1 le 24 mars 2007 Numéro 8 BULLETIN D’INFORMATION DU GMPAO Groupement Midi-Pyrénées des Amateurs d’Orchidées -Siège social: 10 allée d’Oloron 31770 Colomiers http://www.gmpao.org/ - E-mail: [email protected] - tel. 05 61 80 58 65 Sommaire 1- Le mot de la Présidente 2- Nouveaux adhérents 3- Notre gazette 4- Autres informations 5- Présentation de plantes 6- L’orchidée du mois 7- Techn. de multiplication des orchidées 7-1 Multiplication asexuée 7-1-1 Méthodes végétatives simples 7-1-2 Par développement de méristème 7-2 Multiplication sexuée pg. 1 1 1 2 2 3 3 3 3 5 6 Notre prochaine réunion aura lieu le 21 avril à partir de 14h00, à la Banque Populaire Occitanie (BPO), 32-34 avenue Georges Pompidou 31135 Balma. La station de Métro « Gramont » est située à environ 10 minutes à pied de la BPO. Attention, l’accès à la banque est sécurisé. Pour nos réunions habituelles, la grille sera ouverte de 13h30 à 14h30 seulement. Tout retard implique l’intervention de deux personnes. Le numéro de portable suivant - 06 19 35 41 39 - ne doit être utilisé, après 14h30 qu’en cas exceptionnel. Soyez assez aimables pour respecter ces consignes. William CAVESTRO, intervenant extérieur, nous parlera des Paphiopedilum. Après la collation, nous aurons, comme d’habitude , la présentation de plantes et le tirage de la tombola. 1. Le mot de la Présidente. Mars fut le mois des contrastes: vous avez pu faire du nettoyage et du rempotage par les jours de beau temps mais aussi, pendant qu’un vent glacial soufflait au dehors, en profiter pour consulter les nombreuses listes proposées, bref ... beaucoup de renouveau en perspective. 2. Nouveaux adhérents. Bienvenue à tous et, en particulier, à nos nouveaux adhérents: . Véronique TEILLET nous a rejoints lors de l’atelier du 10 mars, . Norbert SCHMITT nous a rencontrés lors de la manifestation « 2007 en Fleurs » du 18 mars (voir plus de détails en 3.5). 3. Notre gazette. 3.1 Ateliers. a) Concernant celui du 10 mars: il a été fructueux et très convivial. Nous étions 17 personnes à y participer. b) Le prochain atelier est prévu le 12 mai. Vous pouvez déjà vous y inscrire. Rappel: si vous assistez à un atelier, vous devez amener votre propre matériel (pots, compost, tuteurs, attaches, etc.). Mais vous pouvez aussi vous le procurer sur place en prévenant Yolande à l’avance (voir ci-dessous), qui amènera vos commandes. 3.2 Fournitures. a) Comme nous vous l’avons déjà dit à plusieurs reprises, et vu que le stock est de plus en plus riche, Yolande n’amène donc pas systématiquement les fournitures encombrantes et/ou salissantes. Pour le compost, la sphaigne, les pots et la nappe d’irrigation (feutre horticole)passez commande auprès d’elle par téléphone (Tel.: 05 62 62 37 72) ou par e-mail ([email protected]). b) L’engrais 20/20/20 est de nouveau disponible. c) Pendant la pause, n’oubliez pas de récupérer les commandes suivantes: - Le livre de M. LECOUFLE. - Les pots transparents et ajourés. - La nappe d’irrigation, - Les plaques de « Epiweb ». 3.3 Commandes de plantes. a) Les plantes de chez DE WILG sont arrivées. Comme d’habitude, la plupart étaient superbes. Tous les paquets sont accompagnés d’une petite note indiquant le reliquat (port + frais de transfert) à payer. Voir le trésorier pendant la pause. b) En ce qui concerne les listes de chez AKERNE, ORCHIDS & MORE et M & M, c’est aujourd’hui la date butoir pour me remettre vos commandes, accompagnées du chèque correspondant, bien entendu. Rappelons que, jusqu’à ce jour, AKERNE nous a toujours livré des plantes très saines, le plus souvent de bonne taille. Avec ORCHIDS & MORE, les plantes sont saines aussi. On a de bonnes surprises. Cependant, généralement, on en a pour son argent et pas plus. Fabrice LACOUR a des sentiments mitigés sur M & M. On découvrira à réception la fiabilité de cette entreprise. Nota: Alain et Janine COUGET ont apporté des sacs de poudre de carbonate de calcium (marbre) très utile à la culture de certains Cypripedium. 3.4 Sorties « indigènes ». a) Les LECOMTE signalent que la sortie de deux jours dans l’Aveyron ne peut être envisagée que les 26 et 27 mai. Le 26 mai est aussi le jour de notre réunion. Qu’en pensez-vous ? Réponse: elle est maintenue. Inscrivez-vous rapidement en contactant Roger et Marinette LECOMTE (Tel.: 05 61 07 47 20 ou par email: [email protected]). Le groupe ne devra pas dépasser 10 à 12 personnes. b) Dans le cadre de l’association « P.A.S. Nomades », Eloy-Abel SANCHEZ propose notamment les activités suivantes: 2 - Les 15 avril et 1er mai, à Vignoles et Proupiary, « sortie découverte orchidées ». - Du 21 juin au 15 juillet, au château de Saint Martory, « exposition d’orchidées ». Renseignements et inscriptions auprès d’Eloy-Abel (Tel.: 05 61 87 56 94). 3.5 Participation à des manifestations. Line JACQUINOT et Etienne du TRIEU ont assuré la présence du GMPAO à « 2007 en fleurs » organisée par le Bonsaï Club Unionais au château de Malpagat à L’Union. Line nous en dit quelques mots: « Parmi les exposants, beaucoup étaient des artisans dont les activités étaient plus ou moins en rapport avec le thème central. Au départ, l’organisation est apparue un peu chaotique, et il semble bien que le Président du Bonsaï Club attendait de notre part un décor d’un niveau très nettement supérieur à ce qu’il a trouvé (et aux moyens qu’il nous avait attribué). Par la suite, il s’est déclaré satisfait de ce qu’il y avait. Ceci étant dit, contrairement à ce que nous pensions, il y a eu beaucoup de monde. Nous avons vendu un petit peu et eu beaucoup de contacts. 3.6 Expositions. - En ce moment a lieu la foire aux plantes rares à Saint Priest, près de Lyon (présence de La Canopée). - Le week-end prochain, petite exposition d’orchidées à Canet en Roussillon. - Les lundi 30 avril et mardi 1er mai, autre petite exposition au château d’Eyrignac, près de Salignac (Dordogne) avec promenades découvertes des orchidées indigènes du coin. Le cadre est très agréable. - en octobre 2006, nous avions eu la visite de Jean-Pierre GAUDILLERE, président d’« Orchidées et Plantes Exotiques d’Aquitaine (O.P.E.A.) », venu, entre autres, glaner des idées pour la mise en place d’une exposition qui aura lieu du 19 au 21 octobre au nouveau Jardin Botanique de Bordeaux (entrées gratuites). La liste des exposants n’est pas encore arrêtée. - du 23 mars au 1er avril, portes ouvertes chez Marcel LECOUFLE à Boissy St Leger. 3.7 Stages. Nature Midi-Pyrénées propose des stages: - Initiation à la botanique, les 18, 19 et 20 mai à Aspet (31) - 110 Euros en pension complète. - et aussi: stage d’ornithologie et stage d’herpétologie. Information et inscriptions à la Maison Régionale de l’Environnement (MRE) - 14 rue de Tivoli, 31000 Toulouse - Tel.: 05 34 31 97 00. 3.8 Des articles glanés sur INTERNET, à lire dans le classeur prévu à cet effet. a) Le décret de création du « Parc AMAZONIE » de Guyane. b) Une passion folle en ligne. Jany RENZ, directeur de la société SANDOZ, était un passionné d’orchidées. A son décès, à l’âge de 92 ans, il fit don de sa riche collection à l’Institut de Botanique de l’Université de Bâle. Pour mettre celle-ci à la disposition de tous, un site a été créé. Adresse: http://www.orchid.unibas.ch. Attention, ce site est un nid à virus. Autre mode de contact: Tel.: 41 (0)61 267 29 81. 4. Autres informations. - Christine BEGOUT signale un article intitulé « orchidées du Lauragais et d’ailleurs » par Pierre Salvador REXACH, dans la revue « Couleur Lauragais » de mars 2007. Il y est fait référence à notre exposition de novembre 2006 et aux Floralies de Pau à la même époque. - Patrick GUILLEMET nous apprend que, dans le but d’encourager la mise en valeur de notre région, la Banque Populaire Occitanie attribue des « Prix Initiative Occitane » allant de 1000 à 3000 Euros. Ces prix sont destinés à des particuliers ou des associations. Si nous sommes d’accord, et c’est le cas, un dossier de candidature sera constitué et déposé ce mois. Un jury se réunira et une décision interviendra en mai prochain. - Lors de la prochaine réunion, Jean-Noël DEDIEU propose d’apporter de la sphaigne fraîche. Que ceux qui en souhaitent lui envoient message par e-mail. Exposés pour 2008. N’oubliez pas que nous sommes demandeurs (et preneurs bien entendu) de suggestions et/ou propositions de sujets d’exposés pour 2008. 5. Présentation de plantes. Marie Thérèse OLIVA Dendrochilum glumaceum Encyclia cochleata Epicattleya (Epidendrum x Cattleya) Oncidium hybride GOUBARD Muriel Dracula inaequalis Jean- Claude CASTAGNE Osmoglossum pulchellum Dendrobium gracilicaule Aerides mitrata (Seidenfadenia) Francis BERINGUIER Trichopilia sp. Dendrobium aggregatum (Lindley) Jacques OVIGNE Philippines Amérique Centrale, Mexique, Floride Amérique du Sud et Centrale Amérique Tropicale Colombie Mexique à Costa Rica Est de l’Australie, Nouvelle Calédonie Birmanie, Thaïlande Amérique Centrale et du Sud, Costa Rica Sud-est Asiatique, Vietnam 3 Encyclia michuacana Norbert SCHMITT Coelogyne sp Christine BEGOUT Microterangis hariotiana (aussi Chamaeangis) Paphiopedilum callosum Walter WIRBS Oncidium Profusion, hybride d’Ornithorhynchum Mexique, Guatemala, Honduras Népal Afrique Thaïlande, Cambodge, Laos Le secrétaire qui est aussi gestionnaire de votre base de données « orchidées », tient à votre disposition des formulaires pour les présentations de plantes. Merci de bien vouloir les utiliser. Vous lui rendrez le plus grand service. 6. L’orchidée du mois (par Denise ROUCOULE). Les Dendrobium à feuilles caduques (librement adapté d’un article paru dans la revue « Orchids » (AOS) d’avril 2007). Superbe représentant de ce groupe, Dendrobium anosmum (syn. superbum), originaire du Sud-est asiatique possède des cannes pendantes pouvant atteindre une longueur de 1.80 m qui se couvrent de fleurs de couleur améthyste tous les ans, en avril. Leur parfum de framboise/rhubarbe est inoubliable. Cette espèce est peu exigeante: cultivez-la en bonne lumière, au chaud (de 18°C la nuit à 35°C le jour) d’avril à novembre avec des arrosages copieux et de fréquentes applications d’engrais. Des nuits fraîches en hiver (10 à 12°C) assuereront une floraison somptueuse. Adoptez également d’autres espèces spectaculaires de ce groupe: - Dendrobium parishii aux fleurs plus foncées et au parfum identique de framboise/rhubarbe. - Dendrobium aphyllum (syn. pierardii) aux exquises fleurs cristallines et - Dendrobium loddigesii, son pendant miniature. - Dendrobium falconeri aux cannes grêles et noueuses mais aux fleurs très colorées. - Dendrobium nobile, espèce très parfumée, de haute altitude (10°C maximum, la nuit, en hiver) dont les innombrables variétés et hybrides se déclinent dans toutes le couleurs possibles et imaginables (sauf le bleu). 7. Techniques de Multiplication des Orchidées par Jean-Claude CASTAGNE. Les techniques de multiplication des orchidées présentent de multiples avantages: accroître sa collection, échanger, vendre (à prix réduit) ou offrir, assurer une certaine pérennité. Si on en perd une, il y a un ou des rechanges. La séparation de touffes d’orchidées, qui est une forme de multiplication, peut aussi s’imposer quand les plantes deviennent trop volumineuses. Par ailleurs, les méthodes modernes de multiplication (par exemple: par méristème) peuvent être des actions s’inscrivant dans le cadre de la sauvegarde des espèces. Ainsi, des espèces en voie de disparition ou disparues dans la nature peuvent être réintroduites. Enfin, ces méthodes, maintenant industrielles, permettent de mettre à la disposition du public, en nombre considérable, des plantes botaniques ou hybrides. Cet exposé comportera deux grands chapitres: a) La multiplication végétative: le patrimoine génétique n’entre pas en compte. Les plantes obtenues sont rigoureusement identiques aux plantes mères (clonage). Des méthodes intéressent surtout les amateurs par leur « simplicité ». D’autres intéressent plus particulièrement les professionnels par leur puissance de multiplication (par méristème). b) La multiplication sexuée fait intervenir le patrimoine génétique. Elle donne des enfants totalement différents des parents. On peut ainsi réaliser des hybridations. Concernant le rempotage: rappelons que les orchidées ont horreur des grands pots parce que les racines ont toujours tendance à gagner leur bord. Donc, si on prend un pot trop grand pour une plante finalement petite, elle s’épuisera à gagner du terrain et cela se fera au détriment de la floraison et de la végétation. Les pots seront de petite taille de façon à assurer environ 2 ans de pousse. Ensuite, on rempotera dans un pot légèrement plus grand. Avertissement: quelle que soit la méthode retenue, l’opération est traumatisante pour la plante qui est alors sensible aux maladies. Le respect de règles élémentaires d’hygiène que nous indiquerons, sont la meilleure des préventions. 7.1 Multiplication végétative ou asexuée. 7.1.1 Méthodes simples de multiplication végétative (utiles à l’amateur). La meilleure époque pour cette intervention est le printemps au moment du rempotage, et pour les 4 orchidées fleurissant au printemps, après la floraison. Les jeunes plantes s’enracinent mieux pendant les mois chauds et lumineux. Cette opération ne peut être effectuée que sur des plantes bien fournies et en bonne santé. Rappel: les orchidées sont divisées en 2 grands groupes: à croissance monopodiale et à croissance sympodiale. a) Division des orchidées monopodiales (éclat des touffes d’orchidées). Elles ont une croissance verticale et donnent des touffes (exemple: Paphiopedilum). Une plante de grande taille sera divisée, donnant (n) sujets génétiquement identiques (clones). On dépotera la touffe. Les différents individus se séparent facilement. On dégagera entièrement le compost qui est autour des racines. On éliminera toutes les racines qui sont nécrosées, molles, abîmées, cassées. On veillera à préserver les racines avec des bouts légèrement translucides car elles sont neuves et assureront la vie de la plante. Quand les plantes seront débarrassées du compost et des divers éléments déjà cités, on les regroupera par 2 ou 3 et on les mettra dans des petits pots. b) Division des orchidées sympodiales (type Cattleya). Elles sont à pseudobulbes avec un rhizome qui émet des segments plus ou moins courts et sur celui-ci se développeront des pseudobulbes qui se ramifieront et donneront des individus avec plusieurs nouvelles pousses. Les potées deviendront rapidement très envahissantes. Il faudra les diviser. Ceci ne devra se faire que si elles possèdent au moins 3 bulbes feuillus par division. Chaque division conservera 3 pseudobulbes matures plus les nouvelles pousses. Donc, il faut observer la plante. Prenons l’exemple suivant: on a une plante dont des racines sortent. Elle doit être rempotée. Les pseudobulbes où il y a des floraisons sont les derniers venus. On va remonter jusqu’au pseudobulbe le plus ancien. La séparation devra se faire après le 3ème pseudobulbe en partant du plus jeune, ensuite les 3 suivants, etc. Si la section du rhizome est large, ou si l’on doit sectionner un pseudobulbe volumineux, il faut désinfecter cette section avant le rempotage, soit avec un mastic cicatrisant, ou avec un peu de poudre de charbon de bois, ou avec un fongicide. Il faut laisser sécher les coupes quelques heures avant rempotage. La division étant effectuée, les racines seront séparées et désenchevêtrées. Il arrive que celles-ci forment un entrelacs tellement compact que la seule solution est de scinder la motte à coup de sécateur ... au détriment de l’asepsie Les racines noires, molles, mortifiées et abîmées seront éliminées. On supprimera les feuilles sèches, abîmées, ou très anciennes. Cela évitera la dessiccation et favorisera la reprise de la plante. Elle pourra retrouver toutes ses forces pour émettre de nouvelles racines et coloniser le pot qu’on va lui donner. La reprise sera favorisée par saupoudrage de la base du rhizome (tige rampante portant racines et pseudobulbes) coupé avec un peu d’hormone de bouturage (Rootone F). On séparera les plantes et on les rempotera individuellement dans des pots beaucoup plus petits avec un compost de granulométrie beaucoup plus fine. 1ère méthode: on repèrera les divisions à réaliser. Avec un scalpel stérile (passer à la flamme ou à l’alcool), on sectionnera le rhizome. On insèrera une petite languette de plastique de façon à ce que les sections puissent sécher sans se toucher. On évitera ainsi une propagation virale ou fongique au niveau de la plante. Quelques jours après cette opération, on dépotera et débarrassera la plante de toutes ses parties mortes ou abîmées (racines, pseudobulbes, feuilles cassées, etc.). 2ème méthode: on peut faire la division comme ci-dessus mais quand la plante est dépotée. On saupoudrera chaque section avec un peu de charbon de bois ou un fongicide. Ensuite, on débarrassera la plante de toutes ses parties mortes ou abîmées (racines, pseudobulbes, feuilles cassées, etc.). 3ème méthode: technique de rapprochement des pots. Les racines dépassant le pot de la plante-mère sont installées dans un pot (avec compost adéquat) disposé contre lui. Quand une nouvelle plante est formée, on coupera le rhizome joignant les 2 plantes. Pour les techniques de multiplication végétative des orchidées évoquées ci-dessus, l’impératif premier de réussite est l’asepsie. Il ne faut pas utiliser les mêmes instruments (scalpel, etc.) d’une plante à l’autre. En cas de virose, vous risquez de contaminer toute votre collection. Donc, pour chaque plante, il faut désinfecter les instruments soit à la flamme soit à l’alcool. Avant usage, les pots de rempotage seront brossés, trempés dans une solution d’hypochlorite de soude (eau de Javel) et séchés. De même, les anciens composts ne seront pas réutilisés. Ils peuvent abriter tout type de parasites (cochenilles, vers, etc.). On prendra du compost neuf pour rempoter. Ceci sera mis en pratique lors de l’atelier de rempotage du 12 mai prochain. c). Multiplication par keiki (mot d’origine hawaïenne qui signifie « bébé »). Certaines orchidées botaniques émettent naturellement des keikis (Dendrobium, Oncidium, Phalaenopsis, Thunia, etc.). Sachez que les keikis ne sont pas forcément une bonne chose. Cela peut vouloir dire que la plante souffre, qu’elle est en danger de mort et développe un keiki pour transmettre la vie. Elle peut aussi développer une floraison abondante destinée à avoir une fécondation des graines pour perpétuer l’espèce. Par contre, on pourra les récupérer. On attendra que les racines fassent 4 à 5 cm de long. On séparera cette petite plante de la plante-mère au moyen d’un instrument ou en la tournant légèrement à la main (elle se détache très facilement). Alors, on pourra la rempoter dans un compost de granulométrie fine et dans un petit pot. Notons qu’avec un Phalaenopsis, on peut favoriser l’apparition de keikis par mise en place d’un manchon de sphagnum maintenu humide sur 3 ou 4 bourgeons, à la partie inférieure de l’inflorescence. d) Multiplication par élagage 5 Certaines orchidées monopodiales à grand développement se prêtent à élagage, entre autre les Vanda et les Ascocentrum. En Asie, dans les exploitations horticoles, on voit de grandes plates-bandes plantées de Vanda mais aussi d’hybrides. Ces Vanda ont une croissance verticale, portent des racines adventives et peuvent atteindre plus d’un mètre de haut. Ils sont coupés, à la faux, à 20 cm du sol. Les branches coupées sont un peu effeuillées à leur base et repiquées dans 5 à 6 cm de compost en pleine terre. Elles sont tuteurées et repartent. Quand au pied-mère restant, il émettra des rejets, regénérera la touffe et dans les 2 années qui suivent, cette opération pourra être rééditée. Autre exemple: nous avons ici une plante du Vietnam. Comme ci-dessus, la partie inférieure est effeuillée. Elle est replantée dans du compost, disposée dans les conditions d’hygrométrie, de chaleur et d’humidité convenables. Elle repartira et ensuite fleurira. Ces orchidées qui ont une pousse verticale, présentent une base ligneuse, sans feuille. On peut alors les élaguer en sectionnant la partie supérieure en dessous de racines aériennes, au moins à 20 cm du sol. On les replantera dans un mélange grossier d’écorce de pin bien perméable à l’air. La partie inférieure (pied mère) émettra à son tour des rejets qui regénéreront la plante. Sur des sujets forts (par exemple: Phalaenopsis), bien enracinés et âgés de plusieurs années, l’opération peut être tentée. On sectionne la courte tige, à 3 ou 4 feuilles du sommet si les racines sont déjà présentes, la partie supérieure sera rempotée de manière classique, la partie inférieure sera laissée en place, même en l’absence de feuilles. Après 4 à 5 semaines, des rejets apparaissent sur les côtés, qu’on pourra rempoter quand ils seront dotés eux-mêmes de racines. e) Multiplication par bouturage. - Certaines orchidées s’y prêtent très bien, entre autres: La Vanille par exemple, avec ses longues tiges abondamment pourvues de longues racines aériennes, se prête à ce type de multiplication. On sectionne la tige en tronçons portant de 4 à 5 feuilles et on les pique dans le compost. Avec les Ludisia et les Macodes, on prend des tiges de l’une ou l’autre plante que l’on met dans un récipient avec de l’eau. Cela induit de belles racines neuves. On replantera ces nouvelles plantes dans du compost. Il est important de ne pas trop enfoncer la tige dans le compost de manière à éviter la pourriture. D’autres orchidées, les Dendrobium, les Thunia entre autres, émettent des cannes. Celles-ci, quand elles sont matures, (avant la repousse végétative) pourront être sectionnées en conservant 2 ou 3 noeuds. On les installera dans un propagateur (*). On pose les cannes sectionnées sur un lit de sphagnum humide. Au bout de 3 à 4 semaines, les cannes émettront des plantules avec racines. Quand celles-ci seront suffisamment longues, on pourra les utiliser. De même, les pseudobulbes récupérés, vieux ou autres, peuvent être utilisés pour un développement végétatif dans un propagateur. Par exemple, on peut installer les vieux pseudobulbes (voir 7.1.1 (b) qu’on aura débarrassés de leurs racines et de leurs feuilles (afin d’éviter une transpiration excessive) sur un lit de sphagnum ou de sable de rivière humides, placés dans un endroit modérément éclairé, à une température comprise entre 20 et 22°C, avec une hygrométrie entre 70 et 80%. A la base de ces pseudobulbes, il y a des petits bourgeons dormants qui, dans des conditions favorables et grâce aux réserves hydriques et nutritives du pseudobulbe, émettront une pousse 3 à 4 semaines plus tard. Si on n’a pas de propagateur, on peut utiliser la technique du sac. On installe le pseudobulbe dans un sac en plastique, sur un lit de sphagnum. On souffle dans ce sac pour augmenter la quantité de CO2 avant de le refermer et de le suspendre dans la partie chaude et ombrée de la serre (ou de la véranda) en surveillant bien qu’il n’y ait pas une propagation microbienne ou des pourritures qui se développent. Quelques semaines plus tard, la nouvelle pousse apparaît, puis les nouvelles racines. On peut alors ouvrir le sac et procéder au rempotage. (*) Il s’agit d’une boite avec des évents qui maintiendra une atmosphère humide tout en permettant le renouvellement d’air. Il y a des propagateurs tous simples qu’on achète en jardinerie. Il y en a de plus sophistiqués avec une résistance permettant de réguler la température. f) Multiplication par marcottage. On entoure un bourgeon floral qui ne s’est pas encore développé, d’un manchon de sphagnum maintenu humide et dans des conditions de chaleur suffisantes. Parfois, ce bourgeon émet une petite plantule. Réussite aléatoire. g) Multiplication par utilisation de stolons. Certains Paphiopedilum botaniques en particulier les P. d’origine chinoise, ont la faculté d’émettre des stolons (rhizome particulier, il n’y a pas de feuilles mais des écailles et au bout il y a un bourgeon qui va pouvoir donner une nouvelle plantule). Quand on dépote, on peut choisir de couper cette plantule. Il est moins risqué encore de rapprocher un petit pot pour lui faire prendre racine et sans couper le cordon ombilical. Quand elle sera enracinée, on pourra séparer. h) Développement de bourgeons floraux dormants. Je ne l’ai jamais essayée et ne sais donc pas si elle est efficace. Il faut la pratiquer avec des inflorescences que l’on sacrifie en les sectionnant avant floraison. On installe ces inflorescences à la chaleur et à l’humidité dans un propagateur (voir en (e)). Après quelques semaines, les bourgeons dormants vont se renfler et donner de jeunes plantules. 7.1.2 Méthode de multiplication végétative (plus complexe) par développement de méristème. Cette technique a été mise au point dans les années 1960 par le professeur MOREL et, ensuite, appliquée par Michel VACHEROT, précurseur de cette culture. Toutes les opérations qui suivent se font en milieu aseptique. 6 1ère opération: elle consiste à prélever un bourgeon végétatif à la base d’un pseudobulbe ou entre un pseudobulbe et une racine. Au milieu de ce bourgeon végétatif, il y a ce qui ressemblerait à un petit oeil. Ce petit oeil qu’on appelle « méristème » est formé de cellules embryonnaires à fort potentiel de développement (voir ci-dessous méthode de prélèvement). 2ème opération: ces cellules seront placées sur un milieu nutritif, dans un flacon, sur un agitateur. Elles vont se multiplier mais ne peuvent se différencier à cause du mouvement incessant de l’agitateur. Les cellules embryonnaires donneront une masse que l’ont appelle « callus ». 3ème opération: quand la taille de ce callus sera assez grosse, on l’enlèvera de l’agitateur et du flacon. On découpera ce callus au scalpel pour en faire des petites sections que l’on placera sur un milieu nutritif à base d’hormones, de sels minéraux et autres substances. Donc, l’agitation étant arrêtée, les cellules vont se différentier et se spécialiser pour donner des feuilles, des racines, etc. Ces plantules, qu’on appelle « protocormes », vont se développer. 4ème opération: quand ces protocormes sont assez développés, on les mettra en terrines. Ils seront ensuite plantés. Toutes les plantes seront identiques au pied mère (clones). Cette technique est utilisée largement au plan industriel pour la multiplication des orchidées. A partir d’une plante, on en obtiendra un très grand nombre d’autres. Avec cette technique, le cycle de production des plantes fleuries dure 2 à 3 ans. C’est relativement rapide par rapport à la technique de multiplication sexuée (3 à 6 ans). Autre intérêt et non des moindres: les mériclones (protocormes dérivés du méristème) sont exempts d’infection virale au moment où on les enlève de leur flacon nourricier, même si le pied mère ayant donné ce méristème était lui-même infecté. Méthode de prélèvement de méristème. 1ère opération: prélèvement du pseudobulbe. On le débarrasse de tout le compost ancien, des feuilles et racines. 2ème opération: nettoyage. a) On le trempe dans une solution à 5 % d’eau oxygénée pendant une heure. b) On le trempe dans deux bains d’eau distillée. 3ème opération: prélèvement. a) Avec un scalpel aseptisé, on enlève le bourgeon végétatif. b) On dissèque ce bourgeon végétatif pour extraire le méristème. c) On introduit ce méristème dans un flacon stérile avec une solution nutritive et on bouche ce flacon avec un tampon d’ouate pour empêcher les micro-organismes d’entrer, tout en permettant l’échange d’air. 7.2 Multiplication sexuée. Elle fait intervenir 2 parents. Il y a fécondation et développement d’une graine. Celle-ci sera mise en culture et donnera une plante qui aura des caractéristiques du père et de la mère selon les lois de Mendel. Elle laisse une grande place au hasard. On ne sait jamais quel sera le résultat avant la première floraison.. C’est une technique longue, difficile et risquée et qui demande pas mal de mois voire pas mal d’années. Cependant, cette technique permet de créer de nouvelles variétés. Cela ouvre des perspectives commerciales nouvelles en cas de découverte d’une plante qui répond aux critères demandés par le public. 7.2.1 La fécondation. C’est alors que se réalisera la mise en commun des 2 patrimoines génétiques pour créer un individu différent. a) Modes possibles de fécondation: - Entre espèces d’un même genre (le 1er hybride de Cattleya a été réalisé en 1859 par James Dominy et il s’appelle Cattleya x dominiana (C. maxima x C. intermedia). - Entre espèces de genres différents (Laelia avec Cattleya), cela donnera des Laeliocattleya. - Entre hybrides d’un même genre avec des hybrides d’un autre genre - Entre hybrides et des espèces pures. b) Technique de fécondation manuelle - Prélèvement des pollinies (gamètes mâles) Matériel: un bâtonnet de bois pointu, une petite pince et 2 fleurs d’orchidées bien épanouies. On soulève l’anthère (petit capuchon). Avec le bâtonnet ou la pince on prélève les pollinies qui se trouvent sous l’anthère. on va les déposer sur le stigmate (partie femelle) un peu gluant d’une des fleurs. Les pollinies y colleront. Après, on fait une étiquette avec les noms des parents et la date de la fécondation. - Production de graines. Au bout de quelques jours, voire de quelques heures, les pièces florales de l’orchidée se fanent et l’ovaire qui est juste sous ces pièces florales (cas des orchidées) gonflera. Un fruit se formera qui s’appelle une capsule. Celle-ci contient les ovules qui se transformeront en graines. L’opération qui va de la fécondation à la formation de la capsule et à sa maturation prendra un certain temps: pour les Cattleya de 10 à 12 mois et pour les Vanda de 15 à 20 mois. Les plus courts sont les Odontoglossum: 7 à 10 mois. Quand la capsule est mûre, elle change de couleur, s’ouvre et libère un grand nombre de graines qui sont très fines. Généralement, dans la nature, les graines sont entraînées et dispersées par le vent. Parfois, elles sont enfermées dans un fruit un peu charnu. On pense que certains insectes ou oiseaux ou animaux se nourrissent de ce fruit et les dispersent alors au hasard de leurs déjections mais cela reste à prouver. Enfin, les graines peuvent être dispersées par l’eau, c’est particulièrement vrai pour Epipactis gigantea. - Germination artificielle des graines. En général, les graines sont formées d’un tégument (enveloppe protectrice), d’un albumen (réserve nutritive) et d’un embryon. Les graines d’orchidées, elles, n’ont pas d’albumen (elles sont exalbuminées) et donc pas de 7 réserve nutritive. Ces graines ont la particularité de ne pas germer d’elles-mêmes. a) Bref historique de la découverte du mécanisme de germination. - La première fécondation artificielle avec obtention de graines sur Habenaria bifolia fut obtenue par Watcher en 1799. Il obtint des graines mais ne sut qu’en faire. - En 1804, Salisburg observa qu’à la surface de certains pot d’orchidées, des plantules se développaient à partir des graines qui étaient tombées mais il ne sut pourquoi. - En 1826, Louis Noisette écrivait dans son Manuel du Jardinier: « peut être serait-il utile de semer les graines auprès des végétaux où on les a trouvées ». Son intuition resta sans suite. - En 1845, Scheidweiler et Neumann observèrent l’existence de jeunes plantes issues de graines dans des pots contenant d’autres orchidées adultes et publièrent, dans la Revue Horticole, une note ou étaient rapportées toutes les conditions nécessaires et suffisantes pour réussir un semis. - En1848, Auguste Rivière réussit, dans des serres de l’école de médecine, des germinations d’Epidendrum crassifolium. Il confirma ce succès en 1854 mais dut interrompre ses expériences. - En 1859, l’histoire retient le nom de James Dominy comme l’obtenteur du premier hybride inter-générique. Son secret consistait à semer des graines, obtenues par fécondation croisée sur des pots d’orchidées adultes: Cattleya x dominiana (C. maxima x C intermedia.). - En 1900, Noël BERNARD se pose la question de savoir si, dans le compost, il n’y a pas quelque chose qui favorise la germination. Il dépote ses plantes et s’aperçoit que, contre les racines, il y avait un mycélium (champignon), Rhizoctomia dont le plus répandu, au niveau des orchidées, est R. repens. Ce mycélium entourait les racines des orchidées et même pénétrait à l’intérieur de la racine sans, toutefois, en atteindre le coeur. Il s’aperçoit que ce mycélium était dans le milieu de culture où avaient germé les graines et il a l’intuition que c’est lui qui favorisait la germination des graines. Par suite, il eut l’idée d’introduire ce mycélium dans un tube à essai en présence de graines d’orchidées et, effectivement, elles germèrent. Il en a déduit que c’était le mycélium qui favorisait la germination des graines. Il pensa qu’il n’était qu’un vecteur de la germination c’est à dire qu’il permettait à la graine de germer mais parce qu’il apportait à cette graine des substances qui permettaient de germer. Jusqu’en 1930, on pratiqua la germination des graines sur un milieu qui contenait le mycélium. On appelle cela la culture symbiotique. Jusqu’en 1930, on utilisa cette méthode longue et difficile pour obtenir des germinations de graines en utilisant Rhizoctomia. A partir de Noël BERNARD et de son intuition, en 1922, Knudson, puis Burgeff, en 1927, mirent au point des milieux de culture qui portent leurs noms. Il contenaient des sels minéraux et des vitamines. Grâce à cela, les semis de graines d’orchidées purent se faire dans le monde entier. On appelle cela la culture asymbiotique et c’est cette culture qu’on utilise actuellement. Si aléatoire soit-elle, la culture symbiotique peut être utilisée par l’amateur. Le plus difficile est que les graines ne soient pas entraînées par l’eau d’arrosage. Pour éviter cela, il suffit d’arroser le pot par immersion brève, en ayant soin de placer un peu de sphagnum sur la partie supérieure du substrat pour éviter la dissémination des graines. - Culture symbiotique. - Sortie de flacon. - Culture asymbiotique. Les graines sont mises à germer en flacon étanche, sur un milieu nutritif gélosé et en atmosphère stérile. Elles développent des plantules. Entre l’ensemencement et le développement suffisant des plantules, il y a un délai de 6 mois à 1 an. La solution simple consiste à acheter des plantules en flacon étanche dans le commerce. Choisissez un flacon où les plantules sont séparées, avec des pousses vigoureuses (si possible avec premiers pseudobulbes) et racines visibles. Certaines, même, arrivent à fleurir dans ces flacons. Ce sont des plantules qu’on pourra mettre en culture. Cependant, il ne faut pas trop s’enthousiasmer. En effet, dans les flacons, les plantules sont en atmosphère stérile depuis déjà plusieurs mois. Elles n’ont pas de défenses immunitaires. Quand on les met en culture, le milieu de culture n’est pas stérile et l’atmosphère non plus. Elles attrapent des maladies (fonte des semis, etc.). C’est une opération à haut risque. Il vaut mieux que les débutants désireux , par exemple, de créer leurs propres hybrides fassent parvenir leurs graines à un laboratoire de semis où les semences recevront les meilleurs soins. Si les graines étaient en flacon et prêtes à germer, ils recevront en retour de jeunes plantules en terrines qui peuvent être repiquées en petits pots dans un compost de granulométrie fine. Ils pourront réaliser cette opération et les faire pousser en serre ou en intérieur en veillant aux conditions d’ambiance (chaleur, humidité, etc.). Soulignons qu’entre la pollinisation et la floraison, il s’écoule, selon l’espèce, de 3 à 6 ans. Ce n’est qu’au bout de ce temps que l’on découvrira le résultat du travail. Ceci étant dit, voici comment on procède à partir d’un flacon étanche. - Conditions d’ambiance. Les flacons seront en serre chaude pour des orchidées de serre tempérée. Les flacons seront en serre tempérée pour des orchidées de serre froide. Les flacons ne doivent pas être exposés à une lumière trop vive. - Repiquage de flacon à flacon. Lorsque les plantules commencent à se développer dans le flacon, leur nombre peut être tel qu’elles risquent de s’étouffer les unes les autres. Avec toujours les mêmes conditions d’asepsie, on procède alors à un repiquage dans un autre flacon (voir si dessous, sortie de flacon), avec la même solution nutritive. Quelques mois plus tard, un deuxième repiquage peut être nécessaire. Les plantules se développent bien à des températures légèrement plus élevées que celles qui conviennent aux plantes adultes. 8 Elle ne doit s’opérer que quand vous êtes prêts à repiquer les plantules. Le repiquage se fera au printemps, dans des terrines placées en propagateur. Déboucher le flacon. Tremper le fond de celui-ci dans de l’eau tiède de façon à amollir le milieu gélosé. Sortir les plantules du flacon sans traumatiser les racines. Le mieux est de les enlever avec le disque de milieu gélosé et plonger le tout dans de l’eau tiède en démêlant les plantules les unes des autres. Si le milieu gélosé ne veut pas se décoller du flacon, emballer celui-ci dans du papier journal, le placer sur une surface dure et donner un coup de marteau dans le fond du flacon. Si les racines ne veulent pas se démêler dans l’eau tiède, ne pas traumatiser les plantules, les planter en touffe et les séparer quand elles seront plus fortes. Si de la moisissure apparaît à la surface du milieu, n’attendez pas le printemps pour effectuer la sortie de flacon. Laver les plantules avec une solution de Physan qui est une substance agressive (utiliser des gants). Pour cela, mettre quelques gouttes de Physan dans de l’eau tiède. Baigner les plantules dans cette solution. Les débarrasser des traces du milieu gélosé. - Mise en pots. Mettre les plantules par groupe de 5 et plus par pots (pot légèrement plus grand que le flacon d’origine). Utiliser un mélange d’écorce fine avec charbon de bois et perlite ou laine de roche. Placer en situation humide et chaude pour 2 à 4 semaines. Un propagateur à base chauffante, placé dans un endroit lumineux, est idéal. Une alternative peu coûteuse au propagateur est la demi-bouteille de plastique. Deux semaines après, soulever le couvercle du propagateur et lever les évents pour la circulation d’air. L’air en mouvement aide à la croissance et prévient les attaques fongiques. Les plantules commencent à pousser en 2 à 3 semaines, vous pouvez alors commencer à nourrir vos plantes avec une solution d’engrais au quart. Afin d’éviter les excès d’engrais, arroser copieusement les pots avant de fertiliser à nouveau. Garder les pots humides mais non détrempés. Après plusieurs semaines, vous pouvez les placer dans un endroit plus ombré où ils pourront finir de s’enraciner. - Installation sur écorce Dans ce cas, placez-les, sorties du Physan, sur de la mousse et attachez-les avec des bandelettes de vieux collants afin de ne pas les traumatiser. Gardez-les à l’ombre dans un endroit humide jusqu’à ce que les racines colonisent le support. Merci à Jean-Claude pour cet aperçu très complet des techniques de multiplication des orchidées