La recherche scientifique d a n s l e s pa r c s n at i o n a u x q u é b é c o i s Priorités et potentiels de recherche PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Priorités et potentiels de recherche Ce chapitre présente l’ensemble des projets de recherche et d’acquisition de connaissances jugés prioritaires par les gestionnaires de chacun des parcs du réseau Parcs Québec ainsi que les potentiels de recherche. L’ordre d’apparition des projets ne reflète nullement l’ordre de priorité accordé aux différents projets. Pour avoir plus d’information au sujet d’un projet, nous vous invitons à communiquer directement avec le responsable identifié pour le parc. Aussi, il se peut qu’un projet non identifié dans ce document puisse représenter un intérêt pour les gestionnaires du parc. Si vous souhaitez réaliser un projet de recherche dans un parc, n’hésitez pas à communiquer avec le responsable du parc. PARC NATIONAL D’AIGUEBELLE 20 PNAI-1 ➯ DYNAMIQUE DES POPULATIONS DE TOULADIS ET CARACTERISATION DE L’HABITAT I – VERIFICATION DE L’EFFICACITE DU BRASSAGE PRINTANIER ET AUTOMNAL II – CARACTERISATION DE L’HABITAT ET DES POPULATIONS DE TOULADIS PNAI-2 ➯ ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT ET DES POPULATIONS D’OMBLES DE FONTAINE I – DIAGNOSE DES PLANS D’EAU OU L’OMBLE DE FONTAINE EST PRESENT II – IMPACT DU CASTOR SUR LA QUALITE DE L’EAU ET L’HABITAT DE L’OMBLE DE FONTAINE PNAI-3 ➯ HISTORIQUE DE LA REGION DU PARC I – HISTOIRE DU LAC LOÏS (COLONISATION) II – SYMBOLIQUE DE LA CROIX BLANCHE DU LAC LOÏS III – UNE CACHETTE POUR LES DESERTEURS : MYTHE OU REALITE? PNAI-4 ➯ INVENTAIRE ET RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE PORTANT SUR LA PERIODE PREHISTORIQUE ET HISTORIQUE I – PRESENCE AMERINDIENNE ET UTILISATION DU TERRITOIRE II – ÉLABORATION D’UN PLAN DE GESTION ARCHEOLOGIQUE PNAI-5 ➯ ÉTUDE DE LA TOLERANCE DU FAUCON PELERIN AUX ACTIVITES HUMAINES I – DETERMINER LA TOLERANCE DU FAUCON PELERIN AUX ACTIVITES HUMAINES II – ÉLABORATION D’UN PROTOCOLE DE SUIVI DE L’ESPECE PNAI-6 ➯ IMPACT DU CASTOR SUR LA QUALITE DE L’EAU I – INFLUENCE DE LA PRESENCE DU CASTOR SUR LA PHYSICOCHIMIE DES PLANS D’EAU PNAI-7 ➯ IMPACT DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE SUR LES ECOSYSTEMES AQUATIQUES I – ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’EAU ET IMPACT SUR LA FAUNE ET LA FLORE AQUATIQUE PNAI-8 ➯ CONFIRMATION DE LA PRESENCE DU COUGUAR I – CONFIRMER LA PRESENCE DU COUGUAR DANS LE PARC 20 20 20 21 21 21 22 23 23 23 23 24 24 24 25 25 25 26 26 27 27 27 -1- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNAI-9 ➯ ÉVALUATION DE LA POPULATION DE LOUP ET SA REPARTITION SUR LE TERRITOIRE I – CONFIRMATION DE LA PRESENCE DU LOUP ET SA REPARTITION SUR LE TERRITOIRE PNAI- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DES AMPHIBIENS II – INVENTAIRE DES CHIROPTERES III – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES IV – INVENTAIRE DES MAMMIFERES V – INVENTAIRE DES SERPENTS VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE 28 28 28 28 28 28 28 28 28 29 PARC NATIONAL D’ANTICOSTI 30 PNAN-1 ➯ IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR L’INTEGRITE ECOLOGIQUE I – IMPACT DU CERF SUR LES PLANTES RARES ET MILIEUX FRAGILES DU PARC II – IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LE MILIEU FORESTIER III – DYNAMIQUE DE LA POPULATION DE CERFS DE VIRGINIE DANS LE PARC PNAN-2 ➯ LES SYSTEMES KARSTIQUES DE L’ILE D’ANTICOSTI I – CARTOGRAPHIER LES DIFFERENTES FORMES KARSTIQUES II – DYNAMIQUE DES LACS A DRAINAGE KARSTIQUE III – DONNEES PHYSICOCHIMIQUES DES LACS A DRAINAGE KARSTIQUE PNAN-3 ➯ LA BIODIVERSITE DES MILIEUX HUMIDES I – INVENTAIRE FLORISTIQUE DES TOURBIERES II – INVENTAIRE DES ARTHROPODES DANS LES TOURBIERES III – IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LA VEGETATION DES TOURBIERES PNAN-4 ➯ GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE I – ÉTUDE SUR LA GEOLOGIE II – ÉTUDE SUR LA GEOMORPHOLOGIE PNAN- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – LES ESPECES FLORISTIQUES SUSCEPTIBLES D’ETRE DESIGNEES MENACEES OU VULNERABLES II – INVENTAIRE DU CERF DE VIRGINIE III – INVENTAIRE DE LA POPULATION D’ORIGNAUX IV – INVENTAIRE DU TETRAS DES SAVANES V – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES VI – INVENTAIRES FLORISTIQUES VII – INVENTAIRE ORNITHOLOGIQUE VIII – INVENTAIRES DU PHOQUE GRIS, PHOQUE COMMUN ET DU PHOQUE DU GROENLAND IX – LA PALEONTOLOGIE 30 30 30 30 31 31 31 31 31 32 32 32 32 32 32 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 PARC NATIONAL DU BIC 35 -2- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNB-1 ➯ IMPACT DE L’EROSION DES BERGES SUR LE LITTORAL DU PARC 35 I – IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR L’EROSION DU LITTORAL 35 II – IMPACT DE LA NAVIGATION SUR L’EROSION DU LITTORAL 35 III – IMPACT DE L’AUGMENTATION DE LA FREQUENTATION DE RANDONNEURS SUR L’EROSION DU LITTORAL 35 IV. IMPACT DE L’EROSION LITTORALE SUR LA FLORE ET LES HERBIERS AQUATIQUES 35 PNB-2 ➯ LA GESTION DES MYES 36 I – ÉTAT DE SITUATION – RELEVES DE POPULATION 36 II – ÉTAT DE SANTE DES MYES 36 III – PROFIL DES CUEILLEURS 36 IV – IMPACT DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DE CUEILLEURS SUR LE BANC DE MYES 36 IV. ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) 36 PNB-3 ➯ IMPACT DU COUVERT FORESTIER, DE LA POLLUTION, DES PRECIPITATIONS ACIDES ET DU CLIMAT MARITIME SUR LES ESPECES D’AMPHIBIENS ET REPTILES DU PARC 37 I – ÉTAT DE SITUATION – RELEVES DE POPULATION 37 II – ÉTABLIR L’IMPACT DU COUVERT FORESTIER SUR LA DIVERSITE ET LES POPULATIONS 37 III – ÉTABLIR L’INFLUENCE DU CLIMAT MARITIME SUR LA DIVERSITE ET LES POPULATIONS 37 IV – ÉTABLIR L’IMPACT DE LA POLLUTION ET DES PRECIPITATIONS ACIDES SUR LA DIVERSITE ET LES POPULATIONS 37 V. ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE 37 PNB-4 ➯ ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE 38 I – REGROUPEMENT DE L’INFORMATION DEJA EXISTANTE 38 II – COMPLEMENT D’INFORMATION POUR DES SECTEURS CIBLES COMME ZONE A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE 38 III – ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SIG 38 PNB-5 ➯ PORTRAIT DE L’EVOLUTION DE LA FORET 38 I – CARACTERISATION DES DIFFERENTS PEUPLEMENTS FORESTIERS DU PARC 39 II – HISTORIQUE DES DIFFERENTS BOULEVERSEMENTS FORESTIERS DANS LES DIVERS PEUPLEMENTS DU PARC 39 III – ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) 39 PNB-6 ➯ ÉVOLUTION DES PRAIRIES EN FRICHE ET GESTION DE PAYSAGE 39 I – PORTRAIT HISTORIQUE DES PRAIRIES EN FRICHE 39 II – DYNAMIQUE DE RETOUR 39 III – ÉLABORATION, REFLEXION OU MISE EN PLACE D’UN PLAN DE GESTION DES PAYSAGES 40 PNB-7 ➯ ÉTAT DE POPULATION ET IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LA VEGETATION 40 I – INVENTAIRE DE POPULATION DE CERFS 40 II – IMPACT DU BROUTAGE SUR LA VEGETATION DU PARC 41 III – MESURE A ADOPTER POUR LA PROTECTION DE SECTEURS SENSIBLES OU D’ESPECES RARES 41 IV. ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) 41 PNB-8 ➯ SUIVI DU FAUCON PELERIN 41 I – CARACTERISATION DETAILLEE DU SITE ACTUEL 41 II – INVENTAIRE DES DIFFERENTS SITES POTENTIELS POUR LA NIDIFICATION A L’INTERIEUR DES LIMITES DU PARC 41 III – ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT 41 PNB-9 ➯ GESTION ET CONTROLE DES ESPECES ENVAHISSANTES (RENOUEE JAPONAISE, ANTHRISQUE DES BOIS ET GAILLET MOLLUGINE) 42 I – IDENTIFIER ET LOCALISER LES ESPECES ENVAHISSANTE 42 -3- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE II – MESURER LE NIVEAU ET LA RAPIDITE D’ENVAHISSEMENT ET LES IMPACTS EN FONCTION DES ESPECES SUR LA DIVERSITE FLORISTIQUE DES DIVERS HABITATS. III – IDENTIFIER LES CAUSES DE PROPAGATION IV. DEVELOPPER DES MOYENS D’INTERVENTION ET DE SENSIBILISATION V - ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) PNB-10 ➯ ÉTAT DE SANTE DES RIVIERES DU SUD-OUEST ET DU BIC ET GESTION PAR BASSINS VERSANTS I – ÉVALUER LES CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DES RIVIERES DU BIC ET DU SUD-OUEST, ET EN SUIVRE L’EVOLUTION II – SUIVI DE L’ETAT DE SANTE DES RIVIERES A L’AIDE D’INDICES D’INTEGRITE BIOTIQUE III – CARACTERISER LES MILIEUX RIVERAINS ET IDENTIFIER LES CAUSES POUVANT MODIFIER L’ECOSYSTEME PNB-11 ➯ RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES ET MISE EN VALEUR I – ACTUALISATION DES LOCALISATIONS DE SITES ARCHEOLOGIQUES CONNUS A L’AIDE D’UN GPS II – CARTOGRAPHIE DES ESPACES QUI ONT FAIT L’OBJET D’UNE EXPLORATION DE 1976 A CE JOUR III – COMPILATION SOUS FORME D’UN TABLEAU SYNOPTIQUE D’INFORMATIONS PERTINENTES CONCERNANT LES SITES 42 42 42 42 43 43 43 43 43 44 44 44 ARCHEOLOGIQUES IV - PRODUCTION D’UNE BANQUE D’INFORMATIONS ARCHEOLOGIQUES ACTUALISEES INTEGREE A UN SYSTEME 44 D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE V - ÉLABORATION D’UN PLAN D’INTERVENTION ARCHEOLOGIQUE QUINQUENNAL 44 VI - ÉCHANTILLONNAGE DES PALEORIVAGES DE LA MER DE GOLDTHWAIT, NOTAMMENT DANS LA VALLEE DE LA RIVIERE 44 DU SUD-OUEST VIII – REALISER LES FOUILLES COMPLEMENTAIRES 44 PNB-12 ➯ ÉTAT DE SANTE DE LA POPULATION DE SAUMONS ATLANTIQUE DE LA RIVIERE DU SUD-OUEST I – CARACTERISATION DE L’HABITAT ET DES FOSSES II – CARACTERISATION DE LA POPULATION DE SAUMONS III – IDENTIFICATION DES PERTURBATIONS PNB-13 ➯ SITUATION DE L’OURSIN VERT DANS LES LIMITES DU PARC I – CARACTERISATION ET LOCALISATION DES COLONIES II – CARACTERISATION ET LOCALISATION DES SECTEURS DE CONCENTRATION DE LAMINAIRIA SP. ET D’ALARIA ESCULENTA III – PREDATION IV – IMPACT DE LA RECOLTE EN PERIPHERIE DU PARC ET DE LA POUPONNIERE D’OURSINS DE LA BAIE DU HA! HA! PNB-14 ➯ IMPACT DE L’AMENAGEMENT ET DE L’ENTRETIEN DU RESEAU ROUTIER I – ÉTUDE DE L’IMPACT DE LA POUSSIERE SUR LES ECOSYSTEMES EN PERIPHERIE DU RESEAU ROUTIER II – IMPACTS DE L’ASPHALTAGE D’UNE PORTION DU RESEAU ROUTIER SUR LES ECOSYSTEMES DU PARC III – ÉTUDE DES ALTERNATIVES DISPONIBLES ET DES CONDITIONS DE MISE EN PLACE PNB- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DES SALAMANDRES III – INVENTAIRE DES SERPENTS IV – INVENTAIRE DES CHIROPTERES V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE VIII – INVENTAIRE DES MYCETES -4- 44 45 45 45 45 45 45 45 45 45 46 46 46 46 46 46 46 46 46 47 47 PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE FRONTENAC 48 PNF-1 ➯ IMPACT DU MARNAGE SUR L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS I – IMPACT BIOCHIMIQUE DU MARNAGE II – IMPACT DU MARNAGE HIVERNAL SUR LA FAUNE BENTHIQUE III – IMPACT DU MARNAGE HIVERNAL SUR LA FLORE ET LES HERBIERS AQUATIQUES IV – IMPACT DU MARNAGE SUR LES POPULATIONS DE POISSONS PNF-2 ➯ ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE I – INVENTAIRE DE LA FLORE VASCULAIRE DU PARC ET DES HABITATS II – ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE PNF-3 ➯ PORTRAIT DE L’EVOLUTION DE LA FORET I – PORTRAIT FORESTIER DU PARC PNF-4 ➯ ÉVOLUTION DES PRAIRIES EN FRICHE I – PORTRAIT HISTORIQUE DES PRAIRIES EN FRICHE II – DYNAMIQUE DE RETOUR PNF-5 ➯ ÉTAT DE SANTE DES POPULATIONS DE POISSONS AU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS I – ÉVALUATION DES POPULATIONS DE POISSONS DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS PNF-6 ➯ ÉTAT DES POPULATIONS DES CERVIDES I – INVENTAIRE AERIEN ET LOCALISATION DES RAVAGES PNF-7 ➯ SUIVI DE LA NIDIFICATION DU PYGARGUE A TETE BLANCHE I – PROGRAMME DE SUIVI DU PYGARGUE PNF-8 ➯ GESTION ET CONTROLE DES ESPECES ENVAHISSANTES I – ÉVALUATION ET SUIVI DES METHODES DE CONTROLE DU ROSEAU COMMUN A L’INTERIEUR DU SECTEUR SUD II – ÉVALUATION ET SUIVI DES METHODES DE CONTROLE DE LA RENOUEE JAPONAISE AU SECTEUR SAINT-DANIEL PNF-9 ➯ ÉTAT DE LA QUALITE DE L’EAU DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS ET DE SON BASSIN VERSANT I – ÉVOLUTION DE LA QUALITE DE L’EAU DU LAC ET DANS LE BASSIN VERSANT II – CAPACITE DE SUPPORT III – CYANOBACTERIES PNF-10 ➯ IMPACT DES ACTIVITES NAUTIQUES SUR LA QUALITE DES ECOSYSTEMES DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS I – IMPACT DES ACTIVITES NAUTIQUES MOTORISEES. PNF-11 ➯ ÉVALUATION DES TERRITOIRES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE EN PERIPHERIE DU PARC, DANS UNE 48 48 48 48 48 49 49 49 50 50 50 51 51 51 51 52 52 52 52 53 53 53 54 54 54 54 54 54 PERSPECTIVE DE CORRIDOR FAUNIQUE ET DE BASSIN VERSANT I – IDENTIFICATION DES SITES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE DANS LA REGION DU PARC 55 55 55 56 56 56 56 56 56 56 PNF-12 ➯ HISTOIRE PRECOLONIALE DE LA REGION DU PARC I – HISTOIRE PRECOLONIALE PNF- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DES TORTUES DU PARC II – INVENTAIRE DES SALAMANDRES III – INVENTAIRE DES SERPENTS IV – INVENTAIRE DES CHIROPTERES V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES -5- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE VIII – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES D’EAU DOUCE IX – INVENTAIRE DES MYCETES PARC NATIONAL DE LA GASPESIE 56 56 57 57 58 PNG-1 ➯ MODELES DE GESTION DE L’HABITAT DU CARIBOU DE LA GASPESIE A L’EXTERIEUR DES LIMITES DU PARC NATIONAL DE LA GASPESIE. 58 I – ÉLABORATION DE MODELES DE GESTION INTEGREE ET DURABLE DE LA FORET EN PERIPHERIE DU PARC NATIONAL DE LA GASPESIE 58 II – FAISABILITE D’APPLICATION DE NOUVEAUX CADRES D’INTERVENTION 58 III – IMPACT DE MODALITES D’EXPLOITATION FORESTIERE ADAPTEES AU CARIBOU 58 PNG-2 ➯ ÉVALUATION DE L’ACCEPTABILITE SOCIALE DE LA CONSERVATION DU CARIBOU DE LA GASPESIE 59 I – PORTRAIT HISTORIQUE DES BENEFICES SOCIOECONOMIQUES DES ACTIONS DE CONSERVATION DU CARIBOU DE LA GASPESIE 59 II – ÉTUDE SOCIOECONOMIQUE DE L’APPLICATION DE SCENARIOS DIFFERENTS DE CONSERVATION DU CARIBOU DE LA GASPESIE. 59 PNG-3 ➯ ÉVOLUTION DES ILOTS DE TOUNDRA ALPINE DANS LE CONTEXTE DU RECHAUFFEMENT GLOBAL 60 I – ÉLABORATION DE MODELES D’EVOLUTION DE LA TOUNDRA ALPINE SELON DIFFERENTS SCENARIOS DE 60 RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE. II – ÉVALUATION DES CONSEQUENCES DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LES ECOSYSTEMES LE LONG DU GRADIENT 60 ALTITUDINAL. III – ÉLABORATION DE MESURES DE MITIGATION POUR LA CONSERVATION DE CES ECOSYSTEMES UNIQUES 60 PNG-4 ➯ INFLUENCE DES POPULATIONS D’ORIGNAUX 61 I – ÉVALUER LES DENSITES D’ORIGNAUX SOCIALEMENT ET ECOLOGIQUEMENT ACCEPTABLES DANS LE DOMAINE DU 61 CARIBOU DE LA GASPESIE. II – ÉLABORER DES MODALITES D’EXPLOITATION BENEFIQUES POUR LE CARIBOU DE LA GASPESIE EN PERIPHERIE DU 61 PARC. PNG-5 ➯ GESTION ET CONTROLE DES ESPECES ENVAHISSANTES 62 I – ÉLABORATION ET APPLICATION DU RETRAIT DU TOULADI. 62 II – DIFFERENCIATION GENETIQUE DES POPULATIONS D’OMBLES CHEVALIER SALVELINUS ALPINUS OQUASSA 62 III –DIDYMOSPHENIA GEMINATA MENACENT L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DU PARC. 62 PNG-6 ➯ HISTOIRE HUMAINE NOTAMMENT LES DROITS EXCLUSIFS DE CHASSE ET DE PECHE DANS LE MASSIF GASPESIEN ET L’OCCUPATION DU TERRITOIRE 63 I – LES CLUBS PRIVES DE CHASSE ET DE PECHE 63 II – LES RESSOURCES ARCHEOLOGIQUES 63 PNG- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 63 I – INVENTAIRE DES MUSTELIDES 63 II – INVENTAIRE DES FELIDES 63 III – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES 63 IV – INVENTAIRE DES ARTHROPODES 64 -6- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE V – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES VI – INVENTAIRES DES MYCETES 64 64 PARC NATIONAL DES GRANDS-JARDINS 65 PNGJ-1 ➯ ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT DE L’OMBLE CHEVALIER (SALVELINUS ALPINUS OQUASSA) 65 I – ÉVALUER LA QUALITE DE L’HABITAT, LA REPARTITION ET L’ETAT DES POPULATIONS DE L’OMBLE CHEVALIER DANS LES TROIS PARCS NATIONAUX. 65 II – CONFIRMER LA PRESENCE DE DEUX MORPHES GENETIQUEMENT DISTINCTS D’OMBLES CHEVALIER OQUASSA DANS LES LACS DU SUD DU QUEBEC. 65 PNGJ-2 ➯ CONDITIONS DE COLONISATION DES SOMMETS PAR LES PLANTES ARCTIQUES-ALPINES ET IMPACTS DES AMENAGEMENTS VISANT A LES PROTEGER 65 I – COMPARER LA FLORE QUI COLONISE LES SOMMETS 66 II – CONNAITRE LES CONDITIONS DE MAINTIEN DES PLANTES ARCTIQUES-ALPINES SUR LES SOMMETS 66 PNGJ- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 66 I – OISEAUX A STATUT PARTICULIER 66 II – QUALITE DE L’EAU ET DES HABITATS AQUATIQUES 66 III – INVENTAIRE DES POPULATIONS DE CASTORS 66 IV – INVENTAIRE DU TETRAS DU CANADA 67 V – INVENTAIRE DES OISEAUX DE PROIE DIURNES ET NOCTURNES 67 VI – UTILISATION DES TROUS DE PICS A DOS NOIR DIX ANS APRES LE FEU 67 VII – INVENTAIRE DES PLANTES AQUATIQUES 67 VIII – ENTOURBEMENT (EUTROPHISATION DES LACS) 67 IX – PESSIERE A LICHENS : MYCETES, BRYOPHYTES ET LICHENS 67 X – INVENTAIRE DES ORIGNAUX 67 XI – ÉVOLUTION DE LA TOURBIERE A PERGELISOL 67 XII – INVENTAIRE DU COUGUAR 67 XIII – CARACTERISER L’EMERGENCE DES INSECTES AQUATIQUES DES LACS DE PECHE 68 PARC NATIONAL DES HAUTES-GORGES-DE-LA-RIVIERE-MALBAIE 69 PNHGRM-1 ➯ ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DE SEDIMENTATION DE LA RIVIERE MALBAIE I – CARACTERISER LE PHENOMENE DE SEDIMENTATION II - IMPACTS SUR LES POPULATIONS DE POISSONS III- DEFINIR LES METHODES DE PREVENTION DE LA SEDIMENTATION PNHGRM-2 ➯ CARACTERISATION DES PLANS D’EAU DU PARC I – CARACTERISER L’HABITAT DE L’OMBLE AFIN D’EVALUER SA QUALITE II - LOCALISER LES SITES DE FRAIE DES OMBLES ET LES CARACTERISER PNHGRM-3 ➯ IMPACTS DES ACTIVITES DE LA DRAVE (FLOTTAGE DU BOIS) SUR LES PLANS D’EAU DU PARC I – IMPACT DE LA DRAVE SUR LES COURS D’EAU II – PROJETS DE RESTAURATION 69 69 69 69 69 70 70 70 70 70 -7- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNHGRM-4 ➯ ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT DE L’OMBLE CHEVALIER (SALVELINUS ALPINUS OQUASSA) 70 I – ÉVALUER LA QUALITE DE L’HABITAT, LA REPARTITION ET L’ETAT DES POPULATIONS DE L’OMBLE CHEVALIER DANS LES 71 TROIS PARCS NATIONAUX. II – CONFIRMER LA PRESENCE DE DEUX MORPHES GENETIQUEMENT DISTINCTS D’OMBLES CHEVALIER OQUASSA DANS 71 LES LACS DU SUD DU QUEBEC. PNHGRM-5 ➯ ÉTUDE DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE 71 I – IMPACT D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT AU LAC NOIR 72 II – IMPACT DE LA PRESENCE DU SENTIER DE L’ACROPOLE-DES-DRAVEURS 72 III – IMPACT DE LA PRESENCE D’UN SENTIER SUR L’ERABLIERE A ORME ET A FRENE 72 PNHGRM-6 ➯ SUIVI DES OISEAUX DE PROIE A STATUT PARTICULIER 72 I – UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LE FAUCON PELERIN. 73 II – SUIVI DES ACTIVITES DE L’AIGLE ROYAL. 73 PNHGRM-7 ➯ STABILISATION DE TALUS EN BORDURE DE ROUTE 73 I – IDENTIFIER LES ESPECES INDIGENES PROPICES A LA STABILISATION 73 II – DEFINIR LES METHODES DE STABILISATION 73 PNHGRM-8 ➯ ÉVALUATION ET CARACTERISATION DES RISQUES DE DECROCHEMENTS PELLICULAIRES 74 I – LOCALISER ET CATEGORISER LES SITES A RISQUE 74 PNHGRM- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 74 I – INVENTAIRE DE LA FLORE VASCULAIRE 74 II – INVENTAIRE DE LA FLORE NON VASCULAIRE ET MYCOLOGIQUE 74 III – CONNAISSANCE SUR LA MARTRE (ET AUTRES MUSTELIDES) 74 IV – INVENTAIRE DE MICROMAMMIFERES 74 V – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE 74 VI – CONNAISSANCE SUR LE LOUP 75 VII – CONNAISSANCE SUR LE PORC-EPIC 75 VIII – INVENTAIRE DE LA FAUNE AVIAIRE NOCTURNE 75 IX – CONNAISSANCE SUR LA GRIVE DE BICKNELL 75 X – CONSTATS CONCERNANT LES ORMES D’AMERIQUE 75 XI – CONNAISSANCE SUR LE CARIBOU DES BOIS 75 PARC NATIONAL DE L’ÎLE-BONAVENTURE-ET-DU-ROCHER-PERCE 76 PNIBRP-1 ➯ IMPACT DE LA DEGRADATION DU PONT DE GLACE HIVERNAL SUR L’ECOSYSTEME DE L’ILE BONAVENTURE 76 I – DIVERSITE GENETIQUE DE LA POPULATION DE RENARDS ROUX DE L’ILE BONAVENTURE 76 II – RELATIONS TROPHIQUES ET IMPACTS DES PREDATEURS SUR LES POPULATIONS DE PROIES EN TERMES DE SURVIE ET DE REPRODUCTION 76 PNIBRP-2 ➯ PORTRAIT HISTORIQUE DE LA FORET DE L’ILE BONAVENTURE 77 I - ÉTABLIR LE PORTRAIT HISTORIQUE DE LA FORET DE L’ILE BONAVENTURE 77 PNIBRP-3 ➯ IMPACT DU DERANGEMENT CAUSE PAR LES EMBARCATIONS DANS LA BANDE MARINE DU PARC 77 I – ÉVALUER LA VULNERABILITE DES OISEAUX MARINS NICHANT DANS LES FALAISES DE L’ILE BONAVENTURE ET DU ROCHER PERCE FACE AU DERANGEMENT CAUSE PAR LE PASSAGE DES EMBARCATIONS NAUTIQUES 78 -8- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNIBRP-4 ➯ IMPACT DES ACTIVITES DE PLONGEE RECREATIVE SUR LES FONDS MARINS AUTOUR DE L’ILE BONAVENTURE 78 I – CARACTERISATION DE LA BIODIVERSITE ET DE LA SENSIBILITE DES SITES DE PLONGEE AUTOUR DE L’ILE BONAVENTURE 78 PNIBRP- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 79 I – INVENTAIRE DES MAMMIFERES 79 II – INVENTAIRE DES OISEAUX FORESTIERS 79 III – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES ET MYCETES 79 IV – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE 79 V – INVENTAIRE DES PLANTES ENVAHISSANTES, RARES ET D’INTERET 79 VI – INVENTAIRE DES FONDS MARINS AUTOUR DE L’ILE BONAVENTURE 79 PARC NATIONAL DES ÎLES-DE-BOUCHERVILLE 80 PNIB-1 ➯ LES ESPECES VEGETALES ENVAHISSANTES (ETAT DE SITUATION, GESTION ET CONTROLE) I – LOCALISATION DES DIVERSES POPULATIONS II – EXPERIMENTATION DE METHODES DE CONTROLE PNIB-2 ➯ ÉVOLUTION DU MILIEU NATUREL A LA SUITE DE L’ABANDON DE L’AGRICULTURE I – ÉVOLUTION DE LA VEGETATION A LA SUITE DE L’ABANDON DE L’AGRICULTURE II – ÉVOLUTION DE LA FAUNE A LA SUITE DE LA REHABILITATION VEGETALE PNIB-3 ➯ ÉVOLUTION DES GROUPEMENTS VEGETAUX TERRESTRES DEPUIS LES 25 DERNIERES ANNEES I – DESCRIPTION DES GROUPEMENTS VEGETAUX ACTUELS PNIB-4 ➯ ÉTAT DE SITUATION DES FRAYERES I – SITUATION DES FRAYERES PNIB-5 ➯ RECHERCHE ARCHIVISTIQUE HISTORIQUE I – RECHERCHE ARCHIVISTIQUE HISTORIQUE II – SONDAGE ET FOUILLES IN SITU PNIB-6 ➯ ANALYSE DE DONNEES RECOLTEES SUR DEUX ESPECES VEGETALES A STATUT PRECAIRE I – ANALYSE DES RESULTATS DE SUIVI DE DEUX ESPECES VEGETALES A STATUT PRECAIRE PNIB- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DE LA TORTUE GEOGRAPHIQUE II – INVENTAIRE DE LA COULEUVRE D’EAU III – INVENTAIRE DES TANIERES DE COYOTES ET RENARDS IV – INVENTAIRE DE LA SAUVAGINE NICHEUSE V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES 80 80 80 81 81 81 81 82 82 83 83 84 84 84 84 85 85 85 85 85 85 85 PARC NATIONAL DE LA JACQUES-CARTIER 86 PNJC-1 ➯ IMPACTS DES STRESS PERIPHERIQUES SUR LES RESSOURCES BIOPHYSIQUE I – IMPACT DES COUPES FORESTIERES 86 86 -9- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE II – IMPACT DE LA FRAGMENTATION DU TERRITOIRE PAR LA ROUTE 175 SUR LES GRANDS MAMMIFERES PNJC-2 ➯ IMPACTS DES ACTIVITES ANTHROPIQUES SUR LA POPULATION D’ORIGNAUX I –IMPACTS DES ACTIVITES NAUTIQUES SUR LES ORIGNAUX II –IMPACTS DES ACTIVITES DE DECOUVERTE SUR LA POPULATION D’ORIGNAUX PNJC-3 ➯ SUIVI DE LA HARDE DE CARIBOUS I – ANALYSER LES DONNEES DE LOCALISATION DES CARIBOUS II – INVENTORIER LES HABITATS PREFERENTIELS AUX CARIBOUS DANS LE PARC PNJC-4 ➯ ÉTAT DE LA POPULATION DE LOUPS I –LOCALISATION DES TANIERES ET AUTRES SITES D’IMPORTANCE POUR LE LOUP II –DYNAMIQUE DE LA POPULATION PNJC-5 ➯ ÉVOLUTION DES ECOSYSTEMES FORESTIERS I – VIEILLISSEMENT DES PEUPLEMENTS II – SUIVI DES ECOSYSTEMES FORESTIERS EXCEPTIONNELS PNJC-6 ➯ SUIVI DE LA POPULATION DE SAUMONS ATLANTIQUE I –INVENTAIRE DES SITES DE REPRODUCTION ACTIFS DU SAUMON ATLANTIQUE II –SUCCES DE REPRODUCTION PNJC-7 ➯ L’EPOQUE DES CAMPS PRIVES I –ÉPOQUE DES CLUBS PRIVES PNJC- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DE LA GRIVE DE BICKNELL II – INVENTAIRE DU GARROT D’ISLANDE III – INVENTAIRE DE MARTRES D’AMERIQUE IV –INVENTAIRE DE LYNX DU CANADA V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES VI – INVENTAIRE DES CHIROPTERES VII – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE VIII – INVENTAIRE DES MICRO-INVERTEBRES DE LA RIVIERE JACQUES-CARTIER IX – INVENTAIRE DES ORMES D’AMERIQUE X – INVENTAIRE DES SALAMANDRES XI – INVENTAIRE DES SERPENTS 86 86 86 87 87 87 87 87 88 88 88 88 89 89 89 89 89 89 90 90 90 90 90 90 90 90 90 90 90 91 PARC NATIONAL DU MONT-MEGANTIC 92 PNMM-1 ➯ CARACTERISATION DETAILLEE D'UN ECOSYSTEME FORESTIER EXCEPTIONNEL I – LOCALISATION PRECISE DES AIRES DE FORET LES PLUS ANCIENNES. PNMM-2 ➯ RESTAURATION I – IDENTIFICATION DES MESURES A METTRE EN PLACE POUR ACCELERER LA REGENERATION II – TEST DE MATERIAUX DE CONTROLE DE L'EROSION PNMM-3 ➯ ANALYSE DETAILLEE DES DEPOTS FLUVIATILES DU RUISSEAU-DE-LA-MONTAGNE I – IDENTIFICATION PRECISE DES TYPES DE DEPOTS PNMM-4 ➯ ÉCOTOXICOLOGIE 92 92 92 93 93 93 93 93 - 10 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE I – REALISER UNE ETUDE SUR LA DEPOSITION DE CONTAMINANTS DANS LES ECOSYSTEMES SITUES EN ALTITUDE PNMM- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DES TORTUES DU PARC II – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE VIII – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES ET DES LICHENS 94 94 94 94 94 94 PARC NATIONAL DU MONT-ORFORD 95 PNMO-1 ➯ SEUIL DE TOLERANCE DU FAUCON PELERIN VIS-A-VIS DES GRIMPEURS LORS DE LA NIDIFICATION EN PAROI D’ESCALADE 95 I – SEUIL DE TOLERANCE VISUEL ET SONORE DU FAUCON PELERIN AU PIC AUX CORBEAUX 95 II – ÉVALUATION DES SITES POTENTIELS DE NIDIFICATION 95 III – INFLUENCE DU GRAND CORBEAU SUR LA NIDIFICATION DU FAUCON PELERIN. 95 PNMO-2 ➯ INFLUENCE DES ROUTES SUR LES POPULATIONS DE TORTUES SERPENTINES ET PEINTES 96 I – ÉVALUATION DES POPULATIONS DE TORTUES SERPENTINES ET PEINTES DU PARC 96 II – ÉVALUATION DU SUCCES REPRODUCTEUR DES TORTUES SERPENTINES ET PEINTES DU PARC. 96 III – ÉVALUATION DE LA PREDATION DES NIDS DE TORTUES PAR LE RATON LAVEUR EN FONCTION DE LA PONTE EN BORDURE DE ROUTES. 96 PNMO-3 ➯ IMPACT DU DEVELOPPEMENT PERIPHERIQUE SUR LE TERRITOIRE DU PARC 97 I – ÉVALUATION DU POTENTIEL D’HABITATS POUR CERTAINES ESPECES A GRAND DOMAINE VITAL 97 II – ÉVALUATION DE LA CONNECTIVITE ENTRE LE PARC ET D’AUTRES NOYAUX DE CONSERVATION 97 PNMO-4 ➯ DETERMINATION DE L’ETAT DE SANTE DES FORETS DU PARC 98 I – ÉVALUATION DE L’ETAT DE SANTE DES FORETS DU PARC 98 II – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE L’APPROVISIONNEMENT EN BOIS DE CHAUFFAGE SUR LA SANTE DES FORETS DU PARC 98 PNMO- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 98 I – INVENTAIRE DES STRIGIDES 98 II – INVENTAIRE ICHTYOLOGIQUE 98 III – INVENTAIRE DES MAMMIFERES 98 IV – INVENTAIRE ORNITHOLOGIQUE 98 V – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE 98 PARC NATIONAL DU MONT-SAINT-BRUNO 99 PNMSB-1 ➯ IMPACT DE L’IMPORTANTE POPULATION DE L’ECUREUIL GRIS SUR LA DYNAMIQUE FORESTIERE I – IMPACT DE LA DEPREDATION SUR LA DYNAMIQUE FORESTIERE II – DENSITE DE LA POPULATION D’ECUREUILS PNMSB-2 ➯ EFFET DE LA FRAGMENTATION SUR L’ECOSYSTEME FORESTIER I – EFFET DE LA FRAGMENTATION SUR LA BIODIVERSITE II – PARASITISME DU VACHER A TETE BRUNE - 11 - 99 99 99 99 101 101 PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNMSB-3 ➯ ÉVALUATION DES POPULATIONS DE PREDATEURS TERRESTRES I – RELATIONS PREDATEURS-PROIES EN ILOT FORESTIER PNMSB-4 ➯ ÉTUDE DEMOGRAPHIQUE D’UNE POPULATION DE PLANTES RARES I – ÉVOLUTION DES PLANTES RARES PNMSB-5 ➯ REVITALISATION D’UNE TOURBIERE I – RETABLISSEMENT DU DRAINAGE II – PLAN DE GESTION SPECIFIQUE A LA TOURBIERE PNMSB-6 ➯ IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LA BIODIVERSITE I – ÉVALUATION ET SUIVI DE LA POPULATION DE CERFS DE VIRGINIE II – IMPACT DU BROUTAGE SUR LA BIODIVERSITE VEGETALE III – PROTECTION DE LA BIODIVERSITE VEGETALE PNMSB-7 ➯ HISTOIRE PRECOLONIALE DE LA REGION DU PARC I – POTENTIEL ARCHEOLOGIQUE DE L’OCCUPATION PRECOLONIALE PNMSB-8 ➯ FOUILLE ARCHEOLOGIQUE AU MANOIR SEIGNEURIAL I – FOUILLE ARCHEOLOGIQUE AU MANOIR SEIGNEURIAL PNMSB- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – LES MICROMAMMIFERES II – LES ARTHROPODES III – LES BRYOPHYTES IV – LES CHAMPIGNONS V – LES INVERTEBRES 101 102 102 102 103 103 103 103 104 104 104 105 106 106 106 106 106 106 107 107 107 PARC NATIONAL DU MONT-TREMBLANT 108 PNMT-1 ➯ LE LOUP DE L’EST 108 I – LOUP DE L’EST : IDENTIFICATION GENETIQUE DE L’ESPECE PRESENTE AU PARC 109 II – LOUP DE L’EST : ECOLOGIE ET CONSERVATION DE L’ESPECE AU PARC 109 III – LOUP DE L’EST : RELATION AVEC LES PROIES, DYNAMIQUE DES POPULATIONS ET CAPACITE DE SUPPORT DU MILIEU 109 IV – LOUP DE L’EST : FAMILIARISATION ET CONSERVATION 109 V – LOUP DE L’EST : PERCEPTION DE LA CLIENTELE ET DES RIVERAINS FACE A CETTE ESPECE 109 VI – BONIFICATION DE L’INDICATEUR DE SUIVI DES POPULATIONS DE LOUPS (PSIE) DU PARC 109 VII – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE L’APPEL DU LOUP SUR LEUR COMPORTEMENT 110 PNMT-2 ➯ LES AUTRES MAMMIFERES 111 I – CERF DE VIRGINIE : DYNAMIQUE DE POPULATION, CARACTERISATION D’HABITATS ET EVOLUTION COMPORTEMENTALE 112 II – ORIGNAL : DIMINUTION DES POPULATIONS, POURQUOI? 112 III – OURS NOIR : DYNAMIQUE DE POPULATION 112 IV – CASTOR 113 V – ÉTUDE SUR LA FAMILIARISATION DES ESPECES A L’HOMME 113 VI – PROJET QUI PERMETTRAIT DE VALIDER LA PRESENCE DE COYOTES OU DE LYNX ROUX 113 - 12 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNMT-3 ➯ LES OISEAUX AQUATIQUES 114 I – DIAGNOSTIC DE L’ETAT DE SANTE DES POPULATIONS DE BALBUZARDS. 114 II – ÉVALUATION DE L’EFFICACITE DES MESURES DE CONSERVATION PARTICULIERES SUR LES POPULATIONS DE PLONGEONS HUARDS. 114 III – CARACTERISATION DE L’EFFET DE LA FAMILIARISATION SUR LES POPULATIONS DE PLONGEONS HUARDS DES LACS 114 FREQUENTES PAR LA CLIENTELE. IV – INVENTAIRE DES POPULATIONS DE GRANDS HERONS ET DEVELOPPEMENT D’UN INDICATEUR DU SUIVI DE 115 L’INTEGRITE ECOLOGIQUE POUR CETTE ESPECE EN TENANT COMPTE DE LA DUREE DE VIE DES HERONNIERES. V – CARACTERISATION DE LA PREDATION DE L’OURS SUR LES COLONIES DE GRANDS HERONS. 115 VI – ÉVALUATION DE L’EFFICACITE DES MESURES DE CONSERVATION PARTICULIERE SUR LES POPULATIONS DE GRANDS 115 HERONS. VII – IMPACT DES ACTIVITES HUMAINES (RANDONNEE, CANOT, CANOT-CAMPING, ETC.) SUR CES ESPECES OU D’AUTRES ESPECES FRAGILES AU DERANGEMENT. 115 PNMT-4 ➯ LA FAUNE ICHTYOLOGIQUE 115 I – VALIDATION DE L’ENDEMISME DE LA POPULATION DE TOULADIS DANS LES LACS DU SECTEUR DE L’ASSOMPTION 116 II – PORTRAIT ET CONSERVATION DU CARACTERE INDIGENE DES POPULATIONS PISCICOLES 116 III – ANALYSE DE L’EVOLUTION DES PECHERIES 116 IV – DIAGNOSE DE L’HABITAT DU TOULADI, ETAT DE LA POPULATION, CARACTERISATION DES DYNAMIQUES INTER ET INTRASPECIFIQUES DES POPULATIONS ET PERSPECTIVES DE GESTION (LACS DE L’ASSOMPTION, CAISSE, CABOT, ANODIN, DU PIN ROUGE, MONROE). 116 V – DIAGNOSE DE L’HABITAT DE L’OMBLE DE FONTAINE, ETAT DE LA POPULATION, CARACTERISATION DES DYNAMIQUES INTER ET INTRASPECIFIQUES DES POPULATIONS ET PERSPECTIVES DE GESTION SUR LES LACS EXPLOITES DU TERRITOIRE. VI – RESTAURATION DE POPULATIONS INDIGENES DETERIOREES. 116 116 PNMT-5 ➯ ÉCOLOGIE FORESTIERE 117 I – PORTRAIT FORESTIER METTANT L’ACCENT SUR LA CARACTERISATION DES PEUPLEMENTS FORESTIERS DISTINCTIFS, DONT LES PEUPLEMENTS FORESTIERS PRIMITIFS, LES PEUPLEMENTS PLUS RARES ET LES ECOSYSTEMES FORESTIERS EXCEPTIONNELS (ERABLIERE ARGENTEE ET DE LA CHENAIE ROUGE) 118 II – DEVELOPPEMENT DU CADRE ECOLOGIQUE DE REFERENCE 118 PNMT-6 ➯ ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE 119 I – PORTRAIT, CARTOGRAPHIE ET ENJEUX DE CONSERVATION DES ZONES A FORTE VALEUR ECOLOGIQUE DU PARC. 119 PNMT-7 ➯ ÉVOLUTION DES HABITATS PERTURBES PAR L’HOMME 120 I – HISTORIQUE DES PERTURBATIONS FORESTIERES ANTHROPIQUES (COUPES, PLANTATIONS, ETC.), DYNAMIQUE DES 121 ECOSYSTEMES FORESTIERS ET RESTAURATION ECOLOGIQUE. II – CARACTERISATION DES PRESSIONS QU’EXERCENT LES INFRASTRUCTURES (RESEAUX ROUTIERS, SITES D’EMBRUN, 121 ETC.) SUR LES MILIEUX AQUATIQUES. III – QUELLES SONT LES TRACES SUR LE TERRITOIRE DE CETTE EPOQUE FORESTIERE (SITE D’EMBRUN, SITE DE CAMPEMENTS, ETC.) ET QUEL EST LEUR IMPACT SUR L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DU TERRITOIRE ? 121 IV – LE TERRITOIRE COMPTE DE NOMBREUX SITES PERTURBES QUI SONT ACTUELLEMENT IMPRODUCTIFS SUR LE PLAN VEGETAL OU EN LENT RETABLISSEMENT. 121 V – ÉTUDE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ASSOCIES A LA REFECTION DES BARRAGES OU AU MARNAGE DES EAUX. 121 PNMT-8 ➯ LES ESPECES A STATUT PARTICULIER 122 I – LE CARCAJOU (M) 123 - 13 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE II – PIC A TETE ROUGE (M) 124 III – TORTUE DES BOIS (V) 124 IV – PYGARGUE A TETE BLANCHE (V) 124 V – GRIVE DE BICKNELL (V) 124 VI – BELETTE PYGMEE (S), CHAUVE-SOURIS ARGENTEE (S), CHAUVE-SOURIS ROUSSE (S), CHAUVE-SOURIS CENDREE (S), CAMPAGNOL LEMMING DE COOPER (S), PETIT POLATOUCHE (S), COUGUAR (POPULATION DE L’EST; S), GRENOUILLE DES MARAIS (S), COULEUVRE VERTE (S), HIBOU DES MARAIS (S), PARULINE A AILES DOREES (S) 124 VII – OMBLE CHEVALIER OQUASSA (S) 124 VIII – ADIANTE DU CANADA (V), CARDAMINE CARCAJOU (V), MATTEUCCIE FOUGERE-A-L’AUTRUCHE (V) 124 IX – BOTRYCHE D’ONEIDA (S), DRYOPTERE DE CLINTON (S), MILLEPERTUIS DE VIRGINIE (S), EPERVIERE DE ROBINSON (S), BERMUDIENNE A FEUILLES ETROITES (S), LISTERE AUSTRALE (S), PLATANTHERE A GORGE FRANGEE (S), TRICHOPHORE DE CLINTON (S), UTRICULAIRE A BOSSE (S), UTRICULAIRE A SCAPES GEMINES (S), UTRICULAIRE RESUPINEE (S) 124 X – LA MOUSSE DICRANODONTIUM DENUDATUM 125 XI – ARETHUSE BULBEUSE (S), ELEOCHARIDE DE ROBBINS (S), XYRIS DES MONTAGNES, HEDEOME HISPIDE (S), PROSERPINIE DE MARAIS (S) ET FIMBRISTYLE D’AUTOMNE (S) 125 XII – LA MOUSSE HYGROHYPNUM MONTANUM ET LE MACROLICHEN PSEUDEVERNIA CLADONIA 125 PNMT-9 ➯ ESPECES NON INDIGENES, ENVAHISSANTES OU SURABONDANTES (FAUNIQUES ET FLORISTIQUES) 126 I – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE LA TRUITE BRUNE SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIERE DU DIABLE 128 II – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE LA OUANANICHE SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DU LAC LAJOIE 128 III – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE LA OUANANICHE SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIERE CACHEE 128 IV – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE MASKINONGES SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DE LA 128 RIVIERE CACHEE V – IMPACTS DU DORE JAUNE SUR LES ECOSYSTEMES AQUATIQUES RELIES AU LAC ALBERT ET MESURE DE 128 CONSERVATION POUR PROTEGER LES AUTRES ECOSYSTEMES VI – REPARTITION, ABONDANCE ET MENACE A L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DES ESPECES NON INDIGENES. 128 VII – QUELLE EST L’ABONDANCE ET LA MENACE A L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DES DIFFERENTES ESPECES EXOTIQUES 128 ENVAHISSANTES PRESENTES AU PARC ET DANS SA PERIPHERIE VIII – CONTROLE ET GESTION DES ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES PRESENTES AU PARC DANS UN CONTEXTE DE MAINTIEN DE L’INTEGRITE ECOLOGIQUE 129 IX – ÉTUDES SUR LES IMPACTS ECOLOGIQUES ET LES CAUSES DE LA SURABONDANCE D’ESPECES ET SUR LES BENEFICES POTENTIELS D’UNE GESTION DE CES POPULATIONS 129 X – ÉVALUATION DE LA PRESENCE DES MALADIES ARBORICOLES TELLES LA MALADIE HOLLANDAISE DE L’ORME OU LA ROUILLE VESICULEUSE DU PIN, L’IDENTIFICATION DES ZONES TOUCHEES ET L’EVALUATION DES POSSIBILITES D’ACTIONS POUR L’ERADICATION OU LA REDUCTION DE LA PROPAGATION. 129 PNMT-10 ➯ HISTOIRE 129 I – PORTRAIT DE L’OCCUPATION DU TERRITOIRE DU PARC NATIONAL AVANT ET DEPUIS SA CREATION (CLUBS PRIVES, OCCUPATION FORESTIERE, PORTION DE LANAUDIERE PARTICULIEREMENT) 130 II – PRESENCE AMERINDIENNE POSTGLACIAIRE 130 - 14 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE III – TERRITOIRE DES W ESKARINIS (AUJOURD’HUI DISPARUS) ET UTILISATION DE LEUR TERRITOIRE PAR D’AUTRES ALGONQUINS PAR LA SUITE IV – TERRITOIRE DES ATTIKAMEKS (ENVIRONS DU LAC DES CYPRES, BASSIN DE L’ASSOMPTION) PNMT- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES II – INVENTAIRE DES CHIROPTERES III – INVENTAIRE DES MUSTELIDES IV – INVENTAIRE DES AMPHIBIENS ET REPTILES V – INVENTAIRE DES ARTHROPODES VI – INVENTAIRE FLORISTIQUE VII – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES, LICHENS ET MYCETES VIII – INVENTAIRE ORNITHOLOGIQUE 130 131 131 131 131 132 132 132 132 132 132 PARC NATIONAL DES MONTS-VALIN 134 PNMV-1 ➯ LYNX DU CANADA I – DETERMINER L’ETAT DE LA POPULATION DU LIEVRE D’AMERIQUE II – DETERMINER L’ETAT DE LA POPULATION DU LYNX DU CANADA II – DOCUMENTER L’ECOLOGIE DU LYNX DU CANADA SUR LE TERRITOIRE DU PARC NATIONAL DES MONTS-VALIN IV – DEVELOPPER UNE METHODOLOGIE DE SUIVI A LONG TERME DES POPULATIONS DE LYNX DU CANADA PNMV-2 ➯ DYNAMIQUE FORESTIERE I – DOCUMENTER LES PERTURBATIONS FORESTIERES QUI ONT MODIFIE LA VEGETATION DU PARC II – RECONSTITUER L’HISTORIQUE DE L’EVOLUTION DE LA VEGETATION III – DEVELOPPER DES HYPOTHESES EXPLIQUANT LE PAYSAGE FORESTIER ACTUEL PNMV-3 ➯ LAC PROGLACIAIRE DE LA VALLEE DE LA RIVIERE VALIN I – DOCUMENTER L’HYPOTHESE VOULANT QU’UN LAC PROGLACIAIRE AIT OCCUPE LE PIED DU MONT VALIN PNMV-4 ➯ UTILISATION HISTORIQUE DU TERRITOIRE ET PRESENCE AMERINDIENNE I – DOCUMENTER LA PRESENCE AMERINDIENNE SUR LE TERRITOIRE II – DOCUMENTER LA PRESENCE HUMAINE ET L’UTILISATION HISTORIQUE DU TERRITOIRE PNMV-5 ➯ BASE DE DONNEES ECOLOGIQUE A REFERENCE SPATIALE I – DEVELOPPER LA STRUCTURE DE LA BASE DE DONNEES II – INTEGRER LES DONNEES DU PARC PNMV- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – DOCUMENTER LA FLORE INVASCULAIRE (CHAMPIGNON, MOUSSE ET LICHEN) II – DOCUMENTER L’ECOLOGIE DE LA TOURBIERE DE L’ETANG BELANGER 134 134 134 134 134 136 136 136 136 137 137 137 138 138 138 138 138 138 138 138 PARC NATIONAL D’OKA 139 PNO-1 ➯ UTILITE DES CHAMPS ET FRICHES POUR LA PROTECTION DE L’INTEGRITE D’UNE AIRE PROTEGEE I – ÉTUDE DES CHAMPS ET FRICHES : COMPOSITION ET INTERET ECOLOGIQUE II – INTERVENTIONS PLANIFIEES SUR UN PROCESSUS NATUREL AFIN DE FAVORISER SON ENVIRONNEMENT 139 139 139 - 15 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE III – AVENIR DES COMMUNAUTES ASSOCIEES AUX FRICHES DANS UNE REGION AGRICOLE TOUCHEE PAR LE 139 DEVELOPPEMENT URBAIN PNO-2 ➯ ROLE ET EFFICACITE D’UN TERRITOIRE PROTEGE DANS LA CONSERVATION DES ESPECES EN REGION PERIURBAINE 140 I – VIABILITE ET UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LES ESPECES PRESENTES AU PARC. 140 II – POSSIBILITES DE RENOUVELLEMENT ET DE RECRUTEMENT AU NIVEAU REGIONAL POUR DES ESPECES PRESENTES AU PARC. 140 III – LES CORRIDORS ECOLOGIQUES REGIONAUX : UNE REALITE OU UNE NECESSITE? 141 IV – PLANS DE CONSERVATION CIBLES 141 PNO-3 ➯ IMPACTS DES ACTIVITES RECREATIVES SUR LES COMMUNAUTES AQUATIQUES LITTORALES ET DE HAUTS RIVAGES DU LAC DES DEUX MONTAGNES I – IMPACTS DES ACTIVITES ANTHROPIQUES PRATIQUEES EN ZONE LITTORALE ET HAUTS RIVAGES. II – PORTRAIT DE L’ETAT DES ZONES LITTORALES ET DE HAUTS RIVAGES DU LAC DES DEUX MONTAGNES AU PARC NATIONAL D’OKA. 141 142 142 PNO-4 ➯ IMPACT DU GLACIEL SUR LES MILIEUX NATURELS DES BERGES DU LAC DES DEUX MONTAGNES A L’INTERIEUR DU PARC 143 I – ÉTUDE DE COMPORTEMENT DU GLACIEL 143 II – EXPLORATION TECHNOLOGIQUE EN PHOTOGRAMMETRIE 143 PNO-5 ➯ CONTROLE DES ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES 144 I – INVENTAIRES DES ESPECES ENVAHISSANTES 144 II – EXPERIMENTATION DE METHODES DE CONTROLE 144 PNO- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 144 I – INVENTAIRE DES MYCETES 144 II – INVENTAIRE DES OISEAUX DE MARAIS 144 III – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES 145 IV – INVENTAIRE DES TORTUES 145 V – INVENTAIRE DES CERVIDES 145 VI – INVENTAIRE AQUATIQUE 145 PARC NATIONAL DE PLAISANCE 146 PNP-1 ➯ DYNAMIQUE DE LA POPULATION DE CASTORS AU PARC ET EVALUATION DE LA PROBLEMATIQUE DE DEPREDATION I – INVENTAIRE DE LA POPULATION DE CASTORS ET ETUDE DE SA DYNAMIQUE II – ÉVALUATION DES IMPACTS DE LA SURPOPULATION 146 146 146 PNP-2 ➯ ÉTUDE ET CONTROLE DE L’ENVAHISSEMENT PAR LE ROSEAU DE CHINE ET DE LA RENOUEE JAPONAISE A PROXIMITE DE MILIEUX HUMIDES I – ÉTUDE DE L’EVOLUTION DES DEUX ESPECES ENVAHISSANTES II – GESTION ET CONTROLE DES DEUX ESPECES ENVAHISSANTES PNP-3 ➯ ÉTUDE ET SUIVI DE LA NIDIFICATION DE LA TORTUE SERPENTINE I – ÉVALUATION DE LA POPULATION DE TORTUES SERPENTINES AU PARC ET DE SON SUCCES REPRODUCTEUR II – ÉVALUATION DU SUCCES DES NIDS ARTIFICIELS - 16 - 147 147 147 148 148 148 PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNP-4 ➯ RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES POUR LES PERIODES HISTORIQUE ET PREHISTORIQUE I – PORTRAIT DE LA PERIODE HISTORIQUE SUR LE TERRITOIRE DU PARC II – FOUILLES ARCHEOLOGIQUES (PERIODES HISTORIQUE ET PREHISTORIQUE) PNP- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DES MULETTES II – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE III – INVENTAIRE DE LA FLORE AQUATIQUE IV – INVENTAIRE DES URODELES ET DES COULEUVRES 148 149 149 149 149 149 149 149 PARC NATIONAL DE LA POINTE-TAILLON 151 PNPT-1 ➯ DEVELOPPEMENT DE TECHNIQUES POUR CONTRER L’EROSION DES BERGES DE LA POINTE TAILLON DANS UNE OPTIQUE DE CONSERVATION DU MILIEU ET DES PAYSAGES 151 I – ÉTUDE DE L’EVOLUTION A LONG TERME DE LA POINTE TAILLON DANS UN CONTEXTE D’EROSION DES BERGES. 151 II – CONTROLE DE L’EROSION DES BERGES DE LA POINTE TAILLON 151 III – ÉTUDE DE FAISABILITE POUR UNE REALIMENTATION SEDIMENTAIRE DE LA POINTE TAILLON 151 PNPT-2 ➯ UTILISATION SPATIOTEMPORELLE DU PARC NATIONAL DE LA POINTE TAILLON PAR L’ORIGNAL EN LIEN AVEC LES ACTIVITES ANTHROPIQUES 152 I – REPARTITION SPATIOTEMPORELLE DES ORIGNAUX EN FONCTION DE L’UTILISATION RECREATIVE DU TERRITOIRE. 152 II – REPARTITION SPATIOTEMPORELLE DES ORIGNAUX DANS UN CONTEXTE DE RISQUES D’ACCIDENTS ROUTIERS EN 152 REGION PERIPHERIQUE. PNPT-3 ➯ PROCESSUS DE FORMATION DE LA POINTE TAILLON (GEOMORPHOLOGIE) 153 I – PROCESSUS D’EDIFICATION DE LA POINTE TAILLON ET ETUDE DU CLIMAT POSTGLACIAIRE 153 II – PROFIL STRATIGRAPHIQUE DE LA POINTE TAILLON 153 PNPT-4 ➯ DYNAMIQUE HYDROLOGIQUE DU COMPLEXE TOURBEUX MINEROTROPHE DE LA POINTE TAILLON 153 I – FORMATION DU COMPLEXE TOURBEUX MINEROTROPHE DE LA POINTE TAILLON 154 II – DYNAMIQUE HYDROLOGIQUE DU COMPLEXE TOURBEUX MINEROTROPHE DE LA POINTE TAILLON 154 PNPT-5 ➯ UTILISATION DE LA POINTE TAILLON PAR LA GRUE DU CANADA 154 I – UTILISATION DE LA POINTE TAILLON PAR LA GRUE DU CANADA 154 II – INVENTAIRE DES COUPLES NICHEURS DE GRUE DU CANADA 154 PNPT-6 ➯ ÉVOLUTION DE MILIEUX HUMIDES A LA SUITE DE L’AMENAGEMENT D’UNE PISTE CYCLABLE (SECTEUR LAC ASKEEN - POINTE-CHEVRETTE) 155 I – PROFIL TOPOGRAPHIQUE DU SECTEUR POINTE-CHEVRETTE─LAC-ASKEEN 155 II – ÉTUDE DE L’EVOLUTION DE MILIEUX HUMIDES A LA SUITE DE L’AMENAGEMENT D’UNE PISTE CYCLABLE 155 PNPT- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 155 I – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES 155 II – INVENTAIRE DES MYCETES 155 III – INVENTAIRE DE LA FLORE VASCULAIRE 155 IV – INVENTAIRE DES ARTHROPODES (PAPILLONS, LIBELLULES, ARACHNIDES, AUTRES) 155 V – INVENTAIRE HERPETOLOGIQUE 156 VI – INVENTAIRE ET SUIVI DU TETRAS DU CANADA 156 VII – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES 156 - 17 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VIII – CARACTERISATION ET SUIVI DE LA POPULATION DE CASTORS DE LA POINTE TAILLON IX – INVENTAIRE ARCHEOLOGIQUE 156 156 PARC NATIONAL DU FJORD-DU-SAGUENAY 157 PNFS-1 ➯ ÉTAT DES POPULATIONS DE CERVIDES I – ANALYSE DE LA REPARTITION SPATIOTEMPORELLE DES POPULATIONS DE CERVIDES II – DOCUMENTER L’ETAT DE LA POPULATION D’ORIGNAUX III– DOCUMENTER LA PRESENCE DE CARIBOUS FORESTIERS SUR LA RIVE NORD DU FJORD PNFS-2 ➯ HISTORIQUE DU SECTEUR DE LA BAIE-ÉTERNITE I – ÉTUDE HISTORIQUE DU SECTEUR DE LA BAIE-ÉTERNITE PNFS-3 ➯ ÉTUDE DES COULOIRS DE MIGRATION DES CHAUVES-SOURIS I – ÉTUDE DES COULOIRS DE MIGRATION DES CHAUVES-SOURIS II – RECHERCHE DE COLONIES DE MATERNITE DANS LE SECTEUR DE TADOUSSAC PNFS-4 ➯ L’ETAT DE LA COULEUVRE A COLLIER I – DOCUMENTER LA PRESENCE DE LA COULEUVRE A COLLIER PNFS-5 ➯ DYNAMIQUE FLORISTIQUE DES PAROIS BORDANT LE FJORD I – DOCUMENTER LA DYNAMIQUE ET L’EVOLUTION DES COMMUNAUTES VEGETALES DES PAROIS BORDANT LE FJORD. PNFS-6 ➯ DYNAMIQUE SPATIOTEMPORELLE DES POPULATIONS ICHTYOLOGIQUES DES LACS DE PECHE I – CARACTERISATION DES LACS DE PECHE PNFS-7 ➯ UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LE FAUCON PELERIN I – ÉTUDE DE L’UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LE FAUCON PELERIN II – ÉTHOLOGIE DU FAUCON PELERIN PNFS-8 ➯ DYNAMIQUE FORESTIERE DES ERABLIERES DE LA VALLEE ÉTERNITE ET DES AUTRES ECOSYSTEMES 157 157 157 157 157 158 158 158 158 159 159 159 159 160 160 160 160 161 FORESTIERS EXCEPTIONNELS I – CARACTERISATION D’UN OU DES ECOSYSTEMES FORESTIERS EXCEPTIONNELS DU PARC II – ANALYSE COMPARATIVE DE LA BIODIVERSITE DES EFE. 161 161 161 162 162 162 162 163 PNFS-9 ➯ L’EVOLUTION DU COUVERT VEGETAL AUX TERRASSES MARINES DE TADOUSSAC I – DOCUMENTER LA PROGRESSION DU COUVERT VEGETAL DES TERRASSES MARINES DE TADOUSSAC II – MESURER L’IMPACT DE L’EVOLUTION VEGETALE SUR LES COMMUNAUTES ANIMALES PNFS-10 ➯ RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES SUR LES TERRASSES DE LA BAIE SAINTE-MARGUERITE I – RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES AUX ABORDS DE LA RIVIERE SAINTE-MARGUERITE II – ÉTABLIR LA CHRONOLOGIE EVOLUTIVE DE LA FLORE, DU CLIMAT, DU TERRITOIRE AINSI QUE LA CHRONOLOGIE EVOLUTIVE DU NIVEAU D’EAU DU FJORD DU SAGUENAY PNFS- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE I – INVENTAIRE DES REPTILES II – INVENTAIRE DES AMPHIBIENS III – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES IV – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES D’EAU DOUCE V – INVENTAIRE DES MYCETES VI – INVENTAIRE FLORISTIQUE - 18 - 163 164 164 164 164 164 164 164 PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VII – INVENTAIRE ICHTYOLOGIQUE DE CERTAINS LACS 164 PARC NATIONAL DE LA YAMASKA 166 PNY-1 ➯ ÉTAT DE SANTE DU RESERVOIR CHOINIERE 166 I – ALGUES BLEU-VERT 166 II – CHARGE INTERNE EN PHOSPHORE 166 III – CAPACITE DE SUPPORT A L’ECHELLE D’UN BASSIN VERSANT 167 PNY-2 ➯ DIAGNOSE DES POPULATIONS DE PERCHAUDES, D’ACHIGANS A PETITE BOUCHE ET DE BROCHETS MAILLES DU RESERVOIR CHOINIERE 168 I – ÉVALUATION DE L’ETAT DES POPULATIONS DE PERCHAUDES, D’ACHIGANS ET DE BROCHETS 168 II – DIAGNOSTIC PARASITOLOGIQUE DES POISSONS 168 III – ÉVALUATION DES SUBSTANCES TOXIQUES DANS LES POISSONS DE PECHE RECREATIVE 168 PNY-3 ➯ PERSPECTIVES ET PROSPECTIVES DE CORRIDORS NATURELS PERIPHERIQUES AU PARC 169 I – ÉLABORATION D’UNE STRATEGIE DE CONSERVATION SELON LE PRINCIPE DE CORRIDORS NATURELS 169 PNY-4 ➯ INFLUENCE DES ACTIVITES DE COMBUSTION DU BOIS SUR LA QUALITE DE L’AIR 170 I – ENQUETE SUR LES SYMPTOMES POTENTIELS DE SANTE ASSOCIES AUX EMANATIONS ISSUES DE LA COMBUSTION DU BOIS AUPRES DES VISITEURS EN CONTEXTE DE SEJOUR 170 II – ÉTUDE DE L’INFLUENCE DES FEUX DE CAMP A CIEL OUVERT SUR LA QUALITE DE L’AIR 170 PNY-5 ➯ ÉTAT DE SANTE DES PEUPLEMENTS FORESTIERS 171 I – IMPACT DU BROUTEMENT SUR LA REGENERATION FORESTIERE ET LA DIVERSITE VEGETALE 171 II – ÉTAT DE SANTE DES PEUPLEMENTS MATURES 171 PNY- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE 172 I – CARACTERISATION DES DIFFERENTS GROUPES D’INVERTEBRES 172 II – INVENTAIRE DE LA DIVERSITE FLORISTIQUE 172 III – PREVALENCE DU FONGUS CHYTRIDE AMPHIBIEN ET AUTRES MALADIES 172 IV – DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE DE L’AIL DES BOIS (ALLIUM TRICOCCUM) 173 V –RETABLISSEMENT DU GINSENG A CINQ FOLIOLES (PANAX QUINQUEFOLIUS) 173 VI – INVENTAIRE MULTISPECIFIQUE SUR UN TERRAIN EN VOIE D’ETRE INTEGRE AU PARC 173 VII – COHABITATION DES ACTIVITES RECREATIVES DE PLAGE EN PRESENCE DE HARDES DE GOELANDS A BEC CERCLE173 VIII – DEPISTAGE D’ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES 173 IX – ÉVOLUTION DES CONDITIONS PHYSICOCHIMIQUES DE LA RIVIERE YAMASKA NORD 174 X – ÉVOLUTION HYDROLOGIQUE DANS LE BASSIN DU RESERVOIR CHOINIERE 174 XI – RECHERCHE HISTORIQUE SUR L’OCCUPATION PIONNIERE DU TERRITOIRE DU PARC 174 - 19 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL D’AIGUEBELLE conservation important. Les lacs La Haie et Sault étant situés dans une zone de préservation, la pêche au touladi est interdite. Nous désirons tout de même approfondir nos connaissances sur la dynamique de ces deux populations afin de mieux les conserver. PNAI-1 ➯ Dynamique des populations de touladis et caractérisation de l’habitat (Photo : Mathieu Dupuis) Priorités de recherche État de la situation I – Vérification de l’efficacité du brassage printanier et automnal Le parc national d’Aiguebelle a pour mission la protection et la mise en valeur d’un milieu naturel à la fois exceptionnel et représentatif de la région naturelle de la ceinture argileuse de l’Abitibi. Situées au cœur du parc, les collines Abijévis et la faille des lacs La Haie (39 ha) et Sault (26,5 ha) sont source d’exception. Un brassage incomplet et une carence en oxygène en eaux profondes toute l’année ou survenant très tôt suite au brassage ont une influence sur la compétition intraspécifique et ainsi, influencent la dynamique des populations. En effet, une déficience en oxygène en eaux profondes oblige les jeunes touladis à délaisser cette zone, ce qui les rend plus vulnérables à la prédation par les plus grands spécimens se trouvant à la couche supérieure (Evans, 2005). En effet, on retrouve habituellement sur le territoire de la ceinture argileuse abitibienne, des lacs aux eaux chargées en argile et peu profonds. Le touladi habite généralement les lacs profonds dont l’eau est froide, limpide et bien oxygénée. La présence des collines Abijévis et de la faille ont une grande influence sur les caractéristiques physicochimiques des cours d’eau. Les lacs de faille ont une profondeur moyenne de 32 mètres et possèdent des caractéristiques physicochimiques correspondant à l’habitat du touladi. II – Caractérisation de l’habitat et des populations de touladis L’habitat du touladi à l’intérieur du parc présente des caractéristiques spécifiques. Les deux lacs sont des lacs de tête profonds et très étroits. De plus, les populations ont un bagage génétique distinct et proviendraient de deux refuges glaciaires différents. Il serait intéressant de mieux connaître les spécificités de l’habitat et des populations afin de mieux les conserver. Une étude réalisée durant les étés 2007 et 2008, en partenariat avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), a démontré que la densité de touladis à l’hectare est bonne pour les deux lacs. La croissance des poissons dans les deux lacs est lente, et la maturité sexuelle est aussi tardive. La structure d’âge de la population du lac La Haie est représentative d’une population qui n’est pas exploitée. Elle est composée principalement de vieux individus, 15 à 30 ans, et la compétition intraspécifique, dont le cannibalisme, ne laisse que très peu de place aux jeunes. Nous pouvons penser que la situation est la même pour les deux lacs. La compétition intraspécifique au lac Sault est probablement plus grande que celle du lac La Haie, car le lac Sault présente une déficience en oxygène dans la partie profonde. Références Billington N. Comparaison of lake trout (Salvelinus namaycush) from two Quebec lakes using Mitochondrial DNA analysis. Rapport interne sans date. Chris C. Wilson and Paul D.N. Hebert. 1996. Phylogeographic origins of lake trout (Salvelinus namaycush) in eastern North America. Can. J. Fish. Aqut. Sci. 53: 2764-2775. Chris C. Wilson and Paul D.N. Hebert. 1998. Phylogeography and postglacial dispersal of lake trout (Salvelinus namaycush) in North America. Can. J. Fish. Aquat. Sci. 55 : 1010-1024. Sachant que la présence du touladi sur le territoire du parc national d’Aiguebelle est exceptionnelle, ceci en fait un enjeu de - 20 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Evans D.O. 2005. Effects of hypoxia on scope-for-activity of lake trout: a new dissolved oxygen criterion for protection of lake trout habitat. Technical report 2005-01. Habitat and Fisheries Unit, Aquatic Research and Development Section, Ont. Min. Nat. Resour., Peterborough, ON. d’atteindre les frayères. De plus, ces barrages ralentissent l’écoulement des eaux à la sortie des lacs provoquant une faible teneur en oxygène dissous. Par contre, l’un des avantages des barrages est qu’ils empêchent les espèces compétitrices de l’omble de fontaine de se disperser dans les lacs en amont et en aval. Nadeau, D., 2009. Évaluation de différentes populations de touladi. MRNF. Sachant que la présence de l’omble de fontaine sur le territoire du parc est exceptionnelle, ceci en fait un enjeu de conservation important. Plusieurs études, diagnoses et plans d’aménagement ont été réalisés dans les années 1980 et 1990. Depuis, la gestion et l’état des cours d’eau ont bien changé. Il serait intéressant de réaliser une nouvelle évaluation de la situation de l’omble de fontaine, tant en ce qui touche les populations que la qualité de l’habitat afin de mieux les conserver. PNAI-2 ➯ Évaluation de la qualité de l’habitat et des populations d’ombles de fontaine (Photos : Mathieu Dupuis / Benoit Chalifour) État de la situation Priorités de recherche Dans le parc, la faune ichtyenne diffère selon qu’il s’agit de lacs, des collines (eaux claires) ou de lacs de la plaine (eaux brunes). Ainsi, dans les lacs de collines, on retrouve de l’omble de fontaine ou truite mouchetée (Salvelinus fontinalis) et du touladi ou truite grise (Salvelinus namaycush), car la physicochimie de l’eau de ces lacs répondrait aux nombreuses exigences de ces espèces d’eau froide. I – Diagnose des plans d’eau où l’omble de fontaine est présent La gestion des plans d'eau où il y a de l’omble de fontaine a changé au cours des années. Le statut du territoire ayant passé de réserve faunique à parc national, les politiques et la vocation du territoire se sont transformées. Par exemple, dans l’ancienne réserve, il y a quelques années, les ensemencements d’ombles de fontaine étaient très populaires. Puis, la politique du ministère en matière d’ensemencements a changé. Lors d'une étude des statistiques de pêche, il est apparu que les populations de truites n'étaient pas en bonne santé, et la recherche de frayères sur ces lacs n'a pas été concluante. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer ces résultats. L’évaluation de la qualité de l’habitat serait un bon point de départ pour répondre à nos questionnements et ainsi faire des gestes pour améliorer la conservation de cette espèce. L’omble de fontaine suscite un grand intérêt, car c’est une espèce de poissons qui est rare en Abitibi, et le parc est l’endroit, en Abitibi, où l’on retrouve le plus grand nombre de lacs dans lesquels on note sa présence. La survie de l'espèce peut être influencée ou menacée par la présence de barrages de castors et d'espèces compétitrices. Dans plusieurs lacs, l’omble de fontaine est en présence d’espèces compétitrices telles que la perchaude ou le meunier noir. Il semble que l’utilisation de poissons-appâts par les pêcheurs expliquerait la présence de la perchaude dans certains lacs (Coulombe, 1999 citant Poirier, 1994). II – Impact du castor sur la qualité de l’eau et l’habitat de l’omble de fontaine Avec ses nombreux cours d'eau et les conditions qui y prédominent, le parc national d'Aiguebelle présente toutes les conditions pour soutenir l'établissement d'une population de castors élevée. En effet, depuis la création de la réserve, qui avait pour but à l’origine de protéger le castor et l'orignal, la population de castors n'a cessé de croître de sorte Coulombe (1999) indique aussi que l’omble de fontaine fait face à certains problèmes particuliers. En construisant des barrages sur les ruisseaux, les castors peuvent empêcher les poissons - 21 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE qu'aujourd'hui, cette espèce constitue une composante importante des écosystèmes. Il modifie la qualité des eaux dans lesquelles il vit. Lors d'une étude des statistiques de pêche, il est apparu que les populations de truites n'étaient pas en bonne santé. La recherche de frayères sur ces lacs n'a pas été concluante, et la présence de barrages de castors pourrait peutêtre expliquer en partie les résultats obtenus. PNAI-3 ➯ Historique de la région du parc État de la situation La région de l’Abitibi-Témiscamingue est relativement jeune. On peut dire qu’il y a eu deux types de colonisation en Abitibi: la colonisation agricole, puis la colonisation minière. La création des quatre principales villes de la région est associée au développement économique du territoire. Les villes associées au développement agricole sont Amos (1914) et La Sarre (1917), alors que les villes associées au développement minier sont Rouyn-Noranda (1926) et Val-d’Or (1935). L’histoire et les activités de chacune de ces villes ont certainement eu des répercussions sur le territoire du parc, car celui-ci est situé au centre du quadrilatère formé par ces municipalités. Références DUPONT, J., 1993. Réseau spatial de surveillance de l’acidité des lacs du Québec. État de l’acidité des lacs de la région hydrographique de l’Abitibi. Ministère de l’Environnement du Québec, Direction de la qualité des cours d’eau. COULOMBE, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la situation actuelle en regard de la gestion des ressources naturelles. Document remis au Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999. La ligne de partage des eaux a probablement influencé elle aussi le développement du territoire, car elle représentait un obstacle majeur pour la découverte du secteur nord du parc. POIRIER, P., 1994. Diagnose et plan de restauration et d’aménagement de l’habitat de reproduction de l’omble de fontaine de 8 lacs et un ruisseau du parc de conservation d’Aiguebelle, région de l’Abitibi-Témiscamingue. Pour le Ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec. Direction du plein air et des parcs et la Direction régionale de l’Abitibi-Témiscamingue, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune. Québec, 157p. + 6 annexes. Il paraît même que le territoire aurait servi de cachette aux déserteurs qui désiraient fuir la circonscription! Bref, lors de l’élaboration de la synthèse des connaissances, plusieurs faits historiques concernant le territoire du parc ont été recensés, mais nous n’avons pas de certitude sur leurs véracités. Comme certaines personnes qui ont colonisé la région, maintenant âgées, vivent toujours dans les villages environnants, il serait très important de recueillir leurs témoignages le plus tôt possible. Elles ont probablement une « richesse historique » à transmettre. FAPAQ, 1999. Plan d’interprétation. Parc d’Aiguebelle. Des collines surgies de la vaste plaine. Étude réalisée pour la Société de la faune et des parcs – direction des parcs québécois. Vallois, I., 2009. L'impact du castor (Castor canadensis) sur la qualité de l'eau et sur les populations d'Omble de fontaine (Salvelinus fontinalis). (Photo : Benoît Chalifour) Synthèse des connaissances Martineau, P. Rapport d’excursions botaniques dans le parc national d’Aiguebelle. Valois, I. et L-Leblanc, I., 2009. Revue de littérature et regroupement de toutes les statistiques de pêches pour tous les lacs exploités sur le territoire du parc national d’Aiguebelle. Parc national d’Aiguebelle. - 22 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNAI-4 ➯ Inventaire et recherche archéologique portant sur la période préhistorique et historique Priorités de recherche I – Histoire du lac Loïs (colonisation) Au début du siècle, le gouvernement a fait arpenter le territoire de l’Abitibi. On procéda tout d’abord à la subdivision du territoire en cantons puis en lots, lesquels seront rendus accessibles aux colons par un rang. On retrouve l’un de ces rangs sur le territoire du parc, plus précisément dans le secteur nord du lac Loïs. Ce rang conduit à des champs en friche dans lesquels on retrouve des fondations de maisons. La pauvreté du sol et le caractère inhospitalier des collines n’ont pas favorisé le développement de la colonisation sur le territoire du parc. Il semble que l’architecture des maisons de l’époque ait été influencée par les plans de colonisation mis de l’avant par le gouvernement, ceux de Gordon, pour la période de 1932 à 1935, et de Vautrin, pour la période de 1935 à 1937. Aucune information n’est disponible sur l’historique de ces fondations (Coulombe, 1999). Il y aurait lieu de documenter ce sujet. État de la situation Des fouilles archéologiques se sont déroulées dans les dernières années sur le territoire du parc. Ces fouilles nous ont révélé beaucoup d’informations, mais plusieurs hypothèses restent à confirmer. Au cours d’une fouille sommaire réalisée en 2003 en bordure de la rivière Kinojévis, l’équipe terrain d’Archéo-08 avait cerné et excavé un atelier de taille de la pierre attestant de la présence autochtone. Stimulée par cette découverte, l’équipe se remit à l’œuvre en 2008, avec l’autorisation des autorités du parc, près du poste d’accueil de Mont-Brun, pour y concentrer des fouilles qui se poursuivront pendant la saison estivale, et ce, jusqu’en 2010. II – Symbolique de la croix blanche du lac Loïs À l’est du lac, la pointe du garde-feu possède encore des traces d’un ancien campement. Sur la pointe, une croix blanche était érigée. Selon M. Bédard (comm. pers.), cette croix avait été construite par deux agents de conservation qui la dédiait à leur inspecteur de l’époque, un dénommé Simard, qui était un homme très pieux. Cette initiative avait pour but de faire oublier à leur inspecteur la « paresse » quelle que peu marquée de ses deux employés. Au pied de la croix serait enterrée la famille Georges, un couple d’Amérindiens de la région qui avait élu domicile dans le parc, en bordure du ruisseau Noir. Il serait intéressant de valider ces deux informations. Les chercheurs espèrent préciser la chronologie des évènements que révèlent les structures exposées et les artéfacts trouvés ainsi que documenter des comportements originaux permettant d’étudier la présence autochtone dans la région. Durant les étés 2008 et 2009, les chercheurs ont exploré la partie ouest du site au moyen de sondages. Les sondages ont exposé une zone particulièrement riche en vestiges. En effet, pas moins de 11 649 témoins archéologiques ont été recueillis. De ce nombre, notons la présence de 77 outils en pierre taillée, notamment une pointe de projectile, sept grattoirs, un biface et de nombreux (33) éclats retouchés. III – Une cachette pour les déserteurs : mythe ou réalité? Nous avions déjà émis l’hypothèse que le site était ancien. Il importe de spécifier que l’absence de fragments de poterie nous porte à croire que le site serait plus ancien que 2000 ans. De plus, la découverte en 2009 d’un fragment de pointe de projectile en ardoise polie précise que le site a été occupé entre 2500 et 3500 avant J.-C.; ce genre d’objets ne se retrouvant qu’à ces époques. Ce fragment de pointe a été découvert en association avec une couche qui n’est pas la plus profonde du site. Cet objet n’a donc pas été abandonné par les premiers visiteurs du lieu. Ajoutons que la découverte fortuite d’une Il s’agit d’un fait rapporté par certaines personnes vivant dans les municipalités avoisinantes du parc. Nous n’avons pas plus de documentation pour appuyer ces dires. Références Synthèse des connaissances - 23 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE herminette polie au lac Lois, au nord du parc, pourrait se rattacher au même contexte chronologique et illustrer la multiplicité de présences anciennes dans le parc. PNAI-5 ➯ Étude de la tolérance du faucon pèlerin aux activités humaines (Photo : Corporation Arché-08) État de la situation Priorités de recherche À la suite du plan de rétablissement de ces oiseaux mis en place en 1976, la population se porte mieux, mais elle reste sensible à la présence humaine à proximité des sites de nidification. C’est pourquoi le faucon pèlerin fait partie des bio-indicateurs suivis au parc conjointement avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. I – Présence amérindienne et utilisation du territoire Plusieurs sites de la région présentent des caractéristiques semblables à ceux du parc. La matière première pour la fabrication d’outils serait la même et proviendrait d’une colline située à 20 km au sud du parc (dans la municipalité de Cléricy). Beaucoup de questions et d’hypothèses en découlent. La rivière Kinojévis était probablement un axe de communication important. De plus, les lacs La Haie et Sault étaient probablement utilisés pour passer d’un bassin versant à l’autre, car la ligne de partage des eaux passe entre les deux lacs. Ceux-ci sont séparés de seulement 1 km, ce qui en fait l’endroit où il y a le moins de portage à faire pour passer d’un bassin versant à l’autre. Il serait intéressant d’approfondir nos connaissances à ce sujet et trouver réponses à nos questions. Le faucon pèlerin (Falcon peregrinus) a le statut de nicheur exceptionnel dans la région de l’Abitibi. Durant la période de 1985 à 1997, huit mentions de présence ont été signalées. Parmi ce nombre, quatre mentions provenaient du lac Sault, situé sur le territoire du parc (Coulombe, 1999). À l’été 1995, les parois rocheuses des rives du lac Sault ont abrité un nid contenant deux jeunes (Van de Walle, 1997). Un seul jeune a été vu en vol par la suite (Van de Walle, 1997 citant Blais, 1995). Aucun des adultes n’était bagué. Ce ne sont donc pas des individus qui ont été relâchés sur place. Selon certains, ce couple serait présent à cet endroit depuis environ trois ans (Van de Walle, 1997). En 1996 et 1997, un adulte a été entendu dans le même secteur (Van de Walle, 1997 citant S. Gagnon, comm. pers.). Dans ses commentaires, Lapointe (FAPAQ, 2002) indique que cet adulte ne nichait peut-être pas à cet endroit. II – Élaboration d’un plan de gestion archéologique Il y a plusieurs sites potentiels qui n’ont pas encore fait l’objet de fouilles, et il est fort probable que d’autres sites seront identifiés à l’avenir. Il serait intéressant de les répertorier et de connaître leurs richesses au niveau archéologique afin de développer un plan de protection et l’intégrer aux projets de développement du parc. Le parc effectue le suivi du faucon pèlerin, dans le cadre du suivi de l’intégrité écologique depuis 2005. Depuis 2005, le parc est l’hôte d’un couple. Ils avaient l’habitude de nicher sur l’une des parois rocheuses du lac Sault, un endroit moins fréquenté par la clientèle. Cependant, à l’été 2008 et 2009, le nid a été localisé sur la paroi rocheuse du lac La Haie. Lors de la découverte du nid au printemps 2008, les autorités du parc avaient décidé de fermer la portion de sentier qui passait juste au-dessus du nid afin de diminuer le stress potentiel pour les oiseaux. Nous avons observé le mâle et la femelle tout l’été, mais aucun fauconneau. Cela est probablement dû au fait que la femelle était immature. Références Corporation Archéo-08 Synthèse des connaissances Au printemps 2009, le couple était de retour au lac La Haie. Le - 24 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Van De Walle, E., 1997. Liste annotée des oiseaux de l’Abitibi rédigée en collaboration avec Sylvie Gagnon, Pierre Lavigne et Marie-Aimée Lavigne. Société du loisir ornithologique de l’Abitibi. nid était situé près du sentier le plus achalandé, soit le sentier La Traverse près de la passerelle suspendue et le sentier Le Nomade (peu achalandé) qui passe au-dessus. Cependant, le nid n’est pas visible d’aucun des sentiers et n’est pas accessible non plus. Suite à cette évaluation, les autorités du parc ont décidé de garder la portion de sentier ouverte tout en réalisant une sensibilisation auprès des clients qui empruntent le sentier et en effectuant un suivi plus important afin de pouvoir rapidement intervenir en cas de dérangement du couple. Au mois d’août 2009 deux jeunes faucons prenaient leur envol! Données provenant du suivi de l’intégrité écologique depuis 2005. PNAI-6 ➯ Impact du castor sur la qualité de l’eau Nous désirons revoir le couple dans les années futures et, afin d’assurer leur protection, nous désirons approfondir nos connaissances sur sa tolérance aux activités humaines. État de la situation (Photo : Jean Lapointe) Avec ses nombreux cours d'eau et les conditions qui y prédominent, le parc national d'Aiguebelle présente toutes les conditions pour soutenir l'établissement d'une population de castors élevée. En effet, depuis la création de la réserve, qui avait pour but à l’origine de protéger le castor et l'orignal, la population de castors n'a cessé de croître de sorte qu'aujourd'hui, cette espèce constitue une composante importante des écosystèmes. Priorités de recherche I – Déterminer la tolérance du faucon pèlerin aux activités humaines Chaque printemps, nous effectuons plusieurs visites sur les lacs La Haie et Sault afin de confirmer la présence du couple de faucons et localiser le nid. Nous ne pouvons pas nous fier que le nid sera toujours localisé au même endroit d’une année à l’autre. Nous devons donc élaborer notre stratégie de protection chaque printemps selon les nouvelles données et nos connaissances de base sur l’espèce (revue de littérature) en partenariat avec le MRNF. Il serait intéressant de connaître le degré de dérangement pour l’oiseau selon le type d’activités. En effet, les activités à proximité du nid ne sont pas les même selon sa localisation. Maintenant, le problème n’est plus de protéger la population de castors, mais de la gérer convenablement. Le castor est une espèce clé de l'écosystème qui agit à l'échelle du paysage. Ses activités ont obligatoirement des effets importants sur les écosystèmes aquatiques et forestiers du parc. La construction de barrages et l'élévation subséquente du niveau d'eau contribuent à influencer l'hydrologie du site, le sol, la végétation riveraine ainsi que le nombre et la diversité des espèces terrestres et aquatiques qui s'y trouvent. L’accumulation d’eau en amont d’un barrage a pour effet de créer des mares qui débordent lors de pluies abondantes et cause, par exemple, de sérieux dommages aux routes et ponceaux du parc (Coulombe, 1999). II – Élaboration d’un protocole de suivi de l’espèce Un protocole détaillant les actions à porter selon la situation du nid et le type d’activités se réalisant à proximité serait un outil intéressant. Le castor modifie aussi la qualité des eaux dans lesquelles il vit et joue un rôle important sur la chimie de l'eau et sur les populations d'ombles de fontaine. Lors d'une étude des statistiques de pêche, il est apparu que les populations de truites n'étaient pas en bonne santé. La recherche de frayères sur ces lacs n'a pas été concluante, et la présence de barrages de castors pourrait expliquer en partie les résultats obtenus. Références Coulombe, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la situation actuelle en regard de la gestion des ressources naturelles. Document remis au ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999. (Photo : Mathieu Dupuis) - 25 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNAI-7 ➯ Impact de la pollution atmosphérique sur les écosystèmes aquatiques Priorités de recherche I – Influence de la présence du castor sur la physicochimie des plans d’eau Le castor modifie la qualité des eaux dans lesquelles il vit. Comme plusieurs des lacs colonisés par le castor abritent des populations d’ombles de fontaine, il serait intéressant de savoir à quel niveau la présence des castors influence la viabilité des populations d’ombles. État de la situation Le réseau hydrographique du parc national d’Aiguebelle présente plusieurs caractéristiques qui lui sont propres. Premièrement, la ligne de partage des eaux des bassins versant de la Baie-James et du Saint-Laurent traverse le parc d’est en ouest. Il fait donc partie de deux organismes de bassin versant différents soit : l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT) et l’Organisme de bassin versant Abitibi-Jamésie (OBVAJ). La majorité des cours d’eau prenant leurs sources à l’intérieur des limites du parc, la principale source de pollution des cours d’eau est donc la pollution atmosphérique. II – Présence de parasites et impact sur la qualité de l’eau du bassin versant et sur la santé Le parc est situé à la tête des bassins versants de la BaieJames et du Saint-Laurent. Il abrite une bonne population de castors. Le castor étant l’hôte de plusieurs parasites, il serait intéressant de connaître sa part de responsabilités sur la qualité de l’eau et, par le fait même, sur la santé humaine. Références Coulombe, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la situation actuelle en regard de la gestion des ressources naturelles. Document remis au ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999. Le parc est situé en Abitibi, une région dont les principaux enjeux économiques sont l’exploitation minière et forestière. En 1993, le ministère de l’Environnement du Québec, dans le cadre d’une étude visant à mesurer l’état d’acidité des lacs de la région hydrographique de l’Abitibi, a évalué 15 388 lacs de plus d’un hectare. Selon les résultats de l’étude, plus de 50% de ces lacs sont sensibles à l’acidification, en particulier ceux qui sont localisés sur les hautes terres du centre-nord et du sud-est de la région (Dupont, 1993). Rappelons que les collines Abijévis localisées sur le territoire du parc font partie du secteur des hautes terres de l’Abitibi. Vallois, I. et L-Leblanc, I., 2009. Revue de littérature et regroupement de toutes les statistiques de pêches pour tous les lacs exploités sur le territoire du parc national d’Aiguebelle. Parc national d’Aiguebelle. Vallois, I., 2009. Revue de littérature : L'impact du castor (Castor canadensis) sur la qualité de l'eau et sur les populations d'Omble de fontaine (Salvelinus fontinalis). Les lacs de la région auraient subi une acidification anthropique moyenne de 0,41 unité de pH; pour 38,1% des lacs, le pH aurait baissé de plus de 0,5 unité depuis le début des activités industrielles, alors qu’une baisse supérieure à 1 unité serait survenue dans 6% des cas (Dupont, 1993). Il serait intéressant de connaître l’impact des émissions atmosphériques, passées et présentes, de cette industrie sur la qualité des cours d’eau, car les vents dominants sont susceptibles de transporter la pollution des zones industrielles sur le territoire du parc et en affecter les différents écosystèmes. (Photo : Mathieu Dupuis) - 26 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE stratégiques (Coulombe, 1999 citant Beaudin et Quintin, 1983). Au Canada, on retrouve deux populations de couguar : celle de l’ouest et celle de l’est. Quelques mentions de la présence de cette dernière nous laissent croire qu’elle serait toujours présente dans la région. Priorités de recherche I – Évaluation de la qualité de l’eau et impact sur la faune et la flore aquatique Analyse de la qualité de l’eau et caractérisation des écosystèmes aquatiques. Quelques irrégularités ont été constatées à la suite de différentes études réalisées dans les dernières années. Un inventaire floristique a démontré que certains lacs ne possèdent pas de plantes aquatiques, et une étude sur les populations de touladis et d’ombles de fontaine a démontré que les milieux sont peu productifs. Depuis 1992, les observations de couguars ne cessent d’augmenter en Abitibi. Un spécimen est naturalisé et exposé dans le musée faunique du centre d’interprétation du parc. Il s’agit d’un jeune couguar de 41 kg abattu en mai 1992 dans le petit village de Saint-Lambert au nord de La Sarre. Cette pièce d’exposition suscite un questionnement sur la présence de l’animal au Québec et engendre de nouvelles mentions. Son statut d’espèce menacée confirme la pertinence d’étudier l’état de cette espèce dans le parc (Coulombe, 1999). Références Pour sa part, Gérard Bédard (comm. pers., 2002), agent de conservation de 1962 à 1985, indique qu’il a pu observer des traces de l’animal sans jamais l’apercevoir. Dupont, J., 1993. Réseau spatial de surveillance de l’acidité des lacs du Québec. État de l’acidité des lacs de la région hydrographique de l’Abitibi. Ministère de l’Environnement du Québec, Direction de la qualité des cours d’eau. Plusieurs observations ont été rapportées dans les dernières années dans les municipalités situées au pourtour du parc, ce qui laisse croire qu’il pourrait y avoir des couguars sur le territoire du parc (Luc Belisle, MRNF, comm. pers., 2010). Nadeau, D., 2009. Évaluation de différentes populations de touladi. MRNF Synthèse des connaissances. Le couguar étant susceptible d'être désigné espèce menacée ou vulnérable, il s’agirait d’un enjeu de conservation important si sa présence sur le territoire du parc était confirmée. Martineau, P. Rapport d’excursions botaniques dans le parc national d’Aiguebelle. (Photo : Benoit Chalifour) Vallois, I. et L-Leblanc, I., 2009. Revue de littérature et regroupement de toutes les statistiques de pêches pour tous les lacs exploités sur le territoire du parc national d’Aiguebelle. Parc national d’Aiguebelle. Priorités de recherche I – Confirmer la présence du couguar dans le parc Nous souhaitons confirmer la présence de l’espèce, ce qui serait un bon début pour sa protection et sa conservation. PNAI-8 ➯ Confirmation de la présence du couguar Références État de la situation Coulombe, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la situation actuelle en regard de la gestion des ressources naturelles. Document remis au ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999. Le couguar (Felis concolor) se nourrit principalement de cervidés, tels que les cerfs et les jeunes orignaux, les castors, les lièvres et de plusieurs autres espèces animales. Plutôt solitaire, il délimite son territoire en lacérant l’écorce des arbres, en urinant et en déféquant à des endroits Synthèse des connaissances. - 27 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE II – Inventaire des chiroptères PNAI-9 ➯ Évaluation de la population de loup et sa répartition sur le territoire Dans le but de connaître les espèces de chauves-souris fréquentant l’Abitibi, une étude a été réalisée dans quatre stations représentatives de la région (Envirotel, 1999). L’une d’elles était dans le parc. Après la petite chauve-souris brune, la chauve-souris rousse (Lasiurus borealis) serait la seconde en importance à la station située dans le parc. Les résultats de l’inventaire des quatre stations démontrent que six des huit espèces québécoises de chauves-souris sont présentes dans la région de l’Abitibi. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. État de la situation Le loup a été observé à quelques reprises par des visiteurs ainsi que par des employés du parc. L’un d’entre eux en a même pris en photo. À l’été 2008, un citoyen de Mont-Brun a abattu quelques individus, car ils s’attaquaient à son troupeau. Ces observations nous laissent croire qu’il y aurait une meute sur le territoire du parc. Nous n’avons cependant aucune idée de sa localisation ainsi que le nombre d’individus. III – Inventaire des micromammifères Le loup étant vulnérable aux activités humaines, il serait intéressant de connaître sa répartition sur le territoire, car il faudra en tenir compte dans le plan de développement du parc. Les petits mammifères représentent un élément majeur de la ressource faunique au Québec, puisqu’ils sont une partie très importante de la chaîne alimentaire. Leur présence est révélatrice d’une grande biodiversité (Coulombe, 1999). Les données portant sur les petits mammifères du parc sont très restreintes et localisées. Priorités de recherche I – Confirmation de la présence du loup et sa répartition sur le territoire IV – Inventaire des mammifères Sachant que le loup est vulnérable aux activités humaines, il est primordial de connaître la répartition des individus sur le territoire afin d’en assurer la protection. Seuls le castor et l’orignal ont fait l’objet d’inventaires. Le dernier inventaire pour le castor a été réalisé en 1978. Pour la plupart des espèces du parc, il n’existe pas de données d’abondance, et la diversité faunique propre au parc n’est pas réellement connue. Le seul mammifère qui peut faire l’objet d’une comparaison régionale est l’orignal. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. Notons l’observation de certaines espèces à statut particulier observées sur le territoire du parc soit, le couguar, le carcajou ainsi que le grand polatouche. PNAI- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base V – Inventaire des serpents I – Inventaire des amphibiens Aucun inventaire exhaustif sur ce groupe n’a été réalisé à ce jour. Un bon inventaire de ce taxon serait souhaité. Notons que seule la couleuvre rayée a été observée au parc à ce jour. Des observations ponctuelles de salamandres et de grenouilles nous ont permis de confirmer la présence de cinq espèces d’anoures et deux espèces d’urodèles au parc. Cependant, aucun inventaire exhaustif sur ce groupe n’a été réalisé à ce jour. Un bon inventaire de ce taxon serait souhaité. VI – Inventaires entomologiques Aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé sur le territoire du parc. Il serait intéressant de documenter le sujet. - 28 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques d’eau douce Nous possédons très peu d’information sur ce sujet, hormis les espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un indicateur sur la faune benthique (IBGN). Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. Références Évaluation de la qualité de l’habitat hivernal de l’orignal dans le parc national d’Aiguebelle. L’utilisation de l’habitat par le grand polatouche en forêt boréale. ENVIROTEL, 1999. Inventaire acoustique des chauvessouris dans la région de l’Abitibi – été 1999. Rapport final remis à Nancy Delahaye, FAPAQ, région de l’AbitibiTémiscamingue. Synthèse des connaissances. Données provenant du Programme de suivi de l’intégrité écologique. - 29 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL D’ANTICOSTI Priorités de recherche I – Impact du cerf sur les plantes rares et milieux fragiles du parc PNAN-1 ➯ Impact du cerf de Virginie sur l’intégrité écologique Déterminer l’impact du cerf de Virginie sur les différentes plantes rares présentes dans le parc. Quelles seraient les mesures à prendre pour protéger ces plantes et ces milieux? État de la situation II – Impact du cerf de Virginie sur le milieu forestier Le cerf de Virginie a été introduit sur l’île d’Anticosti en 1896 et 1897. En l’absence de prédateurs et avec une très grande capacité d’adaptation, la population de cerfs sur l’île a connu une très forte augmentation. Ce qui fait qu’au dernier inventaire effectué par le MRNF en 2006, la population de cerfs de Virginie sur l’île d’Anticosti était évaluée à 166 000 individus. Dans le secteur du parc national d’Anticosti, la densité moyenne de cerfs était évaluée à 22 cerfs/km². Cette forte densité de cerfs depuis plusieurs décennies n’est pas sans conséquence sur la végétation de l’île. En effet, le cerf, par son broutement intensif, a profondément modifié les écosystèmes forestiers. Quel est l’état actuel de la forêt mature? Comment la forêt se régénère-t-elle? Quel type de végétation s’installerait dans un milieu sans cerf? Quelles seraient les mesures à prendre pour conserver des échantillons de forêt mature et en régénération du broutement intensif du cerf? III – Dynamique de la population de cerfs de Virginie dans le parc Quels sont les habitats que les cerfs utilisent le plus souvent pendant les différentes saisons? Lorsqu’ils se déplacent dans les aires d’hivernage, est-ce qu’ils utilisent les mêmes sentiers pour se déplacer, et sur quelle distance ? Depuis plusieurs années, une chaire de recherche de l’Université Laval effectue des travaux sur le cerf de Virginie à l’île d’Anticosti. Leurs différentes recherches vont peut-être nous apporter certaines réponses à nos questions. Références Gingras, A. 2002. Plan de gestion du cerf de Virginie 20022008, zone 20-Anticosti. Société de la faune et des Parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune de la CôteNord, 21 p. Un des principaux enjeux est la place que le cerf de Virginie occupe aujourd’hui dans la dynamique du parc, et quelle sera sa place à l’avenir dans la préservation de l’intégrité écologique de ce territoire protégé qui a déjà été beaucoup perturbé par le cerf de Virginie. Potvin, F. 1989. Portrait comparatif des cerfs du Québec. Nat. Can., 116 :87-100. Avec les densités de cerfs que l’on connaît aujourd’hui, quelles seront les options, par exemple, pour protéger les milieux fragiles, les plantes rares et la régénération des sapinières, du broutement intensif de cet herbivore? Potvin, F., P. Beaupré, A. Gingras et D. Pothier. 2000. Le cerf et les sapinières de l’île d’Anticosti. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de la faune et des habitats, Québec, Rapport, 35 p. (Photo : Éric Savard) Rochette, B. et A. Gingras. 2007. Inventaire aérien du cerf de Virginie de l’île d’Anticosti-Été 2006. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de l’aménagement de la faune de la Côte-Nord, 19 p. www.cen.ulaval.ca/anticosti - 30 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE III – Données physicochimiques des lacs à drainage karstique PNAN-2 ➯ Les systèmes karstiques de l’île d’Anticosti Quelles sont les données physicochimiques de ces lacs, sur leur productivité, etc.? État de la situation Références Les phénomènes karstiques (résurgences, pertes, lacs à drainage karstique, les diaclases) sont très fréquents sur l’île, et les connaissances sur ces phénomènes sont très fragmentaires. Roberge, J. 1996. Géomorphologie de l’île d’Anticosti et de la région de la rivière Vauréal. Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs, 214 p. et cartes. St-Pierre, L. 1983. Morphogenèse de la caverne à la Patate, rivière à la Patate, île d'Anticosti, Québec. Rapport de B.Sc., Département de géographie, Université de Sherbrooke, 68 p. (Q.H.J. Gwyn). Le système karstique qui a été le plus étudié est celui de la Haute-Saumon. Il a été décrit et analysé par Roberge (1996). Des travaux ont aussi été réalisés par l’Université de Sherbrooke au début des années 1980 sur la grotte à la Patate et sur les lacs à drainage karstique. PNAN-3 ➯ La biodiversité des milieux humides Nous avons très peu de connaissances sur la dynamique de ces systèmes et des interrelations entre eux. Comment ces systèmes karstiques vont-ils évoluer dans le temps? Quels sont les impacts de cette très grande variation de niveau d’eau sur la flore entourant ce type de lacs? État de la situation Les tourbières sont très bien représentées dans le parc. Bien que nous connaissions la physionomie des tourbières présentes dans le parc, nous avons très peu de connaissances sur l’état actuel de ces dernières et (Photo : Éric Savard) Priorités de recherche I – Cartographier les différentes formes karstiques Étant donné l’étendue du territoire, nous n’avons que des connaissances fragmentaires de ces systèmes. Une cartographie à jour des différentes formes karstiques que l’on retrouve ainsi qu’une description de leur état actuel, seraient à privilégier. sur leur évolution. Nous avons des tourbières minérotrophes, ombotrophes et parfois mixtes dans les limites du parc. Au total, neuf modèles physionomiques ont été identifiés (Dignard et Grondin, 1996). Quelques stations de plantes rares et vulnérables ont été localisées dans les tourbières qui ont été étudiées. II – Dynamique des lacs à drainage karstique Les tourbières occupent une grande superficie du parc et offre un sujet formidable pour l’interprétation. Afin de bien préserver ces milieux fragiles, il est primordial d’avoir une meilleure connaissance de leur biodiversité. Quelle est la dynamique des lacs à drainage karstique? Quels sont les impacts de l’assèchement partiel et complet de ces plans d’eau sur la flore et la faune de ces milieux uniques à l’île d’Anticosti? (Photo : Éric Savard) - 31 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Les différentes formes géomorphologiques (structurale, fluviale, karstique et littorale) que l’on observe dans le parc offrent des possibilités de recherche intéressantes. Priorités de recherche I – Inventaire floristique des tourbières Les travaux sur la géologie de l’île d’Anticosti ne datent pas d’hier. En effet, à l’été 1856, M. James Richardson a exploré la côte de l’île ainsi que certains lits de rivière et publia les résultats de ses recherches en 1857. Depuis, plusieurs chercheurs en géologie et géomorphologie ont effectué différents travaux sur l’île d’Anticosti et dans les limites du parc. Réaliser une liste détaillée des plantes que l’on peut retrouver dans certains milieux humides. II – Inventaire des arthropodes dans les tourbières Connaître les insectes associés à certains types de tourbières. Bien que ces systèmes évoluent très lentement dans le temps, l’acquisition de connaissances sur ces sujets va nous permettre d’avoir une meilleure compréhension et ainsi s’assurer d’une meilleure protection de certains sites. III – Impact du cerf de Virginie sur la végétation des tourbières (Photo : Éric Savard) Connaître l’effet du broutement effectué par le cerf de Virginie sur la flore présente dans les milieux humides. Quel est l’impact à long terme sur l’évolution de ce milieu? Priorités de recherche I – Étude sur la géologie Références Des études en géologie qui nous permettront de mieux comprendre certains phénomènes géologiques et ainsi pouvoir transmettre à nos visiteurs le fruit de ces travaux. Dignard, N., et P. Grondin. 1996. Description abrégée de la végétation du projet de parc de la Rivière-Vauréal, île d’Anticosti, Québec. Ministère des Ressources naturelles, Direction de la recherche forestière, pour le ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs, Québec 56 p. II – Étude sur la géomorphologie Des études qui concernent l’état actuel des formes géomorphologiques et sur l’évolution de ces dernières. PNAN-4 ➯ Géologie et géomorphologie Références État de la situation Bédard. K. 2003. Sédimentologie des tempestites calcaires, formation de Vauréal (ordovicien supérieur), Île d’Anticosti, Québec. Université d’Ottawa. 46 p. L’île d’Anticosti fait partie de la section est des basses-terres du Saint-Laurent. Elle s’est formée entre l’Ordovicien supérieur, il y a environ 455 millions d’années (Ma), et le Silurien supérieur (430 Ma). Les roches d’Anticosti sont regroupées en sept formations. La plus ancienne des formations est celle de Vauréal et la plus jeune est celle de Chicotte. Les sédiments qui composent ces formations se sont accumulés sur les fonds océaniques pendant environ 25 millions d’années. Desrochers, A. 2007. GEO 5193C –Field Studies : Sediment Dynamics and Stratigraphic Architecture of OrdovicianSilurian Carbonate Platforms/Reefs; Mingan & Anticosti Islands, Québec. Department of Earth Sciences, University of Ottawa. Roberge, J. 1996. Géomorphologie de l’île d’Anticosti et de la région de la rivière Vauréal, État de connaissance. Les parcs québécois. Publications du gouvernement du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 214 p. - 32 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VI – Inventaires floristiques PNAN- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base L’île d’Anticosti a toujours été un point d’intérêt pour les botanistes. La flore vasculaire est évaluée à plus de 700 espèces. Malgré ce nombre élevé d’espèces que l’on peut retrouver sur l’île, nous n’avons pas de liste précise sur la flore présente dans les limites du parc. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. I – Les espèces floristiques susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables Plus de 11 espèces de plantes susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables ont été répertoriées dans les limites du parc. Pour certaines d’entre elles, nous avons déjà quelques occurrences. La caractérisation des habitats où l’on retrouve ces plantes nous permettrait peut-être de localiser d’autres endroits susceptibles de les observer. VII – Inventaire ornithologique Plus de 220 espèces d’oiseaux ont été répertoriées sur l’île d’Anticosti. Bien que la plupart de ces espèces puissent être observées dans le parc, nous avons très peu de connaissances sur les espèces qui sont présentes et sur les sites propices pour les observer. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. II – Inventaire du cerf de Virginie Le cerf de Virginie a un très grand impact sur la forêt anticostienne. Il est donc très important de savoir quelles sont les densités et le nombre de cerfs que nous avons dans les limites du parc. VIII – Inventaires du phoque gris, phoque commun et du phoque du Groenland Le parc national d’Anticosti, étant situé dans le golfe du SaintLaurent, est un endroit très propice pour faire l’observation des phoques. Bien que nous connaissions certains sites de rassemblement de phoques gris dans le parc, nous n’avons aucune idée de la population de phoques présente dans la partie marine du parc. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. III – Inventaire de la population d’orignaux L’orignal a été introduit à partir de 1901 sur l’île d’Anticosti. Bien qu’il se soit très bien adapté aux conditions de l’île, le nombre d’orignaux n’a jamais été très élevé. En 1980, la population d’orignaux était estimée à 600 bêtes pour l’ensemble de l’île d’Anticosti. Bien qu’elle soit présente dans les limites du parc, nous n’avons aucune estimation de la population d’orignaux que l’on retrouve dans le parc. IX – La paléontologie Les strates sédimentaires de l’île d’Anticosti constituent une véritable richesse fossilifère qui offre des archives de la vie marine au Paléozoïque. Au total, plus de 600 espèces différentes de fossiles ont été répertoriées à ce jour. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. IV – Inventaire du tétras des savanes Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec (MLCP) et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) ont introduit en 1985 et 1986 le tétras des savanes sur l’île d’Anticosti. Il s’est très bien établi et aujourd’hui, on le retrouve à plusieurs endroits, y compris dans les limites du parc. Références V – Inventaires entomologiques Boisclair, J. 2004. Plan directeur de l’île d’Anticosti. Société de la Faune et des Parcs du Québec. Direction de la planification des parcs. 51 p. Bien que nous ayons quelques spécimens d’insectes dans notre collection, nous avons très peu de connaissances sur les arthropodes. En 2008, il y a eu une capture d’arachnides. Boisclair, J. 1998. Projet de parc de la Rivière-Vauréal. État des connaissances. Ministère de l’Environnement et de la - 33 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Faune, Direction des parcs québécois, Service de la planification du réseau des parcs québécois, Québec, 197 p. Dignard, N. 1996. Les plantes susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables de quelques secteurs du projet de parc de la Rivière-Vauréal, île d’Anticosti, Québec. Ministère des Ressources naturelles, Direction de la recherche forestière, Herbier du Québec, pour le ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs. 78 p. Ferron, J. et Lemay, Y. 1987. Prévisions démographiques pour la population de Tétras des savanes (Dendragapus canadensis) introduite à l’Île d’Anticosti en 1985 et 1986. Document réalisé pour la Direction générale de la faune, MLCP, 33 p. Gingras, A. 2002. Plan de gestion du cerf de Virginie 20022008, zone 20-Anticosti. Société de la Faune et des Parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune de la CôteNord, 21 p. Rochette, B. et A. Gingras. 2007. Inventaire aérien du cerf de Virginie de l’île d’Anticosti-Été 2006. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de l’aménagement de la faune de la Côte-Nord. 19 p. - 34 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DU BIC II – Impact de la navigation sur l’érosion du littoral Déterminer quels seront les principaux impacts de la navigation sur l’érosion du littoral du parc. Prise de mesure (englacement, niveau des eaux, etc.). Simulation de situation. Quelles mesures pourraient être prises afin de réduire ces impacts? PNB-1 ➯ Impact de l’érosion des berges sur le littoral du parc État de la situation III – Impact de l’augmentation de la fréquentation de randonneurs sur l’érosion du littoral Situé sur le littoral sud de l’estuaire, le parc est soumis au travail incessant de la mer. Les phénomènes d’érosion (abrasion, gélifraction, et dissolution) et de transport de sédiments sont bien connus et facilement observables dans ce milieu fait de roches sédimentaires. Déterminer quels seront les principaux impacts de l’augmentation de la fréquentation de randonneurs sur l’érosion du littoral du parc. Prise de mesure (nombre, largeur des sentiers, suivis). Quelles mesures devraient être prises afin de réduire ces impacts? IV. Impact de l’érosion littorale sur la flore et les herbiers aquatiques Cependant, comme partout en bordure du Saint-Laurent, le rythme et les effets de l’érosion sur certains secteurs sont préoccupants. Les changements climatiques, l’augmentation de la navigation, l’augmentation du nombre de randonneurs, etc. influencent certainement le phénomène. Déterminer quels sont les principaux impacts de l’érosion sur la végétation et les habitats riverains et déterminer quelles mesures pourraient être prises afin de réduire ces impacts. Références En 2009, l’équipe du chercheur Pascal Bernatchez de l’Université du Québec à Rimouski a effectué la caractérisation des berges du secteur du parc et a procédé à la mise en place de bornes de surveillance permettant de mesurer les modifications, perturbations, altérations des berges au cours des prochaines années. Ces données seront grandement intéressantes pour le parc et pour la réalisation de différents travaux de recherche connexes. Bernatchez, p. et Dubois, J.M. 2004. Bilan des connaissances de la dynamique de l’érosion des côtes maritime laurentien. Géographie physique et Quaternaire, vol 58, no 1, p. 45-71. Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221 p. (Photo : R. Brunet) Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Priorités de recherche I – Impact des changements climatiques sur l’érosion du littoral Déterminer l’impact des changements climatiques sur l’érosion du littoral du parc. Prise de mesure (englacement, niveau des eaux, etc.). Simulation de situation. Quelles seront les conséquences de l’augmentation du trafic maritime ou de la navigation de plus gros bateaux? - 35 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNB-2 ➯ La gestion des myes Priorités de recherche État de la situation I – État de situation – relevés de population Il serait intéressant de connaître l’importance du banc de myes des différents secteurs du parc, dont celui de la baie du Ha! Ha! régulièrement ouvert à la cueillette. Pour ce dernier, une caractérisation régulière de la population précisant le taux de renouvellement des stocks, le rythme de croissance, les courbes d’âge, etc. pourrait rassurer ou confirmer la nécessité de mise en place, par le ministère concerné et le parc, de mesures visant la restriction ou l’encadrement de l’activité de prélèvement. La cueillette des mollusques, plus particulièrement de la mye commune, dans les anses et dans les baies du parc, fait partie depuis de nombreuses années des activités que pratiquent les gens de la région. Après la création du parc, l’activité, sous la juridiction du ministère des Pêches et Océans du Canada, fut maintenue dans certains secteurs, et la période d’ouverture des zones est déterminée en fonction de la toxicité. II – État de santé des myes Quelles sont les pressions de l’environnement sur l’état de santé des bancs de myes? Les myes des divers secteurs du parc présentent-elles des anomalies, des maladies, etc. À l’époque de la création du parc en 1984, plusieurs sites de cueillette étaient ouverts le long du littoral sud de l’estuaire. Aujourd’hui, en raison de contamination ou de toxicité, plusieurs secteurs sont fermés de manière permanente, alors que d’autres sont régulièrement fermés pour une bonne portion de la période d’absence de glace, en raison de toxicité. Cela semble se traduire par une pression supplémentaire sur la baie du Ha! Ha! située dans les limites du parc. III – Profil des cueilleurs Quel est le profil des cueilleurs ? Combien de temps passent-ils sur la batture? Quelle est la pression de cueillette? Quelle est la pression de pêche? Cette pression est-elle plus grande lors de la fermeture de zones à proximité? Cette dernière, n’étant pas soumise à l’arrivée d’affluents, demeure l’une des deux seules portions (l’autre se situant à proximité de l’île Verte) de la région naturelle où les adeptes de l’activité peuvent poursuivre l’activité de cueillette. Depuis maintenant quatre ans, des suivis sont effectués par l’équipe du parc. Ces suivis consistent en des échantillonnages aléatoires auprès des cueilleurs et une caractérisation du banc à partir de quadrats et de transects. La tendance démontre une diminution de la grosseur des myes récoltées et une augmentation de l’effort de pêche nécessaire pour obtenir un même poids de myes. IV – Impact de l’augmentation du nombre de cueilleurs sur le banc de myes Déterminer quels seront les principaux impacts de l’augmentation du nombre de cueilleurs sur le banc de myes de la baie du Ha! Ha!. Prise de mesure (nombre, perturbation du milieu, qualité de l’expérience, renouvellement des stocks). Des mesures doivent-elles être prises afin de réduire ces impacts? (Photo : Louis Belzile) IV. Analyse des données et cartographie à l’aide du système d’information géographique (SIG) Analyser les données et cartographier les bancs de myes (densité et répartition par classes d’âge) à l'aide d’un SIG. - 36 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références Priorités de recherche Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221 p. I – État de situation – relevés de population Il serait intéressant de procéder à un inventaire exhaustif des espèces présentes et de mieux connaître leur répartition sur le territoire du parc. Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. II – Établir l’impact du couvert forestier sur la diversité et les populations Roseberry.Luc. 1988. Étude de la croissance et de la reproduction chez Mya arenaria dans la zone intertidale de l’estuaire du St-Laurent. Mémoire présenté à l’Université du Québec à Rimouski comme exigence partielle de la maitrise es science – océanographie. 117 p. Déterminer le degré d’abondance de chacune des espèces, puis pour l’ensemble des amphibiens en fonction du couvert forestier. Parc national du Bic. Relevé du suivi (transects et quadrats) de l’espèce dans la baie du Ha! Ha! III – Établir l’influence du climat maritime sur la diversité et les populations PNB-3 ➯ Impact du couvert forestier, de la pollution, des précipitations acides et du climat maritime sur les espèces d’amphibiens et reptiles du parc Le climat maritime influence-t-il la répartition des espèces d’amphibiens et reptiles à l’intérieur des limites du parc? Si oui, de quelle manière? IV – Établir l’impact de la pollution et des précipitations acides sur la diversité et les populations État de la situation Divers inventaires furent réalisés sur les amphibiens et reptiles présents sur le territoire du parc. Cependant, souvent ces inventaires furent réalisés sur de courtes périodes ou encore sur de faibles superficies. V. Analyse des données et cartographie Analyser et cartographier les données à l'aide du système d'information géographique pour représenter les différentes espèces en fonction de leur densité et leurs habitats. À ce jour, les espèces suivantes ont été confirmées sur le territoire du parc : grenouille des bois, grenouille verte, grenouille du nord, rainette crucifère, crapaud d’Amérique, salamandre à deux lignes, salamandre rayée, grenouille léopard, salamandre maculée, salamandre à points bleus, couleuvre à ventre rouge, couleuvre à collier et couleuvre rayée. Cependant, nous possédons peu d’information sur la répartition de ces espèces. Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221 p. Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. (Photo : Stéphane Poulin) Parc national du Bic. Relevés et suivis (transects et - 37 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE bardeaux, route d’écoute, observations). l’information. La réalisation ou l’identification d’inventaires complémentaires est nécessaire. Roy., J. 1994. Inventaire des reptiles et des amphibiens du parc du Bic. Ministère de l’Environnement et de la Faune. Doc. 35. 30 p. III – Analyse des données et cartographie à l’aide du SIG Analyser et cartographier les données à l'aide du système d'information géographique pour représenter les différentes zones en indiquant les espèces présentes. PNB-4 ➯ Évaluation des zones à haute valeur écologique État de la situation Références Lors de sa création, le parc national du Bic a fait l’objet d’inventaires et de caractérisation d’habitats afin de déterminer les zones à faible capacité de support par rapport aux zones à grande capacité de support. Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Depuis, l’évolution du territoire, la recherche et les inventaires nous ont permis d’atteindre un niveau de connaissances plus élevé sur les espèces présentes dans les divers secteurs du parc. Aujourd’hui, nous souhaitons déterminer quelles sont les zones à haute valeur écologique. Cet exercice est très important pour l’avenir, car il permettra de mieux orienter les décisions de gestion. Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic. Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et annexes. Priorités de recherche PNB-5 ➯ Portrait de l’évolution de la forêt I – Regroupement de l’information déjà existante État de la situation Le document Le parc national du Bic – Synthèse des connaissances est un outil indispensable pour la transmission des connaissances sur le parc. Cependant, des regroupements spatiaux d’information, concernant les richesses floristiques, fauniques, archéologiques, etc. mettant en évidence la présence d’espèces rares ou à statut précaire, permettraient de mieux comprendre la fragilité ou l’importance de certains secteurs et d’en assurer une meilleure protection et mise en valeur. Le trait caractéristique de la forêt du parc, qui recouvre plus des trois quarts de la superficie terrestre, réside dans une situation de transition entre la forêt feuillue et la forêt boréale. Même si le milieu a subi des perturbations importantes (coupes forestières, agriculture, récolte de l’eau d’érable, feux chablis), la végétation forestière du territoire permet d’observer une flore typique de ces deux grands groupements forestiers ainsi que les différents stades intermédiaires. II – Complément d’information pour des secteurs ciblés comme zone à haute valeur écologique Les informations concernant l’historique et l’importance des perturbations forestières sont incomplètes. Des études visant à déterminer la période, les impacts et la régénération seraient souhaitables. À partir des regroupements d’information sur la répartition des espèces dans le parc et des zones ciblées comme ayant une haute valeur écologique, il devient important de compléter - 38 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNB-6 ➯ Évolution des prairies en friche et gestion de paysage Priorités de recherche I – Caractérisation des différents peuplements forestiers du parc État de la situation Caractérisation fine des secteurs à l’étude. Lors de sa création en 1984, plusieurs terres agricoles faisaient partie du parc. On les retrouve principalement dans les zones d’ambiance et de services. Le type d’utilisation de ces terres était surtout une agriculture de subsistance, car les sols sont peu fertiles. II – Historique des différents bouleversements forestiers dans les divers peuplements du parc Datation et caractérisation des feux de forêt, des coupes forestières artisanales, des prélèvements d’eau d’érable, des épidémies, etc. Dans certains cas, le fauchage se poursuit encore aujourd’hui, alors que dans d’autres, l’arrêt des opérations agricoles s’est fait, soit lors de la création du parc ou encore beaucoup plus tôt. Dans ces derniers cas, la végétation a repris totalement ou partiellement sa place. III – Analyse des données et cartographie à l’aide du système d’information géographique (SIG) Analyser et cartographier les données à l'aide du SIG pour représenter l’historique des perturbations forestières sur le territoire du parc. Ces habitats peuvent constituer d’excellents laboratoires afin de mieux comprendre la dynamique de retour de la végétation après un arrêt des activités agricoles ainsi que le retour de la faune. Ils peuvent également faire l’objet d’analyse en vue de conserver des paysages patrimoniaux. Il est à noter que le parc national du Bic fut créé pour sa représentativité d’une région naturelle et pour la diversité de sa flore exceptionnelle, de ses habitats et de ses paysages. Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré. 89 p. (Photo : R. Brunet) Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Priorités de recherche I – Portrait historique des prairies en friche Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, direction de l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et annexes. La réalisation du portrait précis de l’utilisation historique de ces territoires est une étape préalable au deuxième projet et pourrait être réalisée dans le cadre d’un stage universitaire de premier cycle. II – Dynamique de retour Une meilleure compréhension des phénomènes liés au retour de la flore et de la faune à la suite de l’arrêt des activités agricoles est nécessaire pour savoir si une intervention sur le milieu doit être réalisée afin de favoriser le retour des habitats - 39 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE naturels. Un suivi des résultats de ces interventions est aussi souhaitable. Compiler les données concernant l’accroissement des strates supérieures dans les aires en friche et la régression d’autres espèces adaptées aux milieux ouverts. Le parc national du Bic ne fait pas partie des sites officiels d’inventaires aériens du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) puisqu’il n’offre pas de possibilité de prélèvement par la chasse. Cependant, au cours de l’hiver 2005-2006, un inventaire aérien des réseaux de pistes de cerfs par ce ministère fut effectué à la suite d’une demande du parc. La superficie de ravage de cerfs totalisait alors 4,5 km², et une caractérisation de l’intensité des réseaux de piste fut réalisée en fonction de cote (faible, moyenne, forte). III – Élaboration, réflexion ou mise en place d’un plan de gestion des paysages La gestion du paysage et la diversité biologique sont des raisons d’être importantes. Analyse de situation – synthèse des informations sur le sujet. L’inventaire avait pour objectif premier de localiser les pistes de cerfs et d’évaluer la superficie totale des aires d’hivernage. Le travail a permis de confirmer que les cerfs sont principalement concentrés en deux grandes zones de ravage. Pour estimer le nombre de cerfs qui utilisent ces aires d’hivernage, le MRNF a utilisé les résultats de l’inventaire aérien de densité effectué au cours de la même période dans les ravages de l’est de la zone 2. La population totale à l’intérieur des limites du parc fut établie à 113 cerfs ±25. Par ailleurs, le travail d’inventaire a procuré des données permettant de caractériser la localisation, la superficie, le degré d’utilisation, etc. des ravages du parc. Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec, 221p. Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré.89 p. Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Loubert, J.-L., 1985. Parc du Bic. Inventaire photographique du milieu agricole. Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche. Direction de l’Aménagement. Service des plans directeur. L’augmentation de la population de cerfs, observée au cours des dernières années, nous amène à s’interroger sur l’importance de mieux connaître celle-ci afin de suivre son évolution et mieux évaluer l’impact que peut avoir une augmentation de cette espèce sur la végétation du parc. Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic. Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et annexes. (Photo : Pierre Pouliot) PNB-7 ➯ État de population et impact du cerf de Virginie sur la végétation Priorités de recherche I – Inventaire de population de cerfs État de la situation Réaliser l’évaluation de la population actuelle, la tendance régionale de population de cerfs de Virginie sur le territoire et mieux connaître sa répartition spatiale. Identifier précisément les aires d’hivernage. En déclin dans le Bas-Saint-Laurent au cours des années 1990, les populations de cerfs de Virginie semblent vouloir prendre de l’expansion. Cette situation s’observe aussi sur le territoire du parc national du Bic. - 40 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE II – Impact du broutage sur la végétation du parc de quinze fauconneaux. Déterminer quels sont les impacts actuels du broutage du cerf de Virginie sur la végétation du parc. Estimer quels seraient les impacts possibles d’une augmentation de la population. Depuis ce temps, divers suivis sporadiques ou périodiques ont permis de confirmer la présence d’au moins un couple nicheur dans le secteur de la falaise située au sud de la baie du Ha! Ha!. Des observations d’activités suggèrent que les falaises des Murailles pourraient abriter un couple nicheur. Cependant, la nidification n’a pu être confirmée. III – Mesure à adopter pour la protection de secteurs sensibles ou d’espèces rares Identifier les risques et proposer des méthodes ou mesures de protection pour assurer la protection d’espèces rares ou d’habitats sensibles. Priorités de recherche I – Caractérisation détaillée du site actuel Caractérisation détaillée du site actuel et de son utilisation par le couple nicheur. IV. Analyse des données et cartographie à l’aide du système d’information géographique (SIG) Analyser et cartographier les données à l'aide du SIG pour identifier les aires d’hivernage et visualiser la répartition de la population en fonction des habitats. II – Inventaire des différents sites potentiels pour la nidification à l’intérieur des limites du parc En fonction du site témoin déjà utilisé par un couple nicheur, identifier les autres sites potentiels sur le territoire. Vérifier la présence de nidification. Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. III – Évaluation de la qualité de l’habitat Inventaire des espèces – proies, dérangement potentiel, compétition, etc. Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Références Pelletier, A. 2006. Compte-rendu d’inventaire aérien du Cerf de Virginie réalisé au parc national du Bic. (non publié) Blais, B. 2000. Suivi des nids de Faucon pèlerin dans le sud du Québec. Rapport soumis à la Société de la faune et des parcs et au Service canadien de la faune, été 2000. 76 p et annexes. PNB-8 ➯ Suivi du faucon pèlerin Duteau, D. et S. Sacotte. 2003. Description des sites de Faucon pèlerin dans le Québec méridional à l’été 2002. En collaboration avec le Service canadien de la faune, la Société de la faune et des parcs du Québec et la Société québécoise pour la protection des oiseaux. 65 p. État de la situation Suite à la baisse catastrophique de la population de faucons pèlerins au milieu du siècle dernier causée par l’utilisation d’un pesticide, le DDT, le Service canadien de la faune et le ministère de l’Environnement et de la Faune ont participé à un programme de réintroduction à la fin des années 1980. Grâce à ce dernier, le parc national du Bic a accueilli et relâché un total Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des - 41 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Priorités de recherche I – Identifier et localiser les espèces envahissante Identifier et localiser les espèces envahissantes présentes sur le territoire. PNB-9 ➯ Gestion et contrôle des espèces envahissantes (renouée japonaise, anthrisque des bois et gaillet mollugine) II – Mesurer le niveau et la rapidité d’envahissement et les impacts en fonction des espèces sur la diversité floristique des divers habitats. État de la situation Établir un protocole de surveillance en fonction de l’espèce. Malgré son niveau de protection, le parc national du Bic n’est pas à l’abri d’introduction d’espèces ou d’invasion par certaines espèces envahissantes. Il devient donc important de mieux connaître la dynamique et l’impact de certaines invasions biologiques sur le territoire. III – Identifier les causes de propagation Déterminer quelles sont les causes d’introduction et de dispersion. Selon Claude Lavoie, l’espèce la plus préoccupante est certainement le Gallium mollugine. Cette plante exotique a été aperçue pour la première fois dans le Bas-Saint-Laurent en 1922. Scoggan note sa présence dans le parc en 1940, mais l’espèce passe complètement inaperçue jusqu’en 2002 alors qu’elle est recensée par Daniel Fortin. Il apparaît que la plante a toujours été présente dans le parc, mais probablement moins abondante qu’aujourd’hui alors qu’elle est extrêmement envahissante, menaçant même la diversité écologique des prés. IV. Développer des moyens d’intervention et de sensibilisation Synthèse de l’information disponible sur les méthodes d’intervention. V - Analyse des données et cartographie à l’aide du système d’information géographique (SIG) Les travaux de Claude Lavoie ont également permis de mettre en évidence la présence d’une autre plante exotique, particulièrement envahissante le long des rues dans le sud du Québec : l’anthrisque des bois. L’espèce n’aurait été aperçue au parc qu’à partir de 1981. Aujourd’hui, elle est largement répandue le long des sentiers pédestres. Analyser et cartographier les données à l'aide du SIG pour identifier la localisation des espèces et visualiser dans le temps leur répartition et l’accroissement des populations en fonction des habitats. Finalement, suite à la découverte à l’été 2009 de spécimens de renouée japonaise dans le secteur de la baie du Ha! Ha!, cette population fut dans le cadre d’une intervention d’éradication. Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré. 89 p. Lavoie. Claude. 2006. La Flore du parc national du Bic – Évolution historique et proposition d’aménagement. Centre de recherche en aménagement et développement et herbier Louis-Marie. Université Laval. 34 p. - 42 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNB-10 ➯ État de santé des rivières du SudOuest et du Bic et gestion par bassins versants Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. État de la situation Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Le secteur côtier du parc national du Bic reçoit, dans le havre du Bic, les eaux de deux cours d’eau de moyenne importance, soit les rivières du Sud-Ouest et du Bic. Celles-ci prennent leurs sources relativement loin du territoire du parc. Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic. Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de l’Aménagement, service des plans directeurs. 210 p. et annexes. La rivière du Sud-Ouest, qui constitue la principale voie d’eau douce du parc, est de dimension réduite et possède un faible débit à l’instar des rivières de la rive sud de l’estuaire du SaintLaurent. Elle traverse le parc sur une distance de 5 km. Verreault, G. 2002. Dynamique des sous-populations d’anguilles d’Amérique (Anguilla rostrata) du bassin versant de la rivière du Sud-Ouest. Société de la faune et des parcs du Québec. Direction de l’aménagement de la faune du Bas-St-Laurent. Mémoire présenté à l’Université du Québec à Rimouski pour partielle de maîtrise en gestion de la faune et de ses habitats. 100 p. Le risque d’érosion des berges de la rivière du Sud-Ouest est élevé particulièrement dans la section en aval, tandis que les risques d’inondation sont présents tout au long de la section calme. La rivière prend naissance à environ 25 km au nordouest. La superficie totale de son bassin versant est de 197,4 km². Union québécoise de conservation de la nature, UICN. 2005. Importance des pressions périphériques sur le maintien de l’intégrité écologique des aires protégées du Québec : 6 études de cas, étude présentée au Programme d’aide aux priorités en environnement (PAPE) du ministère de l’Environnement du Québec. 69 p et 6 documents totalisant 445 p. En ce qui concerne la rivière du Bic, bien qu’elle ne circule pas sur le territoire du parc, elle se jette dans le havre du Bic et agit localement sur le milieu marin. Elle draine un bassin hydrographique de 191,4 km. Ces deux rivières traversent des terres agricoles, des zones forestières et des zones habitées qui peuvent affecter la qualité de l’eau qui circule sur le territoire du parc. Priorités de recherche PNB-11 ➯ Recherches archéologiques et mise en valeur I – Évaluer les caractéristiques physicochimiques des rivières du Bic et du Sud-Ouest, et en suivre l’évolution État de la situation II – Suivi de l’état de santé des rivières à l’aide d’indices d’intégrité biotique Lors de la création du parc national du Bic, le ministère des Affaires culturelles du Québec avait mis en place un programme d’inventaire des ressources archéologiques du territoire. III – Caractériser les milieux riverains et identifier les causes pouvant modifier l’écosystème De 1976 à 1978, quelques semaines furent consacrées à l’exploration archéologique d’une partie du parc. Malgré un échantillonnage spatial très fragmentaire, plus de trente lieux d’établissements préhistoriques furent découverts et inventoriés. - 43 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VIII – Réaliser les fouilles complémentaires Ces sites archéologiques représentent une présence amérindienne couvrant au moins neuf millénaires. Des fouilles sur trois sites ont permis de documenter les modes de vie de groupes de la période archaïque récente (3500 à 2500 ans avant aujourd’hui), de la période du Sylvicole moyen (2000 à 1000 ans AA) et de la période du contact avec les Européens. Références Dumais, Pierre.1988. Le Bic, images de 9000 ans d’occupation amérindienne. Ministère des Affaires culturelles, direction générale du patrimoine, direction de l’Est du Québec et direction des communications, dossier 64, 112 p. Puis en 1983, une étude de potentiel a aussi été réalisée afin d’identifier les espaces susceptibles de contenir des vestiges archéologiques. À cette occasion, une attention particulière a été portée aux anciens rivages de la mer postglaciaire de Goldthwait qui peuvent receler des vestiges très anciens. Dumais P. et G Rousseau, 1985. Trois sites paléoindiens sur la côte sud de l’estuaire du St-Laurent. Recherches amérindiennes au Québec, Vol XV, no 1 – 2, p 135 à 150. Etnoscop. 1989. Parc du Bic - Étude du potentiel archéologique. Ministère des Affaires culturelles, 79 p. et annexes Priorités de recherche I – Actualisation des localisations de sites archéologiques connus à l’aide d’un GPS Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. II – Cartographie des espaces qui ont fait l’objet d’une exploration de 1976 à ce jour Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, direction de l’Aménagement, Service des plans directeurs, 210 p et annexes III – Compilation sous forme d’un tableau synoptique d’informations pertinentes concernant les sites archéologiques PNB-12 ➯ État de santé de la population de saumons atlantique de la rivière du SudOuest Coordonnées géographiques, altitude, état de conservation, type de sol, âge, contenu matériel, type d’intervention déjà réalisée, accessibilité, potentiel de mise en valeur. État de la situation IV - Production d’une banque d’informations archéologiques actualisées intégrée à un système d’information géographique La portion de la rivière du Sud-Ouest dans le parc abrite une petite population de saumons atlantique. Un inventaire réalisé en 1990 par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune estimait la population à 25 saumons adultes et quelques immatures. Pa contre, dans le cadre d’une évaluation statistique réalisée à partir du nombre d’œufs au km linéaire, le ministère estimait que la rivière abritait plutôt une population d’une quarantaine d’individus. V - Élaboration d’un plan d’intervention archéologique quinquennal VI - Échantillonnage des paléorivages de la mer de Goldthwait, notamment dans la vallée de la rivière du Sud-Ouest - 44 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Priorités de recherche Priorités de recherche I – Caractérisation de l’habitat et des fosses I – Caractérisation et localisation des colonies Caractérisation de la rivière et des fosses. II – Caractérisation et localisation des secteurs de concentration de Laminairia sp. et d’alaria esculenta II – Caractérisation de la population de saumons Dénombrement, âge, utilisation de l’habitat, période de montaison et dévalaison, etc. III – Prédation IV – Impact de la récolte en périphérie du parc et de la pouponnière d’oursins de la baie du Ha! Ha! III – Identification des perturbations Références Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. Fortin, M. 1986. Inventaire ichtyologique (pêche à l’électricité) des rivières : Causapscal, Humqui, Matapédia, Mitis, Mistigougèche, Patapédia, Rimouski, du Sud-Ouest, Kedgwick. Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune, Rimouski. PNB-14 ➯ Impact de l’aménagement et de l’entretien du réseau routier État de la situation PNB-13 ➯ Situation de l’oursin vert dans les limites du parc La problématique liée à la poussière est non seulement désagréable pour les automobilistes, les cyclistes et les piétons, mais elle peut aussi altérer certaines activités physiologiques de la végétation adjacente à la route et contribuer à la détérioration des habitats fauniques qui s’y trouvent, plus particulièrement pour les herbivores et les granivores. État de la situation Le plus abondant et le plus accessible des échinodermes est l’oursin vert. Il est suffisamment répandu dans l’infralittoral pour faire l’objet d’un projet de recherche dans le parc. Lavergne et Himmelman (1984) se sont attardés à localiser et quantifier différentes colonies d’oursins de l’estuaire sur un total de 93 transects, dont 15 se situaient dans les limites du parc. On souligne alors une taille et une densité supérieures à la moyenne pour les colonies des Escoumins et du Bic, ce que les auteurs expliquent par la présence de lits de Laminaria sp. et d’Alaria esculenta, nourriture prisée par les oursins. Les routes du parc supportent un trafic relativement dense durant l’été. Le problème de la poussière est d’autant plus important qu’il croît au même rythme que l’achalandage, lequel coïncide avec les périodes pendant lesquelles on observe le plus important taux d’assèchement des sols. Au plus fort de la saison chaude, il ne suffit que de quelques jours consécutifs sans averse significative pour que la poussière se soulève de manière incommodante. De plus, l’assèchement des routes s’accélère avec le vent côtier. - 45 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE III – Inventaire des serpents Priorités de recherche Les divers inventaires réalisés à ce jour ont permis de confirmer la présence de la couleuvre rayée, de la couleuvre à collier et de la couleuvre à ventre rouge. Une meilleure connaissance des espèces présentes au parc et de leur répartition sur le territoire est souhaitée. I – Étude de l’impact de la poussière sur les écosystèmes en périphérie du réseau routier Identifier et quantifier les impacts de la poussière sur la végétation, la faune et la découverte. IV – Inventaire des chiroptères II – Impacts de l’asphaltage d’une portion du réseau routier sur les écosystèmes du parc Peu de données sont disponibles pour le parc concernant les chiroptères. Des mentions de chauves-souris ont été faites dans divers secteurs (centre de découverte et de services, bureau administratif, entrée Cap-à-l’Orignal). Deux périodes d’inventaire acoustique de chauves-souris réalisées dans le cadre du programme de suivi de l’intégrité écologique du parc ont permis d’identifier trois espèces, soit grande chauve-souris brune, petite chauve-souris brune et la chauve-souris rousse. Un portrait détaillé des espèces présentes au parc ainsi que de leur répartition sur le territoire est souhaité. Identifier et quantifier les impacts positifs et négatifs de l’asphaltage sur la végétation, la faune et la découverte. . III – Étude des alternatives disponibles et des conditions de mise en place Synthèse de la littérature, conditions de mise en place, application terrain. Références V – Inventaire des micromammifères Nous avons peu d’information au parc concernant l’ordre des insectivores, incluant les familles des soricidés et des talpidés. Pourtant, ces petits animaux importants dans la chaîne alimentaire y sont régulièrement rencontrés. Les inventaires sommaires réalisés confirment la présence de quelques petits rongeurs, soit le campagnol des champs, le campagnol à dos roux de Gapper et la souris sylvestre. Un spécimen de condylure étoilé fut retrouvé mort. Une meilleure connaissance des espèces présentes au parc ainsi que de leur répartition sur le territoire est souhaitée. Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. Lavoie. Claude. 2006. La Flore du parc national du Bic – Évolution historique et proposition d’aménagement. Centre de recherche en aménagement et développement et herbier Louis-Marie. Université Laval. 34 p. PNB- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base VI – Inventaires entomologiques I – Inventaire des salamandres Peu d’information est disponible sur les insectes du parc. Seul un projet d’inventaire de la diversité des apoïdes a été amorcé par André Payette de l’Insectarium de Montréal et a permis d’identifier cinq taxons. Une meilleure connaissance des espèces présentes au parc ainsi que de leur répartition en fonction des habitats ou des associations avec des espèces floristiques est souhaitée. Des observations ponctuelles de salamandres ainsi que le suivi de certains cours d’eau, dans le cadre du programme de suivi de l’intégrité écologique du parc, nous ont permis de confirmer la présence de quatre espèces d’urodèles : salamandre à deux lignes, salamandre maculée, salamandre à points bleus et la salamandre rayée. Cependant, aucun inventaire exhaustif sur ce groupe n’a été réalisé à ce jour. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. - 46 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques d’eau douce Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un indicateur sur la faune benthique (IBGN) dans la rivière du SudOuest. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. VIII – Inventaire des mycètes Malgré l’observation de spécimens le long des sentiers, nous avons peu de données compilées sur ces espèces. Les mycètes du parc n’ont fait l’objet d’aucun inventaire à ce jour. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. Références Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances – Première version. Société des établissements de plein air du Québec. 221p. Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré. 89 p. Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de l’Environnement et de la Faune. 230 p. Parc national du Bic. Relevé du suivi de l’intégrité écologique et suivis en gestion des ressources naturelles. Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic. Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et annexes. - 47 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE FRONTENAC éligibles à des subventions ou peuvent contribuer de diverses manières à la réalisation d’un projet. (Photo : Parc national de Frontenac) PNF-1 ➯ Impact du marnage sur l’intégrité écologique du Grand lac Saint-François Priorités de recherche I – Impact biochimique du marnage État de la situation Déterminer quels sont les principaux impacts du marnage sur la mise en circulation des contaminants et des nutriments, et déterminer quelles seraient les mesures qui pourraient être prises afin de réduire ces impacts. Depuis près d’un siècle se trouve à l’exutoire du Grand lac SaintFrançois un barrage qui contrôle le niveau du lac. D’abord érigé pour faciliter la drave, le barrage joue aujourd’hui un rôle de réservoir qui permet de produire de l’hydroélectricité en aval durant la période hivernale. Il a également un rôle de régularisation du niveau de l’eau dans une perspective de réduire les risques d’inondations lors de crues printanières le long de la rivière Saint-François. II – Impact du marnage hivernal sur la faune benthique Déterminer quels sont les principaux impacts du marnage sur les organismes situés à la base de la chaîne alimentaire, et déterminer quelles seraient les mesures qui pourraient être prises afin de réduire ces impacts. La comparaison entre la faune benthique du Grand lac SaintFrançois et celle des autres lacs adjacents complètement naturels serait intéressante et permettrait de constater les différences pouvant être liées au marnage. Le marnage provoqué varie annuellement entre 5,5 et 7,5 m. Des baies aussi grandes que la baie Sauvage et la baie aux Rats musqués se transforment en petits ruisseaux durant les hivers où le marnage est sévère. À son plus faible niveau, le lac perd 16 km², laissant ainsi exposer les fonds lacustres directement aux conditions hivernales. III – Impact du marnage hivernal sur la flore et les herbiers aquatiques Une étude sur la chute de la population de dorés au lac a démontré une relation statistique avec la gestion du niveau des eaux (Major et al, 2001). Une revue de littérature menée par Houde-Fortin & Gibeault (2007) sur les impacts du marnage sur la faune, la flore et la biochimie de l’eau suggère que plusieurs éléments biophysiques pourraient être perturbés par un tel marnage. Déterminer quels sont les principaux impacts du marnage sur la végétation et les habitats riverains, et déterminer quelles seraient les mesures qui pourraient être prises afin de réduire ces impacts. IV – Impact du marnage sur les populations de poissons Le Regroupement pour la protection du Grand lac SaintFrançois réunit les principaux acteurs à l’échelle locale et régionale (Parc national de Frontenac, cinq municipalités riveraines, Association de riverains du GLSF, Conseil de gouvernance des bassins versants de la rivière Saint-François, Conseil régional de l’environnement de Chaudière-Appalaches, Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches, MAPAQ, UPA). Sa mission est d’améliorer la qualité de l’eau et de l’écosystème du lac. Plusieurs de ces organismes sont Déterminer d’abord l’état des populations des principales espèces de poissons au lac et par la suite, quels sont les principaux impacts du marnage sur les populations de poissons, particulièrement les espèces d’intérêt sportif, et déterminer quelles seraient les mesures qui pourraient être prises afin de réduire ces impacts. - 48 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNF-2 ➯ Évaluation des zones à haute valeur écologique Références Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ). 2007b. Niveau d’eau à la station barrage Jules-Allard. Centre d’expertise hydrique du Québec, gouvernement du Québec. État de la situation Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des connaissances du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. Le parc national de Frontenac a été créé en 1987. Avec les informations et les connaissances disponibles à cette époque, un zonage du parc a été établi. Choquette, L. et P. Meunier. 1984. Description de l’écosystème du lac Saint-François en fonction de la reconstruction du barrage Allard. Ministère de l’Environnement, Québec, rapport no. 0302-92. 61 p. + 3 annexes. Depuis la création du parc, plusieurs inventaires ont été réalisés et dans certains cas, des réalités ont changé. Ceci nous amène à remettre en question la pertinence du zonage actuel comme outil de conservation et à souhaiter la réalisation d’une cartographie des zones à haute valeur écologique afin de guider les actions futures de conservation. COGESAF. 2007. Analyse du bassin versant du Grand lac Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 52 p. COGESAF. 2006. Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 255 p. (Photo : René Charest) Houde-Fortin, M.-A. et F.C. Gibeault. 2007. Revue de littérature sur les composantes écologiques du Grand lac Saint-François - Impacts du marnage. Ministère des ressources naturelles et de la faune du Québec, Direction de l’aménagement de la faune de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. 33 p. Priorités de recherche I – Inventaire de la flore vasculaire du parc et des habitats Depuis la création du parc, plusieurs petits inventaires floristiques ont été réalisés. De plus, nous menons depuis 2008 un programme d’exploration des milieux humides du parc, ce qui nous permet d’avoir un portrait global des milieux visités. Cependant, un inventaire floristique exhaustif constitue la première étape à franchir afin d’évaluer les zones du parc qui représentent le plus grand intérêt de conservation. Légaré, S. 2000. Caractérisation physico-chimique du lac Saint-François – Été 1999. Ministère de l’Environnement, Direction du suivi de l’état de l’environnement. Québec. 15 p. Major, L., P. Pettigrew et P-Y. Collin. 2001. Caractérisation ichtyologique du lac St-François et état de la population de dorés jaunes (Stizostedion vitreum), 1998-2000. Société de la faune et des parcs du Québec. Direction de l’aménagement de la faune de Chaudière-Appalaches. 28 p. + annexes. II – Évaluation des zones à haute valeur écologique Picard, F. 2002. Rapport sur la gestion des niveaux d’eau du lac réservoir Saint-François durant la période printanière préliminaire. Centre d’expertise hydrique du Québec. 10 p. + annexe. À partir de l’inventaire floristique ainsi que des autres données biogéographiques, nous aimerions pouvoir développer une procédure qui identifierait les zones présentant le plus grand intérêt de conservation afin d’orienter les actions futures et de s’assurer que le développement du parc ou des territoires périphériques du parc ne représentent pas de menaces à la préservation de l’intégrité écologique de ces sites. PSIE. 2004 à 2009. Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. RAPPEL. 2008. Schéma d’action globale de l’eau (SAGE) – rivière Sauvage. RAPPEL, Sherbrooke. - 49 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références Priorités de recherche Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des connaissances du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. I – Portrait forestier du parc À partir des outils disponibles, réaliser un portrait forestier actuel du parc et identifier les secteurs présentant une plus grande valeur écologique. Fiches synthèses des explorations du territoire (2008 et 2009). Références Cartes forestières. PNF-3 ➯ Portrait de l’évolution de la forêt Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des connaissances du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. État de la situation Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP). 1986. Parc de Frontenac. Le plan directeur. Direction de l’aménagement. Service des plans directeurs, Québec. 200 p. + annexe. Lors de la création du parc, un portrait de la forêt du parc a été réalisé. Depuis, la forêt a évolué. Avant la création du parc, une bonne partie du territoire était utilisée pour la foresterie, l’acériculture et la villégiature. Une partie du territoire avait aussi été perturbée par une épidémie de la tordeuse des bourgeons d’épinettes. D’ailleurs, des coupes importantes de la forêt ont eu lieu dans le secteur Saint-Daniel dans les années 1981 et 1982, à la suite de cette épidémie. Depuis la création du parc, d’autres perturbations ont eu lieu, dont une importante tempête de verglas en 1998, laquelle avait sévèrement endommagé les érablières du parc. PNF-4 ➯ Évolution des prairies en friche État de la situation Lors de la création du parc en 1987, plusieurs terres agricoles (environ 1% du territoire du parc) ont été incluses dans les limites du parc, surtout dans le secteur Sainte-Praxède et à l’ouest de la baie aux Rats musqués au secteur Saint-Daniel. Le type d’utilisation de ces terres était surtout une agriculture de subsistance, car les sols sont caillouteux et peu fertiles. Le fauchage s’est poursuivi dans certains cas jusqu’au début des années 2000, alors que dans d’autres cas, l’arrêt des opérations agricoles s’est fait beaucoup plus tôt. La végétation a repris partiellement, mais le retour de la forêt semble être au ralenti. Ainsi, l’ensemble de ces phénomènes naturels et anthropiques a influencé l’évolution de la forêt, de telle sorte que le portrait forestier du parc est à refaire. L’intérêt d’un tel portrait ne se limite pas à la conservation du parc, mais pourrait servir à mieux comprendre les phénomènes associés à la dynamique forestière de la région. Ces connaissances présentent donc un intérêt pour la gestion des forêts du sud du Québec, puisque la superficie du parc permet, à ce niveau, une évolution naturelle de la plus part des phénomènes liés à la forêt. Le parc constitue donc un excellent territoire témoin pour comprendre les phénomènes liés à la forêt pour les sites en exploitation. Ces habitats peuvent constituer d’excellents laboratoires à ciel ouvert afin de mieux comprendre la dynamique de retour de la végétation après un arrêt des activités agricoles ainsi que le retour de la faune. (Photo : Elisabeth Gontier) (Photo : René Charest) - 50 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE baisse des populations de poissons. Cependant, est-ce qu’il y a d’autres facteurs qui pourraient expliquer la chute de cette espèce? Et qu’en est-il de la santé des autres espèces de poissons du lac? Priorités de recherche I – Portrait historique des prairies en friche La réalisation du portrait précis de l’utilisation historique de ces territoires est une étape préalable au deuxième projet et pourrait être exécutée dans le cadre d’un stage universitaire de premier cycle. Entre 1998 et 2000, une équipe du MRNF a réalisé une étude sur le doré jaune (Major et al, 2001). Une deuxième évaluation est prévue pour 2012. Depuis 2004, deux inventaires de poissons ont été réalisés par le parc dans le cadre du programme de suivi de l’intégrité écologique. Un troisième devrait être réalisé en 2010. II – Dynamique de retour (Photo : Parc national de Frontenac) Une meilleure compréhension des phénomènes liés au retour de la flore et de la faune après l’arrêt des activités agricoles est nécessaire pour savoir si une intervention sur le milieu doit être réalisée afin de favoriser le retour des habitats naturels. Un suivi des résultats de ces interventions est aussi souhaitable. Priorités de recherche I – Évaluation des populations de poissons du Grand lac Saint-François D’abord, réaliser un portrait de l’état de santé des principales espèces de poissons du Grand lac Saint-François. Par la suite, déterminer les causes des problématiques rencontrées. Références Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des connaissances du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. Références Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP). 1986. Parc de Frontenac. Le plan directeur. Direction de l’aménagement. Service des plans directeurs, Québec. 200 p. + annexe. Major, L., P. Pettigrew et P-Y. Collin. 2001. Caractérisation ichtyologique du lac St- François et état de la population de dorés jaunes (Stizostedion vitreum), 1998-2000. Société de la faune et des parcs du Québec. Direction de l’aménagement de la faune de Chaudière-Appalaches. 28 p. + annexes. Photos aériennes de 1974 à 1978 et de 1985 à 1988. PSIE. 2004, 2005 et 2008. Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. PNF-5 ➯ État de santé des populations de poissons au Grand lac Saint-François État de la situation Le Grand lac Saint-François a longtemps été réputé comme l’un des meilleurs sites de pêche dans le sud du Québec. L’espèce vedette de l’époque, le doré jaune, n’est plus au rendez-vous. Le marnage semble être l’un des facteurs qui explique en partie la - 51 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNF-6 ➯ État des populations des cervidés PNF-7 ➯ Suivi de la nidification du pygargue à tête blanche État de la situation État de la situation La densité des cervidés semble importante sur le territoire du parc. La chasse en bordure du parc est une activité importante, ce qui laisse croire que le parc joue un rôle important de pouponnière pour la région. La nidification du pygargue à l’intérieur du parc a été confirmée en 2002. Depuis 2003, un suivi annuel nous a permis de confirmer que le couple nicheur a donné naissance à sept jeunes. L’observation d’individus est relativement fréquente à partir du Grand lac Saint-François. Nous soupçonnons qu’il y ait plus d’un couple nicheur sur le territoire du parc. La fréquence des observations du pygargue par des employés du parc est saisie par un indicateur du programme de suivi de l’intégrité écologique du parc. Les hautes densités de population de chevreuils et d’orignaux peuvent avoir un impact important sur la protection des écosystèmes. Les derniers inventaires aériens remontent à l’an 2000. Lors de la création du parc, une zone de préservation importante a été établie en vue de la protection des ravages de chevreuils et d’orignaux. Depuis, la forêt a évolué. Les questions qu’on se pose aujourd’hui sont : Quelle est la densité actuelle des populations de cervidés sur le territoire du parc? Quel est l’impact de la chasse sur les populations de cervidés? Où sont situés les ravages de chevreuils et d’orignaux? Afin de s’assurer de la préservation de cette espèce au parc, nous aimerions établir un programme de suivi plus élaboré qui nous permettrait de mieux comprendre l’utilisation du territoire du parc et des territoires adjacents par les individus. (Photo : Lucie Lessard) (Photo : Brice Lamare) Priorités de recherche Priorités de recherche I – Inventaire aérien et localisation des ravages I – Programme de suivi du pygargue Réaliser un portrait de la répartition actuelle des populations de chevreuils et d’orignaux et évaluer la densité de ces populations. Mettre en place un programme de suivi et d’utilisation du territoire par les oiseaux. Références Références PSIE. 2004 à 2009. Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. Carte de l’inventaire aérien du cerf de Virginie – 2000 présenté sur carte topographique 21 E 14. Fapaq. Suivi annuel de la nidification du pygargue à tête blanche au lac à la Barbue depuis 2003. - 52 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE renouée japonaise au secteur Saint-Daniel PNF-8 ➯ Gestion et contrôle des espèces envahissantes À partir des résultats des actions de suivi et de contrôle réalisées à partir de 2008, adapter le protocole terrain afin de valider scientifiquement le niveau de succès des méthodes présentement employées et bonifier ces méthodes au besoin. Ce projet pourrait être réalisé dans le cadre d’un projet d’initiation à la recherche. État de la situation Deux espèces envahissantes sont particulièrement problématiques sur le territoire du parc. Le roseau commun (Phragmites australis) qui a considérablement envahi les berges du GLSF et menace d’envahir des secteurs à haute valeur écologique, et la renouée japonaise (Polygonum japonicum) qui est présente à quelques endroits, mais qui menace d’envahir le territoire. Depuis 2002, un programme de suivi de l’envahissement du GLSF par le roseau est en place. De plus, un projet de maîtrise a été réalisé sur le sujet (Leblanc, 2008). Ce projet a, entre autres, permis d’établir que la propagation de l’espèce s’est principalement faite par une reproduction sexuée. En 2007, nous avons mis en place un programme de suivi et de contrôle des populations de roseaux à l’intérieur du secteur Sud afin de limiter sa présence. Certaines interventions montrent des signes très encourageants. En ce qui concerne la renouée, sa présence au parc a été confirmée pour la première fois en 2008. Depuis, nous avons réalisé des actions afin de la contrôler et, avec l’objectif, de l’éradiquer du parc. Cette espèce représente une menace importance au maintien de l’intégrité écologique de plusieurs secteurs du parc. Références LeBlanc, M.-C. 2008. Quels sont les facteurs qui expliquent l’envahissement des berges du Grand lac Saint-François par le roseau commun (Phragmites australis)? Mémoire M. ADTR, Université Laval, Québec. 30 p. Poulin, S. et R. Charest. 2009. Suivi des populations de roseaux communs (Phragmites australis) en bordure des routes au secteur Sud – 2009. Service de la conservation et de l’éducation. Parc national de Frontenac, Sépaq. Poulin, S. et R. Charest. 2008. Suivi des populations de roseaux communs (Phragmites australis) en bordure des routes au secteur Sud – 2008. Service de la conservation et de l’éducation. Parc national de Frontenac, Sépaq. Poulin, S. et R. Charest. 2006. Suivi des populations de roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq. Poulin, S. et R. Charest. 2005. Suivi des populations de roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq. (Photo : Stéphane Poulin) Poulin, S. et R. Charest. 2004. Suivi des populations de roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq. Priorités de recherche I – Évaluation et suivi des méthodes de contrôle du roseau commun à l’intérieur du secteur Sud Poulin, S. et R. Charest. 2003. Suivi des populations de roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq. À partir des résultats des actions de suivi et de contrôle réalisées à partir de 2008, adapter le protocole terrain afin de valider scientifiquement le niveau de succès des méthodes présentement employées et bonifier ces méthodes au besoin. Ce projet pourrait être réalisé dans le cadre d’un projet d’initiation à la recherche. Poulin, S. et R. Charest. 2002. Suivi des populations de roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq. II – Évaluation et suivi des méthodes de contrôle de la - 53 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références PNF-9 ➯ État de la qualité de l’eau du Grand lac Saint-François et de son bassin versant COGESAF. 2007. Analyse du bassin versant du Grand lac Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 52 p. État de la situation Plan d’intervention du Grand lac Saint-François (dépôt sous peu). En 2006, les principaux acteurs de la région ont décidé d’unir leur force et de travailler ensemble afin d’améliorer la qualité de l’eau du lac et de ses écosystèmes. C’est ainsi qu’est né le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François. PNF-10 ➯ Impact des activités nautiques sur la qualité des écosystèmes du Grand lac Saint-François Depuis, un plan d’intervention régional a été publié. Plusieurs projets de recherche pourraient bien s’intégrer à divers projets touchant les processus liés à la gestion par bassin versant et aux aspects concernant l’évolution biochimique de la qualité de l’eau au GLSF. État de la situation Généralement, les activités nautiques motorisées ne sont pas permises dans un parc national. Puisque le Grand lac SaintFrançois est un lac partagé (45% des berges du lac sont occupées par 1 250 résidences), l’application intégrale de la loi sur les parcs n’est pas possible. (Photo : Rémi Malraison) Priorités de recherche Cependant, certaines activités nautiques peuvent présenter des risques plus élevés pour les écosystèmes. Des projets visant à documenter l’impact des activités motorisées permettraient d’orienter les réflexions régionales, et pourraient aider à améliorer la réglementation nautique à certains égards. I – Évolution de la qualité de l’eau du lac et dans le bassin versant Évaluer l’efficacité des actions réalisées sur le bassin versant en fonction de l’évolution de la qualité de l’eau du bassin versant et du lac. Priorités de recherche II – Capacité de support I – Impact des activités nautiques motorisées. Déterminer la capacité de support des différents secteurs du bassin versant afin de s’assurer que les développements futurs ne constituent pas une menace à la qualité de l’eau du lac. Déterminer l’impact des activités nautiques motorisées sur les écosystèmes du lac et de la faune (motomarine, vagues associées à la navigation, etc.). III – Cyanobactéries Avec la présence du parc autour du lac et la collaboration de la population locale, le lac constitue un territoire intéressant afin d’augmenter les connaissances générales sur les blooms de cyanobactéries. - 54 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNF-11 ➯ Évaluation des territoires à haute valeur écologique en périphérie du parc, dans une perspective de corridor faunique et de bassin versant Priorités de recherche I – Identification des sites à haute valeur écologique dans la région du parc Ce projet consiste à cartographier les sites à valeur écologique dans la région du parc et à documenter leur valeur dans une perspective de protection de l’intégrité écologique du parc à long terme. La finalité du projet pourrait consister en une série de recommandations en ce sens. État de la situation Le parc national de Frontenac est situé dans une région agroforestière. Bien que sa superficie soit de 155 km², il s’agit tout de même d’un territoire de faible superficie, ne pouvant suffire à lui seul à la protection de l’ensemble des espèces présentes sur son territoire. Le maintien de corridors fauniques est donc nécessaire pour la protection à long terme de l’intégrité écologique du parc. Références Photographies aériennes et cartes cadastrales. COGESAF. 2007. Analyse du bassin versant du Grand lac Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 52 p. RAPPEL. 2008. Schéma d’action globale de l’eau (SAGE) – rivière Sauvage. RAPPEL, Sherbrooke. Le maintien des écosystèmes adjacents aux limites du parc constitue aussi un élément important au niveau de la conservation du parc. Il est à noter que nous possédons une bonne connaissance des activités qui ont lieu près des limites du parc et qui pourraient constituer des menaces au maintien de l’intégrité écologique du territoire. Bellec, G. et R. Charest. 2007. Analyse de la qualité de l'eau des principaux tributaires du Grand lac Saint-François Inventaires des menaces potentielles à la qualité de l'eau des sous-bassins versants des rivières sauvages et aux Bluets. Parc de Frontenac. Parcs Québec. 49 pp + annexes Le Grand lac Saint-François, dont plus de 55% de ses berges sont situées à l’intérieur du parc, constitue aussi un élément important du patrimoine écologique du parc. Étant situé au cœur d’un bassin versant, la qualité de son eau est le reflet des activités qui ont lieu plus en amont. La protection des marais et autres habitats du bassin versant constitue donc un enjeu de taille dans la protection du Grand lac Saint-François. PNF-12 ➯ Histoire précoloniale de la région du parc État de la situation Ainsi, l’identification des territoires périphériques au parc qui ont une grande valeur écologique et qui jouent un rôle important dans le maintien de l’intégrité du parc, est une étape importante à réaliser dans la perspective de la conservation à long terme de la biodiversité du parc. Ce projet pourrait permettre de sensibiliser les intervenants régionaux quant à la valeur de ces territoires et ainsi, mener à une meilleure protection des habitats naturels au niveau de la région du parc. Nous avons peu de données sur la présence humaine avant l’arrivée des premiers colons. Nous savons que le territoire a été utilisé par les Paléo-indiens, les Amérindiens de l’Archaïque, les nations iroquoises du Saint-Laurent et les nations algonquines de l’Est dont les Abénaquis, parfois comme route navigable, parfois comme territoire de chasse et de pêche. Certains sites archéologiques de la région nous indiquent que l’homme est présent depuis environ 11 000 ans. Nous ne possédons pas d’information sur l’utilisation préhistorique du territoire du parc puisque aucune fouille archéologique n’a été effectuée directement sur ce territoire. Il est probable que des La participation de partenaires régionaux pourrait être envisageable pour ce projet (Photo : Stéphane Poulin) - 55 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE sites potentiels d’établissement humain au bord du Grand lac Saint François soient présents. Cependant, à la suite de la construction du barrage Jules-Allard en 1917, ces sites ont été inondés, rendant très difficiles des fouilles éventuelles. groupe n’a été réalisé à ce jour. Un bon inventaire de ce taxon serait souhaité. III – Inventaire des serpents Nous serions intéressés à approfondir les connaissances liées à cette période de l’histoire de la région afin de mieux la communiquer par l’entremise des activités de découverte du parc. Les couleuvres rayées et à ventre rouge sont abondantes au parc. Cependant, nous n’avons que de rares observations de la couleuvre verte et une mention d’une couleuvre à collier qui avait été retrouvée morte sur une route. Une meilleure connaissance de la répartition de ces espèces sur le territoire serait souhaitée. Priorités de recherche I – Histoire précoloniale IV – Inventaire des chiroptères Améliorer les connaissances sur l’utilisation du territoire par les peuples qui ont précédé l’arrivée des premiers colons. Nous n’avons que très peu de données sur ces mammifères (quelques individus trouvés morts). Un portrait détaillé des espèces présentes au parc serait souhaitée. Références Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des connaissances du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. V – Inventaire des micromammifères Nous avons réalisé plusieurs inventaires sur les micromammifères du parc. Au total, cinq espèces de musaraignes, trois de campagnol dont le campagnol-lemming de Cooper, trois de souris et le condylure étoilé sont confirmés pour le parc. Il demeure que les informations sont partielles et très localisées sur le territoire. PNF- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Inventaire des tortues du parc VI – Inventaires entomologiques La seule observation d’un représentant de ce groupe est une tortue serpentine qui a été observée une seule fois sur une route du parc. Un inventaire important réalisé en 2009 (quatre semaines d’échantillonnage) au secteur Sud ainsi que quelques journées consacrées à la recherche active de la tortue des bois n’ont pas permis de confirmer leur présence. Nous demeurons néanmoins convaincus que certaines espèces de tortues sont présentes sur le territoire du parc. Les connaissances à ce niveau sont très partielles. Les efforts au cours des dernières années ont surtout été mis au niveau des papillons nocturnes et des coléoptères associés à la matière ligneuse dans les érablières (Pelletier, 2000). Nous possédons une synthèse des espèces confirmées à ce jour, et plusieurs spécimens sont conservés dans notre collection. Les besoins en termes d’acquisition de connaissances touchent plus particulièrement les papillons, libellules, arachnides, bien que nous sommes intéressés par l’étude d’autres groupes. II – Inventaire des salamandres VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques d’eau douce Des observations ponctuelles de salamandres nous ont permis de confirmer la présence de cinq espèces d’urodèles au parc. Quelques inventaires ponctuels ont aussi été réalisés dans les dernières années. Cependant, aucun inventaire exhaustif sur ce Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un - 56 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE indicateur sur la faune benthique (IBGN). VIII – Inventaire des bryophytes d’eau douce Quelques données ponctuelles à ce sujet ont été compilées, mais aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé à ce jour sur ce groupe d’espèces. Le parc semble être un territoire intéressant pour étudier ce taxon vu l’omniprésence des bryophytes sur le territoire. IX – Inventaire des mycètes Un des éléments qui impressionnent les visiteurs au parc est la présence d’une grande diversité de champignons le long des sentiers. Nous avons quelques données (observations / photos) sur ces espèces. Nous aimerions avoir un bon portrait de la diversité de champignons du parc. Références Base de données sur la flore et la faune vertébrée du parc. Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des connaissances du parc national de Frontenac. Parc national de Frontenac, Sépaq. Pelletier, G. 2000. Impact du verglas de 1998 après 2 ans sur les populations de coléoptères associés à la matière ligneuse dans les érablières du Québec. Ressources naturelles Canada. Service canadien des forêts. - 57 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE LA GASPESIE Priorités de recherche I – Élaboration de modèles de gestion intégrée et durable de la forêt en périphérie du parc national de la Gaspésie PNG-1 ➯ Modèles de gestion de l’habitat du caribou de la Gaspésie à l’extérieur des limites du parc national de la Gaspésie. Élaborer des modèles de gestion intégrée et durable à l’intérieur du domaine public dans le contexte économique et normatif du régime forestier actuel. La rentabilité des opérations industrielles est à la base du développement des façons de faire. La notion d’échelle temps / espace est l’assise du calcul de la rentabilité économique. La forêt évolue cependant à une échelle bien différente de celle considérée dans l’analyse économique. Il semble maintenant pertinent de développer de nouvelles façons de faire basées sur les principes de gestion intégré et durable. État de la situation La population de caribous de la Gaspésie est la seule représentante de cette espèce (Rangifer tarandus) au sud du fleuve Saint-Laurent. Cette population montagnarde, relique et génétiquement distincte a été désignée en voie de disparition par le COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada) et menacée par le gouvernement du Québec (Comité de rétablissement du caribou de la Gaspésie, 2004). II – Faisabilité d’application de nouveaux cadres d’intervention Les activités industrielles actuelles dans la forêt publique font l’objet de beaucoup de critiques. Il n’en demeure pas moins que ces activités industrielles s’effectuent dans un cadre administratif et légalement reconnu. Ce sujet de recherche a comme objectif d’évaluer la faisabilité administrative et légale de l’application de nouveaux cadres d’intervention. Il vise également à préciser des voies de solutions, des éléments légaux et administratifs qui freinent ou entravent l’application de nouvelles façons de faire. Le caribou de la Gaspésie a besoin de vieux peuplements de résineux riches en lichen arboricole afin d’assurer sa subsistance. Les connaissances actuelles démontrent clairement que l’activité forestière contribue au maintien de jeunes peuplements favorables à l’orignal, à l’ours et au coyote mais défavorables au caribou (Mosnier, 2008). Le rétablissement de cette population menacée semble résider davantage dans une gestion différente du territoire au pourtour du parc national de la Gaspésie (Turcotte et al., 2007). Différentes avenues doivent être explorées afin de développer des modèles de gestion intégrée et durable qui permettront de concilier ce défi écologique aux enjeux économique, social et politique pour la pérennité du caribou de la Gaspésie. III – Impact de modalités d’exploitation forestière adaptées au caribou Développer des modalités d’exploitation forestière qui réduiront le développement d’espèces pionnières (petits fruits), qui limiteront la fragmentation de l’habitat et qui conserveront la structure de la sapinière à bouleau blanc. Le tout dans le but de maintenir la récolte de matière ligneuse sans compromettre la survie du caribou. (Photo : Marc L'Italien) Références Turcotte, C., S. Champagne, D. Chouinard, J. Lamoureux et G. Landry. 2007. Plan d’aménagement de l’aire du caribou de la Gaspésie (Rangifer tarandus caribou), 2e édition. Ministère - 58 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, Directions de l’aménagement de la faune de la Gaspésie – Îlesde-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent et Unités de gestion de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. 85. population ne serait que de 7,2% (Lalonde et Michaud. 2009). Il devient alors logique de se questionner sur la validité et l’efficacité des actions de conservation déployées depuis près de 75 ans pour assurer la pérennité du caribou de la Gaspésie. Depuis très longtemps, la situation socioéconomique gaspésienne est difficile. La rupture des stocks des ressources naturelles, le taux élevé de chômage, l’exode des jeunes, etc., ne sont que quelques exemples de la triste situation socioéconomique gaspésienne. En analysant les mesures mises en place pour la conservation de la population de caribous, on ne peut que constater que ces actions n’ont eu que très peu d’effets sur la survie des caribous à long terme. Le plan d’aménagement de l’aire du caribou de la Gaspésie (Turcotte et al. 2007) est un pas dans la bonne direction. Malheureusement, il représente un bon exemple d’une mesure de mitigation discutable. Mosnier, A. 2008. Utilisation du milieu boréal par l’ours noir et implication pour la conservation du caribou de la Gaspésie. Thèse présentée comme exigence partielle du doctorat en biologie extensionné de l’Université de Montréal. Université du Québec à Rimouski. 122 p. Boisjoly, D. 2007. Sélection de l’habitat par le coyote, Canis latrans, dans le contexte de la conservation du caribou de la Gaspésie. Mémoire présenté comme exigence partielle du programme de Gestion de la faune et de ses habitats de l’Université du Québec à Rimouski. Université du Québec à Rimouski. 52 p. Comité de rétablissement du caribou de la Gaspésie. 2004. Plan de rétablissement du caribou de la Gaspésie (20022012) (Rangifer tarandus caribou) – Mise à jour. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction du développement de la faune. Québec. 51 p. Il est alors légitime et urgent de tracer un portrait historique des mesures et des actions réalisées pour la sauvegarde du caribou en parallèle avec les bénéfices socioéconomiques. Des scénarios d’intervention différents et plus musclés permettraient peut-être de mieux concilier la conservation du caribou et la vitalité socioéconomique de la Gaspésie. Certains groupes de conservation proposent d’ailleurs des alternatives aux mesures actuellement privilégiées. PNG-2 ➯ Évaluation de l’acceptabilité sociale de la conservation du caribou de la Gaspésie (Photo : Denis Desjardins) Priorités de recherche I – Portrait historique des bénéfices socioéconomiques des actions de conservation du caribou de la Gaspésie État de la situation Déjà en 1948, le caribou de la Gaspésie apparaissait sur la liste des mammifères en voie d’extinction (Moisan, 1958). Depuis ce temps, la population de caribous de la Gaspésie n’a cessé de décliner. Bien que le caribou de la Gaspésie ait fait l’objet de très nombreuses études depuis 1950 (St-Laurent et al. 2009), très peu, si non aucune n’aborde l’aspect socioéconomique et politique de la conservation de cette population. Bien qu’il s’agisse d’un enjeu écologique associé à la biodiversité, la conservation du caribou de la Gaspésie doit également concilier les enjeux politiques et socioéconomiques de la Gaspésie. Malgré tous les efforts de conservation investis pour la sauvegarde de cette population génétiquement distincte, dont la création en 1937 du parc national de la Gaspésie, la réalisation de deux plans de rétablissement, d’un plan d’aménagement forestier, etc., la situation est plus critique que jamais. Selon l’inventaire de l’automne 2009, la population compterait actuellement 159 individus, et le pourcentage de faons dans la II – Étude socioéconomique de l’application de scénarios différents de conservation du caribou de la Gaspésie. En partie tributaire des résultats de l’élaboration de modèles - 59 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE alternatifs de gestion intégrée et durable de la forêt en périphérie du parc national de la Gaspésie, l’évaluation de l’acceptabilité socioéconomique et politique pourrait permettre d’envisager des alternatives de conservation différentes de celles qui ont été appliquées dans le passé et qui se sont avérées inefficaces sur le long terme. susceptibles de subir des modifications importantes dues aux changements climatiques. Ces modifications auront certainement des conséquences importantes notamment sur des espèces légalement désignées comme le saule à bractées vertes (Salix chlorolepis), le caribou de la Gaspésie, la grive de Bicknell ou sur les formes périglaciaires comme les sols polygonaux ou le pergélisol, mais également sur les éléments caractéristiques des différents écosystèmes répartis le long du gradient altitudinal. Références Moisan, G. 1958. Le caribou de la Gaspésie. La société de zoologie de Québec. 51 p. La concentration de ces milieux dans un espace restreint facilite l’étude de ces écosystèmes. De plus, leur faible tolérance permet de mesurer plus facilement et rapidement les changements. Ainsi, il est possible de penser pouvoir trouver relativement rapidement des mesures de protection afin de réduire les impacts du réchauffement climatique sur ces écosystèmes. Lalonde, M. et J. Michaud. 2009. Inventaire aérien du caribou (Rangifer tarandus caribou) de la Gaspésie, automne 2009. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, Direction de l'expertise de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. 41 p. (Photo : Denis Desjardins) Turcotte, C., S. Champagne, D. Chouinard, J. Lamoureux et G. Landry. 2007. Plan d’aménagement de l’aire du caribou de la Gaspésie (Rangifer tarandus caribou), 2e édition. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, Directions de l’aménagement de la faune de la Gaspésie – Îlesde-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent et Unités de gestion de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. 85. Priorités de recherche I – Élaboration de modèles d’évolution de la toundra alpine selon différents scénarios de réchauffement climatique. Il est maintenant admis que le réchauffement climatique s’opère. Différents scénarios de réchauffement retiennent davantage l’attention. Dans le but de pouvoir réagir le plus efficacement possible à ces modifications ainsi que de garder le plus intègre possible cet écosystème, il apparaît nécessaire d’améliorer nos connaissances sur l’évolution possible de la toundra alpine sur le massif gaspésien. St-Laurent, M.-H., Ouellet, J.-P., Mosnier, A., Boisjoly, D. et Courtois, R. 2009. Le parc national de la Gaspésie est-il un outil de conservation efficace pour maintenir une population menacée de caribou? Le naturaliste canadien. 133, 3 : 6-14. PNG-3 ➯ Évolution des îlots de toundra alpine dans le contexte du réchauffement global II – Évaluation des conséquences du réchauffement climatique sur les écosystèmes le long du gradient altitudinal. État de la situation Il apparaît extrêmement difficile de contrer les impacts du réchauffement climatique. Il semble plus logique de tenter de s’y adapter. Ainsi, l’évaluation des conséquences du réchauffement climatique permettra de mieux se préparer et ainsi tenter de sauver les éléments les plus caractéristiques et même exceptionnels du massif gaspésien. Les îlots de toundra alpine du parc national de la Gaspésie couvrent environ 4% de son territoire. Ces écosystèmes sont rares dans l’est de l’Amérique du Nord. Ces milieux fragiles, riches en espèces disjointes et endémiques sont III – Élaboration de mesures de mitigation pour la - 60 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE conservation de ces écosystèmes uniques plus, la chasse à l’orignal génère des retombées économiques non négligeables. Il est alors nécessaire de considérer cette activité cynégétique afin de maintenir une qualité d’expérience satisfaisante. Une fois la densité d’orignaux établie en fonction de ces paramètres, les modalités d’exploitation faunique devront être élaborées en considérant des échelles spatiales adaptées aux domaines vitaux des espèces ciblées (prédateurs-proies). Une fois les deux étapes précédentes complétées, il sera plus facile de réfléchir à l’élaboration d’actions qui pourront contribuer à conserver l’intégrité de ces écosystèmes. Les actions devront s’intégrer à l’intérieur de tout ce processus global. (Photo : Denis Desjardins) Références Priorités de recherche Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1987b. Parc de la Gaspésie. Le plan directeur. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de l’aménagement. Service des plans directeurs. 173 p. + 3 annexes. I – Évaluer les densités d’orignaux socialement et écologiquement acceptables dans le domaine du caribou de la Gaspésie. Isabel, C. 2002. Synthèse des connaissances du parc national de la Gaspésie. Parc national de la Gaspésie, Société des établissements de plein air du Québec. 241 p. Dans le contexte de rétablissement et de pérennité du caribou de la Gaspésie, il apparaît nécessaire d’améliorer nos connaissances sur les relations entre les différentes densités d’orignaux et de prédateurs en périphérie du parc selon les différents habitats présents et utilisés. De plus, les conséquences des différentes densités d’orignaux sur l’abondance des prédateurs doivent être considérées en fonction du caribou et de la qualité des activités cynégétiques. PNG-4 ➯ Influence des populations d’orignaux État de la situation II – Élaborer des modalités d’exploitation bénéfiques pour le caribou de la Gaspésie en périphérie du parc. Tous les éléments composant un écosystème sont en interrelation et peuvent avoir une influence sur d’immenses territoires (Hebblewhite et al. 2009). L’augmentation des populations d’orignaux au Québec a depuis quelques années des conséquences importantes sur de nombreux éléments écologiques et socioéconomiques. L’abondance des orignaux influe notamment sur la densité de prédateurs qui ont un impact sur les caribous de la Gaspésie (Boisjoly, 2007). Dans le but d’éviter la disparition du caribou, il semble important de documenter l’influence directe et indirecte de l’orignal sur le caribou. Conséquemment aux travaux précédents, différentes modalités d’exploitation faunique pourraient être élaborées afin de contribuer à l’atteinte des objectifs de rétablissement du caribou de la Gaspésie tout en permettant des activités cynégétiques de qualité. Références Plan de gestion de l’orignal 1994-1998 : objectifs de gestion et scénarios d’exploitation. Élaboré à l’initiative et sous la supervision du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche). Québec : Publication du Québec, 1993. ISBN 2-551-15697-1. Hebblewhite, M., White, C. et Musiani, M. 2009. Revisiting extinction in National Parks : Mountain Caribou in Banff. Conservation biology, vol. 24, No.1 341-344. L’orignal est un élément important du régime alimentaire des ours noirs et des coyotes. La prédation par débordement sur la population de caribous de la Gaspésie menace sa survie. De Boisjoly, D. 2007. Sélection de l’habitat par le coyote, Canis latrans, dans le contexte de la conservation du caribou de - 61 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE II – Différenciation génétique des populations d’ombles chevalier Salvelinus alpinus oquassa la Gaspésie. Mémoire présenté comme exigence partielle du programme de Gestion de la faune et de ses habitats de l’Université du Québec à Rimouski. Université du Québec à Rimouski. 52 p. La problématique entourant les populations d’ombles chevalier du parc national de la Gaspésie commande d’améliorer l’état des connaissances sur cet élément de la biodiversité du Québec méridional. De plus, sa présence sur la liste du gouvernement du Québec des espèces de la faune susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables confirme l’importance d’entreprendre des actions afin d’éviter que cette espèce voie son statut de vulnérabilité augmenter. PNG-5 ➯ Gestion et contrôle des espèces envahissantes État de la situation III –Didymosphenia geminata menacent l’intégrité écologique du parc. La facilité et l’accessibilité des moyens de transport liés à la mobilité des gens et à l’engouement pour la découverte de l’environnement naturel sauvage comme les parcs nationaux contribuent à augmenter les risques de propagation d’espèces allogènes. De plus, les modifications actuelles des conditions environnementales facilitent l’établissement et le développement d’espèces plus compétitives et envahissantes au détriment des espèces indigènes. L’algue Didymo a été observée pour la première fois dans la rivière Sainte-Anne en 2006. L’algue a été également retrouvée dans d’autres rivières importantes de la Gaspésie. Toutes ces rivières abritent des populations de saumons atlantique. De plus, le parc national de la Gaspésie est à la tête du bassin versant de la réputée rivière Cascapédia. Cette algue n’est connue des chercheurs que depuis le milieu des années 1980. Comme toutes les espèces exotiques envahissantes, Didymo risque d’avoir des impacts socioéconomiques et écologiques très importants. Le parc national de la Gaspésie ne fait pas exception et risque de subir des transformations importantes et irréversibles. Il devient donc important de documenter les menaces potentielles afin de tenter de prévenir une diminution de l’intégrité écologique et même une perte de biodiversité. Références Priorités de recherche Pilon, E. 1994. Projet de protection des populations d’omble chevalier d’eau douce (Salvelinus alpinus) du parc de la Gaspésie, août 1994. Ministère de l’Environnement et de la Faune, D.G.O.R. – 11, S.A.E.F., Zac Chic-Chocs. 28p. I – Élaboration et application du retrait du touladi. À la suite des ensemencements de touladis en 1971, des populations indigènes d’ombles chevalier du parc national de la Gaspésie sont actuellement en situation précaire. En effet, Lapierre et Magnan (2003) mentionnent que la population d’omble chevalier du lac Thibault est presque disparue. Ces auteurs mentionnent également que la niche écologique de ce dernier semble occupée par le touladi. De plus, des individus hybrides ont d’ailleurs été capturés en 2009 (Delarosbil, M. comm. Pers.). Résultat de la compétition interspécifique entre ces deux espèces, d’autres lacs du parc sont menacés. Il est alors urgent d’agir. Lapierre, G. et Magnan, P. 2003. Interactions entre le touladi, Salvelinus namaycush, et l’omble chevalier dulcicole, Salvelinus alpinus, dans des lacs du Québec méridional. Université du Québec à Trois-Rivières. Gouvernement du Québec. 2008. Campagne d’information et de sensibilisation concernant les espèces aquatiques envahissantes et l’algue Didymosphenia geminata. Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. - 62 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNG-6 ➯ Histoire humaine notamment les droits exclusifs de chasse et de pêche dans le massif gaspésien et l’occupation du territoire Références Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1987b. Parc de la Gaspésie. Le plan directeur. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de l’aménagement. Service des plans directeurs. 173 p. + 3 annexes. État de la situation ARKEOS. 1982. Étude préliminaire de localisation des sites archéologiques à l’intérieur des limites du parc de la Gaspésie. Arkéos inc. Inventaire pour le service du plein air et des parcs, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, 4 cartes. 33 pages. De tous les temps, l’homme a été attiré par les richesses du massif gaspésien. La rigueur du climat et la topographie ont limité l’accès au territoire. Des aventuriers ont réussi à occuper et utiliser le territoire. Même après la création du parc national de la Gaspésie en 1937, des activités de prélèvement se sont poursuivies. Peu de choses ont été colligées. L’amélioration des connaissances à ce sujet s’impose. PNG- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Inventaire des mustélidés (Photo : Parc national de la Gaspésie) Tous les représentants de cette famille sont fondamentalement très discrets. Pratiquement aucune observation directe de ces animaux n’est faite dans le parc. Toutefois, en période hivernale, des traces des représentants terrestres de cette famille peuvent être vues le long des sentiers. Quant aux espèces aquatiques, peu d’infrastructures sillonnent les habitats de ces animaux et donc très peu d’observations directes ou des signes de présence sont réalisés. Dans le contexte actuel de rajeunissement généralisé de la forêt, il serait pertinent d’améliorer notre savoir sur ces espèces. Le parc national de la Gaspésie représente un excellent territoire témoin. Priorités de recherche I – Les clubs privés de chasse et de pêche Selon le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP) (1987), les clubs privés de chasse et de pêche connurent une certaine popularité de 1870 à 1930. En effet, la rivière Sainte-Anne fut une des premières rivières à être louées à des particuliers pour l’exploitation du saumon, alors que le secteur du mont Jacques-Cartier l’aurait été pour en faire un club de chasse entre les années 1900 et 1930. Mis à part ces informations, pratiquement aucuns travaux ne relatent l’histoire de ce thème dans le massif gaspésien. II – Inventaire des félidés Des observations ponctuelles de signes de présence et d’individus suggèrent une relative abondance de lynx du Canada sur le territoire. L’actuelle situation de cette espèce associée aux perturbations de son habitat partout en Gaspésie, incite à améliorer l’état de nos connaissances à son sujet. Comme pour les mustélidés, les 802 km² du parc national de la Gaspésie représentent un excellent territoire témoin. II – Les ressources archéologiques Ce thème n’a fait l’objet que d’une seule étude à l’intérieur des limites du parc national de la Gaspésie. Elle visait à localiser les sites et qualifier leur potentiel. Ainsi, selon Arkéos (1982), seules les vallées des rivières Sainte-Anne, Sainte-Anne nordest et Cascapédia présenteraient respectivement un potentiel fort pour la première, et moyen pour les deux autres. Des études exhaustives permettraient toujours, selon cet auteur, de trouver des vestiges de bandes nomades de culture Plano qui remonteraient à 5960 ± 100 ans BP. III – Inventaire des micromammifères Trois inventaires de micromammifères ont été réalisés entre - 63 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE 1996 et 1998 au parc national de la Gaspésie. Actuellement, douze espèces de micromammifères figurent à la liste du parc. Certaines espèces comme le campagnol des rochers et la musaraigne arctique seraient susceptibles d’être retrouvées sur le massif gaspésien. Les travaux réalisés jusqu’à maintenant n’ont pas permis de le confirmer. Des connaissances fragmentaires ont révélé la présence de la musaraigne de Gaspé. Des travaux supplémentaires sur cette espèce permettraient peut-être de dissiper la controverse quant à son statut taxinomique. Références IV – Inventaire des arthropodes Koponen, S. 1991. Report on a spider study on the summits of mont Logan and mont Jacques-Cartier in 1990. Centre d’études nordiques. Université Laval. Handfield, L. 1999. Le guide des papillons du Québec. Version scientifique. Vol. 1. Broquet 982 p. Vickery, V.R. 1970. A new species of Malenoplus (Orthoptera: Acridoidea) from Québec. Ann. Soc. Ent. Vol.15 1: 6-13. Harper, P.P. et D. Roy. 1975. Utaperla gaspesiana sp. nov., Le premier Plécoptère Paraperliné de l’est canadien. Can. J. Zool. 53 : 1185-1187. Des travaux ont été réalisés sur quelques ordres de la classe des insectes dont les lépidoptères (Handfield, 1999), les orthoptères (Vickery, 1970), les plécoptères (Harper et Roy, 1975) ainsi que sur les arachnides (Koponen, 1991). Toutefois, compte tenu de l’impressionnante diversité de cette classe d’animaux, nos connaissances à ce sujet sont encore bien fragmentaires. La grande diversité d’habitats le long du gradient altitudinal amplifie assurément cette biodiversité et notre volonté de savoir. Sirois, L., Lutzoni, F., et Grandtner, M.M.1988. Les lichens sur serpentine et amphibolite du plateau du Mont Albert, Gaspésie, Québec. Can. J. Bot. 66 : 851-862. V – Inventaire des bryophytes Quelques données ponctuelles à ce sujet ont été compilées, mais aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé à ce jour sur ce groupe de végétaux. Le parc semble être un territoire intéressant pour étudier ce genre de végétaux notamment en raison du gradient altitudinal et de la variété de sols (acide, ultrabasique) présents sur le territoire. VI – Inventaires des mycètes Comme pour les bryophytes, très peu de données ont été compilées sur les mycètes dans le parc national de la Gaspésie à l’exception de Sirois et al, (1988) qui ont inventorié les lichens au mont Albert. Compte tenu de la diversité d’habitats et de sols, il est logique de croire que des ajouts importants à la biodiversité du parc sont possibles dans ces embranchements peu étudiés. - 64 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DES GRANDS-JARDINS parcs nationaux. II – Confirmer la présence de deux morphes génétiquement distincts d’ombles chevalier oquassa dans les lacs du sud du Québec. PNGJ-1 ➯ Évaluation de la qualité de l’habitat de l’omble chevalier (Salvelinus alpinus oquassa) Références État de la situation Présence de deux morphes d’omble chevalier d’eau douce (Salvelinus alpinus oquassa) dans le sud du Québec : déterminisme génétique ou environnemental? Martin Arvisais biologiste, ministère des Ressources naturelles et de la Faune. L’omble chevalier d'eau douce (Salvelinus alpinus oquassa) est susceptible d'être désigné espèce menacée ou vulnérable au Québec. La sous-espèce oquassa e est présente au sud du 52 parallèle sur une bande de 100 kilomètres au nord du fleuve SaintLaurent. Elle se retrouve dans 312 lacs, tous situés dans l’est de l’Amérique du Nord, dont 282 sont situés au Québec et parmi eux, 145 sont dans la région de la Capitale-Nationale. L’omble chevalier est présent au parc national des Grands-Jardins (neuf lacs), dans le parc national de la Jacques-Cartier (deux lacs) et dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie (un lac). La présence de l’omble chevalier est probablement plus importante que connue dans les trois parcs. Programme de suivi de l’intégrité écologique : Fiche méthodologique – Le suivi de l’omble chevalier. Parc national des Grands-Jardins, parc national des Hautes-Gorgesde-la-Rivière-Malbaie et parc national de la Jacques-Cartier. PNGJ-2 ➯ Conditions de colonisation des sommets par les plantes arctiques-alpines et impacts des aménagements visant à les protéger État de la situation Afin de valider la présence de l’espèce et d’évaluer l’état des populations, des inventaires ont été réalisés dans les trois parcs nationaux de la région de la Capitale-Nationale en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). En plus de la Capitale-Nationale, ce dernier a aussi inventorié les régions de la Mauricie et de Lanaudière. Des données morphométriques et des données d’habitat sont aussi disponibles. Les résultats préliminaires suggèrent la présence de deux morphes d’ombles chevalier oquassa au Québec : un morphe nain et un morphe normal. Des analyses génétiques sont nécessaires afin, notamment, de déterminer si les formes sont le fruit de facteurs environnementaux ou génétiques. Priorités de recherche Généralement, la transition végétation forestière-végétation alpine sur des hauts sommets est causée par la modification altitudinale du climat. Ce phénomène d’éclaircissement du couvert végétal n’est pas observé sur tous les sommets du massif des Laurentides. Le mont du Lac des Cygnes et le mont de l’Ours sont déboisés, mais le mont du lac à Moïse, à une altitude semblable, ne l’est pas. Le mont de l’Enfer, autrefois accessible, est occupé par une pessière ouverte avec présence de plusieurs graminées et éricacées ainsi que des lichens typiques des pessières à cladonies du parc. I – Évaluer la qualité de l’habitat, la répartition et l’état des populations de l’omble chevalier dans les trois Pour expliquer le dénuement initial du mont du Lac des Cygnes, phénomène qui n’est pas partagé par les autres hauts sommets (Photo : Sépaq) - 65 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE (plus de 900m) du massif des Laurentides, Bussières et al. (1996) ont supposé que des feux récurrents, causés par un climat plus sec à l’Holocène supérieur (±5000 ans BP à aujourd’hui) seraient en cause. Ainsi soumise sans protection aux intempéries, la croissance de la végétation est devenue laborieuse. typiques de sommet plus rigoureuses? Références Bussières B., S. Payette& L. Filion. 1996. Late Holocene deforestation and peat formation in Charlevoix highlands: Onset of the subalpine and alpine belts. Géographie Physique et Quaternaire 50:257-269. Si l’ouverture du couvert végétal a été faite par le feu, la structure alpine est conservée par le climat difficile des hauts sommets, tels le phénomène d’enneigement-déneigement (peu d’accumulation de neige dans les zones de grands vents), le vent (influence la forme des arbres, crée des arbres en forme de bougeoirs et des krummholz) et la température rigoureuse. Les espèces pouvant résister et y croître forment alors un nouvel assemblage de plantes, peu fréquent dans le massif des Laurentides. Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le parc national des Grands-Jardins : une synthèse des connaissances. Québec : SÉPAQ, mise à jour en cours. PNGJ- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base Parmi les sommets accessibles par les randonneurs se trouvent le mont du lac des Cygnes (MLC) (980m), le mont de l’Ours (980m), le mont du lac à Moïse (960m) et le sommet du sentier La Chouenne (730m). D’autres sommets avoisinent les 1 000 m d’altitude, mais ne sont pas accessibles tels que le mont de l’Enfer, (1 100 m), le mont Gol (1 000 m), le sommet à l’est du lac Tashereau (940 m) et la section au nord du lac Étang Malbaie (1 000 m). Le piétinement par les randonneurs a des impacts visibles sur la végétation des sommets. Différents aménagements installés dans ces zones, dont l’efficacité reste à démontrer, visent à protéger la flore. I – Oiseaux à statut particulier Comme les espèces à statut particulier demandent une attention spéciale vu leur vulnérabilité, nous avons ressorti ceux qui étaient présents sur notre territoire selon la base de données EPOQ. Nous voulons confirmer la présence des espèces suivantes : engoulevent d’Amérique, grive de Bicknell, garrot d’Islande, moucherolle à côtés olive, quiscale rouilleux, aigle royal, faucon pèlerin, merle bleu de l’Est et martinet ramoneur. Par la suite, nous souhaitons estimer la population et la répartition de chacune d’elles afin d’être en mesure de bien les protéger. Ces données vont aussi servir à mettre à jour la synthèse des connaissances et, par le fait même, la liste des oiseaux du parc. (Photo : Sépaq) Priorités de recherche I – Comparer la flore qui colonise les sommets Comparer les sommets fréquentés et non fréquentés et les conditions biotiques et abiotiques qui conditionnent la colonisation par la flore (altitude, occurrence de feux, etc.) et déterminer l’impact du piétinement par les randonneurs. Déterminer aussi l’efficacité des aménagements qui visent à diminuer l’impact de la présence de randonneurs. II – Qualité de l’eau et des habitats aquatiques Ce projet consiste en une diagnose des lacs utilisés pour la pêche. Le projet est déjà commencé à différents niveaux sur plusieurs lacs du parc depuis 2008. Il consiste aussi en l’élaboration d’un plan de gestion de la ressource halieutique qui permettrait de mieux cibler les actions prioritaires. II – Connaître les conditions de maintien des plantes arctiques-alpines sur les sommets III – Inventaire des populations de castors La protection de la végétation des sommets par les aménagements contre le piétinement conduira-t-elle à la disparition de la flore arctique-alpine au profit de plantes Nous aimerions aussi voir un inventaire aérien se réaliser pour - 66 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE avoir une description rapide et précise des populations de castors du territoire du parc. Cet inventaire servira aussi dans l’élaboration du plan de gestion de la ressource halieutique et dans le suivi des traverses de cours d’eau. Certains lacs que l’on retrouve au parc présentent différents niveau d’eutrophisation. Quelles espèces végétales et animales sont susceptibles d’être associées aux différents niveaux d’eutrophisation, et comment vont-elles évoluer? IV – Inventaire du tétras du Canada IX – Pessière à lichens : mycètes, bryophytes et lichens Étant l’emblème du parc, nous voulons suivre l’évolution et les changements dans la population de ce tétraonidé. Cet inventaire pourrait nous éclairer sur l’impact du réseau routier au niveau des variations des populations. La présence d’une pessière à lichens à nos latitudes est rare mais explicable par les perturbations en rafales qu’ont subies, par les années passés, les peuplements d’épinettes noires. Estce que ces pessières méridionales sont caractérisées par des espèces complètement boréales? V – Inventaire des oiseaux de proie diurnes et nocturnes X – Inventaire des orignaux N’ayant pas beaucoup de données sur ces espèces, cet inventaire s’insère dans une démarche de mise à jour de la synthèse des connaissances et par le fait même, de la liste des oiseaux du parc. Les secteurs du mont du lac des Cygnes et du mont du lac à Moïse sont très utilisés par les visiteurs et sont traversés par une route provinciale. Les impacts des activités humaines sur les populations de rapaces qui utilisent les montagnes environnantes dans ce secteur sont méconnus. Inventaire aérien des ravages d’orignaux pour évaluer les populations et protéger leur aire d’hivernage. Faire des liens entre les données de chasse en périphérie du parc (disponibles et déjà suivies grâce à un indicateur du Programme de suivi de l’intégrité écologique) sur le territoire adjacent et les populations du parc. La comparaison de ces données pourrait aider à documenter la pertinence d’établir une zone tampon autour des parcs. VI – Utilisation des trous de pics à dos noir dix ans après le feu XI – Évolution de la tourbière à pergélisol L’utilisation des brûlis par les pics à dos noir a été décrite par les travaux d’Antoine Nappi et de Pierre Drapeau de l’UQAM. Dix ans après le feu, le pic à dos noir est-il moins actif dans les secteurs brûlés? Est-ce que les nids de pics abandonnés sont utilisés par d’autres espèces d’oiseaux ou de petits mammifères? Le mont de l’Ours est colonisé par une végétation arctiquealpine. On y retrouve aussi la tourbière à pergélisol la plus méridionale du Québec. La tourbière se situe à environ 900 m d’altitude, et son entourbement a débuté il y a environ 1 250 ans (Bussières et al 1996). Dans un contexte de changements climatiques, comment un pergélisol aussi méridional évoluera-til, et comment le changement de régime hydrique viendra influencer l’évolution de la tourbière? VII – Inventaire des plantes aquatiques Ayant beaucoup de plans d’eau et une grande offre d’activités aquatiques, une meilleure connaissance au niveau botanique serait très utile. Cet inventaire ajouterait un volet botanique peu exploré à la synthèse des connaissances et une mise à jour de la liste des plantes du parc. XII – Inventaire du couguar Étant donné les mentions émises en 2008 et 2009, il serait intéressant d’installer des pièges à poil. L’inventaire serait basé sur les mentions des visiteurs, mais un protocole serait élaboré pour valider les observations rapidement sur le terrain afin d’amasser des preuves concrètes. VIII – Entourbement (eutrophisation des lacs) - 67 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE XIII – Caractériser l’émergence des insectes aquatiques des lacs de pêche La pêche sportive est une activité très importante dans le parc. Il serait intéressant de pouvoir fournir aux pêcheurs des informations qui pourraient capter leur attention comme le meilleur type d’appât à utiliser en fonction de la période de l’année. Finalement, les informations recueillies pourront être utilisées par les gardes-parcs naturalistes afin de réaliser une activité de découverte s’adressant aux pêcheurs. Ces données sur les insectes pourraient aussi inciter les pêcheurs à faire une nouvelle expérience de pêche à la mouche. Références Larrivée J. 2007. Espèces observées dans le parc des Grands Jardins. Étude des populations d’oiseaux du Québec, Tableur Excel. Séguin A. 2008. Projet de mise à jour de la liste des oiseaux, Rapport annuel cumulatif de l’état des travaux. Parc national des Grands-Jardins, 14 pages. Blanchet, I. et A. Séguin. 2008. Projet frayère Rapport de fin de saison 2008. Parc national des Grands-Jardins, 52 pages. Lalande V. 2009. Projet frayère, Rapport de fin de saison 2009. parc national des Grands-Jardins, 46 pages. Société des établissements de plein air. 2002. Le parc national des Grands-Jardins : une synthèse des connaissances, mise à jour en cours. Québec : SÉPAQ, 151p. Base de données des observations fauniques, parc national des Grands-Jardins. Audrée Morin. 2008. Fiche méthodologique « Le suivi de l'entomofaune : éclosion en lacs. Parc national des GrandsJardins. Programme de suivi de l’intégrité écologique, Parcs Québec, protocoles et fiches méthodologiques. - 68 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DES HAUTES-GORGES-DE-LARIVIERE-MALBAIE sources d’activités humaines, actuelles ou passées, définir des méthodes de restauration ou de prévention afin de limiter le phénomène de sédimentation. Références PNHGRM-1 ➯ Étude de la dynamique de sédimentation de la rivière Malbaie Synthèse des connaissances. État de la situation Données historiques provenant du centre d’expertise hydrique. http://www.cehq.gouv.qc.ca/ Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois. À chaque année, on constate une accumulation de sédiments dans la rivière Malbaie en amont du barrage des Érables. On connaît mal la provenance de ces sédiments, l’étendue du phénomène et ses impacts sur le milieu aquatique. Il est important de mieux comprendre le phénomène de sédimentation de la rivière afin de protéger le milieu aquatique et les organismes qui en dépendent. PNHGRM-2 ➯ Caractérisation des plans d’eau du parc État de la situation (Photo : Miriane Tremblay, PNHGRM, Sépaq) Certains plans d’eau du parc national des Hautes-Gorges-de-laRivière-Malbaie sont exploités pour la pêche (ou ont le potentiel d’être exploités dans un avenir prochain). La rivière Malbaie et les lacs Noir, Porc-Épic, Sans-Oreille, en S et Malfait comptent parmi ces plans d’eau. On y retrouve l’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) alors que l’omble chevalier d'eau douce (Salvelinus alpinus oquassa), une espèce susceptible d'être désignée espèce menacée ou vulnérable au Québec, est présent dans deux de ces lacs. L’absence de suivi des activités de pêche antérieures à 2005 et de travaux de recherche a conduit à un manque important de connaissance des milieux aquatiques et des populations qui les habitent. Dans l’optique où les activités de pêche et les secteurs situés en périphérie des habitats aquatiques sont appelés à se développer prochainement, il est essentiel de mieux connaître les caractéristiques de l’habitat de l’omble. Priorités de recherche I – Caractériser le phénomène de sédimentation Déterminer quelles sont les origines et la nature des sédiments. Une meilleure compréhension des causes de la sédimentation est nécessaire afin de savoir si des interventions sur le milieu doivent être réalisées et si des changements doivent s’imposer dans l’offre récréative et éducative du parc. II - Impacts sur les populations de poissons Évaluer les impacts de la sédimentation sur les populations de poissons, en portant une attention au saumon atlantique (Salmo salar) et l’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis). Certaines données existent et peuvent être rendues disponibles pour la réalisation de projets. Des données de pêche, des données morphométriques et un rapport interne d’une évaluation préliminaire de la qualité des frayères du lac Noir sont disponibles. III- Définir les méthodes de prévention de la sédimentation Dans l’éventualité où la sédimentation serait favorisée par des - 69 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Priorités de recherche Priorités de recherche I – Caractériser l’habitat de l’omble afin d’évaluer sa qualité I – Impact de la drave sur les cours d’eau Déterminer quels ont été les principaux impacts des activités de la drave sur la rivière Malbaie et ses affluents. Déterminer quel est le niveau de qualité de l’habitat pour les principaux plans d’eau. II – Projets de restauration II - Localiser les sites de fraie des ombles et les caractériser Déterminer quelles mesures pourraient être prises afin de restaurer les milieux perturbés par la drave. On peut penser à des projets de stabilisation de berges, de nettoyage ou de restauration de frayères. Effectuer la caractérisation des plans d’eau du parc et situer les sites de fraie utilisés et potentiels. Documenter leur état et documenter les causes de détérioration anthropique afin d’évaluer si des travaux de restauration pourraient être entrepris. Références Synthèse des connaissances. Références Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois. Synthèse des connaissances. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. PNHGRM-3 ➯ Impacts des activités de la drave (flottage du bois) sur les plans d’eau du parc PNHGRM-4 ➯ Évaluation de la qualité de l’habitat de l’omble chevalier (Salvelinus alpinus oquassa) État de la situation État de la situation Une très grande partie du territoire a été exposée aux activités de coupe forestière avant la création du parc, et la drave faisait partie des pratiques forestières de l’époque. Le barrage des Érables témoigne de cette époque. Son implantation a modifié le niveau de la rivière sur au moins 8 km et créé plusieurs milieux favorables à l’arrivée de nouvelles espèces. Les activités de la drave et de l’exploitation forestière ont également eu des impacts négatifs sur les milieux aquatiques. On peut penser aux billes de bois que l’on retrouve encore au fond et en bordure de la rivière, aux ruisseaux et aux frayères perturbés, à la qualité de l’eau modifiée, etc. L’omble chevalier d'eau douce (Salvelinus alpinus oquassa) est susceptible d'être désigné espèce menacée ou vulnérable au e Québec. La sous-espèce oquassa est présente au sud du 52 parallèle sur une bande de 100 kilomètres au nord du fleuve Saint-Laurent. Elle se retrouve dans 312 lacs, tous situés dans l’est de l’Amérique du Nord, dont 282 sont situés au Québec et parmi eux, 145 sont dans la région de la Capitale-Nationale. L’omble chevalier est présent au parc national des GrandsJardins (neuf lacs), dans le parc national de la Jacques-Cartier (deux lacs) et dans le parc national des Hautes-Gorges-de-laRivière-Malbaie (un lac). La présence de l’omble chevalier est - 70 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE probablement plus importante que connue dans les trois parcs. PNHGRM-5 ➯ Étude des zones à haute valeur écologique Afin de valider la présence de l’espèce et d’évaluer l’état des populations, des inventaires ont été réalisés dans les trois parcs nationaux de la région de la Capitale-Nationale en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). En plus de la Capitale-Nationale, ce dernier a aussi inventorié les régions de la Mauricie et de Lanaudière. Des données morphométriques et des données d’habitat sont aussi disponibles. Les résultats préliminaires suggèrent la présence de deux morphes d’ombles chevalier oquassa au Québec : un morphe nain et un morphe normal. Des analyses génétiques sont nécessaires afin, notamment, de déterminer si les formes sont le fruit de facteurs environnementaux ou génétiques. État de la situation Le lac Noir, le sommet du mont des Érables et l’érablière à orme et à frêne sont trois secteurs distincts pour lesquels on souhaite obtenir davantage de connaissances. Leur haute valeur écologique justifie à elle seule l’importance d’approfondir les connaissances de ces milieux. Ils abritent des espèces que l’on retrouve rarement à cette latitude (caribous, ormes, érables à sucre, végétation arctique-alpine, etc.) ou des espèces à statut particulier et sensibles. La possibilité que des projets de développement y soient réalisés vient prioriser encore davantage la nécessité de réaliser des travaux d’acquisition de connaissances et de recherche dans ces secteurs. Priorités de recherche I – Évaluer la qualité de l’habitat, la répartition et l’état des populations de l’omble chevalier dans les trois parcs nationaux. II – Confirmer la présence de deux morphes génétiquement distincts d’ombles chevalier oquassa dans les lacs du sud du Québec. Le lac Noir : Les écosystèmes que l’on y retrouve sont mal connus. On note la présence de zones humides et de plages en périphérie du lac. Le lac est actuellement exploité pour la pêche sportive. Il est prévu de développer le secteur du lac Noir par l’aménagement d’un camping. L’offre récréative devrait également être bonifiée dans ce secteur. Un sentier pourrait être aménagé entre le lac et le sentier de l’Acropole-des-Draveurs. Des activités telles que le canot, le kayak et la baignade pourraient également y être permises. Références Présence de deux morphes d’ombles chevalier d’eau douce (Salvelinus alpinus oquassa) dans le sud du Québec : déterminisme génétique ou environnemental? Martin Arvisais biologiste, ministère des Ressources naturelles et de la Faune. L’érablière à orme et à frêne : Il est particulier de retrouver un tel écosystème dans un milieu aussi boréal. La présence du cran des Érables explique en partie sa présence. Des ormes de 400 ans étaient jusqu’à tout récemment encore debout. Une meilleure connaissance de l’évolution de ce peuplement et de ses composantes est souhaitable. Au titre des aménagements, un sentier traverse déjà une partie de l’érablière. Toutefois, celui-ci est en mauvais état et il modifie probablement le drainage dans ce secteur. Il a été fermé pour diminuer les risques de dégradation du milieu. Il est souhaité de le restaurer en ayant une meilleure connaissance du milieu. Programme de suivi de l’intégrité écologique : Fiche méthodologique – Le suivi de l’omble chevalier. Parc national des Grands-Jardins, parc national des Hautes-Gorgesde-la-Rivière-Malbaie et parc national de la Jacques-Cartier. Le sommet du mont des Érables : On accède au sommet du - 71 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE mont des Érables par le sentier de l’Acropole-des-Draveurs, un sentier très populaire et fréquenté. Le sommet est occupé par une végétation et une faune arctique-alpine rares à notre latitude. Des lichens et d’autres végétaux arctiques-alpins bordent le sentier et doivent être protégés et suivis. Des espèces telles que le caribou forestier (Rangifer tarandus) utilisent le sommet et le garrot d’Islande (Bucephala islandica) y ont été observées. La possibilité que le sentier de l’Acropoledes-Draveurs soit prolongé pour rejoindre le secteur du lac Noir est envisagé. L’impact que pourrait avoir le prolongement du sentier sur les caribous est méconnu. les impacts. La présence de la réserve écologique des GrandsOrmes à proximité de l’érablière pourrait faciliter la comparaison entre un peuplement témoin et un peuplement exposé aux activités humaines. Références Synthèse des connaissances. Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois. En approfondissant davantage nos connaissances de l’occupation des espèces fauniques et floristiques présentes à l’intérieur de ces milieux, il sera plus facile de planifier la réalisation des projets de développement et d’atteindre les missions de conservation et d’éducation. PNHGRM-6 ➯ Suivi des oiseaux de proie à statut particulier (Photo : PNHGRM, Sépaq) Priorités de recherche État de la situation I – Impact d’un projet de développement au lac Noir Le parc national des Hautes-Gorges-dela-Rivière-Malbaie représente un habitat particulièrement intéressant pour plusieurs espèces d’oiseaux de proie. L'aigle royal (Aquila chrysaetos), le pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) et le faucon pèlerin (Falco peregrinus) comptent parmi les espèces ayant été observées dans le parc au cours des dernières années. Caractériser les écosystèmes du lac Noir Caractériser les écosystèmes qui se trouvent en périphérie du lac Noir et évaluer leur niveau de sensibilité aux activités humaines. II – Impact de la présence du sentier de l’Acropoledes-Draveurs Déterminer quels sont les principaux impacts de la présence du sentier sur les écosystèmes qui dominent le haut de la montagne des Érables (en mettant l’accent sur la végétation arctique-alpine et sur les caribous). Déterminer quelles mesures pourraient être prises pour maintenir l’accès au sommet de la montagne tout en réduisant les impacts. La présence de la réserve écologique des Grands-Ormes à proximité du sentier pourrait faciliter la comparaison entre un écosystème témoin et un autre exposé aux activités humaines. Peu d’information est disponible présentement sur ces espèces et l’utilisation qu’elles font du territoire. Plusieurs interrogations ont lieu, et il est nécessaire d’y répondre afin de protéger ces espèces dont plusieurs ont un statut particulier : le faucon pèlerin et le pygargue à tête blanche étant des espèces désignées vulnérables par le gouvernement du Québec. Quant à l’aigle royal, il s’agit d’une espèce susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable. III – Impact de la présence d’un sentier sur l’érablière à orme et à frêne Depuis les dernières années, les activités de l’aigle royal ont été davantage suivies. On connaît un site de nidification utilisé par un couple d’aigles depuis quelques années. On ignore toutefois l’étendue de son territoire. Une équipe du ministère des Ressources naturelles et de la Faune a effectué quelques Déterminer quels sont les principaux impacts de la présence du sentier sur l’érablière. Déterminer quelles mesures pourraient être prises pour maintenir l’accès à l’érablière tout en réduisant - 72 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE tentatives de capture de l’oiseau, en partenariat avec l’équipe du parc, afin de mettre en place un émetteur télémétrique sur l’oiseau nicheur. Cette opération avait pour but de vérifier si l’oiseau utilise un secteur périphérique au parc où des éoliennes pourraient être mises en place. Pour l’instant, les tentatives de mise en place du dispositif ont échoué. On connaît toujours peu les activités du couple nicheur. PNHGRM-7 ➯ Stabilisation de talus en bordure de route État de la situation Les routes du parc sont presque toutes aménagées le long de fortes pentes. À plusieurs endroits, les risques que le sol se dégrade sont élevés en raison de la présence des routes et de l’importance de la pente. Afin de minimiser les risques de dégradation, certains travaux de stabilisation des sols sont à envisager. Il serait pertinent d’établir une façon de faire dans un milieu où les pentes sont aussi fortes tout en respectant les critères de conservation du parc. L’utilisation de plantes indigènes au parc représente un défi de taille. La liste des espèces floristiques indigènes au parc est incomplète, et le coût d’approvisionnement des semences des espèces indigènes connues est très élevé. On connaît également mal le taux de succès des travaux de stabilisation dans des conditions aussi difficiles (75% de pente) avec l’utilisation d’espèces indigènes. En réalisant une étude sur les populations des rapaces, nous pourrions être en mesure de connaître l’utilisation du territoire par ces espèces et maintenir l’état de leur habitat favorable à leurs besoins particuliers (impact potentiel de l’escalade ou dérangement humain sur le lieu de nidification). (Photo : Mireille Girard, PNHGRM, Sépaq) Priorités de recherche I – Utilisation du territoire par le faucon pèlerin. Déterminer l’occupation du territoire par le faucon pèlerin et s’il niche à l’intérieur du parc. Si c’est le cas, préciser où se trouve son site de nidification. Définir le territoire qu’il occupe et établir une méthode de suivi des populations. Évaluer l’impact du dérangement anthropique sur la nidification et le succès reproducteur. Priorités de recherche I – Identifier les espèces indigènes propices à la stabilisation II – Suivi des activités de l’aigle royal. Définir la liste des espèces indigènes au parc ayant le potentiel de bien stabiliser les sols. Établir une méthode de suivi du couple et définir le territoire que celui-ci occupe (à l’intérieur comme à l’extérieur du parc). Évaluer l’impact du dérangement anthropique sur la nidification et le succès reproducteur. II – Définir les méthodes de stabilisation Cibler les principales méthodes de stabilisation des sols qui pourraient être utilisées au parc, en faisant ressortir les principales caractéristiques de chaque méthode. Références Synthèse des connaissances. Références Rapports internes sur les suivis de l’aigle royal et du faucon pèlerin. Synthèse des connaissances. - 73 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNHGRM-8 ➯ Évaluation et caractérisation des risques de décrochements pelliculaires PNHGRM- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base État de la situation I – Inventaire de la flore vasculaire La topographie particulière du parc national des Hautes-Gorgesde-la-Rivière-Malbaie favorise le phénomène de décrochements pelliculaires. En 1996, lors du déluge du Saguenay, le bassin versant du parc a été exposé à d’importantes précipitations. Plusieurs décrochements pelliculaires se sont produits en bordure de la rivière Malbaie, dans un secteur où l’offre récréative est importante. Dans ce contexte, et dans celui où les changements climatiques pourraient favoriser la fréquence et l’ampleur des précipitations, il est de mise de mieux comprendre ce phénomène et de cibler les sites les plus à risque. Des récoltes ponctuelles ont permis d’établir une liste de 145 espèces présentes au parc. Toutefois, cette liste est incomplète et mériterait d’être bonifiée. Le nombre d’espèces qui devraient normalement être retrouvées dans la région est estimé à 500. Une meilleure connaissance de ce sujet est souhaitée. II – Inventaire de la flore non vasculaire et mycologique Des inventaires ont permis d’établir une liste d’espèces présentes au parc. Une liste des lichens retrouvés au sommet du mont des Érables a été complétée, mais elle pourrait être bonifiée. La flore des champignons (huit espèces relevées) et des mousses (dix espèces relevées) est très peu connue. Une meilleure connaissance de ce sujet est souhaitée. Priorités de recherche I – Localiser et catégoriser les sites à risque Il serait souhaitable que les travaux de recherche permettent à l’équipe du parc de localiser les secteurs à risque, de connaître le niveau de risque associé aux différents secteurs et d’être au courant des conditions dans lesquelles les décrochements pelliculaires peuvent se produire. Ces informations aideraient à mieux gérer les situations d’urgence (prévention et actions sur le terrain) et à offrir des activités plus sécuritaires. III – Connaissance sur la martre (et autres mustélidés) La martre est l’espèce emblème du parc, mais nous possédons peu d’information à son sujet à l’intérieur du parc. Seuls les travaux du Programme de suivi de l’intégrité écologique ont permis de confirmer sa présence dans certains secteurs du parc. Une meilleure connaissance des populations de martres et des autres mustélidés est souhaitée. Références Synthèse des connaissances. IV – Inventaire de micromammifères Données historiques provenant du centre d’expertise hydrique. http://www.cehq.gouv.qc.ca/ Aucun inventaire de micromammifères n’a été réalisé au parc. Seule la présence de la souris sauteuse des bois a été confirmée. Un portrait détaillée des espèces présentes au parc est souhaité. V – Inventaire entomologique Nous n’avons que très peu d’information à ce sujet. Une capture de papillons nocturnes a été réalisée en 2006. Des scolytes ont également été recueillis dans le cadre d’un suivi de l’orme d’Amérique. Un inventaire entomologique pourrait être fait en - 74 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE XI – Connaissance sur le caribou des bois fonction de l’altitude. Une meilleure connaissance de ce sujet est souhaitée. Des travaux de recherche et d’acquisition de connaissances sur le caribou sont souhaités. On aimerait mieux connaître l’utilisation qu’il fait du territoire et la relation qui existe entre le caribou et d’autres éléments du milieu (les randonneurs, le loup, l’ours, etc.). Des données sur le déplacement du caribou sont enregistrées par le ministère depuis quelques années. VI – Connaissance sur le loup Au cours des dernières années, le loup a été actif au parc. Il a été observé et entendu. Une meilleure connaissance de l’occupation du territoire par le loup serait souhaitée. Il serait pertinent d’étudier la relation entre le loup et le caribou des bois. Références VII – Connaissance sur le porc-épic Synthèses des connaissances. Le porc-épic est présent au parc. On l’observe fréquemment et il endommage les installations du parc de façon régulière. Une meilleure connaissance des populations de porcs-épics qui occupent le parc serait souhaité. Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois. Jean, R. 1993. Étude écologique des caractéristiques de la réserve écologique des Grands-Ormes (Clermont, Charlevoix). Ministère de l’Environnement, Direction de la conservation et du patrimoine écologique. VIII – Inventaire de la faune aviaire nocturne Les suivis et les observations faites par la clientèle et les employés du parc permettent de documenter la présence des différentes espèces d’oiseaux. Toutefois, les espèces nocturnes sont peu connues. Une meilleure connaissance de ce sujet est souhaitée. Légaré, F. 1994. Réserve écologique des Grands-Ormes. Constats et recommandations concernant l’érablière à ormes. Étude préparée pour la Direction du patrimoine écologique, ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, 58 p. + 3 annexes. IX – Connaissance sur la grive de Bicknell La grive de Bicknell, une espèce désignée vulnérable au Québec depuis 2009, serait présente au parc. Un suivi de l’espèce et une meilleure définition de l’occupation qu’elle fait du territoire seraient souhaités. X – Constats concernant les ormes d’Amérique Des travaux sur l’érablière à orme ont été réalisés en 1994. Ces travaux mériteraient d’être bonifiés de façon à mieux localiser les ormes et à définir davantage leur état de santé. Des travaux qui viseraient à confirmer la présence ou l’absence de la maladie hollandaise de l’orme au parc sont également souhaités. - 75 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE L’ÎLEBONAVENTURE-ET-DUROCHER-PERCE population de renards roux de l’île pourrait être compromis dans le futur. (Photo : PNIBRP) Priorités de recherche PNIBRP-1 ➯ Impact de la dégradation du pont de glace hivernal sur l’écosystème de l’île Bonaventure I – Diversité génétique de la population de renards roux de l’île Bonaventure Nous savons que le renard utilise depuis longtemps le pont de glace pour ses déplacements entre l’île et le continent, mais ignorons si ce dernier peut rejoindre l’île à la nage puisque cela n’a jamais été observé, ni documenté. La raréfaction et la potentielle disparition du pont de glace pourraient donc engendrer un isolement de la population de renards de l’île, ayant comme conséquence l’augmentation du taux de consanguinité, ainsi que la vulnérabilité accrue de la population face à un évènement stochastique. Nous souhaitons donc connaître la diversité génétique de la population actuelle et, à plus long terme, la suivre dans le temps. État de la situation Les mammifères terrestres ne sont pas très nombreux ni en genre, ni en nombre sur l’île Bonaventure. On y retrouve le lièvre d’Amérique, le renard roux, l’hermine ainsi que quelques espèces de micromammifères tels que la souris à pattes blanches ou le campagnol à dos roux. Les faibles abondances et diversités d’espèces de mammifères s’expliquent entre autres par la petite superficie de l'île qui n’offre pas un habitat de taille suffisante pour les grands mammifères ainsi que par l'absence de cours d'eau permanents, ce qui rend la vie impossible ou limitative pour de nombreuses espèces. De plus, l’île est située à 3,5 km de la côte, une distance infranchissable pour certains animaux, tels que les micromammifères, sans compter que plusieurs mammifères sont en hibernation ou en semi-hibernation au moment où l’île est accessible (l’hiver par le pont de glace). II – Relations trophiques et impacts des prédateurs sur les populations de proies en termes de survie et de reproduction Le nombre limité d'espèces de mammifères sur l’île résulte en une simplification marquée de la chaîne alimentaire. L’éventuelle disparition du renard roux de l’île à la suite de la raréfaction du pont de glace pourrait avoir d’importantes conséquences sur l’écosystème en entier puisque le renard est le principal prédateur. Par conséquent, nous souhaitons définir les relations trophiques et l'impact de celles-ci sur les populations de proies en termes de survie et de reproduction afin d’avoir une meilleure idée des conséquences possibles de la disparition du renard sur l’écosystème. La population de renards roux de l’île Bonaventure, qui sont les principaux prédateurs terrestres, s’élevait à cinq individus en 2008, partagés en deux unités familiales. L’observation de jeunes prouve que cette population de renards est bien résidente et non passagère comme cela peut être le cas dans certaines îles. Les artefacts de prédation du renard roux sur l’île montrent que ce dernier se nourrit de rongeurs, de lièvres, d’oiseaux forestiers et d’oiseaux marins, dont le rare océanite cul-blanc. Références Bédard, M.C. Dégradation des glaces de mer et biogéographie des îles marines canadiennes. mémoire de maîtrise, Université du Québec à Rimouski, 2008. 96 pages. Le réchauffement des températures hivernales observé depuis plusieurs années maintenant est responsable de la dégradation (et quasi-disparition) du pont de glace hivernal reliant l’île au continent. En l’absence de pont de glace, et au regard de la distance qui sépare l’île du continent, le renouvellement de la Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec. - 76 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNIBRP-2 ➯ Portrait historique de la forêt de l’île Bonaventure Références État de la situation Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec. L’île Bonaventure est un lieu chargé d’histoire qui fut fréquenté e dès le 15 siècle par des pêcheurs européens de passage. À la suite de la conquête anglaise (1760), elle fut occupée de manière permanente, et ce, jusqu’à ce que le gouvernement québécois en fasse l’acquisition en 1971. PNIBRP-3 ➯ Impact du dérangement causé par les embarcations dans la bande marine du parc État de la situation Au cours des siècles, le paysage fut modifié par l’action des perturbations naturelles, mais également par les habitants de l’île qui défrichèrent la forêt pour utiliser le bois, cultiver la terre, élever du bétail, etc. Depuis la création du parc, aucune exploitation n’a eu lieu sur le territoire. Les terres qui furent autrefois défrichées sont aujourd’hui en régénération, évoluant lentement vers un écosystème forestier. En plus d’avoir le statut de parc national, l’île Bonaventure et le rocher Percé constituent également un refuge d’oiseaux migrateurs depuis 1919. Avec près de 200 000 oiseaux marins de onze espèces différentes, l’île et le rocher forment le plus important refuge d’oiseaux migrateurs du Québec et l’un des plus importants à l’échelle du golfe du Saint-Laurent. La colonie de fous de Bassan, avec ses 60 000 couples, est d’ailleurs considérée comme la plus importante colonie au monde, en plus d’être la plus accessible. De plus, la colonie de mouettes tridactyles est l’une des trois plus importantes du golfe, avec celle de Forillon et d’Anticosti. Ces trois colonies représentent à elles seules presque l’ensemble de la population de l'est du Canada. Les prairies situées sur la côte ouest de l’île sont considérées depuis la création du parc comme étant des prairies naturelles, c’est-à-dire des prairies dont la composition en espèces est la même qu’au moment de la colonisation. Des indices récents nous laissent cependant douter de cette affirmation et croire qu’elles auraient pu être recouvertes d’espèces ligneuses dans le passé. (Photo : Corentin Chaillon) Priorités de recherche Les oiseaux qui vivent en colonie, étant de nature craintive, sont conséquemment plus vulnérables au dérangement humain. En effet, les oiseaux marins peuvent fuir, abandonner leur nid ou leurs petits, ou se servir de précieuses réserves d’énergie pour se défendre au lieu de couver leurs œufs ou de nourrir leurs petits, et ce, à cause du dérangement. La présence d’humains à proximité des nids peut empêcher les parents de retourner au nid afin de protéger et de nourrir leurs petits, et ainsi exposer les œufs ou les oisillons à la prédation et aux effets mortels de la chaleur, du froid et de la pluie. Lorsque les parents sont forcés de quitter précipitamment le nid, beaucoup de jeunes oiseaux marins s’égarent de leur site de nidification et peuvent aussi tomber à l’eau, être capturés par des prédateurs ou être tués par des oiseaux avoisinant le nid. Certaines espèces sont I - Établir le portrait historique de la forêt de l’île Bonaventure Nous aimerions que soient étudiés la structure et le profil du sol afin de savoir comment les perturbations naturelles et anthropiques ont façonné le paysage de l’île au cours des siècles, de même que le type de végétation présent historiquement. Les milieux humides situés au centre de l’île sont d’excellents témoins qui pourraient nous permettre de retracer l’historique de la forêt et du paysage de l’île. - 77 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE particulièrement sensibles durant certains stades de leur cycle de reproduction. oursins, étoiles de mer, anémones, phoques, et plusieurs espèces de poissons y sont présents en grand nombre. Les habitats sous-marins de ce secteur sont particuliers en raison des particularités géomorphologiques. Les fonds marins sont composés de multitudes de petites grottes et d’anfractuosités rocheuses abritant des espèces sensibles au stress du dérangement tels que les loups de mer. De nombreuses embarcations fréquentent la bande marine du parc durant la saison estivale (bateau de croisière, kayak, zodiac…), autant à l’île Bonaventure qu’au rocher Percé, exposant les oiseaux à une présence humaine relativement importante. Les habitats sous-marins adjacents à l’île offrent une grande variété de paysages très attractifs pour les plongeurs, ce qui, jumelée à sa grande accessibilité, en fait un site très convoité dans la région. La pression exercée par les plongeurs sur les différents sites de plongée autour de l’île Bonaventure est très importante et très concentrée. Le relief accidenté et la faible visibilité du secteur engendrent souvent la séparation des groupes de plongée et de nombreux plongeurs, majoritairement novices, s’égarent sur les sites, générant ainsi des perturbations supplémentaires par leur dispersion et aussi parfois par l’inquiétude d’être égarés (ils ne portent alors plus attention au substrat). Ces mêmes plongeurs ne connaissent pas bien les comportements adéquats à adopter pour minimiser les impacts de leur présence sur la faune sous-marine et les habitats fragiles qui les accueillent. Plusieurs études scientifiques à travers le monde ont démontré que la plongée sous-marine récréative pouvait avoir des impacts négatifs sur les espèces marines et leurs habitats tels que la détérioration des habitats et le dérangement de certaines espèces telles que l’anémone plumeuse, qui est d’ailleurs présente dans la bande marine du parc. (Photo : Corentin Chaillon) Priorités de recherche I – Évaluer la vulnérabilité des oiseaux marins nichant dans les falaises de l’île Bonaventure et du rocher Percé face au dérangement causé par le passage des embarcations nautiques Évaluer la vulnérabilité de chaque espèce en fonction du type d’embarcation et du stade de reproduction. En effet, chaque espèce réagit différemment à la présence des embarcations; certaines espèces étant plus craintives que d’autres. En fonction de la période du cycle vital, une même espèce pourra être plus ou moins résistante face au dérangement. Enfin, nous avons pu observer que la plupart des espèces ne répondent pas de la même façon selon le type d’embarcation utilisé; les kayaks semblant effrayer davantage les oiseaux. Références Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec. Priorités de recherche I – Caractérisation de la biodiversité et de la sensibilité des sites de plongée autour de l’île Bonaventure PNIBRP-4 ➯ Impact des activités de plongée récréative sur les fonds marins autour de l’île Bonaventure Effectuer une caractérisation des sites de plongée autour de l’île et déterminer la pression des activités de plongée récréative sur ceux-ci. Dresser un portrait de la fragilité des habitats sousmarins et des espèces fauniques et floristiques exposés aux pressions anthropiques. Élaborer une carte des zones sensibles autour de l’île Bonaventure selon les sites de plongée. Cet outil nous aidera à mieux gérer l’activité de plongée dans le parc de façon à minimiser son impact sur le milieu. État de la situation Les espaces sous-marins autour de l’île Bonaventure offrent une importante richesse et une diversité biologiques, tant au niveau de la faune que de la flore : algues marines, homards, - 78 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE espèces identifiées lors d’un inventaire partiel des carabidés et curculionidés réalisé en 2009 dans le cadre du Programme de suivi de l’intégrité écologique (PSIE). Références Allison, W. R. 1996. Snorkeler damage to reef corals in the Maldives Islands. Coral Reef 15, pp. 215-218. V – Inventaire des plantes envahissantes, rares et d’intérêt Cooney, B. 2007. Le cycle quotidien d’alimentation chez le cnidaire Metridium senile (anémone plumeuse), s’il existe, est-il dérangé par les plongeurs pratiquant leur sport dans l’estuaire du Saint-Laurent? Projet réalisé dans le cadre d’une entente de partenariat avec : Explos-Nature, Parcs Canada et l’Université de Montréal. 27 p. Faire l’inventaire des plantes envahissantes, rares et d’intérêt. Des inventaires ont déjà été réalisés par le passé, mais ces derniers sont souvent partiels ou datent de plusieurs années. Intégrer ces données à la base de données SIG. Mettre sur pied un suivi de certaines plantes envahissantes problématiques. Fernandez, L.H., L.R. Avila, K. Monticone, E. De la Guardia Llanso, (2008). Incidencias del buceo recreativo sobre los arrecifes coralinos en cayo coco, Cuba. Revista de Investigaciones Marinas, 29 (3) : 205-212. VI – Inventaire des fonds marins autour de l’île Bonaventure Bien que faisant partie intégrante du parc, le milieu marin autour de l’île et du rocher Percé n’a jamais été étudié. Il serait donc important de caractériser ce milieu et identifier les espèces présentes, notamment celles étant rares, uniques ou d’intérêt. PNIBRP- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Inventaire des mammifères Références Aucun inventaire exhaustif de mammifères n’a été réalisé jusqu’à ce jour, en dehors du renard roux. Il est prioritaire pour nous de réaliser ces inventaires pour confirmer la liste des espèces présentes qui, pour l’instant, est basée sur des observations et évaluer l’abondance de ces espèces. Anonyme, 1984. Parc de l'Ile Bonaventure. Plan directeur provisoire. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de l'aménagement. 137 p. II – Inventaire des oiseaux forestiers Bédard, M.C. Dégradation des glaces de mer et biogéographie des îles marines canadiennes. mémoire de maîtrise, Université du Québec à Rimouski, 2008. 96 pages. Évaluer la diversité des oiseaux forestiers sur l’île et mettre sur pied un suivi. Un seul inventaire a été réalisé en 1998. Bourdage, M. Le bilan floristique de l’île Bonaventure:19072008. Mémoire de maîtrise de l’université Laval. 2009. III – Inventaire des bryophytes et mycètes Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec. Nous retrouvons une grande quantité de mousses, lichens et champignons dans le parc, notamment le long du sentier des mousses. Par contre, nous avons peu d’information au sujet des espèces présentes. Pelletier, C. 1998. Inventaire des oiseaux forestiers nicheurs au parc de l’île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, Été 1998. Ministère de l’environnement et de la Faune, Direction régionale de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Service des parcs. 36 pages. IV – Inventaire entomologique Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les - 79 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DES ÎLES-DE-BOUCHERVILLE ZIP Jacques-Cartier a visité quelques secteurs du chenal du Courant afin d’y vérifier la présence de certaines plantes envahissantes. Les données sont très succinctes. PNIB-1 ➯ Les espèces végétales envahissantes (état de situation, gestion et contrôle) La seule autre espèce pour laquelle nous possédons des données est la renouée japonaise. Elle est présente dans six secteurs de l’île Sainte-Marguerite. Ce sont de petites populations. Depuis plus de cinq ans, nous procédons à l’arrachage manuel régulier des plants de deux secteurs. État de la situation Nous ne possédons aucun état de situation sur les autres espèces végétales envahissantes. De nombreuses espèces de plantes envahissantes menacent, à des degrés divers, l’intégrité écologique de certaines zones du parc, notamment le marais du chenal du Courant. Parmi les plus problématiques, mentionnons le roseau commun (Phragmites australis), le rorripa amphibie (Rorripa amphibia), le phalaris roseau (Phalaris arundinacea), le butome à ombelles (Butomus umbellatus) et la salicaire pourpre (Lythrum salicaire). La renouée japonaise (Polygonum cuspidatum) est aussi présente à quelques endroits. Afin d’améliorer l’intégrité écologique du parc, il y aurait lieu d’évaluer les possibilités d’intervenir sur les diverses espèces végétales envahissantes dans certains secteurs jugés prioritaires. Ces secteurs prioritaires pourraient être : les milieux à haute valeur écologique de faible superficie. On devrait aussi viser prioritairement les îles de la Commune et Grosbois qui seront sujettes à une réhabilitation des terres agricoles dans un prochain avenir. Une étude est présentement en cours (2009-2012) au parc sur le roseau commun, dans le chenal du Courant. Outre la quantification des conséquences de l’invasion d’un marais d’eau douce par le roseau sur la biodiversité et la reproduction, le projet vise à développer des méthodes de maîtrise de la plante propres à ces marais. L’étude est sous la supervision de nombreux chercheurs du groupe Phragmites. I – Localisation des diverses populations (Photo : Pierre Pouliot) Priorités de recherche Effectuer un inventaire (ou une mise à jour des données) des populations de diverses espèces envahissantes prioritaires (localisation, estimation des populations et des superficies occupées, espèces compagnes). Cette première étape permettrait de déterminer les zones prioritaires d’intervention et d’effectuer une planification appropriée des moyens de lutte. Le volet terrestre n’est pas couvert par cette étude. Sur l’île Sainte-Marguerite, le phragmite colonise la majorité des fossés et envahit de nombreux secteurs de champs attenants à ces fossés. Sur les autres îles, on le retrouve principalement le long des fossés qui séparent les terres cultivées. Dans le contexte où il y aura abandon définitif de l’agriculture au parc en 2017, la problématique d’éradication du phragmite au parc est encore plus criante. II – Expérimentation de méthodes de contrôle Évaluer les possibilités d’intervenir sur ces espèces dans certains secteurs jugés prioritaires afin d’y rétablir l’intégrité écologique. Références Il est à noter qu’en 2000, nous avons cartographié les secteurs où le phragmite était présent (localisation et classe de densité). En 2006, le Comité ZIP Jacques-Cartier a fait une mise à jour des données de certains de ces secteurs. Richard, M-C. et D. Rodrigue. 2000. Carte de localisation des populations de roseaux communs au parc national des Îlesde-Boucherville. Parc national des Îles-de-Boucherville. En 2008 et 2009, dans le cadre d’un suivi des plantes exotiques envahissantes dans les milieux humides du fleuve, le Comité Comité ZIP Jacques-Cartier. 2006. Carte de localisation de - 80 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE certaines populations de roseaux communs au parc national des Îles-de-Boucherville. façon significative dans les années à venir. Il y a donc là une excellente opportunité pour étudier le retour graduel de la végétation et de la faune sur de tels sites et mieux comprendre les dynamiques en cause. Bibeau, S. 2009. Plantes exotiques envahissantes. Suivi dans les milieux humides du fleuve Saint-Laurent. Rapport de terrain 2009. Comité ZIP Jacques-Cartier. 13 p. Il est à noter qu’un secteur de six hectares d’anciennes terres agricoles est déjà en réhabilitation depuis octobre 2001. Bibeau, S. 2010. Plantes exotiques envahissantes. Suivi dans les milieux humides du fleuve Saint-Laurent. Rapport de terrain 2008. Comité ZIP Jacques-Cartier. 20 p. Comme les terres agricoles représentent plus du tiers de la superficie terrestre du parc, la compréhension de la dynamique évolutive de ces terres est primordiale pour avoir une bonne compréhension du parc. Rodrigue, D. 1998. Plan de gestion des ressources naturelles du parc des Îles-de-Boucherville. Parc national des Îles-de-Boucherville. 202 p. (Photo : Danielle Chatillon) Priorités de recherche PNIB-2 ➯ Évolution du milieu naturel à la suite de l’abandon de l’agriculture I – Évolution de la végétation à la suite de l’abandon de l’agriculture État de la situation Étude de la colonisation végétale à la suite de l’arrêt de l’agriculture. On peut considérer que l’agriculture a débuté sur les îles de Boucherville à la fin du XVIIe siècle. Elle se poursuivit au fil des ans sous diverses formes (pâturage, production laitière, …) pour être remplacée vers 1964 principalement par la culture du maïs sucré. Depuis de nombreuses années, l’agriculture était encore pratiquée sur 248 hectares à l’intérieur du parc. Toutefois, en 2008, l’agriculture a pris fin sur 64 hectares. C’est en somme la première phase d’un arrêt complet de l’agriculture au parc. Deux nouvelles phases sont à venir : en 2012, 48 nouveaux hectares seront retournés à l’état naturel et, en 2016, l’agriculture prendra définitivement fin sur le territoire du parc avec la rétrocession des 142 hectares restants. II – Évolution de la faune à la suite de la réhabilitation végétale Effet de l’évolution de la végétation sur la biodiversité animale. Références Désorcy, B. 2008. Cartographie indiquant les différentes phases de retrait de l’agriculture ainsi que les secteurs associés. Ministère du Développement durable, de l’Environnement. Nous envisageons procéder à la réhabilitation graduelle de ces terres agricoles par des opérations de plantation de plus ou moins grande envergure. Pour le moment, nous n’avons que procédé à de l’ensemencement à l’aide d’un mélange de graminées et de légumineuses pour empêcher les phragmites de coloniser les terres laissées à nu. Nous n’avons pas encore statué sur l’ampleur des interventions à mener. PNIB-3 ➯ Évolution des groupements végétaux terrestres depuis les 25 dernières années Quelle que soit la décision qui sera prise pour la réhabilitation des 248 hectares, chose certaine, le milieu naturel évoluera de L’étude de l’ensemble des groupements végétaux du parc date de plus de 25 ans. Tous les groupements végétaux ont été État de la situation - 81 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE décrits et cartographiés par Lucie Giroux en 1986, dans le cadre de son projet de maîtrise. SÉPAQ. 27 p. et annexes. Ross, M. 1990. Étude sur l’évolution du boisé Grosbois au parc des Îles-de-Boucherville. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 27 p. et annexes. En 1990, Michel Ross, technicien forestier au parc, a réalisé une étude sur l’évolution du boisé Grosbois. Les places-échantillons situées le long de cinq virées ont mis en évidence la présence de trois types de groupements forestiers à savoir, la frênaie rouge, la frênaie rouge à tilleul et érable argenté ainsi que la frênaie rouge à tilleul. Rodrigue, D. et M. Tanguay. 1999. Suivi des écosystèmes forestiers exceptionnels du parc des Îles-de-Boucherville. Parc national des Îles-de-Boucherville. 3 p. Richard, M-C. 2005. Programme de surveillance de l’intégrité écologique. Données sur les écosystèmes forestiers exceptionnels. En 1999, dans le boisé Grosbois, deux stations permanentes de 1 000 m2 ont été mises en place. On y fait des relevés aux cinq ans. On y note qu’une frênaie rouge à tilleul en 1999 a évolué vers une tillaie à frêne rouge. Par ailleurs, une frênaie rouge à érable argenté s’est maintenue dans l’autre station. Le prochain relevé aura lieu en 2010. PNIB-4 ➯ État de situation des frayères État de la situation En 1974, dans le cadre d’une étude plus globale, des biologistes du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche avaient effectué l’étude des frayères du parc et avaient déterminé le potentiel des sites de fraie. Selon les secteurs, le potentiel variait de faible, moyen à élevé. En 1988, une nouvelle prise de données sur la frayère du chenal à Pinard par Jean Dubé et Jacques Bergeron, biologistes au ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, confirmait la grande valeur de cette frayère pour le grand brochet et la perchaude. Au fil des ans, seuls certains secteurs très limités du boisé Grosbois ont fait l’objet d’un suivi serré de l’évolution des groupements végétaux. Une mise à jour s’impose, 25 ans après l’étude de l’ensemble des groupements végétaux du parc. Une nouvelle description des groupements végétaux accompagnée de leur cartographie permettrait d’avoir une connaissance plus juste de l’état actuel du parc et une meilleure compréhension du territoire. (Photo : Sylvain Ménard) Priorités de recherche I – Description des groupements végétaux actuels En 2009, dans le cadre d’une étude sur le phragmite, deux secteurs du parc ont fait l’objet d’une évaluation : le chenal à Pinard et le chenal du Bras Nord Description et cartographie des différents groupements végétaux du parc en faisant ressortir les espèces dominantes et compagnes. Au fil des ans, le phragmite a gagné des secteurs inoccupés auparavant : le milieu a évolué. Trente-cinq ans après l’étude exhaustive de 1974, compte tenu des changements du milieu, il y aurait lieu d’avoir une mise à jour de l’état de l’ensemble des frayères du parc. Références Giroux, L. 1986. Synthèse et cartographie du potentiel biophysique et humain du parc des Îles-de-Boucherville. Rapport de recherche présenté à l’UQAM. Maîtrise en Sciences de l’environnement. 268 p. (cartographie incluse). (Photo : Annick Boivin) Marineau, K. 2008. Inventaire floristique riverain du parc national des Îles-de-Boucherville. Rapport final présenté à la - 82 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE recherche en archives s’impose afin de mettre la main, si possible, sur divers documents historiques qui permettraient une meilleure lecture du site. En ce sens, les inventaires après décès d’Ignace Boucher de Grosbois ou de sa veuve seraient fort utiles, tout comme le marché de la construction de la maison ou encore les greffes des notaires Moreau et Frérot conservés aux Archives nationales du Québec à Montréal. Priorités de recherche I – Situation des frayères Mettre à jour l’état des connaissances sur les frayères du parc. Références Par la suite, il y aurait lieu de poursuivre la fouille du site entre le coin sud-est de la maison Boucher-de-Grosbois et la zone où se situent les structures 1, 3, 4, 5 et 6 (rapport Arkéos, 2002) afin de mieux comprendre les liens stratigraphiques entre ces ensembles architecturaux et en préciser les fonctions et la datation. Armellin, A, P. Mousseau et P. Turgeon. 1995. Synthèse des connaissances sur les communautés biologiques du secteur d’étude Montréal-Longueuil. Rapport technique Zone d’intervention prioritaire 9. Centre Saint-Laurent, Environnement Canada – Région du Québec. 174p. Par ailleurs, au début du XXe siècle, la portion sud de l’île Grosbois était le lieu du parc d’amusement King Edward. Des photographies de la collection personnelle de M. Charles Desmarteau montrent les différentes installations du parc d’amusement. Parmi celles-ci, un vaste kiosque de bois abritant un manège aux chevaux de bois, une imposante estrade en bordure du grand anneau ovale de course de chevaux, de multiples bâtiments, kiosques, pavillons et lieux d’exhibitions, s’alignant le long d’un boulevard des attractions situé en bordure des montagnes russes et autres manèges. Massé, G. 1974. Frayères à poissons d’eau chaude du couloir fluvial entre Montréal et le lac Saint-Pierre. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. 20 p. Massé, G. et J.R. Mongeau.1976. Les poissons de la région de Montréal, la pêche sportive et commerciale, les ensemencements, les frayères, la contamination par le mercure et les PCB. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Rapport à venir de Daniel Hatin et Mélissa Larochelle, MRNF. Étude du volet poisson dans le cadre de l’étude sur le phragmite. PNIB-5 ➯ Recherche archivistique historique Aucun relevé terrain n’a été effectué pour tenter de localiser précisément les différentes installations du parc King Edward. Il y aurait donc lieu de faire une recherche archivistique pour faciliter la localisation des vestiges. Par la suite, un plan du site au sol et sur support informatique pourrait être produit préalablement à des sondages. Ceux-ci permettraient de localiser précisément les diverses installations et bâtiments. État de la situation Il se peut que la Société d’histoire des Îles-Percées possède quelque information à ce sujet. Toute nouvelle connaissance historique permettrait d’assurer une meilleure protection aux vestiges encore présents et de les mettre en valeur auprès de la clientèle. Des fouilles archéologiques effectuées en 1999 et 2001 sur le site BjFi-7 à proximité des ruines de la maison Boucher-de-Grosbois (datant de la fin du XVIIe siècle) ont permis de mettre au jour des vestiges structuraux appartenant vraisemblablement à des dépendances de la maison Boucher-de-Grosbois. Toutefois, leur nature et leur fonction demeurent indéterminées. Préalablement à toute nouvelle intervention sur le terrain, une (Photo : Collection Micheline Boyer) - 83 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNIB-6 ➯ Analyse de données récoltées sur deux espèces végétales à statut précaire Priorités de recherche I – Recherche archivistique historique État de la situation Maison Boucher-de-Grosbois : Effectuer une recherche en archives de divers documents historiques relatifs à la maison Boucher-de-Grosbois pour avoir une meilleure compréhension du site préalablement à la poursuite des opérations de fouilles. Depuis l’an 2000, dans le cadre du réseau de surveillance de l’arisème dragon, nous effectuons le suivi de 20 individus d’arisème dragon au parc. Chaque année, nous vérifions si le plant est mâle, bisexué ou végétatif. Fait étonnant, le genre d’un plant peut changer d’une année à l’autre. Les données récoltées à ce jour n’ont pas encore été analysées. Parc d’amusement King Edward : Effectuer une recherche en archives de divers documents historiques relatifs au parc d’amusement King Edward afin de faciliter la localisation des bâtiments et installations sur le terrain. Réaliser un plan du site au sol et sur support informatique. II – Sondage et fouilles in situ Depuis 2004, la claytonie de Virginie fait l’objet d’un suivi serré. Nous comptons le nombre de plants présents à l’intérieur de dix quadrats de 1 m². Les données récoltées à ce jour n’ont pas encore été analysées. Maison Boucher-de-Grosbois : Poursuivre la fouille du site entre le coin sud-est de la maison Boucher-de-Grosbois et la zone où se situent les structures 1, 3, 4, 5 et 6 (rapport Arkéos, 2002) afin de mieux comprendre les liens stratigraphiques entre ces ensembles architecturaux et en préciser les fonctions et la datation. Même si, pour l’instant rien ne semble problématique, une analyse fine des données apporterait sûrement une meilleure connaissance de la dynamique de ces populations et permettrait de mieux assurer la conservation de celles-ci. Parc d’amusement King Edward : Effectuer des sondages afin de localiser précisément les diverses installations et bâtiments du parc King Edward sur le terrain. (Photo : Sylvain Ménard) Priorités de recherche Références I – Analyse des résultats de suivi de deux espèces végétales à statut précaire Arkéos inc. 2002. Fouille et inventaire archéologique au site BjFi-7 Île Grosbois, parc des Îles-de-Boucherville. Planification stratégique de mise en valeur du patrimoine archéologique du Parc des Îles-de-Boucherville. 152 p. et annexes. Procéder à l’analyse des données recueillies depuis plus de dix ans sur l’arisème dragon et depuis plus de cinq ans sur la claytonie de Virginie. Références Boivin, A. 2009. Données récoltées dans le cadre du réseau de surveillance de l’arisème dragon au parc national des Îles-de-Boucherville. (document interne, consultations sur place). Boivin, A. 2009. Programme de surveillance de l’intégrité écologique. Données sur la claytonie de Virginie (document interne, consultation sur place). Joyal, C. 2000. Activités archéologiques 1999 aux sites préhistoriques BjFi-7 et BjFi-14, Île Grosbois, Parc des Îlesde-Boucherville. 91 p. et annexes. Boivin, A. 2009. Données récoltées dans le cadre du réseau de surveillance de l’arisème dragon au parc national des Îles-de-Boucherville. (document interne, consultations sur place). Photos du parc d’attraction King Edward (fichier informatique). - 84 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE espèces présentes au parc et de leur répartition. PNIB- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base VI – Inventaires entomologiques I – Inventaire de la tortue géographique Au gré de divers petits inventaires menés au parc, nous n’avons que des données très partielles des espèces d’insectes présentes au parc. Nous avons la liste des espèces inventoriées à ce jour au parc. Nous souhaitons améliorer notre connaissance de cette classe animale. La tortue géographique n’a été observée qu’en deux occasions en 2003. C’était dans le marais du Bras Nord du chenal GrandeRivière et sur l’île Charron. Comme il s’agit d’une espèce à statut précaire, nous souhaitons avoir une meilleure connaissance de la répartition de cette espèce au parc. Références II – Inventaire de la couleuvre d’eau La couleuvre d’eau n’a été observée qu’en une seule occasion en 2001, et ce, dans le marais du chenal du Courant. Comme il s’agit d’une espèce à statut précaire, nous souhaitons avoir une meilleure connaissance de la répartition de cette espèce au parc. Authier, J-Y. 2009. Piégeage d’insectes au parc des Îles-deBoucherville. Résultats d’enquêtes de dépistage 2008. Agence canadienne d’inspection des aliments. 2 p. III – Inventaire des tanières de coyotes et renards Lepage, M. 1976. Utilisation des îles de Boucherville par les oiseaux migrateurs. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Service de l’aménagement. 46p. Boivin, A et D. Chatillon. 2009. Synthèse des connaissances du parc national des Îles-de-Boucherville (mise à jour). Parc national des Îles-de-Boucherville. 171 p. et annexes. Le renard roux et le coyote sont deux espèces présentes au parc. Toutefois, notre connaissance de la localisation des tanières est très limitée. Nous aimerions combler cette lacune. Parc national des Îles-de-Boucherville. Cartable sur les espèces rares (ne peut être consulté que sur place). Parc national des Îles-de-Boucherville. Cartable sur les espèces d’intérêt (ne peut être consulté que sur place). IV – Inventaire de la sauvagine nicheuse Les inventaires exhaustifs de la nidification de la sauvagine aux îles datent de 1974. Depuis lors, de petits inventaires sporadiques ont été effectués au cours de certaines années. Les portions à considérer pour l’inventaire sont l’île Saint-Jean ainsi qu’un secteur de 200 mètres en bordure de toutes les rives. Nous souhaitons connaître l’état de la situation actuelle. Rodrigue, D. 1993. Inventaire de la sauvagine aux îles SaintJean et Saint-Pierre dans le parc national des Îles-deBoucherville. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 14 p. (Document interne, ne peut être consulté que sur place). Violette, V. 2003. Données de capture des micromammifères dans un secteur du boisé Grosbois en 2003. Parc national des Îles-de-Boucherville. 2 p. V – Inventaire des micromammifères Nous avons réalisé un seul inventaire sur les micromammifères du parc, et ce, uniquement dans un secteur très circonscrit du boisé Grosbois. Il date de 2003. Seul le campagnol des champs y a alors été recensé. Par ailleurs, la présence de la grande musaraigne a aussi été confirmée à plusieurs reprises. Un seul spécimen de souris à pattes blanches (mort) a aussi été trouvé au parc. Nous souhaitons avoir une meilleure connaissance des - 85 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE LA JACQUES-CARTIER fragmentation du territoire et limiteront-ils la diversité génétique? Références PNJC-1 ➯ Impacts des stress périphériques sur les ressources biophysique Suivi sur la chasse en proximité du parc depuis 2004. Rapports concernant les études d’impacts de la route 175 2004-2005. État de la situation Le parc est entouré de territoires où des activités anthropiques telles que la chasse, le piégeage et les coupes forestières sont permises. Dans la plupart des cas, ces activités ont lieu jusqu’en bordure des limites du parc. La présence de jeunes forêts pourrait favoriser localement le déplacement de certaines espèces dans les aires de coupes limitrophes au parc les rendant ainsi vulnérables à la chasse et le piégeage. S’ajoute à ces stress périphériques, la reconstruction de la route 175 (quatre voies) reliant Québec à Saguenay et l’installation de clôtures et de passages anticervidés sur une grande partie de cette route. Tous ces facteurs de stress peuvent avoir des répercussions sur la dynamique des populations animales et floristiques ainsi que sur les bassins versants transfrontaliers. PNJC-2 ➯ Impacts des activités anthropiques sur la population d’orignaux État de la situation Le parc constitue un milieu de prédilection pour les orignaux. Selon les dernières données du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, la densité d’orignaux au parc pourrait atteindre 4,5 orignaux au 10 km². Il est possible que cette densité soit plus élevée. Cette forte densité provoque régulièrement des contacts privilégiés entre la clientèle et les orignaux. Que ce soit sur l’eau ou sur la terre, les visiteurs se retrouvent quelques fois à proximité des orignaux et peuvent perturber leur cycle de vie : alimentation, période de rut, mise bas, ravage. (Photo : Nathalie Rivard) Priorités de recherche (Photo : Steve Deschênes) I – Impact des coupes forestières Priorités de recherche Réaliser un portrait des coupes forestières ayant lieu à proximité et en bordure du parc et évaluer les conséquences sur le risque accru de chablis et sur l’augmentation d’apports sédimentaires dans les cours d’eau transfrontaliers. I –Impacts des activités nautiques sur les orignaux L’orignal se nourrissant abondamment de plantes aquatiques, il est très fréquent que les gens naviguant sur la rivière JacquesCartier se retrouvent à quelques mètres d’une mère et de ses petits. Présentement, la distance à respecter est de 50 mètres entre l’animal et la personne, mais nous n’avons pas de données concernant la tolérance au dérangement de cette espèce, spécialement en présence d’un faon. Une analyse de la capacité de support de la rivière et du nombre d’embarcations naviguant, et une évaluation de l’impact du dérangement par les II – Impact de la fragmentation du territoire par la route 175 sur les grands mammifères Le réaménagement de la route 175 en autoroute à quatre voies munies de clôtures et de passages anticervidés aura-t-il un impact sur la dynamique des populations de ces mammifères qui fréquentent le parc? Ces aménagements accentueront-ils la - 86 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE embarcations sur les orignaux fréquentant la rivière, notamment lorsqu’il y a présence de faons, seraient souhaitées. Cartier. Il serait donc très intéressant pour nous d’en connaître davantage sur l’utilisation du territoire par ces individus afin d’assurer la pérennité de cette espèce. (Photo : Véronique Lalande) II –Impacts des activités de découverte sur la population d’orignaux Priorités de recherche Depuis des décennies, nous offrons des activités de découverte de l’habitat de l’orignal en période de rut. Par principe de précaution, depuis quelques années, aucune activité d’appel n’a lieu dans le parc. Est-ce que ces activités ont un impact sur la dynamique de population des orignaux? I – Analyser les données de localisation des caribous À partir des données de localisation que nous avons, déterminer les caractéristiques des sites et définir les habitats préférentiels du caribou dans le parc Références II – Inventorier les habitats préférentiels aux caribous dans le parc MRNF, Inventaires des ravages d’orignaux en 1998 et 2010. À la suite de la première étape, inventorier les sites présents dans le parc qui correspondent aux habitats préférentiels des caribous. PNJC-3 ➯ Suivi de la harde de caribous Références État de la situation Données annuelles géoréférencées sur la harde de caribous du parc national de la Jacques-Cartier depuis 2004. Dans les années 1970, des caribous forestiers ont été réintroduits au cœur du parc national des Grands-Jardins. Depuis 2004, un groupe de cinq à sept individus de caribous fréquentent le secteur nord du parc. Ces caribous proviennent de la harde de caribous des Grands-Jardins. Quelques-uns des caribous présents au parc sont munis de colliers émetteurs et font l’objet d’un suivi par le MRNF depuis 2004. Toutefois, aucune analyse des données n’a été réalisée pour le secteur du parc. Pour l’instant, nous savons que le caribou semble se concentrer dans un secteur en particulier du parc, soit les forêts de résineux autour du lac des Alliés. Toutefois, plusieurs autres secteurs du parc sont colonisés par des peuplements matures de résineux, typiques de son habitat préférentiel, mais nous ne notons pas la présence de caribous. Lefort.S, Courtois.R, Poulin.M, Breton.L, Sebbane.A. Sélection d'habitat du caribou forestier de Charlevoix d'après la télémétrie GPS - Saison 2004-2005. MRNF, MTQ, 2006. Sebbane.A, Courtois.R, Gingras.A, Rochette.B, Breton.L, Utilisation de l'espace et caractéristiques de l'habitat du caribou de Charlevoix, entre l'automne 1998 et l'hiver 2001. Société de la faune et des parcs. 2002. PNJC-4 ➯ État de la population de loups État de la situation Le loup gris est une espèce qui est présente partout sur le massif des Laurentides. Selon une étude menée par le MRNF en 1998, il y aurait environ 52 loups dans le massif, ce qui représente une densité fragile de 0,5 loup par km². Sur le Plusieurs recherches s’intéressent au caribou forestier de Charlevoix, mais nous avons très peu de données sur le groupe de caribous qui fréquentent le parc national de la Jacques- - 87 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Jolicoeur. H Lemieux.R et al. Caractéristiques des tanières de loup dans le Massif du lac Jacques-Cartier. Ministère de l'’Environnement et de la Faune, avril 1998. 41 p. territoire du parc, une seule meute est présente, soit celle que l’on surnomme la meute du lac Huppé. Selon les plus récentes données, cette meute était constituée de cinq à sept loups en 2007. De par nos observations et certaines données provisoires, la meute du lac Huppé a tendance à parcourir un large territoire et à fréquenter les territoires extérieurs au parc, ce qui la rend vulnérable au piégeage et aux accidents routiers. De plus, certains loups solitaires de meutes extérieures fréquenteraient le parc. PNJC-5 ➯ Évolution des écosystèmes forestiers État de la situation Avec ses peuplements forestiers riches et diversifiés, le territoire du parc a suscité l’engouement auprès des compagnies forestières. Ainsi, jusqu’à la création du parc en 1981, les sapinières, pessières, bétulaies et érablières ont subi de nombreuses coupes forestières. Depuis, la forêt évolue selon un rythme naturel, ayant subi une épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette au cœur des années 1980 et Plusieurs meutes de loups vivant à proximité de la route 175 sont présentement sous observation. Quelques individus sont munis de colliers émetteurs. Pour la meute du lac Huppé, actuellement un seul individu possède un collier. L’étude en cours vise à établir la relation entre les loups du massif, le caribou et la route 175. Les données seront publiées en 2013. (Photo : Sépaq) Priorités de recherche quelques chablis. I –Localisation des tanières et autres sites d’importance pour le loup Le parc est également l’hôte de six écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) qui ont été cartographiés il y a plusieurs années. Toutefois, une validation terrain s’impose afin de certifier la présence de ces EFE. Inventorier les sites existants, utilisés par la population de loups à l’intérieur des limites du parc et déterminer s’il existe d’autres meutes de loups sur le territoire du parc. Le parc national de la Jacques-Cartier peut servir de forêt témoin de la région naturelle du massif des Laurentides, car par sa superficie et sa diversité de peuplements, elle peut démontrer l’évolution naturelle des divers types de forêts présentes (pessière à sapin et à épinette, sapinière à sapin, à épinette à bouleau blanc, bétulaie blanche, bétulaie jaune, bétulaie blanche à sapin, bétulaie jaune à résineux et érablière à bouleau jaune), et servir de comparaison avec des forêts où les coupes forestières sont effectuées. II –Dynamique de la population Un suivi à long terme du loup gris serait important afin de mieux connaître la dynamique de la population. Une évaluation de la population de loups et de sa répartition, une connaissance des facteurs de mortalité et une documentation des relations écologiques (prédation et compétition) sont des exemples de recherches qui permettraient d’en connaître davantage sur la meute du lac Huppé. (Photo : Steve Deschênes) Priorités de recherche I – Vieillissement des peuplements Références Déterminer les impacts possibles du vieillissement des peuplements forestiers sur la dynamique des populations d’oiseaux et de mammifères. Est-ce que certaines espèces quittent le parc pour fréquenter des forêts plus jeunes aux Jolicoeur. Hélène. Le loup du Massif du lac Jacques-Cartier. Ministère de l’Environnement et de la Faune, décembre 1998, 131p. - 88 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE pourtours, et ainsi être plus vulnérables aux stress extérieurs? Une fois les saumons déposés dans la rivière, est-ce que ces derniers se reproduisent? Évaluer l’indice d’abondance relative des juvéniles nous permettrait de mieux connaître le succès de reproduction du saumon atlantique, et par le fait même, l’état de santé de la population. II – Suivi des écosystèmes forestiers exceptionnels Déterminer si les EFE représentent toujours des îlots de forêt exceptionnelle. Références Références Corporation du bassin de la rivière Jacques-Cartier, Rapport des transports de saumon atlantique, 2000-2009. Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier. Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq. Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier. Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq. Cartographie des EFE. 2004. PNJC-7 ➯ L’époque des camps privés PNJC-6 ➯ Suivi de la population de saumons atlantique État de la situation État de la situation La richesse faunique et floristique du parc fait l’objet de convoitise depuis plusieurs siècles. Avec la colonisation des terres au nord de Québec, les premiers explorateurs découvrent un territoire naturel où les richesses naturelles abondent. Ainsi, dès 1850, le gouvernement octroie des licences dans les secteurs Sud et Est du parc. Rapidement, les compagnies forestières construisent des routes et des ponts, donnant accès au territoire. Parmi ceux-ci, les clubs privés de chasse et de pêche s’installèrent le long des rivières du parc. Au début du XIXe siècle, la rivière Jacques-Cartier représentait un site exceptionnel de pêche au saumon. Toutefois, de 1857 à 1975, l’habitat du saumon atlantique a été profondément perturbé en raison de la drave et de la construction d’un barrage à l’embouchure de la rivière, ce qui a provoqué sa disparition. Depuis 1987, la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier effectue le transport de saumons de la passe migratoire du barrage jusqu’au parc. Outre le nombre de saumons qui est déposé au parc, nous avons très peu d’information sur la population de saumons atlantique. Certains de ces camps, comme le camp La Cachée, sont bien documentés, et nous pouvons encore voir, sur le terrain, des vestiges de cette époque. Toutefois, une période demeure mystérieuse, soit celle entre 1850 et 1930, où l’on sait qu’il y a eu des camps dans plusieurs secteurs du parc, mais ces derniers sont peu documentés. Priorités de recherche I –Inventaire des sites de reproduction actifs du saumon atlantique Priorités de recherche La rivière Sautauriski a longtemps été un lieu de prédilection pour la reproduction du saumon. Est-ce toujours vrai? I –Époque des clubs privés II –Succès de reproduction Améliorer nos connaissances sur les lieux et le fonctionnement des clubs privés particulièrement entre 1850 et 1930. - 89 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références V – Inventaire des micromammifères Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier. Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq. Entre 2000 et 2003, des inventaires de micromammifères ont été réalisés sur le territoire et nous ont révélé la présence de plusieurs espèces, dont le campagnol des rochers. Toutefois, ces inventaires ne se sont déroulés qu’à deux endroits dans le parc. Un inventaire plus exhaustif serait nécessaire. PNJC- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base VI – Inventaire des chiroptères Nous avons débuté un inventaire des chiroptères en 2007, mais nous n’avons pas encore de données sur les espèces nidificatrices au parc. Un portrait détaillé des espèces présentes au parc serait souhaité. I – Inventaire de la grive de Bicknell Les plateaux du parc sont colonisés en partie par des peuplements forestiers qui correspondent à l’habitat préférentiel de la grive de Bicknell. Sur les territoires adjacents au parc, on note la présence de l’espèce sur plusieurs parcelles inventoriées. Il serait donc plausible de retrouver cette espèce nichant sur notre territoire. Un inventaire de l’espèce serait souhaité. VII – Inventaire entomologique Dans le cadre de notre Programme de suivi de l’intégrité écologique, un des indicateurs concerne les curculionidés et les carabidés. Outre ces groupes d’insectes, nos connaissances sur les autres espèces d’insectes, tels que les papillons et les araignées, sont négligeables. Un inventaire plus complet sur le sujet est donc souhaité. II – Inventaire du garrot d’Islande Le parc est l’hôte de plusieurs lacs, sans poissons, de petites superficies, ainsi que de peuplements forestiers matures, ce qui correspond à des lieux de prédilection pour le garrot d'Islande. Un inventaire des sites de nidification et de présence de cette espèce permettrait d’acquérir davantage de connaissances sur le garrot d’Islande. VIII – Inventaire des micro-invertébrés de la rivière Jacques-Cartier Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un indicateur sur la faune benthique (IBGN). Un inventaire plus complet sur le sujet est donc souhaité. III – Inventaire de martres d’Amérique Le parc est constitué de plusieurs îlots de vieilles forêts qui correspondent à l’habitat préférentiel de la martre d’Amérique. Nous possédons très peu d’information sur les populations présentent au parc. Une amélioration des connaissances de l’espèce serait souhaitée. IX – Inventaire des ormes d’Amérique Selon notre liste des arbres présents au parc, on note la présence de l’orme d’Amérique. Un inventaire ainsi qu’une description de l’état de santé de ces derniers (voir s’ils sont victimes de la maladie hollandaise de l’orme) seraient souhaités. IV –Inventaire de lynx du Canada Selon la liste des mammifères présents au parc, nous notons la présence du lynx du Canada. Toutefois, nous n’avons aucune donnée significative concernant cette espèce. Une amélioration des connaissances de l’espèce serait souhaitée. X – Inventaire des salamandres Un suivi des salamandres nous a permis d’identifier deux espèces présentes au parc, soit la salamandre centrée et la - 90 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE salamandre à deux lignes. Cependant, aucun inventaire exhaustif sur ce groupe n’a été réalisé à ce jour. XI – Inventaire des serpents Des inventaires sommaires ont déjà été effectués sur le territoire et nous ont révélé la présence de la couleuvre rayée. De meilleures connaissances sur la présence et la répartition des espèces sur le territoire seraient souhaitées. Références Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier. Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq. - 91 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DU MONT-MEGANTIC Priorités de recherche I – Localisation précise des aires de forêt les plus anciennes. PNMM-1 ➯ Caractérisation détaillée d'un écosystème forestier exceptionnel Des placettes d'échantillonnage ont déjà été réalisées non loin du sommet, mais peu de relevés dendrochronologiques ont été effectués dans le secteur nommé «Plateau des Chicots». État de la situation Références On retrouve sur le plateau sommital du Mont-Mégantic un écosystème forestier exceptionnel (EFE), désigné par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). Ce regroupement forestier est considéré comme exceptionnel au Québec dû à sa rareté et son ancienneté. C‘est l’association d’une strate arborée presque exclusivement composée de sapins baumiers et d’une flore herbacée majoritairement composée d’oxalides des montagnes, qui en font une forêt rare. On retrouve cette association uniquement sur les hauts sommets dans le sud du Québec. Le climat plus rigoureux en altitude et des périodes répétitives d’épidémie d’insectes ravageurs influencent beaucoup la morphologie des sapins. Près des sommets, les arbres y sont plus rabougris, et on y observe beaucoup de chicots (arbres morts mais encore debout). Synthèse des connaissances du parc (pour les informations concernant les coupes forestières passées et les études de dendrochronologie). PNMM-2 ➯ Restauration État de la situation Lors de la construction de la route vers le sommet du Mont-Mégantic, de nombreux endroits en bordure de l’itinéraire du chemin ont été affectés. En raison des conditions rigoureuses qui ont cours au parc, la végétation peine à reprendre sur ces sites. Un endroit en particulier est problématique, notamment en regard de sa forte pente et de la forte érosion y ayant eu cours depuis une vingtaine d’années. De plus, ce site nommé « l'épingle », est situé à environ 900 mètres d'altitude et est donc caractérisé par une très courte période de croissance. La présence de cette forêt en altitude, donc plus difficile d’accès, et la qualité commerciale inintéressante des arbres rabougris, ont fait en sorte que certains secteurs des sommets n'ont pas été exploités commercialement, d’où la désignation de forêt ancienne. Des données dendrochronologiques démontrent que la forêt est plus que centenaire, et que certains individus ont jusqu'à 160 ans. Par contre, les sections de la sapinière mieux développées sur les plateaux et les versants du mont Mégantic e ont été exploitées au milieu du 20 siècle. C’est 3,9 km² situés sur les sommets des monts Mégantic, Saint-Joseph et Victoria qui ont été retenus par le MRNF comme écosystème forestier exceptionnel. La végétation a repris partiellement, mais le retour de la forêt semble être au ralenti. Ces habitats peuvent constituer d’excellents laboratoires afin de mieux comprendre ou prévoir la dynamique de retour de la végétation dans ces conditions particulièrement difficiles. (Photo : Camille-Antoine Ouimet) (Photo : Sébastien Giguère) - 92 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE En effet, les études réalisées dans ce secteur s'accordent sur le fait que les altérites que l'on retrouve dans ces dépôts devraient provenir en grande partie de la décomposition chimique du gabbro, le type de roche formant le substratum rocheux au fond des vallées du parc. Il n'y a cependant pas eu de confirmation précise de cette hypothèse. Priorités de recherche I – Identification des mesures à mettre en place pour accélérer la régénération Dans le cas particulier du site de « l'épingle », une méthodologie basée sur une analyse approfondie de la situation pourrait être mise en place, tout comme le suivi correspondant. (Photo : Camille-Antoine Ouimet) Priorités de recherche II – Test de matériaux de contrôle de l'érosion I – Identification précise des types de dépôts Le site mentionné dans le point précédent présente un potentiel intéressant pour procéder à une analyse comparative de différents matériaux de contrôle de l'érosion (paillage, produits en fibre de noix de coco, géotextiles, etc.). Références Synthèse des connaissances du parc. Références Caractérisation géomorphologique du Parc national du Mont-Mégantic. Mémoire de maîtrise de Sophie Gagnon. 2006. Synthèse des connaissances du parc (pour les informations concernant l'historique de la situation). Principes et lignes directrices pour la restauration écologique. PNMM-4 ➯ Écotoxicologie État de la situation PNMM-3 ➯ Analyse détaillée des dépôts fluviatiles du Ruisseau-de-la-Montagne Plusieurs études semblent confirmer que les environnements montagneux sont susceptibles de recevoir de plus grandes quantités de polluants atmosphériques, notamment du mercure. Une étude effectuée en 1995 sur le sommet principal des Monts Sutton (Round Top), dans les Cantons-de-l'Est, a d’ailleurs permis de démontrer qu’un processus de déposition était en cours, particulièrement sur les secteurs situés les plus en altitude (plus de 900 m). État de la situation Une caractérisation géomorphologique du parc réalisée en 2006 nous indique que le bassin versant du Ruisseau-dela-Montagne est principalement composé d'environnements fluviatiles, glaciolacustres ainsi que de substratum rocheux. On retrouve ce dernier sur une longue section du ruisseau, mais la composition de certains dépôts contigus est méconnue. Le parc possède plusieurs kilomètres carrés de territoire situés entre 900 m et 1 100 m, il est donc suspecté qu'un tel processus de déposition est en cours. La présence de la grive de Bicknell dans ce secteur (une espèce considérée comme vulnérable) et la contamination qui pourrait en résulter pour les individus nichant sur les hauteurs du parc constituent une préoccupation pour le parc. L'analyse détaillée de cette composition permettrait de confirmer ou non certaines hypothèses concernant les mécanismes d'érosion ayant eu cours dans ce bassin versant. - 93 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Priorités de recherche contre évident que cette classe animale est présente partout et en bonne quantité sur le territoire. I – Réaliser une étude sur la déposition de contaminants dans les écosystèmes situés en altitude Il serait aussi intéressant d'avoir une meilleure connaissance des lépidoptères, surtout les papillons de nuit. Une étude comparative entre un site affecté par la pollution lumineuse et le parc (statut de réserve de ciel étoilé) pourrait même être envisagée. Références Mercury Accumulation in Transplanted Moss and Lichens at High Elevation Sites in Quebec. 1996. Evans and Hutchinson. Water, Air and Soil Pollution 90 : 475-488. VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques d’eau douce Un inventaire en 1999 et un suivi entamé en 2003 dans le cadre du PSIE (où la qualité de deux cours d'eau est évaluée par le biais d'un indicateur - Indice Biologique Général Normalisé) ont permis de caractériser la faune benthique des cours d'eau. Une trentaine de familles d'insectes ont ainsi été identifiées dans les ruisseaux Deloge, Fortier et de la Montagne, principalement de l'ordre des diptères, des éphéméroptères, des plécoptères et des trichoptères. Une meilleure connaissance sur ce groupe est souhaitée. Mercury Concentrations in Bicknell’s Thrush and Other Insectivorous Passerines in Montane Forests of Northeastern North America. 2005. Rimmer et al. Ecotoxicology 14 : 223-240. Synthèse des connaissances du parc (pour les informations concernant les sommets). PNMM- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base VIII – Inventaire des bryophytes et des lichens Quelques données ponctuelles à ce sujet ont été compilées, mais aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé à ce jour sur ce groupe d’espèces. Le parc semble être un territoire intéressant pour étudier ce taxon vu l’omniprésence des bryophytes et des lichens sur les sommets. Une meilleure connaissance sur ce groupe est souhaitée. I – Inventaire des tortues du parc Il n'y a pas eu à ce jour d'observation de représentants de ce groupe au parc, malgré la présence de plusieurs milieux humides et d'un réseau hydrographique limitrophe (notamment le Marais des Scots). Il est cependant probable que certaines espèces de tortues soient présentes sur le territoire; il reste à trouver lesquelles, et dans quels milieux. Références Synthèse des connaissances du parc. II – Inventaires entomologiques Les connaissances à ce niveau sont très limitées. De 1998 à 2000, le Service canadien des forêts a fait le suivi des coléoptères dans des érablières affectées par le verglas de 1998. Un site a été retenu au parc du Mont-Mégantic. Durant cette étude, environ 90 espèces de coléoptères ont été identifiées dans le parc dont une dizaine d'espèces jugées peu communes à rares. Pour ce qui est des arachnides, il n'existe aucune étude ou inventaire dans le parc à ce jour. Il est par - 94 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DU MONT-ORFORD paramètres à définir comme le seuil de tolérance visuel et sonore des oiseaux en fonction de la topographie de la falaise, de la configuration des voies d’escalade et du sentier d’approche ainsi que la cohabitation avec le grand corbeau. PNMO-1 ➯ Seuil de tolérance du faucon pèlerin vis-à-vis des grimpeurs lors de la nidification en paroi d’escalade (Photo : François-Xavier Regnault) Priorités de recherche I – Seuil de tolérance visuel et sonore du faucon pèlerin au pic aux Corbeaux État de la situation Définir le seuil de tolérance visuel et sonore du faucon pèlerin pendant la période d’incubation en fonction de l’utilisation de la paroi du pic aux Corbeaux par les grimpeurs (configuration des voies, topographie de la paroi, etc.) et de l’utilisation du sentier d’approche par les randonneurs. Le faucon pèlerin (Falco peregrinus anatum) occupe divers types d’habitats, mais il établit généralement sa nichée dans une crevasse ou à même le sol sur la saillie rocheuse d’une falaise de 50 à 200 m de préférence. Lorsque les adultes adoptent un site de nidification, ils ont tendance à le réutiliser d’année en année aussi longtemps qu’ils ne connaissent pas de dérangement significatif. II – Évaluation des sites potentiels de nidification Effectuer la caractérisation de la paroi du pic aux Corbeaux afin de définir les sites potentiels de nidification. Depuis 2008, un couple de faucons pèlerins niche à la paroi d’escalade du pic aux Corbeaux. Cette falaise, d’une largeur d’environ 300 m et d’une hauteur maximale de 45 m est un site très prisé et fréquenté assidument par les grimpeurs. III – Influence du grand corbeau sur la nidification du faucon pèlerin. Évaluer l’influence de la présence du grand corbeau au pic aux Corbeaux sur le succès de reproduction du faucon pèlerin. Un plan de gestion de la paroi a été élaboré pour permettre la cohabitation entre les grimpeurs et cette espèce faunique vulnérable. Sur les sites d’escalade où les faucons choisissent d’établir leur nichée, les mesures de protection généralement appliquées consistent à restreindre l’accès aux parois ou à certaines sections de celles-ci durant la période de nidification. Plusieurs facteurs tels que la tolérance des individus au dérangement, le type d’activités pratiquées ainsi que la configuration des falaises sont pris en compte pour fixer la taille des zones de protection. Cependant, peu d’études permettent de déterminer la distance à respecter en fonction de ces facteurs. La topographie de la falaise a toutefois été identifiée comme étant un des éléments déterminants à prendre en considération lors de la planification de mesures de protection. La hauteur du nid ainsi que le tracé des voies d’escalade jouent aussi un rôle primordial lors de la prise de décision pour assurer la quiétude des faucons. Références Fichier de compilation des observations du faucon pèlerin. parc national du Mont-Orford. Comité de rétablissement du faucon pèlerin au Québec. 2002. Plan d’action pour le rétablissement du faucon pèlerin anatum (Falco peregrinus) au Québec. Société de la faune et des parcs du Québec. 28 p. Société de faune et des parcs du Québec, ministère des Ressources naturelles du Québec. Protection des espèces menacées ou vulnérables en forêt publique. Le faucon pèlerin (Falco peregrinus). Avril 2002. Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec (EROP). 2009. Bilan du rétablissement du faucon pèlerin de la sous-espèce anatum (Falco peregrinus anatum) pour la Afin d’approfondir nos connaissances, il reste certains - 95 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE période 2002-2009. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Faune Québec. 22 p. (Procyon lotor)) est très élevé. Il peut atteindre de 70% à 100%. Les jeunes tortues qui survivent émergent des nids vers le début du mois de septembre pour la tortue serpentine et au printemps suivant pour la tortue peinte. Brambilla, M., Rubolini, D. et F. Guidali. 2004. Rock climbing and Raven Corvus corax ocurrence depress breeding success of cliff-nesting Peregrines Falco peregrinus. Ardeola 51(2) : 425-430. Au cours du processus de ponte, les tortues sont souvent victimes d’accidents routiers. Le dérangement par l’humain est un autre facteur qui influence le maintien des populations de tortues du parc. En effet, si les tortues sont perturbées ou si elles se sentent menacées, elles interrompent leur ponte ou le creusage de leur nid et retournent à l’étang sans avoir déposé leurs œufs. Pyke, K. 1997. Raptors and climbers. Guidance for managing technical climbing to protect raptor nest sites. The Access Fund. Richardson, C.T. et C.K. Miller. 1997. Recommandations for protecting raptors from human disturbance: a review. Wildlife Society Bulletin 25(3) : 634-638. Au cours des dernières années, plusieurs suivis ont été menés afin d’évaluer le succès reproducteur des tortues du parc. Ces suivis ont été principalement réalisés dans les zones problématiques qui ont été déterminées en fonction de la proximité des routes et des sentiers. L’état de santé des populations demeure inconnu. Roby, D.D., Palmer, A.G. et D.L. Nordmeyer. 2001. Factors influencing nest attendance and time-activity budgets of peregrine falcons in interior Alaska. Arctic 54(2): 105. Ruddock, M. et Whitfield, D.P. 2007. A review of disturbance distances in selected bird species. Report from Natural Research (Projects) Ltd. to Scottish Natural Heritage. Natural Research, Banchory, UK. (Photo : Marilyne Marcoux) Priorités de recherche Whitfield, D.P., Ruddock, M. et R. Bullman. 2008. Expert opinion as a tool for quantifying bird tolerance to human disturbance. Biological Conservation (141) : 2708-2717. I – Évaluation des populations de tortues serpentines et peintes du parc Il faudrait mieux connaître les populations de tortues serpentines et peintes du parc afin de pouvoir évaluer l’état de santé des populations. PNMO-2 ➯ Influence des routes sur les populations de tortues serpentines et peintes II – Évaluation du succès reproducteur des tortues serpentines et peintes du parc. État de la situation Il serait pertinent d’évaluer le succès reproducteur des tortues nidifiant en bordure de routes comparativement à la nidification en milieu naturel. Le parc national du Mont-Orford, avec ses nombreux étangs et cours d’eau, comporte des habitats favorables à l’établissement des tortues serpentines (Chelydra serpentina) et peintes (Chrysemys picta). En juin, il est fréquent de voir les tortues se diriger vers un site de ponte en bordure de routes, endroit où elles trouvent un substrat idéal pour y creuser leur nid et y déposer leurs œufs. Malheureusement, peu d’œufs ont la chance de se développer puisque le taux de prédation des nids (surtout par le raton laveur III – Évaluation de la prédation des nids de tortues par le raton laveur en fonction de la ponte en bordure de routes. La nidification en bordure de routes par les tortues favorise la prédation par les ratons laveurs. Il serait pertinent de connaître les facteurs qui influencent les ratons laveurs ainsi que le taux de prédation en bordure de routes en comparaison avec celui en milieu naturel. - 96 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE domiciliaires sont en progression et réduisent de plus en plus les possibilités d’échange avec les territoires limitrophes (corridors). Références Bider, J.R. et S. Matte. 1994. Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec. Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent et ministère de l’Environnement et de la Faune. 106 p. La région de Magog-Orford, dont fait partie le parc, constitue un pôle économique d’importance en Estrie. Des infrastructures à vocation de villégiature ou touristique (chalets, condos, hôtels, terrains de golf, centre de ski alpin, routes, etc.) sont implantées en périphérie et exercent d’importantes pressions sur les écosystèmes naturels du parc. De plus, les activités pratiquées par les propriétaires privés en périphérie du parc sont inquiétantes. Le drainage de terres humides pour l’expansion de secteurs résidentiels, la réalisation d’infrastructures routières, la chasse et la coupe forestière exerce une pression grandissante sur le territoire. Le parc se retrouve progressivement isolé du reste du territoire forestier environnant. Brooks, R.J., Brown, G.P. et Galbraith, D.A. 1991. Effects of a Sudden Increase in Natural Mortality of Adults on a Population of the Common Snapping Turtle (Chelydra serpentina). Canadian Journal of Zoology, 69 : 1314-1320. Champigny, S. 1998. Tortue Chélydre serpentine. Documentation interne du parc national du Mont-Orford. Couture, B. 2000. Évaluation de la prédation des nids de tortues du parc du Mont-Orford par le Raton Laveur (Procyon lotor) suite aux données recueillies à l’été 2000. Documentation interne du parc national du Mont-Orford. Priorités de recherche Desroches, J.-F. et I. Picard. 2005. Mortalité des tortues sur les routes de l’Outaouais. Le Naturaliste Canadien, 129 (1) : 37-41. I – Évaluation du potentiel d’habitats pour certaines espèces à grand domaine vital Desroches, J.-F., Picard, I. 2007. Évaluation de l’incidence des routes sur les populations de tortues en Outaouais, au Québec. Rapport présenté au ministère des Transports du Québec, Direction de la recherche et de l’environnement, 135 p. Il faudrait évaluer si la superficie restreinte du parc (54,9 km²) ainsi que les corridors attenants sont en mesure d’assurer un habitat propice au maintien des populations à grand domaine vital comme l’ours noir et le lynx roux. Ernst, C.H., Lovich, J.E. AND Barbour, R.W. 1994. Turtles of the United States and Canada. Smithsonian Institution Press, Washington and London, 578 p. II – Évaluation de la connectivité entre le parc et d’autres noyaux de conservation Goyette, J. 2004. Suivi de la nidification de tortues au parc national du Mont-Orford. Documentation interne du parc national du Mont-Orford. Les corridors qui relient les noyaux de conservation entre eux permettent de maintenir la connectivité, une fonction essentielle à la viabilité des populations animales. Ils servent à la circulation des animaux en plus d'accroître leur aire d'alimentation et de favoriser les échanges génétiques. Il s’agit d’évaluer cette connectivité pour le parc national du Mont-Orford. Pigeon, K. 2003. Suivi de la nidification de tortues au parc national du Mont-Orford. Documentation interne du parc national du Mont-Orford. Références PNMO-3 ➯ Impact du développement périphérique sur le territoire du parc Union québécoise pour la conservation de la nature. Rapport synthèse. Parc national du Mont-Orford (PNMO). 2005. Importance et impacts des pressions périphériques sur le maintien de l’intégrité écologique des aires protégées au Québec. État de la situation Le territoire du parc national du Mont-Orford est soumis à de fortes pressions périphériques. Les développements - 97 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE des oiseaux de proie nocturnes. Nous savons que la chouette rayée niche dans le parc, mais aucun inventaire n’a été réalisé à ce sujet. Il serait pertinent de savoir si d’autres espèces de strigidés nidifient sur le territoire du parc. PNMO-4 ➯ Détermination de l’état de santé des forêts du parc État de la situation II – Inventaire ichtyologique Le parc est constitué majoritairement de forêts feuillues matures. Plusieurs maladies et insectes ravageurs y sont présents. Au fil des ans, un certain dépérissement de la forêt a été observé dans les alentours du secteur du camping du LacStukely. L’approvisionnement en bois de chauffage pour les feux de camp est une source possible d’introduction d’insectes et de maladies telles que la maladie corticale du hêtre. Peu d’information est disponible sur les poissons présents dans les étangs et cours d’eau du parc. Nous souhaitons donc voir approfondir les connaissances à ce sujet. III – Inventaire des mammifères Aucun inventaire exhaustif de mammifères n’a été réalisé jusqu’à ce jour. Les informations recueillies jusqu’à maintenant émanent d’observations réalisées par des employés et des visiteurs du parc. Il serait pertinent d’évaluer l’abondance et la répartition des différentes espèces, notamment les mustélidés. Priorités de recherche I – Évaluation de l’état de santé des forêts du parc Procéder à l’évaluation de l’état de santé des forêts du parc (maladies, insectes ravageurs, dépérissement) en fonction des différents secteurs d’activités du parc. IV – Inventaire ornithologique Au cours des années, une liste d’oiseaux observés a été constituée à partir des observations des visiteurs et employés. Il serait pertinent de mettre à jour ces données en procédant à un inventaire détaillé des espèces nicheuses et saisonnières. II – Évaluation de l’impact de l’approvisionnement en bois de chauffage sur la santé des forêts du parc Évaluer l’impact que peut avoir l’approvisionnement en bois de chauffage pour les feux de camp en provenance de l’extérieur du territoire sur le dépérissement de la forêt adjacente au camping du Lac-Stukely (ex : maladie corticale du hêtre). V – Inventaire entomologique Peu d’information est disponible sur les insectes du parc. Une meilleure connaissance des espèces présentes ainsi que leur répartition en fonction des habitats serait nécessaire. Références Références Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1993. Plan de gestion des ressources naturelles. Parc du Mont-Orford. Volume 1, 1992-1997. Lalande, F. 2001. Revue de littérature et synthèse des connaissances. Parc du Mont-Orford. Base de données partielle sur la faune au parc national du Mont-Orford. PNMO- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base Provencher, L. 1979. Caractéristiques biophysiques et potentiels d’utilisation récréative. Parc du Mont-Orford. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. I – Inventaire des strigidés Les forêts matures du parc sont très propices à l’établissement - 98 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DU MONT-SAINT-BRUNO Priorités de recherche I – Impact de la déprédation sur la dynamique forestière PNMSB-1 ➯ Impact de l’importante population de l’écureuil gris sur la dynamique forestière Déterminer l’impact réel de cette déprédation sur la dynamique forestière? II – Densité de la population d’écureuils État de la situation Déterminer la densité de la population d’écureuils au parc. Depuis une quinzaine d’années environ, on observe une déprédation de l’écureuil gris sur les branches et les troncs de l’érable à sucre. En effet, les écureuils gris écorcent les arbres et arbustes pour se nourrir du cambium et de la couche superficielle du bois. Cette « déprédation » affecte à des degrés divers la vie des individus touchés. De façon générale, plus l’arbre est petit, plus l’écorçage est mortel puisqu’il affecte habituellement le tronc. Lorsque l’arbre est mature, l’écorçage affecte principalement les branches tertiaires et secondaires. Dans ce cas, il est fréquent de voir entre 25 et 75% de la ramure de l’arbre touchée. À la suite de cette agression, l’arbre peut régénérer ses branches en activant des méristèmes secondaires et, simultanément, être attaqué par des agents pathogènes (champignons, insectes) pénétrant dans le bois mis à nu. Références Suivi de la déprédation de l’écureuil gris. Parc national du Mont-Saint-Bruno. Service de la conservation et de l’éducation. Documents internes. 2004 à 2010. Gratton, L. et D. Bouchard. 1995. La représentativité de l'érablière à caryer dans les parcs québécois. Rapport pour la Direction du plein air et des parcs, MEF. FORAMEC inc. Québec. 37 p. + annexes. Brisson, J., D. Gagnon et Y. Bergeron. 1988. Dynamique forestière des érablières laurentiennes du mont SaintBruno : la relation entre le hêtre à grandes feuilles et l'érable à sucre. UQAM. Rapport de recherche no. 2. Groupe de recherche en écologie forestière. MLCP. Parcs de la Montérégie. 31 pages. Un protocole de suivi a été élaboré par les employés du parc depuis 2004. Ce suivi consiste à recenser et évaluer les pertes dues à la déprédation sur trois transects permanents de 50 mètres de large totalisant environ 3 300 mètres de long. Le tronc et les branches sont évalués selon quatre catégories (1= 0-25%, 2= 25 à 50%, 3= 50 à 75% et 4= 75 à 100%). Ce comportement est variable d’une année à l’autre, mais il n’en demeure pas moins qu’il peut avoir un effet sur la dynamique forestière, car la déprédation vise systématiquement une seule espèce, soit l’érable à sucre. Quel en est l’impact réel? PNMSB-2 ➯ Effet de la fragmentation sur l’écosystème forestier État de la situation En outre, il serait intéressant de quantifier la population d’écureuils gris sur le territoire du parc. Cette problématique rejoint aussi celle de l’évaluation des populations de prédateurs terrestres. La croissance démographique, l'urbanisation, l'agriculture et l'industrialisation de notre société ont eu des répercussions énormes sur les espèces qui partagent avec nous la biosphère. Le sud du Québec, et plus particulièrement la Montérégie, dont fait partie le mont Saint-Bruno, représente un bel exemple de l'influence humaine sur l'environnement, notamment au chapitre de l'aménagement du territoire. - 99 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Dans la municipalité de Saint-Bruno, l'agriculture atteint son apogée en nombres d'agriculteurs, en 1861, avec 519 propriétaires. Puis, le nombre d'exploitants agricoles diminue progressivement pour atteindre 170 en 1921 et 18 en 1956 (Racine, 1967). Cette baisse s'explique par l'exode de la population rurale vers les villes et par la mécanisation et l'intégration de l'agriculture aux lois du marché. La fin des années 50 est marquée par l'explosion résidentielle de SaintBruno au détriment des sols à vocation agricole. En fait, cette ville présente l'un des plus hauts taux de construction résidentielle de la grande région montréalaise. Le territoire du parc du Mont-Saint-Bruno n'a pas échappé à ce phénomène. Au début du siècle, la communauté des Jésuites et celle des Frères de Saint-Gabriel ont défriché de grandes superficies boisées pour y pratiquer la culture fourragère et la pomoculture. En outre, la forêt du mont a subi au moins une ou deux coupes forestières depuis 1710, année de concession de la seigneurie. Les plus vieux arbres inventoriés ont environ 200 ans. L'utilisation des sols à des fins agricoles et urbaines sur le territoire de la Montérégie a engendré la fragmentation des habitats forestiers. Ces fragments sont majoritairement de petite taille et ne sont plus en mesure de répondre aux exigences de certaines espèces, notamment des oiseaux migrateurs néotropicaux. Les auteurs Meffe et Carroll (1994) ont identifié huit catégories d'espèces susceptibles d'être vulnérables aux effets pervers de la fragmentation, soit: les espèces rares, les espèces exigeant un grand territoire, les espèces ayant un pouvoir de dispersion limitée, les espèces ayant un faible potentiel reproducteur, les espèces dépendant de ressources réparties de manière aléatoire dans le temps et l'espace, les espèces nicheuses au sol ou près du sol, les espèces «d'intérieur» (par opposition aux espèces de milieux ouverts et de lisière) et, finalement, les espèces traditionnellement récoltées par l'homme (l'ail des bois est un bon exemple). De manière générale, la fragmentation réduit la biodiversité du milieu en : 1- laissant une fraction de l'écosystème original, pas nécessairement la partie la plus intéressante sur le plan écologique; 2- créant une mosaïque de milieux inhospitaliers dans le paysage, réduisant par le fait même le libre déplacement de certaines espèces, voire leur isolement; 3- réduisant le nombre d'habitats; les populations de plantes et d'animaux deviennent plus vulnérables à l'extinction puisqu'à long terme la consanguinité devient importante (théorie de l'insularité génétique); 4- favorisant les opportunités de prédation et de parasitisme sur les espèces dites «d'intérieur de la forêt» (Meffe et Carroll, 1994). La fragmentation du milieu forestier est un phénomène observé un peu partout en Amérique du Nord et il est très bien documenté depuis une trentaine d'années environ (Meffe et Carroll, 1994; Askins, Lynch et Greenberg, 1990; Askins, 1993; Robbins et al, 1989; Robbins, Dawson et Dowell, 1989; Terborgh, 1992; Gauthier et Aubry, 1995; Drapeau, 1993; Morneau, 1995a). En fait, plusieurs environnementalistes ont commencé à s'intéresser aux impacts de la fragmentation depuis la parution de certaines études démontrant un déclin fort important chez les oiseaux migrateurs néo-tropicaux, c'est-àdire essentiellement les grives, les parulines, les viréos et les moucherolles (Morneau, 1995a). Cette baisse dans les populations d'oiseaux serait attribuable non seulement à la fragmentation des écosystèmes forestiers dans les aires de reproduction, mais aussi à la déforestation des sites d'hivernage, la forêt tropicale en l'occurrence. Nonobstant l'ampleur internationale de ce problème, il n'en demeure pas moins que le parc de conservation du Mont-Saint-Bruno a un rôle à jouer dans la sauvegarde des espèces en général. À l'échelle régionale, les écosystèmes forestiers du mont SaintBruno représentent un habitat potentiel pour plusieurs espèces sensibles et «d'intérieur». Le programme de reboisement permet d'augmenter ce potentiel et de mieux soutenir les populations au-dessus du seuil minimum viable, car il est admis que plus un territoire boisé est vaste, plus il est en mesure de supporter une grande biodiversité. Cela est d'autant plus vrai que plusieurs milieux différents sont présents sur la colline. Selon plusieurs auteurs, cette diversité de peuplements végétaux constitue un facteur important pour expliquer la densité des populations (Askins, Lynch et Greenberg, 1990). Toutefois, le facteur principal à considérer dans la conservation d'une forêt est sans nul doute la superficie de son centre et, par ricochet, la forme globale de la surface boisée. En ce qui concerne les oiseaux «d'intérieur» et migrateurs néo-tropicaux, l'importance d'avoir un centre de bonne dimension s'explique par un nombre élevé de cas de prédation et de parasitisme près des lisières de la forêt. Il est généralement admis qu'une superficie supérieure à 1 000 ha - 100 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE augmente les probabilités de rencontrer ces espèces au fil du temps (Robbins, Dawson et Dowell, 1989). La prédation est plus élevée à la lisière de la forêt parce qu'elle implique plus souvent qu'autrement des espèces associées aux milieux urbain et rural telles que la corneille d'Amérique, le geai bleu, le quiscale bronzé, le chat domestique, le chien, l'écureuil gris, le tamia rayé, le raton laveur et la mouffette rayée. Le parasitisme, quant à lui, est produit par le vacher à tête brune. À défaut de construire son propre nid et d'assurer toutes les étapes de la nidification, cet oiseau préfère déposer un œuf dans le nid d'un autre oiseau et laisser les «tâches ingrates» au couple ou à la femelle adoptive. Le parasitisme réduit le taux de survie de la progéniture de l'hôte. En outre, le vacher à tête brune peut être actif jusqu'à 600 mètres à l'intérieur de la forêt. Les oiseaux sensibles et les oiseaux migrateurs néo-tropicaux sont particulièrement affectés par la prédation et le parasitisme, car ils ont une forte tendance à nicher au sol ou près du sol. Ils fabriquent un nid ayant une forme de coupe (par opposition aux cavités naturelles), ont un faible taux de reproduction et ne produisent que peu d'œufs par saison. Press. New York. P. 1 à 34. Drapeau, P. 1993. Structure des communautés d'oiseaux et analyse distributionnelle des espèces le long d'un gradient d'habitats de la forêt feuillue du sud du Québec: déterminismes écologiques et variations stochastisques. Thèse de doctorat en sciences biologiques présenté à l'Université de Montréal. Morneau, F. 1995a. La conservation du parc Mont-SaintBruno. L'écho de Saint-Bruno, février 1995. P. 8. Robbins, C. S., D. K. Dawson et B. A. Dowell. 1989. Habitat area requirements of breeding forest birds of the middle atlantic states. Wildlife monographs no.103. A publication of the Wildlife Society. 34 pages. Robbins, C. S. et al. 1989a. Population declines in North America birds that migrate to the neotropics. Proc. Natl. Acad. Sci. USA. Vol.86, p. 7658-7662. October 1989. Robinson, S. K. et al. 1995. Regional forest fragmentation and the nesting sucess of migratory birds. Science. Vol.267, March 1995. P. 1987 à 1990. Priorités de recherche I – Effet de la fragmentation sur la biodiversité Il serait intéressant de vérifier si la fragmentation du territoire a un effet sur la biodiversité et sur l’insularité génétique. Bref, un bilan sur l’état de la situation serait souhaitable. II – Parasitisme du vacher à tête brune Une étude sur le parasitisme du vacher à tête brune serait également souhaitable. Références Askins, R.A., J. Lynch et R. Greenberg. 1990. Population declines in migratory birds in eastern north America. Current Ornithology, Vol.7, 1990. Edited by Dennis M. Power. Plenum Press, New York. P. 1 à 57. Askins, R. A. 1993. Population trends in grassland, shrubland, and forest birds in eastern north America. Current Ornithology, Vol.11, edited by Dennis M. Power. Plenum PNMSB-3 ➯ Évaluation des populations de prédateurs terrestres État de la situation Les inventaires et les suivis d’oiseaux révèlent une importante population d’oiseaux de proie diurnes et nocturnes au PNMSB. En effet, on recense treize espèces nicheuses. L’emplacement des nids, des cavités de repos et les aires d’alimentation sont assez bien connus. Du côté des mammifères prédateurs, les données sont minimales. On sait que le mont Saint-Bruno abrite quelques espèces, mais sans plus. Nous ne connaissons pas l’emplacement des tanières ni l’état des populations. Il serait intéressant d’avoir des informations sur la loutre, le renard, le raton laveur, la mouffette, le vison, le coyote, l’hermine et la belette. Pour mieux protéger et conserver le patrimoine naturel du parc, il serait important d’avoir une meilleure connaissance des populations de prédateurs terrestres. - 101 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Priorités de recherche I – Relations prédateurs-proies en îlot forestier Réaliser des inventaires ou des études sur les prédateurs terrestres ou sur les relations prédateur-proie sur un îlot forestier comme le mont Saint-Bruno. Références Les diverses informations colligées dans le cadre de cette étude ont aussi fait l'objet d'un rapport d'inventaire produit par Rodrigue en 1993. D'ailleurs, ce document est continuellement mis à jour, à la suite des découvertes de nouveaux sites de plantes connues ou de nouvelles espèces. Des études plus spécifiques ont déjà été réalisées pour des espèces présentes au parc (Nault et Gagnon, 1993; Gagnon et al, 1990) (Charron et Gagnon, 1991; Nantel, Gagnon et Nault, 1996, etc.). Fleurant, N. 1993. Utilisation estivale de l'habitat par la faune mammalienne, parc du Mont-Saint-Bruno, Québec. UQAM. Thèse de maîtrise. 86 pages. Afin d'assurer la conservation des espèces rares, il est aussi essentiel que des études sur la dynamique des populations soient menées pour chacune de ces espèces. Plus spécifiquement, le gestionnaire doit connaître le taux de croissance des populations ainsi que l'étape la plus vulnérable du cycle vital de chaque espèce. Bien sûr, de telles études ne peuvent être effectuées en régie, compte tenue de l'ampleur de la tâche et des faibles effectifs. Pour y arriver, le gestionnaire sollicite l'aide des chercheurs universitaires. PNMSB-4 ➯ Étude démographique d’une population de plantes rares Le gestionnaire doit élaborer un plan de gestion des diverses espèces rares présentes au parc afin d'identifier les interventions à réaliser et les différentes mesures de protection à mettre en œuvre pour faire en sorte que les populations de plantes rares se maintiennent au parc au fil des ans. Observations personnelles des employés. Fleurant, N. 1990. Inventaire et distribution spatiale de la faune mammalienne au parc du Mont-Saint-Bruno. Rapport préliminaire à un mémoire de maitrise, UQAM. État de la situation Priorités de recherche Au fil des ans, environ 600 espèces végétales ont été recensées au parc national du Mont-Saint-Bruno, principalement par Louise Gratton (1980) dans le cadre de sa maîtrise (542 espèces) et par Marie-Jeanne Isnardi Neumann (1986). De ces espèces, 23 sont actuellement susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. I – Évolution des plantes rares L'étude des plantes rares du parc a été principalement effectuée par Donald Rodrigue, responsable du Service de la conservation et de l’éducation, sur une période s'échelonnant du printemps 1990 à l'automne 2009. Il a toutefois pu bénéficier d’informations précieuses apportées par Louise Gratton, MarieJeanne Isnardi Neumann et Danielle Charron lors de diverses études qu'elles avaient menées au parc. Références L'inventaire de terrain a donné lieu à la réalisation d'une carte globale du parc, localisant la présence des plantes rares au parc et faisant état de leur abondance relative aux différents sites. Le projet consiste en un suivi de l'évolution des populations de différentes plantes rares et à la proposition de mesures de protection jugées nécessaires afin de s'assurer qu'elles se maintiennent au parc au fil des ans. Bouchard, A et al. 1983. Les plantes vasculaires rares du Québec. Ottawa. Musées nationaux du Canada. Syllogeus 48. 79 pages. Gratton, L. 1980. Études floristique et phytosociologique du mont Saint-Bruno. UQAM. Thèse de maîtrise. 218 pages. Isnardi Neumann, M. 1985. Liste préliminaire des plantes vasculaires sur le bas versant nord-ouest du mont Saint- - 102 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Bruno. 12 pages. rhododendron. Isnardi Neumann, M. 1986. Rapports phytosociologiques de certains secteurs du mont Saint-Bruno. Comité de protection du Mont-Saint-Bruno. 95 pages. Cette tourbière a une superficie d’environ 90 hectares. Selon toute vraisemblance, elle devrait, dans un avenir rapproché, être annexée au PNMSB. Cependant, pour mieux gérer ce territoire et en assurer la pérennité, il serait pertinent de rétablir le drainage original (ou quelque chose s’y rapprochant) et d’obtenir un plan de gestion spécifique à ce territoire. Rodrigue, D. 1993. Rapport d'inventaire des plantes rares du parc de conservation du mont Saint-Bruno. MEF. Parcs de la Montérégie. 226 pages. Nault, A. Étude de la phégoptère à hexagones au Mont Saint-Bruno. Biodôme de Montréal. Mars 2001. Priorités de recherche I – Rétablissement du drainage PNMSB-5 ➯ Revitalisation d’une tourbière État de la situation Obtenir et réaliser un plan pour corriger le drainage actuel. II – Plan de gestion spécifique à la tourbière Obtenir un plan de gestion spécifique à ce territoire. Il s’agit d’une tourbière arbustive à arbustes hauts dominée par le rhododendron du Canada, réparti de façon presque uniforme dans la partie centrale de la tourbière. Lorsque l’espèce est en fleurs, fin mai, cette arbustaie se couvre de fleurs roses donnant au site une apparence spectaculaire. Dans la tourbière, on retrouve aussi quelques individus de bouleau gris (Betula populifolia) disséminés, et parfois quelques pins blancs (Pinus strobus) et quelques mélèzes (Larix laricina) épars. Les espèces fréquemment associées au rhododendron sont l'airelle en corymbes (Vaccinium corymbosum) et l'aronia noir (Aronia melanocarpa). D'autres arbustes, quoique moins fréquents, poussent aussi en présence de l'airelle à corymbes, soit le gaylussaccia à fruits bacciformes (Gaylussacia baccata), le kalmia à feuilles étroites (Kalmia angustifolia) et la cassandre calyculée (Chamaedaphne calyculata). Quelques îlots de némopanthes mucronés (Nemopanthus mucronatus) sont occasionnellement observés et forment de petits bosquets homogènes, plus hauts que le rhododendron. Les plantes herbacées, et notamment les cypéracées, sont pratiquement absentes du milieu. Le pourtour de cette tourbière arbustive est dominé par le bouleau gris, et s'ajoutent aussi le peuplier fauxtremble (Populus tremuloides), l'érable rouge (Acer rubrum) ainsi que le cerisier de Pennsylvanie (Prunus pennsylvanica). Parfois aussi, au pourtour, l'aronia forme des arbustaies homogènes, deux fois plus hauts que les rhododendrons. La création de fossés de drainage au pourtour de cette tourbière a sans doute occasionné une baisse de la nappe phréatique, ce qui pourrait expliquer l'abondance à cet endroit du Références Gagnon, Jean. 2006. Compte-rendu d’une visite à la tourbière de St-Bruno. MDDEP. Services des parcs. Document interne. 1 page. PNMSB-6 ➯ Impact du cerf de Virginie sur la biodiversité État de la situation Le cerf de Virginie est une espèce qui peut, en absence de prédateur, proliférer très rapidement (Cypher et Cypher, 1988; Hutchison et al, 1988). En Amérique du Nord, les populations de cerfs ont augmenté rapidement depuis les années 1960 et 1970 en raison des changements qui se sont produits dans leur environnement (ouverture de la forêt au profit de l’agriculture et hivers cléments) et de la réduction de la pression de chasse (McShea et al, 1997; Waller et al, version 1997). C’est une espèce opportuniste et ubiquiste qui a profité de l’agriculture et peut s’accommoder d’habitats situés en milieu urbain, à un point tel, qu’on trouve des cerfs dans des villes comme Longueuil et - 103 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Boucherville. L’explosion démographique des populations de cerfs survenue au cours des dernières années ne va pas sans heurts pour les activités humaines. Aux États-Unis seulement, les dommages causés par les cerfs sont considérés comme un problème majeur : l’impact annuel est évalué à plus de 750 millions de dollars par année (Conover, 1997). Le cerf de Virginie peut infliger des pertes en foresterie, en agriculture, sur le réseau routier et transmettre des maladies aux animaux et aux humains. Son incidence sur les écosystèmes naturels peut être tout aussi destructrice, quoique plus difficilement quantifiable (Côté et al, 2004). D’une façon générale, une multitude d’études rapportent que les cerfs peuvent affecter les strates arbustives et herbacées des milieux qu’ils utilisent à un point tel que ces effets à long terme deviennent difficiles à renverser, voire irréversibles (Stromayer et Warren, 1997). Dans certains états du nord-est américain, plusieurs espèces arbustives et arborescentes sont presque disparues des forêts habitées par de grandes densités de cerfs, soit l’érable à épis, le bouleau jaune et certains sorbiers (Waller et al, version, 1997). Certaines familles d’herbacées, comme les liliacées, seraient aussi particulièrement affectées en raison de leur floraison hâtive. Les trilles en sont un excellent exemple; ils peuvent même disparaître à la suite d’un broutement excessif par les cerfs (Augustine, 1997; Waller et al, verson, 1997; Miller et al, 1992). Plus près de chez nous, l’île d’Anticosti présente un paysage modelé par la présence du cerf de Virginie. La strate arbustive y est à peu près inexistante. Des espèces comme l’if du Canada sont disparues, et le broutement systématique des semis et des ramilles de sapin baumier a causé son remplacement par l’épinette blanche (Potvin et al., 2003; Potvin et Breton, 1992). Plus récemment, au Lieu historique national du Canada de la Grosse-île-et-le-Mémorial-des-Irlandais, le broutement des cerfs a affecté les plantes telles que l’ail des bois, les trilles et la sanguinaire. De plus, une diminution importante de l’if du Canada a aussi été remarquée sur l’île (Vaudry, 2003). Ce lieu historique possède une densité de cerfs de Virginie de 13 à 16 cerfs / km². Plus de 80 % de la végétation herbacée de moins d’un mètre dans certains secteurs de l’île avait été broutée par les nombreux cerfs. L’ail des bois (Allium tricoccum) qui est une des populations situées à la limite nordest de son aire de distribution, espèce à croissante lente désignée vulnérable au Québec, a subi, au cours des dernières années, une diminution importante de sa population sur l’île et de la taille des individus qui prennent plusieurs années à se rendre à maturité. D’autres espèces comme le trille blanc (Trillium grandiflorum) qui prend aussi plusieurs années à fleurir (espèce à croissante lente) ont presque complètement disparu de l’île à cause de l’énorme pression de broutage. Durant l’hiver 2009, un inventaire aérien a été effectué avec un hélicoptère et quatre observateurs. Cet inventaire a permis de recenser 115 cerfs, trois carcasses et quatre coyotes. Si on prend en considération l’ensemble du territoire terrestre du parc (6,9 km²) et qu’on y ajoute les boisés adjacents (tourbière du MAPAQ (1 km²), l’entrée Ste-Julie (1 km²), la Défense nationale (4 km²), le golf (1 km²) et le boisé Tailhandier, et qu’on suppose que les cerfs en occupent la totalité, leur densité serait d’environ 8,2 cerfs/km². En consultant la littérature sur le sujet, on constate que cette densité pourrait être préjudiciable. En effet, au parc national du Canada de la Pointe-Pelée, on a estimé que six à huit cerfs/km² permettraient à la végétation d’évoluer normalement (Spence, 1990). Adam (1960) avait estimé qu’une densité de 10,6 cerfs/km² représentait une densité élevée au Michigan. Une étude réalisée en Pennsylvanie et échelonnée sur dix ans a montré que la richesse des espèces végétales et l’abondance des arbustes et des herbacées diminuaient quand la densité de cerfs passait de quatre à huit cerfs/km² (deCalesta et Stout 1997). Augustine (1997) suggère qu’une densité doit être inférieure à quatre à six individus/km² pour maintenir des populations viables des plantes latifoliées, comme le trille par exemple, qui sont recherchées par le cerf. En résumé, pour une protection maximum de la végétation, l’idéal serait d’avoir une densité de quatre cerfs/km² au parc national du Mont-SaintBruno. Priorités de recherche I – Évaluation et suivi de la population de cerfs de Virginie Faire une évaluation et un suivi de la population de cerfs de Virginie II – Impact du broutage sur la biodiversité végétale Faire un protocole de suivi de l’impact du broutage sur la biodiversité végétale. III – Protection de la biodiversité végétale Proposer des solutions pour protéger la biodiversité végétale. - 104 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références Cypher, B. L. et E. A. Cypher. 1988. Ecology and management of white-tailed deer in northeastern coastal habitat: a synthesis of the literature pertinent to National Wildlife Service, U. S. Department of the interior, Washington. 51 p. Hutchinson, B. C., T. Mosquin et W. B. Ranta. 1988. Whitetailed deer management plan for Point Pelee National Park. Consultant report to Parks Canada, Ontario region. 72 p. McShea, W. J., H. B. Underwood et J. H. Rappole, eds. 1997. The science of overabundance: deer ecology and population management. Washington, D. C. Smithson. Inst. Press. 402 p. Waller, D. M. et W. S. Alverson. 1997. The white-tailed deer: a keystone herbivore. Wildl. Soc. Bull. 25(2): 217-226. Conover, M. R. 1997. Monetary and intangible valuation of deer on wildlife damage in the United States. Wildl. Soc. Bull. 25: 298-305. Côté, S., T. Rooney, J.-P. Tremblay, C. Dussault et D. M. Waller. 2004. Ecological impacts of deer overabundance. Annu. Rev.Ecol. Syst. 35 : 113-147. Stromayer, K. A. K. et R. J. Warren. 1997. Are overabundant deer herds in the eastern United States creating alternate stable states in forest plant communities? Wildl. Soc. Bull. 25(2): 227-234 Augustine, D. J. 1997. Grazing patterns and impacts of whitetailed deer in a fragmented forest ecosystem. Ph. D. thesis, Univ. Minnesota, St.Paul. Miller, S. G., S. P. Bratton et J. Hadidian. 1992. Impacts of white-tailed deer on endangered and threatened vascular plants. Natural Areas J. 12(2): 67-74. Potvin, F., P. Beaupré et G. Laprise. 2003. The eradication of balsam fir stands by white-tailed deer on Anticosti Island, Québec: a 150 year process. Ecoscience 10:487-495. Potvin, F. et L. Breton 1992. Impact du cerf sur les successions végétales après coupe à Anticosti : suivi d’un ensemble d’exclos de 1984 à 1989. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction générale de la ressource faunique, Québec. 20 p. Vaudry, R. 2003. Plan de gestion du cerf de Virginie. Lieu historique national du canada de La Grosse-Île-et-leMémorial-des-Irlandais. Parcs Canada. Unité de gestion de Québec. Conservation des ressources naturelles. 32 p. Spence, J. 1990. Issue analysis. Management options for reducing the effects of deer browsing in the context of approved vegetation objectives. Point Pelee National Park. Canadian Parks Service, Ontario region. 31 p. deCalesta, D. S., et S. L. Stout. 1997. Relative deer density and sustainability: a conceptual framework for integrating deer management with ecosystem management. Wildl. Soc. Bull. 25(2): 252-258. Adam, W. H. Jr. 1960. Population ecology of white-tailed deer in northeastern Alabama. Ecology 41(4): 706-715 D’astous, Natalie et al. 2006. PNIB, la population de cerf de Virginie : analyse de la situation et proposition de solutions. 25 pages. Rodrigue, D. 2009. Inventaire aérien du cerf de Virginie au PNMSB. Service de la conservation et de l’éducation. Document de travail (carte). PNMSB-7 ➯ Histoire précoloniale de la région du parc État de la situation Dans la région des basses-terres du Saint-Laurent, les conditions climatiques n’ont pas été propices à une occupation humaine hâtive du territoire. C’est avec l’assèchement du sol qui fait suite au retrait de la mer de Champlain et sa colonisation par la flore et la faune terrestres que débute l’occupation humaine ancienne de ce territoire (Crête, 1978). Des sites archéologiques datent cette présence à environ 6 000 ans, comme en témoigne le site de Pointe-du-Buisson à Melocheville. Au mont Saint-Bruno, aucune trace de l’occupation amérindienne n’a été répertoriée à ce jour. Les sites potentiels d’occupation amérindienne seraient associés à la culture iroquoïenne. Toutefois, en l’absence de fouille archéologique, cette occupation ancienne demeure hypothétique. À cet égard, il est très probable que des groupes - 105 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE amérindiens semi-nomades ou nomades se soient arrêtés au mont Saint-Bruno pour profiter des ressources floristiques et fauniques de son territoire, de même que du promontoire naturel que le relief offre sur la plaine environnante et sur la rivière Richelieu. Aussi, il est possible que la nature topographique du site ait amené une utilisation de la colline à des fins de culte ou de lieu de sépulture. Bref, l’état de nos connaissances sur ce sujet est nul. Priorités de recherche I – Potentiel archéologique de l’occupation précoloniale Établir le potentiel archéologique de l’occupation précoloniale et localiser les meilleurs sites de recherche Le bâtiment que l’on nomme « manoir seigneurial » existait depuis au moins 1774, car certains documents d’époque parlent d’une maison sur la montagne. Ce bâtiment a été habité de façon permanente par René Boucher de La Bruère et sa deuxième femme de 1807 jusqu’à 1829. À ce moment, le manoir demande des réparations et le sieur de La Bruère fait construire, par la même occasion, un bâtiment de 50 pieds sur 20 pieds servant d’écurie-étable et de poulailler et un hangar de e 20 pieds carrés. Au début du 20 siècle, le manoir est habité par M. Pease pour un certains temps. Il était situé entre le lac seigneurial et le Vieux-Moulin. Le manoir n’existe plus aujourd’hui, et les circonstances de sa disparition restent nébuleuses selon nos connaissances. Priorités de recherche I – Fouille archéologique au manoir seigneurial Localiser précisément le manoir seigneurial et faire des fouilles archéologiques sur le site. PNMSB-8 ➯ Fouille archéologique au manoir seigneurial Références État de la situation Archives du parc. Le mont Saint-Bruno fut longtemps désigné sous le nom de Montarville. En raison de sa situation géographique enclavée au sein des terres, l’intégration seigneuriale de ce territoire s’est réalisée 38 ans plus tard que la plupart des seigneuries voisines. Située dans les « profondeurs », c’est-à-dire sans accès à un cours d’eau, en retrait de ces « chemins liquides » qui constituent pendant longtemps la seule voie de communication, la seigneurie de Montarville est l’objet d’un second choix. Le 17 octobre 1710, la seigneurie de Montarville dont faisait partie le mont Saint-Bruno a été accordée à Pierre Boucher, fils aîné du premier seigneur de Boucherville, par le Gouverneur et l'Intendant de la Nouvelle-France. En dépit de ce retard, les seigneurs n'ont pas tardé à tirer profit du réseau de lacs et de ruisseaux en transformant cette eau en force motrice. PNMSB- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base En effet, entre 1725 et 1816, les seigneurs ont fait construire quatre types de moulin: à farine, à scie, à tanner et à carder. « Les seigneurs de Montarville font de leur seigneurie une exploitation industrielle » (Leroux, 1961) alors que les seigneuries voisines sont plutôt agricoles. II – Les arthropodes I – Les micromammifères Nous souhaitons que soit vérifié si les espèces inventoriées par Poliquin et par Fleurant sont encore présentes au parc. À cet effet, il faudra effectuer un nouvel échantillonnage à l'aide du piégeage pour l'ordre des rongeurs et des insectivores afin de déterminer avec précision les espèces toujours présentes au parc. Cet inventaire devrait aussi considérer les polatouches. Selon les connaissances actuelles, la faune entomologique du mont Saint-Bruno compte huit espèces rares dont trois appartenant à l'ordre des coléoptères et cinq autres à celui des lépidoptères. Le statut précaire de certaines espèces est - 106 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE interdépendant de la relation spécifique qu'elles entretiennent avec des plantes-hôtes susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables, avec des plantes que l'urbanisation a raréfiées ou, encore, avec des espèces végétales plus communes dont la répartition est très localisée dans la zone climatique favorable à l'insecte. À titre d'exemple, on peut mentionner le lépidoptère Abrostola ovalis qui semble se confiner au domaine de l'érablière à caryer. Nous souhaitons que les études entomologiques faites par des naturalistes chevronnés se poursuivent, car il y a encore beaucoup de points à préciser sur la plupart des espèces déjà inventoriées. De plus, il serait intéressant que d'autres ordres d'insectes fassent l'objet d'inventaires. Qui sait s'il n'y a pas d'autres espèces sur le territoire du parc rarement trouvées ailleurs. la courte durée (deux ans) de leur étude. En fait, la rareté d'une espèce peut s'expliquer par son inconstance temporelle à se présenter sous sa forme reproductive. Pour y remédier, il est souhaitable d'inventorier le territoire pendant quatre à cinq années consécutives. Néanmoins, ils ont identifié plusieurs espèces dans la pinède grise, la prucheraie et l'érablière rouge à bouleau jaune qui risquent d'y demeurer rares au fil des ans, puisque ces peuplements sont eux-mêmes uniques ou rares sur la colline. En outre, selon Villeneuve et Grantdner, il serait intéressant de surveiller la fructification de certaines espèces ayant une vaste répartition au Québec mais qui, pour une raison inconnue, se sont avérées rares ou assez rares au parc, malgré la présence d'un habitat convenable. Après plus de 20 ans, il serait intéressant de refaire un inventaire des champignons afin de voir l’évolution dans le temps de cet embranchement. III – Les bryophytes Ce groupe de plantes est presque inconnu au parc. Il serait intéressant qu’un projet d’inventaire puisse acquérir des connaissances sur les mousses, les hépatiques et les anthocérotes. Cela permettrait l’identification des espèces présentes et leur répartition dans le parc. Notons que deux employés ont reçu une formation sur les bryophytes, et quelques spécimens ont été identifiés. IV – Les champignons La flore macrofongique du mont Saint-Bruno a été étudiée au cours des saisons de végétation 1987 et 1988 par Villeneuve et Grandtner (1989) du Laboratoire d'écologie forestière de l'Université Laval. Au cours de cette étude, ils ont identifié 22 espèces considérées par Pomerleau (1980) comme étant rares au Québec. « Exceptionnellement, six espèces rares au Québec, de même que cinq espèces assez rares au Québec, s'avèrent plus communes dans les forêts décidues du parc qu'ailleurs au Québec » (Villeneuve et Grandtner, 1989). Ces espèces rares au Québec représentent 9% de la flore macrofongique du parc et plusieurs d'entre elles sont liées aux chênes et aux caryers. En fait, l'érablière à caryer du parc présente globalement un potentiel élevé en espèces rares et un échantillon riche et représentatif de la flore fongique des forêts décidues méridionales. V – Les invertébrés Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les espèces identifiées dans le cadre des activités de découverte. Nous souhaitons donc voir une amélioration des connaissances à ce sujet. Références Fleurant, N. 1990. Inventaire et distribution spatiale de la faune mammalienne au parc du Mont-Saint-Bruno. Rapport préliminaire à un mémoire de maitrise. UQAM. Fleurant, N. 1993. Utilisation estivale de l'habitat par la faune mammalienne, parc du Mont-Saint-Bruno, Québec. UQAM. Thèse de maîtrise. 86 pages. Bélanger, P. 1991. Analyse de 50 espèces d'insectes en situation précaire au Québec et problématique de gestion. MLCP. 74 pages. Villeneuve, N et M. M.Grandtner. 1989. La flore macrofongique du parc du mont Saint-Bruno. Laboratoire d'écologie forestière de l'université Laval. Parcs de la montérégie. 131 pages. Base de données partielle sur la biodiversité du parc. Par ailleurs, les auteurs de cette étude ont identifié certaines espèces pouvant être rares au parc. Toutefois, ils reconnaissent qu'il faut interpréter ces résultats avec prudence compte tenu de - 107 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DU MONT-TREMBLANT PNMT-1 ➯ Le loup de l’Est État de la situation Le loup de l’Est : Des études d’ADN devraient apporter plus d’information sur la génétique des loups du PNMT, mais il est probable qu’il s’agisse du loup de l’Est (Canis lycaon), une espèce présente dans le sud-est de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. De récentes études ont démontré que le loup de l’Est, désigné en 2001 par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) comme une sous-espèce du loup gris au statut préoccupant en raison de sa vulnérabilité face aux activités humaines, est en fait une espèce indépendante du loup gris. Les analyses d’ADN ont démontré qu’aucun des loups de l'Est du Canada ou des loups roux échantillonnés ne comptait de séquences d'ADN du loup gris (Canis lupus). Les chercheurs ont confirmé la présence de séquences du coyote chez les deux loups. Cependant, on a également trouvé des séquences qui divergent de celles des coyotes par un écart de l'ordre de 150 000 à 300 000 années. Le loup roux et le loup de l’Est sont deux espèces qui auraient évolué conjointement en Amérique du Nord, suivant une lignée commune avec le coyote jusqu'à il y a 150 000 à 300 000 ans (Wilson P. J. et al, 2000). Bien que nous n’ayons aucune preuve que les loups du parc soient des loups de l’Est pas plus que nous n’en avons qu’il s’agit de loups gris, la logique va davantage dans le sens du loup de l’Est. Le parc national du Canada de la Mauricie a démontré que les loups de son territoire sont des loups de l’Est, et les récentes analyses faites au parc Algonquin vont dans le même sens. Le loup de l'Est ressemble au loup gris, mais il est plus petit. On le décrit comme un petit loup « mangeur de cerfs » qui s'hybride avec le coyote (Canis latrans). Sa fourrure est de couleur fauve et rougeâtre derrière les oreilles, et il a de longs poils noirs sur le dos et les flancs. Les mâles adultes pèsent de 25 à 35 kg, et les femelles, de 20 à 30 kg. (Dans la région du parc national du Canada de la Mauricie, les mâles mesurent 80 cm à l’épaule et pèsent environ 40 kg, tandis que les femelles mesurent 75 cm et pèsent environ 30 kg. Source : site Internet de Parcs Canada) Les meutes du parc : On observe des loups ou des indices d’activités de loups en toutes saisons, et les meutes sont réparties sur l’ensemble du territoire. Dans la région naturelle des Laurentides méridionales, une meute de loups occuperait un territoire d’environ 200 km² (Potvin 1986, étude réalisée dans la réserve faunique PapineauLabelle). Bien qu’il puisse varier quelque peu, ce territoire est généralement stable d’année en année. L’abondance des principales proies peut influer sur la taille du territoire. De plus, une meute qui se nourrit principalement de cerfs possède un plus petit territoire qu’une meute dont la principale source de nourriture est l’orignal. Au parc, la population d’orignaux semble à la baisse; les castors et les cerfs de Virginie constitueraient les principales proies des loups. La taille des meutes du parc n’a pu être établie avec certitude. Dans la réserve faunique Papineau-Labelle, une étude a démontré que la taille moyenne des meutes, en hiver, est d’environ six loups. Cette étude cite également d’autres auteurs qui avancent que dans les écosystèmes loup-cerf, la taille des meutes varie de deux à dix individus, avec une moyenne globale d’environ quatre. Dans les écosystèmes loup-orignal, les meutes comptent en général de sept à dix individus (Potvin 1986). Depuis 2007, on organise à la fin de l’été une soirée d’appel contrôlé du loup dans le but de localiser les meutes et d’en estimer le nombre d’individus. Voici quelques données sur des meutes vues ou entendues au parc national au cours des dernières années : lac Obéron 2006, quatre adultes, cinq louveteaux; lac en Croix 2007, quatre adultes et quatre louveteaux; lac à l’Eau Claire 2007, sept adultes; lac de la Fourche 2009, quatre adultes; lac Montcourt 2009, un adulte et trois louveteaux. Deux observations hivernales rapportent la présence de plus grosses meutes : un observateur estime avoir vu et entendu une meute de douze loups au lac Lajoie à l’hiver 1997; deux skieuses ont rapporté l’observation de 15 à 20 loups au lac Poisson à l’hiver 2008-2009 (leur séquence vidéo n’a pas permis de valider le nombre exact). À l’été 1996, on a procédé à un relevé d’indices de présence du loup (pistes, crottins, écoute de hurlements, observations). Bien que les résultats aient été difficiles à analyser, la cartographie des données suggérait la présence de cinq meutes : meute des lacs Mocassins, Albert et aux Herbes; meute de la zone de préservation de la Cachée; meute des lacs Saint-Louis, Escalier - 108 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE et des Sables; meute des lacs Mathias, Casse-ligne et Coderre; meute des lacs des Cyprès, Bébé et du Diable (Egerton 1996). La familiarisation : Le loup est reconnu comme un animal discret qui craint l’homme et s’enfuit à sa vue. Or, depuis quelques années, on assiste en Amérique du Nord à un nouveau phénomène : celui des loups familiers. Ces loups ont perdu la peur séculaire de l’homme et circulent dans les campings et le long des routes et des sentiers. Ils chapardent aussi de la nourriture et des objets appartenant à des campeurs. Cette cohabitation loup-humain, lorsqu’elle est tolérée, pousse les loups à devenir de plus en plus téméraires. Des cas de morsures et d’attaques, parfois mortelles, ont été recensés au Canada et aux États-Unis. Ce phénomène se produit surtout dans des endroits où les loups sont protégés et où l’achalandage humain est grand. Au Québec, le phénomène des loups familiers est apparu pour la première fois au début des années 1990, au parc national du Mont-Tremblant, et s’est intensifié depuis. Des lignes directrices pour prévenir et gérer les cas de loups familiers existent maintenant. Priorités de recherche I – Loup de l’Est : identification génétique de l’espèce présente au parc Selon le comité sur le suivi des espèces en péril au Canada (COSÉPAC), le loup de l’Est pourrait être une espèce distincte. Son aire de répartition exacte n’est pas connue, en partie en raison de l’hybridation avec le loup gris. Bien qu’il n’y ait aucune preuve de diminution du nombre d’individus ou de l’aire de répartition géographique depuis les 20 dernières années, il est possible que l’espèce s’hybride avec les coyotes; phénomène qui s’est peut-être aggravé par des changements de l’habitat et de l’exploitation forestière massive. L’identification de ce taxon exige une analyse moléculaire. Le parc national du Canada de la Mauricie a démontré que les loups sur son territoire étaient des loups de l’Est. II – Loup de l’Est : écologie et conservation de l’espèce au parc Une des premières étapes de l’acquisition de connaissances sur nos loups consiste à mieux connaître leur territoire et la façon dont ils l’utilisent. Ceci permettra par la suite de mieux les étudier. Dynamique de la population, reproduction et mortalité, importance de la dispersion dans la dynamique, relation avec le coyote, densité des populations, territoire (domaines vitaux, tanières, sites des rendez-vous), régime alimentaire, relation avec le cerf de Virginie, l’orignal et le castor, impact des activités récréatives et des infrastructures du parc, impact des activités périphériques (piégeage des animaux à fourrure, chasse aux gros gibiers, villégiature, etc.). III – Loup de l’Est : relation avec les proies, dynamique des populations et capacité de support du milieu Le loup est considéré comme un régulateur des écosystèmes. Quel impact a-t-il sur les populations d’orignaux, de cerfs et de castors? Comment les populations évoluent-elles dans le temps? Comment interagissent-elles entre elles. Peut-on envisager définir la capacité de support du milieu pour un tel carnivore? IV – Loup de l’Est : familiarisation et conservation Pourquoi est apparu ce phénomène dans le secteur sud-ouest du parc? Est-ce une nouvelle meute de loups qui se serait installée à proximité des installations? Est-ce lié au phénomène de nourrissage des cerfs de Virginie à l’extérieur du parc? Estce simplement à cause de la familiarisation des proies? Comment éviter que ce phénomène ne se reproduise? La ligne de Fladry est-elle un outil efficace? V – Loup de l’Est : perception de la clientèle et des riverains face à cette espèce Comment les riverains du parc national perçoivent-il la présence de loups dans le parc? Qu’en est-il de l’opinion des piégeurs et des chasseurs (territoire libre, ZEC, Réserve faunique)? La présence des loups au parc national a quel impact sur la clientèle de la Sépaq? Comment devrions-nous aborder la gestion de cet animal et de sa familiarisation face à la clientèle? VI – Bonification de l’indicateur de suivi des populations de loups (PSIE) du parc - 109 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Actuellement le repérage et le dénombrement des loups se font par appel et écoute des hurlements en fin d’été. Il conviendrait d’analyser les paramètres de la méthode de récolte de données et de l’analyse des données afin de la rendre plus performante (date, heure, fréquence, répartition sur le territoire, formation des participants, ajout de compilation d’autres indices d’activités telles que pistes, carcasses et autres). Une méthode de suivi plus efficace et plus simple d’opération serait souhaitable. VII – Évaluation de l’impact de l’appel du loup sur leur comportement Cette évaluation requiert une étude qui inclurait un suivi journalier des comportements et des déplacements de quelques loups. Le comportement de ces loups pendant et après l’appel devra être comparé au portrait de base tracé précédemment. Références Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec (MRNF). 2002. Guide interprétatif des dispositions de la loi sur les parcs et du règlement sur les parcs. Québec. 23 p. Parc national de Yellowstone. 2003. Management of habituated wolves in Parc national de Yellowstone. National park service, Wyoming, USA. 17 p. Parc national et réserve de Denali. 2007. Wolf - Human Conflict Management Plan, National park service. Alaska, USA. 85 p. Parc provincial Algonguin. 2000. Fearless Wolf Policy for Algonquin Provincial Park (draft). Ontario, Canada, 2p. Parcs Québec. 2006. Protocole de gestion des déprédateurs. Société des établissements de plein air du Québec, Québec. 5 p. Douglas W. Smith, D.R. Stahler and D. S. Guernsey. 2004. Yellowstone Wolf Project. Annual Report 2004, Parc national de Yellowstone, Wyoming, USA. 18 p. Egerton, M. 1996. Following the wolves of Mont Tremblant provincial park. Université McGill. 18 p. Hénault, M.ET Jolicoeur, H. 2003. Les loups au Québec : Meutes et mystères. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune des Laurentides et Direction du développement de la faune. 129 p. Jolicoeur, H. ET M. Hénault. 2002. Répartition géographique du loup et du coyote au sud du 52e parallèle et estimation de la population de loups au Québec. Direction du développement de la faune - Direction de l’aménagement des Laurentides, Société de la faune et des parcs du Québec. 45 p. Linnell, J., R. Andersen, Z. Aandersone L. Balciauskas, J.C. Blanco, L. Boitani, S. Brainard, U. Breitenmoser, I. Kojola, O. Liberg, J. Loe, H. Okarma, H. Pedersen, C. Promberger, H. Sand, E. Solberg, H. Valdmann, P. Wabakken. 2002. The fear of wolves: A review of wolf attacks on humans. NINA Oppdragsmelding: 731:1–65. Mack, C. M. and J. Holyan. 2004. Idaho Wolf Recovery Program: Restoration and management of gray wolves in central Idaho. Progress report 2003, Nez Perce Tribe, Department of Wildlife Management, Lapwai, ID. 47 p. McNay, M. 2002. A case history of human-wolf encounter in Alaska and Canada. Alaska department of fish and games, Alaska, USA. 45 p. Musiani, M. 2003. Conservation Biology and Management of Wolves and Wolf-Human Conflicts in Western North America. Faculty of environmental studies, University of Calgary, Alberta. 133 p. Musiani, M and E. Visalberghi. 2001. Effectiveness of Fladry on Wolves in captivity. Wildlife Society Bulletin, Vol. 29. No 1 (spring 2001). pp 91-98. SHIVICK, JOHN A. 2006. Tools for the Edge: What’s New for Conserving Carnivores, BioScience, March 2006. Vol. 56, No. 3. Tennier, H. 2008. Lignes directrices pour la prévention et la gestion des loups familiers au parc national du MontTremblant. Parc national du Mont-Tremblant, Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec, Lac Supérieur. 53 p. Davidson-Nelson, S. J., 2005. Testing Fladry as a non-lethal control tool for reducing wolf-human conflict in Michigan. Progress Report: July-October 2005. Department of Biology, Central Michigan University. 3 p. Wilson P. J. et al. DNA profiles of the eastern Canadian wolf and the red wolf provide evidence for a common evolutionary history independent of the gray wolf. Can. J. Zool. 78: 2156–2166. - 110 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Cadieux, L. 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. PNMT-2 ➯ Les autres mammifères État de la situation Le cerf de Virginie, l’orignal, l’ours noir et le castor figurent parmi les animaux vedettes du parc national. Ces espèces sont bien connues en général, mais nous avons peu d’information sur les populations du parc. Localement ces espèces ont de grands intérêts et vivent des problématiques bien particulières. Orignal : L’orignal est présent sur l’ensemble du territoire. Les études de 1977 en évaluaient la population à trois individus sur 10 km. En 2009, on n’a pas de données sur les orignaux du parc, mais on sait que les observations ont considérablement diminué au cours des derniers vingt ans (commentaires des gardes-parcs, d’autres employés travaillant sur le terrain et des habitués du parc). Selon le Service de la faune, le déclin de la population est un phénomène généralisé dans le territoire hors parc des Laurentides et de Lanaudière depuis les années 1990 (Lamontagne et Lefort, 2004). Les chiffres des zones de chasse périphériques situent la densité à environ deux orignaux sur 10 km², plus précisément à 1,9 avant chasse dans la réserve faunique Rouge-Matawin (RFRM) (résultat préliminaire de l’inventaire aérien de janvier 2009). Bien qu’il soit ouvert à la chasse et à l’exploitation forestière, ce territoire se compare à celui du parc par son caractère sauvage et l’absence d’occupation humaine permanente et de municipalité. Cerf de Virginie : Le cerf de Virginie est à la limite nord de son aire de distribution. C’est un élément représentatif des Laurentides méridionales, et il joue un rôle clef dans l’écosystème. Sa population s’est accrue au cours des derniers trente ans et durant l’été, on l’observe à travers tout le parc. À la fin des années 1970, l’observation de cerfs était occasionnelle (André Caron). Vers 1990, il semblait plus présent dans le secteur de la Diable. Actuellement, il s’observe également régulièrement à l’est et au nord du territoire. L’hiver, les cerfs se regroupent dans des ravages, des sites de rassemblement situés dans les vallées où le mélange de feuillus et de conifères assure leur survie en leur fournissant abri et nourriture pendant la saison froide. On rencontre de petits groupes de cerfs en quelques points du territoire pendant l’hiver (exemple : environs du lac Monroe et du poste d’accueil de Saint-Donat), mais on ne connaît pas de ravages d’importance responsables de la survie des cerfs de la moitié est du parc. Dans les années 1950 à 1960, un important ravage de cerfs s’étendait tout le long de la rivière L’Assomption à l’intérieur des limites actuelles du parc (Michel Riopel, agent de protection de la faune). La survie d’une bonne partie des cerfs du centre et du sud du parc national du Mont-Tremblant dépend du ravage situé au pied du mont Tremblant et aux abords du lac Tremblant. La présence de conifères et l’exposition au soleil des versants sud et sud-ouest de la montagne expliquent l’importance de ce ravage. Entre 1969 et 1998, sa superficie est passée de 14 km² à 139 km², et sa population s’est accrue de 350 à plus de 2 500 individus (densité d’environ 20 cerfs par km²). Cette expansion serait reliée à une augmentation de la population à la suite d’une série d’hivers doux qui sont responsables du haut taux de survie des cerfs à l’hiver et qui ont par conséquent favorisé la naissance de faons au printemps. Toutefois, la qualité de l’habitat varie à travers le ravage, et le développement récréotouristique local menace l’intégrité et le maintien de cet habitat. À la suite des nouveaux inventaires, on parlait en 2003 de 1740 cerfs dans 140 km². 36,4 km² du ravage est situé dans le parc, dont une partie en zone de préservation. La protection d’une partie du ravage à l’intérieur des limites du parc national du Mont-Tremblant contribue à la survie des cerfs de Virginie. Depuis quelques années, la présence de cerfs familiers constitue un problème de conservation dans le secteur de la Diable. Des cerfs nourris par les visiteurs perdent la crainte des humains et sont victimes d’accidents de la route. On soupçonne également leur présence sur les campings d’être responsables de la présence de loups sur certains sites. Ours noir : Mammifère typique des Laurentides, l’ours noir trouve au parc national du Mont-Tremblant un habitat idéal. Les forêts de feuillus et de conifères, les abords boisés des lacs et cours d’eau lui fournissent abri et nourriture. La densité de l’ours noir, basée sur la densité régionale, est estimée à 2,5 / 10 km² (Michel Hénault, biologiste au MRNF 2009). Ce qui chiffrerait la population d’ours du parc national du Mont-Tremblant à quelque 375 individus. En 2007, 2008 et 2009, on a observé ici et là des femelles avec trois oursons de l’année, ce qui laisse penser que la population d’ours du parc se porte bien (quoique non - 111 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE exceptionnelles, les portées de plus de deux petits ne sont pas fréquentes). Castor : L’abondance des essences feuillues du domaine de l’érablière à bouleau jaune et l’omniprésence du réseau hydrographique expliquent l’omniprésence du castor. La densité de la population était évaluée à 3,9 colonies par 10 km² en 1988. Nous ne possédons aucune donnée plus récente. On constate que le castor profite actuellement de la régénération en bouleau blanc, cerisier de Pennsylvanie et peuplier faux-tremble de divers secteurs touchés par les coupes forestières à la fin des années 1980. On remarque que les colonies installées dans de telles zones riches en arbustes et arbres de faible diamètre peuvent utiliser le même étang pendant de nombreuses années. Les castors qui vivent de forêts plus matures, moins riches en jeunes feuillus, changent plus souvent de territoire. L’habileté des castors à construire des barrages et à créer des étangs entre régulièrement en conflit avec l’utilisation que nous faisons du territoire : ponceaux obstrués, routes et sentiers inondés, aires de pique-nique et sentiers déboisés. À la fin des années 1980, on signalait en moyenne 25 sites problématiques par année et 21 cas de déportation de castors par année (Jacques Tremblay). Depuis, on a mis au point des techniques d’aménagement visant à concilier accessibilité du territoire et conservation de cette espèce caractéristique des Laurentides méridionales. Par exemple, l’aménagement de prébarrages et l’installation de grillages et de tuyaux de divers types en plusieurs endroits préviennent l’inondation de routes et de sentiers. On constate maintenant une nette amélioration de la situation : en 2009, on a dû relocaliser quatre castors seulement, et on a connu des années sans relocalisation. Priorités de recherche I – Cerf de Virginie : dynamique de population, caractérisation d’habitats et évolution comportementale Le cerf de Virginie ne ravagerait qu’à l’extérieur du parc national. A quelques exceptions, il séjourne dans le territoire environ huit mois par année. Son comportement et sa dynamique de population sont grandement influencés par les mois d’hiver passés à l’extérieur du parc. Le phénomène du nourrissage hivernal a un impact majeur sur la répartition de cet animal en hiver, et des modifications comportementales ont été observées au cours des dernières années dans la région. Les animaux délaissent les ravages vers les sites de nourrissage hivernaux. De générations en générations les patrons comportementaux changent. La familiarisation des cerfs de Virginie à l’homme que l’on constate dans le parc, s’apprend-elle au cours de l’hiver à l’extérieur du territoire ou plutôt en été, au contact avec les visiteurs du parc? Il est souhaitable de définir la dynamique migratoire des cerfs visitant le parc, de caractériser les habitats dont ils dépendent et d’évaluer la dynamique des populations (natalité, mortalité, etc.). Il est aussi souhaitable d’évaluer l’apprentissage dispensé par les mères à leur progéniture afin de clarifier la démarche de familiarisation actuellement en cours. II – Orignal : diminution des populations, pourquoi? L’orignal occupe la majeure partie du territoire. Au cours des dernières années, on remarque une baisse de son abondance. Pourquoi? Les inventaires aériens réalisés dans la réserve faunique Rouge-Matawin (territoire adjacent), entre 1996 et 2008, ont démontré que le segment de la population constituée des femelles, avait connu une baisse majeure. Le nombre de faons par 100 femelles aurait diminué de manière importante se situant en deçà du 30 faons/100 femelles. Le phénomène observé dans la réserve faunique est fort probablement présent aussi dans le parc national. Comment se portent les populations d’orignaux du parc national? Quelles sont les causes de cette baisse de population? La fécondité des femelles est-elle en cause? Quelle est la dynamique de la population (reproduction et mortalité)? Quel rôle joue la migration des orignaux dans le parc national compte tenu de la présence des différents territoires adjacents exploités par la chasse? Quelle est la qualité actuelle de l’habitat de l’orignal dans le parc? Au-delà de l’inventaire, quel est la capacité de support du milieu? III – Ours noir : dynamique de population L’année 2009 a été une saison particulièrement éprouvante quand aux problématiques de déprédation de l’ours noir dans le parc national. En bordure du parc national, la problématique a été encore plus évidente particulièrement dans les municipalités avoisinantes. Différentes options ont été envisagées par les autorités gouvernementales afin de gérer les cas d’ours inopportuns. Au-delà de cela, plusieurs questions demeurent. - 112 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Les populations d’ours du parc national sont-elle surabondantes? Y a-t-il un phénomène de débordement? Quelle est la qualité et la capacité de support du milieu dans le parc? limite nord de son aire de distribution et être présent dans le parc. Références IV – Castor Déterminer l’interrelation entre le castor et les autres espèces tant aquatiques que terrestres (dont le loup) et développer un indicateur de qualité des habitats à des fins de gestion. V – Étude sur la familiarisation des espèces à l’homme Les loups de l’Est, l’ours noir, les cerfs de Virginie, les ratons laveurs, le renard roux, le tamia rayé sont tous des exemples d’animaux qui peuvent, dans un contexte où l’homme n’agit pas en prédateur, devenir familiers à sa présence. On a constaté une habituation à la présence de l’homme même chez les plongeons huards. Un parc national étant un territoire voué à la conservation et à l’accès public, certains animaux perdent leur peur séculaire de l’homme. Il en résulte que la distance de fuite de certains individus face à l’homme se résorbe presque totalement, et des risques d’accident impliquant un animal sauvage et l’homme augmentent. Chaque espèce a ses particularités. Comment se développe cette familiarisation chez chacune d’elle? À quel point est-elle ancrée profondément dans les comportements? Jusqu’où aller dans la tolérance de ces comportements déviants? VI – Projet qui permettrait de valider la présence de coyotes ou de lynx roux On aimerait confirmer la présence du coyote aux environs du parc et à l’intérieur de ses limites. Le coyote utilise habituellement des habitats moins forestiers que le loup. On se demande quels habitats et quelles proies peuvent être à l’origine de sa présence dans ces territoires. Compte tenu de la possibilité d’hybridation entre le loup et le coyote, ainsi que de leur recherche potentielle de mêmes proies, l’étude permettrait d’évaluer l’impact de la présence du coyote sur les meutes de loups du parc. Lafond, R. 1995. Plan de gestion du lynx du Canada au Québec 1995. Ministère de l’Environnement et de la Faune, gouvernement du Québec. Lamontagne, G., H. Jolicoeur et S. Lefort. 2006. Plan de gestion de l’ours noir, 2006-2013. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction du développement de la faune. Québec. 487 p. Lamontagne, G., S. Lefort. 2004. Plan de gestion de l’orignal 2004-2010. Ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, Direction du développement de la faune, Québec. 265 p. Samson, C. et J. Huot. 1994. Écologie et dynamisme de la population d’ours noir (Ursus americanus) du parc national de la Mauricie. Université Laval, département de biologie, novembre 1994. 195 p. et annexes. Roy, J., V. Albert et L. Bernatchez. 2007. Projet d’inventaire de l’ours noir de la zone 10 par la technique de capturerecapture à l’aide de marqueurs génétiques. (Projet Outaouais 2005). Université Laval et ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de l’aménagement de la faune de l’Outaouais, Québec. 164 p. Lamontagne, G., H. Jolicoeur et S. Lefort. 2006. Plan de gestion de l’ours noir, 2006-2013. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction du développement de la faune. Québec. 487 p. Cadieux, L. 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. Le lynx roux fréquente les forêts feuillues. Compte tenu de la présence des peuplements forestiers du domaine de l’érablière à bouleau jaune, ce lynx pourrait atteindre, dans la région, la - 113 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNMT-3 ➯ Les oiseaux aquatiques État de la situation Plusieurs oiseaux typiques des milieux aquatiques profitent de plus de 5 % du territoire occupé par un réseau hydrographique qui compte 250 km de rivières et de ruisseaux, et 400 lacs dont le plus grand couvre 902 hectares. Trois espèces sont ciblées ici : Plongeon huard : Le plongeon huard niche sur les îles ou les berges de plusieurs grands lacs du parc. Au parc national du Mont-Tremblant, la période de nidification des plongeons huards s’échelonne de la mi-mai à la mi-juillet. Les suivis effectués sur une douzaine de lacs ont permis de confirmer qu’un couple reproducteur peut tenter et réussir une seconde couvée à la suite de l’échec d’une première tentative. La majorité des e naissances survient entre la 3 semaine de juin (fête de la SaintJean-Baptiste) et le début du mois de juillet (fête du Canada). Les couples observés de 2003 à 2008 avaient généralement un seul poussin, parfois deux ou encore aucun. En général, dans le parc, la moyenne de poussins par couple est 0,71. Le plus haut taux de reproduction fut enregistré en 2006 avec 1,08 poussin par couple, alors qu’en 2007, le taux était à 0,43. Balbuzard pêcheur : Le balbuzard pêcheur, un rapace étroitement associé au milieu aquatique, est observé en divers points du territoire. Des nids sont parfois localisés au sommet de grands arbres lors d’opérations de repérage de nids de grands hérons. On constate depuis les dernières années que les balbuzards sont de moins en moins présents sur les lacs du parc. Grand héron : Comme c’est souvent le cas dans la région, la plupart des colonies de grands hérons inventoriées dans le parc ne comptent que quelques nids et sont mobiles au fil des ans. Le repérage de nids a toutefois permis de localiser une colonie stable qui est passée de quatre nids en 1989 à 75 nids en 2009, après un maximum de 89 nids actifs en 2008. De 1989 à 2009, le nombre de jeunes par nid s’y situait entre 2,2 et 3,8 avec une moyenne de 2,8. Bien que les grands hérons nichent le plus souvent sur des îles, dans de grands pins blancs, des nids sont aussi construits dans des arbres situés sur les berges. Au fil des ans, on a constaté une détérioration graduelle des pins blancs. La rareté relative de cette espèce d’arbre sur le territoire explique que l’on voit maintenant des nids dans des épinettes et des sapins. Des pruches et du bouleau blanc ont également été utilisés. Le suivi des héronnières a permis d’établir qu’au parc national du Mont-Tremblant, l’ours noir est un prédateur du grand héron. Les premières observations de nids détruits par des ours noirs remontent à 1992 aux lacs Escalier et Auger. Depuis, on a observé le phénomène aux lacs Bagsly, Rossi, Petit lac des Îles et des Mocassins. La présence de l’ours noir sur les lieux se manifeste par des traces de griffes le long des troncs d’arbres porteurs de nids, par la présence de crottins avec ongles de hérons et par l’abandon de morceaux de cadavres de jeunes hérons au pied des arbres. En 2005, on a noté la prédation d’œufs de hérons par des goélands argentés qui ont niché au lac des Mocassins. Priorités de recherche I – Diagnostic de l’état de santé des populations de balbuzards. Effectuer une recherche bibliographique sur l’état des populations de balbuzards pêcheurs au Québec et les caractéristiques des habitats fréquentés par l’espèce. Élaborer un programme de sessions de repérage de balbuzards et de nids de balbuzards sur le terrain (fréquence des sorties, durée, période de l’année, liste de lacs et circuits d’observation). Comparer les résultats obtenus avec ceux d’autres territoires offrant des habitats comparables. II – Évaluation de l’efficacité des mesures de conservation particulières sur les populations de plongeons huards. Comparer le comportement et le succès de reproduction des plongeons huards des lacs fréquentés pour la pratique d’activités nautiques avec celui des individus qui fréquentent les lacs sauvages du territoire. III – Caractérisation de l’effet de la familiarisation sur les populations de plongeons huards des lacs fréquentés par la clientèle. En comparant le comportement et le succès de reproduction des plongeons huards des lacs fréquentés pour la pratique d’activités nautiques avec celui des individus qui fréquentent les lacs sauvages du territoire, déterminer si la familiarisation apparente des huards est jugée problématique. Suggérer des - 114 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE mesures de protection additionnelles, si requis. IV – Inventaire des populations de grands hérons et développement d’un indicateur du suivi de l’intégrité écologique pour cette espèce en tenant compte de la durée de vie des héronnières. Recherche bibliographique sur les colonies de grands hérons dans les habitats des Laurentides méridionales. Élaborer un programme de suivi des héronnières qui permette de valider l’état de santé, la durée de vie des héronnières et le succès de reproduction des héronnières du parc comparativement à celles des héronnières situées en milieux non protégés. V – Caractérisation de la prédation de l’ours sur les colonies de grands hérons. Revue de littérature sur le sujet. Caractérisation des héronnières touchées par la prédation par l’ours noir (emplacement de la héronnière, taille et espèces des arbres porteurs, nombre de nids actifs, lien possible avec la densité de population de l’ours noir ou la disponibilité de nourriture pour les ours. VI – Évaluation de l’efficacité des mesures de conservation particulière sur les populations de grands hérons. En comparant le comportement et le succès de reproduction des grands hérons des lacs fréquentés pour la pratique d’activités nautiques avec celui des individus qui fréquentent les lacs sauvages du territoire, déterminer si les mesures de protection des populations de grands hérons semblent adéquates. Suggérer des mesures de protection additionnelles, si requis. VII – Impact des activités humaines (randonnée, canot, canot-camping, etc.) sur ces espèces ou d’autres espèces fragiles au dérangement. Dresser la liste des espèces d’oiseaux aquatiques susceptibles d’être dérangées par les activités humaines. En comparant le comportement ou le succès de reproduction des espèces ciblées sur des lacs et cours d’eau fréquentés pour la pratique d’activités récréatives avec celui des individus qui fréquentent les sites sauvages du territoire, déterminer quelles activités (ou quelles conditions de pratique de ces activités) sont problématiques et proposer des pistes de solutions qui tiennent compte du mandat de conservation et d’accueil de visiteurs. Références Cadieux, L. 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. Rapport des inventaires annuels de quelques héronnières du parc national du Mont-Tremblant (de 1989 à aujourd’hui). Rapport de suivi de reproduction du plongeon huard sur quelques lacs du parc (2003 à aujourd’hui). Champoux, L. Programme de recherche et de monitoring sur les pluies acides et Programme de toxicologie faunique. Rapport de suivi 2001-2002. Service canadien de la faune – Région du Québec, Environnement Canada. Juin 2002. Masse, D. Le plongeon huard (Gavia immer) sous surveillance en Mauricie. Le naturaliste canadien, Société Provancher d’histoire naturelle du Canada. Pages 22 à 26. Banques de données d’observations ornithologiques du parc national du Mont-Tremblant (fichier d’observations fauniques- oiseaux, recensements ornithologiques printaniers (2003 à aujourd’hui), mentions de la banque ÉPOQ (étude des populations d’oiseaux du Québec) de 1989 à 2009). PNMT-4 ➯ La faune ichtyologique État de la situation La répartition des diverses espèces de poissons dans les plans d’eau du parc est attribuable à deux facteurs : l’invasion postglaciaire et l’activité humaine. L’omble de fontaine fut une des premières espèces à coloniser le territoire en raison de la proximité de son refuge glaciaire. Cette espèce caractéristique des eaux froides était présente dans les lacs et cours d’eau situés à proximité du territoire recouvert par le glacier. Le morcellement du relief de cette période a limité l’accessibilité ultérieure du territoire. La portion est du territoire (secteur de - 115 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE L’Assomption) est particulièrement riche en lacs de tête, ce qui en fait un secteur très propice à l’omble de fontaine. Leurs eaux claires et froides abritent l’omble de fontaine qui s’y retrouve souvent comme la seule espèce de poissons indigènes présente. D’autres communautés, tel le brochet, ont colonisé certains sous-bassins hydrographiques accessibles lors de leur apparition plus tardive (Matawin ouest, rivière du Diable). Quel est l’état de la situation des populations indigènes du parc national? Quels sont les lacs allopatriques? Comment se répartissent les différentes souches indigènes des espèces principales? Quelles sont les menaces de contamination possible? Quelles mesures de conservation devraient être envisagées? e Au milieu du 19 siècle, la pêche sportive connut une popularité grandissante grâce au développement de l’accessibilité au territoire. Cette activité se pratiqua sur l’ensemble du territoire sans véritable gestion de la ressource faunique. L’utilisation de poissons-appâts vivants a favorisé l’implantation récente de plusieurs espèces comme les cyprinidés (ménés) et quelques poissons d’eau chaude (perchaude, crapet-soleil, meunier noir, etc.). Le réseau hydrographique a donc été envahi par des espèces autrefois confinées à la vallée du Saint-Laurent par des barrières naturelles avant que des interventions humaines ne les amènent jusqu’aux têtes des bassins versants. Les espèces les mieux connues sont les espèces indigènes pêchées sur le territoire, soit l’omble de fontaine, le grand brochet et le touladi. Le parc compte près de trois fois plus de lacs à omble de fontaine (284) que de lacs à grand brochet (108). Par contre, la superficie d’eau des lacs à brochet (4 660 hectares) est plus élevée que celle des lacs à truite (2 936 hectares) (Blais 1987). Priorités de recherche I – Validation de l’endémisme de la population de touladis dans les lacs du secteur de L’Assomption Le touladi serait indigène dans le secteur de L’Assomption : présence signalée au lac de L’Assomption en 1955 (premiers ensemencements connus en 1972), lac Caisse (présence 1971, ensemencé 1973), lac Cabot (présence juillet 1973, ensemencé octobre 1973), lac du Pin Rouge (présence 1973, ensemencé 1979), lac Anodin (présence 2003, aucun ensemencement connu). Mais est-ce bien le cas? Dans les années 1930 et 1940, des clubs privés exploitaient le secteur. Des ensemencements ont pu être faits à cette époque. II – Portrait et conservation du caractère indigène des populations piscicoles III – Analyse de l’évolution des pêcheries Comment sent porte les pêcheries au parc. Quels sont les lacs qui connaissent des améliorations, et lesquels sont en baisse de productivité. Quelles sont les priorités d’acquisition de connaissances et de diagnoses écologiques? Cette analyse pourrait se faire sur la base des informations disponibles (bases de données gouvernementales, statistiques d’exploitation, etc.). IV – Diagnose de l’habitat du touladi, état de la population, caractérisation des dynamiques inter et intraspécifiques des populations et perspectives de gestion (lacs de L’Assomption, Caisse, Cabot, Anodin, du Pin Rouge, Monroe). Nous détenons très peu d’information sur l’état de ces populations et sur leur productivité. La qualité des habitats reste à déterminer. V – Diagnose de l’habitat de l’omble de fontaine, état de la population, caractérisation des dynamiques inter et intraspécifiques des populations et perspectives de gestion sur les lacs exploités du territoire. Nous détenons très peu d’information sur l’état des populations exploitées d’ombles de fontaine et sur leur productivité. La qualité des habitats reste à déterminer. VI – Restauration de populations indigènes détériorées. Les diagnoses écologiques et les travaux d’acquisition de connaissances sur les souches d’ombles de fontaine permettront de faire ressortir des cas de populations qui pourraient devoir être restaurées. - 116 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références proportions comparables. Plan directeur pour la protection et la mise en valeur des pêcheries - Réserve faunique de Rouge-Matawin. La répartition des peuplements est fortement liée au relief et caractéristique du sous-domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est tel que décrit dans le Manuel de foresterie de l’Ordre des ingénieurs forestiers de 1996. Rapports de travaux du Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune sur le contrôle du meunier noir sur les sites de fraie. Blais, J.-P., Lachance, S. Restauration d’une population d’Omble de fontaine au lac Trap, parc national du MontTremblant, après traitement à la roténone. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, 1993. 24 p. Blais, J.-P., Laporte, R. Empoisonnement du lac Malard, parc national du Mont-Tremblant. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, 1983. 60 p. Blais, J.-P., Beaulieu, G. La roténone comme outil pour la restauration des populations d’Omble de fontaine. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Mai 1992. 275 p. Rapports des résultats de pêche du parc national du MontTremblant. Liste des ensemencements de poissons dans les lacs et cours d’eau du parc national du Mont-Tremblant (1972 à 2000). Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq). Lac Supérieur. PNMT-5 ➯ Écologie forestière État de la situation Le parc national du Mont-Tremblant se situe géographiquement dans le domaine climacique de l’érablière à bouleau jaune. On considère ce domaine forestier comme le domaine feuillu le plus nordique du Québec. C’est un domaine dans lequel les feuillus dominent les paysages, mais où la présence constante de sapins baumiers dans les peuplements annonce la proximité des forêts boréales, une zone de transition entre la grande forêt feuillue de Sud et la grande forêt coniférienne du Nord. Les espèces boréales et les espèces plus méridionales y sont en Les zones les plus basses (moins de 300 m d’altitude) sont propices à la croissance d’espèces méridionales à la limite nord de leur aire de distribution. Des inventaires au pied du mont Tremblant ont confirmé la présence de peuplements uniques au territoire, où l’érable à sucre, toujours en présence de bouleaux jaunes, s’accompagne de tilleuls d’Amérique, de frênes américains, d’ostryers de Virginie et de chênes rouges. Le cortège floristique de ces derniers peuplements comporte quelques éléments qui accentuent le caractère méridional de cette portion de territoire : adiante du Canada, osmorhize de Clayton, polystic faux-acrostic, célastre grimpant (Dupuy 1998). L’étage moyen, compris entre 300 m et 600 m d’altitude, couvre la majeure partie du parc. Il est caractérisé par l’érablière à bouleau jaune et ses communautés associées. Sa description correspond, de façon générale, à ce qu’on observe un peu partout sur le territoire. L’érablière à bouleau jaune occupe les pentes moyennes, sur les dépôts de till mésiques, dans toutes les expositions. L’érablière à bouleau jaune et hêtre la remplace sur les dépôts plus secs faits de till mince, comme certains sommets et hauts de pente. La sapinière à bouleau jaune et la bétulaie jaune à sapin occupent les bas de pentes moins bien drainés. Les sols les plus secs (roc, till très mince, sable) présentent des sapinières à épinette rouge et thuya ou des pessières noires à sapin et éricacées. Il est à noter que le thuya est peu abondant dans le parc, sauf dans le secteur de L’Assomption où sa présence serait liée à la qualité calcaire de la roche. Les tourbières sont constituées de pessières noires à sphaignes, à éricacées ou à némopanthes. Les rives, les marécages riverains, les marais riverains et les eaux peu profondes occupent des superficies négligeables. Ils sont souvent limités à d’étroites bandes dominées par l’aulne rugueux auquel s’associent le myrique baumier et la spirée à larges feuilles. L’étage supérieur, limité aux sommets qui dépassent les 600 m d’altitude, est caractérisé par la sapinière à bouleau jaune et la sapinière à bouleau blanc, des peuplements apparentés à des domaines plus nordiques. Ces peuplements sont présents sur les hautes collines du sud du parc : mont Tremblant, collines des lacs Saint-Louis, mont Carcan. La sapinière à bouleau blanc - 117 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE des monts Tremblant et Carcan est caractérisée par la présence des espèces compagnes suivantes : sorbier d’Amérique, érable à épis, oxalide de montagne, clintonie boréale, cornouiller du Canada. Cette description du domaine de l’érablière à bouleau jaune de l’est, basée sur les classes d’altitude, semble bien coller au territoire. Les espèces méridionales qui caractérisent l’étage inférieur peuvent toutefois se retrouver à des altitudes de près de 400 m dans des microclimats de vallées et de versants ensoleillés. Priorités de recherche I – Portrait forestier mettant l’accent sur la caractérisation des peuplements forestiers distinctifs, dont les peuplements forestiers primitifs, les peuplements plus rares et les écosystèmes forestiers exceptionnels (érablière argentée et de la chênaie rouge) Nous détenons peu d’information sur le portrait forestier du territoire à part les informations de base propres aux peuplements végétaux types du domaine de l’érablière à bouleau jaune. II – Développement du cadre écologique de référence La réalisation d’un cadre écologique de référence fournirait les outils afin de faciliter et améliorer l’aménagement du territoire et la gestion des ressources, ainsi que la consolidation et l’intégration des connaissances générales. Références Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise professionnelle et technique, Québec. 26 p. les versants du mont Tremblant, Québec. Mémoire de maîtrise, Département de biologie, Université du Québec à Montréal. Dupuy, P. Les audiences publiques Le territoire sous bail Les enjeux environnementaux de l’entente de principe. Parc du Mont-Tremblant. 1998. Dupuy, P. La rivière du Diable, description qualitative des milieux humides d’importance spatiale et utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1991. Dupuy, P. et J. Tremblay. La rivière Cachée, description qualitative des milieux humides d’importance spatiale et utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1992. Fortin, M. 2001. Les peuplements mixtes de sapin baumier et d’épinette rouge de la région du mont Tremblant et leur évolution après coupe partielle. Mémoire, Faculté des études supérieures de l’Université Laval, Département des sciences du bois et de la forêt, Faculté de foresterie et géomatique, Université Laval. Gagnon, G. et G. Marcotte. 1980. Description des types écologiques et de leur productivité dans la section forestière laurentienne de Rowe (L-4a). Service de la recherche forestière, ministère de l’Énergie et des Ressources, gouvernement du Québec. Hermann F. J. 1962. La bryoflore du parc du MontTremblant, Québec. Naturaliste Canadien 89, 167-92. Ministère des Ressources naturelles (MRN). 1998. Programme de connaissance des écosystèmes forestiers du Québec méridional. Rapport de classification écologique de l’érablière à bouleau jaune de l’est. Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. 1996. Manuel de foresterie. Les presses de l’Université Laval. Pelletier, J. Zone d’affectation différée, constat de l’exploitation forestière. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1988. Dugal, J. 1983. L’étagement en altitude de la végétation sur - 118 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNMT-6 ➯ Évaluation des zones à haute valeur écologique État de la situation Des espèces méridionales atteignent ici la limite nord de leur aire de distribution : tilleul d’Amérique: au pied du mont Tremblant (sur les versants sud abrités du vent jusqu’à environ 350 m, globalement sur des dépôts de till mésiques d’exposition sud, sud-ouest); au nord du camping de la Cachée au bas d’une paroi rocheuse (quelque douze spécimens d’environ 18 po de diamètre); quelques spécimens près de l’entrée de la Diable du côté du sentier du Centenaire sont probablement hors des limites du parc; ostryer de Virginie : frêne rouge et célastre grimpant: pied du mont Tremblant; chêne rouge: sommet de la paroi rocheuse face à la baie des Merles dans le secteur de L’Assomption (spécimens adultes et très jeunes arbustes) et pied du mont Tremblant (le suivi d’un écosystème forestier exceptionnel du mont Tremblant incluant des chênes rouges a été intégré au Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc (PSIE) en 2005) ; érable argenté: rives de la rivière du Diable au pied du mont de la Vache Noire au sud du parc, arbres âgés de 100 à 110 ans (en 2009, régénération apparemment faible) (quelques petits et moyens spécimens); on ne peut pas parler d’une érablière argentée (plantes de sous-bois typiques de milieu coniférien, absence des espèces typiques de l’érablière argentée); orme d’Amérique: présent en quelques endroits; pruche du Canada: présente ici et là à de faibles altitudes, dans des zones plus rocailleuses des érablières. herbe à la puce: paroi rocheuse à côté du belvédère de la chute du Diable. L’ail des bois, présent dans certains secteurs de l’érablière à tilleul des environs de la municipalité de Mont-Tremblant, n’a jamais été inventorié dans les zones où poussent les espèces méridionales caractéristiques de l’érablière à tilleul au pied du mont Tremblant. Les pins blancs et rouges ne forment que de petits peuplements isolés sur presque tout le territoire. Le pin blanc se rencontre sur le sommet de quelques collines, sur les îles et les rives de plusieurs lacs. Le pin rouge pousse sur les escarpements rocheux et les bordures rocheuses de lacs (dans le secteur de L’Assomption notamment). Le vinaigrier (Rhus typhina) a été inventorié sur le versant sud du mont Tremblant, près de la rivière Cachée et dans le secteur de L’Assomption (chemin du lac Galuzot). Le thé des bois (Gaultheria procumbens) et l’épigée rampante semblent plus abondants dans le secteur de l’Assomption où ils sont souvent associés au thuya occidental. Selon les cartes forestières du ministère des Ressources naturelles, on estime que les milieux humides occupent 31,4 km², soit 2 % du territoire. Trois zones humides couvrent plus de 50 ha : deux superficies de 357 ha et 125 ha au nord du lac des Cyprès et une de 61 ha au nord-est du lac Obéron (Pierre Dupuy). Nous ne disposons pas de données suffisamment précises pour distinguer les différents types de milieux qu’ils englobent. Nous possédons toutefois quelques informations sur les tourbières. Les tourbières du parc sont de faibles dimensions. Elles peuvent être fermées ou ouvertes. Les associations de plantes typiques des milieux acides des rives de certains lacs leur donnent aussi des allures de tourbière (exemples : lac aux Rats, secteur de la Pimbina, lac Bernard secteur de la Diable). On parle alors de marges tourbeuses de lacs. Seule la tourbière de quelque 3,6 km² située au nord du lac des Cyprès se démarque. Elle se présente comme une plaine de carex plus ou moins arborescente sur tapis de sphaignes, parsemée de petites buttes arbustives ou arborescentes. Elle est humide et spongieuse, marquée par la présence de trois petites étendues d’eau. La diversité des espèces végétales suit l’agencement des zones qui la composent: zones strictement alimentées par les précipitations (tourbières ombrotrophes ou bogs) et zones alimentées à la fois par les précipitations et par des eaux de ruissellement d’un sol minéral situé à proximité (tourbières minérotrophes ou fens) (Jacques Tremblay et Yves Therrien, rapport d’inventaire qualitatif). Deux tiers de la tourbière seraient minérotrophes et un tiers ombrotrophe (Pierre Grondin). Priorités de recherche I – Portrait, cartographie et enjeux de conservation des zones à forte valeur écologique du parc. Ce portrait devrait tenir compte de la valeur des communautés - 119 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE pour la biodiversité nationale, pour celle des régions administratives, des bassins versants et de la province naturelle (Laurentides méridionale), et celle du parc national. Au besoin, il serait requis de statuer sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. Toutes trois sont jugées vulnérables parce que convoitées par les gens pour leur valeur horticole ou alimentaire. Références Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise professionnelle et technique, Québec. 26 p. Dugal, J. 1983. L’étagement en altitude de la végétation sur les versants du mont Tremblant, Québec. Mémoire de maîtrise, Département de biologie, Université du Québec à Montréal. Dupuy, P. Les audiences publiques Le territoire sous bail Les enjeux environnementaux de l’entente de principe. Parc du Mont-Tremblant. 1998. Dupuy, P. La rivière du Diable, description qualitative des milieux humides d’importance spatiale et utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1991. Dupuy, P. et J. Tremblay. La rivière Cachée, description qualitative des milieux humides d’importance spatiale et utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1992. Fortin, M. 2001. Les peuplements mixtes de sapin baumier et d’épinette rouge de la région du mont Tremblant et leur évolution après coupe partielle. Mémoire, Faculté des études supérieures de l’Université Laval, Département des sciences du bois et de la forêt, Faculté de foresterie et géomatique, Université Laval. écologiques et de leur productivité dans la section forestière laurentienne de Rowe (L-4a). Service de la recherche forestière, ministère de l’Énergie et des Ressources, gouvernement du Québec. Hermann F. J. 1962. La bryoflore du parc du MontTremblant, Québec. Naturaliste Canadien 89, 167-92. Ministère des Ressources naturelles (MRN). 1998. Programme de connaissance des écosystèmes forestiers du Québec méridional. Rapport de classification écologique de l’érablière à bouleau jaune de l’est. Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. 1996. Manuel de foresterie. Les presses de l’Université Laval. Pelletier, J. Zone d’affectation différée, constat de l’exploitation forestière. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1988. PNMT-7 ➯ Évolution des habitats perturbés par l’homme État de la situation L’industrie forestière et la colonisation de la région se développent parallèlement, l’une précédant l’autre ou lui succédant de peu selon l’endroit. L’industrie forestière qui a e commencé à se développer au Québec à partir du début du 19 siècle est alors à la recherche de nouveaux territoires pour s’approvisionner en pins. Comme le transport du bois s’est longtemps fait par flottage, différentes compagnies forestières ont graduellement envahi le parc en remontant le cours des rivières et des ruisseaux. Le partage des eaux entre trois bassins hydrographiques a influencé l’exploitation des ressources forestières du parc en rendant le territoire accessible autant à des compagnies des régions de Lanaudière et de la Mauricie qu’à des compagnies de l’Outaouais. L’exploitation forestière a constitué l’activité dominante au temps du parc de la Montagne Tremblante (1895-1961). Par la suite, les compagnies y ont poursuivi leurs activités malgré le développement des activités de plein air jusqu’à la fin des années 1970. Au nord du parc, une zone de 240 km² à laquelle on avait temporairement attribué un statut de réserve forestière Gagnon, G.et G. Marcotte. 1980. Description des types - 120 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE en 1981 a subi des coupes jusqu’en 1990. Différents éléments témoignent de la période des chantiers forestiers. Pour répondre à ses besoins, l'industrie forestière devait aménager le territoire : ouvrir des chemins et des portages, bâtir des camps et des dépôts de matériel, construire des barrages. Lentement, dans cette immense forêt, les compagnies ont établi la base d'un réseau d'accès et de sites encore présents aujourd'hui. La drave nécessite la construction de barrages à vannes à la décharge des lacs. Ces ouvrages de bois et de pierres servent à augmenter le niveau de l'eau au moment du flottage et à contrôler le débit des rivières lorsque surviennent des embâcles. Des ouvriers les bâtissent ou les réparent durant l'été. De tels barrages ont notamment existé aux lacs Monroe, Saint-Louis, Escalier, de la Savane, des Mocassins, aux Herbes, Montcourt, en Croix, Croche, des Mûres, des Sables, Cabot, Caribou, Racine, Allen et des Cyprès. Pour protéger la faune et la flore ripariennes qui s’étaient adaptées au niveau d’eau imposé par les barrages pendant des décennies et préserver la vocation récréative actuelle de ces plans d’eau modifiés, certaines de ces constructions hors d’usage ont été remplacées par des empierrements au cours des années 1970 et 1980. Les empierrements à la décharge des lacs Monroe et Escalier en sont de bons exemples. Le barrage du lac de L’Assomption construit par la Consolidated Paper Ltd a été remplacé par un barrage de béton. Les restes du barrage du lac Allen constituent un des rares vestiges de ces infrastructures. II – Caractérisation des pressions qu’exercent les infrastructures (réseaux routiers, sites d’embrun, etc.) sur les milieux aquatiques. Il y a plus de 300 kilomètres de chemins qui sillonnent le parc et sont accessibles à la clientèle. Au-delà de cela, il y aurait plus d’un millier de kilomètres de chemins qui ont été développés dont la majorité est refermée. Ces chemins datent des différentes époques forestières du territoire. Quelle est la pression sur la qualité des habitats aquatiques qu’exercent ces chemins? III – Quelles sont les traces sur le territoire de cette époque forestière (site d’embrun, site de campements, etc.) et quel est leur impact sur l’intégrité écologique du territoire ? Développement de méthodes de remise à l’état naturel des sites perturbés (anciennes carrières, anciennes routes), analyse de leur impact sur l’intégrité écologique et évaluation des gains et coûts environnementaux reliés à une restauration écologique. IV – Le territoire compte de nombreux sites perturbés qui sont actuellement improductifs sur le plan végétal ou en lent rétablissement. Priorités de recherche Recensement des perturbations anthropiques des habitats aquatiques dues à l’exploitation forestière (digue, drave, flottage de bois, dynamitage, etc. ), analyse de leurs impacts sur l’intégrité écologique et évaluation des gains et coûts environnementaux reliés à une restauration écologique. I – Historique des perturbations forestières anthropiques (coupes, plantations, etc.), dynamique des écosystèmes forestiers et restauration écologique. Sur la base des données historiques et d’analyses de terrain. L’ensemble des aménagements faits dans le passé pourrait être documenté et analysé afin d’évaluer la faisabilité et les gains environnementaux reliés à la restauration écologique. Ce projet pourrait évaluer l’impact des activités forestières sur l’intégrité écologique du parc national et la résilience des écosystèmes. Il pourrait analyser des méthodes d’aménagement forestier permettant de favoriser le développement de peuplements forestiers intègres et représentatifs d’une succession forestière naturelle dans une perspective de restauration écologique des peuplements forestiers perturbés par l’activité forestière du dernier siècle. V – Étude des impacts écologiques associés à la réfection des barrages ou au marnage des eaux. Divers travaux de réfection de barrages sont effectués par le Centre d’expertise hydrique du gouvernement du Québec. Plusieurs ont eu lieu au cours des cinq dernières années, dont des cas de modification des niveaux d’eau. Le barrage de l’étang à l’ours est sujet à des marnages réguliers. - 121 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références On compte deux mentions de pic à tête rouge, la dernière datant de 1993. Boivin, J. et al. 2010. Plan directeur pour la protection et la mise en valeur des pêcheries, Réserve faunique RougeMatawin. Société des établissements de plein air du Québec, Lac Supérieur. Le parc national compte plusieurs rivières propices à la tortue des bois (Cachée, Boulé, Diable, Matawin, L’Assomption). De nombreuses occurrences ont été enregistrées au cours des dernières années. Les tortues des bois présentes au parc national ne figurent pas au plan de rétablissement de l’espèce comme des populations officielles (le minimum d’individus marqués n’étant pas atteint). Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq). Lac Supérieur. PNMT-8 ➯ Les espèces à statut particulier État de la situation Plusieurs espèces ayant un statut particulier qui font l’objet de suivis au Québec sont potentiellement présentes ou ont été retrouvées sur le territoire. Pour chacune d’entre elles, il est requis de statuer sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. Espèces fauniques à statut particulier : carcajou (m), pic à tête rouge (m), tortue des bois (v), pygargue à tête blanche (v), grive de Bicknell (v), chauve-souris argentée (s), chauve-souris rousse (s), belette pygmée (s), chauve-souris cendrée (s), campagnol-lemming de Cooper (s), petit polatouche (s), couguar (population de l’Est) (s), grenouille des marais (s), couleuvre verte (s), hibou des marais (s), paruline à ailes dorées (s), omble chevalier oquassa (s) ((m) = espèce menacée (v) = espèce vulnérable (s) = espèce susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable). Le carcajou a fait l’objet de mentions, mais sa présence reste toutefois à confirmer par des analyses d’ADN. Il aurait notamment été vu au lac Croche le 27 mai 1994 par Réjean Fortin, contremaître; aux environs du lac Canard le 15 août 2000 par Frédéric Coursol, biologiste; sur la route 3 par un garde-parc patrouilleur en 2007. Un spécimen a été capturé hors parc à Saint-Côme dans un piège à loup en 2004. Le 28 juin 2009, un employé aurait identifié un carcajou traversant la route à moins de 30 mètres devant son véhicule. La description de l’animal et les connaissances fauniques de l’employé portent à croire que cette occurrence est vraisemblable. La grive de Bicknell est suivie annuellement dans le cadre du Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc. En 2009, on a recensé huit individus à travers 21 stations d’écoute. Sa présence est démontrée année après année sur trois sommets du territoire. Le pygargue à tête blanche est régulièrement observé depuis 1990. Sa nidification est confirmée depuis 2007 sur deux sites. Il est intéressant de noter que trois observations de pygargues sont mentionnées du temps de la Station de biologie : Clerghorn (1953) fait part que deux pygargues à tête blanche ont été vus au lac Monroe le 5 juin 1949 et un autre le 28 juin suivant; Auger (1958) signale que des biologistes de la Station ont vu cet oiseau au lac Monroe, toujours en juin, en 1957. Il fait l’objet d’un programme de suivi. De nombreux autres lacs sont propices à sa reproduction. La chauve-souris argentée, la chauve-souris rousse et la chauve-souris cendrée sont probablement présentes. Elles font partie des espèces recensées dans le territoire à l’étude lors de l’opération reconnaissance de 1978 ou des espèces dont la présence a été rapportée à proximité du parc à cette époque. Un campagnol lemming de Cooper, typique des milieux humides, aurait été recensé sur le mont Tremblant en 1945. Deux individus ont été capturés au lac Monroe et au lac d’Herbes (lac aux Herbes?) en 1958 (banque du CDPNQ). Le petit polatouche est considéré comme éventuellement présent compte tenu de son aire de distribution et de la présence d’habitats feuillus susceptibles de l’abriter. Il serait ici à la limite nord de son aire de distribution. Le couguar a fait l’objet d’une vingtaine de mentions crédibles en divers endroits du parc depuis1990, mais sa présence reste toutefois à confirmer par des analyses d’ADN. La grenouille des marais atteint ici la limite septentrionale de son aire de distribution. Sa présence semble limitée, et elle est - 122 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE surtout présente aux abords du mont Tremblant (vallée des rivières Cachée et Petite Cachée, ruisseau Brochet) (Dupuy 1998). Elle a également été observée à proximité du lac Boivin dans le secteur de la Diable. La grenouille des marais habite à proximité d’étangs, de lacs et de ruisseaux aux eaux claires, de préférence dans des endroits ouverts qui bordent les forêts. Dans les Laurentides, la modification de son habitat par les activités liées à l’exploitation forestière (construction de routes et de ponts, installations de ponceaux) et le développement de la villégiature en bordure des cours d’eau seraient responsables de la disparition ou de la diminution de nombreuses populations (Bider 1994). La couleuvre verte n’a fait l’objet que de deux mentions dans le secteur de la Diable. La seule mention de hibou des marais date de 1997. La date est imprécise, mais la description convaincante par un stagiaire du Service de la mise en valeur du milieu a été retenue. La paruline à ailes dorées a fait l’objet de mentions au lac Monroe, toujours au même site, en 1973, 1974, 1975 et 1989. L’espèce n’a toutefois pas été répertoriée lors d’inventaires subséquents (banque du CDPNQ). Espèces végétales à statut particulier : adiante du Canada (v), cardamine carcajou (v), matteuccie fougère-à-l’autruche (v), botryche d’Oneida (s), dryoptère de Clinton (s), millepertuis de Virginie (s), épervière de Robinson (s), bermudienne à feuilles étroites (s), listère australe (s), platanthère à gorge frangée (s), trichophore de Clinton (s), utriculaire à bosse (s), utriculaire à scapes géminés (s), utriculaire résupinée (s) ((m) = espèce menacée (v) = espèce vulnérable (s) = espèce susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable). La botryche d’Oneida et la dryoptère de Clinton, répertoriées au lac Monroe par le personnel de la Station biologique du Mont Tremblant, n’ont pas pu être revues lors de l’inventaire de Coursol en 2000. Le millepertuis de Virginie est présent dans divers plans d’eau. La colonie d’épervières de Robinson des chutes Croches est connue depuis l’inventaire des plantes vasculaires menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées, du parc national du Mont-Tremblant réalisé durant l’été 2000. Depuis 2005, elle fait l’objet d’un suivi annuel dans le cadre du PSIE du parc. Sa population a connu une légère augmentation depuis 2006. L’attention particulière portée au respect de la réglementation interdisant la marche hors sentier n’y est sans doute pas étrangère. Située sur une rive peu accessible de la tourbière du lac aux Atocas, la petite colonie de platanthères à gorge frangée, une orchidée, est passée de quatre individus en 2000 à quatorze individus en 2009. La mention de listère australe vient également de cette tourbière. On connaît quelques occurrences des trois espèces d’utriculaires susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables : utriculaire à bosse (lacs Chat, de la Loutre, Girondin, L’Assomption, des Mûre), utriculaire à scapes géminés (lac Bernard), utriculaire résupinée (lacs Casse-Ligne, Escalier, Petit lac Caché). Une vingtaine de touffes de trichophore de Clinton, une cypéracée, réparties en trois colonies, ont été trouvées dans les anfractuosités des roches des chutes Croches. Des mousses et un lichen rare : L’identification de la mousse Dicranodontium denudatum sur des roches de type granitique sur une paroi verticale du mont de la Vache Noire date de 1953. Elle n’a pas fait l’objet de suivi depuis. Cette paroi est désormais accessible aux visiteurs par l’intermédiaire d’une via ferrata. On rapporte également la présence d’une mousse rare au Canada, Hygrohypnum montanum. Elle a été répertoriée en 1961 au ruisseau des Ormes (nord-est du lac des Femmes) et au ruisseau des Érables (1,2 km à l’ouest du lac Poisson). Cette mousse pousse sur les roches dans les cours d’eau, un peu audessus ou juste au niveau de l’eau. Le macrolichen finement ramifié Pseudevernia cladonia est présent sur les ramilles de conifères dans les sapinières du mont Tremblant à des altitudes supérieures à environ 800 m. Priorités de recherche I – Le carcajou (m) Le plan national de rétablissement du carcajou mentionne : « qu’il n’y aurait qu’une seule espèce de carcajou en Amérique du Nord. Tous les efforts seront faits pour faire des prélèvements de tissus de carcajous en provenance du Québec ou de Terre-Neuve-et-Labrador afin de déterminer l’identité génétique de cette population. À cet effet, nous ferons appel à tous les musées, institutions d’enseignements, communautés autochtones, maisons d’encan, centres de recherche ou à toute autre source pouvant nous aider à établir le profil génétique des carcajous du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador. » - 123 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Démontrer hors de tout doute la présence de carcajous au parc permettrait d’accéder à des spécimens à faible distance des universités et faciliterait l’identification de l’espèce. conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. Des efforts d’échantillonnage ciblant les habitats préférentiels faciliteraient la découverte de ces espèces rares. II – Pic à tête rouge (m) VII – Omble chevalier oquassa (s) Qu’en est-il de leur présence? Leurs habitats préférentiels se retrouvent au parc. Cette espèce aurait été ensemencée dans au moins quatre lacs du parc (Petit lac des Iles, lac du Pin rouge, lac Madeleine, lac du Corbeau) au cours des années 1940. Elle ne serait actuellement présente que dans le lac Madeleine. Des pêches expérimentales effectuées en 2005 portent à croire que sa présence se limite à ce lac. Des efforts d’inventaires de l’espèce sont requis, mais au-delà de cela, il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. III – Tortue des bois (v) Des efforts d’inventaires de l’espèce sont requis. Il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, caractériser les habitats, déterminer les menaces, établir des mesures de conservation, si requis et développer des méthodes de suivi. IV – Pygargue à tête blanche (v) Il est nécessaire de statuer sur sa présence et l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer un programme de suivi des sites de nidification. V – Grive de Bicknell (v) Il est nécessaire de documenter sa répartition sur le territoire, d’établir l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer un programme de suivi des sites de nidification. VI – Belette pygmée (s), chauve-souris argentée (s), chauve-souris rousse (s), chauve-souris cendrée (s), campagnol lemming de Cooper (s), petit polatouche (s), couguar (population de l’Est; s), grenouille des marais (s), couleuvre verte (s), hibou des marais (s), paruline à ailes dorées (s) Ces espèces sont toutes susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables. Selon leurs aires de répartition et les habitats présents au parc, elles devraient vraisemblablement être présentes sur le territoire. Il est nécessaire de statuer sur leur présence et l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de VIII – Adiante du Canada (v), Cardamine carcajou (v), Matteuccie fougère-à-l’autruche (v) L’adiante du Canada est présent sur un versant du mont Tremblant et dans l’érablière du sentier du Toit-des-Laurentides. La cardamine carcajou pousse dans les érablières les plus riches dont celle du sentier du Lac-des-Femmes. La matteuccie fougère-à-l’autruche est présente en quelques endroits, notamment aux environs du ruisseau du lac des Femmes. Des efforts d’inventaires des espèces sont requis, mais au-delà de cela, il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. Toutes trois sont jugées vulnérables parce que convoitées par les gens pour leur valeur horticole ou alimentaire. IX – Botryche d’Oneida (s), dryoptère de Clinton (s), millepertuis de Virginie (s), épervière de Robinson (s), bermudienne à feuilles étroites (s), listère australe (s), platanthère à gorge frangée (s), trichophore de Clinton (s), utriculaire à bosse (s), utriculaire à scapes géminés (s), utriculaire résupinée (s) Des efforts d’inventaires des espèces sont requis, mais au-delà de cela, il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, - 124 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE X – La mousse Dicranodontium denudatum oiseaux nicheurs du Québec : Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional. Association québécoise des groupes d’ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement Canada, région du Québec, Montréal, xviii + 1295 p. Il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. L’inventaire de cette espèce pourrait se faire dans le contexte d’un inventaire plus global des mousses et hépatiques présentes dans les habitats où on est susceptible de la retrouver. Équipe de rétablissement de cinq espèces de tortues au Québec pour les années 2005 à 2010 : la tortue des bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue ponctuée (Clemmys guttata). 2005. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Québec. 57 p. XI – Aréthuse bulbeuse (s), éléocharide de Robbins (s), xyris des montagnes, hédéome hispide (s), proserpinie de marais (s) et fimbristyle d’automne (s) Fortin, C., V. Banci, J. Brazil, M. Crête, J. Huot, M. Huot, R., Lafond, P. Paré, J. Shaefer et D. Vandal. 2005. Plan national de rétablissement du carcajou (Gulo gulo) [Population de l’est]. Rapport de rétablissement no 26. Rétablissement des espèces canadiennes en péril (RESCAPÉ). Ottawa, (Ontario). 36 p. d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. Bien que non recensées dans le parc, ces espèces sont susceptibles de s’y trouver. Qu’en est-il réellement? XII – La mousse Hygrohypnum montanum et le macrolichen Pseudevernia cladonia Il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi. Les inventaires de ces espèces pourraient se faire dans le contexte d’inventaires plus globaux des mousses, hépatiques et lichens présents dans les habitats où on est susceptible de les retrouver. Références Bider, J. R. et S. Matte, 1994. Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec. Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent, Sainte-Anne-de-Bellevue, et ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats, Québec. Dupuy, P. 1991. Reptiles et amphibiens du parc du MontTremblant, inventaire 1988-1989- 1990, préoccupations de gestion. parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, gouvernement du Québec. Gauthier, J. et Y. Aubry (sous la direction de). 1995. Les Galois, P. et Bonin J. 1999. Rapport sur la situation de la tortue des bois (Clemmys insculpta) au Québec. Faune et Parcs Québec, Direction de la faune et des habitats, Québec. 45 p. Bernier, P.-A. et M. Mazerolle. 2009. Guide de suivi des populations de tortues des bois (Glyptemys insculpta) au Québec. Projet pilote 2009 sur la rivière Shawinigan. Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise professionnelle et technique, Québec. 26 p. CDPNQ (Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec). Banque de données sur les espèces à statut légal, Secteur espèces fauniques. unité intégrée aux structures administratives du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. CDPNQ (Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec). Banque de données sur les espèces à statut légal, Secteur espèces floristiques et communautés naturelles. Unité intégrée aux structures administratives du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. AARQ. 2009. Atlas des amphibiens et reptiles du Québec : banque de données active depuis 1988 alimentée par des - 125 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE bénévoles et professionnels de la faune. Société d'histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent et ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. EPOQ, 2009. Étude des populations d’oiseaux du Québec, Regroupement Québec Oiseaux, mentions des observations pour le parc national du Mont-Tremblant « 1976 à 1991 » et « 1989 à 2009 ». COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada), 2009. Rapport annuel sur les espèces sauvages canadiennes en péril. 62 p. Hermann F. J. 1962. La bryoflore du parc du MontTremblant, Quebec. Naturaliste Canadien 89, 167-92. Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. PNMT-9 ➯ Espèces non indigènes, envahissantes ou surabondantes (fauniques et floristiques) État de la situation Espèces non indigènes : L’introduction d’espèces compétitrices telles les cyprinidés est la cause première des problèmes rencontrés par les populations d’ombles de fontaine, particulièrement à l’ouest du territoire. Ces espèces sont présentes dans le parc depuis longtemps déjà. Par exemple, en 1952, on trouvait déjà beaucoup de ménés avec l’omble de fontaine au lac Tador. Autre exemple, en 1953, l’inventaire des espèces du lac Malard a révélé la présence de quatre espèces de cyprinidés : méné à grosse tête (« tête-de-boule »), méné ventre rouge (« ventre rouge du Nord »), ouitouche et mulet à cornes. Ces intrus ont un taux de reproduction très élevé et soumettent les jeunes ombles à une forte compétition pour la nourriture. Le fait que les compétiteurs ne soient pas prélevés par la pêche sportive contribue au déséquilibre. C’est ce que tendait à démontrer une étude sur l’association meuniers noirs et ombles de fontaine au lac Lauzon en 1951, étude dans laquelle on peut lire : « La truite mouchetée […] et la carpe noire […] forment une association ou groupement naturel très connu qu’on rencontre dans de nombreux lacs et rivières à truite du Québec. Cette association existe depuis des millénaires, et c’est sans doute parce que ces espèces n’avaient rien d’incompatible ». Les problèmes actuels de compétition interspécifique caractérisent aujourd’hui toute la région des Laurentides au nord de Montréal. Aujourd’hui, les lacs à population exclusive d’ombles de fontaine sont rares. En voici deux exemples : en 1998, une expérience de pêche au verveux n’a révélé la présence d’aucun compétiteur de l’omble de fontaine dans le Grand lac des Bouleaux; en 2009, une pêche au filet trappe dans le lac Trap n’a révélé que la présence d’ombles de fontaine (lac traité à la roténone en 1984 et réensemencé en 1985). Des lacs appartenant au bassin de la rivière L’Assomption semblent avoir été protégés de cet envahissement, probablement grâce à une exploitation moins importante de l’ensemble des plans d’eau de même que par la présence de barrières naturelles qui ont empêché la remontée de nouvelles espèces. Dès les années 1950, des empoisonnements à la roténone visant le contrôle des espèces ont été réalisés par les biologistes de la Station biologique du Mont-Tremblant (exemples : lac du Pontage 1956, lac Tador 1954 parce qu’en 1952, on y rapportait beaucoup de ménés à grosse tête) Cette technique a également été utilisée, à titre expérimental, pour changer la population d’un lac. Mentionnons, à titre d’exemple, la population de grands brochets du lac Brochet qui a été empoisonnée en 1958 et remplacée par des ombles de fontaine en 1959 (Office de Biologie 1960). De plus, les populations d’ombles de fontaine de plusieurs lacs ont été maintenues pendant des années par des ensemencements de type dépôt-retrait qui ne visaient qu’à répondre aux attentes des pêcheurs pour la saison en cours. Cette pratique, qui ne fait pas partie du mandat de conservation et de mise en valeur des parcs, a pris fin en 1992. Compte tenu des perturbations auxquelles ils ont été soumis depuis des décennies, l’équilibre naturel des plans d’eau du parc national du Mont-Tremblant est toujours fortement perturbé, malgré l’application de quotas de pêche qui tiennent aujourd’hui compte de la productivité des lacs des Laurentides méridionales. Les populations génétiquement indigènes sont très rares. Quelques lacs du secteur de L’Assomption et le lac Cassagne, dans le secteur de la Pimbina, abriteraient encore une population indigène d’ombles de fontaine (J.-P. Blais). La ouananiche (saumon atlantique dulcicole) s’est retrouvée dans le parc après des ensemencements hors parc. Introduite - 126 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE dans le lac Tremblant en 1958, elle vient frayer dans la rivière Cachée, à l’intérieur des limites du parc, à l’automne. Une passe migratoire aménagée sur la rivière en 1973 lui donne accès à des sites de fraie. Au début des années 1990, on estimait qu’entre 20 et 30 géniteurs s’y reproduisaient (Michel Renaud). Les tacons sont observés dans la rivière Cachée et la Petite rivière Cachée. Ces cours d’eau se caractérisent par des eaux rapides, froides et bien oxygénées. Le 13 octobre 2005, une pêche électrique effectuée dans la rivière Cachée par le ministère des Ressources Naturelles et de la Faune (MRNF) a confirmé la présence de tacons en amont de la passe migratoire. L’espèce est également présente dans le ruisseau du Pimbina, entre la chute aux Rats et le lac Lajoie. La présence de tacons a été confirmée par une pêche électrique en septembre 2009. Quatre spécimens entre 20 et 60 cm ont été observés dans un bassin du ruisseau à la fin octobre. Cette présence a été vérifiée après que des pêcheurs aient affirmé pêcher occasionnellement cette espèce à cet endroit. Ensemencée hors parc au lac Archambault (où une population s’est établie), la ouananiche aurait remonté le réseau hydrographique pour traverser les lacs Provost et Lajoie et atteindre cette portion du ruisseau Pimbina. On ignore à quand remonte sa présence. lac Albert, un lac à brochet, par les biologistes de la station biologique en 1957 (dossiers de lacs du SAEF, notes de l’Office de Biologie du Québec). Aujourd’hui, grand brochet et doré jaune y vivent. Espèces exotiques envahissantes : Les activités des humains sont responsables de l’introduction sur le territoire de plusieurs espèces végétales qui nous sont aujourd’hui familières. La plupart d’entre elles sont des espèces typiques des milieux ouverts dont les graines ont été apportées accidentellement dans divers moyens de transports et des marchandises, ou mêlées à de la terre non stérile autrefois utilisée dans des aménagements. On n’a qu’à penser aux espèces qui poussent le long des routes ou dans les aires de camping et de piquenique : pissenlit officinal, épervière orangée, vesce jargeau, chrysanthème leucanthème (marguerite), houstonie bleue. Ces espèces qui font partie du paysage depuis des décennies sont généralement peu envahissantes et limitées aux milieux ouverts. On doit toutefois surveiller l’évolution ou l’apparition éventuelle de plantes reconnues comme envahissantes au Québec telles que : La salicaire pourpre, qui supplante les espèces indigènes des milieux humides. Bien que présente dans la région, seuls quelques plants ont été détruits près du centre de service du Lac-Monroe ; Le myriophylle à épis qui perturbe l’écologie de plusieurs lacs de la région n’a pas encore été identifié sur le territoire du parc ; Bien que présente à Lac-Supérieur, la renouée japonaise, une vivace qui s’adapte à toutes conditions de croissance et qui est prisée par les horticulteurs, ne semble pas arrivée aux limites du parc ; Le tussilage farfara, accidentellement introduit au lac Escalier lors du réaménagement du camping vers l’an 2000, couvre les espaces ouverts du site et tend maintenant à envahir les abords de la route 1. Les ensemencements de ouananiches dans d’autres lieux tels que la rivière du Diable en amont du lac Escalier et le lac Escalier, n’ont pas eu de succès. L’établissement de la population du lac Tremblant serait dû à l’ensemencement préalable, en 1953, d’une importante source de nourriture, l’éperlan arc-en-ciel. Le maskinongé, introduit dans le lac Tremblant en 1951, fraie dans la rivière Cachée au printemps. Dans les années 1980 et 1990, la capture de géniteurs pour la récolte d’œufs fécondés en vue de la production de maskinongés en pisciculture permettait de dénombrer au moins 40 individus sur les sites de fraie vers la mi-mai (Michel Renaud). La truite brune, une espèce originaire d’Europe et d’Asie, a été ensemencée dans la rivière du Diable et y est encore pêchée à l’occasion (Rapport des statistiques de pêche déclarées par les pêcheurs, 1993 à 1998). En mai 2000, un pêcheur en a capturé quatre spécimens en aval des chutes Croches; un total de 3,6 kg dont un spécimen pesait 1,8 kg. Le doré jaune qui ne se retrouve que dans le lac Albert et ses deux lacs de tête, les lacs Laclède et allongé, n’est pas indigène au parc. L’espèce a été introduite à titre expérimental dans le Des espèces ornementales récemment introduites sont occasionnellement repérées et systématiquement détruites (exemples : thym serpolet à la Sablonnière, digitale au lac Chat et au début du sentier du lac Malard). Il est possible que d’autres espèces soient présentes. Un programme de vérification de la contamination des lacs par le myriophylle à épis est en fonction. Espèces surabondantes : L’omble de fontaine est historiquement présent dans plusieurs plans d’eau du territoire - 127 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE en cohabitation avec de nombreuses espèces compétitrices, dont le meunier noir, la perchaude, la barbotte brune, le crapetsoleil et quelques espèces de cyprins: mené de lac, mené à nageoire rouge, mené jaune, ventre rouge du nord, tête de boule, naseux des rapides et umbre de vase. Plusieurs de ces espèces sont indigènes au parc. Par contre, le fait qu’elles ne soient pas exploitées occasionne dans certains cas des problématiques de compétition avec l’omble de fontaine et de surabondance. Dans un tout autre ordre, la saison 2009, dans le secteur de la Pimbina, a révélé une problématique nouvelle de surabondance de ratons laveurs. Plus d’une vingtaine d’individus ont dû être relocalisés. Du jamais vu. Les ours noirs ont aussi en 2009 occasionné bon nombre de tourments. Sommes-nous dans un contexte d’espèce surabondante? Priorités de recherche I – Évaluation de l’impact de la présence de la truite brune sur les écosystèmes du bassin versant de la rivière du Diable Au cours des dernières années, des ensemencements ont été faits par un organisme sans but lucratif (les moucheurs endiablés) dans la rivière. Ceux-ci s’ajoutent aux ensemencements historiques qui ont été faits dans les eaux du parc avant 2000. II – Évaluation de l’impact de la présence de la ouananiche sur les écosystèmes du bassin versant du lac Lajoie La ouananiche figure parmi les espèces ensemencées par les riverains du lac Lajoie. Bien que non indigène, elle se reproduit désormais dans le ruisseau Pimbina. Quel est l’impact de cette nouvelle espèce sur les écosystèmes aquatiques du bassin versant? III – Évaluation de l’impact de la présence de la ouananiche sur les écosystèmes du bassin versant de la rivière Cachée du siècle dernier. Une passe migratoire a été aménagée dans la rivière Cachée au cours des années 1970 afin de favoriser la colonisation de la rivière par l’espèce. Depuis, les populations ont drastiquement baissé dans le lac Tremblant au point de ne plus figurer dans les captures de pêche. Quelle est la situation actuelle de l’espèce dans les eaux du parc, et quelles sont l’utilité et la nécessité de la passe migratoire à présent? Quel est l’impact, sur l’intégrité écologique, de la présence de cette espèce introduite dans le parc. IV – Évaluation de l’impact de la présence de maskinongés sur les écosystèmes du bassin versant de la rivière Cachée Le maskinongé constitue aussi une espèce introduite au lac Tremblant et dans ses tributaires. Sa présence dans la rivière Cachée a un impact majeur sur l’écosystème. Que serait cette rivière sans ce grand carnivore? V – Impacts du doré jaune sur les écosystèmes aquatiques reliés au lac Albert et mesure de conservation pour protéger les autres écosystèmes Quel fut l’impact de cette introduction dans le lac Albert, et quels sont les risques de propagation? VI – Répartition, abondance et menace à l’intégrité écologique des espèces non indigènes. Quel est l’état de la situation des populations non indigènes du parc national (tant fauniques que végétales) mais aussi en périphérie? Quelles sont les menaces de contamination possible? Quelles mesures de conservation devraient être envisagées? VII – Quelle est l’abondance et la menace à l’intégrité écologique des différentes espèces exotiques envahissantes présentes au parc et dans sa périphérie Quel sont les risques de contamination pour les divers écosystèmes du parc? La ouananiche a longtemps été une des espèces qui contribuait à la notoriété du lac Tremblant, où elle a été introduite au cours - 128 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE VIII – Contrôle et gestion des espèces exotiques envahissantes présentes au parc dans un contexte de maintien de l’intégrité écologique Les espèces qui sont déjà présentes au parc, exposent des risques de déséquilibre. Est-il possible d’agir pour les contenir ou les éradiquer et ce, en respectant le plus possible les processus écologiques naturels? IX – Études sur les impacts écologiques et les causes de la surabondance d’espèces et sur les bénéfices potentiels d’une gestion de ces populations La surabondance d’une espèce est souvent un phénomène naturel, mais lorsqu’elle résulte d’un déséquilibre dû au prélèvement d’un compétiteur (pêche sportive) ou que sa surabondance occasionne des problèmes de déprédation ou de sécurité, il peut être requis d’agir. X – Évaluation de la présence des maladies arboricoles telles la maladie hollandaise de l’orme ou la rouille vésiculeuse du pin, l’identification des zones touchées et l’évaluation des possibilités d’actions pour l’éradication ou la réduction de la propagation. Quel est l’état de santé des forêts du parc? Sont-elle malades, et dans quelle mesure ? Références Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. Agence canadienne d’inspection des aliments. Plantes exotiques envahissantes au Canada. ACIA. Ottawa (Ontario). 2008. Résultats de travaux de repérage de plantes envahissantes au parc national du Mont-Tremblant, PSIE. PNMT-10 ➯ Histoire État de la situation À l’heure actuelle, le parc national du Mont-Tremblant ne possède aucune preuve tangible d’une présence amérindienne passée. Une pointe de flèche complète, en quartzite blanc de Mistassini, mesurant 6,4 cm de long, qui pourrait être de la période Archaïque a été trouvée hors parc, près de la limite du territoire, dans l’eau près de la berge nord-ouest du lac Lavigne. Cependant, des témoignages nous apprennent que divers objets comme des pointes de flèches, couteaux et éclats ont été découverts sur le territoire, il y a quelques décennies. Malheureusement, il demeure impossible de retracer ces biens du patrimoine collectif. Selon les archéologues, les objets retrouvés lors de fouilles effectuées dans la région de MontLaurier, dans les Laurentides, se comparent à ceux qu’utilisaient les Amérindiens, occupant le territoire du parc dans les siècles passés. Les Weskarinis : L’homme fait son apparition sur le territoire il y a 6 000 ans, suite à la dernière glaciation. Ce n’est toutefois qu’avec la venue des Européens, au tournant du XVIe siècle, que nos connaissances sur les premiers occupants se précisent. Les données dont nous disposons nous portent à croire que les Amérindiens qui fréquentaient le parc national du Mont-Tremblant étaient des Weskarinis, ou Petite-Nation. Ils faisaient partie des bandes algonquines estimées à moins de 3 000 individus qui habitaient au début du XVIIe siècle la vallée de la Grande Rivière, la Kichesipi, aujourd’hui nommée rivière des Outaouais. Les Algonquins sont nomades, et leurs déplacements s’effectuent au gré des saisons selon l’abondance de leur nourriture. L’été, ils se réunissent en groupe de 150 à 300 individus à l’embouchure des rivières. Ils y pratiquent la pêche au filet, la chasse au petit gibier et la cueillette de petits fruits et de tubercules. Ils pratiquent aussi une forme rudimentaire d’agriculture sur brûlis et récoltent maïs, fèves et courges. Ces regroupements signifient aussi la période des retrouvailles, des mariages et du resserrement des amitiés. À cette époque, les guérillas avec les bandes iroquoises sont fréquentes. L’hiver venu, ils se dispersent par petites bandes familiales ou multifamiliales sur tout le territoire. C’est à cette période qu’ils viennent dans le parc pour chasser l’orignal et le petit gibier - 129 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE (castor, porc-épic, lièvre, perdrix) et pêcher sous la glace. C’est aussi durant cette saison que s’effectue la récolte des fourrures, à la base des relations d’échange avec les Français. Au printemps, sitôt les lacs libérés des glaces, tous les Weskarinis, de la rivière du Lièvre à la rivière L’Assomption, descendent les rivières avec leurs nombreux portages pour atteindre les postes de traite et les villages algonquins des rives de la rivière Outaouais. La traite des fourrures les mène également aux postes de traite situés le long du Saint-Laurent. que seuls les Attikamek, par rapport à tous les autres groupes autochtones de la région ou de la province de Québec, utilisent dans leur langage. Ce toponyme confirme quelque peu que cette rivière passe sur le territoire ancestral des Attikameks. On retrouve aussi dans des écrits datant du XVIIe siècle le toponyme Outaragawe sipi (rivière Assomption) dans les Relations des Jésuites du XVIIe siècle. (Source : Toponymie des Attikameks) Les bandes algonquines de la Petite-Nation connaîtront des épidémies dévastatrices suite aux contacts avec les hommes blancs et à des guerres meurtrières contre la Confédération des Cinq-Nations iroquoises. Au cours des années 1650, les Weskarinis ont complètement disparu de l’Outaouais inférieur et de la région des Laurentides (Manitonga Soutana 1995). Priorités de recherche On sait peu de choses des Amérindiens qui ont fréquenté le territoire actuel du parc après la disparition des Weskarinis. Des écrits mentionnent le clan d’origine iroquoise des Commandant (ou Commanda) qui vivaient pendant l’été à l’embouchure de la rivière Cachée dans les années 1880 et un Algonquin originaire d’Oka qui vivait seul, à longueur d’année, sur une île du lac Escalier (Soucy, 1995). La progression des compagnies forestières dans le bassin hydrographique de la rivière du Diable est relativement bien connue, mais les informations concernant les bassins hydrographiques de la Matawin et de L’Assomption (moitié est du territoire) sont presque nulles. On recherche des informations permettant de tracer les portraits suivants: années d’exploitation, espèces coupées, exploitation de type artisanal ou mécanisé, emplacement des tours à feu, des camps de gardiens, des camps de bûcherons et de draveurs, toponymie du parc liée à cette industrie, photos d’époque. Les données sur les clubs privés sont partielles. On recherche des informations permettant de tracer les portraits suivants: noms et étendue des territoires des clubs, années d’opération, espèces fauniques exploitées, toponymie du parc liée aux clubs, photos d’époque. Les Attikameks : Le lac des Cyprès et ses environs faisant partie du bassin hydrographique de la Matawin, un sous-bassin de la rivière Saint-Maurice à l’est du parc, était probablement fréquenté par des Algonquins de la nation Attikamek. Ces Amérindiens étaient des nomades vivant de la chasse, de la pêche, du piégeage et de la cueillette des petits fruits. L'occupation du territoire était basée sur l'existence de territoires de chasse familiaux où ils demeuraient de sept à huit mois, de l’automne au printemps. Leur territoire couvrait l'ensemble du bassin hydrographique du Saint-Maurice qui leur permettait de pénétrer à l’intérieur du territoire pour s’adonner à des échanges avec les autres nations notamment vers les rivières Gatineau et du Lièvre. La description de leur territoire est vaste, situé en partie dans les Hautes-Laurentides et dans Lanaudière, et s’étend entre autres dans un sous-bassin de la rivière Rouge au nord de Saint-Jovite (Mont-Tremblant). La rivière Ouareau serait une limite du territoire Attikamek. Le mot «Ouareau» suggère le sens de «lointain», au niveau de la distance que parcoure cette rivière de sa source à son affluent. L’autre sens de ce toponyme suggère le nom de la queue de la loutre «Nikikw waro». Dans le mot «Ouareau» (Warowik ou Nikikw waro), il y a la lettre « r » I – Portrait de l’occupation du territoire du parc national avant et depuis sa création (clubs privés, occupation forestière, portion de Lanaudière particulièrement) II – Présence amérindienne postglaciaire Nous ne possédons actuellement aucune donnée sur le sujet. Il faudrait établir la caractérisation des emplacements susceptibles d’avoir été le site de campements amérindiens à l’époque postglaciaire (altitude actuelle, caractéristiques géomorphologiques, portrait forestier actuel), cibler des sites répondant à ces critères, puis rechercher des artéfacts sur le terrain. III – Territoire des Weskarinis (aujourd’hui disparus) et utilisation de leur territoire par d’autres Algonquins par la suite - 130 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Nous ne possédons actuellement aucune donnée locale sur le sujet (on réfère actuellement à des données concernant l’Outaouais). On croit que les Weskarinis occupaient le bassin de la rivière du Diable et de la rivière Rouge. On ne sait pas s’ils étaient présents dans le bassin de L’Assomption. Il faudrait pousser la recherche bibliographique, établir la caractérisation des emplacements susceptibles d’avoir été le site de campements amérindiens à l’époque des Weskarinis (altitude actuelle, caractéristiques géomorphologiques, portrait forestier actuel), cibler des sites répondant à ces critères, puis rechercher des artéfacts sur le terrain. IV – Territoire des Attikameks (environs du lac des Cyprès, bassin de L’Assomption) Nous ne possédons actuellement aucune donnée locale sur le sujet. Le lac des Cyprès et quelques autres lacs faisant partie du bassin de la rivière Matawin, il est probable qu’une partie du parc ait été en territoire Attikamek. Des références portent à croire qu’il en ait été de même pour une partie du bassin de L’Assomption. Il faudrait pousser la recherche bibliographique, établir la caractérisation des emplacements susceptibles d’avoir été le site de campements amérindiens à l’époque des Attikameks (altitude actuelle, caractéristiques géomorphologiques, portrait forestier actuel), cibler des sites répondant à ces critères, puis rechercher des artéfacts sur le terrain. Références Fournier, M. 1981. Histoire du parc du Mont-Tremblant, des origines à 1981. Montréal, ministère du Loisir, de la Chase et de la Pêche, Direction régionale de Montréal. 91 p. Lalonde, S. 1993 et 1995. Notes de recherches et d’enquêtes ethnographiques. Ethnologue naturaliste, parc du MontTremblant. Revue canadienne de Géographie, 13 (3-4) : 102-134, 1959. Michaud, M. et al. La toponymie des Attikameks. Gouvernement du Québec, Commission de toponymie, décembre 1987. 184 p. Morissonneau, C. (sous la direction de). 1985. Guide de Lanaudière. Conseil régional de la culture de Lanaudière, Joliette. 327 p. Soucy, D. 1995. La vallée de la Diable : de la hache aux canons à neige. Nouvelle édition revue et augmentée. Éditions du Peuplier, Saint-Jovite. 223 p. Sites Internet de la réserve attikamek de Manawan : http://epe.lacbac.gc.ca/100/205/301/ic/cdc/manawan/framepage.html. Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. PNMT- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Inventaire des micromammifères Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité. En plus de cibler les espèces à statut particulier potentiellement présentes, il est souhaité de valider la présence des espèces suivantes: grand et petit polatouche, musaraigne cendrée (observation date de 1958), musaraigne fuligineuse, musaraigne palustre et musaraigne pygmée (probablement présentes), souris à pattes blanches (probablement présente), souris sauteuse des champs, campagnol des champs et campagnollemming de Cooper (observations datent de 1958), Phenacomys (éventuellement présente compte tenu de son habitat). Laurin, S. Histoire des Laurentides. I.Q.R.C., 1989. 892 p. Logan, W. E. 1859. Exploration géologique du Canada, partie I. Can., rapp. de progr., 1858, pp 9-65; cité dans LAVERDIÈRE C. et A. COURTEMANCHE, 1961. La géomorphologie glaciaire de la région du mont Tremblant, 1. Généralités et traits d’ensemble. Bulletin du Service de biogéographie No 25, Université de Montréal, extrait de la II – Inventaire des chiroptères Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité. En plus de cibler les espèces à statut particulier potentiellement présentes, il est souhaité de valider la présence des espèces suivantes: petite chauve-souris brune (espèce jugée présente mais non formellement identifiée), chauve-souris nordique, - 131 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE chauve-souris argentée, chauve-souris rousse, chauve-souris cendrée (probablement présentes). aquatiques que terrestres. VIII – Inventaire ornithologique III – Inventaire des mustélidés Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité. En plus de cibler les espèces à statut particulier potentiellement présentes, il est souhaité de valider la présence des espèces suivantes: hermine (observation date de 1958), belette à longue queue (probablement présente), belette pygmée (éventuellement présente compte tenu de son habitat). Un portrait détaillé des espèces nicheuses et saisonnières présentes au parc est souhaité. En plus de cibler les espèces à statut particulier potentiellement présentes, il est souhaité de valider la présence des espèces suivantes: râles, grue du Canada, bruant fauve, dindon sauvage, cormoran à aigrettes, goélands, sternes, strigidés et autres espèces peu visibles. Les habitats difficiles d’accès devraient aussi être privilégiés (tourbières, milieux humides, zones de préservation, sommets, lacs d’arrière pays). IV – Inventaire des amphibiens et reptiles Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité. Des données sur diverses espèces ont été accumulées au cours des 20 dernières années, mais compte tenu de l’étendue du territoire et de la présence d’habitats plus rares, il reste beaucoup à faire pour dresser un portrait plus global des espèces et de leur répartition. V – Inventaire des arthropodes Une vaste étude a été faite sur les odonates dans les années 1950. Les données actuelles sont très fragmentaires. Des inventaires sont requis de façon générale. Il est souhaité de valider la présence d’espèces indicatrices, à statut particulier, ou jugées comme nuisibles, mais particulièrement d’établir une liste de présence avec une cote d’abondance sur le territoire. VI – Inventaire floristique Tant la liste des espèces terrestres qu’aquatiques reste à faire, il est souhaité de valider la présence d’espèces indicatrices, à statut particulier, ou jugées comme nuisibles, mais particulièrement d’établir une liste de présence avec une cote d’abondance sur le territoire. VII – Inventaire des bryophytes, lichens et mycètes Il est souhaité de valider la présence d’espèces indicatrices, à statut particulier, ou jugées comme nuisibles, mais particulièrement d’établir une liste de présence avec une cote d’abondance sur le territoire et ce, tant pour les espèces Références Listes d’espèces végétales et fauniques du parc. Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur. Flore Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise professionnelle et technique, Québec. 26p. Dugal, J. 1983. L’étagement en altitude de la végétation sur les versants du mont Tremblant, Québec. Mémoire de maîtrise, Département de biologie, Université du Québec à Montréal. Dupuy, P. La rivière du Diable, description qualitative des milieux humides d’importance spatiale e utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant. ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1991. Dupuy, P. et J. Tremblay. La rivière Cachée, description qualitative des milieux humides d’importance spatiale et utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1992. PNMT. Liste des plantes supérieures 2010 (document préliminaire). - 132 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Faune Bannon, P. 1979. Mémoire présenté pour la Province of Quebec Society for the Protection of Birds aux Audiences publiques sur le parc du Mont-Tremblant. Dupuy, P. 1991. Reptiles et amphibiens du parc du MontTremblant, inventaire 1988-1989-1990, préoccupations de gestion. parc du Mont-Tremblant. ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, gouvernement du Québec. Office de biologie. 1956. Journal de bord. Département de la chasse et des pêcheries, Université de Montréal. Banques de données et dossiers des lacs du MRNF – secteur faune (bureaux de Lanaudière et des Laurentides). Banques de données d’observations fauniques du parc – fichiers Access et Excel (recensements ornithologiques, observations fauniques, AARQ, CDPNQ). - 133 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DES MONTS-VALIN PNMV-1 ➯ Lynx du Canada IV – Développer une méthodologie de suivi à long terme des populations de lynx du Canada Références État de la situation Depuis l’été 2001, le lynx du Canada (Lynx canadensis) est l’emblème animalier du parc national des Monts-Valin. Dans un avenir que l’on espère proche, le parc souhaite mettre sur pied un programme de recherche et de suivi de cette espèce. Dans le cadre de ce projet, nous souhaitons en apprendre plus sur les habitudes de vie du lynx et sur sa fréquentation du territoire. Le lynx du Canada est l’un des trois représentants de la famille des félidés au Québec. Plusieurs aspects de son écologie sont encore mal connus malgré les quelques études réalisées. Le nombre d’études portant spécifiquement sur l’espèce est relativement faible si on le compare aux nombreuses dont ont fait l’objet d’autres animaux à fourrure. Le lynx du Canada est une espèce dont l’abondance est influencée par les cycles de population de sa proie principale, le lièvre d’Amérique (Lepus americanus). Au Québec, le lynx du Canada est depuis longtemps recherché par les trappeurs. La forte valeur marchande de sa peau et sa facilité de capture rendent aussi les populations vulnérables. Le parc national des Monts-Valin souhaite améliorer l’état des connaissances et contribuer à la protection de son animal emblématique. Priorités de recherche I – Déterminer l’état de la population du lièvre d’Amérique II – Déterminer l’état de la population du lynx du Canada II – Documenter l’écologie du lynx du Canada sur le territoire du parc national des Monts-Valin Fortin, C. et Huot, J. 1995. Écologie comparée du coyote, du lynx du Canada et du renard roux au parc national Forillon. Rapport final. Université Laval. Département de biologie. 288 p. Parcs Canada. Ottawa. Murphy, K.M. et al. 2006. Distribution of Canada lynx in Yellowstone National Park. Northwest Science. 80(3): 199-206 Ruell, E.W. et Crooks, K. R. 2006. Evaluation of noninvasive sampling methods for felid and canid population. Journal of Wildlife management. 71(5):1690-1694. Becker, E.F. 1998. A Population Estimator Based on Network Sampling of Tracks in the Snow. The Journal of Wildlife Management. 62(3): 968-977. Breitenmoser, U. et al. 2006. Guidelines for the Monitoring of Lynx. Conservation and Monitoring of the Balkan lynx. KORA rapport No 33. p.22-23 http://www.kora.ch/pdf/reports/rep33e.pdf Ferron. J. et al. 1994. Revue critique des méthodes de suivi des populations de lynx du Canada. Ministère de l'environnement et de la faune. Québec. P.3-6 et 14 à18 Fortin, C. et Huot, J. 1995. Écologie comparée du coyote, du lynx du Canada et du renard roux au parc national de Forillon. Parcs Canada. Département de biologie. Université Laval. Ste-Foy. Québec. Labonté, J. et al. 1999. Analyse d’inventaires de piste de lynx du Canada dans cinq secteurs du Québec et proposition de deux approches applicables à un programme de suivi. Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats. Québec. 58 p. Mowat, G. et Stanley, D. 2001. Testing expert based models using, marten and lynx in the Central Purcell Mountains of British Columbia. Progress report for 2000-2001 fiscal year. Tembec, British Columbia Division. Aurora Wildlife Research. Murphy, K.M. et al. 2006. Distribution of Canada lynx in Yellowstone National Park. Northwest Science. 80(3): 199-206 - 134 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Regazzi. C. 2007. Le piège à poils : nouvel outil de détection de la faune. Objectif Sciences International. http://asso.objectif-sciences.com/Le-piege-a-poils-nouvel-outilde.html Roon, D. A. et al. 2003. A quantitative evaluation of two methods for preserving hair samples. Molecular Ecology Notes. 3(1):163–166. Ruell, E.W. et Crooks, K. R. 2006. Evaluation of noninvasive sampling methods for felid and canid population. Journal of Wildlife management. 71(5):1690-1694. Zielinski W.J. et al. 2006. The efficacy of wire and glue hair snare in identifying mesocarnivores. Wildlife Society Bulletin 34(4):1152-1161. Breitenmoser, U. et al. 2006. Guidelines for the Monitoring of Lynx. Conservation and Monitoring of the Balkan lynx. KORA rapport No 33. p.23-25. Marboutin, É. et al. 2004. Tests de nouvelles méthodes pour le suivi des populations de Lynx en France: piégeage photographique et les pièges à poils. ONCFS Rapport scientifique. Nielson, C.K. et McCollough M.A. 2009. Considerations on the Use of Remote Cameras to Detect Canada Lynx in Northern Maine. Northeasthern Naturalist. 16(1): 153-157. Zimmermann, F. et Fattebert, J. 2007. Piégeage photographique du lynx dans le Jura vaudois: rapport sur la session semi-intensive de l’automne 2006. rapport No 36. KORA. 25 p. Courtois, R. et al.1996. Analyse du système de suivi du lynx du Canada (Lynx canadensis) au Québec. Direction de la faune et des habitats, Ministère de l’Environnement et de la Faune. Québec. cité ainsi dans les références de Labonté (1999). Ferron. J. et al. 1994. Revue critique des méthodes de suivi des populations de lynx du Canada. Ministère de l'Environnement et de la Faune. Québec. P.10-11 et p. 20. Banville, D. 1986. Étude écologique du lynx du Canada sur la Haute Côte-Nord. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Québec. 56 p. Référence UQAC : C-Q/L6F38B351. des espèces et des habitats. Québec. 90 p. FORTIN, C. et TARDIF, J. 2003. Situation du lynx du Canada (Lynx canadensis) au Québec. Société de la faune et des parcs du Québec. Direction du développement de la faune. 41 p. Jacquet, K. 2002. Le lynx un retour réussi. Terre sauvage. P.43-49. Noiseux, F. et Doucet, G. J. 1987. Étude de la population du lynx du Canada (Lynx canadensis) de la réserve faunique des Laurentides, Québec. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Québec. 81 p. Prescott, J. et Richard, P. 2004. Mammifères du Québec et de l’est du Canada : Le Lynx du Canada. Édition Michel Quintin. 2ième éd. P.236-238. Ruggiero, L. F. et al. 1999. Ecology and Conservation of Lynx in United States. General Technical Report RMRS-GTR30WWW. Fort Collins, CO : United States Department of Agriculture, Forest Service, Rocky Mountain Research Station. 473 p. Zielinski, W.J. et al. 2006. The efficacy of wire and glue hare snares in identifying mesocarnivores. Wildlife Society Bulletin 34 (4) :1152-1162. Breitenmoser, U. et al. 2002. Le lynx dans le Jura Aperçu de l‘état actuel des connaissances. KORA rapport No11f. Zimmermann, F. et al. 2008. Abondance et densité du lynx dans le Centre du Jura suisse: Estimation par capturerecapture photographique dans le C-1. KORA rapport No 43f. Zimmermann, F. et al. 2008. Abondance et densité du lynx dans le Nord-Ouest des Alpes: estimation par capturerecapture photographique dans le C-VI durant l’hiver 2007/08. KORA rapport No 42f. Zimmermann, F. et al. 2007. Abondance et densité du lynx : estimation par capture-recapture photographique dans le Nord du Jura suisse. KORA rapport No 37d. Zimmermann, F. et al. 2003. Monitoring Lynx Suisse 2002. KORA rapport No 16 f. Dussault, C. 1990. Plan tactique : Lynx du Canada. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de la gestion - 135 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNMV-2 ➯ Dynamique forestière des bourgeons de l’épinette ont sévi à proximité du canyon de la rivière Sainte-Marguerite. État de la situation À elle seule, l’altitude relativement élevée du mont Valin ne peut expliquer la présence des milieux ouverts de type toundroïde qui coiffent ses parties sommitales. Cependant, la conjugaison de ce paramètre avec les conditions climatiques difficiles qui règnent sur les hauteurs de la montagne, ainsi que le passage répété d’incendies forestiers concourent probablement à cette particularité. L’influence conjointe de plusieurs facteurs explique la richesse floristique du territoire du parc national des Monts-Valin. Ces principaux éléments sont: la situation géographique du territoire, en bordure de la cuvette du Saguenay-Lac-Saint-Jean et le profil topographique accidenté et varié. De ces facteurs découlent d’autres particularités qui influencent la composition et la richesse de la flore, telles: la localisation du milieu en région boréale et à la frontière entre les domaines bioclimatiques de la sapinière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau blanc, l’altitude, l’exposition à des conditions climatiques rudes, la variation des conditions pédologiques (drainage, épaisseur et composition des sols), etc. Cette liste, bien qu’incomplète, laisse pourtant entrevoir la variabilité dont font montre les communautés floristiques qui occupent le territoire. Notamment, des taxons floristiques d’affinité climatique méridionale côtoient des plantes arctiques-alpines. Des traces d’incendies forestiers marquent le territoire du parc. Certaines d’entre elles sont particulièrement faciles à observer telle l’omniprésence des bétulaies blanches. Celles-ci forment de vastes peuplements de transition qui se sont implantés à la suite d’un feu. Sur la portion en aval de la vallée du bras des Canots, de grandes souches carbonisées pointent au travers des peupliers faux-tremble et des bouleaux blancs et témoignent du passage d’un feu de forêt. D’après Entraco (1993), des feux auraient détruit une partie de la végétation du parc en 1923 et 1963. Les attaques d’insectes constituent un facteur qui modifie l’aspect des forêts en particulier lorsque ces atteintes prennent l’ampleur d’une épidémie. Peu d’information est disponible quant aux épidémies d’insectes défoliateurs qui ont eu lieu sur le territoire actuel du parc. Par contre, des épidémies de tordeuses des bourgeons de l’épinette ont déjà sévi. La dernière épidémie de tordeuses a pris fin graduellement en 1988 et 1989 dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Sur le territoire du parc, d’importantes surfaces forestières ont été affectées par cet insecte. Certaines d’entre elles sont particulièrement faciles d’accès en étant situées de part et d’autre de la route qui mène au lac des Pionniers, à partir de la jonction avec la route de la vallée du bras des Canots. Ces secteurs voisinent des sites de coupes forestières totales. Aussi, des épidémies de tordeuses L’exploitation de peuplements situés en périphérie et à l’intérieur même des limites actuelles du parc a débuté vraisemblablement au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Plus récemment, au cours des décennies qui ont précédé la création du parc, des coupes ont été pratiquées à plusieurs endroits sur le territoire, en particulier sur les versants ouest et est du mont Valin et dans la section nord du canyon de la rivière Sainte-Marguerite. Une ascension du mont Valin, en empruntant la vallée du bras des Canots, permet d’observer plusieurs sites de coupes totales vraisemblablement effectuées en 1985 et actuellement en régénération. Priorités de recherche I – Documenter les perturbations forestières qui ont modifié la végétation du parc II – Reconstituer l’historique de l’évolution de la végétation III – Développer des hypothèses expliquant le paysage forestier actuel Références Entraco. 1993. La végétation de la région des Monts-Valin, Gouvernement du Québec. Rapport rédigé pour le MLCP, Direction du plein air et des parcs, Québec, 50 p. Garneau, M. 1997. Étude sur la flore vasculaire de certains secteurs du parc de conservation des Monts-Valin. Ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, 396 p. - 136 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Gauthier, R. 1995. Étude préliminaire de la flore vasculaire du parc des Monts- Valin: les hauts sommets et le canyon de la rivière Sainte-Marguerite. Ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, 149 p. Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq. PNMV-3 ➯ Lac proglaciaire de la vallée de la rivière Valin État de la situation Des observations de terrain permettent d’avancer l’hypothèse qu’un lac proglaciaire ait occupé le piémont du mont Valin un certain temps au cours du retrait glaciaire. D’après Entraco (1993) : «L’hypothèse de la formation d’un lac proglaciaire dans la vallée de la rivière Valin (et Saint-Louis) repose sur des observations de terrain (dépôts meubles, topographie) et le modèle de déglaciation de LaSalle et Tremblay (1978) qui suggèrent qu’un lobe de glace aurait occupé la dépression de la vallée du Saguenay lors de la déglaciation. Pendant que le secteur de la vallée de la rivière Valin était ennoyé par un lac proglaciaire, la mer de Laflamme occupait peut-être déjà le couloir saguenéen. Toutefois, selon LaSalle et Tremblay (1978), rien ne permet de démontrer que la glace occupait la région lorsque les eaux marines envahirent les basses terres du Lac Saint-Jean. Dans ce cas, le lac proglaciaire Valin serait antérieur à la phase marine de la mer de Laflamme.» «Quoiqu’il en soit, le lobe glaciaire occupait le couloir du Saguenay ainsi que les basses terres de la région de SaintHonoré et s’accoudait sur le piémont des monts Valin, formant une barrière assurant le maintien du lac à la cote 310 m. Compte tenu de l’altitude qui oscille autour de 310 m dans la partie E du bassin de la rivière Valin, soit entre ce dernier et celui de la rivière Sainte-Marguerite, il est possible qu’une partie des eaux du lac proglaciaire se soit déversée dans la vallée de la rivière Sainte-Marguerite.» (Entraco, 1993). Avec le retrait progressif du glacier, le lac proglaciaire se serait vidangé vers l’ouest et le sud, par l’entremise de l’actuelle rivière Valin, avant de rejoindre le Saguenay. Notons que la présence de deux deltas proglaciaires appuie l’hypothèse du lac proglaciaire Valin. «La présence de ces deltas implique que, peu après la déglaciation de la vallée de la rivière Valin (et Saint-Louis), il y a eu formation d’un plan d’eau dont la surface devait atteindre approximativement 310 m d’altitude. Sachant que la mer de Laflamme a atteint environ 200 m d’altitude [(LaSalle et Tremblay, 1978 in Entraco, 1993a)], et compte tenu de l’altitude moyenne de la vallée qui est supérieure à 200 m, on doit faire intervenir l’hypothèse d’un lac proglaciaire qui aurait occupé la vallée. » (Entraco, 1993). LaSalle et Tremblay (1978) décrivent l’aspect de sédiments de lacs proglaciaires. Ces sédiments consistent en du sable de teinte brun moyen, généralement bien trié, où l’on observe occasionnellement des lits de gravier. Il serait intéressant de rechercher de tels sédiments sur le piémont du mont Valin. Priorités de recherche I – Documenter l’hypothèse voulant qu’un lac proglaciaire ait occupé le pied du mont Valin Références Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq. ENTRACO. 1993. Histoire géologique et géomorphologique du territoire des Monts- Valin. Gouvernement du Québec, Rapport rédigé pour le MLCP, Direction du plein air et des parcs, Québec, 116 p. PNMV-4 ➯ Utilisation historique du territoire et présence amérindienne État de la situation Peu d'information est disponible concernant l’occupation et les activités humaines sur le territoire du parc national des MontsValin. Des vestiges subsistent dans le milieu et témoignent de ce passé. Il est nécessaire de documenter davantage ce thème d'intérêt pour l'interprétation au mont Valin. - 137 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Priorités de recherche I – Documenter la présence amérindienne sur le territoire II – Documenter la présence humaine et l’utilisation historique du territoire Références Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq. PNMV-5 ➯ Base de données écologique à référence spatiale PNMV- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Documenter la flore invasculaire (champignon, mousse et lichen) La végétation vasculaire du parc est généralement bien connue, la végétation invasculaire reste quant à elle très peu inventoriée. La forêt boréale n’est pas reconnue pour sa grande diversité pour ce type de végétation, mais il est nécessaire d’obtenir un portrait. II – Documenter l’écologie de la tourbière de l’étang Bélanger La tourbière de l’étang Bélanger occupe une grande partie du secteur du piedmont. Bien que nous connaissions relativement la végétation qui y pousse, nous avons peu d’information sur son écologie. Nous souhaitons documenter son origine, la dynamique de l’eau, etc. État de la situation Références Étant donné la pluralité des informations et des ressources, et la nécessité d’intégrer toutes ces informations pour améliorer la gestion des ressources naturelles, il est nécessaire de développer un outil de planification et de gestion des ressources naturelles. Dans le cadre de la mission des parcs québécois, nous souhaitons développer un système d’information géographique permettant de centraliser les informations de nature écologique dans une base de données afin de supporter la planification et la gestion des ressources de même que l’acquisition de connaissances. Entraco. 1993. La végétation de la région des Monts-Valin. Gouvernement du Québec, Rapport rédigé pour le MLCP, Direction du plein air et des parcs, Québec, 50 p. Garneau, M. 1997. Étude sur la flore vasculaire de certains secteurs du parc de conservation des Monts-Valin. Ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, 396 p. Priorités de recherche Gauthier, R., 1995. Étude préliminaire de la flore vasculaire du parc des Monts- Valin: les hauts sommets et le canyon de la rivière Sainte-Marguerite. Ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, 149 p. I – Développer la structure de la base de données Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq. II – Intégrer les données du parc - 138 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL D’OKA PNO-1 ➯ Utilité des champs et friches pour la protection de l’intégrité d’une aire protégée État de la situation Le parc national d’Oka possède une grande diversité d’habitats, des milieux lacustres aux forêts matures, en passant par des friches. Cela favorise la richesse de la biodiversité exceptionnelle de cette aire protégée. Cependant, ces habitats n’ont pas tous le même niveau d’intérêt écologique. Lors de l’établissement des limites du parc en 1974, plusieurs terres agricoles furent laissées à la régénération naturelle tandis que d’autres continuent depuis d’être cultivées. Il est évident que la régénération végétale est très lente; les effets du passé agricole sont encore bien visibles. En région périphérique du parc (rayon de 15 km), 40 % des terres sont agricoles, 20% sont forestières et seulement 0,1 % est en friche ou en régénération (Parc national d’Oka, 2005). Les friches et les champs représentent près de 5 % de la superficie du parc. Ces milieux naturels offrent des conditions appropriées à l’établissement d’une certaine faune et flore. Ces deux types d’habitats contiennent d’ailleurs la plus grande diversité floristique du parc selon une étude exhaustive récente de sa flore (Sabourin, 2009). Cependant, seulement 50 à 65 % de la flore associée à ces groupements est indigène (Sabourin, 2009), laissant parfois place aux espèces exotiques dont certaines sont envahissantes tels le phalaris roseau et le phragmite commun. Le processus de régénération végétale (vers une forêt d’origine) dans ce type de milieu est très long. Différentes études font état de la régénération naturelle des milieux perturbés. D’ailleurs, Laliberté (2006) démontre que ce processus étudié dans un milieu ayant été fortement perturbé, par l’agriculture par exemple, peut être prolongé de 70 ans. Diverses références et informations concernant les sols, l’historique de création du parc et de la faune qui fréquente ces champs provenant d’inventaires et recherches internes sont aussi disponibles. Il est important de préserver certains milieux afin de favoriser la biodiversité. Considérant l’utilisation de terres environnantes, il est possible que les parcelles en friche et protégées dans le parc national d’Oka contribuent à ce maintien au niveau régional. La préservation des terres agricoles et en friche au parc national d’Oka ou du moins, sur une certaine superficie, est-elle nécessaire à l’implantation d’espèces indigènes et à la conservation des populations? Quels impacts la réduction de ces surfaces au profit de la forêt pourrait-elle exercer sur la biodiversité du parc? L’accélération de la transition herbaçaie à milieu forestier peut-elle défavoriser certaines espèces et populations au détriment de leur survivance dans la région? (Photo : Parc national d’Oka) Priorités de recherche I – Étude des champs et friches : composition et intérêt écologique Déterminer l’incidence des champs en culture et des friches et en évaluer la nécessité dans la conservation d’une biodiversité indigène au parc. II – Interventions planifiées sur un processus naturel afin de favoriser son environnement En comparaison avec l’évolution naturelle d’un champ cultivé à la forêt mature, évaluer les avantages et inconvénients d’un point de vue environnemental local ou régional à intervenir mécaniquement dans le processus naturel de succession végétale de sorte à maintenir les champs cultivés ou en friche dans un état favorisant une certaine composition biologique, ou de sorte à accélérer l’implantation d’une jeune forêt. III – Avenir des communautés associées aux friches dans une région agricole touchée par le développement urbain Documenter la capacité des communautés animales et végétales associées aux champs et friches à se maintenir dans la région d’Oka. À la suite de certains constats et recommandations, le parc national d’Oka pourrait agir afin que perdurent ces communautés à l’échelle locale. - 139 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. Laliberté, É. 2006. Optimiser l'établissement d'arbres feuillus (Acer saccharinum, Fraxinus pennsylvanica et Quercus macrocarpa) en friche herbacée par la facilitation artificielle. Mémoire de thèse, Université de Montréal (cosupervision Alain Cogliastro), sous la supervision d’André Bouchard. Laliberté, É., Cogliatro, A. and A. Bouchard. 2006. Projet pilote de restauration de paysages forestiers au parc national des îles-de-Boucherville: Rapport final 2004-2005. Institut de recherche en biologie végétale (IRBV), Montréal, Qc. Parc national d’Oka. 2005. Programme du suivi de l’intégrité écologique, indicateur d’utilisation des terres environnantes. Document interne. PNO-2 ➯ Rôle et efficacité d’un territoire protégé dans la conservation des espèces en région péri-urbaine sujettes à un certain isolement; il est difficile d’établir une connectivité écologique entre le parc, ces îlots et une forêt support comme on en retrouve à plusieurs kilomètres au nord ou au sud. Certains animaux et plantes (individus ou populations) très restreints par cette impossibilité de se déplacer ou se propager à grande échelle peuvent en subir les conséquences à long terme. Le parc est conscient du rôle qu’il joue dans la conservation de la faune et de la flore au niveau régional ainsi que de la fragilité de certaines espèces, dont un grand nombre ont un statut particulier de protection au Québec. Le parc possède déjà une bonne connaissance des espèces présentes (Sabourin, 2009). Le concept d’îlots est reconnu en écologie pour expliquer la diminution d’échanges génétiques entre populations, une plus faible reproduction et donc une évolution non adaptative. La fragmentation, la dégradation et la destruction des habitats sont actuellement des problèmes majeurs en termes de biodiversité que nous constatons autour du parc (urbanisation, exploitation minière, agriculture, etc.). L’utilisation de corridors favorise la circulation des individus que ce soit pour la recherche de nourriture, la reproduction ou la recherche d'abris. Ces corridors jouent d’ailleurs un rôle particulièrement important pour les espèces qui ont une mobilité réduite. Afin d’assurer un maintien à long terme des organismes vivant au parc, il faut voir au-delà des limites de ce territoire protégé. Des modèles et expertises sont nécessaires afin de cibler si la viabilité des ou de certaines espèces est assurée par le statut de protection du parc national d’Oka, et si la création de corridors intrarégionaux est nécessaire à leur survie à long terme. État de la situation Priorités de recherche Le parc national d’Oka est un îlot de forêt et de milieux humides au cœur de la plaine agricole située dans les basses Laurentides. Il est bordé par le grand lac des Deux Montagnes, un élargissement de la rivière des Outaouais sur plus de 7 km. Au niveau régional, peu de milieux forestiers subsistent autour, encore moins des milieux humides. Quelques parcelles, bordures boisées de lots agricoles ou quelques érablières de faibles superficies offrent une oasis lors de migration, de déplacement ou de dispersement des semences. Les espèces vivantes occupant le territoire du parc semblent donc être I – Viabilité et utilisation du territoire par les espèces présentes au parc. Identifier et modéliser les déplacements des espèces fragiles, prioritairement, et autres espèces végétales et animales présentes au parc afin de déterminer si la superficie du territoire est adéquate pour assurer leur conservation. II – Possibilités de renouvellement et de recrutement au niveau régional pour des espèces présentes au parc. - 140 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Déterminer à l’échelle régionale le rôle que joue le parc sur le maintien de certaines populations. Il s’agit d’un travail de longue haleine qui vise à mieux comprendre l’utilisation que la faune fait du territoire lors de déplacements extraterritoriaux et des impacts de l’isolement de certaines populations moins mobiles ou sédentaires. III – Les corridors écologiques régionaux : une réalité ou une nécessité? Évaluer la nécessité, s’il y a lieu, de créer des corridors écologiques régionaux de déplacement et en faire des propositions. Le parc, partenaire en région, assurera par la suite un effort de sensibilisation auprès d’organismes, de propriétaires ou d’instances municipales et gouvernementales afin de percer vers la reconnaissance et la protection de ces corridors. IV – Plans de conservation ciblés Évaluer l’état des populations fragiles et établir des plans de conservation avec procédures et actions afin de les préserver. Références Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988. MRC Deux-Montagnes. 152 pages. MRC Deux-Montagnes. 2005. Règlement de contrôle intérimaire N◦RCI-2005-01. affectant la zone et les activités agricoles de la MRC de Deux-Montagnes. MRC DeuxMontagnes. Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et plan de conservation des amphibiens et des reptiles au parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages. Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000. Gouvernement du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. PNO-3 ➯ Impacts des activités récréatives sur les communautés aquatiques littorales et de hauts rivages du lac des Deux Montagnes État de la situation À ses tous débuts, l’aménagement du territoire actuel avait pour objectif de rendre les lieux accessibles à des fins récréatives. Des infrastructures avaient donc été développées afin de répondre à cette demande. On y retrouve d’ailleurs l’une des plus grandes plages aménagées de la région montréalaise. Aujourd’hui, le parc répond toujours au besoin récréatif de la région. Cependant, la mission du parc vise prioritairement la conservation du patrimoine naturel et culturel du territoire. Chaque année, de plus en plus de visiteurs utilisent les 7,5 km de plage (naturelle et aménagée) du parc pour divers usages: baignade, randonnée, pique-nique, accès au lac pour la pratique d’activités nautiques et accostage d’embarcations de plaisance. Des phénomènes naturels comme le mouvement des vagues et le déplacement des glaces expliquent le recul des berges, l’érosion et le déracinement d’arbres constatés sur les lieux. Toutefois, l’impact anthropique potentiel des activités permises, et de plus en plus pratiquées, sur les herbiers et habitats de hauts rivages, est inconnu. Plusieurs photos aériennes exposent l’évolution d’herbiers aquatiques situés le long de la berge du lac des Deux Montagnes au fil des années (bibliothèque du parc). L’historique du parc et des activités est bien connu ainsi que les statistiques de fréquentation. Au niveau des ressources naturelles, une étude exhaustive récente fait état des espèces floristiques vasculaires présentes sur le territoire (Sabourin, 2009). Cette - 141 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE même étude conclut que les milieux sablonneux ouverts et hauts rivages du parc, malgré leur grande biodiversité, sont des milieux perturbés par l’humain (Sabourin, 2009). Il est donc important de comprendre quel est cet impact de l’humain sur l’intégrité écologique des berges du lac et de la zone littorale. Tout milieu a une capacité de support; il s’agit de déterminer dans ce cas la capacité de support d’activités récréotouristiques pratiquées sur les berges au parc afin de préserver ou restaurer l’intégrité de ces milieux. Gaudreault, F. 1979. Ressources biophysiques et plan directeur d’interprétation. Parc Paul-Sauvé. 64 pages. Gratton, L. et L. Bariteau. 1998. Avis sur l’évolution de la plage du parc provincial d’Oka. Ministère de l’Environnement et de la Faune. 16 pages. Milot, N. 2007. Stabilisation riveraine au parc national d’Oka. Étude d’impact déposé au ministère du Développement Durable de l’Environnement et des Parcs. Parc national d’Oka. 99 pages. (Photo : Parc national d’Oka) Priorités de recherche I – Impacts des activités anthropiques pratiquées en zone littorale et hauts rivages. Identifier les impacts reliés à la pratique des diverses activités récréotouristiques pratiquées aux abords du lac. II – Portrait de l’état des zones littorales et de hauts rivages du lac des Deux Montagnes au parc national d’Oka. Faire l’évaluation des zones fréquentées et faire le constat de leur niveau de dégradation. Déterminer leur niveau d’intégrité et identifier les actions à prendre afin de corriger la situation au besoin. Références Armelin, A. et P. Mousseau, 1999. Synthèse des connaissances sur les communautés biologiques du secteur d’étude – Lac des Deux Montagnes – Rivières des Prairies et des Mille Îles. Rapport technique. Zones d’intervention prioritaire 24 et 25. Environnement Canada – Région du Québec, Conservation de l’environnement, Centre Saint-Laurent. 268 pages. MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988. MRC Deux-Montagnes. 152 pages. Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et plan de conservation des amphibiens et des reptiles au parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages. Roche. 1999. Réhabilitation et mise en valeur des abords du lac des Deux Montagnes, Rapport final. Société immobilière du Québec, ministère de l’environnement et de la faune. 108 pages. Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000. Gouvernement du Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages. Sabourin, A. 2007. Flore du parc d’Oka entre la Petite Baie et la Pointe aux Bleuets. Parc national d’Oka. 7 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. Valenza, V. 2001.Travaux de stabilisation végétale des berges du lac des Deux Montagnes, analyse des impacts environnementaux. Société des établissements de plein air du Québec, Parc d’oka. 42 pages. Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. Ferland, D. et G Fouquet. 1986. Étude environnementale. Qualité de l’eau de la plage du parc Paul-Sauvé. Urgel Delisle et Associés et Aménatech inc. 44 pages. - 142 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNO-4 ➯ Impact du glaciel sur les milieux naturels des berges du lac des Deux Montagnes à l’intérieur du parc État de la situation Le recul des berges du lac des Deux Montagnes est constaté depuis quelques années. Plusieurs zones de rivages ont d’ailleurs été aménagées tout autour du lac, dans plusieurs municipalités, afin de pallier cette problématique. Les berges du parc national d’Oka sont aussi touchées par ce phénomène; on y constate plusieurs arbres déracinés, d’autres portent des marques de glaciel et la berge s’érode à plusieurs endroits. Phénomène naturel ou de cause anthropique? L’étude de photos aériennes démontre un certain mouvement de vagues et de transport de sédiments depuis fort longtemps. Toutefois, plus récemment, le contrôle du niveau du lac des Deux Montagnes, par la construction de barrages en amont et en aval, et la gestion appliquée des glaces jouent certainement un rôle sur l’accélération de ce processus. Actuellement, le parc national d’Oka est en cours d’implanter sur ses berges des aménagements à caractère naturel afin de pallier l’érosion et ainsi conserver le milieu, et donc, les espèces à statut particulier qui occupent les berges et hauts rivages. Ce projet vise, en phase un, dix secteurs et comporte trois types d’aménagements, soit de l’enrochement végétalisé, du génie végétal et de la plantation de végétaux. Des études récentes effectuées par Roche en 1999 et par le parc (Milot, 2006) soutiennent que les effets du glaciel peuvent venir perturber les milieux sablonneux du lac et les hauts rivages. Une expertise sur l’évolution des rives et un avis sur les mesures de protection proposées pour atténuer l’érosion ont aussi été obtenus en 2009 (Dubois, 2009). Pour mieux étayer ce dossier et mieux comprendre les effets du glaciel, un suivi du comportement des glaces sur le lac et du pied de glace sur les rives est nécessaire. Des modèles pourraient être bénéfiques à la compréhension du phénomène et des impacts des changements climatiques tels que nous les connaissons depuis quelques années. Il serait d’ailleurs pertinent de faire une rétrospection de l’évolution de la ligne de rivage à partir de couvertures aériennes. Des groupes de recherche et étudiants en photo-interprétation multidate et logiciel photogrammétrique pourraient y avoir un intérêt et s’impliquer au niveau de ce projet. Finalement, le suivi des impacts sur le milieu naturel des nouvelles infrastructures mises en place lors du projet de stabilisation des berges, bénéfique ou non, sera nécessaire afin de juger de la poursuite ou non de ce projet avec l’aménagement d’autres secteurs de deuxième niveau et ainsi circonscrire les effets de la glace et des vagues sur les berges et sa biocénose. (Photo : Nicolas Milot) Priorités de recherche I – Étude de comportement du glaciel Faire état d’un historique sur le déplacement des glaces. Effectuer des relevés sur le terrain tout au long de la saison afin de suivre l’évolution du glaciel sur le lac des Deux Montagnes et du pied de glace en rive. Modéliser ou imager ces déplacements. II – Exploration technologique en photogrammétrie Effectuer une rétrospection de l’évolution de la ligne de rivage par couverture aérienne. Proposer des moyens afin de poursuivre ce suivi à long terme. Références Gratton, L. et L. Bariteau. 1998. Avis sur l’évolution de la plage du parc provincial d’Oka. Ministère de l’Environnement et de la Faune. 16 pages. Milot, N. 2007. Stabilisation riveraine au parc national d’Oka. Étude d’impact déposé au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Parc national d’Oka. 99 pages. MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988. MRC Deux-Montagnes. 152 pages. Roche. 1999. Réhabilitation et mise en valeur des abords du lac des Deux Montagnes, Rapport final. Société immobilière - 143 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 108 pages. milieux naturels, perturbés ou non, est impressionnante. Valenza, V. 2001.Travaux de stabilisation végétale des berges du lac des Deux Montagnes, analyse des impacts environnementaux. Société des établissements de plein air du Québec, Parc d’Oka. 42 pages. Priorités de recherche I – Inventaires des espèces envahissantes La contribution de plusieurs disciplines serait nécessaire au parachèvement d’un inventaire complet des espèces exotiques envahissantes. PNO-5 ➯ Contrôle des espèces exotiques envahissantes État de la situation La situation géographique, la facilité d’accès au parc par voie navigable ou terrestre et la proximité du développement urbain sont une réalité qui prédispose le parc national d’Oka à l’entrée d’espèces exotiques envahissantes. Actuellement, plus d’une vingtaine de ces d’espèces variées ont été recensées. Un manque d’inventaires et de recherches peut expliquer que cette liste ne soit pas plus longue. Certains végétaux sont présents sur le territoire à un point tel qu’ils forment de denses zones monospécifiques au détriment des espèces indigènes. Le phragmite commun et le myriophylle à épis sont les plus visibles. D’autres, comme la renouée japonaise, le nerprun commun ou le nerprun cathartique ont été récemment découverts, et leur présence est encore au stade où une action pourrait permettre leur retrait. Un manque de connaissances concernant l’occupation du territoire par certains types d’organismes comme les mollusques, les crustacés, les insectes et les champignons doit aussi être comblé afin de voir l’ensemble de la problématique. Un indicateur du Programme du suivi de l’intégrité écologique (parc national d’Oka, 2004) dénombre les principales espèces exotiques du Québec. Une étude exhaustive de la flore vasculaire du parc (Sabourin, 2009) fait d’ailleurs état des espèces exotiques recensées. Le parc réalisera sous peu un plan de conservation à l’intérieur duquel l’étude de cas et le contrôle des plantes exotiques feront partie. Les parcs nationaux ont été créés afin de préserver des échantillons représentatifs des différentes régions naturelles du Québec. Le maintien de leur intégrité est une priorité, et l’intrusion d’espèces exotiques constitue une menace. L’agressivité avec laquelle certaines espèces colonisent les II – Expérimentation de méthodes de contrôle Le parc souhaite que des méthodes de contrôle qui puissent ralentir ou éliminer les espèces envahissantes jugées très préoccupantes, tout en respectant la mission du parc, soient expérimentées. Références Parc national d’Oka. 2004. Programme du suivi de l’intégrité écologique, indicateur des espèces exotiques envahissantes. Document interne. Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000. Gouvernement du Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. PNO- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Inventaire des mycètes Quelques mycologues ont affirmé que le territoire du parc renferme plusieurs espèces rares. Comme la diversité des milieux se prête bien à la diversité des champignons, un bon inventaire serait souhaité. II – Inventaire des oiseaux de marais - 144 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Le marais de la Grande Baie et d’autres milieux humides du parc sont des haltes importantes de migration, de repos et d’alimentation pour l’avifaune. La liste des espèces présente au parc comporte plusieurs observations cumulées depuis de nombreuses années. Ces observations proviennent principalement d’amateurs et de visiteurs. Aucun suivi, autre que le Programme de surveillance des marais, n’a été réalisé. Plusieurs espèces ont été rapportées sans pour autant être officiellement confirmées. Un inventaire permettrait ainsi de mettre à jour cette liste. III – Inventaire des micromammifères Aucun inventaire des micromammifères n’a été réalisé au parc. La connaissance sur cette faune est basée uniquement sur la répartition géographique au Québec, telle que présentée par la littérature. Des travaux de terrain sont nécessaires à la confirmation de la présence de plusieurs espèces. IV – Inventaire des tortues Les espèces de tortues les plus communes, comme la tortue serpentine et la peinte, sont fréquemment aperçues au parc. Toutefois, les rivages sablonneux du lac sont propices à la ponte des tortues molles à épines, des tortues des bois et des tortues géographiques. Ces dernières seraient présentes au lac des Deux Montagnes, mais rarement vues. Utilisent-elles les substrats du parc pour pondre? Quelles sont les aires qui leur sont favorables? Un inventaire localisé serait nécessaire pour confirmer leur présence. ont été réalisées. Le lac de la Sauvagine, un lac artificiel formé au départ par une carrière remplie par le débordement du lac des Deux Montagnes, est un milieu fascinant afin d’étudier l’évolution des populations présentes et la colonisation par certains organismes. Références Base de données partielle sur la faune au parc national d’Oka. Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et plan de conservation des amphibiens et des reptiles au parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. V – Inventaire des cervidés Le cerf de Virginie est favorisé au parc par le couvert forestier de la pinède durant l’hiver et par les nombreux vergers et terres maraîchères environnantes. Un suivi des ravages ou des déplacements pourrait ainsi nous permettre de connaître la densité de la population afin de conclure à une surpopulation ou non de ces animaux au parc. VI – Inventaire aquatique Le territoire du parc est composé d’une forte proportion de milieux humides et lacustres. Pourtant, peu d’études à ce sujet - 145 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE PLAISANCE PNP-1 ➯ Dynamique de la population de castors au parc et évaluation de la problématique de déprédation État de la situation Selon le bilan du Plan d’inventaire aérien des colonies de castors au Québec (1989-1994) paru en 2003, c’est dans l’ouest du Québec que l’on retrouve les plus grandes densités de populations de castors, avec une moyenne d’environ trois colonies de castors/10 km². Un inventaire mené par le MLCP en 1986 avait évalué la population sur le territoire du parc à environ 8,5 colonies/10 km². En 2007, le Service de la conservation et de l’éducation du parc a mené un inventaire aérien, et la population est passée à plus de 14 colonies/ km². Il s’agit de la plus forte densité de castors recensés jusqu’à maintenant dans des territoires inexploités par le trappage au Québec. Avant la création du parc, entre 1996 et 2001, le trappage du castor fut autorisé sur le territoire, mais sans beaucoup de succès. La baisse des prix de fourrures semble avoir alors joué un rôle important. Les autorités de la réserve faunique (statut du territoire à cette époque) procédaient chaque année à un contrôle de la population de façon systématique. Il faut dire que la partie boisée, répartie le long des berges de la rivière des Outaouais, ne représente qu’environ 4 km², soit 10% de la superficie du parc, ce qui est très peu pour soutenir une population évaluée à près de 200 castors. Quelques milliers d’arbres sont abattus par ce rongeur chaque année. La Loi sur les parcs interdit le trappage et la chasse dans les parcs. Ainsi, à partir de 2002, année de la création du parc, plus aucun permis de trappage ne fut émis pour le territoire, et aucune mesure de contrôle ne fut menée. Il ne fait aucun doute que le territoire est un endroit de prédilection pour étudier cette espèce. Le territoire est petit et il est facile de le parcourir en entier, en bateau et en véhicule et ce, à l’intérieur d’une seule et même journée. Des études sur la dynamique d’une telle population et ses impacts sur les forêts du parc, ainsi que sur les aménagements nous permettraient d’améliorer notre programme de contrôle et de le mener de façon plus précise et globale. Priorités de recherche I – Inventaire de la population de castors et étude de sa dynamique Nous devons évaluer de nouveau la densité afin de voir l’impact des mesures de contrôle réalisées jusqu’à maintenant sur la croissance de la population. Nous voudrions mieux connaître également ses systèmes d’autorégulation. II – Évaluation des impacts de la surpopulation Nous désirons préciser davantage les impacts de la population, et ce, à plusieurs niveaux : de la biodiversité, de la dynamique des forêts et de la sécurité des équipements et des visiteurs. Références Houle, J.-F. 2007. Inventaire aérien des colonies de castors au parc national de Plaisance. Dossier interne. Lafond, R., C. Pilon et Y. Leblanc. 2003. Bilan du plan d’inventaire aérien des colonies de castors au Québec (1989-1994). Société de la faune et des parcs du Québec. Direction du développement de la faune. Québec. 89 p. Nous avons vite constaté une explosion de la population. L’intégrité du parc, sa biodiversité, la sécurité des visiteurs et des équipements furent rapidement mis en danger. Si bien qu’à partir de 2005, nous mîmes en place des mesures pour contrôler la population, mais de façon très ponctuelle. - 146 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNP-2 ➯ Étude et contrôle de l’envahissement par le roseau de Chine et de la renouée japonaise à proximité de milieux humides État de la situation II – Gestion et contrôle des deux espèces envahissantes Évaluer différentes méthodes de contrôle possibles en tenant compte des problématiques de la proximité des milieux humides. Références Au printemps 2003, nous avons découvert deux petites populations de roseaux de Chine et de renouées japonaises, en bordure du marais Perras à Thurso. Ce marais est une zone de préservation reconnue pour la qualité de ces habitats pour la nidification des oiseaux aquatiques, dont le petit blongios, une espèce vulnérable au Québec et menacée au Canada. Ces deux populations envahissantes évoluent le long d’une digue située entre le marais et la rivière des Outaouais. Elles pourraient menacer éventuellement la biodiversité et l’intégrité écologique de ce secteur. Le marais a été aménagé par Canards Illimités dans les années 1970 à partir d’une digue mise en place par Hydro-Québec plus tôt dans les années 1960. Le marais s’assèche tranquillement, ouvrant ainsi la voie à ces espèces très opportunistes. Nous avons installé des balises pour évaluer la progression des populations, mais aucune action de contrôle n’a été effectuée jusqu’à maintenant. La population de renouées japonaises représente environ 300 m² et celle du roseau de Chine, environ 200 m². Cette dernière semble beaucoup plus agressive. La population de renouées n’a quant à elle évolué que d’environ 50 m² depuis cinq ans. Boubreault, J. 1994. Programme de stabilisation de la rive québécoise de la rivière des Outaouais – Milieu biologique. Rapport d’étape présenté à Hydro-Québec, Division Environnement, Groupe Environnement, 148 p. Chabot, J. et H. Fournier. 1986. Évaluation des impacts sur la faune ichthyenne provoqués par les aménagements réalisés principalement en faveur de la sauvagine au marais de Thurso et recommandations. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune, Direction régionale de l’Outaouais, 39 p. Gratton, L. 1996. Inventaire aérien de salicaire commune et du phragmite commun : Région de l’Outaouais. Ministère de l'Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats, 22 p. Jobin, B. 2006. Inventaire du Petit Blongios dans le parc national de Plaisance été 2005. Série de rapports techniques # 457, Service canadien de la faune, région du Québec, Environnement Canada, Sainte-Foy, 40p. et annexes. Lepage, M. 1973. Aménagement des marécages de la rivière des Outaouais entre Thurso et Papineauville. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Service de la faune, 62 p. (Photo : Jean-François Houle) Priorités de recherche I – Étude de l’évolution des deux espèces envahissantes Préciser l’évolution des deux espèces et évaluer les impacts potentiels sur l’habitat. - 147 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNP-3 ➯ Étude et suivi de la nidification de la tortue serpentine État de la situation Plusieurs projets peuvent être développés à même le projet de nids artificiels, dont l’évaluation du succès des modèles élaborés et des impacts à long terme. Références Le parc national de Plaisance abrite une importante population de tortues serpentines. Chaque printemps, les routes et sentiers sont envahis par les femelles en quête de lieu pour pondre leurs œufs. Nous avons constaté lors d’une étude menée au parc en 2004 (Desroches et Picard, 2007) que les aménagements situés près des milieux humides peuvent causer un certain tort à l’espèce. En effet, les femelles affectionnent particulièrement le gravier naturel utilisé pour l’aménagement des routes et des sentiers pour y pondre leurs œufs. Les nids sont ainsi tous alignés le long des aménagements et non plus répartis au hasard dans un territoire donné. Dans les secteurs où la ponte est importante, c’est près de 100% des nids qui sont prédatés par les ratons laveurs et les mouffettes rayées. Nous expérimentons présentement l’efficacité d’un aménagement de sites de ponte artificiels aux endroits où la ponte est importante. Le territoire du parc se prête très bien pour l’étude de cette espèce, et ce, à plusieurs niveaux. La tortue est présentement abondante et pendant la saison de ponte, plusieurs centaines de nids et de femelles en train de pondre peuvent être observés. (Photo : Jean-François Houle) Chabot, J. et D. Saint-Hilaire. 1991a. Étude sur les populations de tortues présentes à l'intérieur de deux zones humides de la rivière des Outaouais. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune, Direction régionale de l’Outaouais, 16 p. Desroches, J.-F., Picard, I. 2007. Évaluation de l’incidence des routes sur les populations de tortues en Outaouais, au Québec. Rapport présenté au ministère des Transports du Québec, Direction de la recherche et de l’environnement, 135 p. Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le parc de Plaisance : une synthèse des connaissances. Québec : Société des établissements de plein air du Québec, 129 p. Tessier, N. et F.-J. Lapointe. 2002. Aménagement de sites de pontes pour les tortues sur la rivière des Outaouais. Rapport d’étape. Université de Montréal, Département d'anthropologie, 12 p. PNP-4 ➯ Recherches archéologiques pour les périodes historique et préhistorique Priorités de recherche État de la situation I – Évaluation de la population de tortues serpentines au parc et de son succès reproducteur Des recherches sectorielles effectuées au cours des deux dernières décennies ont mené à la découverte de plusieurs sites archéologiques au parc national de Plaisance, à la confluence des rivières des Outaouais et de la Petite Nation. Les périodes historiques touchées par ces découvertes couvrent le début de la colonisation, la période du Sylvicole et s’étendent jusqu’à la Il serait intéressant de mieux connaître la population de cette espèce pour un éventuel suivi de son état de santé. En parallèle, nous aimerions comparer le succès reproducteur en milieu naturel et continuer le suivi dans les secteurs aménagés. II – Évaluation du succès des nids artificiels - 148 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE fin de la période archaïque, voire le début de la période paléoindienne. Par leur qualité documentaire et leur diversité, ces sites offrent l’opportunité d’explorer un champ de protection et de mise en valeur unique. (Photo : Marcel Laliberté) Priorités de recherche I – Portrait de la période historique sur le territoire du parc Colliger la documentation disponible sur les personnages et les événements qui ont marqué l’histoire de la région du XVIIe au XIXe siècle, pendant les épisodes de la découverte et de l’évangélisation, de la traite des fourrures et de la seigneurie de la Petite-Nation. Nous savons que le territoire fut un important lieu de rassemblement pour les voyageurs ainsi que pour la traite des fourrures. Les vestiges de ces moments de notre histoire ne sont pas encore trouvés. II – Fouilles archéologiques (périodes historique et préhistorique) Compléter l’inventaire et procéder à la fouille des sites archéologiques les plus représentatifs du secteur de la confluence des rivières de la Petite Nation et des Outaouais. Références Laforte, E. 1987. Inventaire des sites archéologiques sur le territoire de la municipalité régionale du comté de Papineau. Rapport préliminaire – volume I, 213 p. Laliberté, M. 2007a, Évaluation d’un site archéologique potentiel au parc national de Plaisance-corridor de la Route Verte. SEPAQ, 37 p. Laliberté, M. 2007b. Inventaire archéologique du tracé de la Route Verte dans les limites du parc national de Plaisance. CLD Papineau et SEPAQ, 29 p. Laliberté, M. 2007c, Évaluation complémentaire du site BjFs10 – parc national de Plaisance. SEPAQ et MCCCFQ, 31 p et annexes. Laliberté, M. 2009, Les recherches archéologiquesde 2008 sur le site BjFs-10 - Parc national de Plaisance. SEPAQ et MCCCFQ, 31 p et annexes. Pomerleau, R. 1996. Parc de Plaisance : le plan directeur provisoire. Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs, Service de la planification du réseau des parcs, 236 p. Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le parc de Plaisance : une synthèse des connaissances. Québec : Société des établissements de plein air du Québec, 129 p. PNP- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Inventaire des mulettes Nous avons observé jusqu’à maintenant huit espèces de mulettes au parc, dont une première mention vivante de Potamilus alatus, une espèce rare. Le potentiel de recherche et d’inventaire de ce groupe d’invertébrés est très grand au parc. II – Inventaire entomologique L’omniprésence des milieux humides et de l’eau libre qui représentent plus de 65% de la superficie du parc fait du territoire un lieu de prédilection pour les insectes aquatiques. Nous n’avons présentement qu’un inventaire récent et sommaire des odonates. III – Inventaire de la flore aquatique Nous connaissons peu la flore aquatique du parc. Le parc abrite plusieurs espèces à statut précaire, mais leur localisation est incertaine. La flore non indigène et envahissante est également très présente et peu documentée. IV – Inventaire des urodèles et des couleuvres L’état de nos connaissances à ce niveau se limite principalement à des observations spontanées. Certaines observations remontent à très longtemps, et la présence serait à valider comme par exemple la présence de la couleuvre d’eau. - 149 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Hormis la couleuvre rayée et la couleuvre à ventre rouge, le parc a le potentiel d’abriter d’autres espèces. Nous avons fait une première observation, en 2008, de la salamandre à quatre orteils. Nous aimerions mieux connaître sa distribution au parc ainsi que ses lieux de reproduction. Trois autres espèces sont officiellement recensées au parc. Références Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le parc de Plaisance : une synthèse des connaissances. Québec : Société des établissements de plein air du Québec, 129 p. *Les bases de données de la faune et de la flore du parc national de Plaisance sont continuellement mise à jour et disponibles sur fichier Excel. - 150 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE LA POINTE-TAILLON PNPT-1 ➯ Développement de techniques pour contrer l’érosion des berges de la pointe Taillon dans une optique de conservation du milieu et des paysages État de la situation Priorités de recherche I – Étude de l’évolution à long terme de la pointe Taillon dans un contexte d’érosion des berges. Établir un modèle informatique, à l’aide des données obtenues avec le suivi de l’érosion des berges, afin de visualiser l’évolution probable à long terme de la pointe Taillon à la suite du recul des berges. II – Contrôle de l’érosion des berges de la pointe Taillon La pointe Taillon ne possède pas d’assise rocheuse naturelle qui la protège de l’érosion par les vagues. Le rehaussement et le maintien artificiel du niveau du lac Saint-Jean à des fins hydroélectriques créent des problèmes d’érosion des berges. Cela se traduit par la perte de terrain, par la modification d’habitats fauniques et par une altération de la flore riveraine. Notons également que le harnachement de la rivière Péribonka dans les années 1950 a amené une baisse importante des apports sédimentaires à l’embouchure du cours d’eau. Le recul des rives du parc national est un phénomène constant qui menace l’existence à long terme de ce territoire voué à la conservation. Depuis 1990, tout particulièrement, du temps et des ressources financières ont été consacrés à la problématique d’érosion des berges de la pointe Taillon par le gouvernement du Québec et par la compagnie Rio Tinto Alcan. Des structures de stabilisation ont été construites (perrés, techniques végétales) par endroit afin de protéger des habitats du parc soumis à une menace d’altération imminente. En 2002, un système de bornes a été implanté tout le long des rives du parc. Depuis ce temps, une prise de données s’effectue annuellement pour mesurer le recul de la berge. Par ce suivi, nous savons que le recul moyen annuel des berges du parc est de 20 cm. Il est important de noter que le phénomène est très variable à l’échelle du parc puisque certaines zones enregistrent un recul des berges très important (parfois un recul cumulatif de 15 m depuis 2002) alors que d’autres secteurs sont stables depuis le début du suivi. Mettre au point et expérimenter des techniques visant à contrer l’érosion des berges du parc national tout en maintenant l’habitat des plantes relictes qui colonisent les rives et en préservant les paysages. III – Étude de faisabilité pour une réalimentation sédimentaire de la pointe Taillon Étudier les possibilités d’un réapprovisionnement de la pointe Taillon en sédiments par la rivière Péribonka. Références LMB experts conseils. 1992. Parc de conservation de la Pointe Taillon. Érosion et altération des écosystèmes. 61 p. (Photo : Parc national de la Pointe-Taillon) - 151 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNPT-2 ➯ Utilisation spatiotemporelle du parc national de la pointe Taillon par l’orignal en lien avec les activités anthropiques troupeau en périphérie du parc national afin de comprendre leur présence occasionnelle près du réseau routier. État de la situation I – Répartition spatiotemporelle des orignaux en fonction de l’utilisation récréative du territoire. Des accidents routiers impliquant des orignaux ont eu lieu en périphérie du parc au cours de l’hiver 2003. Au cours de l’hiver 2010, plusieurs animaux ont aussi été aperçus sur le réseau routier en périphérie du parc. Les communautés environnantes ont émis l’idée que les orignaux franchissaient les limites du parc en grand nombre. Afin de documenter ce phénomène, un inventaire du brout a été réalisé par le MRNF en collaboration avec la Sépaq en 2004 (Dussault, en préparation). Cette étude avait pour but de caractériser le milieu occupé par l’orignal dans le parc ainsi que celui des lots privés avoisinant le territoire protégé. Un projet de suivi télémétrique de l’orignal a aussi été envisagé. Cette étude n’a pas encore été réalisée. Étudier la répartition spatiotemporelle des orignaux du parc national de la Pointe-Taillon en lien avec l’utilisation récréative du territoire. Également, des inventaires aériens réalisés en 1998 et en 2004 à la pointe Taillon (Dussault, 2004) ont révélé qu’une population stable composée d’une quarantaine d’orignaux utilisait le parc national. Ils occupent les forêts qui ceinturent la vaste tourbière du parc où se concentrent les aménagements (piste cyclable, campings rustiques, Prêt-à-camper). La concentration des orignaux est notable sur la Pointe (un orignal/km² d’habitat favorable). Le broutage important de la végétation influence la strate arborescente et fait des forêts du parc des milieux clairsemés. Cela laisse croire que le parc n’offre pas des conditions optimales pour cette espèce et ne favorise pas localement son expansion. (Photo : Parc national de la Pointe-Taillon) Priorités de recherche II – Répartition spatiotemporelle des orignaux dans un contexte de risques d’accidents routiers en région périphérique. Étudier la répartition spatiotemporelle des orignaux du parc national de la Pointe-Taillon dans un contexte de risques d’accidents routiers en région périphérique. Références Dussault, C. 2004. Inventaire de l'orignal (Alces alces) et problématique des accidents routiers dans le secteur du parc national de la Pointe-Taillon. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune du Saguenay–Lac-Saint-Jean. 19 p. Dussault, C., en préparation. Inventaire du brout de l'orignal (Alces alces) dans le secteur du parc national de la PointeTaillon. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune du Saguenay–Lac-Saint-Jean. L’étude du patron de répartition spatiotemporelle de cette population de grands cervidés offre un double intérêt. Elle présente l’opportunité d’amorcer une réflexion sur l’offre actuelle d’hébergement dans le parc (emplacement des campings et autres aménagements, zones de concentration humaine, odeurs et bruits générés) en lien avec la faune. En effet, les impacts possibles de la présence humaine sur leur patron d’utilisation annuelle du territoire pourraient ainsi être documentés. Les résultats permettraient également de mesurer les activités du - 152 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNPT-3 ➯ Processus de formation de la pointe Taillon (géomorphologie) Il serait souhaitable que ce patron général de formation soit approfondi par des relevés stratigraphiques, palynologiques, hydrologiques, par l’étude des formes topographiques (dunes, sous-deltas, cordons littoraux fossilisés, etc.), etc. État de la situation La pointe Taillon constitue une longue presqu’île sablonneuse qui s’avance dans le lac Saint-Jean. Son processus de formation général a fait l’objet d’une étude en 1985 (Tremblay, 1985). Certains éléments de sa mise en place ont aussi été examinés par le Dr. Denis W. Roy, géologue, Université du Québec à Chicoutimi (communication personnelle). Il est connu qu’une invasion marine nommée « mer de Laflamme » a submergé une importante portion des basses terres du Saguenay–Lac-Saint-Jean à la fin du dernier épisode glaciaire. Suite au retrait du glacier, il y a 10 000 ans, les eaux de la rivière Péribonka étaient démesurément gonflées par l'eau de fonte et transportaient une quantité de matériaux d'abrasion glaciaire. Au cours du relèvement isostatique, les déplacements successifs du lit de la rivière Péribonka au travers des matériaux glaciaires ont contribué à l'élaboration de diverses formations deltaïques. La formation de la vaste plaine deltaïque de la rivière Péribonka se serait effectuée en quatre phases majeures. L'édification de la pointe Taillon correspondrait à la phase terminale de ce processus. Cette phase aurait eu lieu entre 7 000 et 5 000 ans avant nos jours pour constituer les sous-deltas digité, lobaire et terminal. À la suite des déplacements fréquents de l'embouchure de la rivière Péribonka et au retrait marin, les dépôts sédimentaires abandonnés par la rivière auraient été façonnés puis auraient émergé progressivement au cours du relèvement isostatique pour former, entre autres, la pointe Taillon. Plusieurs formes topographiques ont résulté du remaniement des matériaux deltaïques par l'eau au cours de la formation de la pointe Taillon. Le déferlement des vagues et l'écoulement de l'eau ont ciselé des escarpements d'érosion littorale et fluviale tandis que des cordons littoraux successifs étaient élevés à la rencontre du front deltaïque avec la mer Laflamme au cours du relèvement isostatique. (Photo : Parc national de la Pointe-Taillon) Priorités de recherche I – Processus d’édification de la pointe Taillon et étude du climat postglaciaire II – Profil stratigraphique de la pointe Taillon Références Tremblay, G. 1985. Genèse et évolution de Pointe Taillon (Lac Saint Jean). Département de géographie. Université Laval. 49 p. PNPT-4 ➯ Dynamique hydrologique du complexe tourbeux minérotrophe de la pointe Taillon État de la situation Le parc national de la PointeTaillon abrite de vastes tourbières qui occupent le centre de la presqu’île. La partie nord de ces tourbières comporte des secteurs de type minérotrophe où s’observent de petits étangs. Des orchidées sont présentes dans ces milieux telles que: Arethusa bulbosa, Calopogon tuberosus, Pogonia ophioglossoides, ainsi que d’autres plantes peu communes telles que : Xiris montana ou Arceuthobium pusillum (FloraQuebeca, communication personnelle). Des insectes remarquables ont aussi été observés dont des espèces d’odonates: Leucorrhinia frigida, Nannothemis bella et Somatochlora incurvata (Savard, 2009a). Quelques relevés ont - 153 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE aussi permis de découvrir une espèce de papillon rare: Papaipema appassionata (Savard, 2009b). Ce secteur a fait l’objet de peu d’exploration pour l’instant. Deux étangs reliés entre eux par un petit canal ont été davantage investigués. Nous savons, pour l’instant, que des petits poissons y vivent (épinoches à cinq épines, cyprinidés) ainsi que des sangsues et des insectes aquatiques. D’autres étangs n’ont pas encore été explorés. PNPT-5 ➯ Utilisation de la pointe Taillon par la grue du Canada État de la situation Depuis le début des années 2000, des grues du Canada s’observent au parc national de la PointeTaillon. Des groupes d’adultes, parfois accompagnés de juvéniles, se posent dans la tourbière ou sur les berges au nord du parc (rivière Afin de mieux comprendre et d’investiguer ce milieu, il serait essentiel de connaître comment s’est formé le secteur lors de l’édification de la pointe Taillon ainsi que sa dynamique hydrologique. (Photo : Parc national de la Pointe-Taillon) Priorités de recherche I – Formation du complexe tourbeux minérotrophe de la pointe Taillon Établir le processus de formation du secteur du complexe tourbeux minérotrophe de la pointe Taillon. II – Dynamique hydrologique du complexe tourbeux minérotrophe de la pointe Taillon Établir le patron de circulation des eaux du complexe tourbeux minérotrophe de la pointe Taillon. Références Savard, M. 2009a. Liste préliminaire des espèces d’odonates (libellules) du parc national de la Pointe-Taillon. Québec, 5 p. Savard, M. 2009b. Capture d’un Papaipema appassionata (Harv. 1876) au parc national de la Pointe-Taillon. Québec, 2 p. Péribonka). Au mois de juin, plusieurs adultes émettent des cris d’appel dans la tourbière du parc. Des séances d’écoute ont été effectuées par le Service de la conservation et de l’éducation du parc, mais aucune investigation n’a été faite pour l’instant. Notons que cet oiseau est réputé sensible au dérangement en période de nidification. Une étude permettant de documenter l’utilisation de la pointe Taillon par la grue du Canada serait souhaitable pour déterminer, notamment, si cette espèce niche sur le territoire. Cela permettrait d’assurer une protection efficace de l’habitat de cet oiseau au parc national et d’alimenter le programme d’activités de découverte. (Photo : Martin Savard) Priorités de recherche I – Utilisation de la pointe Taillon par la grue du Canada Déterminer si la grue du Canada niche sur le territoire du parc national de la Pointe-Taillon. II – Inventaire des couples nicheurs de grue du Canada Déterminer le nombre de couples nicheurs qu’abrite le parc national de la Pointe-Taillon. Références - 154 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNPT-6 ➯ Évolution de milieux humides à la suite de l’aménagement d’une piste cyclable (secteur lac Askeen - Pointe-Chevrette) l’évolution probable des milieux humides du secteur à la suite de l’aménagement de la piste cyclable en 2000. État de la situation Le territoire terrestre du parc national de la Pointe-Taillon est ceinturé d’une piste cyclable. Cette piste a été tracée graduellement. En 2000, une dernière section a été aménagée à l’extrémité ouest de la Pointe, laquelle a permis de relier la partie nord du parc à la rive sud (Pointe-Chevrette – lac Askeen). Ce tronçon emprunte l’ancien chemin du village de Jeanne d’Arc qui existait sur la Pointe dans les années 1920. À la suite du départ des habitants, le milieu a été colonisé par les castors. Lors de l’aménagement de la piste cyclable dans ce secteur, du drainage a été effectué. Depuis ce temps, des colonies de castors ont repris leurs activités, et de multiples milieux humides se reconstituent de part et d’autre de la piste. Le défi consiste maintenant à harmoniser leurs activités avec le maintien de la piste cyclable. Tenant compte du faible relief de ce secteur du parc et la reconstitution de milieux humides sous l’influence des castors, il serait utile d’obtenir un modèle informatique illustrant l’évolution probable du milieu en fonction des conditions actuelles. Cet outil guiderait les décisions de gestion quant à la mise en valeur et la protection de ce secteur du parc. PNPT- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base I – Inventaire des bryophytes Les bryophytes n’ont pas été l’objet d’étude au parc national de la Pointe-Taillon. L’abondance des milieux humides, notamment des tourbières, laisse croire que ce groupe pourrait présenter une diversité intéressante. Des travaux d’inventaire sont donc souhaitables. II – Inventaire des mycètes Plusieurs espèces de mycètes ont été observées à la pointe Taillon. Un répertoire photographique permet d’illustrer plusieurs d’entre elles. Toutefois, des travaux d’inventaire plus systématiques seraient souhaitables. III – Inventaire de la flore vasculaire Établir la topographie précise du secteur compris entre la Pointe-Chevrette et le lac Askeen affecté par l’aménagement de la piste cyclable en 2000. La dune et le cordon littoral du secteur de la plage de la pointe Taillon ont été parcourus à des fins d’inventaire de la flore vasculaire (Zizka, 1988) (Dignard, 1990). Plusieurs spécimens ont été conservés en herbier. Les zones tourbeuses, quant à elles, ont été l’objet d’excursions, mais aucun inventaire systématique n’a eu lieu. En fait, la flore vasculaire du parc national est encore peu connue. Des espèces rares y ont déjà été répertoriées. Des travaux d’inventaire permettraient d’obtenir un portrait plus complet des communautés végétales qu’abrite la pointe Taillon et guideraient les décisions de gestion du territoire. II – Étude de l’évolution de milieux humides à la suite de l’aménagement d’une piste cyclable IV – Inventaire des arthropodes (papillons, libellules, arachnides, autres) Établir un modèle informatique permettant de visualiser Des excursions effectuées sur le territoire au cours des trois (Photo : Parc national de la Pointe-Taillon) Priorités de recherche I – Profil topographique du secteur PointeChevrette─Lac-Askeen - 155 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE dernières années indiquent que le parc abrite des espèces rares d’insectes (libellules, papillons). L’observation de certaines espèces de libellules, notamment, laisse croire que des espèces présentes lors du processus de formation de la Pointe auraient subsisté dans des secteurs minérotrophes du complexe tourbeux malgré la transformation du milieu. À part les insectes qui ont davantage retenu l’attention ces dernières années, les autres groupes d’arthropodes sont inconnus pour l’instant. V – Inventaire herpétologique Nous savons que sept espèces d’amphibiens (Notophthalmus viridescens, Ambystoma maculatum, Ambystoma laterale, Bufo americanus, Pseudacris crucifer, Rana clamitans, Rana sylvatica, Rana pipiens) et deux espèces de reptiles (Thamnophis sirtalis, Storeria occipitomaculata) sont présentes sur la pointe Taillon. Des efforts d’inventaire permettraient de vérifier la présence d’autres espèces potentiellement présentes dont Plethodon cinereus et Eurycea bislineata ou la présence de tortues. qui correspond à une densité de 7,9 familles par km² d’habitat favorable (Vaillancourt, 1993). Un nouvel inventaire est nécessaire pour déterminer l’ampleur de cette population. L’instauration d’un mode de suivi des colonies serait souhaitable pour détecter les risques possibles au réseau cyclable du parc et pour la sécurité des utilisateurs. IX – Inventaire archéologique Par son emplacement, situé à l’embouchure de la rivière Péribonka, la pointe Taillon a pu servir de lieu de halte pour les troupes nomades amérindiennes lors des déplacements saisonniers. Quelques sondages ont révélés des éclats de taille et des outils de pierre (Ethnoscop, 1990). Toutefois, les secteurs situés à l’intérieur de la Pointe sont plus susceptibles de révéler des éléments d’intérêt puisqu’ils étaient en bordure de l’eau, il y a quelques milliers d’années. Ces secteurs n’ont pas été l’objet de perturbations anthropiques. Des fouilles archéologiques permettraient de lever le voile sur cette histoire passée de la pointe Taillon. Références VI – Inventaire et suivi du tétras du Canada Le tétras du Canada est présent au parc national de la PointeTaillon. L’état de cette population et sa dynamique sont inconnus. Un inventaire du tétras accompagné d’un suivi télémétrique d’oiseaux permettraient de caractériser cette population et de connaître ses besoins en termes d’habitat afin d’en assurer une protection optimale. VII – Inventaire des micromammifères Dignard, N. 1990. Inventaire des colonies d'espèces végétales reliques du parc de la Pointe-Taillon, Lac-SaintJean, Québec. Herbier du Québec, MER du Québec. 22 p. ETHNOSCOP. 1990. Inventaire archéologique, secteur nord de la Pointe-Taillon. Rapport pour le MLCP, 23 p. Parc national de la Pointe-Taillon. 2003. Résultats des travaux d’inventaire des micromammifères au parc national de la Pointe-Taillon. Service de la conservation et de l’éducation. 7 p. Nous savons que neuf espèces de micromammifères fréquentent le parc (Clethrionomys gapperi, Microtus pennsylvanicus, Synaptomys cooperi, Peromyscus maniculatus, Zapus hudsonianus, Sorex hoyi, Sorex cinereus, Sorex fumeus, Blarina brevicauda). Des efforts d’inventaire permettraient de vérifier la présence d’autres espèces potentiellement présentes. Vaillancourt, P. G. 1993. Inventaire des colonies de castors et contrôle des colonies nuisibles par le piégeage dans le parc de la Pointe Taillon au cours de la saison 1991-92. Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune. min. de l'Environnement et de la Faune. Jonquière. VIII – Caractérisation et suivi de la population de castors de la pointe Taillon Zizka, M.A.1988. Inventaire de la végétation au parc de conservation de la Pointe-Taillon (préliminaire). MLCP, Service des parcs, 102 p. Le relief plat, l’omniprésence d’eau et les forêts d’arbres feuillus expliquent la présence marquée du castor au parc. En 1991, un inventaire aérien a permis de dénombrer 27 clans familiaux, ce - 156 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DU FJORD-DU-SAGUENAY PNFS-1 ➯ État des populations de cervidés État de la situation L’orignal est assurément le cervidé le plus régulièrement observé sur la rive sud comme sur la rive nord. Très peu de travaux de recherche ont été menés au parc sur ce cervidé. Le cerf de Virginie, bien que nettement moins abondant que l’orignal, est quant à lui de plus en plus régulièrement observé, sur la rive nord et la rive sud, en des lieux où l’orignal lui-même est souvent observé. Nous nous questionnons sur les impacts de ce nouveau venu sur les populations d’orignaux et souhaiterions documenter le sujet. Le caribou est pour sa part observé de façon très ponctuelle sur la partie ouest de la rive nord du fjord, et sa présence n’est pratiquement pas documentée. Nos connaissances sur la répartition des espèces sont somme toute assez sommaires et nous ne disposons d’aucun estimé de population. II – Documenter l’état de la population d’orignaux Nos connaissances sur l’état de la population d’orignaux restent très fragmentaires. Nous ignorons la taille de la population et souhaiterions estimer la capacité de support du milieu, par le biais d’un inventaire de brout, par exemple. La qualité de la chasse en périphérie du parc nous laisse toutefois croire que le parc abrite une population importante d’orignaux. III– Documenter la présence de caribous forestiers sur la rive nord du fjord Un projet de recherche consisterait à confirmer de façon officielle la présence du caribou et, dans un deuxième temps, tenter d’établir la taille de la population ainsi que d’identifier les zones propices à son alimentation, en vue de mieux protéger l’espèce. Références Fichier de compilation des observations particulières, parc national du Fjord-du-Saguenay. PNFS-2 ➯ Historique du secteur de La BaieÉternité (Photo : Parc national du Fjord-du-Saguenay) État de la situation Priorités de recherche I – Analyse de la répartition spatiotemporelle des populations de cervidés Un analyse détaillée de la répartition des cervidés permettrait de mieux localiser les secteurs qu’ils fréquentent en été comme en hiver, ainsi que de documenter les lieux d’interaction entre les différentes espèces. Bien que nous connaissions quelques ravages hivernaux, une cartographie détaillée des ravages de cerfs et d’orignaux permettrait de s’assurer que les sentiers hivernaux soient le plus respectueux possible des habitats de ces cervidés. Si le volet historique des secteurs de La Baie-de-Tadoussac et de La Baie-Sainte-Marguerite est relativement bien documenté, il en va autrement pour le secteur de La Baie-Éternité. Bien qu’il ait probablement été moins intensivement occupé, il n’en reste pas moins que ce secteur peut avoir été riche en occupation humaine. La particularité de cette recherche repose sur la disponibilité et la facilité d’accès aux gens susceptibles de fournir de telles informations. Plusieurs employés et résidants de Rivière-Éternité auraient de précieuses informations à livrer sur l’occupation du territoire avant le parc, de même qu’une foule d’anecdotes sur les aménagements mis en place lors de la création du parc. Certains vestiges retrouvés sur le terrain renforcissent le besoin d’en connaître davantage sur l’histoire du secteur. Pourtant, nous ne possédons aucun document écrit où - 157 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE ces témoignages seraient consignés. Une étude historique de ce secteur viendrait renforcer les connaissances culturelles, nettement moins bien documentées sur la rive sud que sur la rive nord. réalisés au Québec, les sites du parc national du Fjord-duSaguenay ont connu une hausse du taux d’activité en fin d’été, ce qui suggère la possibilité d’un couloir servant à la migration automnale. Enfin, la vérification de la présence de colonies de maternité dans le secteur de Tadoussac serait à valider. Priorités de recherche Priorités de recherche I – Étude historique du secteur de La Baie-Éternité Recueillir, par le biais d’entrevues et de recherches bibliographiques, l’information relative à l’occupation du territoire avant la création du parc et identifier les vestiges encore présents sur le territoire. Il est à noter que le territoire d’étude n’est pas limité à la baie Éternité. Il est possible de dresser un portrait historique plus étendu géographiquement, regroupant les anses et les baies en amont et en aval de la baie Éternité (Anse-Saint-Jean, AnseSaint-Étienne, Anse à Didier, etc.). Références Savard, R., M. Houde et P. Pelletier. 1986. Rivière-Éternité, d’hier à aujourd’hui. Municipalité de Rivière-Éternité. 73 p. PNFS-3 ➯ Étude des couloirs de migration des chauves-souris État de la situation I – Étude des couloirs de migration des chauvessouris Vérifier la possibilité qu’un couloir de migration soit présent aux environs de Tadoussac et procéder à la caractérisation de ce couloir (affluence des espèces, dimensions du couloir, caractéristiques du milieu, etc.) par le biais d’un radar mobile, d’une station fixe ou de toute autre méthode pertinente. II – Recherche de colonies de maternité dans le secteur de Tadoussac Le fort taux d’activité enregistré dans le secteur de Tadoussac pourrait indiquer la présence d’une colonie de maternité, d’un hibernacle ou d’un lieu d’accouplement. Localiser précisément ces lieux permettrait d’assurer plus aisément la protection des chauves-souris et de leur habitat. Références McDuff, J., S. Rouleau, M. Gauthier et R. Brunet. 1999. Inventaire acoustique des chauves-souris du parc au Saguenay – été 1999. Envirotel inc. 46 p. Un inventaire acoustique a été réalisé en 1999 par la firme Envirotel inc. à quatre endroits au parc (lac Hibou, baie Éternité, maison des Dunes et station piscicole). Des huit espèces présentes au Québec, sept ont été répertoriées (seule la chauve-souris pygmée n’a pas été inventoriée). Le genre myotis comptait pour 89,7% des mentions. La présence de la pipistrelle de l’Est (Lasionycteris noctivagans) est digne de mention. La baie Éternité semble démontrer une diversité plus élevée tandis que la station piscicole (Tadoussac, lac de l’Anse à l’eau) démontre la plus grande abondance. La réalisation de cet inventaire a mis en lumière la possibilité d’un effet d’entonnoir. À la différence des autres inventaires - 158 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNFS-4 ➯ L’état de la couleuvre à collier PNFS-5 ➯ Dynamique floristique des parois bordant le fjord État de la situation État de la situation Aucun inventaire des squamates n’a été réalisé au parc. Toutefois, la couleuvre rayée est régulièrement observée, et nous croyons que la couleuvre à ventre rouge pourrait également être présente sur le territoire. L’intérêt d’un projet de recherche sur les squamates réside toutefois dans les mentions particulières cumulées depuis cinq ans à propos de la couleuvre à collier. Une première mention, datant de l’été 2005 et localisée au secteur de La Baie-Éternité, allait être suivie de quelques autres dans les années suivantes et ce, dans différents secteurs, tant sur la rive nord que sur la rive sud du fjord. Nous savons que cette mention se trouve à 140 km au nord nord-est de la mention la plus proche, ce qui pourrait indiquer la présence d’une population isolée. Nous ignorons la taille de cette probable population de même que sa viabilité. La découverte en 2005, dans la vallée Éternité, d’une couleuvre rayée de forme mélanique mérite également d’être soulignée. Épargnées de l’exploitation forestière, les communautés végétales croissant sur les parois du fjord représentent un intérêt scientifique peu exploré jusqu’à maintenant. En 1998, une étude dendroclimatique a permis d’établir que le plus vieil individu de cèdre blanc croissant sur le cap Trinité avait 289 ans (Plourde, 1996). Plus récemment, en 2008, la découverte d’une colonie de Dryoptère fougère-mâle dans un cône d’éboulis bordant la baie Éternité allait constituer l’une des rares mentions de l’espèce dans le bouclier canadien, en plus de constituer l’une des observations les plus nordiques. Il s’agirait aussi d’une première mention de cette espèce dans un sol calcaire. Très peu explorées jusqu’à maintenant en raison de la difficulté d’accès, les communautés végétales croissent sur les parois selon une dynamique et une évolution méconnues, et probablement très spécialisées. (Photo : Parc national du Fjord-du-Saguenay) (Photo : Martin Thibault) Priorités de recherche Priorités de recherche I – Documenter la présence de la couleuvre à collier I – Documenter la dynamique et l’évolution des communautés végétales des parois bordant le fjord. En vue d’assurer la protection de cette possible population isolée, il serait à propos de documenter la répartition de cette espèce au sein du parc et de tenter d’évaluer la taille et la viabilité des populations. Établir un portrait des communautés végétales s’attardant tant aux communautés chasmophytiques qu’aux communautés lithophytiques. Définir les principales associations et mettre les occurrences en lien avec le type de substrat. Références Références Sépaq. 2005. Les parcs nous ont dévoilé… bulletin de recherche 2005. 24 p. Fichier de compilation des observations particulières, parc national du Fjord-du-Saguenay. Plourde, A. 1996. Étude dendrochronologique du Cèdre Blanc (Thuya occidentalis) à la baie Éternité, fjord du Saguenay, Québec. Travail de fin d’étude présenté comme exigence partielle du baccalauréat en biologie, Université du Québec à Chicoutimi, 25 p. - 159 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Benoit Larouche. Botaniste. 2008 (communication personnelle). Références Compilation des données de pêche sportive au parc national du Fjord-du-Saguenay de 1993 à aujourd’hui. PNFS-6 ➯ Dynamique spatiotemporelle des populations ichtyologiques des lacs de pêche Vaillancourt, P. 1993. Parc du Saguenay – Revue du dossier Faune et plan d’action 1993. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction régionale du Saguenay-Lac-SaintJean, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune, Jonquière. 72 p. État de la situation L’omble de fontaine (Salvinus fontinalis) est le seul poisson pêché dans les eaux douces de quelques lacs du parc national du Fjord-du-Saguenay. L’omble de fontaine est pêché sur cinq lacs sur la rive sud. Quatre lacs de pêche de la rive nord, longtemps fermés en raison de problèmes de routes causés par des barrages de castors, viennent tout juste de rouvrir à la pêche en 2009. Nous ignorons si les digues de castors ont affecté le recrutement des populations d’ombles, en empêchant par exemple, l’omble de remonter aux sites de fraie. Par ailleurs, les variations ou diminutions des succès de pêche de certains lacs nous laissent croire que la dynamique de certains plans d’eau mérite d’être mieux documentée. Outre certains travaux réalisés par le ministère, nous ne disposons que de très peu d’information sur les lacs en général. (Photo : Parc national du Fjord-du-Saguenay) Priorités de recherche I – Caractérisation des lacs de pêche Une caractérisation des lacs de pêche pourrait inclure un inventaire des espèces présentes de même qu’un système de capture-recapture afin de quantifier les populations de poissons dans les lacs. Une localisation des frayères ainsi qu’une caractérisation des paramètres limnologiques du plan d’eau permettraient de mieux connaître ces milieux où s’effectue un prélèvement de la ressource. PNFS-7 ➯ Utilisation du territoire par le faucon pèlerin État de la situation Les parois du fjord abritent 20% des couples nicheurs de faucon pèlerin de la province. Depuis 1995, le parc effectue le suivi des sites de nidification sur une base annuelle, en plus de collaborer étroitement aux inventaires quinquennaux. Alors que seulement deux couples avaient été localisés au début du suivi, onze sites de nidification étaient occupés dans la région en 2009. Un rétablissement progressif de la population combiné à un raffinement des techniques d’inventaire expliquent probablement cette situation. Le temps investi à la recherche et l’observation des sites de nidification sont limités par différents facteurs. Un projet de recherche permettrait de pousser davantage le niveau de connaissance relatif à cette espèce. (Photo : Shutterstock) Priorités de recherche I – Étude de l’utilisation du territoire par le faucon pèlerin Pour renforcer ce suivi, il serait souhaitable de greffer un volet de recherche et de s’attarder aux déplacements que font les oiseaux nicheurs afin de documenter, par exemple, les - 160 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE distances parcourues pour fins d’alimentation. Les nombreux nids de la région permettraient également de s’attarder à l’usage (exclusivité, chevauchement, etc.) du territoire par le faucon pèlerin et, de ce fait, établir la capacité de support des parois bordant le fjord. Il serait aussi intéressant de suivre les petits jusqu’à l’âge de la reproduction afin de valider s’ils viennent nicher dans le même secteur où ils ont été élevés. II – Éthologie du faucon pèlerin Un tel suivi pourrait également s’attarder à l’éthologie de l’espèce par le biais d’observation directe ou par le biais d’un système de caméra. Références Fichier de compilation des observations du faucon pèlerin, parc national du Fjord-du-Saguenay et données des suivis annuels. Comité de rétablissement du faucon pèlerin au Québec. 2002. Plan d’action pour le rétablissement du faucon pèlerin anatum (Falco peregrinus anatum) au Québec. Société de la faune et des parcs du Québec. 28 p. Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec (EROP). 2009. Bilan du rétablissement du faucon pèlerin de la sous-espèce anatum (Falco peregrinus anatum) pour la période 2002-2009. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Faune Québec. 22 p. à pin blanc (forêt rare). Bien que ces écosystèmes soient protégés du fait qu’ils soient localisés dans un parc national, nos connaissances au sujet de ces quatre écosystèmes restent relativement fragmentaires. De plus, nous ne disposons d’aucune information quant à l’évolution de ces écosystèmes forestiers et aux stress auxquels ils pourraient faire face. L’acquisition de ce type de connaissances nous permettrait d’assurer une meilleure protection de ces milieux. Priorités de recherche I – Caractérisation d’un ou des écosystèmes forestiers exceptionnels du parc Il s’agirait dans un premier temps de procéder à une caractérisation des EFE par le biais des informations dont nous disposons, mais aussi par le biais d’inventaires sur le terrain. Une analyse de l’état de santé de l’écosystème devrait être effectuée. II – Analyse comparative de la biodiversité des EFE. Une fois les informations sur le milieu recueillies, un projet de recherche consisterait à mesurer la biodiversité de ces milieux avec le milieu environnant (hors EFE) pour tenter de voir à quelles espèces profitent l’EFE et, ainsi, mieux connaître la dynamique de ces milieux. Références PNFS-8 ➯ Dynamique forestière des érablières de la vallée Éternité et des autres écosystèmes forestiers exceptionnels Cartographie des écosystèmes forestiers du parc national du Fjord-du-Saguenay. État de la situation Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004. Les écosystèmes forestiers exceptionnels visent à protéger des éléments clés de la biodiversité biologique du Québec. Le parc national du Fjord-du-Saguenay compte quatre écosystèmes forestiers exceptionnels: une érablière à bouleau jaune (forêt rare), une pinède blanche à pin rouge (forêt rare-ancienne), une pinède rouge à pin blanc et gris (forêt rare) et une pinède rouge Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du Québec. 101 p. - 161 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNFS-9 ➯ L’évolution du couvert végétal aux terrasses marines de Tadoussac État de la situation e Jusqu’à la fin du 19 siècle, on trouvait sur les terrasses marines des sols fertiles où se pratiquait l’agriculture. La déforestation, l’érosion par les vents et l’agriculture ont contribué à la désertification du secteur vers les années 1900. Ces vestiges d’un delta de la dernière époque glaciaire sont aujourd’hui dénudés et présentent un caractère désertique, malgré que des îlots de végétation s’installent et parviennent à croître progressivement dans le sol sablonneux, en dépit d’activités humaines illégales. On y trouve même des colonies de carex dignes de mention (Carex bigelowii et Carex glacialis), qui nécessitent une protection soutenue. La terrasse inférieure (65 m) est plus riche en diversité et en abondance que la terrasse supérieure (135 m). Cette dernière est en effet davantage exposée aux vents, freinant l’évolution des espèces qui s’y installent progressivement. Les îlots de bouleau à papier et d’épinette blanche s’étendent chaque année. Un suivi réalisé dans le cadre du Programme de suivi de l’intégrité écologique s’attarde précisément à l’évolution de certains îlots, démontrant la croissance de ces derniers sur une base annuelle. Au rythme où les choses vont, il semble que d’ici moins de 100 ans, le secteur sera complètement végétalisé à nouveau (Dignard, 1992). (Photo : Patrice Martin) communautés animales En lien avec le suivi de l’évolution des îlots de végétation, il serait intéressant de documenter l’abondance des animaux fréquentant le territoire. Nous savons que les terrasses supportent une faune ailée peu diversifiée (Fleischman et Lagrange, 1998). Nous sommes tentés de croire que la revégétalisation progressive des terrasses permettrait une plus grande variété d’espèces et une plus grande abondance d’individus. Cette hypothèse pourrait tout aussi bien s’appliquer aux autres classes animales (mammifères, reptiles, amphibiens) ainsi qu’aux invertébrés. Références Dignard, N. 2006. La situation du carex des glaces (Carex glacialis Mackenzie p09) au Québec. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de la recherche forestière, Herbier du Québec. 13 p. Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004. Sournia, A. 1996. Contribution à la connaissance et à la protection des colonies de Carex bigelowii et de Carex glacialis à Tadoussac. 28 p. Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du Québec. 101 p. PNFS-10 ➯ Recherches archéologiques sur les terrasses de la baie Sainte-Marguerite Priorités de recherche État de la situation I – Documenter la progression du couvert végétal des terrasses marines de Tadoussac En bordure de la baie SainteMarguerite, une douzaine de sites archéologiques ont été mis à jour au cours des 15 dernières années. L’équipe du laboratoire d’archéologie de l’Université du Québec à Chicoutimi y effectue Un projet de recherche consisterait à documenter la progression du couvert végétal et prédire, selon les informations recueillies, les avancées et les successions végétales à venir. II – Mesurer l’impact de l’évolution végétale sur les - 162 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE des travaux de recherche avec les étudiants pratiquement chaque printemps. Les données récoltées à ce jour permettent de croire que cette baie a joué un rôle de première importance dans l’avènement de l’occupation humaine au Saguenay. Les terrasses de différentes hauteurs, et donc de différentes époques, peuvent témoigner de la presque totalité de l’histoire de l’occupation humaine du Québec. Sur la terrasse de 25 m, datant d’environ 5 000 ans, 320 000 pièces, composées à 94 % de fragments osseux (surtout du phoque du Groenland) ont été retrouvées, majoritairement dans des sites de combustion. Il semble que le lieu était alors utilisé en hiver, sous la forme d’un « camp de chasse », par un petit regroupement de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs. La disponibilité de la ressource alimentaire en faisait un emplacement stratégique. À l’inverse, sur la terrasse la plus basse (5 à 10 m), on trouve une variété d’ossements animaux, témoignant d’une alimentation plus variée, de même que des fragments de céramique apparentés aux Iroquoiens, témoignant d’une occupation plus récente du territoire, mais aussi probablement plus soutenue, puisqu’on remarque alors un début de sédentarisation. séjourné aux abords de la rivière Sainte-Marguerite. Dans le cas de la chronologie des niveaux d’eau du Saguenay, ce type d’exercice a été réalisé pour l’estuaire, mais rien n’existe à ce jour au sujet du fjord et au-delà de Tadoussac dans le cas de l’estuaire. Références Langevin, E. et J.-M. Lavoie-Painchaud. 2009. Embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, année 2008. Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi. 49 p. Arkéos Inc. 1996. Inventaire archéologique aux sites DbEl1,2 et 4, Pointe-du-Moulin, Baie Sainte-Marguerite, Parc du Saguenay. Gouvernement du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 103 p. Langevin, E et J.-M. Lavoie-P. 2008. Embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, année 2007. Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi. 56 p. (Photo : UQAC) Priorités de recherche I – Recherches archéologiques aux abords de la rivière Sainte-Marguerite Une analyse sommaire du territoire permet de croire que d’autres sites d’intérêt présentent des potentiels égaux ou supérieurs aux sites fouillés actuellement. Mais ces sites ne peuvent être fouillés dans le cadre d’un exercice pédagogique, comme c’est actuellement le cas. Un projet de recherche archéologique consisterait à effectuer différents sondages dans des secteurs ciblés et, ultimement, réaliser une fouille archéologique en un lieu où les sondages auraient été concluants. Langevin, É et J. Girard. 1997. Embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, Campagne archéologique du printemps 1996. Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi. 100 p. Langevin, É et J. Girard. 1998. Fouilles du site DbEl-4. Embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, Campagne archéologique du printemps 1997. Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi. 75 p. Arkéos Inc. 1995. Inventaire archéologique sites DbEl-1,2, Baie Sainte-Marguerite, Parc du Saguenay. Gouvernement du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 3 p. Plourde, M. 2001. Recherches archéologiques dans l’aire de coordination du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent en l’en 2000. 251 p. II – Établir la chronologie évolutive de la flore, du climat, du territoire ainsi que la chronologie évolutive du niveau d’eau du fjord du Saguenay Ces informations, à ce jour méconnues, faciliteraient la datation et l’interprétation du mode de vie s’articulant autour des découvertes d’artéfacts des civilisations anciennes ayant - 163 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNFS- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base La classe des arachnides n’a jamais fait l’objet d’un quelconque inventaire. Nous souhaitons donc voir approfondir les connaissances à ce sujet. I – Inventaire des reptiles Les reptiles n’ont jamais fait l’objet d’inventaire au parc national du Fjord-du-Saguenay. Du côté des testudines, aucune observation n’a été rapportée. Toutefois, des mentions, probablement de tortues serpentines, ont été rapportées dans la périphérie du territoire, ce qui nous laisse croire qu’elles pourraient être présentes au parc. Du côté des squamates, nous savons que la couleuvre rayée et la couleuvre à collier sont présentes sur le territoire, mais leur répartition et abondance demeurent inconnues. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée. II – Inventaire des amphibiens Quelques inventaires ponctuels ont été réalisés, mais aucun inventaire exhaustif touchant l’ensemble des secteurs n’a été réalisé au parc. Des routes d’écoute des anoures, réalisées chaque printemps au secteur de La Baie-Éternité indiquent la présence de trois espèces (crapaud d’Amérique, rainette crucifère, grenouille verte). Nous savons aussi que la grenouille des bois est présente sur le territoire. Des recherches actives de salamandres de ruisseaux sont effectuées aux deux ans dans deux ruisseaux et indiquent seulement la présence de la salamandre à deux lignes. Un travail de recherche, réalisé en 2001, portait notamment sur la répartition de cette espèce dans la vallée de la rivière Éternité. Le triton vert, la salamandre maculée et la salamandre à points bleus sont aussi présents sur le territoire. Un inventaire nous permettrait de mieux connaître la répartition de ces espèces au sein du parc et pourrait mettre en lumière de nouvelles espèces. III – Inventaires entomologiques Les connaissances entomologiques du parc sont très fragmentaires et très localisées. À travers un indice biologique global normalisé de même que par un inventaire des curculionidés et des carabidés, nous recueillons progressivement un peu d’information, mais les données sont loin d’être complètes puisque ces travaux se font dans des lieux précis et ne s’attardent qu’à un type d’insectes. Plusieurs ordres n’ont donc jamais été inventoriés (odonates, lépidoptères, etc.). IV – Inventaire des macro-invertébrés d’eau douce Les macro-invertébrés des lacs, ruisseaux et rivières du parc sont peu ou pas documentés. Nous n’avons que quelques données ponctuelles, principalement recueillies lors de suivis d’indice biologique global normalisé (IBGN) réalisés en un lieu précis. Nous souhaitons donc voir approfondir les connaissances à ce sujet. V – Inventaire des mycètes La connaissance de la flore mycologique du parc est partielle. La diversité des peuplements forestiers et l’étendue du territoire nous laissent croire qu’un inventaire pourrait être justifié et fort intéressant. Nous souhaitons donc voir approfondir les connaissances à ce sujet. VI – Inventaire floristique Compte tenu de l’étendue du territoire, les connaissances acquises à ce jour sont relativement superficielles et mériteraient d’être approfondies. Certains secteurs du parc, par exemple le secteur de la Montagne Blanche, où se trouve une flore arctique-alpine, ou encore la flore aquatique des lacs et rivières, mériteraient un inventaire détaillé. VII – Inventaire ichtyologique de certains lacs Plusieurs lacs n’ont jamais été inventoriés, et nous ne disposons d’aucune connaissance au sujet des poissons présents dans ces plans d’eau (lac aux Éclats, lac sans nom au nord de BettyBaldwin, lacs du bassin du lac Travers, etc.). Nous souhaitons donc voir approfondir les connaissances à ce sujet. - 164 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références Crépin. D. 2001. Dynamique migratoire de la salamandre à deux lignes (Eurycea bislineata) et inventaire de la faune amphibienne de la vallée de la rivière Éternité. Mémoire de Maîtrise en ressources renouvelables. Université du Québec à Chicoutimi. 101 p. Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du Québec. 101 p. Fichier de compilation des observations particulières, parc national du Fjord-du-Saguenay. Barrett, K. 1995. Scénario préliminaire d’exposition pour le centre d’interprétation du fjord du Saguenay. Ministère de l’Environnement et de la Faune – Direction régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean et Direction du plein air et des parcs. 132 p. Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004. - 165 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL DE LA YAMASKA PNY-1 ➯ État de santé du réservoir Choinière Bédard (1998) relève que les teneurs en nutriments et en coliformes fécaux y dépassent fréquemment les critères établis pour la protection de la vie aquatique. Plus récemment, Berryman (2008) souligne que, malgré des gains en ce qui a trait au phosphore et aux coliformes fécaux, la capacité de la rivière à recevoir les polluants d’origine humaine est toujours largement dépassée. (Photo : Philippe Gagné) État de la situation Priorités de recherche Le réservoir Choinière a été créé en 1977 par l’endiguement de la rivière Yamaska Nord. Il a pour fonction de régulariser le débit de ce petit affluent de la Yamaska et sécuriser l’approvisionnement en eau de la ville de Granby. Conséquence intrinsèque à sa fonction de réserve d’eau brute, le plan d’eau connaît un marnage de deux à trois mètres entre le printemps et l’automne. D’une étendue de 466 hectares, le réservoir possède une profondeur moyenne de six mètres et atteint un maximum à 15 mètres. Sa capacité d’emmagasinement est d’environ 30 millions de mètres cubes. Il est végétalisé sur près de 90% de ses rives. Cependant, son bassin versant, situé à 98% à l’extérieur du parc, est relativement humanisé, avec en amont, le lac Waterloo, fortement dégradé. D’ailleurs, le MDDEP utilise ce lac, depuis 2009, comme banc d’essai pour tester différentes approches de lutte à l’eutrophisation dans le cadre de son Plan d’intervention sur les algues bleu-vert. Déjà, au moment de sa mise en eau, le réservoir Choinière présentait les signes d’eutrophisation résultant de l’apport excessif de nutriments (Bourassa et Bélanger, 1978). À cette époque, le plan d’eau recevait de son seul tributaire important, la rivière Yamaska Nord, les eaux usées des municipalités de Warden et Waterloo, auxquelles s’ajoutent les apports liés aux activités agricoles. Legris (1986) fournit une explication additionnelle à cet état trophique par l’apport des terres inondées, autrefois constituées de champs en culture, d’aires défrichées et de sols forestiers. Primeau et Grimard (1990) notent une certaine amélioration de la qualité de l’eau dans la Yamaska Nord à sa sortie du réservoir Choinière, la masse d’eau agissant comme un point de chute pour les matières nutritives et autres formes de pollution. En dépit des efforts d’assainissement menés dans les années 1980 et 1990 dans le bassin de la Yamaska Nord, l’étude de Delisle, Gariépy et I – Algues bleu-vert Le réservoir Choinière offre un lieu de récréation important dans une région peu pourvue en lacs. Depuis 2005, ce plan d’eau connaît des proliférations épisodiques d’algues bleu-vert, entraînant des restrictions d’usage par mesure préventive. Les apports de nutriments, qui résultent des activités humaines dans le bassin versant, sont la cause de ces phénomènes intermittents. Le parc ne peut pas agir directement sur ces sources de pollution. Cependant, il entend contribuer au développement des connaissances et à l’identification de solutions possibles en encourageant la recherche et les avancées scientifiques en ce domaine. À cet égard, des études écotoxicologiques sur la chair et le foie de perchaudes, menées au parc dans le contexte des algues bleu-vert, ont constitué une première initiative du genre au Québec (Deblois et al., 2008; Juneau et al., 2009). Le développement et l’évolution des algues bleu-vert au sein d’un plan d’eau semblent présenter une dynamique complexe dans le temps et l’espace. Il apparaît difficile d’établir un diagnostic représentatif de la toxicité d’un milieu aquatique sur la base de quelques analyses biologiques ou toxicologiques. Plusieurs axes de recherche ont été initiés en ce sens ces dernières années par le MDDEP, dans le cadre de son Plan d’intervention sur les algues bleu-vert. Le réservoir Choinière peut avantageusement faire l’objet d’études et de suivis limnologiques, en plus d’offrir une opportunité de transfert de connaissances par la mission éducative de l’entité à laquelle il appartient. II – Charge interne en phosphore Le bassin versant du réservoir Choinière est influencé par les activités humaines. Il reçoit une charge organique relative - 166 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE favorable à une productivité biologique qui le classe dans la catégorie des lacs eutrophes. L’activité microbienne intense au niveau des sédiments engendre des conditions d’anoxie qui progressent tout au cours de l’été et de l’hiver permettant le relargage de phosphore. Des profils physicochimiques à la fosse de 13 mètres (réalisés par le parc de façon hebdomadaire depuis 2004) montrent l’importance du phénomène détectable à partir de la profondeur six mètres en août. Les changements climatiques exacerbent probablement le phénomène. L’importance de la charge interne dans le bilan de phosphore pourrait faire l’objet de recherches, au même titre que les effets de ces conditions prolongées d’anoxie sur un ensemble de variables écologiques. III – Capacité de support à l’échelle d’un bassin versant Faire du parc national de la Yamaska, un territoire expérimental pour la mise en application d’un modèle permettant d’évaluer la capacité de support d’un écosystème aquatique à l’échelle du bassin versant du réservoir Choinière. Afin de prévenir la dégradation des eaux de surface et surtout de mieux gérer les sources de pollution, l’analyse de la capacité de support et de la capacité épuratoire d’un système hydrographique constitue une des grandes orientations présentées dans le Plan d’intervention sur les algues bleu-vert du MDDEP (2007). La capacité de support du réservoir Choinière pourrait être déterminée par l’évaluation quantitative des charges en phosphore en provenance du milieu naturel et des activités anthropiques dans une approche écosystémique visant à prévoir les effets potentiels des affectations et utilisations du sol dans le bassin versant. Un tel projet d’analyse et de caractérisation spatiale pourrait s’inscrire dans une perspective de gestion durable du territoire en offrant une approche prévisionnelle. Références Berryman, D. 2008. État de l’écosystème aquatique du bassin versant de la rivière Yamaska : faits saillants 20042006. Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Direction du suivi de l’état de l’environnement, 22 p. projet pilote de mise au point méthodologique réalisé en Montérégie et en Estrie. Agence de la santé du Canada, Division des études populationnelles et environnementales, 4 p. Bourassa, F. et B. Bélanger. 1978. Réservoir Choinière : problématique et solution. Ministère des Ressources naturelles du Québec, Direction générale des eaux, 54 p. Deblois, C. P., A. Mochon et P. Juneau. 2008. Toxines de cyanobactéries dans les perchaudes : analyse exploratoire dans quatre lacs du bassin de la rivière Yamaska. Le Naturaliste canadien, 132 (1) : 56-59. Delisle, F., S. Gariépy et Y. Bédard. 1998. Bassin versant de la rivière Yamaska : l’activité agricole et ses effets sur la qualité de l’eau. Ministère de l’Environnement et de la Faune et Saint-Laurent Vision 2000, 124 p. Juneau, P., C. P. Deblois, C. DeBlois et A. Mochon. 2009. Les cyanobactéries et leur toxicité dans différents compartiments biologiques de la chaîne trophique du réservoir Choinière, parc national de la Yamaska. Le Naturaliste canadien, 133 (3) : 62-68. Legris, J. 1986. État actuel du réservoir Choinière 1982-1985 – données brutes. Ministère de l’Environnement du Québec, Service des études hydriques, Rapport N°030340-26, 103 p. Primeau, S. et Y. Grimard. 1990. Rivière Yamaska : 1975-1988 – Volume 1 : Description du bassin versant et qualité du milieu aquatique. Ministère de l’Environnement du Québec, Direction de la qualité du milieu aquatique, Sainte-Foy, Rapport QE-66-1, 136 p. Provencher, M., B. Bélanger et H. Durocher. 1979. Caractérisation de la qualité de l’eau de la rivière Yamaska Nord : rapport complémentaire. Ministère des Richesses naturelles du Québec, Service de la qualité des eaux, 87 p. Rolland, A., D. Bird and A. Giani. 2005. Seasonal changes in composition of the cyanobacterial community and the occurrence of hepatotoxic blooms in the eastern Townships, Québec, Canada. Journal of Plankton Research, 27: 683-694. Berthiaume, P. et al. 2009. Étude de la dynamique microbienne dans l’eau des plages à vocation récréative : - 167 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNY-2 ➯ Diagnose des populations de perchaudes, d’achigans à petite bouche et de brochets maillés du réservoir Choinière Priorités de recherche État de la situation L’état des stocks de perchaudes, d’achigans à petite bouche et de brochets maillés dans le réservoir Choinière nécessiterait une évaluation par des relevés de pêche expérimentale et de lectures morphométriques et de classes d’âge. Une telle initiative permettrait de dégager des recommandations afin d’établir l’état de ces populations de poissons au niveau de la quantité et de la qualité des stocks dans une perspective de gestion durable de la pêche. La pêche récréative dans les parcs nationaux constitue l’exception à la règle qui veut qu’en vertu de la Loi sur les parcs, toute forme de prélèvement des ressources soit interdite. Toutefois, les gestionnaires des parcs doivent s’assurer que cette ressource renouvelable exploitée soit gérée de façon à préserver l’état de la communauté de poissons. Le réservoir Choinière, d’une superficie de 466 hectares, est intégré au réseau hydrographique de la Yamaska Nord, un affluent de la rivière Yamaska. Situé dans une région peu pourvue en lacs, il subit une certaine pression de pêche. La perchaude, l’achigan à petite bouche et, dans une moindre mesure, le brochet maillé sont les espèces de poissons recherchées par les pêcheurs. L’activité s’y pratique dans le même cadre réglementaire qui prévaut partout ailleurs au Québec. Les périodes de pêche et limites de prises sont celles qui s’appliquent à la zone 6. La pêche récréative est particulièrement populaire au parc durant l’hiver. Un système structuré de suivi de la pêche blanche a été implanté à partir de 2004. Les usagers doivent indiquer par espèces le nombre de prises par classe de taille et la durée de pêche. Ils sont sollicités sur une base volontaire à faire peser leurs prises. En 2006, environ 40 000 perchaudes ont été récoltées dans l’intervalle de temps propice à la pêche blanche. Les informations concernant les ressources halieutiques du réservoir Choinière ne sont plus à jour (Lebrun, 1980; Lévesque, 1983). Les espèces présentes sont typiques des lacs d’eau chaude. La perchaude est l’espèce la plus pêchée. Elle semble relativement abondante, mais de petite taille. Afin d’assurer une gestion durable de la ressource, il importe d’avoir un portrait précis de la communauté de poissons habitants le plan d’eau. I – Évaluation de l’état des populations de perchaudes, d’achigans et de brochets II – Diagnostic parasitologique des poissons Des épisodes documentés de mortalité de poissons sont survenus en 1994 et en 2005 dans le réservoir Choinière. En 2005, selon un rapport de nécropsie du laboratoire de pathologie animale du MAPAQ, il avait été diagnostiqué probable que l’événement mis en cause était imputable à la maladie de la selle (Flexibacter columnaris), une longue bactérie filamenteuse qui profite d’une baisse de la résistance des poissons pour s’implanter sur leur peau, affectant le mucus et l’épiderme. Un suivi spatiotemporel de l’état de santé des poissons à l’égard des parasites potentiels représenterait un objet d’étude d’intérêt dans le contexte trophique du réservoir Choinière. III – Évaluation des substances toxiques dans les poissons de pêche récréative Les activités humaines qui se déploient dans le bassin versant du réservoir Choinière sont susceptibles de générer des substances toxiques. Des études écotoxicologiques sur les chairs de perchaudes, menées dans le contexte des algues bleu-vert, ont montré des concentrations en mycrocystines sous la limite de détection de la méthode utilisée (Deblois et al., 2008; Juneau et al., 2009). Cependant, aucune mesure n’a été effectuée sur les substances (Hg, BPC, HCB, etc.) normalement évaluées dans le cadre général du réseau de surveillance des substances toxiques du MDDEP. (Photo : Alain Mochon) - 168 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Références Deblois, C. P., A. Mochon et P. Juneau. 2008. Toxines de cyanobactéries dans les perchaudes : analyse exploratoire dans quatre lacs du bassin de la rivière Yamaska. Le Naturaliste canadien, 132 (1) : 56-59. Juneau, P., C. P. Deblois, C. DeBlois et A. Mochon. 2009. Les cyanobactéries et leur toxicité dans différents compartiments biologiques de la chaîne trophique du réservoir Choinière, parc national de la Yamaska. Le Naturaliste canadien, 133 (3) : 62-68. Lebrun, R. 1980. Inventaire ichtyologique du réservoir Choinière, parc de la Yamaska, juin 1979 et septembre 1980. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune (document interne). Lévesque, P. 1983. Inventaire ichtyologique en eau profonde au réservoir Choinière, parc de la Yamaska, septembre 1983. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune (document interne). Mongeau, J.-R. 1979. Les poissons du bassin de drainage de la rivière Yamaska, 1963 à 1975. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune, 191 p. PNY-3 ➯ Perspectives et prospectives de corridors naturels périphériques au parc État de la situation Le parc national de la Yamaska constitue une petite aire protégée de 12,9 km² enclavée au sein d’un territoire agroforestier de tenure essentiellement privée. Pour assurer le maintien des équilibres écologiques au sein du parc, il devient opportun de situer ce territoire dans son ensemble régional et d’identifier les perspectives de conservation dans un continuum d’habitats forestiers. Dans le sud du Québec, la fragmentation des habitats naturels est considérée comme l’un des principaux facteurs de perte de la diversité biologique. Pour contrer le phénomène de la fragmentation et de la perte de biodiversité, la création de corridors naturels constitue une stratégie de conservation de plus en plus mise en œuvre et éprouvée. L’établissement de noyaux de conservation, de zones tampons, de corridors entre les aires naturelles, peut permettre d’assurer la viabilité des populations floristiques et fauniques à l’échelle d’un territoire qui va bien au-delà des frontières d’un parc national. (Photo : Alain Mochon) Priorités de recherche I – Élaboration d’une stratégie de conservation selon le principe de corridors naturels La région périphérique au parc national de la Yamaska possède encore aujourd’hui des superficies forestières relativement grandes. À cet égard, une « aire de confinement du cerf de Virginie » (06-16-9275-1995), désignée en vertu du Règlement sur les habitats fauniques, occupe un territoire de 11,6 km² au nord-est du parc sur des terres de tenure privée appelées Ravage de Cleary. Ailleurs, dans la région, une organisation non gouvernementale en environnement (Fondation pour la sauvegarde des écosystèmes du territoire de la haute Yamaska) initie des démarches pour la réalisation d’une caractérisation biophysique au sein du corridor naturel du tronçon de la rivière Yamaska Nord, de façon à faire le pont entre le réservoir Choinière et les marais du lac Boivin, désignés ZICO (Zone importante pour la conservation des oiseaux). Outre ces particularités, le portrait biophysique du territoire périphérique au parc reste à faire afin d’évaluer le potentiel des habitats et leur valeur en termes de composantes floristiques et fauniques à statut précaire. Cette étape d’acquisition de connaissances permettra à terme de constituer une assise solide pour la promotion d’une foresterie durable, de conservation volontaire, de sensibilisation et de concertation des individus et intervenants concernés. Références Groupe Forestier Intech inc. 2000. Analyse de la problématique et aménagement du ravage de Cleary. Rapport de recherche, 44 p. Poulin, C., F. Grenier et V. Carrier. 2000. Évolution de - 169 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE l’utilisation du sol du parc de la Yamaska entre 1945 et 1988. Rapport de camp de travail, Université de Sherbrooke, Département de géographie, 48 p. PNY-4 ➯ Influence des activités de combustion du bois sur la qualité de l’air État de la situation La combustion du bois dans les foyers à ciel ouvert influence-t-elle la qualité de l’air ambiant? Pour plusieurs fervents du plein air qui pratiquent le camping, finir la journée autour d’un feu de camp est un scénario qui s’inscrit dans la normalité des choses. Mais qu’en est-il de la qualité de l’air ambiant lorsque les campeurs brûlent tous en même temps du bois de chauffage, et que de surcroît, sous le couvert forestier, la brise se dissipe? Il est bien connu que la combustion du bois émet des particules fines (PM), des composés organiques volatiles (COV), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et du monoxyde de carbone (CO). Au fur et à mesure que le bois brûle, ces produits de combustion complexes sont rejetés dans l’air sous forme de fumée. Outre l’aspect de santé publique, l’utilisation de ressources ligneuses pour la combustion soulève réflexion dans la perspective de conservation des parcs nationaux. Les visiteurs en séjour dans l’aire de camping sont tenus de respecter certaines règles de conduite pour assurer la protection du milieu naturel dans lequel ils se retrouvent. Entre autres, les campeurs doivent s’abstenir de prélever tout bois mort et autres combustibles dans le milieu naturel qui entoure leur aire de séjour. Cette matière ligneuse, en plus de participer à la fertilité du sol forestier, procure un milieu de vie à une microfaune discrète qui est à la base d’une chaîne alimentaire bien structurée. Par ailleurs, le piétinement engendré par la recherche de combustible aurait vite fait d’altérer le sous-étage forestier et de compacter le sol, compromettant l’intégrité naturelle de la forêt en tant que milieu de vie. Dans cette optique, pour rendre compatible la pratique des feux de camp en territoire protégé, les parcs nationaux offrent du bois de chauffage en ballot ou en vrac. Au parc national de la Yamaska, l’offre de camping présente 145 sites. Durant la saison d’opération 2009, c’est près de 4 000 ballots de bois de chauffage qui ont été vendus, soit l’équivalent d’environ 100 cordeaux (4 pi x 8 pi x 16 po) en provenance d’un fournisseur local. Ces prélèvements, bien que réalisés à l’extérieur du parc, ajoutent à la pression exercée sur la ressource ligneuse et ses habitats, particulièrement en Montérégie où se situe le parc. Les parcs nationaux préservent des milieux naturels de qualité. Il importe de documenter l’impact des activités qui sont pratiquées dans ces aires protégées, tant sur la nature que sur l’humain. (Photo : Alain Mochon) Priorités de recherche I – Enquête sur les symptômes potentiels de santé associés aux émanations issues de la combustion du bois auprès des visiteurs en contexte de séjour Les gaz et fumées émis par les activités de combustions du bois représentent une source de pollution. Y a-t-il des visiteurs en contexte de séjour qui développent des symptômes ou malaises particuliers en raison de la présence des feux de camp? Quelle est l’importance de ces symptômes ou malaises? Même si ces visiteurs ne s’exposent que sur de courtes périodes de temps et probablement qu’à des fréquences occasionnelles, perçoiventils des effets particuliers sur leur santé qui pourraient être mis en relation avec la qualité de l’air ambiant? II – Étude de l’influence des feux de camp à ciel ouvert sur la qualité de l’air L’impact de la combustion du bois a déjà fait l’objet d’études en milieu urbain. Selon Environnement Canada (2000), le chauffage résidentiel au bois serait responsable de la moitié des émissions de particules fines (47 %) en provenance des activités humaines au Québec (industrie 33 %, transport 17 %, autres sources 3 %). Sur le plan local, la Communauté urbaine de Montréal (2000) a montré qu’en hiver, dans un quartier résidentiel, les concentrations de COV, de particules fines et HAP étaient souvent supérieures à celles mesurées dans le centre-ville. Afin de documenter la situation en milieu naturel, une - 170 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE caractérisation exploratoire de l’air ambiant a été réalisée dans le camping du parc national de la Yamaska grâce à une association avec la Direction du suivi de l’état de l’environnement et le Centre d’expertise en analyses environnementales du MDDEP. Les 28 et 30 juillet, ainsi que les 3 et 5 août 2009, en plein cœur des vacances estivales, des mesures de qualité de l’air ont été prises en continu à deux stations d’échantillonnage. À la lumière des constats qui se dégageront, des stratégies de sensibilisation pourront être envisagées. Il importe de poursuivre l’acquisition de connaissances dans ce domaine. recouvre aujourd’hui plus de 50 % du territoire, alors que les unités mixtes et résineuses y occupent près de 20 % (Bouchard, 1996). Le groupement forestier mature typique du parc est l’érablière à tilleul avec tout son cortège de plantes. Ces peuplements forestiers n’ont pas été touchés de justesse par le grand verglas de 1998. De récents travaux réalisés à l’échelle régionale ont porté sur la comparaison du niveau de rétablissement d’écosystèmes forestiers perturbés lors de ce verglas historique et modifiés par les activités humaines (White, sous presse). Références Priorités de recherche Bonvalot, Y., C. Gagnon, M. Benjamin, A. Germain et T. Dann. 2000. Campagne d’échantillonnage sur le chaufage au bois – Hiver 1998-1999 : Rapport d’étude. Ministre des Approvisionnements et Services du Canada, partenariat entre la CUM, Environnement Canada et la DSP Montréal-Centre, 77 p. PNY-5 ➯ État de santé des peuplements forestiers État de la situation Les forêts matures du parc national de la Yamaska peuvent être d’excellents bio-indicateurs puisque leur état témoigne d’un équilibre fragile des caractéristiques du milieu. Ces habitats sont sensibles aux modifications environnementales exacerbées dans le sud du Québec par un contexte régional de fragmentation du couvert végétal par les activités humaines. L’influence des perturbations naturelles et anthropiques sur la composition et la dynamique écologique des unités forestières matures et des jeunes forêts en régénération constitue à cet égard un vaste champ d’études. La couverture végétale du parc caractérise différents stades de développement qui se trouvent distribués dans l’espace en fonction des usages anthropiques antérieurs à la protection du territoire. L’importance relative des peuplements feuillus (Photo : Pierre Pouliot) I – Impact du broutement sur la régénération forestière et la diversité végétale Deux exclos de 625 m² chacun ont été implantés au parc national de la Yamaska en 1998 par le MRNF afin d’étudier l’impact du broutement des cerfs de Virginie. Deux petits exclos de 16 m² ont été ajoutés en 2003 à l’emplacement d’ouvertures au sein du dôme forestier. Ces équipements peuvent être mis à profit pour le bénéfice de travaux de recherche qui s’inscrivent dans la continuité des études antérieures ou dans de nouvelles voies d’investigation. Un terrain (lot 1386-P) de tenure publique, en voie d’être intégré au parc, est entièrement clôturé depuis plus de 30 ans. Il constitue à cet égard un des plus grands exclos au sud du Québec et une opportunité de recherche sur la biodiversité et la régénération forestière en l’absence de grands herbivores. II – État de santé des peuplements matures Deux parcelles forestières (20 m x 50 m), établis au sein de l’érablière à tilleul, ont été implantées en 1999. Des relevés caractérisant les strates végétales ont été réalisés en 1999 et en 2006 par des équipes du parc. Ces travaux montrent l’état de forte dominance de l’érable à sucre, tant dans la structure arborescente que dans le sous-étage forestier (gaulis et semis). Ces données peuvent être rendues disponibles et mises en lien avec l’acquisition de nouvelles informations pour l’établissement d’un diagnostic. Le dépistage d’insectes forestiers, le diagnostic de pathologies forestières et l’état de dépérissement constituent d’autres voies - 171 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE potentielles de recherches pouvant être menées au parc. Références Bouchard, D. 1996. Cartographie de la végétation et inventaire des plantes rares du parc de la Yamaska. Rapport pour la Direction du plein air et des parcs, ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, Foramec inc. 14 p. Collard, A. 2009. Réponses des plantes de sous-bois au retrait expérimental du cerf de Virginie dans les forêts du sud du Québec. Mémoire de maîtrise, Université Laval. 59 p. Crête, M. et al. 2000. Impact du broutement du cerf de Virginie sur la régénération forestière et la flore herbacée dans les forêts du sud du Québec. Rapport 1999-2000 présenté au ministère des Ressources naturelles. 16 p. Goudreault, F. 2007. Effet du broutement des cerfs sur la régénération d’espèces ligneuses de valeur commerciale. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de l’aménagement de la faune. 34 p. Groupe Forestier Intech Inc. 2000. Analyse de la problématique et aménagement du ravage de Cleary. Rapport de recherche. 44 p. Guérard, Y. et J. Legris. 1984. Le parc de la Yamaska et sa végétation (Québec). Rapport de recherche, Université du Québec à Montréal. 237 p. Huot, M. 2006. Plan de gestion du cerf de Virginie 20022008 : bilan de la mi-plan. Ministères des Ressources naturelles et de la Faune, Direction du développement de la faune, Québec. 50 p. White, P. (sous presse). Disturbance and recovery in old growth and secondary growth mixedwoods forests. Ph.D. Candidate, McGill University, Department of Biology. PNY- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base aux organismes vertébrés soient bien documentées, il en va tout autrement des connaissances de la biodiversité des organismes invertébrés qui demeurent fragmentaires. Malgré leur abondance et leur potentiel comme bio-indicateur, les invertébrés sont peu étudiés, notamment en raison de lacunes taxonomiques qui limitent la faisabilité des inventaires. C’est avec l’objectif de documenter certaines composantes de ce groupe faunistique particulièrement diversifié que le parc a réalisé des échantillonnages spécifiques (bryozoaires, mulettes, écrevisses, araignées, odonates, dytiques, carabes). Perron et al. (2005) rapporte les résultats de la campagne d’échantillonnage des odonates avec 67 espèces recensées au parc sur les 138 espèces connues au Québec. Paquin et al. (2008) fait le point sur des travaux qui ont conduit à la découverte au parc de trois nouvelles espèces d’araignées jusqu’alors inconnues de la science. La caractérisation des différents groupes d’invertébrés demeure assurément un vaste champ d’études prometteur encore peu connu et à explorer. II – Inventaire de la diversité floristique Guérard et Legris (1984) ont réalisé un inventaire floristique sur le territoire du parc qui a permis de déterminer les différentes unités végétales en présence, leur répartition géographique et leur composition spécifique. À l’époque, les auteurs ont mis en évidence l’existence d’une mosaïque de 30 unités végétales. En terme quantitatif, la richesse floristique s’établissait à 503 espèces, dont 40 essences arborescentes, 41 espèces arbustives et 422 espèces herbacées, réparties au sein de 85 familles et 277 genres. Les composées, les graminées, les cypéracées, les rosacées, les dryoptéridacées et les liliacées sont apparues comme les familles végétales les mieux représentées, englobant 42 % du nombre total d’espèces. Plus récemment, dans un exercice de caractérisation exploratoire, Bouchard (1996) et Gratton (1999) ont confirmé les occurrences d’une vingtaine d’espèces végétales à statut précaire. Pour faire suite à ces travaux partiels ou sectoriels, une nouvelle caractérisation exhaustive des groupements végétaux et de la flore vasculaire globale et à statut précaire serait opportune. I – Caractérisation des différents groupes d’invertébrés III – Prévalence du fongus chytride amphibien et autres maladies Les parcs nationaux constituent des sanctuaires clés pour le maintien de la biodiversité. Bien que les occurrences relatives Un peu partout dans le monde, les amphibiens connaissent un déclin en raison de la destruction des habitats et de la - 172 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE dégradation des milieux aquatiques. Grenouilles et salamandres possèdent une peau humide et perméable qui les rend sensibles aux modifications de leur milieu de vie. Une étude écotoxicologique de l’impact des pesticides sur l’état de santé des ouaouarons (Boily, 2008), menée dans le bassin de la rivière Yamaska depuis quelques années, corrobore cet état de fait. Par ailleurs, il semble que la maladie causée par le chytride amphibien soit aussi mise en cause pour expliquer le déclin à l’échelle mondiale. S’il semble que la maladie fongique du chytride soit présente dans certaines régions du Canada, l’étendue de sa distribution demeure toutefois inconnue. Qu’en est-il de la situation dans le sud du Québec? Le territoire du parc recense 16 des 21 espèces d’amphibiens présentes au Québec et constitue, de par sa position méridionale, un terrain d’intérêt pour ce domaine d’études. IV – Dynamique démographique de l’ail des bois (Allium tricoccum) Le territoire du parc possède un douzaine de colonies d’ail des bois. Depuis 2003, dix-huit (18) placettes permanentes ont été implantées au sein de certaines populations afin de constituer une base de données pour suivre, durant la feuillaison et la fructification, l’évolution démographique de l’espèce dans le temps. La dynamique des populations d’ails des bois (ou toute autre plante à statut précaire), en lien avec les conditions biotiques et abiotiques ambiantes, fournit un champ d’études d’intérêt pour un partenariat de recherche. V –Rétablissement du ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius) Le rétablissement à petite échelle du ginseng à cinq folioles sur le territoire du parc est expérimenté depuis quelques années. Les prélèvements de graines sont réalisés à partir de plants situés sur un terrain public (lot 1386-P) adjacent au parc. Les résultats sont encourageants, cependant un accompagnement permettrait d’identifier les sites à forts potentiels et d’optimiser le succès des opérations. VI – Inventaire multispécifique sur un terrain en voie d’être intégré au parc Le lot 1386-P, adjacent aux limites sud du parc, a constitué le lieu d’extraction du roc destiné aux structures d’épaulement des digues du réservoir Choinière entre 1975 et 1976. Inclus dans les terrains d’expropriation, ce lot de tenure publique (MDDEP) sera intégré au territoire du parc à brève échéance. Le terrain couvre une superficie de 61,23 hectares. Une caractérisation exploratoire de ce lot montre un recouvrement forestier sur plus de 80 % de son étendue, intégrant le bassin versant d’un important ruisseau à se déverser dans le réservoir Choinière. Cet ensemble offre une diversité d’habitats, dont une érablière mature, où les occurrences du ginseng à cinq folioles, de l’ail des bois, de l’adiante du Canada, y ont entre autres été notées. L’inventaire exhaustif des ressources du lot 1386-P permettrait de préciser la diversité des composantes floristiques et fauniques de ce terrain et de déterminer les zones écologiques sensibles dans l’optique d’y accoler un zonage approprié. Le lot 1386-P est entièrement clôturé depuis plus de 30 ans. Il constitue à cet égard un des plus grands exclos au sud du Québec et une opportunité de recherche sur la biodiversité et la régénération forestière en l’absence de grands herbivores. VII – Cohabitation des activités récréatives de plage en présence de hardes de goélands à bec cerclé La présence en grand nombre de goélands à bec cerclé a déjà été mise en lien avec la détérioration bactériologique des eaux de baignade. La plage et la zone de pique-nique adjacente, ainsi que le réservoir Choinière, offrent des milieux ouverts propices à la présence de hardes de goélands à bec cerclé. Les terres agricoles et les espaces urbains périphériques au parc ajoutent à cet attrait. Les effectifs de cette espèce peuvent atteindre plusieurs centaines à quelques milliers d’individus à partir de la mi-juillet. Pour limiter les effets nuisibles de la présence de cet oiseau en surabondance dans le secteur de la plage, un treillis de fils en étalage aérien a été installé audessus d’une portion de ce secteur. L’usage de ce dispositif est localement encourageant. Cependant, les impacts réels de ces hardes de goélands sur la qualité bactériologique de l’eau demeurent inconnus pour le réservoir Choinière. La mise en œuvre d’un suivi temporel des effectifs, jumelé à une caractérisation par télémétrie des déplacements régionaux de cette population, permettraient d’établir les bases d’une stratégie globale et régionale de gestion des espaces en fonction de cette problématique. VIII – Dépistage d’espèces exotiques envahissantes - 173 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Les espèces aquatiques ou terrestres envahissantes impactent la biodiversité naturelle et les populations d’espèces indigènes. Certaines espèces végétales exotiques envahissantes sont bien implantées au parc. C’est le cas du phragmite commun, du phalaris roseau, de la salicaire pourpre et du myriophylle à épis. Par ailleurs, l’occurrence des autres espèces envahissantes (agrile du frêne, spongieuse, etc.) est beaucoup moins connue. Un diagnostic de l’état de la situation au parc permettrait, au préalable, de déterminer l’impact sur la biodiversité, de saisir la dynamique spatiotemporelle et de mettre en œuvre de stratégies expérimentales de contrôle. Le cas de l’agrile du frêne est, entre autres, préoccupant puisque l’Agence canadienne d’inspection des aliments a émis en 2009 un avis phytosanitaire pour la région de Carignan en Montérégie. IX – Évolution des conditions physicochimiques de la rivière Yamaska Nord La gestion de l’eau est un enjeu régional depuis plus de 40 ans. Des problèmes d’approvisionnement à la ville de Granby dans les années 1960 et 1970 ont conduit à la création du réservoir Choinière en 1977. Des données physicochimiques, prélevées à différents points sur le cours de la rivière Yamaska Nord, entre les lacs Waterloo (Waterloo) et Boivin (Granby), montrent l’état évolutif de ce tronçon fluvial depuis la mise en eau du réservoir. Cette série chronologique pourrait servir de base à une analyse statistique des tendances mises en lien avec les grands changements dans l’occupation humaine du territoire. Dans le contexte où le bassin de la Yamaska est reconnu comme étant le plus pollué au Québec, il serait intéressant de pouvoir caractériser l’état évolutif de la situation dans un affluent situé en amont de ce bassin. X – Évolution hydrologique dans le bassin du réservoir Choinière Le réservoir Choinière a été créé en 1977 par l’endiguement de la rivière Yamaska Nord. Le Centre d’expertise hydrique du MDDEP assume la gestion des opérations du barrage (No : X0005756) et enregistre les données de débit de sortie sur une base quotidienne depuis la mise en eau du réservoir. Ces données permettraient de mettre en perspective l’évolution du volume des eaux de surface à s’écouler dans le bassin du réservoir Choinière. L’évolution d’autres paramètres physiques du bassin versant (superficies boisées, etc.) pourraient être mis en relation pour expliquer les tendances hydrologiques et dégager des constats, avec, le cas échéant, des pistes de solution. XI – Recherche historique sur l’occupation pionnière du territoire du parc Les traces historiques d’occupations humaines, antérieures à la création du parc, sont nombreuses sur le territoire. À partir de ces traces vestigiales (anciennes fondations, haies ornementales, chaînes de pierres, etc.), l’étude et la recherche d‘information et d’archives documentant l’occupation pionnière du territoire permettrait de compléter un volet important de la mission du parc, celui d’une mise en valeur et de la transmission du patrimoine historique et culturel. Références Boily, M. 2008. Projet Ouaouaron de la rivière Yamaska – Rapport d’activités 2007-2008. Centre interinstitutionnel de recherche en écotoxicologie, UQÀM, pour le MDDEP – Plan StLaurent 2005-2010 – Domaine Agriculture. 13 p. Bouchard, D. 1996. Cartographie de la végétation et inventaire des plantes rares du parc de la Yamaska. Rapport pour la Direction du plein air et des parcs, ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, Foramec inc. 14 p. Gendron, M. 1990. Recherche sur l’histoire de Savage Mills. Rapport de recherche pour le parc de la Yamaska, Société d’histoire de Shefford. 48 p. Gratton, L. 1999. Les plantes rares, menacées et vulnérables du parc de récréation de la Yamaska. Rapport présenté à la Direction des parcs de la Montérégie, ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec. 8 p. Guay, J.-P. 1995. Le parc de la Yamaska. Le Naturaliste canadien, 119 : 18-19. Guérard, Y. et J. Legris. 1984. Le parc de la Yamaska et sa végétation (Québec). Rapport de recherche, Université du Québec à Montréal. 237 p. Lamoureux, Y. 1998. Inventaire des macromycètes du parc de la Yamaska. Rapport de recherche commandé par la Corporation de développement et d’exploitation des parcs de La Haute-Yamaska, pour le compte de la Direction des parcs de la - 174 - PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Montérégie, ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec. Lopardo, L., N. Dupérré et P. Paquin. 2008. Expanding horizons… The first report of the genus Mysmena (Araneae, Mysmenidae) from continental North America, with the description of a new species. Zootaxa. 1718 : 36-44. Mochon, A. 2009. Plan d’éducation 2010-2014 – Parc national de la Yamaska. Parcs Québec, Sépaq, Service de la conservation et de l’éducation du parc national de la Yamaska. 123 p. Mochon, A. 2004. Le parc national de la Yamaska : une oasis verdoyante au pied des Appalaches, scénario de production de l’exposition. Sépaq. 120 p. et annexes (document interne). Paquin, P., N. Dupérré et A. Mochon. 2008. Diversité et liste annotée des araignées (Araneae) du parc national de la Yamaska (Québec, Canada). Le Naturaliste canadien, 132 (2) : 14-29. Paquin, P., N. Dupérré, A. Mochon, M. Larrivée et C. Simard. 2009. Additions to the spider fauna of Québec (Araneae). Journal of Entomological Society of Ontario. 138 : 27-39. Pelletier, G. 2001. Impact du verglas de 1998 après 2 ans sur les populations de coléoptères associés à la matière ligneuse dans les érablières du Québec. Ressources naturelles du Canada, Service canadien des forêts. 24 p et tableaux. Perron, J.-M., L.-J. Jobin et A. Mochon. 2005. Odonatofaune du parc national de la Yamaska, division de recensement de Shefford, Québec. Le Naturaliste canadien, 129 (2) : 17-25. - 175 -