La vision

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La vision
Plan du cours
1. La lumière
2. L’œil
2.1. Anatomie de l’œil
2.2. Le champ visuel
2.3. La rétine
2.4. Les photorécepteurs
2.5. La phototransduction
2.6. La vision des formes
2.7. La vision des couleurs
2.8. La localisation spatiale
3. Les voies centrales
3.1. Les différentes projections centrales
3.2. La décussation du nerf optique
3.3. Le corps genouillé latéral
3.4. Le cortex strié
3.5. Les voies parvo- et magno cellulaires
1. La lumière
Lumière = à la fois particule (photon) et onde
période
(= 1/F en Hz)
(= c/fréquence)
SPECTRE VISIBLE
1. Vision = représentation de l’environnement visuel (luminance des objets)
→ forme : contraste de luminance
→ couleur : longueur d'onde
→ position : dans le champ visuel
SOLEIL
OEIL
= luminance
= éclairement
OBJET = source de luminance
2. Synchronisation de l’organisme sur le cycle terrestre
→ renseignement sur le niveau d’éclairement (jour/nuit)
2. L'œil
2.1. Anatomie de l'œil
taille
3 couches :
- externe
- muscles, vaisseaux
- neurones
réfraction
accommodation
= irrigation
sanguine
maintien
forme œil
2 liquides :
- humeur aqueuse
- humeur vitrée
phototransduction
2.2. Le champs visuel
Un champ visuel monoculaire par œil divisé en 4 champs :
nasal, temporal, supérieur et inférieur
En vision binoculaire :
recouvrement des 2 champs visuels
Champs temporaux > nasaux
à périphérie monoculaire
2.2.1. La réfraction
Permet la convergence sur la rétine des rayons provenant d'un point de l'espace
= netteté à due à la cornée (et au cristallin)
cristallin
cornée
réfraction
rétine
2.2.2. L’accommodation
= variation puissance réfringente à mise au point des objets proches
Par le cristallin
ä réfraction
= fait converger « plus tôt »
à forme cristallin modifiée par :
- élasticité du cristallin → rond
- traction par les fibres de la zonule → plat
Regard au loin
Regard de près
T fibres > E crist
E crist > T fibres
Non accommodé
Accommodé
2.2.3. La profondeur de champ
Étendue de netteté : variable par l’ajustement du diamètre de la pupille
diaphragme
aberrations sphériques et chromatiques
æ aberrations = æ qté lumière = æ acuité
ä acuité
2.2.4. Les troubles de la convergence
Myopie à objets lointains flous
à cornée trop convergente, œil trop long
à projection avant la rétine
à lentilles concaves
Hypermétropie à objets proches flous
à cornée pas assez convergente
à projection après la rétine
à lentilles convexes
Presbytie à vieillissement cristallin
Astigmatisme à pas de convergence en un seul point
à correction selon la direction
2.3. La rétine
Contient les photorécepteurs : lumière à activité électrique (= phototransduction)
photorécepteurs
couches des
grains externes
plexiforme externe
couches des
grains internes
plexiforme interne
couches des
cellules gangl.
Epithélium pigmentaire à élimination et régénération des composants des
photorécepteurs (disques membraneux, pigments)
épithélium pigmentaire
LUMIERE
Transit de l’information :
- verticalement
- horizontalement
nerf optique
2.4. Les photorécepteurs
Bâtonnets
Cônes
à vision quand peu de lumière (scotopique)
à vision avec mauvaise acuité
à vision quand lumière (photopique)
à vision des détails (acuité) et des couleurs
2.4.1. Structure des cônes et bâtonnets
Différences :
- de taille
- de forme
Différences :
- de disposition des disques membraneux
- de pigments photosensibles
bâtonnets à rhodopsine
cônes à 3 types d’opsines
à vision des couleurs
2.4.2. Transduction spécifique
activation
bâtonnets
1 photon
cônes
+ de 100 photons
saturation
quand
éclairement élevé
à vision de nuit
jamais
à
(récupération rapide)
vision de jour
= répondent à des gammes d’intensité lumineuse différentes
« VISION »
BATONNETS
CONES
Perte fonctionnement bâtonnets à héméralopie à cécité nocturne
Perte fonctionnement cônes à dégénérescence maculaire à cécité complète
2.4.3. Organisation et convergence synaptique
Degrés de convergence synaptique différents :
schématiquement
bâtonnets
bâtonnets
âââââ âââââ
1 bipolaire
1 bipolaire
â
â
1 ganglionnaire
bonne détection de lumière
mauvaise résolution spatiale
à vision de nuit
à pas d'acuité
1 cône
â
1 bipolaire
â
1 ganglionnaire
mauvaise détection de lumière
bonne résolution spatiale
à vision de jour
à acuité
2.4.4. Distribution anatomique différente
densité bâtonnets >>> cônes (x20)
fovéa :
. densité cônes >>> bâtonnets
. fovéola = que des cônes
fovéa
fovéola
macula
Pas de corps cellulaires, prolongements et vaisseaux au niveau de la fovéola
Projection du point de fixation sur la macula
à très bonne acuité visuelle
2.5. La phototransduction
lumière à hyperpolarisation, pas de PA
(petites distances)
à hyperpolarisation
proportionnelle à l'intensité lumineuse
obscurité
â
ouverture canaux Na+
â
dépolarisation
(-40 mV)
â
libération NT
lumière
â
fermeture canaux Na+
â
hyperpolarisation
(à -65 mV)
â
æ libération NT
à réalisée dans les disques membraneux des photorécepteurs, chargés de
pigments photosensibles
disques membraneux
pigments photosensibles
chromophore
opsine
â
absorption photons
â
sensible spectre
segment
externe
d’un bâtonnet
à amplification considérable : 1 photon à fermeture 200 canaux Na+
à adaptation : sensibilité æ avec le niveau d’éclairement
2.6. La vision des formes
obscurité (centre)
â
dépolarisation des photorécepteurs
â
photorécepteur
Dépolarisation
libération NT
â
hyperpol. bipolaires ‘ON’
â
dépol. bipolaires ‘OFF’
â
â
faible libé. NT
forte libé. NT
â
â
æ décharge gangl. ‘ON’
NT
ä décharge gangl. ‘OFF’
Si lumière au centre : dépol « hyperpol
peu de NT
bcp de NT
Sélectivité des cellules ganglionnaires due aux cellules bipolaires
Ces dernières répondent à une zone circulaire de l’espace visuel = champ
récepteur
2 catégories :
à même proportion : couverture similaire de l’espace visuel
= détection et transmission de la luminance par 2 voies séparées
Plus exactement, il y a détection du contraste de luminance
à grâce à l’organisation en centre et pourtour : si stimulation du pourtour =
réponse antagoniste
pourtour antagoniste
centre
Cellule ganglionnaire à centre ‘ON’ – pourtour ‘OFF’
cellules horizontales à effet antagoniste
(ont des NT à action hyperpolarisante)
obscurité (pourtour)
â
obscurité (centre)
â
â
dépol. horizontale è dépolarisation æ
hyper
â
libération qq NT
Cellule photorecept.
dépolarisation
NT
quelques NT
= quelques PA (ON)
= « activité spontanée »
quelques
PA
lumière (pourtour)
â
hyperpolarisation
obscurité (centre)
â
â
â
libération NT ä
= æ PA (ON)
Cellule photorecept.
hyperpol. horizontalehyper
→ dépolarisation
obscurité (pourtour)
â
dépolarisation
lumière (centre)
â
â
hyper
â
ææ libération NT
= ä PA (ON)
Cellule photorecept.
dépol. horizontale è hyperpolarisation ä
2.7. La vision des couleurs
3 types de cônes sensibles à des
longueurs d’onde ≠
à cônes « bleus », « verts » et
« rouges »
Certaines cellules ganglionnaires à centre et pourtour sensibles à des longueurs
d’onde différentes :
Vision trichromatique : toutes les couleurs
reconstituées à partir de 3 couleurs
Sujets dichromatiques (= daltoniens)
à deutéranopie (- vert), protonopie (- rouge), tritanopie (- bleu)
à absence ou déficience du gène d’un des 3 photopigments
Sujets trichromatiques anormaux
2.8. La localisation spatiale
Projection point par point du champ visuel sur la rétine
rétine
= formation d’une carte de
l’espace visuel sur la rétine
= représentation rétinotopique
à images inversées
à point de fixation = fovéa
= vision centrale
inverse
3. Les voies centrales
Informations sur rétine
à analyse scène visuelle : la vision
à synchronisation de l'organisme au cycle jour/nuit
à orientation des yeux
à ajustement du diamètre pupillaire
3.1. Les différentes projections centrales
60 % fibres à croisent dans
le chiasma (décussation)
40 % fibres à continuent du
même côté
a) le corps genouillé latéral du thalamus (90% fibres) à cortex strié (V1)
¯
aires visuelles extrastriées
= voie visuelle primaire à sensation / perception visuelle
b) le noyau supra-chiasmatique (hypothalamus) à glande pinéale
= détection du niveau d’éclairement (cycle jour/nuit)
synchronisation
de l’organisme
Système indépendant de la vision : propres photorécepteurs, photopigments,
voies de projections
c) le prétectum à noyau d’Edinger-Westphal ou noyau oculomoteur accessoire
(mésencéphale) = centre de coordination du réflexe pupillaire
contraction du muscle constricteur pupille à réduction diamètre de la pupille
d) le colliculus supérieur
à coordination mouvements tête et yeux
3.2. La décussation du nerf optique
Le champ binoculaire se projette sur
les deux yeux
≠ champs monoculaires : sur un œil
La décussation :
- permet de réunir l’information
provenant des 2 yeux concernant
un même point de l’espace
- entraîne un traitement controlatéral
de l’information
décussation
Troubles à déficits pour des régions particulières de l’espace visuel
à cartographie du champ visuel
Anopsie = déficit partie étendue
Scotome = déficit moins étendu
perte de vision de
l’oeil droit
hémianopsies
épargne maculaire
Lésion bilatérale cortex strié = cécité corticale (¹ double hémianopsie)
Scotome physiologique : la tache aveugle
tache aveugle
à pas de photorécepteurs
Prenez un crayon de la main droite, fermez l'œil gauche, fixez le X, approchez
lentement le crayon du X en partant du côté droit.
à l’extrémité du crayon disparaît entre 2 points
X
3.3. Le corps genouillé latéral (CGL)
Décussation : projections de
l’hémichamp controlatéral
Regroupement des informations
des 2 yeux d’un même hémichamp
(mais pas convergence)
Conservation de la rétinotopie
Contient des neurones organisés aussi en champ récepteur de type centre pourtour (contraste ou longueurs d’onde)
à sélectivité aux positions et aux contrastes de luminance et de couleur
Organisation en 6 couches :
couches 2, 3 & 5 : projections
ipsilatérales
couches 1, 4 & 6 : projections
controlatérales
à chaque couche reçoit
l’information d’un seul oeil
(= neurones monoculaires)
et d’un hémichamp
reçoit du champ visuel
gauche de l’œil gauche
Les 6 couches d’une colonne de neurones du CGL reçoivent une information
provenant de la même région de l’espace visuel
= 6 cartes rétinotopiques
3.4. Le cortex strié
3.4.1. Organisation rétinotopique
à carte de l’hémichamp controlatéral
point fixation à postérieure
périphérie à + en + antérieure
champs > et < inversés
V1
Point
de
fixation
Surface corticale reflète la densité des récepteurs
3.4.2. Organisation en colonnes
Pas d’organisation en centre-pourtour
Organisation en colonne de neurones (^ surface) sensibles à une même
propriété du stimulus (orientation, couleur) ou à une préférence oculaire
3.4.2.1. Sélectivité d’orientation
à détection de la forme
Organisation en colonnes de
neurones sensibles à la même
orientation :
500 µ
3.4.2.2. Colonnes de tâches
Deux régions dans V1 :
- blobs : cellules sensibles aux couleurs
- interblobs : cellules sensibles à
l'orientation et aux contrastes de
luminance
3.4.2.3. Colonnes de dominance oculaire
neurones
monoculaires
neurones bin- & monoculaires
neurones monoculaires
Les neurones binoculaires permettent la stéréopsie
= sensation de relief des objets proches
2 yeux ‘voient’ sous des angles différents
RELIEF
â
2 images un peu ≠ convergent dans cortex strié
DIPLOPIE
= disparité binoculaire à relief
¹ diplopie = pas de convergence
à colonnes de dominance
oculaire
couches II & III
couches IV
3.4.3. Organisation modulaire
Chaque module contient toute la « machinerie » neuronale nécessaire pour
analyser une région de l’espace visuel
à répétition des modules (pour toutes les régions)
3.5. Les voies parvo- et magno cellulaires
Deux voies parallèles de transmission de l’information de la rétine jusqu’au cortex
- voie M à mouvement
- voie P à forme
Rétine : cellules ganglionnaires de type M et de type P
à différences : somas,
champs dendritiques,
calibre axones
Type M = vitesse de conduction élevée, réponse transitoire
à mouvements rapides
Type P = centre et pourtour sensibles à des longueurs d’onde différentes
à couleurs
Corps genouillé latéral :
cellules ganglionnaires de type M à couches magnocellulaires (1-2)
cellules ganglionnaires de type P à couches parvocellulaires (3-6)
couches parvocellulaires
couches magnocellulaires
Cortex strié : voie M à couche IV Ca à couche IV B
voie P à couche IV Cb à couches II & III
cellules
« simples »
cellules
« complexes »
Expériences de lésions sélectives :
- Voie M = vision des mouvements rapides
- Voie P = vision à haute résolution (acuité) : forme, taille, couleur
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