Les comités de pairs : un moyen d’améliorer la qualité des soins et services à la clientèle Les techniciens et professionnels de la santé qui ne sont ni médecin, ni infirmière, ni préposé aux bénéficiaires font partie du conseil multidisciplinaire (CM) (ex : physiothérapeute, inhalothérapeute, technologue en radiologie, technicien en génie biomédical). Ce conseil regroupe 1700 employés au CHUM et a pour mandat principal d’assurer la qualité de la pratique professionnelle de ses membres. Afin d’exécuter ce mandat, le CM a la responsabilité de mettre sur pied, lorsque requis, des comités de pairs nécessaires à l’appréciation et à l’amélioration de la qualité de la pratique professionnelle de l’ensemble de ses membres. Qu’est-ce qu’un comité de pairs? Un comité de pairs est un regroupement de professionnels d’une même discipline dont le mandat consiste à favoriser l’évolution de la profession pour assurer la qualité des services aux usagers. Les buts visés par ces comités sont de promouvoir l’appréciation et l’amélioration de la qualité de la pratique professionnelle ainsi que de collaborer à la promotion de la mise en place d’activités d’enseignement et de recherche auprès des professionnels. Ces projets d’amélioration de la qualité visent aussi à : • Recueillir et définir les besoins des membres de chaque discipline. • Évaluer les approches/méthodes de travail utilisées et formuler les recommandations pertinentes. • Étudier et participer au développement de nouvelles approches/méthodes de travail utilisées et formuler les recommandations pertinentes. • Échanger de l’information entre pairs. Les techniciens et professionnels du CM ne collaborant pas seulement avec des collègues de la même profession, le CM a créé des sous-catégories de comités de pairs pour répondre à cette réalité. Ainsi, les projets visant des membres de deux ou plusieurs professions à l’intérieur du CM sont appelés « comités consultatifs », alors que ceux incluant aussi des infirmières et/ou des médecins ont été baptisés « comités interconseils ». Peu importe le titre du comité et sa composition, tous ces projets sont considérés comme faisant partie de la grande famille des comités de pairs et sont reconnus par le CM. Depuis l’automne 2006, moment d’implantation de ce projet par le CM, 93 comités ont vu le jour. Nombre d’entre eux ont terminé leurs travaux alors que d’autres sont toujours en cours. Certains sont également prévus pour se poursuivre en continu. Quelques exemples concrets de comités de pairs qui ont un impact direct sur la qualité des soins et services à notre clientèle : Un document de référence pour les intervenants qui travaillent auprès des patients en neurologie Lorsqu’un problème de santé survient au cerveau, comme c’est le cas lors d’un accident vasculaire cérébral (AVC), la vie bascule complètement tant pour le patient que ses proches. Dans le but d’offrir les meilleurs soins à ces personnes, les ergothérapeutes, nutritionnistes, orthophonistes et physiothérapeutes qui desservent la clientèle de neurologie ont créé un document de référence pour le personnel soignant en neurologie. Ce projet avait aussi pour objectif d’uniformiser les différentes façons de faire auprès de la clientèle pour qu’une continuité dans les soins soit ressentie. Le document né de ce travail accompagne une formation offerte au personnel pour améliorer les soins selon les meilleures pratiques et donc favoriser la récupération des personnes atteintes. Améliorer les services offerts à la clientèle hémodialysée Les hôpitaux Notre-Dame et St-Luc ont introduit à la fin de l’année 2012 une nouvelle compagnie de transport privée pour la clientèle hémodialysée qui fréquente ses cliniques externes. Un an plus tard, le service social du CHUM a tenu à connaître le niveau de satisfaction de ladite clientèle sur les services offerts par le transporteur dans l’intention de continuer à donner à notre clientèle hémodialysée un service de transport de qualité. Pour ce faire, un questionnaire de satisfaction a été remis à chaque patient qui a utilisé le nouveau transporteur. Par la suite, une rencontre avec le service social du CHUM (gestionnaire et travailleurs sociaux attitrés à la néphrologie) en présence de représentants de la compagnie de transport a eu lieu dans le but d’apporter des correctifs afin d’améliorer les services déjà en place ainsi que de cimenter nos relations professionnelles de partenariat. Des outils concrets pour aider les patients aux prises avec une difficulté auditive La clinique d’appareillage et d’implants osseux mise sur pied par les audiologistes du CHUM guide les patients dans leur prise de décision face aux options disponibles pour mieux entendre. Le comité de pairs en audiologie y étant rattaché vise à créer des outils pour faciliter la rétention des informations fournies à l’aide d’aide-mémoires, l’utilisation de leur aide auditive avec des guides simplifiés et l’utilisation de tableaux d’auto-observation pour noter leurs commentaires sur ce qu’ils vivent au quotidien avec leur aide. Les outils créés ont un impact positif sur le patient au niveau de la clarté et de la rétention des informations ainsi que sur l’efficacité des rencontres de suivi avec l’audiologiste. Aider les patients des soins intensifs à mieux communiquer Lors d’un séjour aux soins intensifs, plusieurs patients sont intubés, c’est-à-dire qu’ils doivent avoir un tube dans la bouche pour les aider à respirer mais qui les empêche de parler. Afin d’offrir des moyens de communication alternatifs à ces personnes, une formation pour le personnel soignant est en préparation dans le but d’outiller celui-ci et de mettre à sa disposition du matériel permettant aux patients de communiquer autrement (écriture, tableaux de communication avec images…). L’objectif ultime vise à ce que chaque patient puisse exprimer ses besoins, ses craintes, ses questionnements et ses désirs, et que son séjour aux soins intensifs, même s’il est éprouvant, en soit amélioré. Mieux adapter les aliments offerts aux besoins de la clientèle Suite à une nouvelle nomenclature sur la rhéologie émise par l’Ordre professionnel des diététistes du Québec et l’instauration d’un nouveau menu au CHUM, les nutritionnistes cliniciennes ont mis sur pied ce comité. L’objectif est de s’assurer que les mets servis aux patients qui requièrent des modifications de textures soient bien classifiés selon les normes rhéologiques d’une alimentation purée, hachée, molle, tendre ou normale. Ainsi, chaque patient est assuré d’avoir une alimentation fonctionnelle et sécuritaire adaptée à ses besoins. Le service de la production alimentaire ainsi que les techniciennes en diététique furent de précieux collaborateurs dans l’avancement de ce comité.