un système associatif ou système d’intégration : c’est le système le plus
complexe puisqu’il permet d’interpréter les informations, de donner une prise
de conscience de ces informations et de les mettre en mémoire. Il est aussi
chargé d’élaborer une réponse corporelle adéquate.
- Un système moteur qui est chargé d’exécuter la réponse. Il envoie des signaux
de commande nerveuse jusqu’aux motoneurones des muscles qui vont
permettre un mouvement.
Les signaux de commande sont envoyés par voie efférente du système nerveux
central aux muscles.
Dans chacun de ces systèmes, il y a des groupes de neurones selon la nature du
message et selon la provenance ou la destination du message.
Cortex cérébral
(réflexes corticaux)
SNC
Cervelet
Thalamus
Noyaux sous-corticaux
Noyau du tronc cérébral
(réflexes supra-spinaux)
Niveau des
moto-neurones
(moelle épinière)
(réflexes médullaires)
motoneurones
nerfs périphériques
périphérie
fibres musculaires
divers récepteurs
Voies ascendantes, afférentes, sensitives (contrôle périphérique, activité réflexe)
Voies descendantes, efférentes, motrices (commande centrale)
769777084
7/34
B. LA MOELLE EPINIERE
La moelle épinière est constituée de 2 zones :
o La substance grise dans la partie interne

Schéma : Systématisation de la substance grise
Dans la substance grise, on retrouve tout ce qui est dépourvu de myéline.
On peut subdiviser la substance grise en 3 zones :
- Zone postérieure ou dorsale : la zone somato-sensitive qui reçoit les
informations.
Cette zone est elle-même subdivisée en noyaux selon la nature du message
(informations cutanées, proprioceptives, …). Elle est constituée de la zone
extéroceptive et de la zone proprioceptive.
- Zone intermédiaire : la zone viscérale qui contrôle les viscères.
Elle concerne plus le système nerveux végétatif, c’est-à-dire le contrôle des
organes internes.
- Zone antérieure ou ventrale : la zone somato-motrice.
C’est dans cette zone que l’on trouve les corps cellulaires des motoneurones
des muscles squelettiques.
On va trouver des régions de motoneurones propres à chaque muscle voire
même pour chaque compartiment musculaire.
769777084
8/34
o La substance blanche en périphérie

Schéma : Systématisation de la substance blanche
La substance blanche renferme les voies de conduction. Les fibres nerveuses à ce
niveau sont regroupées en faisceaux selon leur nature, leur origine et leur destination.
On va trouver des faisceaux ascendants et descendants.
Un faisceau contourne la substance grise : le faisceau propre. Il permet de faire des
relations entre les différents étages de la moelle épinière et de coordonner les activités
pluri-segmentaires.
De chaque côté de la moelle épinière arrivent ou partent des nerfs qui sont appelés
nerfs mixtes (contient des fibres sensitives et motrices). Ils sont le lien entre les deux
substances.
769777084
9/34

Schéma : Voies de liaison entre la substance grise et la substance blanche
A proximité de la moelle épinière, ces nerfs se divisent en 2 branches :
- une branche dorsale qui ne contient que les fibres afférentes
- une branche ventrale qui ne contient que les fibres efférentes.
Les fibres afférentes qui arrivent au niveau de la moelle épinière peuvent émettre une
longue collatérale ou un prolongement axonal pour permettre de remonter
l’information vers les structures encéphaliques via un faisceau ascendant.
Ces fibres afférentes peuvent aussi se connecter sur un réseau d’interneurones qui
vont former un circuit réflexe médullaire qui aboutira sur les motoneurones de la
région ventrale.
La moelle épinière est le premier niveau d’organisation neuronale. Ce sont des
circuits câblés pour que lorsqu’il y a activation d’un muscle, il y ait inhibition de son
antagoniste (principe de Sherrington, 1906).
Ce câblage médullaire est contrôlé grâce aux fibres issues de la structure
encéphalique par les faisceaux descendants et qui se terminent sur les motoneurones
des muscles mais aussi sur les interneurones des voies réflexes.
Il existe 2 types de motoneurones :
- Motoneurone α (plus gros motoneurone de l’organisme) : Il innerve les fibres
musculaires (muscle strié squelettique) ; motoneurone de l’unité motrice.
- Motoneurone β (plus petit que le motoneurone α) : Il innerve les fibres striées
qui constituent les récepteurs musculaires à l’étirement. Il est fortement
impliqué dans le tonus musculaire.
769777084
10/34
C. LE TRONC CEREBRAL
C’est la zone de transition entre l’encéphale et la moelle épinière.
On va y trouver des faisceaux de fibres nerveuses ascendants et descendants.
Il est subdivisé en 3 parties :
- La partie inférieure en contact avec la moelle épinière : le bulbe rachidien.
- La partie intermédiaire : la protubérance.
- La partie supérieure : le mésencéphale.
Au niveau de ce tronc cérébral arrivent 12 paires de nerfs crâniens qui permettent le
contrôle moteur de la tête et du cou. Ils correspondent aussi aux nerfs visuels et
auditifs. Le reste fait partie du système nerveux végétatif.
Au niveau du tronc cérébral, on trouve un ensemble de noyaux moteurs et sensitifs
qui forment la substance grise.
Voici 3 noyaux :
- Le noyau rouge
De ce noyau partent des fibres motrices qui vont se terminer au niveau des
motoneurones de la moelle épinière. L’activité de ce noyau est contrôlée à
partir du cortex cérébral, de certaines structures internes de l’encéphale et aussi
du cervelet. C’est un noyau très important pour assurer le tonus musculaire, la
posture, l’équilibration et les activités stéréotypées telles que la locomotion.
769777084
11/34
- La substance noire (substancia nigra)
On la retrouve aussi au niveau du mésencéphale. Elle est aussi contrôlée par
des structures de l’encéphale. Ce noyau est très important pour la régulation
des amorces rapides d’un mouvement et pour les coordinations
intermusculaires pour assurer un mouvement fin et précis.
- L’olive bulbaire
Elle est située au niveau du bulbe rachidien. Elle est importante pour le
contrôle des activités posturales (comme le noyau rouge).
rq : Au niveau du bulbe se fait aussi le contrôle des activités respiratoires.
La formation réticulée est une région complexe qui permet d’intégrer des messages
de différentes natures. La formation réticulée est en relation avec l’ensemble des
autres structures nerveuses. Elle peut avoir des effets excitateurs ou inhibiteurs sur le
tonus musculaire. Elle est fortement impliquée dans les états de sommeil, de
vigilance et d’éveil. Elle est aussi en relation avec les structures qui régissent le
comportement de l’individu.
769777084
12/34
D. LE CERVELET
Le cervelet est situé à l’arrière du tronc cérébral auquel il s’accroche au niveau de la
protubérance. Au niveau du cervelet la substance grise se répartit en périphérie
(cortex cérébelleux) et en petits noyaux (noyaux gris cérébelleux).
Le cervelet est subdivisé en 3 régions :
- L’arché-cervelet
- Le paléo-cervelet
- Le néo-cervelet.
1. L’ARCHE-CERVELET
L’arché-cervelet intervient dans l’équilibration et il est en relation avec le noyau
vestibulaire que l’on trouve dans le tronc cérébral. Ce noyau vestibulaire reçoit des
informations issues de l’oreille interne où l’on retrouve le système vestibulaire qui est
capable de détecter les accélérations des mouvements de la tête.
Oreille interne
Noyau vestibulaire
Arché-cervelet
Nerf vestibulaire
Formation réticulée excitatrice
Faisceau vestibulo-spinal
Motoneurones
769777084
13/34
2. LE PALEO-CERVELET
Le paléo-cervelet est complémentaire de l’arché-cervelet. Il intervient dans les
activités posturales. Pour cela, il reçoit des informations provenant des récepteurs
musculaires à l’étirement et des récepteurs tendineux. En réponse à ces informations,
il contrôle l’activité du noyau rouge et de l’olive bulbaire.
Noyau rouge
Propriocepteurs
OTG-FNM
Paléo-cervelet
FRI
Motoneurones
Olive bulbaire
OTG : organes tendineux de Golgi (récepteurs tendineux)
FNM : fuseaux neuromusculaires (récepteurs musculaires à l’étirement)
FRI : formation réticulée inhibitrice.
rq : La maladie de Parkinson est due à une lésion au niveau du noyau rouge  plus
d’action inhibitrice  raidissement des muscles.
3. LE NEO-CERVELET
Le néo-cervelet est une structure qui permet les coordinations spatio-temporelles
des mouvements. Il intervient dans les mouvements volontaires. C’est lui qui assure
une mise en jeu ordonnée de programmes simples comme amorcer un mouvement
articulaire et le stopper.
Le néo-cervelet est en dialogue avec de nombreuses structures de l’encéphale. Il
reçoit notamment des informations concernant les commandes motrices envoyées
vers les motoneurones. Il reçoit aussi des informations périphériques, notamment des
informations de type articulaires, cutanées, ce qui lui permet de connaître ce qui est
effectivement réalisé en périphérie. Il va pouvoir en retour réajuster les programmes
moteurs.
C’est une structure de comparaison, d’ajustement des programmes moteurs.
Le néo-cervelet est aussi un endroit de pré-programmation, d’apprentissage moteur.
769777084
14/34
E. LE PROSENCEPHALE
Le prosencéphale est subdivisé en 2 hémisphères :
- Hémisphère droit qui gère les activités du côté gauche
- Hémisphère gauche qui gère les activités du côté droit.
La substance grise au niveau du prosencéphale est subdivisée en 2 parties :
- Une partie périphérique qui est le cortex cérébral, qui fait 2 à 4 mm
d’épaisseur mais qui possède de nombreux replis (circonvolutions), signe
d’une grande surface.
- Une partie interne que l’on retrouve sous forme de noyaux. On les appelle les
noyaux gris centraux ou noyaux gris sous-corticaux. On y trouve aussi le
thalamus et l’hypothalamus.
On les regroupe sous le terme de ganglions de base.
La substance blanche correspond aux voies de conduction qui relient ce qui arrive et
ce qui part des étages inférieurs.
769777084
15/34
1. LE CORTEX CEREBRAL
Le cortex cérébral est considéré comme l’organe nerveux suprême, responsable de la
motricité volontaire, responsable de la conscience, du raisonnement, de la mémoire.
Ce cortex est subdivisé en de nombreuses aires que l’on regroupe en 3 types :
- Aires sensorielles
- Aires associatives
- Aires motrices.

Schéma : Les aires corticales
a) Les aires sensorielles
Les aires sensorielles reçoivent des informations pour ensuite les envoyer aux zones
associatives.
Les aires sensorielles qui concernent le corps sont regroupées sous le terme de
« cortex somesthésique primaire ». Le cortex somesthésique primaire se situe dans
la zone du sommet du crâne ; il correspond à une bande du lobe pariétal en arrière de
la scissure de Rolando.
769777084
16/34
Au niveau de cette bande, on va trouver une organisation topographique selon
l’origine des fibres nerveuses afférentes qui arrivent.
Les voies ascendantes qui viennent de la périphérie croisent soit au niveau de la
moelle épinière, soit au niveau du bulbe. Les informations qui proviennent du côté
droit du corps vont donc arriver au niveau du cortex somesthésique primaire gauche
et inversement.
La surface corticale correspondant à une zone corporelle indique la sensibilité que
l’on peut avoir au niveau de cette zone.
b) Les aires motrices
Les aires motrices sont le point de départ des voies descendantes qui envoient les
commandes vers les motoneurones des muscles impliqués dans le mouvement.
769777084
17/34
La principale de ces aires motrices s’appelle le cortex moteur. C’est lui qui permet
l’exécution de programmes simples et précis.
Du cortex moteur partent de longues fibres nerveuses qui aboutissent directement sur
les motoneurones de la moelle épinière (organisation simple).
Plus le mouvement sera précis, plus on aura une correspondance d’un neurone
cortical pour un motoneurone médullaire.
Finalement le cortex a la même organisation que les aires somesthésiques primaires.
C’est une bande en avant de la scissure de Rolando.
769777084
18/34

Aire pré-motrice et aire motrice supplémentaire
On trouve ces aires dans la partie frontale de l’encéphale. Ce sont des structures qui
interviennent dans les tâches complexes d’intégration, notamment la coordination des
mouvements globaux.
C’est ce qui permet de déclencher un mouvement pour attraper un objet en réponse à
un stimulus visuel.
C’est aussi un lieu privilégié pour le mécanisme d’apprentissage moteur.
Ces deux structures effectuent un travail complexe et travaillent en interrelation avec
les autres structures de l’encéphale. C’est aussi au niveau de cette structure qu’il est
possible d’effectuer des ajustements posturaux anticipateurs.
c) Les aires associatives
On peut subdiviser les aires associatives en 2 parties :
- Le cortex pariétal
C’est une partie psycho-sensorielle ou encore gnosique. Cette partie psychosensorielle permet l’identification des informations et leur perception.
Au niveau de cette aire, on trouve une région externe qui accomplit les tâches les plus
simples (reconnaissance d’une information) et une région interne qui associe le
traitement de différentes informations.
769777084
19/34
Ces aires psycho-sensorielles sont en relation avec d’autres structures nerveuses
responsables du comportement ou de l’humeur. Chaque interprétation des
informations va donc être individualisée.
- Le cortex frontal
C’est une partie psychomotrice. On retrouve cette partie au niveau frontal de
l’encéphale.
Elle élabore les programmes moteurs et supervise la coordination des différentes
activités musculaires.
Pour cela, elle est renseignée sur l’état corporel à partir des aires associatives psychosensorielles, et elle décide de l’action à mener.
Soit il n’y a pas eu d’apprentissage et les aires associatives motrices effectuent le
travail seules (envoie au cortex moteur des messages), soit il y a eu apprentissage
avec des pré-programmations faites dans les autres structures pré-encéphales, et là,
elles vont les chercher pour les mettre en place.
2. LES GANGLIONS DE BASE
Cela concerne les noyaux gris centraux et le thalamus.
Ces structures sont responsables de la motricité volontaire précise, de la coordination
spatio-temporelle des mouvements.
Elles interviennent aussi dans la motricité involontaire puisqu’on y trouve des sousprogrammes établis lors d’un apprentissage moteur et notamment pour gérer la
stabilité posturale nécessaire à un mouvement.
Les modalités d’intervention de ces noyaux sont complexes. On peut les résumer
ainsi :
+
Cortex moteur
+
motoneurones
+
+
-
Thalamus
noyaux gris centraux
Cervelet
Tronc cérébral
Système limbique
informations périphériques
Le thalamus est en dialogue avec le cortex et il permet de maintenir l’excitation du
cortex moteur. Les noyaux gris centraux sont plus chargés de stopper l’activité du
cortex moteur en inhibant l’activité du thalamus.
Le thalamus et les noyaux gris centraux connaissent ce qu’est en court de réalisation.
Ils sont renseignés sur toutes les informations venant de la périphérie (s’il y a
obstacle l’activité est stoppée, sinon elle continue). Ils sont aussi en relation avec les
autres structures du système nerveux central.
769777084
20/34
III. REGULATIONS MEDULLAIRES PROPRIOCEPTIVES
La proprioception concerne l’état du corps dans l’espace.
On trouve donc différents propriocepteurs :
- Fuseaux neuromusculaires
- Organes tendineux de Golgi
- Récepteurs articulaires.
A la proprioception interviennent des récepteurs annexes (extérocepteur), participant
au contrôle du mouvement : ce sont les récepteurs cutanés.
A. FUSEAUX NEUROMUSCULAIRES (FNM)
Les fuseaux neuromusculaires ont été identifiés par Sherrington (1894) et Ruffini
(1898). Ils ont repéré les fuseaux neuromusculaires à l’intérieur du muscle.
On trouve ces récepteurs en plus grand nombre dans les muscles de type lent.
1. DESCRIPTION ANATOMIQUE
a) Structure
Les fuseaux neuromusculaires sont composés par 4 à 10 fibres striées enveloppées
dans leur partie médiane par une capsule fibro-conjonctive. Ces fibres que l’on dit
« intra-fusales » sont disposées parallèlement aux fibres musculaires (fibres « extrafusales »). Ces fibres intra-fusales sont courtes (quelques millimètres) et s’insèrent
par leurs extrémités sur les fibres extra-fusales.
Il existe 3 types de fibres intra-fusales qui ont une structure et un comportement
mécanique différent :
- Fibres à chaîne nucléaire qui ont un comportement statique.
- 2 types de fibres à sac nucléaire :
o Fibres de type I qui ont un comportement dynamique.
o Fibres de type II qui ont un comportement statique.
La sensibilité dynamique est très importante pour réguler des activités de type
posturales.
Selon le type de muscle, selon les phases d’entraînement, on trouve une modification
dans les structures internes des fuseaux neuromusculaires. Ils peuvent s’enrichir en
fibres dynamiques ou statiques selon la nécessité.
769777084
21/34
b) Innervation sensorielle
Ce récepteur possède une innervation sensorielle avec 2 types de fibres nerveuses
afférentes :
- Les fibres afférentes Ia qui sont les plus grosses fibres de notre organisme.
Elles peuvent conduire les informations avec une vitesse pouvant aller jusqu’à
120 m.s-1. On va trouver une fibre afférente Ia par fuseau neuromusculaire.
C’est une fibre qui pénètre dans la capsule, qui perd sa gaine de myéline et qui
se divise en plusieurs branches. Chacune de ces branches va s’enrouler en
spirale autour de la région centrale de chaque fibre intra-fusale.
- Les fibres afférentes II : ces afférences secondaires se terminent au niveau
des régions juxta-équatoriales (de chaque côté de la région centrale). Ces
afférences secondaires innervent principalement les fibres à chaîne nucléaire
(on retrouvera une sensibilité statique).
769777084
22/34
c) Innervation motrice
La principale innervation motrice des fuseaux neuromusculaires est représentée par
les motoneurones fusimoteurs γ.
Ces motoneurones γ innervent les régions striées des fibres intra-fusales, c’est-à-dire
qu’ils vont permettre la contraction de ces régions striées qui possèdent les filaments
contractiles d’actine et de myosine.
On dissocie 2 types de motoneurones γ :
- Motoneurones γ dynamiques qui innervent essentiellement les fibres intrafusales de type dynamique.
- Motoneurones γ statiques qui innervent essentiellement les fibres à chaînes et
les fibres à sacs de type II qui ont un comportement statique.
2. PROPRIETES PHYSIOLOGIQUES
Les fuseaux neuromusculaires ont été étudiés amplement par les Matthews. En 1933,
c’est le père qui a montré que les fuseaux neuromusculaires étaient sensibles à
l’étirement du muscle. L’étirement du muscle permet d’ouvrir la terminaison spirale
Ia et c’est cette déformation qui provoque un influx nerveux qui va remonter jusqu’au
système nerveux central.
Un peu plus tard, le fils de Matthews a continué les travaux.
En résumé de ces travaux on peut dire que :
- Les fuseaux neuromusculaires sont sensibles à la longueur (sensibilité
statique) mais aussi à la vitesse de l’étirement (sensibilité dynamique)
769777084
23/34
Pendant l’étirement, on a une forte augmentation de la fréquence de décharge des
afférences Ia qui ensuite se stabilise à une valeur inférieure et dépendante de la
longueur d’étirement.
Les afférences secondaires ont une sensibilité dynamique beaucoup moins importante
que celle des afférences Ia.
Quand on mesure dans le temps le nombre de potentiels d’action par seconde, on
obtient :
A partir de ce schéma, on mesure l’index dynamique, c’est-à-dire la diminution de
fréquence de décharge entre la phase dynamique et la phase statique. Cela indique à
quelle vitesse le muscle a été étiré.
769777084
24/34
On peut noter la faible sensibilité dynamique des afférences secondaires.
- Sensibilité des afférences Ia aux petits étirements :
Les afférences secondaires répondent linéairement, ce qui n’est pas le cas pour les
afférences Ia qui sont beaucoup plus sensibles aux petits étirements.
- Action des motoneurones γ :
Les motoneurones γ permettent de maintenir la sensibilité des fuseaux
neuromusculaires quel que soit l’état de contraction du muscle, c’est-à-dire que le
muscle se contracte, se raccourcit et le fuseau neuromusculaire diminue aussi. Donc
la terminaison en spirale est tassée et si on tire un peu dessus, elle ne va plus détecter.
Il faut pouvoir conserver une longueur de référence de cette terminaison annulospiralée.
Ce sont les motoneurones γ qui permettent de conserver cette valeur de référence
puisqu’ils introduisent une contraction des régions striées des fibres intra-fusales.
A partir de ce moment-là, on peut introduire la notion de co-activation αγ qui existe
dans le mouvement.
Il existe quelques nuances en fonction des motoneurones γ dynamiques et des
motoneurones γ statiques.
769777084
25/34
L’activation des motoneurones γ dynamiques augmente la sensibilité dynamique des
fuseaux neuromusculaires. Par contre, l’activation des motoneurones γ statiques
améliore la sensibilité statique des fuseaux neuromusculaires mais elle diminue leur
sensibilité dynamique.
Les travaux actuels tendent à démontrer qu’il y aurait une co-activation αγ en balance
flexible, c’est-à-dire que selon le type de mouvement, on privilégierait les γ
dynamiques ou les γ statiques.
- Sensibilité kinesthésique apportée par les fuseaux neuromusculaires :
Ce qu’on appelle la sensibilité kinesthésique est en fait la prise de conscience d’une
position articulaire et de l’étirement d’un muscle.
Pendant longtemps on a réservé cette sensibilité aux récepteurs articulaires. Ce n’est
que dans les années 80 que l’on a montré que les fuseaux neuromusculaires prenaient
une part importante à cette sensibilité.
769777084
26/34
3. INTEGRATIONS MEDULLAIRES
Cela concerne l’action des afférences fusoriales sur les motoneurones de la moelle
épinière. C’est ce qui fait partie des voies réflexes médullaires et cela correspond
finalement à un premier câblage nerveux sur lequel agissent les structures
encéphaliques. A partir des afférences des fuseaux neuromusculaires, il y a une voie
réflexe appelée le réflexe myotatique.
a) Réflexes Ia – α

Réflexe myotatique
Le réflexe myotatique correspond à l’excitation mono-synaptique des motoneurones
α d’un muscle par les afférences Ia de ce même muscle ou encore des muscles de
même fonction (synergiques). En fait, quand un muscle est étiré, il se contracte de
manière réflexe pour revenir à sa longueur de départ.
rq : Ce réflexe est testé par les médecins avec le marteau au niveau du tendon
patellaire.
Moelle épinière
+
α
α
muscle synergique
Ia
muscle étiré
C’est un réflexe assez puissant.
Il existe aussi sous une forme polysynaptique.
769777084
27/34

Inhibition disynaptique
Influx centraux
+
+
II Ia
+
α
inter-neurone inhibiteur
+
+
α
Ia
Ia
muscle antagoniste

muscle étiré
Inhibition pré-synaptique des afférences Ia
C’est-à-dire que dans notre réseau nerveux il existe des inter-neurones capables
d’hyperpolariser, de bloquer les terminaisons afférentes Ia. L’information qui arrive
est bloquée à l’extrémité de la fibre nerveuse. Ces inter-neurones sont gérés par les
centres supra-médullaires.
On voit la possibilité par l’encéphale de décider si ces réflexes doivent s’exprimer ou
pas.
En ce qui concerne les afférences secondaires, on retrouve le même type d’action
mais avec des circuits plus longs (c’est-à-dire avec plus d’interneurones) et une
action moins importante.
Ces circuits secondaires permettent de maintenir un certain niveau d’éveil des
motoneurones (vigilance). Les motoneurones γ sont contrôlés par les afférences Ia et
II de façon similaire aux motoneurones α.
769777084
28/34
B. LES ORGANES TENDINEUX DE GOLGI (OTG)
Ce sont des récepteurs localisés au niveau de la jonction myotendineuse.
1. DESCRIPTION ANATOMIQUE
Ce sont des récepteurs formés par un entrelacement de faisceaux de collagènes reliés
aux fibres musculaires. Ce sont des récepteurs isolés par une capsule fibroconjonctive. Ces récepteurs sont innervés par des fibres sensitives de gros calibre : les
afférences Ib. Ces afférences Ib pénètrent dans l’organe tendineux, se divisent en
plusieurs branches et ces branches viennent s’incorporer entre les faisceaux de
collagène.
Un organe tendineux est en liaison avec un échantillon de fibres musculaires
représentatif de l’ensemble du muscle. Il est en relation avec 4 à 25 unités motrices
mais pas avec toutes les fibres musculaires de ces unités motrices.
Ce sont des récepteurs sensibles à la contraction musculaire car quand les fibres se
contractent, elles tirent sur les faisceaux de collagène. Le fait de tirer sur les faisceaux
de collagène va comprimer les terminaisons nerveuses, ce qui va créer un influx
nerveux.
769777084
29/34
2.
PROPRIETES PHYSIOLOGIQUES
Les organes tendineux de Golgi présentent une sensibilité à la contraction des fibres
musculaires en série.
Ils ont un faible seuil d’activation (10% de Fmax.), ce qui veut dire que la contraction
d’une seule fibre musculaire en série avec un organe tendineux peut l’activer.
Il n’y a pas de corrélation entre la force musculaire et la réponse d’un organe
tendineux de golgi car ce n’est pas un capteur de force et il n’indique pas précisément
le niveau de force développé.
On relie un capteur tendineux à plusieurs unités motrices (lentes et rapides). On
active l’unité motrice de type lent et on remarque un développement faible du niveau
de force. En activant l’unité motrice de type rapide, on remarque un développement
de force plus important. C’est une réponse de l’appareil de golgi moins importante
que pour l’unité motrice de type lente.
Réponse d’un ensemble d’OTG
10-13 % de Fmax
Fmax
On a une relation qui n’est pas linéaire indiquant une très forte sensibilité au faible
niveau de force développé. Les OTG ont une forte sensibilité dynamique.
769777084
30/34
Les fibres Ib sont sensibles aux petites variations de force musculaire et à la rapidité
du développement de la force.
Les fibres Ia et Ib sont des informations qui vont être prépondérantes pour réguler les
mouvements fins et les mouvements de types posturaux où il faut être capable de
détecter de toutes petites variations pour les réajuster correctement.
3.
INTEGRATIONS MEDULLAIRES
Les afférences Ia activent les motoneurones d’un muscle pour induire sa contraction.
Quand il y a contraction d’un muscle, les afférences Ib inhibent les motoneurones du
muscle par l’intermédiaire d’inter-neurones inhibiteurs Ib.
Réflexe myotatique inverse :
+
+
+

IIIb +

Muscle antagoniste
Ib
Muscle agoniste activé
Il faut considérer les circuits comme un câblage de base sur lequel agit le signal
central de commande.
Le signal de commande va modifier finalement selon les besoins le gain de ces voies
réflexes en agissant sur les inter-neurones mais aussi en exerçant des inhibitions présynaptiques au niveau des afférences Ia et Ib.
769777084
31/34
C. LES RECEPTEURS ARTICULAIRES ET CUTANES
1.
SENSIBILITE DES RECEPTEURS ARTICULAIRES
Les récepteurs articulaires sont des récepteurs de différents types, localisés dans la
capsule articulaire et dans les ligaments des articulations.
Ils sont innervés par des fibres nerveuses de plus petit diamètre que les fibres I.
Si l’on considère un mouvement articulaire passif, dans ce cas les récepteurs
articulaires ne sont globalement activés qu’aux angles extrêmes de l’articulation et un
même récepteur peut avoir une sensibilité bidirectionnelle (activé en extension mais
aussi en flexion). Dans une condition passive, il n’indique pas précisément la position
articulaire.
En revanche, en condition active, les récepteurs sont sensibles à la compression de
l’articulation. On dit qu’ils sont importants pour le positionnement actif de
l’articulation. Certains d’entre eux ont aussi une sensibilité dynamique lors du
mouvement articulaire.
2.
SENSIBILITE DES RECEPTEURS CUTANES
Les récepteurs cutanés sont des récepteurs très divers avec des sensibilités à la
douleur, à la température mais aussi avec une sensibilité tactile qui est assurée par des
mécano-récepteurs et qui peut donc intéresser le contrôle du mouvement.
Dans le mouvement, ces récepteurs peuvent être activés par un étirement de la peau
dans le cas de mouvement d’amplitude extrême (on pourrait parler de détecteur de
limite).
En revanche, ce sont des capteurs de pression qui ont un rôle très important au niveau
des surfaces d’appuis (plante de pieds, mains) mises en jeu dans l’activité corporelle
générale.
Les afférences articulaires et cutanées agissent de façon complexe sur les interneurones Ia et Ib. Elles sont importantes notamment pour gérer les activités
rythmiques telles que la marche. Les afférences cutanées tendent à inverser l’ordre de
recrutement des unités motrices. On favorise la synchronisation des unités motrices
par l’intervention des afférences cutanées, donc l’explosion du mouvement.
769777084
32/34
Schémas résumant le cours :
POSTURE ET EQUILIBRATION
ARCHE-CERVELET
PALEO-CERVELET
NOYAU VESTIBULAIRE
NOYAU ROUGE
OLIVE BULBAIRE
FORMATION RETICULEE
EXCITATRICE
FORMATION RETICULEE
INHIBITRICE
Ia
Ib
INFORMATIONS
VESTIBULAIRES
VOIES
EXTRAPYRAMIDALES
FNM
OTG
MOTONEURONES  et 
La formation réticulée, c’est ce qui explique que l’on est plus ou moins tonique en
état d’éveil. Les informations sont importantes pour la posture et l’équilibre. Ce sont
les informations dynamiques.
Les régulations qui viennent de ces récepteurs ont des effets plus importants sur les
motoneurones des unités motrices lentes impliquées dans la posture.
Les informations vestibulaires proviennent de canaux situés au niveau de l’oreille
interne. Dans la paroi de ces canaux, on trouve des cellules ciliées et à l’intérieur des
canaux il y a un gel. Lors d’un mouvement de la tête, les canaux se déplacent mais le
gel a une certaine inertie, il se met en mouvement, ce qui va provoquer une courbure
des cils qui indique l’accélération des mouvements de la tête.
769777084
33/34
CORTEX MOTEUR
(programmes simples)
AIRES ASSOCIATIVES
(traitement des informations et
sélection des programmes moteurs)
AIRE MOTRICE SUPPLEMENTAIRE
THALAMUS
NOYAUX GRIS CENTRAUX
SUBSTANCIA NIGRA
NEOCERVELET
(coordinations, ajustements,
pré-programmation)
MOTONEURONES
CORTEX
SOMESTHESIQUE
PRIMAIRE
INFORMATIONS PERIPHERIQUES
(afférences II, III, IV)
La prise de décision est mise en jeu dans les aires somesthésiques qui vont se
renseigner sur les conditions initiales, c’est-à-dire sur la position du corps dans
l’espace. Elles puisent leurs renseignements au niveau du cortex somesthésique
primaire qui reçoit et classe les informations selon la localisation et le type de
récepteur.
Les aires associatives vont voir dans les structures de la boîte centrale s’il n’y a pas
de programme déjà tout fait. S’il y en a un, elle le lance. Mais s’il n’y en a pas, les
aires associatives se débrouillent seules.
Elle va déclencher progressivement des petits programmes au niveau du cortex
moteur.
Du cortex moteur part le signal de commande vers les motoneurones des muscles qui
vont être sollicités. Ce signal de commande est aussi envoyé aux structures de la boîte
centrale qui savent ce que l’on attend et au cours du mouvement, elle le compare avec
ce qui est réellement effectué. S’il n’y a pas de correspondance entre ce que l’on
attendait et ce qu’il s’est passé, il y a un réajustement. Si ça va, on commence à
stabiliser, à mémoriser le programme.
Tout mouvement pour qu’il soit optimal devrait s’acquérir de la posture et du
mouvement dynamique, ce sont les ajustements posturaux anticipatoires.
C’est permis grâce à l’établissement d’une relation entre les noyaux gris centraux et
le noyau rouge du tronc cérébral qui gère la posture.
769777084
34/34
Téléchargement