Spécialité Ecologie, Biodiversité et Evolution Proposition de stage de M2 Année 2008/2009 Titre du stage : Effet du contexte paysager sur les communautés locales de mésofaune du sol Laboratoire ou structure d’accueil : Intitulé du laboratoire ou de la structure : UMR 137 - BioSol Intitulé de l’équipe : Laboratoire d'Ecologie des Sols Tropicaux IRD - Centre Ile de France. Responsable du stage : Nom : DUBS Florence Tél : 01 48 02 59 65 Fax : 01 48 02 59 70 Email : [email protected] Références dans le domaine : Ponge, J.F. Dubs, F. Gillet, S. Sousa, J.P. Lavelle, P., 2006. Decreased biodiversity in soil springtail communities: the importance of dispersal and land use history in heterogeneous landscapes. Soil Biology & Biochemistry, 38, 1158-1161. Tscharntke T., Klein A., M., Andreas Kruess A., Steffan-Dewenter I. & Thies C. 2005. Landscape perspectives on agricultural intensification and biodiversity – ecosystem service management. Ecology Letters, 8, 857–874 Ponge, J.F., Gillet, S., Dubs, F., Fédoroff, E., Haese, L., Sousa, J.P. & Lavelle, P., 2003. Collembolan communities as bioindicators of land use intensification. Soil Biology and Biochemistry, 35, 813-826. Description du stage La diversité locale correspond à un sous-ensemble de la diversité régionale, les communautés locales étant généralement insaturées. Elles dépendent du recrutement des espèces qui vont remplir les niches locales. Dans les agrosystèmes, les extinctions et les processus d’immigration sont donc des processus majeurs de structuration des communautés : la simplification des structures paysagères et l’instabilité des habitats génèrent ainsi théoriquement des diversités locales plus faibles que dans des paysages structurellement plus complexes et/ou avec des habitats plus stables (Tscharntke et al. 2005). Parallèlement, on peut également s’attendre à ce que plus le paysage est hétérogène, plus la communauté locale est dominée par des espèces généralistes (à forte amplitude de niche) et aptes à se disperser, et plus le paysage est homogène, plus la communauté locale est dominée par les espèces spécialistes et peu aptes à la dispersion. Ces prédictions théoriques ne se retrouve pas nécessairement dans le cas de la faune du sol. En effet, Ponge et al. (2003) suggèrent que la diversité locale des collemboles (microarthropodes du sol) diminue également avec l’hétérogénéité de la mosaïque des habitats (le nombre d’habitats présents dans le paysage). Cela peut paraître paradoxal dans la mesure où le nombre de niches écologiques, et donc les possibilités de coexistence, devraient augmenter avec le niveau d’hétérogénéité. Ces auteurs expliquent ce résultat par une réponse négative des espèces à faible capacité de dispersion à l’hétérogénéité de la mosaïque paysagère et par une absence de réponse des espèces ayant de plus grandes capacités de dispersion face à la diversification des mosaïques paysagères (Ponge et al. 2006). La faiblesse de la diversité locale dans les mosaïques paysagères les plus hétérogènes s’expliquerait alors par le temps que mettraient des espèces globalement peu mobiles à répondre à des changements récents ayant généré l’hétérogénéité actuelle des paysages. En reprenant le jeu de données sur les collemboles exploité par Ponge et al. (2003 et 2006), ce stage analysera le rôle du contexte paysagé sur la structuration de ces communautés. Le but sera, en analysant l’effet des changements de la structure du paysage environnant sur la structure de communauté locales de collemboles, de valider si l’hétérogénéité de la mosaïque paysagère a une influence négative sur celle-ci et ce d’autant plus qu’elle sera composée d’espèces spécialistes et/ou d’espèces à dispersion lente. recherche d’un effet paysage sur les communautés locales demande de caractériser les paysages. Cela se fait par une quantification des ces structures en utilisant des métriques tels que la fragmentation, la surface, la distance entre les composants du paysage, etc. après avoir préalablement établi une carte de couvert des sols de la zone d’intérêt. L’analyse de voisinage sera faite en utilisant les métriques paysagères calculées sur une série de cercles centrés sur la parcelle dans laquelle la communauté locale est connue. Puis ces données seront analysées statistiquement pour chercher à valider les hypothèses de travail. Cette Collaborations : le stagiaire bénéficiera également du soutien de JF Ponge (UMR 7179 MNHN) sur l’écologie des collemboles & S Barot de (UMR BioSol 137 IRD) pour l’écologie des sols. Pour les stages de M2 UNIQUEMENT (effacez les phrases inutiles) Ce stage est destiné aux étudiants EBE inscrits dans un parcours Recherche Ce stage peut se poursuivre par une thèse. Un sujet de thèse sera déposé à l’école doctorale EBE. Ce stage est rémunéré.