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L2S3 Psychologie Semaine 9
F3.5 Influence sociale
Théorie de l’identité sociale, Tajfel
On peut basculer de l’exogroupe à l’endogroupe selon la situation dans laquelle on est – en fonction des contextes
La valorisation de soi passe forcement par la valorisation de son groupe par rapport aux autres : il faut donc valoriser le fait que
notre GA soit supérieur aux autres groupes : là s’active le mécanisme du favoritisme pro endogroupe.
Expérience de Tajfel
Constitue deux groupes de sujets : un bleu et un rouge par exemple.
A chaque personne de chaque groupe il leur faire faire un exercice de perception visuelle. La tâche est prévue pour que le sujet
qui passe ne puisse pas s’auto évaluer (compter le nombre de points dans un nuage de points qui apparaît pendant un laps de
temps très bref)
Après avoir relevé les résultats, il propose à chaque sujet une rémunération pour son groupe :
-
50-50 pour les deux groupes (en euros)
50-60 (50 € pour son groupe – 60 € pour l’autre)
20-10 (20 € pour son groupe – 10 € pour l’autre)
Malgré l’absence d’informations sur le niveau réel de son groupe et de l’autre groupe les sujets choisissent le plus souvent la
proposition 3. L’explication qui retombe le plus souvent est que les membres de l’exogroupe sont moins forts
C’est ainsi que Tajfel est passé de l’explication « Je rejette autrui car j’ai de bonnes raisons de les trouver moins forts que
moi » à l’explication « J’ai besoin de les rejeter et j’ai besoin de le justifier » (propose une mécanique inverse)
Et quand l’identité sociale n’est pas satisfaisante ?
Il y a une asymétrie forte de pouvoirs entre les différents groupes (ex : homme femme) dans chaque société.
Tous les sociologues montrent que, bien que au début l’homme et la femme sont enclins à instaurer la parité dans leurs
couples, le plus souvent ils retournent à des habitudes socialement déterminées au fur et à mesure de leur relations (homme
travail - femme cuisine)
Selon le modèle de Tajfel, comment fait on quand on est dans un groupe dévalorisé ? On a recours à des stratégies de
changement social dépendant de 2 variables : la perméabilité des frontières intergroupes et l’alternative possible au rapport de
force entre les groupes. Lorsque que l’on prend en compte ces deux variables 4 possibilités se présentent.
Recours à des stratégies de changement social dépendant de 2 paramètres
1. Frontières entre les groupes et elle perméable ?
2. Y a-t-il une alternative au rapport intergroupe existant ?
ALTERNATIVE AU
RAPPORT ?
OUI
NON
FRONTIERE PERMEABLE ?
OUI
NON
Stratégie individuelle (mobilité sociale) ou groupale
Stratégie groupale (comparaison
(comparaison intergroupe)
intergroupe)
Stratégie individuelle
Stratégie individuelle (mobilité sociale)
(comparaison intragroupe)
S’investir dans une stratégie de groupe (ex : créer une association) est beaucoup plus difficile mais aussi beaucoup plus
valorisant pour le groupe qui peut être reconnu pour sa valeur.
Case 2 : exemple 50’s noirs et blancs aux EU
Case 4 : je me compare aux autres personnes de mon groupe et je me dis que je suis le meilleur de mon groupe
L2S3 Psychologie Semaine 9
F3.5 Influence sociale
La théorie de la distinctivité optimale (Brewer, 94)
L’identité sociale la plus satisfaisante passe par un compromis entre 2 nécessités :
ressembler à autrui (identification et partage social)
se distinguer d’autrui (personnalisation et différentiation entre soi et les autres)
Tout est toujours choisi pour ressembler à l’autre et en même temps se différencier de l’autre (ex : les adolescents ont tous
« besoin » de ressembler à d’autres ados (ex : choix vestimentaires) mais disent qu’ils en sont différents (ex : personnalisation
de téléphones, etc.))
Schéma 2
Exemple de la Twingo – toutes pareils (aucune option) mais différentes dans leurs couleurs. La Twingo est la seule voiture
ayant été acheté par tout le monde, sans aucune distinction de groupe.
Désindividuation : le soi est assimilé à des rôles sociaux.
Les sectes ont ce fonctionnement de désindividuer les individus : par un comportement strict commun à tous (langage –
habillement – etc.) on entre dans un mécanisme de mimétisme qui fait que l’individu est prêt à faire tout pour le groupe (argent
– passage à l’acte, etc.)
Marginalisation : le soi est déconnecté de l’environnement social.
Si je n’ai de point commun avec personne je n’ai plus d’identité sociale – certaines pathologie provoquent cette marginalisation.
Je ne reconnais pas les autres comme pouvant appartenir à quelque chose qui me convient et personne ne me reconnaît
comme quelqu’un qui pourrait faire partie de leur groupe.
L’influence sociale est nécessaire car il nous est important de partager quelque chose avec quelqu’un – il y a cependant un seuil
à partir duquel elle devient handicapante, elle devient une contrainte car elle nous oblige à faire quelque chose pour paraître
aux autres. Partager quelque chose est rassurant (ex : anniversaire qui rassure la personne qui l’a – l’autre pense à moi – et qui
le souhaite – je pense à l’autre cela veux dire que je l’aime). L’imitation cherche a être « différente ».
III L’influence sociale dans les attitudes
La personnalité autoritaire (Adorno & al., 1950)
Contexte : juifs marxistes allemands, philosophes et psychologues, exilés dès 1933 aux Etats-Unis.
Hypothèse : il existe un syndrome de personnalité, l’autoritarisme, qui prend son origine dans le cadre familial et affectif et qui
s’exprime par une pensée rigide et discriminatoire.
On peut voir ici deux hypothèses :
Cet autoritarisme se transmet à l’enfant (prend son origine dans le cadre familial)
Ce syndrome peut se constater (s’exprime par une pensée rigide et discriminatoire)
Objets : antisémitisme, ethnocentrisme et fascisme – la méthode va tourner autour de ces trois traits de caractère.
Méthode : échelles de personnalité, entretiens et tests projectifs anonymes
Calcul de corrélation : r, l’indice de corrélation, dit selon sa valeur que 2 séries de valeurs évoluent conjointement. r est toujours
compris entre -1 et +1. Si r est environ égal à 0 alors on parle de corrélation nulle. Si r est inférieur à 0 alors on parle de
corrélation négative (les 2 séries de valeurs évoluent dans 2 sens différents : une baisse tandis que l’autre monte). Si r est
supérieur à 0 alors on parle de corrélation positive (les 2 séries de valeurs évoluent dans le même sens). Attention avoir une
corrélation forte ne signifie pas forcément trouver un rapport de cause à effet : il faut bien choisir les deux phénomènes que
l’on étudie.
L2S3 Psychologie Semaine 9
F3.5 Influence sociale
Echelle A-S : évaluation de l’antisémitisme
« Les juifs semblent préférer les modes de vie les plus luxueux, les plus extravagants et les plus sensuels »
Le sujet devait répondre à plusieurs propositions comme ci-dessus, réparties en 5 catégories :
Déplaisant
Menaçant
Attitudes
Fermé
Importuns
Indice de corrélation entre les catégories de cette échelle : r = + 0,85
Echelle E : évaluation de l’ethnocentrisme
« Il y a quelque chose de naturellement primitif et de non civilisé chez le nègre, comme le montrent sa musique et son extrême
agressivité »
Le sujet devait répondre à plusieurs propositions comme ci-dessus, réparties en 3 catégories :
Rapport blancs/noirs
Minorités
Patriotisme
Indice de corrélation entre les catégories de cette échelle : r = + 0,91
Echelle F : évaluation du fascisme
« Les homosexuels sont à peine supérieurs aux criminels et devraient être sévèrement punis »
Les propositions étaient réparties en 3 catégories :
Rapport à l’autorité
L’anti-introspection
La projectivité
Indice de corrélation entre les catégories de cette échelle : r = + 0,85
Résultats : le syndrome de l’autoritarisme
Les sujets ayant des scores élevés sur A-S obtiennent des scores corrélés sur les deux autres échelles (corrélation AS, E et F : r = + 0,80. Il existe donc bien des connexions entre ces trois idéologies
Après l’organisation d’une série d’entretiens qui tournent autour des questionnaires précédents, les chercheurs ont
constaté plusieurs traits de caractère communs chez les sujets ayant des opinions extrêmes :
o
Rigidité des modes de pensée
o
Insensibilité aux changements de comportement chez les autres (même si i.e. un juif n’a pas le caractère
qui correspond au stéréotype du sujet il restera quand même sur sa position en disant que c’est une
exception)
o
Insensibilité aux événements contraires à leurs opinions
o
Recours précipité aux normes dans des situations ambiguës
o
A priori positifs envers l’ordre et la police
o
Soumission à toute influence venant d’un statut plus élevé que le sien
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