Comité économique et social européen "L'innovation dans l'économie de la connaissance" Thessalonique, le 4 octobre 2006 DISCOURS prononcé par M. DIMITRIADIS futur président du Comité économique et social européen Seul le texte prononcé fait foi Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja FR -1Mesdames et Messieurs, Je tiens tout d'abord à vous souhaiter la bienvenue à Thessalonique, ma ville natale, et à vous dire combien je suis heureux d'être parmi vous aujourd'hui pour participer au Congrès annuel de l'Eurochambres. Je souhaiterais me référer en premier lieu à l'ouvrage intitulé "National Systems of Innovation" qui a été rédigé par l'économiste LUNDVALL en 1992, où il fait part de sa conviction que dans l'économie moderne, la ressource la plus essentielle est la connaissance et le processus le plus important l'apprentissage … un processus social qui ne peut être appréhendé sans tenir compte du contexte social et institutionnel dans lequel il s'accomplit. Aujourd'hui, nous sommes plus que jamais à l'ère du "capital humain", qui prend tout son sens grâce à l'éducation et la formation tout au long de la vie, et il en résulte que la connaissance est en passe de devenir la principale "matière première" de l'économie mondiale. Contrairement aux biens matériels, la connaissance et l'information ne sont pas détruits par le processus de consommation et leur valeur ne cesse de croître. Lorsqu'elle devient obsolète, la connaissance se régénère au contact des nouvelles expériences, des nouveaux besoins économiques et sociaux. En comptabilité, elle est assimilée à un "actif intangible", en économie, à un "actif de connaissance" et dans le vocabulaire de la gestion, à un "capital intellectuel". Ce "nouveau" type de capital peut être envisagé comme la nouvelle devise de référence de l'économie d'aujourd'hui. Dans l'économie de la connaissance, les travailleurs deviennent des "analystes symboliques" qui manipulent des symboles davantage que des machines. Ce type de travailleurs, qui produisent non pas des biens mais des idées novatrices figurent parmi la main-d'œuvre la plus recherchée sur le marché du travail mondial. Dans les économies avancées comme l'économie américaine, le marché du travail est composé à plus de 60% de "travailleurs de la connaissance". Le concept d'innovation dans la connaissance incarne l'idée que l'innovation sera la principale compétence nécessaire dans les économies de demain. Dans cette perspective, une fois que la connaissance s'exprime et se diffuse au grand public, sa transmission à une personne supplémentaire n'entraîne aucun coût marginal. Par conséquent, le seul moyen d'acquérir cette connaissance sera l'apprentissage tout au long de la vie. Dans son avis sur "Le cheminement vers la société européenne de la connaissance" (recommandations et conclusions – n° 15), le CESE souligne que "l'apprentissage tout au long de la vie est la clé de la société de la connaissance". L'éducation et la formation tout au long de la vie constituent la seule voie permettant d'être en phase avec les immenses mutations qu'entraîne la mondialisation. Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/… -2À Singapour, le gouvernement a mis en place un programme qui s'intitule "Man Power 21" et doit permettre à tout singapourien, quels que soient son âge, sa formation et ses qualifications, de bénéficier de l'éducation et de la formation tout au long de la vie et de participer ainsi à l'économie et la société de la connaissance. Il faut mettre en œuvre pas à pas une stratégie destinée à façonner, à créer, à partager et enfin à diffuser la connaissance dans l'Europe entière, et à générer ainsi de l'innovation. La capacité de chacun d'entre nous à gérer et à modeler le flux de nouvelles connaissances auxquelles il est confronté peut être envisagée comme une question d'aptitudes personnelles, mais on peut également considérer qu'il s'agit de créer, dans le domaine éducatif et social, des conditions propres à favoriser de telles aptitudes. Nous devons codifier ce savoir, le sortir de son contexte et le rendre potentiellement plus accessible, innovant et diffusable, en comparant ce qui ressort de la pratique à ce qui est connu. Une main-d'œuvre hautement qualifiée, l’apprentissage tout au long de la vie, la formation et la libre circulation des "cerveaux" à haut potentiel, l’innovation et la croissance sont autant d'éléments caractéristiques de la société basée sur la connaissance. La qualité du capital humain a une importance décisive à l'heure où il s'agit d'être de plus en plus compétitif et innovant. Dans la société cognitive qui est la nôtre, nous devons avoir recours aux nouvelles technologies pour communiquer avec le public au sujet de l'innovation, ce qui implique de pouvoir compter sur une main-d'œuvre hautement qualifiée et formée. Le rapport "L'économie fondée sur le savoir" publié par l'OCDE à Paris en 1996 souligne qu'il "serait bon que les pouvoirs publics, dans leur action, s'emploient davantage à valoriser le capital humain en facilitant l'accès à tout un éventail de qualifications, en particulier la capacité à apprendre; à renforcer la capacité de l'économie de faire partager le savoir". "De fait, on estime que plus de 50 pour cent du PIB des grandes économies de l'OCDE reposent maintenant sur le savoir" (Source OCDE/DSTI/base de données STAN). Nous devons veiller tout particulièrement à prévenir l'exclusion sociale de nombreux travailleurs qui sont à l'écart de ce processus et ne se sentent pas "prêts" et en mesure de s'adapter aux mutations sociales et économiques qui suivent le rythme et la cadence de l'innovation et de la mondialisation. L'innovation peut également avoir une connotation négative dans notre société car elle implique des changements drastiques dans notre manière de penser et de vivre au quotidien, ce qui n'est pas toujours facile à accepter. Si nous l'acceptons, nous devons aligner notre manière d'être, de vivre, de penser, d'agir et de travailler sur le nouveau cours des choses instillé par la mondialisation, la concurrence et l'apprentissage tout au long de la vie. Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/… -3Soit l'innovation est façonnée pour répondre à nos besoins, soit c'est elle qui modèle les éléments quotidiens, obsolètes ou utopiques de notre confort, qui sont supposés garantir notre sentiment de sécurité. De plus, la mondialisation actuelle, et notamment la mondialisation du savoir, a un impact continu sur la structure des économies européennes. Les technologies de l'information et de la communication (TIC), qui ne connaissent aucune frontière géographique ou nationale, contribuent à une circulation accrue de l'information. De par sa nature, cette mondialisation peut être profitable à l'Europe et il est absolument indispensable que les citoyens européens soient bien formés et disposent des compétences requises pour se l'approprier, la façonner et enfin la canaliser de manière à ce qu'elle soit une source de croissance et d'innovation. Outre qu'elle participera à l'édification de fondations favorables du point de vue social et de l'emploi et qu'elle contribuera à une croissance future durable, l'innovation née sous l'effet de la mondialisation permettra de créer et de convertir des idées en produits commerciaux innovants et viables. Les entreprises qui réussiront dans le futur seront complexes, flexibles, habiles, proactives, innovantes et créatives. Il convient d'insister sur le fait que ces entreprises n'attendront pas d'être confrontées aux demandes émanant du marché pour s'adapter et se transformer mais qu'au contraire, elles connaîtront un processus de réinvention constante et anticiperont les demandes à venir en réalisant des investissements à risque fortement rémunérateurs. Par conséquent, les particuliers tout comme les entreprises doivent réadapter leur "état d'esprit" professionnel et leur "attitude" afin de disposer des compétences requises pour saisir rapidement les occasions engendrées par la mondialisation et les transformer en idées innovantes et créatives. Je souhaiterais mettre l'accent sur le projet FP6-CITIZEN 3 (soutenu par le réseau LRE/EGOCreaNet de l'université de Florence en Italie) qui a principalement vocation à induire un changement d'état d'esprit qui permette un développement durable de réseaux favorisant l'esprit d'entreprise. Pour que ce changement puisse s'accomplir, deux acteurs doivent intervenir: les citoyens, d'une part, et la "cité", d'autre part. L'"état d'esprit" de tout l'ensemble organisationnel que constitue la "cité" doit être "refaçonné" et "réorienté" en fonction des besoins et des défis qui se font jour à l'heure actuelle ainsi que de la concurrence féroce qui existe sur le marché, en vue de favoriser la croissance, l'innovation et l'esprit d'entreprise, et dans le même temps, elles doivent être suffisamment attractives pour les capitaux investis dans la connaissance ainsi que les chercheurs étrangers. Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/… -4Par exemple, l'État insulaire de Singapour a été "capable" d'"importer" des travailleurs de la connaissance hautement qualifiés de l'étranger, voilà pourquoi près d'un tiers de sa population est composée d'immigrés (ce qu'on appelle "l'innovation importée"). Je suis fermement convaincu qu'une "cité" qui favorise l'innovation et la croissance doit: Être fondée sur la connaissance et l'économie. Proposer une qualité de vie élevée. Garantir un niveau élevé d'accessibilité. Reposer sur un niveau élevé de diversité urbaine et d'équité sociale. Appliquer des politiques visant à démanteler les obstacles qui entravent l'entrée des entreprises sur le marché. Faciliter l'arrivée de nouvelles entreprises sur le marché. Avoir une réglementation solide en matière d'ententes et d'abus de position dominante (de manière à favoriser la concurrence et l'esprit d'entreprise). Sur la question de la "cité" comme entité, il convient de mentionner le concept de responsabilité sociale des entreprises (RSE), qui influe directement sur ce "changement d'état d'esprit". Selon M. MARTENS, directeur du European Policy Centre, la compétitivité peut être mesurée au moyen de plusieurs facteurs purement économiques comme la croissance, le PIB et la balance des paiements MAIS également au moyen de facteurs plus intangibles comme la qualité des institutions publiques, le faible niveau de corruption, le niveau des innovations et un marché du travail flexible. La RSE influe sur la compétitivité et la capacité de réussite des nations, des régions et de l'Europe comme entité. Quand les auteurs du "Global Economics Paper – n° 99" (Site Internet Global Economics de Goldman Sachs) prévoient qu'au cours des 50 années à venir, le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine (économies désignées par l'acronyme BRIC) pourraient devenir les principales puissances économiques du monde, ils expliquent ce constat par le fait que ces pays conduisent des politiques et développent des institutions qui favorisent la croissance et l'innovation. En conséquence, la "cité" influence de manière cruciale les conditions dans lesquelles la croissance, l'innovation, l'esprit d'entreprise, le changement d'état d'esprit et la culture peuvent s'épanouir. Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/… -5Un exemple qui indique que l'"état d'esprit" de l'Europe doit être remodelé pour mieux correspondre aux besoins des citoyens et à leur vie quotidienne est le fait que les indicateurs démographiques montrent que la part des Européens dans la population mondiale est passée de 35% dans les années 1950 à 13% aujourd'hui et sera de 8% en 2050. Toujours selon le rapport susmentionné, dans les BRIC au contraire, il est estimé que le déclin de la population en âge de travailler devrait avoir lieu plus tard que dans les pays développés. En conséquence, l'"état d'esprit" et la "culture" qui prévalent actuellement en Europe ont un impact à caractère double pour les citoyens et les pays européens. Au sein de la population européenne, le nombre de travailleurs de la connaissance décroît et quant à "l'immigration souhaitée", aux travailleurs des pays tiers possédant ces nouvelles connaissances, ceux-ci hésitent à immigrer en Europe. Un exemple révélateur du changement d'état d'esprit d'un pays est le fait que, d'après les estimations, les premières places en matière de commerce électronique sont occupées par la Grande-Bretagne avec un chiffre de 2 millions de livres, et les États-Unis avec 1000 milliards de dollars en 2004. Toutefois, ce n'est pas de l'Internet dont il est question, mais du changement de l'état d'esprit de ces deux pays qui montre à quel point les technologies ont transformé et ont remodelé la manière de PENSER et d'AGIR. Le livre vert sur l'esprit d'entreprise en Europe (direction générale des entreprises de la Commission européenne, 2003) souligne que nous devons changer l'attitude des jeunes envers l'esprit d'entreprise et, pour commencer, les initier au monde de l'entreprenariat et de l'innovation. J'ai déjà insisté sur l'importance que revêtent les différents facteurs économiques et sociaux pour la croissance, l'apprentissage tout au long de la vie, l'innovation et la création d'emplois. Je souhaiterais à présent mettre un accent particulier sur le rôle novateur et créatif mais aussi sur la part de risque qu'implique l'esprit d'entreprise (qu'il soit personnel ou non) dans l'économie et la société mondiales, qui, aujourd'hui plus que jamais, doivent remodeler et transformer "l'attitude" de leurs membres pour évoluer vers une économie innovante et basée sur le capital humain. Au XVIIe siècle, le philosophe des Lumières, John Locke remarquait que chaque être humain possède une véritable fortune de par sa propre personnalité. Au XXIe siècle maintenant, le PDG du plus grand moteur de recherche américain a affirmé pour sa part que les personnes veulent pouvoir croire qu'elles font la différence. Il leur faut davantage qu'un salaire pour satisfaire leurs aspirations. Elles ont besoin de sentir qu'elles créent quelque chose de grand afin d'y investir tous leurs efforts. Les deux caractéristiques susmentionnées sont représentatives de l'entrepreneur moderne qui est appelé à jouer un rôle crucial dans l'économie d'aujourd'hui. Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/… -6Nous devons considérer le fait d'être un entrepreneur comme un état d'esprit et non comme une profession. Nous devons considérer l'esprit d'entreprise comme une question de satisfaction d'ambitions personnelles. Nous devons considérer l'entrepreneur comme la source de l'innovation, qui crée de nouvelles idées et les transforme en nouveaux produits ou en concepts innovants et viables, et prend des risques à cette fin ou mieux encore évalue ces risques, et prend le chemin le plus court à travers les limites admises en refusant la voie du statu quo. L'entrepreneur est le "cœur" de notre modèle économique et social. Ce sont les entrepreneurs qui créeront, grâce aux technologies et aux méthodes de commercialisation existantes, de NOUVEAUX BESOINS qui alimenteront la machine appelée "économie". En conséquence, l'entrepreneur "sera appelé" à recommencer une fois de plus le processus d'innovation afin de satisfaire ces nouveaux besoins, ce qui aura pour conséquence la création de VALEUR par le bais de l'INNOVATION. Nous devons essayer de gommer toutes les connotations négatives qui entourent ce terme dans notre culture et nos manières de penser et d'agir. L'esprit d'entreprise est encore trop souvent associé au fait de se lancer dans une nouvelle activité, ce qui est perçu comme individualiste. Dans la société et la culture japonaises, l'esprit d'entreprise est lié au désir de gagner de l'argent et le message véhiculé par le système d'enseignement est qu'il s'agit d'une "mauvaise chose". J'estime que la première urgence est de faire évoluer notre état d'esprit et notre culture pour y intégrer le principe de l'esprit d'entreprise. Nous devons créer un climat qui favorise l'esprit d'entreprise et obtenir une reconnaissance de l'importance de l'attitude entrepreneuriale. Ce changement doit commencer par les fondations de notre société, parmi lesquelles figure à mes yeux l'enseignement. Il faut adapter l'enseignement, l'apprentissage et la formation aux nouveaux besoins et paramètres de la société et de l'économie modernes, pour améliorer la capacité des personnes à développer des compétences entrepreneuriales. Le livre vert sur l'esprit d'entreprise en Europe (direction générale des entreprises de la Commission européenne, 2003) souligne que nous devons changer l'attitude des jeunes envers l'esprit d'entreprise et, pour commencer, les initier au monde de l'entrepreneuriat et de l'innovation. Au niveau européen, nous disposons d'une confédération européenne des junior-entreprises (European Confederation of Junior Enterprises - JADE) qui promeut l'éducation à l'esprit d'entreprise. En outre, le CESE a déjà signé un accord de coopération destiné à promouvoir l'éducation des jeunes à l'esprit d'entreprise. Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/… -7- Par exemple, aux États-Unis, il existe plus de 90 centres universitaires d'éducation à l'esprit d'entreprise. Les économies européennes doivent être prêtes "à accueillir" ces jeunes entrepreneurs en leur offrant des conditions favorables pour la croissance et l'innovation. Il convient de permettre à l'esprit d'entreprise d'accéder au capital ce qui signifie ouvrir l'accès aux capitaux pour les initiatives entrepreneuriales. Il faut donner à l'esprit d'entreprise un cadre réglementaire et fiscal adapté. Les réglementations inutiles peuvent entraver la prise de décision et la capacité à exploiter de nouvelles opportunités. L'économie européenne doit considérer l'esprit d'entreprise comme un concept créateur de valeur ajoutée. Comprise ainsi, la valeur n'est pas nécessairement liée au profit mais elle est synonyme d'un changement culturel. Les succès connus par certaines initiatives entrepreneuriales encourageront d'autres personnes à lancer de nouveaux projets et auront pour effet de réduire la peur du risque. La responsabilité de créer une culture entrepreneuriale prospère n'est qu'une question de volonté collective. Nous, les entrepreneurs, avons notre part de responsabilité dans ce phénomène social et économique. L'esprit d'entreprise ne doit pas être limité ou être associé seulement aux créations d'entreprises mais il doit également être conçu comme un trait qui caractérise l'homme d'affaires. Nous devons comprendre que nous participons pleinement au développement de ce concept "d'entrepreneuriat". Les entreprises ont besoin d'un nouveau type de leadership, qui soit axé sur la nature coopérative de l'attitude entrepreneuriale et vise à donner au personnel la confiance nécessaire pour adopter à son tour un comportement entrepreneurial. Nous devrons créer un environnement qui ne nous permette pas de "nous complaire dans l'inactivité", mais qui nous incite au contraire à saisir chaque occasion, à appréhender toute forme de savoir et à les transformer en une nouvelle idée, un nouveau produit ou concept innovant. Il est de notre responsabilité de mettre en place les moyens adéquats (stratégies, formations, objectifs communs) pour motiver nos employés, en leur offrant la possibilité de s'épanouir sur le plan professionnel et de satisfaire leurs ambitions personnelles. Les objectifs et les bénéfices seront partagés à la fois par notre personnel et par nous-mêmes. Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja …/… -8Les résultats d'une telle "coopération" sont déjà visibles. D'après l'organisation patronale UNICE, dans le cas de 21% entreprises européennes, le pourcentage des ventes totales réalisé à partir de nouveaux produits s'élève à plus de 10%. Nous devons créer une culture de l'innovation et du progrès dans nos entreprises qui s'accompagne d'une forte volonté de changement, et faire ainsi en sorte que notre personnel veuille relever le défi d'une croissance et d'une innovation continues. Nous, aussi, devons prendre des risques. Lorsque la conjoncture est bonne, il ne faut pas considérer que des nouvelles initiatives en faveur de la croissance sont inutiles. Lorsqu'elle est mauvaise, nous ne devons pas demeurer inertes, afin de maintenir les profits à un niveau minimal. La connaissance attire la connaissance. Le risque engendre le progrès, qu'il soit ou non couronné de succès. Dans la société et l'économie de la connaissance dans lesquelles nous vivons, nous devons nous efforcer de faire prospérer des valeurs qui ne peuvent être imitées, et ainsi favoriser la concurrence, la croissance continue et la diversification de la créativité. La créativité est dans nos gènes et fait partie de nos compétences. Dans notre société de la connaissance, il tient à chacun de s'approprier ces concepts précieux que sont la liberté et l'indépendance en étant "l'entrepreneur" de ses propres idées, ambitions et volontés. Chacun de nous personnifie l'INNOVATION: une innovation qui n'attend qu'à être matérialisée… Merci pour votre attention. _____________ Fiche CESE 2485/2007 EN-JG/CH/mja