Cours court sur l`Europe des révolutions

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Chap 5
L’EUROPE ENTRE REVOLUTION
ET
REVOLUTION,
DES ANNEES
DU
Manuel utilisé : Magnard
1790 AU MILIEU
XIX° SIECLE
1§ - L’EUROPE TRANSFORMEE PAR LA
PERIODE REVOLUTIONNAIRE
La prise de la Bastille a été considérée comme un événement important
par les Européens épris de liberté, tandis que les rois ont commencé à avoir
peur de la contagion révolutionnaire. L’Assemblée constituante se veut
rassurante en décrétant que « la nation Française renonce à entreprendre
aucune guerre en vue de faire des conquêtes et qu’elle n’emploiera jamais
ses forces contre la liberté d’aucun peuple ».Mais l’Assemblée Législative
déclare la guerre le 20 avril 1792. Elle dure jusqu’en 1815, contribuant à
répandre les acquis et les idées de la révolution dans l’ensemble de l’Europe
- Quelle est l’influence de la déclaration de droits de l’homme et du
citoyen (et des autres principes révolutionnaires) dans l’Europe du début du
XIX° siècle ?
- En quoi le dvt du sentiment européen (peuple libre) est-il freinée par la
montée de l’idée de Nation ?
De la guerre révolutionnaire à la guerre de
conquête
A- La France révolutionnaire et la guerre libératrice
* Sous l’Assemblée Législative (30/09/1791 - 21/09/1792) :
Elle doit déclarer la guerre au roi de Bohème et de Hongrie pour de multiples
raisons :
- obliger le roi Louis XVI à se démasquer (choisir France ou royauté)
- préserver la Révolution : thème de la « Rév° assiégée » dvpé par Girondins
- effrayer les tyrans, ceux qui sont attachés à défendre le principe
monarchique et la société d’Ancien Régime
* Sous la Convention
Après la chute du roi (le 10/08/1792) et la victoire de Valmy (20/09/1792) qui
sauve la France de l’invasion, les armées révolutionnaires passent à
l’offensive :
cf carte p221 = quelles sont les régions annexées à partir de 1792 ?
Elles s’emparent de la rive gauche du Rhin, de la Belgique, de Nice et de la
Savoie.
Justification de cette offensive :
doc 3 p221 = Que propose la Convention ?
D’accorder à tous les pays « libérés » la souveraineté du peuple, la liberté,
l’égalité et donc l’abolition de tous les privilèges.
= c’est une guerre de libération des peuples .
L’armée souhaite donc appliquer dans les régions « libérées » les principes
acquis de la Rév°.
Mais la libération se transforme en occupation et les guerres de la Rév°
se transforment en guerres de conquête.
B- L’expansionnisme révolutionnaire triomphant
Sous la Convention
Les soldats de la Rév° s’enorgueillissent d’apporter la liberté, l’égalité et
l’abolition de l’ancien régime, mais en échange, ils comptent sur le soutien
matériel des peuples libérés.
Les Girondins décident ainsi d’annexer les territoires conquis en les intégrant à
la république française.
Ces annexions entraînent la coalition des monarchies d’Europe
continentale(+ Angleterre).
Le Directoire (1794-1799) :
Menace invasion étrangère repoussée, Montagnards éliminés
Carte p221 : Quelle est la seconde vague de conquêtes ?
Les armées entreprennent à partir de 1795 la reconquête de la Belgique et
de la Rhénanie, s’avancent en Hollande, franchissent les Alpes et s’installent
en Italie.
Le directoire favorise la création de « Républiques sœurs » à ses frontières : cf
carte (République Batave en 1795, les 5 rép. Italiennes entre 1797 et 1799)
constituées avec l’accord des « patriotes » des nouveaux pays conquis.
Mais ces pays, rançonnés, pillés, soumis brutalement aux lois françaises
refusent cette satellisation.
L’arrivée au pouvoir du général Bonaparte chasse toute illusion sur la mission
émancipatrice de la France.
II- L’Europe napoléonienne
A- L’apogée du Grand Empire (1811-1812)
Carte à réaliser à partir de la carte p 223 (et du fond de carte Hatier p278)
Cf légende
= Napoléon est donc conforté dans sa volonté de dominer l’Europe,
qu’il tente d’uniformiser selon les principes français.
Légende :
Le Grand Empire : la France des 130 départements (noyau
central)
Les Etats vassaux :
Royaumes vassaux (prolongement des républiques sœurs. Pays
conquis et soumis à la France napoléonienne dans le cadre du
pacte de famille. Ils sont confiés à des membres de la famille de
Napoléon : Italie pour beau-fils Eugène de Beauharnais,
Westphalie pour son frère jérôme, Espagne pour son frère Joseph,
Naples à son beau-frère Murat).
Protectorats (Confédération du Rhin et Grand-duché
Varsovie) contrôlés directement par Napoléon.
de
Les Etats indépendants et « alliés » (mais non autonomes dans leur
politique extérieure. En fait tous des pays vaincus ou alliés pdt
guerre : Prusse, Russie, Danemark, Autriche, Suède, Norvège)
Les Etats hostiles : Royaume-Uni, Portugal, Sardaigne, Sicile,
Empire Ottoman
B- La transformation de l’Europe
Doc10, p225 1er§ :
Quelle est l’idée développée par Napoléon, son objectif politique ?
1- La volonté d’unité et d’uniformisation de l’Europe.
A partir de quel modèle ?
Celui de la France napoléonienne.Par exemple, dans les territoires annexés, il
impose :
- une adm° centralisée (préfets, sous-préfets)
- la conscription : service militaire obligatoire destiné à fournir la
Grande Armée
- les nouveaux rapports avec l’Eglise : les concordats (évêques
nommés par pouvoir civil et confirmés par Pape)
L’influence de la France napoléonienne, qui se base sur des principes de
centralisation, d’uniformisation et de modernisation s’étend à tous les
domaines : adm°, justice, fiscalité, finances, enseignement, vie religieuse,
rapports Eglise-Etat, conscription, vie culturelle…
2- Les transformations sociales
Doc 2 p217 Bréal : de quel type de réformes s’agit-il dans ce texte ?
Réformes sociales, héritées des principaux acquis de la Rév° française.
Préciser quels sont ces principes :
- égalité civile : accès à tous les emplois pour tous (c’est la
bourgeoisie qui en profite le plus)
- suppression des principes d’ancien régime : féodalité, privilèges
seigneuriaux (droits, corvées, dîme…)…
Le code Civil diffuse ces principes d’égalité civile et de liberté (religieuse par
exemple avec la laïcisation de l’état civil etde l’enseignement).
3- Les limites
L’extension à l’Europe du modèle napoléonien s’est appliqué de façon
inégale et partielle.
Seules les transformations sociales ont sans doute été les plus durables (Italie
du Nord, Hollande, Belgique ont aboli le régime féodal, régions plus proches
de la France).
Doc7 p265 Hatier : Quels reproches sont adressés à la France ?
- De ne pas respecter les particularismes nationaux = « étouffement »
- D’exploiter les peuples conquis (réquisitions, contributions, impôts…)
- De ruiner les économies nationales au profit de l’économie française
à cause du blocus continental (visant à isoler le Royaume-Uni)
Partout la domination française a sucité des résistances et des rejets
III- Le rejet de la domination française
A- L’éveil de l’idée de Nation
Partout en Europe se mobilise un puissant sentiment antifrançais venant à la
fois :
- des patriotes européens retournant contre la Grande Nation les
principes non respectés de liberté et de droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes
- des partisans de l’ordre ancien
Ce sentiment antifrançais favorise la montée du sentiment nationaliste.
L’exemple allemand :
Texte 10 p219 : « Discours à la nation allemande » pronocé par le
philosophe Fichte
1er § : Quels sont les fondements de la « nation allemande » ?
Une histoire commune, des ancêtres communs (Germains), une culture
commune, une langue et manière de penser communes
Qui sont les Romains ? Quelle attitude exalte-t-il ?
Il refuse, au nom de l’identité nationale, « l’esclavage » des Français, et exalte
à lutter (même à en mourir) pour sauver la Nation allemande.
Cette idée de nation concerne des peuples ayant conscience d’appartenir
à une même communauté d’origine par la langue, la religion, l’histoire :
comme les Italiens ou les Polonais, soumis au joug de souverains étrangers ou
les Allemends, partagés en de multiples états.
B- Réactions et rejets
Ce sentiment antifrançais entraîne des résistances nationales en Europe :
- Espagne en 1808 : insurrection déclenchée à Madrid le 2 mai 1808 et qui
s’étend à toute l’Espagne, défendant les valeurs traditionnelles de l’ancien
régime. Napoléon opère alors une répression terrible. (compléter par lecture
dossier p 228-229)
1- Goya, peintre espagnol, réalise cette toile en 1814 après la défaite des
Français. Elle marque les débuts de l’insurrection espagnole et témoigne de
l’éxécution en masse des suspects.
2- C’est une scène se déroulant la nuit et représentant des éxécutions
sommaires et massives d’espagnols. A gauche le peuple espagnol, faisant
face aux soldats que l’on suppose français. En arrière-plan, une église (pays
très catholique).
Le tableau montre le détail des visages et leur réaction face à la mort. Le
personnage central (cf lignes de fuite) a les mains en croix, évoquant ainsi la
crucifixion du Christ = martyr. Les condamnés sont valorisés par la lumière du
tableau, concentrée dans la partie gauche. Les soldats sont anonymes
(groupe de dos dont on ne voit jamais le visage) et dans l’obscurité.
3- Le peuple héroïque et martyr dans la lumière
Les envahisseurs anonymes et lâches
La nuit qui règne sur l’Espagne.
Fiche de travail Etude du tableau de Goya : « El Tres de Mayo » p229
1- Présentation : qui a peint ce tableau, quand et pourquoi ?
2- Etude du tableau et des différents éléments
- A quelle scène assiste-ton ?
- A quel moment de la journée se passe la scène ?
- Qui sont les personnages ? Quels sont les autres éléments ?
- Quelle est l’attitude des victimes ?
- Qu’évoque la position du condamné à chemise blanche ?
- Par quel procédé le peintre valorise-til les victimes ?
- Par quel procédé dévalorise-til les soldats ?
3- Analyse des contrastes : indiquer les éléments qui s’opposent
- « Guerre patriotique » en Russie en 1812 (politique de la « terre brûlée » des
paysans, restés fidèles au tsar)
- Divers soulèvements populaires : Etats pontificaux, Naples, Tyrol…Les raisons
sont partout les mêmes : pression fiscale, rejet conscription et réformes,
attachement aux monarques nationaux…
La fin de la domination française :
Les coups conjugués des peuples révoltés et des monarques coalisés
entraînent l’effondrement de la France. Vaincue à Leipzig en 1813, la France
est envahie à son tour et soumise à l’occupation étrangère.
Bilan période révolutionnaire et Empire nuancé et contradictoire. La
contre-révolution a triomphé partout en Europe : restauration des
monarchies. Mais en même temps s’ouvre une période durablement marqué
par l’influence française : fin de la société d’ordres dans pays annéxés ou
vassalisés, naissance d’une société de classes. Les principes de liberté,
d’égalité devant la loi et de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
même s’ils sont refoulés un temps, constituent désormais le ferment d’une ère
nouvelle.
2§ - LES ASPIRATIONS LIBERALES ET
NATIONALES, 1815-1848
Durant cette période s’opposent des principes anciens hérités de l’ancien
régime et des principes nouveaux (libéraux et nationaux) héritées de la Rév°
française.
Comment ces conceptions s’affrontent-elles en Europe dans la
première moitié du XIX° siècle ?
(construire un tableau chronologique de 1814 à 1848 avec trois colonnes,
date, France et Europe, à compléter à la fin de chauqe cours)
I-
L’Europe de la Restauration
Sur quelles bases et sur quels principes les vainqueurs de Napoléon ont-ils
fondé le nouvel ordre européen ?
Quelles sont les marques de l’héritage révolutionnaire au début du XIX°
siècle ?
A- Le carcan de la Sainte-Aliance
1- Le congrès de Vienne
Il réunit, à partir de sept 1814, les puissances européennes victorieuses
de Napoléon. L’acte final réorganise la carte de l’Europe :
Cf carte p231 = Quelles sont les principaux changements (comparer avec
1811) ?
Nouvelles possessions à la Russie, à l’Autriche (provinces italiennes) et à la
Russie. Grande vaincue, la France est ramenée à ses frontières de 1790.
Plusieurs Etats-tampons sont constitués à ses frontières (Suisse, Savoie, Pays-Bas
naissants) pour prévenir toute tentative expansionniste.
Cette mise en place d’un nouvel ordre européen ignore délibérement
les droits des peuples et des nationalités : allemands, italiens et polonais sont
morcelés entre les grandes puissances (Prusse, Autriche et Russie).
2- La fermeté de la Sainte Alliance
1814 : pacte de Chaumont = gvt anglais propose à ses alliés de surveiller la
France
26/09/1815 : traité de la Sainte-Alliance signé par la Prusse, la Russie et
l’Autriche est un pacte d’assistance mutuelle contre les risques
révolutionnaires (nov 1815 Angleterre signe).
Doc p260-Belin : Sur quels principes se base ce nouvel ordre européen ?
Ce « nouvel ordre européen » se fonde sur le principe de convenances des
princes. Il ne vise qu’à asseoir le retour des principes d’Ancien Régime.
Qui sont les « pertubateurs du repos publics » ?
Tous les mouvements libéraux, démocratiques et nationaux.
En effet, Les oppositions libérales réussissent à se développer dans toute
l’Europe réclamant plus de libertés, plus de démocratie et plus
d’indépendance.
Que propose Metternich contre eux ?
La répression.
Metternich (chancelier autrichien) utilise la Sainte Alliance pour réprimer ou
faire réprimer toute contestation libérale et nationale :
-Italiens : mouvement des « carbonari » (charbonniers, marquer déf°)
luttant contre la présence autrichienne
-Allemands : mouvement des étudiants libéraux (Burschenchaft) qui
souhaite imposer des Constitutions aux souverains de Bade et de Bavière
(1818-1819). Metternich intervient, dissoud le Burschenchaft et réprime le
mouvement.
-France de Louis XVIII (qui souhaite retrouver un rôle européen) restaure
le pouvoir de Ferdinand VII en Espagne en 1823
B- La France après 1815 : la Restauration
Après la défaite de Napoléon, Louis XVIII (frère de Louis XVI) accède
au pouvoir (1815-1824).
Doc 1 p263 :
Qu’est-ce que la Charte ?
Une constitution
Quel type de régime est donc mis en place ?
Une monarchie constitutionnelle
Pourquoi ?
Pour tenter de réconcilier les Français, il institue une monarchie
constitutionnelle à partir de la Charte, compromis entre tradition et
révolution.
Qui détient le pouvoir ?
Le pouvoir est partagé entre le roi et un Parlement (Chambre des pairs
nommés par le roi et chambre de députés élue au suffrage censitaire).
Il s’agit donc d’un régime de compromis, modéré. Mais il doit lutter contre les
ultraroyalistes qui déchainent la Terreur blanche (bande de royalistes qui
massacrent les partisans de la Rév° et de l’Empire) et font échouer le gvt
libéral de Decazes.
A partir de 1824, le comte d’Artois accède au trône sous le nom de
Charles X.
Doc 5 p265 :
Que fait Charles X par cet acte ?
Il réhabilite la mémoire de Louis XVI, dernier roi absolutiste. Il se pose
donc en héritier.
Que pensez-vous de son attitude face au pouvoir ?
Il renoue avec les traditions de l’ancien régime (sacre à Reims en 1825,
loi du sacrilège). Son utilisation des ordonnances royales (dissolution chambre,
supression droit de vote aux industriels et cçants, suppression liberté de la
presse) pour instaurer un régime répressif et autoritaire provoque à Paris une
insurrection en juillet 1830.
II- Les vagues révolutionnaires
A partir de 1820, l’accord entre les puissances conservatrices montre ses
limites. Chacune fait passer ses propres intérêts avant ceux de la SainteAlliance tandis que les mouvements libéraux et nationaux se font plus
virulents.
Quels sont les éléments constitutifs du sentiment national au XIX°
siècle ?
Quels sont les résultats de ces mouvements au lendemain des
événements de 1848 ?
A- Les premières victoires nationales et la flambée
révolutionnaire de 1830
Compléter le tableau à partir du manuel p282-283 (cf carte) ou de vos
recherches pour les pays indiqués.
Date Pays
1810- Amérique
1824 Latine
Objet
Contre le
colonial
espagnol
1829
Volonté
d’indépendance
face au joug turc
Contre la
monarchie
absolutiste et
réactionnaire de
Charles X
Volonté de se
séparer
des
Pays-Bas
Grèce
1830 France
27-28
-29
juillet
1830
Belgique
Déroulement
joug Révolution dure
ans (Bolivar)
Issue
15 Libération
et
indépendance
de
tout
le
continent
Combats héroïques Indépendance
soutenus par l’élite d’une partie de
occidentale
la Grèce
Les « trois glorieuses » Monarchie
à Paris
constitutionnelle
de Louis-Philippe
dominée par la
bourgeoisie
Troubles : insurrection Création de la
bruxelloise
des Belgique
bourgeois
(monarchie)
1830- Pologne
1831
Sursaut
nationaliste face
à
l’occupant
russe + refus aide
militaire au tsar
1831- Italie
Tentatives
1833 Allemagne nationalistes
Proclamation
indépendance
Violente
répression russe
et échec de la
révolution
Soulèvements locaux Répression
(Modène,
Parme, autrichienne
Hanovre)
immédiate
(Metternich)/
échec
Synthèse : Quelle est la situation de l’Europe au lendemain des vagues
révolutionnaires de 1830 ?
L’Europe est alors coupée en deux :
* A l’ouest du Rhin, une Europe libérale qui a brisé définitivement
l’emprise de la Sainte Alliance. Le modèle britannique s’impose en France, en
Suisse puis en Espagne. La vieille aristocratie foncière cède le pouvoir à la
grande bourgeoisie des banquiers, manufacturiers, grands propriétaires. Tou
en écartant la démocratie par un système de suffrage censitaire, ces
nouvelles élites concèdent au peuple de nouvelles libertés.
* A l’est du Rhin, toutes les révolutions sont écrasées : les mouvements
italien et allemand par l’Autriche (1830-1832), le gvt provisoire polonais par les
Russes (1831). Seule la Prusse propose aux états allemends un rapprochement
économique, le Zollverein (union douanière), qui prépare l’union politique.
B- 1848 : « Le printemps des peuples »
1- Un climat nouveau
Contexte politique :
Malgré l’échec des soulèvements de 1830, l’éveil des nationalités s’est
poursuivi en Europe. Le sentiment national, rêvant d’indépendance et d’unité
prend de l’ampleur en Autriche, en Italie. Le fait nouveau est son alliance
fréquente avec les courants démocrates, qui remettent en question le
modèle libéral instauré dans les années 1830.
Courants
Libéraux modéreés
Démocrates
Objectifs
constitution, suffrage censitaire
suffrage universel
Démocrates radicaux (Mazzini, Ledru- république
Rollin
Contexte économique
Au tournant des années 1840, l’Europe est plongée dans une grave crise
économique : une crise agricole ren 1846 fait réapparaîter le spectre de la
famine et la crise de surproduction industrielle pousse une partie du peuple à
se joindre aux insurgés.
2- 1848 : des révolutions en chaîne
Carte photocopiée (Bréal p241)
D’où part le mouvement révolutionnaire ?
- C’est la France qui donne l’exemple :
Dès 1831, les conservateurs au pouvoir suppriment les libertés (presse,
association). L’immobilisme des conservateurs et de la monarchie de Juillet
(aggravé par la crise économique de 1846) provoque une révolution en 1848
et la formation d’un gvt provisoire de la république.
Qui atteint-elle ensuite ?
- Vienne : la capitale de l’empire d’Autriche est le siège de violentes émeutes
qui obligent le chancelier Metternich à s’enfuir le 14/03/1848 et contraignent
l’empereur Ferdinand à accorder une constitution et un parlement élu.
Quelles sont les conséquences de cette défaite sur l’empire ?
L’empire des Habsbourg est menacé d’éclatement car la défaite
autrichienne réveille les minorités.
Les Hongrois obtiennent une très large autonomie militaire, diplomatique et
monétaire.
Les Tchèques arrachent eux aussi un statut d’autonomie.
Quels autres pays sont touchés ?
- A Berlin (buts unitaires), en mars 1848, un puissant mvt populaire soutenu par
les libéraux contraint les princes allemands et le roi de prusse, Féderic
Guillaume IV à concéder des constitutions et à accepter le principe de
l’unité allemande. Un parlement commun, élu au suffrage universel, est réuni
à Francfort
- En Italie, la nouvelle de l’affaiblissement autrichien fortifie les revendications
unitaires. Les villes se soulèvent et demandent à Charles-Albert, roi de
Piémont (qui avait octroyé une constitution à son pays) de prendre la tête du
mouvement pour l’unité et l’indépendance de l’Italie.
Battu par les Autrichiens à Custozza, le 25 juillet 1848, son échec laisse
cependant la voie libre à la solution républicaine et démocratique à
Florence, Venise et Rome où Mazzini proclame la République.
C- L’échec des révolutions
- En France, l’assemblée constituante élue en avril 1848 est dominée par des
libéraux hostiles à une république sociale. L’assemblée réprime toute
contestation, et l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de
la République en 1850, puis des suppressions de libertés ‘presse, limitation
vote…) confirment le triomphe des partisans de l’ordre.
Partout ailleurs, le « printemps des peuples » est effacé par la réaction
monarchique.
- L’Autriche paraît l’emporter sur tous les plans. Elle redevient le bastion de
l’absolutisme et écrase la révolte à Prague puis à Vienne. Elle met fin à
l’indépendance de la Hongrie avec l’aide des Autrichiens, des Russes et des
Croates (août 1849). Elle obtient que le roi de Prusse renonce à la couronne
impériale allemande (novembre 1850).
- En Italie, l’armée autrichienne fait tomber la République de Venise pdt que
le général français Oudinot écrase la république romaine.
Dans toute l’Europe, les révolutionnaires de 1848 ont donc globalement
échoué. Mais une étape décisive est franchie vers l’unité des nations
allemande et italienne, et les aspirations nationales et libérales restent très
vives.
Compléter le tableau à partir du manuel p282-283 (cf carte) ou de vos
recherches pour les pays indiqués.
Date Pays
1810- Amérique
1824 Latine
1829
Objet
Déroulement
Issue
Grèce
1830 France
27-28
-29
juillet
1830
Belgique
1830- Pologne
1831
1831- Italie
Tentatives
Soulèvements
1833 Allemagne nationalistes
et locaux
(Modène,
séparatistes contre Parme, Hanovre)
l’Autriche
Répression
autrichienne
immédiate
(Metternich)/
échec
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