Priorités et potentiels de recherche

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La recherche scientifique
d a n s l e s pa r c s n at i o n a u x q u é b é c o i s
Priorités et potentiels
de recherche
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Priorités et potentiels de recherche
Ce chapitre présente l’ensemble des projets de recherche et d’acquisition de connaissances jugés
prioritaires par les gestionnaires de chacun des parcs du réseau Parcs Québec ainsi que les potentiels de
recherche. L’ordre d’apparition des projets ne reflète nullement l’ordre de priorité accordé aux différents
projets.
Pour avoir plus d’information au sujet d’un projet, nous vous invitons à communiquer directement avec le
responsable identifié pour le parc.
Aussi, il se peut qu’un projet non identifié dans ce document puisse représenter un intérêt pour les
gestionnaires du parc. Si vous souhaitez réaliser un projet de recherche dans un parc, n’hésitez pas à
communiquer avec le responsable du parc.
PARC NATIONAL D’AIGUEBELLE
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PNAI-1 ➯ DYNAMIQUE DES POPULATIONS DE TOULADIS ET CARACTERISATION DE L’HABITAT
I – VERIFICATION DE L’EFFICACITE DU BRASSAGE PRINTANIER ET AUTOMNAL
II – CARACTERISATION DE L’HABITAT ET DES POPULATIONS DE TOULADIS
PNAI-2 ➯ ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT ET DES POPULATIONS D’OMBLES DE FONTAINE
I – DIAGNOSE DES PLANS D’EAU OU L’OMBLE DE FONTAINE EST PRESENT
II – IMPACT DU CASTOR SUR LA QUALITE DE L’EAU ET L’HABITAT DE L’OMBLE DE FONTAINE
PNAI-3 ➯ HISTORIQUE DE LA REGION DU PARC
I – HISTOIRE DU LAC LOÏS (COLONISATION)
II – SYMBOLIQUE DE LA CROIX BLANCHE DU LAC LOÏS
III – UNE CACHETTE POUR LES DESERTEURS : MYTHE OU REALITE?
PNAI-4 ➯ INVENTAIRE ET RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE PORTANT SUR LA PERIODE PREHISTORIQUE ET HISTORIQUE
I – PRESENCE AMERINDIENNE ET UTILISATION DU TERRITOIRE
II – ÉLABORATION D’UN PLAN DE GESTION ARCHEOLOGIQUE
PNAI-5 ➯ ÉTUDE DE LA TOLERANCE DU FAUCON PELERIN AUX ACTIVITES HUMAINES
I – DETERMINER LA TOLERANCE DU FAUCON PELERIN AUX ACTIVITES HUMAINES
II – ÉLABORATION D’UN PROTOCOLE DE SUIVI DE L’ESPECE
PNAI-6 ➯ IMPACT DU CASTOR SUR LA QUALITE DE L’EAU
I – INFLUENCE DE LA PRESENCE DU CASTOR SUR LA PHYSICOCHIMIE DES PLANS D’EAU
PNAI-7 ➯ IMPACT DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE SUR LES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
I – ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’EAU ET IMPACT SUR LA FAUNE ET LA FLORE AQUATIQUE
PNAI-8 ➯ CONFIRMATION DE LA PRESENCE DU COUGUAR
I – CONFIRMER LA PRESENCE DU COUGUAR DANS LE PARC
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNAI-9 ➯ ÉVALUATION DE LA POPULATION DE LOUP ET SA REPARTITION SUR LE TERRITOIRE
I – CONFIRMATION DE LA PRESENCE DU LOUP ET SA REPARTITION SUR LE TERRITOIRE
PNAI- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DES AMPHIBIENS
II – INVENTAIRE DES CHIROPTERES
III – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
IV – INVENTAIRE DES MAMMIFERES
V – INVENTAIRE DES SERPENTS
VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES
VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE
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PARC NATIONAL D’ANTICOSTI
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PNAN-1 ➯ IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR L’INTEGRITE ECOLOGIQUE
I – IMPACT DU CERF SUR LES PLANTES RARES ET MILIEUX FRAGILES DU PARC
II – IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LE MILIEU FORESTIER
III – DYNAMIQUE DE LA POPULATION DE CERFS DE VIRGINIE DANS LE PARC
PNAN-2 ➯ LES SYSTEMES KARSTIQUES DE L’ILE D’ANTICOSTI
I – CARTOGRAPHIER LES DIFFERENTES FORMES KARSTIQUES
II – DYNAMIQUE DES LACS A DRAINAGE KARSTIQUE
III – DONNEES PHYSICOCHIMIQUES DES LACS A DRAINAGE KARSTIQUE
PNAN-3 ➯ LA BIODIVERSITE DES MILIEUX HUMIDES
I – INVENTAIRE FLORISTIQUE DES TOURBIERES
II – INVENTAIRE DES ARTHROPODES DANS LES TOURBIERES
III – IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LA VEGETATION DES TOURBIERES
PNAN-4 ➯ GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE
I – ÉTUDE SUR LA GEOLOGIE
II – ÉTUDE SUR LA GEOMORPHOLOGIE
PNAN- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – LES ESPECES FLORISTIQUES SUSCEPTIBLES D’ETRE DESIGNEES MENACEES OU VULNERABLES
II – INVENTAIRE DU CERF DE VIRGINIE
III – INVENTAIRE DE LA POPULATION D’ORIGNAUX
IV – INVENTAIRE DU TETRAS DES SAVANES
V – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES
VI – INVENTAIRES FLORISTIQUES
VII – INVENTAIRE ORNITHOLOGIQUE
VIII – INVENTAIRES DU PHOQUE GRIS, PHOQUE COMMUN ET DU PHOQUE DU GROENLAND
IX – LA PALEONTOLOGIE
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PARC NATIONAL DU BIC
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNB-1 ➯ IMPACT DE L’EROSION DES BERGES SUR LE LITTORAL DU PARC
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I – IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR L’EROSION DU LITTORAL
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II – IMPACT DE LA NAVIGATION SUR L’EROSION DU LITTORAL
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III – IMPACT DE L’AUGMENTATION DE LA FREQUENTATION DE RANDONNEURS SUR L’EROSION DU LITTORAL
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IV. IMPACT DE L’EROSION LITTORALE SUR LA FLORE ET LES HERBIERS AQUATIQUES
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PNB-2 ➯ LA GESTION DES MYES
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I – ÉTAT DE SITUATION – RELEVES DE POPULATION
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II – ÉTAT DE SANTE DES MYES
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III – PROFIL DES CUEILLEURS
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IV – IMPACT DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DE CUEILLEURS SUR LE BANC DE MYES
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IV. ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)
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PNB-3 ➯ IMPACT DU COUVERT FORESTIER, DE LA POLLUTION, DES PRECIPITATIONS ACIDES ET DU CLIMAT MARITIME SUR
LES ESPECES D’AMPHIBIENS ET REPTILES DU PARC
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I – ÉTAT DE SITUATION – RELEVES DE POPULATION
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II – ÉTABLIR L’IMPACT DU COUVERT FORESTIER SUR LA DIVERSITE ET LES POPULATIONS
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III – ÉTABLIR L’INFLUENCE DU CLIMAT MARITIME SUR LA DIVERSITE ET LES POPULATIONS
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IV – ÉTABLIR L’IMPACT DE LA POLLUTION ET DES PRECIPITATIONS ACIDES SUR LA DIVERSITE ET LES POPULATIONS
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V. ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE
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PNB-4 ➯ ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE
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I – REGROUPEMENT DE L’INFORMATION DEJA EXISTANTE
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II – COMPLEMENT D’INFORMATION POUR DES SECTEURS CIBLES COMME ZONE A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE
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III – ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SIG
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PNB-5 ➯ PORTRAIT DE L’EVOLUTION DE LA FORET
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I – CARACTERISATION DES DIFFERENTS PEUPLEMENTS FORESTIERS DU PARC
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II – HISTORIQUE DES DIFFERENTS BOULEVERSEMENTS FORESTIERS DANS LES DIVERS PEUPLEMENTS DU PARC
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III – ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)
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PNB-6 ➯ ÉVOLUTION DES PRAIRIES EN FRICHE ET GESTION DE PAYSAGE
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I – PORTRAIT HISTORIQUE DES PRAIRIES EN FRICHE
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II – DYNAMIQUE DE RETOUR
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III – ÉLABORATION, REFLEXION OU MISE EN PLACE D’UN PLAN DE GESTION DES PAYSAGES
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PNB-7 ➯ ÉTAT DE POPULATION ET IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LA VEGETATION
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I – INVENTAIRE DE POPULATION DE CERFS
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II – IMPACT DU BROUTAGE SUR LA VEGETATION DU PARC
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III – MESURE A ADOPTER POUR LA PROTECTION DE SECTEURS SENSIBLES OU D’ESPECES RARES
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IV. ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)
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PNB-8 ➯ SUIVI DU FAUCON PELERIN
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I – CARACTERISATION DETAILLEE DU SITE ACTUEL
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II – INVENTAIRE DES DIFFERENTS SITES POTENTIELS POUR LA NIDIFICATION A L’INTERIEUR DES LIMITES DU PARC
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III – ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT
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PNB-9 ➯ GESTION ET CONTROLE DES ESPECES ENVAHISSANTES (RENOUEE JAPONAISE, ANTHRISQUE DES BOIS ET
GAILLET MOLLUGINE)
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I – IDENTIFIER ET LOCALISER LES ESPECES ENVAHISSANTE
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-3-
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
II – MESURER LE NIVEAU ET LA RAPIDITE D’ENVAHISSEMENT ET LES IMPACTS EN FONCTION DES ESPECES SUR LA
DIVERSITE FLORISTIQUE DES DIVERS HABITATS.
III – IDENTIFIER LES CAUSES DE PROPAGATION
IV. DEVELOPPER DES MOYENS D’INTERVENTION ET DE SENSIBILISATION
V - ANALYSE DES DONNEES ET CARTOGRAPHIE A L’AIDE DU SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)
PNB-10 ➯ ÉTAT DE SANTE DES RIVIERES DU SUD-OUEST ET DU BIC ET GESTION PAR BASSINS VERSANTS
I – ÉVALUER LES CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DES RIVIERES DU BIC ET DU SUD-OUEST, ET EN SUIVRE
L’EVOLUTION
II – SUIVI DE L’ETAT DE SANTE DES RIVIERES A L’AIDE D’INDICES D’INTEGRITE BIOTIQUE
III – CARACTERISER LES MILIEUX RIVERAINS ET IDENTIFIER LES CAUSES POUVANT MODIFIER L’ECOSYSTEME
PNB-11 ➯ RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES ET MISE EN VALEUR
I – ACTUALISATION DES LOCALISATIONS DE SITES ARCHEOLOGIQUES CONNUS A L’AIDE D’UN GPS
II – CARTOGRAPHIE DES ESPACES QUI ONT FAIT L’OBJET D’UNE EXPLORATION DE 1976 A CE JOUR
III – COMPILATION SOUS FORME D’UN TABLEAU SYNOPTIQUE D’INFORMATIONS PERTINENTES CONCERNANT LES SITES
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ARCHEOLOGIQUES
IV - PRODUCTION D’UNE BANQUE D’INFORMATIONS ARCHEOLOGIQUES ACTUALISEES INTEGREE A UN SYSTEME
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D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE
V - ÉLABORATION D’UN PLAN D’INTERVENTION ARCHEOLOGIQUE QUINQUENNAL
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VI - ÉCHANTILLONNAGE DES PALEORIVAGES DE LA MER DE GOLDTHWAIT, NOTAMMENT DANS LA VALLEE DE LA RIVIERE
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DU SUD-OUEST
VIII – REALISER LES FOUILLES COMPLEMENTAIRES
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PNB-12 ➯ ÉTAT DE SANTE DE LA POPULATION DE SAUMONS ATLANTIQUE DE LA RIVIERE DU SUD-OUEST
I – CARACTERISATION DE L’HABITAT ET DES FOSSES
II – CARACTERISATION DE LA POPULATION DE SAUMONS
III – IDENTIFICATION DES PERTURBATIONS
PNB-13 ➯ SITUATION DE L’OURSIN VERT DANS LES LIMITES DU PARC
I – CARACTERISATION ET LOCALISATION DES COLONIES
II – CARACTERISATION ET LOCALISATION DES SECTEURS DE CONCENTRATION DE LAMINAIRIA SP. ET D’ALARIA
ESCULENTA
III – PREDATION
IV – IMPACT DE LA RECOLTE EN PERIPHERIE DU PARC ET DE LA POUPONNIERE D’OURSINS DE LA BAIE DU HA! HA!
PNB-14 ➯ IMPACT DE L’AMENAGEMENT ET DE L’ENTRETIEN DU RESEAU ROUTIER
I – ÉTUDE DE L’IMPACT DE LA POUSSIERE SUR LES ECOSYSTEMES EN PERIPHERIE DU RESEAU ROUTIER
II – IMPACTS DE L’ASPHALTAGE D’UNE PORTION DU RESEAU ROUTIER SUR LES ECOSYSTEMES DU PARC
III – ÉTUDE DES ALTERNATIVES DISPONIBLES ET DES CONDITIONS DE MISE EN PLACE
PNB- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DES SALAMANDRES
III – INVENTAIRE DES SERPENTS
IV – INVENTAIRE DES CHIROPTERES
V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES
VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE
VIII – INVENTAIRE DES MYCETES
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE FRONTENAC
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PNF-1 ➯ IMPACT DU MARNAGE SUR L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS
I – IMPACT BIOCHIMIQUE DU MARNAGE
II – IMPACT DU MARNAGE HIVERNAL SUR LA FAUNE BENTHIQUE
III – IMPACT DU MARNAGE HIVERNAL SUR LA FLORE ET LES HERBIERS AQUATIQUES
IV – IMPACT DU MARNAGE SUR LES POPULATIONS DE POISSONS
PNF-2 ➯ ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE
I – INVENTAIRE DE LA FLORE VASCULAIRE DU PARC ET DES HABITATS
II – ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE
PNF-3 ➯ PORTRAIT DE L’EVOLUTION DE LA FORET
I – PORTRAIT FORESTIER DU PARC
PNF-4 ➯ ÉVOLUTION DES PRAIRIES EN FRICHE
I – PORTRAIT HISTORIQUE DES PRAIRIES EN FRICHE
II – DYNAMIQUE DE RETOUR
PNF-5 ➯ ÉTAT DE SANTE DES POPULATIONS DE POISSONS AU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS
I – ÉVALUATION DES POPULATIONS DE POISSONS DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS
PNF-6 ➯ ÉTAT DES POPULATIONS DES CERVIDES
I – INVENTAIRE AERIEN ET LOCALISATION DES RAVAGES
PNF-7 ➯ SUIVI DE LA NIDIFICATION DU PYGARGUE A TETE BLANCHE
I – PROGRAMME DE SUIVI DU PYGARGUE
PNF-8 ➯ GESTION ET CONTROLE DES ESPECES ENVAHISSANTES
I – ÉVALUATION ET SUIVI DES METHODES DE CONTROLE DU ROSEAU COMMUN A L’INTERIEUR DU SECTEUR SUD
II – ÉVALUATION ET SUIVI DES METHODES DE CONTROLE DE LA RENOUEE JAPONAISE AU SECTEUR SAINT-DANIEL
PNF-9 ➯ ÉTAT DE LA QUALITE DE L’EAU DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS ET DE SON BASSIN VERSANT
I – ÉVOLUTION DE LA QUALITE DE L’EAU DU LAC ET DANS LE BASSIN VERSANT
II – CAPACITE DE SUPPORT
III – CYANOBACTERIES
PNF-10 ➯ IMPACT DES ACTIVITES NAUTIQUES SUR LA QUALITE DES ECOSYSTEMES DU GRAND LAC SAINT-FRANÇOIS
I – IMPACT DES ACTIVITES NAUTIQUES MOTORISEES.
PNF-11 ➯ ÉVALUATION DES TERRITOIRES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE EN PERIPHERIE DU PARC, DANS UNE
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PERSPECTIVE DE CORRIDOR FAUNIQUE ET DE BASSIN VERSANT
I – IDENTIFICATION DES SITES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE DANS LA REGION DU PARC
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PNF-12 ➯ HISTOIRE PRECOLONIALE DE LA REGION DU PARC
I – HISTOIRE PRECOLONIALE
PNF- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DES TORTUES DU PARC
II – INVENTAIRE DES SALAMANDRES
III – INVENTAIRE DES SERPENTS
IV – INVENTAIRE DES CHIROPTERES
V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES
VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE
VIII – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES D’EAU DOUCE
IX – INVENTAIRE DES MYCETES
PARC NATIONAL DE LA GASPESIE
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PNG-1 ➯ MODELES DE GESTION DE L’HABITAT DU CARIBOU DE LA GASPESIE A L’EXTERIEUR DES LIMITES DU PARC
NATIONAL DE LA GASPESIE.
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I – ÉLABORATION DE MODELES DE GESTION INTEGREE ET DURABLE DE LA FORET EN PERIPHERIE DU PARC NATIONAL DE
LA GASPESIE
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II – FAISABILITE D’APPLICATION DE NOUVEAUX CADRES D’INTERVENTION
58
III – IMPACT DE MODALITES D’EXPLOITATION FORESTIERE ADAPTEES AU CARIBOU
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PNG-2 ➯ ÉVALUATION DE L’ACCEPTABILITE SOCIALE DE LA CONSERVATION DU CARIBOU DE LA GASPESIE
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I – PORTRAIT HISTORIQUE DES BENEFICES SOCIOECONOMIQUES DES ACTIONS DE CONSERVATION DU CARIBOU DE LA
GASPESIE
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II – ÉTUDE SOCIOECONOMIQUE DE L’APPLICATION DE SCENARIOS DIFFERENTS DE CONSERVATION DU CARIBOU DE LA
GASPESIE.
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PNG-3 ➯ ÉVOLUTION DES ILOTS DE TOUNDRA ALPINE DANS LE CONTEXTE DU RECHAUFFEMENT GLOBAL
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I – ÉLABORATION DE MODELES D’EVOLUTION DE LA TOUNDRA ALPINE SELON DIFFERENTS SCENARIOS DE
60
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
II – ÉVALUATION DES CONSEQUENCES DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LES ECOSYSTEMES LE LONG DU GRADIENT
60
ALTITUDINAL.
III – ÉLABORATION DE MESURES DE MITIGATION POUR LA CONSERVATION DE CES ECOSYSTEMES UNIQUES
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PNG-4 ➯ INFLUENCE DES POPULATIONS D’ORIGNAUX
61
I – ÉVALUER LES DENSITES D’ORIGNAUX SOCIALEMENT ET ECOLOGIQUEMENT ACCEPTABLES DANS LE DOMAINE DU
61
CARIBOU DE LA GASPESIE.
II – ÉLABORER DES MODALITES D’EXPLOITATION BENEFIQUES POUR LE CARIBOU DE LA GASPESIE EN PERIPHERIE DU
61
PARC.
PNG-5 ➯ GESTION ET CONTROLE DES ESPECES ENVAHISSANTES
62
I – ÉLABORATION ET APPLICATION DU RETRAIT DU TOULADI.
62
II – DIFFERENCIATION GENETIQUE DES POPULATIONS D’OMBLES CHEVALIER SALVELINUS ALPINUS OQUASSA
62
III –DIDYMOSPHENIA GEMINATA MENACENT L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DU PARC.
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PNG-6 ➯ HISTOIRE HUMAINE NOTAMMENT LES DROITS EXCLUSIFS DE CHASSE ET DE PECHE DANS LE MASSIF GASPESIEN
ET L’OCCUPATION DU TERRITOIRE
63
I – LES CLUBS PRIVES DE CHASSE ET DE PECHE
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II – LES RESSOURCES ARCHEOLOGIQUES
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PNG- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
63
I – INVENTAIRE DES MUSTELIDES
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II – INVENTAIRE DES FELIDES
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III – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
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IV – INVENTAIRE DES ARTHROPODES
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
V – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES
VI – INVENTAIRES DES MYCETES
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PARC NATIONAL DES GRANDS-JARDINS
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PNGJ-1 ➯ ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT DE L’OMBLE CHEVALIER (SALVELINUS ALPINUS OQUASSA)
65
I – ÉVALUER LA QUALITE DE L’HABITAT, LA REPARTITION ET L’ETAT DES POPULATIONS DE L’OMBLE CHEVALIER DANS LES
TROIS PARCS NATIONAUX.
65
II – CONFIRMER LA PRESENCE DE DEUX MORPHES GENETIQUEMENT DISTINCTS D’OMBLES CHEVALIER OQUASSA DANS
LES LACS DU SUD DU QUEBEC.
65
PNGJ-2 ➯ CONDITIONS DE COLONISATION DES SOMMETS PAR LES PLANTES ARCTIQUES-ALPINES ET IMPACTS DES
AMENAGEMENTS VISANT A LES PROTEGER
65
I – COMPARER LA FLORE QUI COLONISE LES SOMMETS
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II – CONNAITRE LES CONDITIONS DE MAINTIEN DES PLANTES ARCTIQUES-ALPINES SUR LES SOMMETS
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PNGJ- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
66
I – OISEAUX A STATUT PARTICULIER
66
II – QUALITE DE L’EAU ET DES HABITATS AQUATIQUES
66
III – INVENTAIRE DES POPULATIONS DE CASTORS
66
IV – INVENTAIRE DU TETRAS DU CANADA
67
V – INVENTAIRE DES OISEAUX DE PROIE DIURNES ET NOCTURNES
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VI – UTILISATION DES TROUS DE PICS A DOS NOIR DIX ANS APRES LE FEU
67
VII – INVENTAIRE DES PLANTES AQUATIQUES
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VIII – ENTOURBEMENT (EUTROPHISATION DES LACS)
67
IX – PESSIERE A LICHENS : MYCETES, BRYOPHYTES ET LICHENS
67
X – INVENTAIRE DES ORIGNAUX
67
XI – ÉVOLUTION DE LA TOURBIERE A PERGELISOL
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XII – INVENTAIRE DU COUGUAR
67
XIII – CARACTERISER L’EMERGENCE DES INSECTES AQUATIQUES DES LACS DE PECHE
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PARC NATIONAL DES HAUTES-GORGES-DE-LA-RIVIERE-MALBAIE
69
PNHGRM-1 ➯ ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DE SEDIMENTATION DE LA RIVIERE MALBAIE
I – CARACTERISER LE PHENOMENE DE SEDIMENTATION
II - IMPACTS SUR LES POPULATIONS DE POISSONS
III- DEFINIR LES METHODES DE PREVENTION DE LA SEDIMENTATION
PNHGRM-2 ➯ CARACTERISATION DES PLANS D’EAU DU PARC
I – CARACTERISER L’HABITAT DE L’OMBLE AFIN D’EVALUER SA QUALITE
II - LOCALISER LES SITES DE FRAIE DES OMBLES ET LES CARACTERISER
PNHGRM-3 ➯ IMPACTS DES ACTIVITES DE LA DRAVE (FLOTTAGE DU BOIS) SUR LES PLANS D’EAU DU PARC
I – IMPACT DE LA DRAVE SUR LES COURS D’EAU
II – PROJETS DE RESTAURATION
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNHGRM-4 ➯ ÉVALUATION DE LA QUALITE DE L’HABITAT DE L’OMBLE CHEVALIER (SALVELINUS ALPINUS OQUASSA) 70
I – ÉVALUER LA QUALITE DE L’HABITAT, LA REPARTITION ET L’ETAT DES POPULATIONS DE L’OMBLE CHEVALIER DANS LES
71
TROIS PARCS NATIONAUX.
II – CONFIRMER LA PRESENCE DE DEUX MORPHES GENETIQUEMENT DISTINCTS D’OMBLES CHEVALIER OQUASSA DANS
71
LES LACS DU SUD DU QUEBEC.
PNHGRM-5 ➯ ÉTUDE DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE
71
I – IMPACT D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT AU LAC NOIR
72
II – IMPACT DE LA PRESENCE DU SENTIER DE L’ACROPOLE-DES-DRAVEURS
72
III – IMPACT DE LA PRESENCE D’UN SENTIER SUR L’ERABLIERE A ORME ET A FRENE
72
PNHGRM-6 ➯ SUIVI DES OISEAUX DE PROIE A STATUT PARTICULIER
72
I – UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LE FAUCON PELERIN.
73
II – SUIVI DES ACTIVITES DE L’AIGLE ROYAL.
73
PNHGRM-7 ➯ STABILISATION DE TALUS EN BORDURE DE ROUTE
73
I – IDENTIFIER LES ESPECES INDIGENES PROPICES A LA STABILISATION
73
II – DEFINIR LES METHODES DE STABILISATION
73
PNHGRM-8 ➯ ÉVALUATION ET CARACTERISATION DES RISQUES DE DECROCHEMENTS PELLICULAIRES
74
I – LOCALISER ET CATEGORISER LES SITES A RISQUE
74
PNHGRM- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
74
I – INVENTAIRE DE LA FLORE VASCULAIRE
74
II – INVENTAIRE DE LA FLORE NON VASCULAIRE ET MYCOLOGIQUE
74
III – CONNAISSANCE SUR LA MARTRE (ET AUTRES MUSTELIDES)
74
IV – INVENTAIRE DE MICROMAMMIFERES
74
V – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE
74
VI – CONNAISSANCE SUR LE LOUP
75
VII – CONNAISSANCE SUR LE PORC-EPIC
75
VIII – INVENTAIRE DE LA FAUNE AVIAIRE NOCTURNE
75
IX – CONNAISSANCE SUR LA GRIVE DE BICKNELL
75
X – CONSTATS CONCERNANT LES ORMES D’AMERIQUE
75
XI – CONNAISSANCE SUR LE CARIBOU DES BOIS
75
PARC NATIONAL DE L’ÎLE-BONAVENTURE-ET-DU-ROCHER-PERCE
76
PNIBRP-1 ➯ IMPACT DE LA DEGRADATION DU PONT DE GLACE HIVERNAL SUR L’ECOSYSTEME DE L’ILE BONAVENTURE 76
I – DIVERSITE GENETIQUE DE LA POPULATION DE RENARDS ROUX DE L’ILE BONAVENTURE
76
II – RELATIONS TROPHIQUES ET IMPACTS DES PREDATEURS SUR LES POPULATIONS DE PROIES EN TERMES DE SURVIE
ET DE REPRODUCTION
76
PNIBRP-2 ➯ PORTRAIT HISTORIQUE DE LA FORET DE L’ILE BONAVENTURE
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I - ÉTABLIR LE PORTRAIT HISTORIQUE DE LA FORET DE L’ILE BONAVENTURE
77
PNIBRP-3 ➯ IMPACT DU DERANGEMENT CAUSE PAR LES EMBARCATIONS DANS LA BANDE MARINE DU PARC
77
I – ÉVALUER LA VULNERABILITE DES OISEAUX MARINS NICHANT DANS LES FALAISES DE L’ILE BONAVENTURE ET DU
ROCHER PERCE FACE AU DERANGEMENT CAUSE PAR LE PASSAGE DES EMBARCATIONS NAUTIQUES
78
-8-
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNIBRP-4 ➯ IMPACT DES ACTIVITES DE PLONGEE RECREATIVE SUR LES FONDS MARINS AUTOUR DE L’ILE BONAVENTURE
78
I – CARACTERISATION DE LA BIODIVERSITE ET DE LA SENSIBILITE DES SITES DE PLONGEE AUTOUR DE L’ILE
BONAVENTURE
78
PNIBRP- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
79
I – INVENTAIRE DES MAMMIFERES
79
II – INVENTAIRE DES OISEAUX FORESTIERS
79
III – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES ET MYCETES
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IV – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE
79
V – INVENTAIRE DES PLANTES ENVAHISSANTES, RARES ET D’INTERET
79
VI – INVENTAIRE DES FONDS MARINS AUTOUR DE L’ILE BONAVENTURE
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PARC NATIONAL DES ÎLES-DE-BOUCHERVILLE
80
PNIB-1 ➯ LES ESPECES VEGETALES ENVAHISSANTES (ETAT DE SITUATION, GESTION ET CONTROLE)
I – LOCALISATION DES DIVERSES POPULATIONS
II – EXPERIMENTATION DE METHODES DE CONTROLE
PNIB-2 ➯ ÉVOLUTION DU MILIEU NATUREL A LA SUITE DE L’ABANDON DE L’AGRICULTURE
I – ÉVOLUTION DE LA VEGETATION A LA SUITE DE L’ABANDON DE L’AGRICULTURE
II – ÉVOLUTION DE LA FAUNE A LA SUITE DE LA REHABILITATION VEGETALE
PNIB-3 ➯ ÉVOLUTION DES GROUPEMENTS VEGETAUX TERRESTRES DEPUIS LES 25 DERNIERES ANNEES
I – DESCRIPTION DES GROUPEMENTS VEGETAUX ACTUELS
PNIB-4 ➯ ÉTAT DE SITUATION DES FRAYERES
I – SITUATION DES FRAYERES
PNIB-5 ➯ RECHERCHE ARCHIVISTIQUE HISTORIQUE
I – RECHERCHE ARCHIVISTIQUE HISTORIQUE
II – SONDAGE ET FOUILLES IN SITU
PNIB-6 ➯ ANALYSE DE DONNEES RECOLTEES SUR DEUX ESPECES VEGETALES A STATUT PRECAIRE
I – ANALYSE DES RESULTATS DE SUIVI DE DEUX ESPECES VEGETALES A STATUT PRECAIRE
PNIB- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DE LA TORTUE GEOGRAPHIQUE
II – INVENTAIRE DE LA COULEUVRE D’EAU
III – INVENTAIRE DES TANIERES DE COYOTES ET RENARDS
IV – INVENTAIRE DE LA SAUVAGINE NICHEUSE
V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
VI – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES
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PARC NATIONAL DE LA JACQUES-CARTIER
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PNJC-1 ➯ IMPACTS DES STRESS PERIPHERIQUES SUR LES RESSOURCES BIOPHYSIQUE
I – IMPACT DES COUPES FORESTIERES
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-9-
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
II – IMPACT DE LA FRAGMENTATION DU TERRITOIRE PAR LA ROUTE 175 SUR LES GRANDS MAMMIFERES
PNJC-2 ➯ IMPACTS DES ACTIVITES ANTHROPIQUES SUR LA POPULATION D’ORIGNAUX
I –IMPACTS DES ACTIVITES NAUTIQUES SUR LES ORIGNAUX
II –IMPACTS DES ACTIVITES DE DECOUVERTE SUR LA POPULATION D’ORIGNAUX
PNJC-3 ➯ SUIVI DE LA HARDE DE CARIBOUS
I – ANALYSER LES DONNEES DE LOCALISATION DES CARIBOUS
II – INVENTORIER LES HABITATS PREFERENTIELS AUX CARIBOUS DANS LE PARC
PNJC-4 ➯ ÉTAT DE LA POPULATION DE LOUPS
I –LOCALISATION DES TANIERES ET AUTRES SITES D’IMPORTANCE POUR LE LOUP
II –DYNAMIQUE DE LA POPULATION
PNJC-5 ➯ ÉVOLUTION DES ECOSYSTEMES FORESTIERS
I – VIEILLISSEMENT DES PEUPLEMENTS
II – SUIVI DES ECOSYSTEMES FORESTIERS EXCEPTIONNELS
PNJC-6 ➯ SUIVI DE LA POPULATION DE SAUMONS ATLANTIQUE
I –INVENTAIRE DES SITES DE REPRODUCTION ACTIFS DU SAUMON ATLANTIQUE
II –SUCCES DE REPRODUCTION
PNJC-7 ➯ L’EPOQUE DES CAMPS PRIVES
I –ÉPOQUE DES CLUBS PRIVES
PNJC- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DE LA GRIVE DE BICKNELL
II – INVENTAIRE DU GARROT D’ISLANDE
III – INVENTAIRE DE MARTRES D’AMERIQUE
IV –INVENTAIRE DE LYNX DU CANADA
V – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
VI – INVENTAIRE DES CHIROPTERES
VII – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE
VIII – INVENTAIRE DES MICRO-INVERTEBRES DE LA RIVIERE JACQUES-CARTIER
IX – INVENTAIRE DES ORMES D’AMERIQUE
X – INVENTAIRE DES SALAMANDRES
XI – INVENTAIRE DES SERPENTS
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PARC NATIONAL DU MONT-MEGANTIC
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PNMM-1 ➯ CARACTERISATION DETAILLEE D'UN ECOSYSTEME FORESTIER EXCEPTIONNEL
I – LOCALISATION PRECISE DES AIRES DE FORET LES PLUS ANCIENNES.
PNMM-2 ➯ RESTAURATION
I – IDENTIFICATION DES MESURES A METTRE EN PLACE POUR ACCELERER LA REGENERATION
II – TEST DE MATERIAUX DE CONTROLE DE L'EROSION
PNMM-3 ➯ ANALYSE DETAILLEE DES DEPOTS FLUVIATILES DU RUISSEAU-DE-LA-MONTAGNE
I – IDENTIFICATION PRECISE DES TYPES DE DEPOTS
PNMM-4 ➯ ÉCOTOXICOLOGIE
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- 10 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
I – REALISER UNE ETUDE SUR LA DEPOSITION DE CONTAMINANTS DANS LES ECOSYSTEMES SITUES EN ALTITUDE
PNMM- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DES TORTUES DU PARC
II – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES
VII – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES AQUATIQUES D’EAU DOUCE
VIII – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES ET DES LICHENS
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PARC NATIONAL DU MONT-ORFORD
95
PNMO-1 ➯ SEUIL DE TOLERANCE DU FAUCON PELERIN VIS-A-VIS DES GRIMPEURS LORS DE LA NIDIFICATION EN PAROI
D’ESCALADE
95
I – SEUIL DE TOLERANCE VISUEL ET SONORE DU FAUCON PELERIN AU PIC AUX CORBEAUX
95
II – ÉVALUATION DES SITES POTENTIELS DE NIDIFICATION
95
III – INFLUENCE DU GRAND CORBEAU SUR LA NIDIFICATION DU FAUCON PELERIN.
95
PNMO-2 ➯ INFLUENCE DES ROUTES SUR LES POPULATIONS DE TORTUES SERPENTINES ET PEINTES
96
I – ÉVALUATION DES POPULATIONS DE TORTUES SERPENTINES ET PEINTES DU PARC
96
II – ÉVALUATION DU SUCCES REPRODUCTEUR DES TORTUES SERPENTINES ET PEINTES DU PARC.
96
III – ÉVALUATION DE LA PREDATION DES NIDS DE TORTUES PAR LE RATON LAVEUR EN FONCTION DE LA PONTE EN
BORDURE DE ROUTES.
96
PNMO-3 ➯ IMPACT DU DEVELOPPEMENT PERIPHERIQUE SUR LE TERRITOIRE DU PARC
97
I – ÉVALUATION DU POTENTIEL D’HABITATS POUR CERTAINES ESPECES A GRAND DOMAINE VITAL
97
II – ÉVALUATION DE LA CONNECTIVITE ENTRE LE PARC ET D’AUTRES NOYAUX DE CONSERVATION
97
PNMO-4 ➯ DETERMINATION DE L’ETAT DE SANTE DES FORETS DU PARC
98
I – ÉVALUATION DE L’ETAT DE SANTE DES FORETS DU PARC
98
II – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE L’APPROVISIONNEMENT EN BOIS DE CHAUFFAGE SUR LA SANTE DES FORETS DU PARC
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PNMO- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
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I – INVENTAIRE DES STRIGIDES
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II – INVENTAIRE ICHTYOLOGIQUE
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III – INVENTAIRE DES MAMMIFERES
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IV – INVENTAIRE ORNITHOLOGIQUE
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V – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE
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PARC NATIONAL DU MONT-SAINT-BRUNO
99
PNMSB-1 ➯ IMPACT DE L’IMPORTANTE POPULATION DE L’ECUREUIL GRIS SUR LA DYNAMIQUE FORESTIERE
I – IMPACT DE LA DEPREDATION SUR LA DYNAMIQUE FORESTIERE
II – DENSITE DE LA POPULATION D’ECUREUILS
PNMSB-2 ➯ EFFET DE LA FRAGMENTATION SUR L’ECOSYSTEME FORESTIER
I – EFFET DE LA FRAGMENTATION SUR LA BIODIVERSITE
II – PARASITISME DU VACHER A TETE BRUNE
- 11 -
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101
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNMSB-3 ➯ ÉVALUATION DES POPULATIONS DE PREDATEURS TERRESTRES
I – RELATIONS PREDATEURS-PROIES EN ILOT FORESTIER
PNMSB-4 ➯ ÉTUDE DEMOGRAPHIQUE D’UNE POPULATION DE PLANTES RARES
I – ÉVOLUTION DES PLANTES RARES
PNMSB-5 ➯ REVITALISATION D’UNE TOURBIERE
I – RETABLISSEMENT DU DRAINAGE
II – PLAN DE GESTION SPECIFIQUE A LA TOURBIERE
PNMSB-6 ➯ IMPACT DU CERF DE VIRGINIE SUR LA BIODIVERSITE
I – ÉVALUATION ET SUIVI DE LA POPULATION DE CERFS DE VIRGINIE
II – IMPACT DU BROUTAGE SUR LA BIODIVERSITE VEGETALE
III – PROTECTION DE LA BIODIVERSITE VEGETALE
PNMSB-7 ➯ HISTOIRE PRECOLONIALE DE LA REGION DU PARC
I – POTENTIEL ARCHEOLOGIQUE DE L’OCCUPATION PRECOLONIALE
PNMSB-8 ➯ FOUILLE ARCHEOLOGIQUE AU MANOIR SEIGNEURIAL
I – FOUILLE ARCHEOLOGIQUE AU MANOIR SEIGNEURIAL
PNMSB- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – LES MICROMAMMIFERES
II – LES ARTHROPODES
III – LES BRYOPHYTES
IV – LES CHAMPIGNONS
V – LES INVERTEBRES
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PARC NATIONAL DU MONT-TREMBLANT
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PNMT-1 ➯ LE LOUP DE L’EST
108
I – LOUP DE L’EST : IDENTIFICATION GENETIQUE DE L’ESPECE PRESENTE AU PARC
109
II – LOUP DE L’EST : ECOLOGIE ET CONSERVATION DE L’ESPECE AU PARC
109
III – LOUP DE L’EST : RELATION AVEC LES PROIES, DYNAMIQUE DES POPULATIONS ET CAPACITE DE SUPPORT DU MILIEU
109
IV – LOUP DE L’EST : FAMILIARISATION ET CONSERVATION
109
V – LOUP DE L’EST : PERCEPTION DE LA CLIENTELE ET DES RIVERAINS FACE A CETTE ESPECE
109
VI – BONIFICATION DE L’INDICATEUR DE SUIVI DES POPULATIONS DE LOUPS (PSIE) DU PARC
109
VII – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE L’APPEL DU LOUP SUR LEUR COMPORTEMENT
110
PNMT-2 ➯ LES AUTRES MAMMIFERES
111
I – CERF DE VIRGINIE : DYNAMIQUE DE POPULATION, CARACTERISATION D’HABITATS ET EVOLUTION COMPORTEMENTALE
112
II – ORIGNAL : DIMINUTION DES POPULATIONS, POURQUOI?
112
III – OURS NOIR : DYNAMIQUE DE POPULATION
112
IV – CASTOR
113
V – ÉTUDE SUR LA FAMILIARISATION DES ESPECES A L’HOMME
113
VI – PROJET QUI PERMETTRAIT DE VALIDER LA PRESENCE DE COYOTES OU DE LYNX ROUX
113
- 12 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNMT-3 ➯ LES OISEAUX AQUATIQUES
114
I – DIAGNOSTIC DE L’ETAT DE SANTE DES POPULATIONS DE BALBUZARDS.
114
II – ÉVALUATION DE L’EFFICACITE DES MESURES DE CONSERVATION PARTICULIERES SUR LES POPULATIONS DE
PLONGEONS HUARDS.
114
III – CARACTERISATION DE L’EFFET DE LA FAMILIARISATION SUR LES POPULATIONS DE PLONGEONS HUARDS DES LACS
114
FREQUENTES PAR LA CLIENTELE.
IV – INVENTAIRE DES POPULATIONS DE GRANDS HERONS ET DEVELOPPEMENT D’UN INDICATEUR DU SUIVI DE
115
L’INTEGRITE ECOLOGIQUE POUR CETTE ESPECE EN TENANT COMPTE DE LA DUREE DE VIE DES HERONNIERES.
V – CARACTERISATION DE LA PREDATION DE L’OURS SUR LES COLONIES DE GRANDS HERONS.
115
VI – ÉVALUATION DE L’EFFICACITE DES MESURES DE CONSERVATION PARTICULIERE SUR LES POPULATIONS DE GRANDS
115
HERONS.
VII – IMPACT DES ACTIVITES HUMAINES (RANDONNEE, CANOT, CANOT-CAMPING, ETC.) SUR CES ESPECES OU D’AUTRES
ESPECES FRAGILES AU DERANGEMENT.
115
PNMT-4 ➯ LA FAUNE ICHTYOLOGIQUE
115
I – VALIDATION DE L’ENDEMISME DE LA POPULATION DE TOULADIS DANS LES LACS DU SECTEUR DE L’ASSOMPTION 116
II – PORTRAIT ET CONSERVATION DU CARACTERE INDIGENE DES POPULATIONS PISCICOLES
116
III – ANALYSE DE L’EVOLUTION DES PECHERIES
116
IV – DIAGNOSE DE L’HABITAT DU TOULADI, ETAT DE LA POPULATION, CARACTERISATION DES DYNAMIQUES INTER ET
INTRASPECIFIQUES DES POPULATIONS ET PERSPECTIVES DE GESTION (LACS DE L’ASSOMPTION, CAISSE, CABOT,
ANODIN, DU PIN ROUGE, MONROE).
116
V – DIAGNOSE DE L’HABITAT DE L’OMBLE DE FONTAINE, ETAT DE LA POPULATION, CARACTERISATION DES DYNAMIQUES
INTER ET INTRASPECIFIQUES DES POPULATIONS ET PERSPECTIVES DE GESTION SUR LES LACS EXPLOITES DU
TERRITOIRE.
VI – RESTAURATION DE POPULATIONS INDIGENES DETERIOREES.
116
116
PNMT-5 ➯ ÉCOLOGIE FORESTIERE
117
I – PORTRAIT FORESTIER METTANT L’ACCENT SUR LA CARACTERISATION DES PEUPLEMENTS FORESTIERS DISTINCTIFS,
DONT LES PEUPLEMENTS FORESTIERS PRIMITIFS, LES PEUPLEMENTS PLUS RARES ET LES ECOSYSTEMES FORESTIERS
EXCEPTIONNELS (ERABLIERE ARGENTEE ET DE LA CHENAIE ROUGE)
118
II – DEVELOPPEMENT DU CADRE ECOLOGIQUE DE REFERENCE
118
PNMT-6 ➯ ÉVALUATION DES ZONES A HAUTE VALEUR ECOLOGIQUE
119
I – PORTRAIT, CARTOGRAPHIE ET ENJEUX DE CONSERVATION DES ZONES A FORTE VALEUR ECOLOGIQUE DU PARC. 119
PNMT-7 ➯ ÉVOLUTION DES HABITATS PERTURBES PAR L’HOMME
120
I – HISTORIQUE DES PERTURBATIONS FORESTIERES ANTHROPIQUES (COUPES, PLANTATIONS, ETC.), DYNAMIQUE DES
121
ECOSYSTEMES FORESTIERS ET RESTAURATION ECOLOGIQUE.
II – CARACTERISATION DES PRESSIONS QU’EXERCENT LES INFRASTRUCTURES (RESEAUX ROUTIERS, SITES D’EMBRUN,
121
ETC.) SUR LES MILIEUX AQUATIQUES.
III – QUELLES SONT LES TRACES SUR LE TERRITOIRE DE CETTE EPOQUE FORESTIERE (SITE D’EMBRUN, SITE DE
CAMPEMENTS, ETC.) ET QUEL EST LEUR IMPACT SUR L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DU TERRITOIRE ?
121
IV – LE TERRITOIRE COMPTE DE NOMBREUX SITES PERTURBES QUI SONT ACTUELLEMENT IMPRODUCTIFS SUR LE PLAN
VEGETAL OU EN LENT RETABLISSEMENT.
121
V – ÉTUDE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ASSOCIES A LA REFECTION DES BARRAGES OU AU MARNAGE DES EAUX.
121
PNMT-8 ➯ LES ESPECES A STATUT PARTICULIER
122
I – LE CARCAJOU (M)
123
- 13 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
II – PIC A TETE ROUGE (M)
124
III – TORTUE DES BOIS (V)
124
IV – PYGARGUE A TETE BLANCHE (V)
124
V – GRIVE DE BICKNELL (V)
124
VI – BELETTE PYGMEE (S), CHAUVE-SOURIS ARGENTEE (S), CHAUVE-SOURIS ROUSSE (S), CHAUVE-SOURIS CENDREE
(S), CAMPAGNOL LEMMING DE COOPER (S), PETIT POLATOUCHE (S), COUGUAR (POPULATION DE L’EST; S), GRENOUILLE
DES MARAIS (S), COULEUVRE VERTE (S), HIBOU DES MARAIS (S), PARULINE A AILES DOREES (S)
124
VII – OMBLE CHEVALIER OQUASSA (S)
124
VIII – ADIANTE DU CANADA (V), CARDAMINE CARCAJOU (V), MATTEUCCIE FOUGERE-A-L’AUTRUCHE (V)
124
IX – BOTRYCHE D’ONEIDA (S), DRYOPTERE DE CLINTON (S), MILLEPERTUIS DE VIRGINIE (S), EPERVIERE DE ROBINSON
(S), BERMUDIENNE A FEUILLES ETROITES (S), LISTERE AUSTRALE (S), PLATANTHERE A GORGE FRANGEE (S),
TRICHOPHORE DE CLINTON (S), UTRICULAIRE A BOSSE (S), UTRICULAIRE A SCAPES GEMINES (S), UTRICULAIRE
RESUPINEE (S)
124
X – LA MOUSSE DICRANODONTIUM DENUDATUM
125
XI – ARETHUSE BULBEUSE (S), ELEOCHARIDE DE ROBBINS (S), XYRIS DES MONTAGNES, HEDEOME HISPIDE (S),
PROSERPINIE DE MARAIS (S) ET FIMBRISTYLE D’AUTOMNE (S)
125
XII – LA MOUSSE HYGROHYPNUM MONTANUM ET LE MACROLICHEN PSEUDEVERNIA CLADONIA
125
PNMT-9 ➯ ESPECES NON INDIGENES, ENVAHISSANTES OU SURABONDANTES (FAUNIQUES ET FLORISTIQUES)
126
I – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE LA TRUITE BRUNE SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DE LA
RIVIERE DU DIABLE
128
II – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE LA OUANANICHE SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DU LAC
LAJOIE
128
III – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE LA OUANANICHE SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DE LA
RIVIERE CACHEE
128
IV – ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA PRESENCE DE MASKINONGES SUR LES ECOSYSTEMES DU BASSIN VERSANT DE LA
128
RIVIERE CACHEE
V – IMPACTS DU DORE JAUNE SUR LES ECOSYSTEMES AQUATIQUES RELIES AU LAC ALBERT ET MESURE DE
128
CONSERVATION POUR PROTEGER LES AUTRES ECOSYSTEMES
VI – REPARTITION, ABONDANCE ET MENACE A L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DES ESPECES NON INDIGENES.
128
VII – QUELLE EST L’ABONDANCE ET LA MENACE A L’INTEGRITE ECOLOGIQUE DES DIFFERENTES ESPECES EXOTIQUES
128
ENVAHISSANTES PRESENTES AU PARC ET DANS SA PERIPHERIE
VIII – CONTROLE ET GESTION DES ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES PRESENTES AU PARC DANS UN CONTEXTE DE
MAINTIEN DE L’INTEGRITE ECOLOGIQUE
129
IX – ÉTUDES SUR LES IMPACTS ECOLOGIQUES ET LES CAUSES DE LA SURABONDANCE D’ESPECES ET SUR LES
BENEFICES POTENTIELS D’UNE GESTION DE CES POPULATIONS
129
X – ÉVALUATION DE LA PRESENCE DES MALADIES ARBORICOLES TELLES LA MALADIE HOLLANDAISE DE L’ORME OU LA
ROUILLE VESICULEUSE DU PIN, L’IDENTIFICATION DES ZONES TOUCHEES ET L’EVALUATION DES POSSIBILITES D’ACTIONS
POUR L’ERADICATION OU LA REDUCTION DE LA PROPAGATION.
129
PNMT-10 ➯ HISTOIRE
129
I – PORTRAIT DE L’OCCUPATION DU TERRITOIRE DU PARC NATIONAL AVANT ET DEPUIS SA CREATION (CLUBS PRIVES,
OCCUPATION FORESTIERE, PORTION DE LANAUDIERE PARTICULIEREMENT)
130
II – PRESENCE AMERINDIENNE POSTGLACIAIRE
130
- 14 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
III – TERRITOIRE DES W ESKARINIS (AUJOURD’HUI DISPARUS) ET UTILISATION DE LEUR TERRITOIRE PAR D’AUTRES
ALGONQUINS PAR LA SUITE
IV – TERRITOIRE DES ATTIKAMEKS (ENVIRONS DU LAC DES CYPRES, BASSIN DE L’ASSOMPTION)
PNMT- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
II – INVENTAIRE DES CHIROPTERES
III – INVENTAIRE DES MUSTELIDES
IV – INVENTAIRE DES AMPHIBIENS ET REPTILES
V – INVENTAIRE DES ARTHROPODES
VI – INVENTAIRE FLORISTIQUE
VII – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES, LICHENS ET MYCETES
VIII – INVENTAIRE ORNITHOLOGIQUE
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PARC NATIONAL DES MONTS-VALIN
134
PNMV-1 ➯ LYNX DU CANADA
I – DETERMINER L’ETAT DE LA POPULATION DU LIEVRE D’AMERIQUE
II – DETERMINER L’ETAT DE LA POPULATION DU LYNX DU CANADA
II – DOCUMENTER L’ECOLOGIE DU LYNX DU CANADA SUR LE TERRITOIRE DU PARC NATIONAL DES MONTS-VALIN
IV – DEVELOPPER UNE METHODOLOGIE DE SUIVI A LONG TERME DES POPULATIONS DE LYNX DU CANADA
PNMV-2 ➯ DYNAMIQUE FORESTIERE
I – DOCUMENTER LES PERTURBATIONS FORESTIERES QUI ONT MODIFIE LA VEGETATION DU PARC
II – RECONSTITUER L’HISTORIQUE DE L’EVOLUTION DE LA VEGETATION
III – DEVELOPPER DES HYPOTHESES EXPLIQUANT LE PAYSAGE FORESTIER ACTUEL
PNMV-3 ➯ LAC PROGLACIAIRE DE LA VALLEE DE LA RIVIERE VALIN
I – DOCUMENTER L’HYPOTHESE VOULANT QU’UN LAC PROGLACIAIRE AIT OCCUPE LE PIED DU MONT VALIN
PNMV-4 ➯ UTILISATION HISTORIQUE DU TERRITOIRE ET PRESENCE AMERINDIENNE
I – DOCUMENTER LA PRESENCE AMERINDIENNE SUR LE TERRITOIRE
II – DOCUMENTER LA PRESENCE HUMAINE ET L’UTILISATION HISTORIQUE DU TERRITOIRE
PNMV-5 ➯ BASE DE DONNEES ECOLOGIQUE A REFERENCE SPATIALE
I – DEVELOPPER LA STRUCTURE DE LA BASE DE DONNEES
II – INTEGRER LES DONNEES DU PARC
PNMV- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – DOCUMENTER LA FLORE INVASCULAIRE (CHAMPIGNON, MOUSSE ET LICHEN)
II – DOCUMENTER L’ECOLOGIE DE LA TOURBIERE DE L’ETANG BELANGER
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PARC NATIONAL D’OKA
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PNO-1 ➯ UTILITE DES CHAMPS ET FRICHES POUR LA PROTECTION DE L’INTEGRITE D’UNE AIRE PROTEGEE
I – ÉTUDE DES CHAMPS ET FRICHES : COMPOSITION ET INTERET ECOLOGIQUE
II – INTERVENTIONS PLANIFIEES SUR UN PROCESSUS NATUREL AFIN DE FAVORISER SON ENVIRONNEMENT
139
139
139
- 15 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
III – AVENIR DES COMMUNAUTES ASSOCIEES AUX FRICHES DANS UNE REGION AGRICOLE TOUCHEE PAR LE
139
DEVELOPPEMENT URBAIN
PNO-2 ➯ ROLE ET EFFICACITE D’UN TERRITOIRE PROTEGE DANS LA CONSERVATION DES ESPECES EN REGION PERIURBAINE
140
I – VIABILITE ET UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LES ESPECES PRESENTES AU PARC.
140
II – POSSIBILITES DE RENOUVELLEMENT ET DE RECRUTEMENT AU NIVEAU REGIONAL POUR DES ESPECES PRESENTES AU
PARC.
140
III – LES CORRIDORS ECOLOGIQUES REGIONAUX : UNE REALITE OU UNE NECESSITE?
141
IV – PLANS DE CONSERVATION CIBLES
141
PNO-3 ➯ IMPACTS DES ACTIVITES RECREATIVES SUR LES COMMUNAUTES AQUATIQUES LITTORALES ET DE HAUTS
RIVAGES DU LAC DES DEUX MONTAGNES
I – IMPACTS DES ACTIVITES ANTHROPIQUES PRATIQUEES EN ZONE LITTORALE ET HAUTS RIVAGES.
II – PORTRAIT DE L’ETAT DES ZONES LITTORALES ET DE HAUTS RIVAGES DU LAC DES DEUX MONTAGNES AU PARC
NATIONAL D’OKA.
141
142
142
PNO-4 ➯ IMPACT DU GLACIEL SUR LES MILIEUX NATURELS DES BERGES DU LAC DES DEUX MONTAGNES A L’INTERIEUR
DU PARC
143
I – ÉTUDE DE COMPORTEMENT DU GLACIEL
143
II – EXPLORATION TECHNOLOGIQUE EN PHOTOGRAMMETRIE
143
PNO-5 ➯ CONTROLE DES ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES
144
I – INVENTAIRES DES ESPECES ENVAHISSANTES
144
II – EXPERIMENTATION DE METHODES DE CONTROLE
144
PNO- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
144
I – INVENTAIRE DES MYCETES
144
II – INVENTAIRE DES OISEAUX DE MARAIS
144
III – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
145
IV – INVENTAIRE DES TORTUES
145
V – INVENTAIRE DES CERVIDES
145
VI – INVENTAIRE AQUATIQUE
145
PARC NATIONAL DE PLAISANCE
146
PNP-1 ➯ DYNAMIQUE DE LA POPULATION DE CASTORS AU PARC ET EVALUATION DE LA PROBLEMATIQUE DE
DEPREDATION
I – INVENTAIRE DE LA POPULATION DE CASTORS ET ETUDE DE SA DYNAMIQUE
II – ÉVALUATION DES IMPACTS DE LA SURPOPULATION
146
146
146
PNP-2 ➯ ÉTUDE ET CONTROLE DE L’ENVAHISSEMENT PAR LE ROSEAU DE CHINE ET DE LA RENOUEE JAPONAISE A
PROXIMITE DE MILIEUX HUMIDES
I – ÉTUDE DE L’EVOLUTION DES DEUX ESPECES ENVAHISSANTES
II – GESTION ET CONTROLE DES DEUX ESPECES ENVAHISSANTES
PNP-3 ➯ ÉTUDE ET SUIVI DE LA NIDIFICATION DE LA TORTUE SERPENTINE
I – ÉVALUATION DE LA POPULATION DE TORTUES SERPENTINES AU PARC ET DE SON SUCCES REPRODUCTEUR
II – ÉVALUATION DU SUCCES DES NIDS ARTIFICIELS
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNP-4 ➯ RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES POUR LES PERIODES HISTORIQUE ET PREHISTORIQUE
I – PORTRAIT DE LA PERIODE HISTORIQUE SUR LE TERRITOIRE DU PARC
II – FOUILLES ARCHEOLOGIQUES (PERIODES HISTORIQUE ET PREHISTORIQUE)
PNP- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DES MULETTES
II – INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE
III – INVENTAIRE DE LA FLORE AQUATIQUE
IV – INVENTAIRE DES URODELES ET DES COULEUVRES
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PARC NATIONAL DE LA POINTE-TAILLON
151
PNPT-1 ➯ DEVELOPPEMENT DE TECHNIQUES POUR CONTRER L’EROSION DES BERGES DE LA POINTE TAILLON DANS UNE
OPTIQUE DE CONSERVATION DU MILIEU ET DES PAYSAGES
151
I – ÉTUDE DE L’EVOLUTION A LONG TERME DE LA POINTE TAILLON DANS UN CONTEXTE D’EROSION DES BERGES.
151
II – CONTROLE DE L’EROSION DES BERGES DE LA POINTE TAILLON
151
III – ÉTUDE DE FAISABILITE POUR UNE REALIMENTATION SEDIMENTAIRE DE LA POINTE TAILLON
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PNPT-2 ➯ UTILISATION SPATIOTEMPORELLE DU PARC NATIONAL DE LA POINTE TAILLON PAR L’ORIGNAL EN LIEN AVEC
LES ACTIVITES ANTHROPIQUES
152
I – REPARTITION SPATIOTEMPORELLE DES ORIGNAUX EN FONCTION DE L’UTILISATION RECREATIVE DU TERRITOIRE. 152
II – REPARTITION SPATIOTEMPORELLE DES ORIGNAUX DANS UN CONTEXTE DE RISQUES D’ACCIDENTS ROUTIERS EN
152
REGION PERIPHERIQUE.
PNPT-3 ➯ PROCESSUS DE FORMATION DE LA POINTE TAILLON (GEOMORPHOLOGIE)
153
I – PROCESSUS D’EDIFICATION DE LA POINTE TAILLON ET ETUDE DU CLIMAT POSTGLACIAIRE
153
II – PROFIL STRATIGRAPHIQUE DE LA POINTE TAILLON
153
PNPT-4 ➯ DYNAMIQUE HYDROLOGIQUE DU COMPLEXE TOURBEUX MINEROTROPHE DE LA POINTE TAILLON
153
I – FORMATION DU COMPLEXE TOURBEUX MINEROTROPHE DE LA POINTE TAILLON
154
II – DYNAMIQUE HYDROLOGIQUE DU COMPLEXE TOURBEUX MINEROTROPHE DE LA POINTE TAILLON
154
PNPT-5 ➯ UTILISATION DE LA POINTE TAILLON PAR LA GRUE DU CANADA
154
I – UTILISATION DE LA POINTE TAILLON PAR LA GRUE DU CANADA
154
II – INVENTAIRE DES COUPLES NICHEURS DE GRUE DU CANADA
154
PNPT-6 ➯ ÉVOLUTION DE MILIEUX HUMIDES A LA SUITE DE L’AMENAGEMENT D’UNE PISTE CYCLABLE (SECTEUR LAC
ASKEEN - POINTE-CHEVRETTE)
155
I – PROFIL TOPOGRAPHIQUE DU SECTEUR POINTE-CHEVRETTE─LAC-ASKEEN
155
II – ÉTUDE DE L’EVOLUTION DE MILIEUX HUMIDES A LA SUITE DE L’AMENAGEMENT D’UNE PISTE CYCLABLE
155
PNPT- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
155
I – INVENTAIRE DES BRYOPHYTES
155
II – INVENTAIRE DES MYCETES
155
III – INVENTAIRE DE LA FLORE VASCULAIRE
155
IV – INVENTAIRE DES ARTHROPODES (PAPILLONS, LIBELLULES, ARACHNIDES, AUTRES)
155
V – INVENTAIRE HERPETOLOGIQUE
156
VI – INVENTAIRE ET SUIVI DU TETRAS DU CANADA
156
VII – INVENTAIRE DES MICROMAMMIFERES
156
- 17 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VIII – CARACTERISATION ET SUIVI DE LA POPULATION DE CASTORS DE LA POINTE TAILLON
IX – INVENTAIRE ARCHEOLOGIQUE
156
156
PARC NATIONAL DU FJORD-DU-SAGUENAY
157
PNFS-1 ➯ ÉTAT DES POPULATIONS DE CERVIDES
I – ANALYSE DE LA REPARTITION SPATIOTEMPORELLE DES POPULATIONS DE CERVIDES
II – DOCUMENTER L’ETAT DE LA POPULATION D’ORIGNAUX
III– DOCUMENTER LA PRESENCE DE CARIBOUS FORESTIERS SUR LA RIVE NORD DU FJORD
PNFS-2 ➯ HISTORIQUE DU SECTEUR DE LA BAIE-ÉTERNITE
I – ÉTUDE HISTORIQUE DU SECTEUR DE LA BAIE-ÉTERNITE
PNFS-3 ➯ ÉTUDE DES COULOIRS DE MIGRATION DES CHAUVES-SOURIS
I – ÉTUDE DES COULOIRS DE MIGRATION DES CHAUVES-SOURIS
II – RECHERCHE DE COLONIES DE MATERNITE DANS LE SECTEUR DE TADOUSSAC
PNFS-4 ➯ L’ETAT DE LA COULEUVRE A COLLIER
I – DOCUMENTER LA PRESENCE DE LA COULEUVRE A COLLIER
PNFS-5 ➯ DYNAMIQUE FLORISTIQUE DES PAROIS BORDANT LE FJORD
I – DOCUMENTER LA DYNAMIQUE ET L’EVOLUTION DES COMMUNAUTES VEGETALES DES PAROIS BORDANT LE FJORD.
PNFS-6 ➯ DYNAMIQUE SPATIOTEMPORELLE DES POPULATIONS ICHTYOLOGIQUES DES LACS DE PECHE
I – CARACTERISATION DES LACS DE PECHE
PNFS-7 ➯ UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LE FAUCON PELERIN
I – ÉTUDE DE L’UTILISATION DU TERRITOIRE PAR LE FAUCON PELERIN
II – ÉTHOLOGIE DU FAUCON PELERIN
PNFS-8 ➯ DYNAMIQUE FORESTIERE DES ERABLIERES DE LA VALLEE ÉTERNITE ET DES AUTRES ECOSYSTEMES
157
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161
FORESTIERS EXCEPTIONNELS
I – CARACTERISATION D’UN OU DES ECOSYSTEMES FORESTIERS EXCEPTIONNELS DU PARC
II – ANALYSE COMPARATIVE DE LA BIODIVERSITE DES EFE.
161
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162
162
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163
PNFS-9 ➯ L’EVOLUTION DU COUVERT VEGETAL AUX TERRASSES MARINES DE TADOUSSAC
I – DOCUMENTER LA PROGRESSION DU COUVERT VEGETAL DES TERRASSES MARINES DE TADOUSSAC
II – MESURER L’IMPACT DE L’EVOLUTION VEGETALE SUR LES COMMUNAUTES ANIMALES
PNFS-10 ➯ RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES SUR LES TERRASSES DE LA BAIE SAINTE-MARGUERITE
I – RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES AUX ABORDS DE LA RIVIERE SAINTE-MARGUERITE
II – ÉTABLIR LA CHRONOLOGIE EVOLUTIVE DE LA FLORE, DU CLIMAT, DU TERRITOIRE AINSI QUE LA CHRONOLOGIE
EVOLUTIVE DU NIVEAU D’EAU DU FJORD DU SAGUENAY
PNFS- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
I – INVENTAIRE DES REPTILES
II – INVENTAIRE DES AMPHIBIENS
III – INVENTAIRES ENTOMOLOGIQUES
IV – INVENTAIRE DES MACRO-INVERTEBRES D’EAU DOUCE
V – INVENTAIRE DES MYCETES
VI – INVENTAIRE FLORISTIQUE
- 18 -
163
164
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164
164
164
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VII – INVENTAIRE ICHTYOLOGIQUE DE CERTAINS LACS
164
PARC NATIONAL DE LA YAMASKA
166
PNY-1 ➯ ÉTAT DE SANTE DU RESERVOIR CHOINIERE
166
I – ALGUES BLEU-VERT
166
II – CHARGE INTERNE EN PHOSPHORE
166
III – CAPACITE DE SUPPORT A L’ECHELLE D’UN BASSIN VERSANT
167
PNY-2 ➯ DIAGNOSE DES POPULATIONS DE PERCHAUDES, D’ACHIGANS A PETITE BOUCHE ET DE BROCHETS MAILLES DU
RESERVOIR CHOINIERE
168
I – ÉVALUATION DE L’ETAT DES POPULATIONS DE PERCHAUDES, D’ACHIGANS ET DE BROCHETS
168
II – DIAGNOSTIC PARASITOLOGIQUE DES POISSONS
168
III – ÉVALUATION DES SUBSTANCES TOXIQUES DANS LES POISSONS DE PECHE RECREATIVE
168
PNY-3 ➯ PERSPECTIVES ET PROSPECTIVES DE CORRIDORS NATURELS PERIPHERIQUES AU PARC
169
I – ÉLABORATION D’UNE STRATEGIE DE CONSERVATION SELON LE PRINCIPE DE CORRIDORS NATURELS
169
PNY-4 ➯ INFLUENCE DES ACTIVITES DE COMBUSTION DU BOIS SUR LA QUALITE DE L’AIR
170
I – ENQUETE SUR LES SYMPTOMES POTENTIELS DE SANTE ASSOCIES AUX EMANATIONS ISSUES DE LA COMBUSTION DU
BOIS AUPRES DES VISITEURS EN CONTEXTE DE SEJOUR
170
II – ÉTUDE DE L’INFLUENCE DES FEUX DE CAMP A CIEL OUVERT SUR LA QUALITE DE L’AIR
170
PNY-5 ➯ ÉTAT DE SANTE DES PEUPLEMENTS FORESTIERS
171
I – IMPACT DU BROUTEMENT SUR LA REGENERATION FORESTIERE ET LA DIVERSITE VEGETALE
171
II – ÉTAT DE SANTE DES PEUPLEMENTS MATURES
171
PNY- ➯ PRIORITES EN TERMES D’INVENTAIRES ET D’ACQUISITION DE CONNAISSANCES DE BASE
172
I – CARACTERISATION DES DIFFERENTS GROUPES D’INVERTEBRES
172
II – INVENTAIRE DE LA DIVERSITE FLORISTIQUE
172
III – PREVALENCE DU FONGUS CHYTRIDE AMPHIBIEN ET AUTRES MALADIES
172
IV – DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE DE L’AIL DES BOIS (ALLIUM TRICOCCUM)
173
V –RETABLISSEMENT DU GINSENG A CINQ FOLIOLES (PANAX QUINQUEFOLIUS)
173
VI – INVENTAIRE MULTISPECIFIQUE SUR UN TERRAIN EN VOIE D’ETRE INTEGRE AU PARC
173
VII – COHABITATION DES ACTIVITES RECREATIVES DE PLAGE EN PRESENCE DE HARDES DE GOELANDS A BEC CERCLE173
VIII – DEPISTAGE D’ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES
173
IX – ÉVOLUTION DES CONDITIONS PHYSICOCHIMIQUES DE LA RIVIERE YAMASKA NORD
174
X – ÉVOLUTION HYDROLOGIQUE DANS LE BASSIN DU RESERVOIR CHOINIERE
174
XI – RECHERCHE HISTORIQUE SUR L’OCCUPATION PIONNIERE DU TERRITOIRE DU PARC
174
- 19 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL
D’AIGUEBELLE
conservation important. Les lacs La Haie et Sault étant situés
dans une zone de préservation, la pêche au touladi est interdite.
Nous désirons tout de même approfondir nos connaissances sur
la dynamique de ces deux populations afin de mieux les
conserver.
PNAI-1 ➯ Dynamique des populations de
touladis et caractérisation de l’habitat
(Photo : Mathieu Dupuis)
Priorités de recherche
État de la situation
I – Vérification de l’efficacité du brassage printanier et
automnal
Le parc national d’Aiguebelle a
pour mission la protection et la
mise en valeur d’un milieu naturel
à la fois exceptionnel et
représentatif de la région
naturelle de la ceinture argileuse
de l’Abitibi. Situées au cœur du
parc, les collines Abijévis et la faille des lacs La Haie (39 ha) et
Sault (26,5 ha) sont source d’exception.
Un brassage incomplet et une carence en oxygène en eaux
profondes toute l’année ou survenant très tôt suite au brassage
ont une influence sur la compétition intraspécifique et ainsi,
influencent la dynamique des populations. En effet, une
déficience en oxygène en eaux profondes oblige les jeunes
touladis à délaisser cette zone, ce qui les rend plus vulnérables
à la prédation par les plus grands spécimens se trouvant à la
couche supérieure (Evans, 2005).
En effet, on retrouve habituellement sur le territoire de la
ceinture argileuse abitibienne, des lacs aux eaux chargées en
argile et peu profonds. Le touladi habite généralement les lacs
profonds dont l’eau est froide, limpide et bien oxygénée. La
présence des collines Abijévis et de la faille ont une grande
influence sur les caractéristiques physicochimiques des cours
d’eau. Les lacs de faille ont une profondeur moyenne de 32
mètres et possèdent des caractéristiques physicochimiques
correspondant à l’habitat du touladi.
II – Caractérisation de l’habitat et des populations de
touladis
L’habitat du touladi à l’intérieur du parc présente des
caractéristiques spécifiques. Les deux lacs sont des lacs de tête
profonds et très étroits. De plus, les populations ont un bagage
génétique distinct et proviendraient de deux refuges glaciaires
différents. Il serait intéressant de mieux connaître les spécificités
de l’habitat et des populations afin de mieux les conserver.
Une étude réalisée durant les étés 2007 et 2008, en partenariat
avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
(MRNF), a démontré que la densité de touladis à l’hectare est
bonne pour les deux lacs. La croissance des poissons dans les
deux lacs est lente, et la maturité sexuelle est aussi tardive. La
structure d’âge de la population du lac La Haie est
représentative d’une population qui n’est pas exploitée. Elle est
composée principalement de vieux individus, 15 à 30 ans, et la
compétition intraspécifique, dont le cannibalisme, ne laisse que
très peu de place aux jeunes. Nous pouvons penser que la
situation est la même pour les deux lacs. La compétition
intraspécifique au lac Sault est probablement plus grande que
celle du lac La Haie, car le lac Sault présente une déficience en
oxygène dans la partie profonde.
Références
Billington N. Comparaison of lake trout (Salvelinus
namaycush) from two Quebec lakes using Mitochondrial
DNA analysis. Rapport interne sans date.
Chris C. Wilson and Paul D.N. Hebert. 1996. Phylogeographic
origins of lake trout (Salvelinus namaycush) in eastern
North America. Can. J. Fish. Aqut. Sci. 53: 2764-2775.
Chris C. Wilson and Paul D.N. Hebert. 1998. Phylogeography
and postglacial dispersal of lake trout (Salvelinus
namaycush) in North America. Can. J. Fish. Aquat. Sci. 55 :
1010-1024.
Sachant que la présence du touladi sur le territoire du parc
national d’Aiguebelle est exceptionnelle, ceci en fait un enjeu de
- 20 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Evans D.O. 2005. Effects of hypoxia on scope-for-activity of
lake trout: a new dissolved oxygen criterion for protection
of lake trout habitat. Technical report 2005-01. Habitat and
Fisheries Unit, Aquatic Research and Development Section,
Ont. Min. Nat. Resour., Peterborough, ON.
d’atteindre les frayères. De plus, ces barrages ralentissent
l’écoulement des eaux à la sortie des lacs provoquant une faible
teneur en oxygène dissous. Par contre, l’un des avantages des
barrages est qu’ils empêchent les espèces compétitrices de
l’omble de fontaine de se disperser dans les lacs en amont et en
aval.
Nadeau, D., 2009. Évaluation de différentes populations de
touladi. MRNF.
Sachant que la présence de l’omble de fontaine sur le territoire
du parc est exceptionnelle, ceci en fait un enjeu de conservation
important. Plusieurs études, diagnoses et plans d’aménagement
ont été réalisés dans les années 1980 et 1990. Depuis, la
gestion et l’état des cours d’eau ont bien changé. Il serait
intéressant de réaliser une nouvelle évaluation de la situation de
l’omble de fontaine, tant en ce qui touche les populations que la
qualité de l’habitat afin de mieux les conserver.
PNAI-2 ➯ Évaluation de la qualité de
l’habitat et des populations d’ombles de
fontaine
(Photos : Mathieu Dupuis / Benoit Chalifour)
État de la situation
Priorités de recherche
Dans le parc, la faune ichtyenne
diffère selon qu’il s’agit de lacs,
des collines (eaux claires) ou de
lacs de la plaine (eaux brunes).
Ainsi, dans les lacs de collines,
on retrouve de l’omble de
fontaine ou truite mouchetée
(Salvelinus fontinalis) et du touladi ou truite grise (Salvelinus
namaycush), car la physicochimie de l’eau de ces lacs
répondrait aux nombreuses exigences de ces espèces d’eau
froide.
I – Diagnose des plans d’eau où l’omble de fontaine
est présent
La gestion des plans d'eau où il y a de l’omble de fontaine a
changé au cours des années. Le statut du territoire ayant passé
de réserve faunique à parc national, les politiques et la vocation
du territoire se sont transformées. Par exemple, dans l’ancienne
réserve, il y a quelques années, les ensemencements d’ombles
de fontaine étaient très populaires. Puis, la politique du
ministère en matière d’ensemencements a changé. Lors d'une
étude des statistiques de pêche, il est apparu que les
populations de truites n'étaient pas en bonne santé, et la
recherche de frayères sur ces lacs n'a pas été concluante.
Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer ces
résultats. L’évaluation de la qualité de l’habitat serait un bon
point de départ pour répondre à nos questionnements et ainsi
faire des gestes pour améliorer la conservation de cette espèce.
L’omble de fontaine suscite un
grand intérêt, car c’est une espèce
de poissons qui est rare en Abitibi,
et le parc est l’endroit, en Abitibi,
où l’on retrouve le plus grand
nombre de lacs dans lesquels on
note sa présence. La survie de
l'espèce peut être influencée ou menacée par la présence de
barrages de castors et d'espèces compétitrices. Dans plusieurs
lacs, l’omble de fontaine est en présence d’espèces
compétitrices telles que la perchaude ou le meunier noir. Il
semble que l’utilisation de poissons-appâts par les pêcheurs
expliquerait la présence de la perchaude dans certains lacs
(Coulombe, 1999 citant Poirier, 1994).
II – Impact du castor sur la qualité de l’eau et l’habitat
de l’omble de fontaine
Avec ses nombreux cours d'eau et les conditions qui y
prédominent, le parc national d'Aiguebelle présente toutes les
conditions pour soutenir l'établissement d'une population de
castors élevée. En effet, depuis la création de la réserve, qui
avait pour but à l’origine de protéger le castor et l'orignal, la
population de castors n'a cessé de croître de sorte
Coulombe (1999) indique aussi que l’omble de fontaine fait face
à certains problèmes particuliers. En construisant des barrages
sur les ruisseaux, les castors peuvent empêcher les poissons
- 21 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
qu'aujourd'hui, cette espèce constitue une composante
importante des écosystèmes. Il modifie la qualité des eaux dans
lesquelles il vit. Lors d'une étude des statistiques de pêche, il
est apparu que les populations de truites n'étaient pas en bonne
santé. La recherche de frayères sur ces lacs n'a pas été
concluante, et la présence de barrages de castors pourrait peutêtre expliquer en partie les résultats obtenus.
PNAI-3 ➯ Historique de la région du parc
État de la situation
La région de l’Abitibi-Témiscamingue est
relativement jeune. On peut dire qu’il y a eu
deux types de colonisation en Abitibi: la
colonisation agricole, puis la colonisation
minière. La création des quatre principales
villes de la région est associée au
développement économique du territoire.
Les villes associées au développement
agricole sont Amos (1914) et La Sarre
(1917), alors que les villes associées au
développement minier sont Rouyn-Noranda (1926) et Val-d’Or
(1935). L’histoire et les activités de chacune de ces villes ont
certainement eu des répercussions sur le territoire du parc, car
celui-ci est situé au centre du quadrilatère formé par ces
municipalités.
Références
DUPONT, J., 1993. Réseau spatial de surveillance de
l’acidité des lacs du Québec. État de l’acidité des lacs de la
région hydrographique de l’Abitibi. Ministère de
l’Environnement du Québec, Direction de la qualité des cours
d’eau.
COULOMBE, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la
situation actuelle en regard de la gestion des ressources
naturelles. Document remis au Ministère de l’Environnement et
de la Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999.
La ligne de partage des eaux a probablement influencé elle
aussi le développement du territoire, car elle représentait un
obstacle majeur pour la découverte du secteur nord du parc.
POIRIER, P., 1994. Diagnose et plan de restauration et
d’aménagement de l’habitat de reproduction de l’omble de
fontaine de 8 lacs et un ruisseau du parc de conservation
d’Aiguebelle, région de l’Abitibi-Témiscamingue. Pour le
Ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec.
Direction du plein air et des parcs et la Direction régionale de
l’Abitibi-Témiscamingue, Service de l’aménagement et de
l’exploitation de la faune. Québec, 157p. + 6 annexes.
Il paraît même que le territoire aurait servi de cachette aux
déserteurs qui désiraient fuir la circonscription!
Bref, lors de l’élaboration de la synthèse des connaissances,
plusieurs faits historiques concernant le territoire du parc ont été
recensés, mais nous n’avons pas de certitude sur leurs
véracités. Comme certaines personnes qui ont colonisé la
région, maintenant âgées, vivent toujours dans les villages
environnants, il serait très important de recueillir leurs
témoignages le plus tôt possible. Elles ont probablement une
« richesse historique » à transmettre.
FAPAQ, 1999. Plan d’interprétation. Parc d’Aiguebelle. Des
collines surgies de la vaste plaine. Étude réalisée pour la
Société de la faune et des parcs – direction des parcs
québécois.
Vallois, I., 2009. L'impact du castor (Castor canadensis) sur
la qualité de l'eau et sur les populations d'Omble de
fontaine (Salvelinus fontinalis).
(Photo : Benoît Chalifour)
Synthèse des connaissances
Martineau, P. Rapport d’excursions botaniques dans le parc
national d’Aiguebelle.
Valois, I. et L-Leblanc, I., 2009. Revue de littérature et
regroupement de toutes les statistiques de pêches pour
tous les lacs exploités sur le territoire du parc national
d’Aiguebelle. Parc national d’Aiguebelle.
- 22 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNAI-4 ➯ Inventaire et recherche
archéologique portant sur la période
préhistorique et historique
Priorités de recherche
I – Histoire du lac Loïs (colonisation)
Au début du siècle, le gouvernement a fait arpenter le territoire
de l’Abitibi. On procéda tout d’abord à la subdivision du territoire
en cantons puis en lots, lesquels seront rendus accessibles aux
colons par un rang. On retrouve l’un de ces rangs sur le
territoire du parc, plus précisément dans le secteur nord du lac
Loïs. Ce rang conduit à des champs en friche dans lesquels on
retrouve des fondations de maisons. La pauvreté du sol et le
caractère inhospitalier des collines n’ont pas favorisé le
développement de la colonisation sur le territoire du parc. Il
semble que l’architecture des maisons de l’époque ait été
influencée par les plans de colonisation mis de l’avant par le
gouvernement, ceux de Gordon, pour la période de 1932 à
1935, et de Vautrin, pour la période de 1935 à 1937. Aucune
information n’est disponible sur l’historique de ces fondations
(Coulombe, 1999). Il y aurait lieu de documenter ce sujet.
État de la situation
Des fouilles archéologiques se
sont déroulées dans les dernières
années sur le territoire du parc.
Ces fouilles nous ont révélé
beaucoup d’informations, mais
plusieurs hypothèses restent à
confirmer.
Au cours d’une fouille sommaire réalisée en 2003 en bordure de
la rivière Kinojévis, l’équipe terrain d’Archéo-08 avait cerné et
excavé un atelier de taille de la pierre attestant de la présence
autochtone. Stimulée par cette découverte, l’équipe se remit à
l’œuvre en 2008, avec l’autorisation des autorités du parc, près
du poste d’accueil de Mont-Brun, pour y concentrer des fouilles
qui se poursuivront pendant la saison estivale, et ce, jusqu’en
2010.
II – Symbolique de la croix blanche du lac Loïs
À l’est du lac, la pointe du garde-feu possède encore des traces
d’un ancien campement. Sur la pointe, une croix blanche était
érigée. Selon M. Bédard (comm. pers.), cette croix avait été
construite par deux agents de conservation qui la dédiait à leur
inspecteur de l’époque, un dénommé Simard, qui était un
homme très pieux. Cette initiative avait pour but de faire oublier
à leur inspecteur la « paresse » quelle que peu marquée de ses
deux employés. Au pied de la croix serait enterrée la famille
Georges, un couple d’Amérindiens de la région qui avait élu
domicile dans le parc, en bordure du ruisseau Noir. Il serait
intéressant de valider ces deux informations.
Les chercheurs espèrent préciser la chronologie des
évènements que révèlent les structures exposées et les
artéfacts trouvés ainsi que documenter des comportements
originaux permettant d’étudier la présence autochtone dans la
région.
Durant les étés 2008 et 2009, les chercheurs ont exploré la
partie ouest du site au moyen de sondages. Les sondages ont
exposé une zone particulièrement riche en vestiges. En effet,
pas moins de 11 649 témoins archéologiques ont été recueillis.
De ce nombre, notons la présence de 77 outils en pierre taillée,
notamment une pointe de projectile, sept grattoirs, un biface et
de nombreux (33) éclats retouchés.
III – Une cachette pour les déserteurs : mythe ou
réalité?
Nous avions déjà émis l’hypothèse que le site était ancien. Il
importe de spécifier que l’absence de fragments de poterie nous
porte à croire que le site serait plus ancien que 2000 ans. De
plus, la découverte en 2009 d’un fragment de pointe de
projectile en ardoise polie précise que le site a été occupé entre
2500 et 3500 avant J.-C.; ce genre d’objets ne se retrouvant
qu’à ces époques. Ce fragment de pointe a été découvert en
association avec une couche qui n’est pas la plus profonde du
site. Cet objet n’a donc pas été abandonné par les premiers
visiteurs du lieu. Ajoutons que la découverte fortuite d’une
Il s’agit d’un fait rapporté par certaines personnes vivant dans
les municipalités avoisinantes du parc. Nous n’avons pas plus
de documentation pour appuyer ces dires.
Références
Synthèse des connaissances
- 23 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
herminette polie au lac Lois, au nord du parc, pourrait se
rattacher au même contexte chronologique et illustrer la
multiplicité de présences anciennes dans le parc.
PNAI-5 ➯ Étude de la tolérance du faucon
pèlerin aux activités humaines
(Photo : Corporation Arché-08)
État de la situation
Priorités de recherche
À la suite du plan de
rétablissement de ces oiseaux mis
en place en 1976, la population se
porte mieux, mais elle reste
sensible à la présence humaine à
proximité des sites de nidification.
C’est pourquoi le faucon pèlerin
fait partie des bio-indicateurs suivis au parc conjointement avec
le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
I – Présence amérindienne et utilisation du territoire
Plusieurs sites de la région présentent des caractéristiques
semblables à ceux du parc. La matière première pour la
fabrication d’outils serait la même et proviendrait d’une colline
située à 20 km au sud du parc (dans la municipalité de Cléricy).
Beaucoup de questions et d’hypothèses en découlent. La rivière
Kinojévis était probablement un axe de communication
important. De plus, les lacs La Haie et Sault étaient
probablement utilisés pour passer d’un bassin versant à l’autre,
car la ligne de partage des eaux passe entre les deux lacs.
Ceux-ci sont séparés de seulement 1 km, ce qui en fait l’endroit
où il y a le moins de portage à faire pour passer d’un bassin
versant à l’autre. Il serait intéressant d’approfondir nos
connaissances à ce sujet et trouver réponses à nos questions.
Le faucon pèlerin (Falcon peregrinus) a le statut de nicheur
exceptionnel dans la région de l’Abitibi. Durant la période de
1985 à 1997, huit mentions de présence ont été signalées.
Parmi ce nombre, quatre mentions provenaient du lac Sault,
situé sur le territoire du parc (Coulombe, 1999).
À l’été 1995, les parois rocheuses des rives du lac Sault ont
abrité un nid contenant deux jeunes (Van de Walle, 1997). Un
seul jeune a été vu en vol par la suite (Van de Walle, 1997 citant
Blais, 1995). Aucun des adultes n’était bagué. Ce ne sont donc
pas des individus qui ont été relâchés sur place. Selon certains,
ce couple serait présent à cet endroit depuis environ trois ans
(Van de Walle, 1997). En 1996 et 1997, un adulte a été entendu
dans le même secteur (Van de Walle, 1997 citant S. Gagnon,
comm. pers.). Dans ses commentaires, Lapointe (FAPAQ,
2002) indique que cet adulte ne nichait peut-être pas à cet
endroit.
II – Élaboration d’un plan de gestion archéologique
Il y a plusieurs sites potentiels qui n’ont pas encore fait l’objet de
fouilles, et il est fort probable que d’autres sites seront identifiés
à l’avenir. Il serait intéressant de les répertorier et de connaître
leurs richesses au niveau archéologique afin de développer un
plan de protection et l’intégrer aux projets de développement du
parc.
Le parc effectue le suivi du faucon pèlerin, dans le cadre du
suivi de l’intégrité écologique depuis 2005. Depuis 2005, le parc
est l’hôte d’un couple. Ils avaient l’habitude de nicher sur l’une
des parois rocheuses du lac Sault, un endroit moins fréquenté
par la clientèle. Cependant, à l’été 2008 et 2009, le nid a été
localisé sur la paroi rocheuse du lac La Haie. Lors de la
découverte du nid au printemps 2008, les autorités du parc
avaient décidé de fermer la portion de sentier qui passait juste
au-dessus du nid afin de diminuer le stress potentiel pour les
oiseaux. Nous avons observé le mâle et la femelle tout l’été,
mais aucun fauconneau. Cela est probablement dû au fait que
la femelle était immature.
Références
Corporation Archéo-08
Synthèse des connaissances
Au printemps 2009, le couple était de retour au lac La Haie. Le
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Van De Walle, E., 1997. Liste annotée des oiseaux de
l’Abitibi rédigée en collaboration avec Sylvie Gagnon,
Pierre Lavigne et Marie-Aimée Lavigne. Société du loisir
ornithologique de l’Abitibi.
nid était situé près du sentier le plus achalandé, soit le sentier
La Traverse près de la passerelle suspendue et le sentier Le
Nomade (peu achalandé) qui passe au-dessus. Cependant, le
nid n’est pas visible d’aucun des sentiers et n’est pas accessible
non plus. Suite à cette évaluation, les autorités du parc ont
décidé de garder la portion de sentier ouverte tout en réalisant
une sensibilisation auprès des clients qui empruntent le sentier
et en effectuant un suivi plus important afin de pouvoir
rapidement intervenir en cas de dérangement du couple. Au
mois d’août 2009 deux jeunes faucons prenaient leur envol!
Données provenant du suivi de l’intégrité écologique
depuis 2005.
PNAI-6 ➯ Impact du castor sur la qualité de
l’eau
Nous désirons revoir le couple dans les années futures et, afin
d’assurer leur protection, nous désirons approfondir nos
connaissances sur sa tolérance aux activités humaines.
État de la situation
(Photo : Jean Lapointe)
Avec ses nombreux cours d'eau et les
conditions qui y prédominent, le parc
national d'Aiguebelle présente toutes les
conditions pour soutenir l'établissement
d'une population de castors élevée. En effet,
depuis la création de la réserve, qui avait
pour but à l’origine de protéger le castor et
l'orignal, la population de castors n'a cessé
de croître de sorte qu'aujourd'hui, cette
espèce constitue une composante importante des écosystèmes.
Priorités de recherche
I – Déterminer la tolérance du faucon pèlerin aux
activités humaines
Chaque printemps, nous effectuons plusieurs visites sur les lacs
La Haie et Sault afin de confirmer la présence du couple de
faucons et localiser le nid. Nous ne pouvons pas nous fier que le
nid sera toujours localisé au même endroit d’une année à
l’autre. Nous devons donc élaborer notre stratégie de protection
chaque printemps selon les nouvelles données et nos
connaissances de base sur l’espèce (revue de littérature) en
partenariat avec le MRNF. Il serait intéressant de connaître le
degré de dérangement pour l’oiseau selon le type d’activités. En
effet, les activités à proximité du nid ne sont pas les même selon
sa localisation.
Maintenant, le problème n’est plus de protéger la population de
castors, mais de la gérer convenablement. Le castor est une
espèce clé de l'écosystème qui agit à l'échelle du paysage. Ses
activités ont obligatoirement des effets importants sur les
écosystèmes aquatiques et forestiers du parc. La construction
de barrages et l'élévation subséquente du niveau d'eau
contribuent à influencer l'hydrologie du site, le sol, la végétation
riveraine ainsi que le nombre et la diversité des espèces
terrestres et aquatiques qui s'y trouvent. L’accumulation d’eau
en amont d’un barrage a pour effet de créer des mares qui
débordent lors de pluies abondantes et cause, par exemple, de
sérieux dommages aux routes et ponceaux du parc (Coulombe,
1999).
II – Élaboration d’un protocole de suivi de l’espèce
Un protocole détaillant les actions à porter selon la situation du
nid et le type d’activités se réalisant à proximité serait un outil
intéressant.
Le castor modifie aussi la qualité des eaux dans lesquelles il vit
et joue un rôle important sur la chimie de l'eau et sur les
populations d'ombles de fontaine. Lors d'une étude des
statistiques de pêche, il est apparu que les populations de
truites n'étaient pas en bonne santé. La recherche de frayères
sur ces lacs n'a pas été concluante, et la présence de barrages
de castors pourrait expliquer en partie les résultats obtenus.
Références
Coulombe, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la
situation actuelle en regard de la gestion des ressources
naturelles. Document remis au ministère de l’Environnement et
de la Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999.
(Photo : Mathieu Dupuis)
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNAI-7 ➯ Impact de la pollution
atmosphérique sur les écosystèmes
aquatiques
Priorités de recherche
I – Influence de la présence du castor sur la
physicochimie des plans d’eau
Le castor modifie la qualité des eaux dans lesquelles il vit.
Comme plusieurs des lacs colonisés par le castor abritent des
populations d’ombles de fontaine, il serait intéressant de savoir
à quel niveau la présence des castors influence la viabilité des
populations d’ombles.
État de la situation
Le réseau hydrographique du parc
national d’Aiguebelle présente
plusieurs caractéristiques qui lui
sont propres. Premièrement, la
ligne de partage des eaux des
bassins versant de la Baie-James
et du Saint-Laurent traverse le
parc d’est en ouest. Il fait donc partie de deux organismes de
bassin versant différents soit : l’Organisme de bassin versant du
Témiscamingue (OBVT) et l’Organisme de bassin versant
Abitibi-Jamésie (OBVAJ). La majorité des cours d’eau prenant
leurs sources à l’intérieur des limites du parc, la principale
source de pollution des cours d’eau est donc la pollution
atmosphérique.
II – Présence de parasites et impact sur la qualité de l’eau du
bassin versant et sur la santé
Le parc est situé à la tête des bassins versants de la BaieJames et du Saint-Laurent. Il abrite une bonne population de
castors. Le castor étant l’hôte de plusieurs parasites, il serait
intéressant de connaître sa part de responsabilités sur la qualité
de l’eau et, par le fait même, sur la santé humaine.
Références
Coulombe, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la
situation actuelle en regard de la gestion des ressources
naturelles. Document remis au ministère de l’Environnement et
de la Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999.
Le parc est situé en Abitibi, une région dont les principaux
enjeux économiques sont l’exploitation minière et forestière. En
1993, le ministère de l’Environnement du Québec, dans le cadre
d’une étude visant à mesurer l’état d’acidité des lacs de la
région hydrographique de l’Abitibi, a évalué 15 388 lacs de plus
d’un hectare. Selon les résultats de l’étude, plus de 50% de ces
lacs sont sensibles à l’acidification, en particulier ceux qui sont
localisés sur les hautes terres du centre-nord et du sud-est de la
région (Dupont, 1993). Rappelons que les collines Abijévis
localisées sur le territoire du parc font partie du secteur des
hautes terres de l’Abitibi.
Vallois, I. et L-Leblanc, I., 2009. Revue de littérature et
regroupement de toutes les statistiques de pêches pour
tous les lacs exploités sur le territoire du parc national
d’Aiguebelle. Parc national d’Aiguebelle.
Vallois, I., 2009. Revue de littérature : L'impact du castor
(Castor canadensis) sur la qualité de l'eau et sur les
populations d'Omble de fontaine (Salvelinus fontinalis).
Les lacs de la région auraient subi une acidification anthropique
moyenne de 0,41 unité de pH; pour 38,1% des lacs, le pH aurait
baissé de plus de 0,5 unité depuis le début des activités
industrielles, alors qu’une baisse supérieure à 1 unité serait
survenue dans 6% des cas (Dupont, 1993).
Il serait intéressant de connaître l’impact des émissions
atmosphériques, passées et présentes, de cette industrie sur la
qualité des cours d’eau, car les vents dominants sont
susceptibles de transporter la pollution des zones industrielles
sur le territoire du parc et en affecter les différents écosystèmes.
(Photo : Mathieu Dupuis)
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
stratégiques (Coulombe, 1999 citant Beaudin et Quintin, 1983).
Au Canada, on retrouve deux populations de couguar : celle de
l’ouest et celle de l’est. Quelques mentions de la présence de
cette dernière nous laissent croire qu’elle serait toujours
présente dans la région.
Priorités de recherche
I – Évaluation de la qualité de l’eau et impact sur la
faune et la flore aquatique
Analyse de la qualité de l’eau et caractérisation des
écosystèmes aquatiques. Quelques irrégularités ont été
constatées à la suite de différentes études réalisées dans les
dernières années. Un inventaire floristique a démontré que
certains lacs ne possèdent pas de plantes aquatiques, et une
étude sur les populations de touladis et d’ombles de fontaine a
démontré que les milieux sont peu productifs.
Depuis 1992, les observations de couguars ne cessent
d’augmenter en Abitibi. Un spécimen est naturalisé et exposé
dans le musée faunique du centre d’interprétation du parc. Il
s’agit d’un jeune couguar de 41 kg abattu en mai 1992 dans le
petit village de Saint-Lambert au nord de La Sarre. Cette pièce
d’exposition suscite un questionnement sur la présence de
l’animal au Québec et engendre de nouvelles mentions. Son
statut d’espèce menacée confirme la pertinence d’étudier l’état
de cette espèce dans le parc (Coulombe, 1999).
Références
Pour sa part, Gérard Bédard (comm. pers., 2002), agent de
conservation de 1962 à 1985, indique qu’il a pu observer des
traces de l’animal sans jamais l’apercevoir.
Dupont, J., 1993. Réseau spatial de surveillance de l’acidité
des lacs du Québec. État de l’acidité des lacs de la région
hydrographique de l’Abitibi. Ministère de l’Environnement du
Québec, Direction de la qualité des cours d’eau.
Plusieurs observations ont été rapportées dans les dernières
années dans les municipalités situées au pourtour du parc, ce
qui laisse croire qu’il pourrait y avoir des couguars sur le
territoire du parc (Luc Belisle, MRNF, comm. pers., 2010).
Nadeau, D., 2009. Évaluation de différentes populations de
touladi. MRNF
Synthèse des connaissances.
Le couguar étant susceptible d'être désigné espèce menacée
ou vulnérable, il s’agirait d’un enjeu de conservation important si
sa présence sur le territoire du parc était confirmée.
Martineau, P. Rapport d’excursions botaniques dans le parc
national d’Aiguebelle.
(Photo : Benoit Chalifour)
Vallois, I. et L-Leblanc, I., 2009. Revue de littérature et
regroupement de toutes les statistiques de pêches pour
tous les lacs exploités sur le territoire du parc national
d’Aiguebelle. Parc national d’Aiguebelle.
Priorités de recherche
I – Confirmer la présence du couguar dans le parc
Nous souhaitons confirmer la présence de l’espèce, ce qui
serait un bon début pour sa protection et sa conservation.
PNAI-8 ➯ Confirmation de la présence du
couguar
Références
État de la situation
Coulombe, F., 1999. Parc d’Aiguebelle. Portrait de la situation
actuelle en regard de la gestion des ressources naturelles.
Document remis au ministère de l’Environnement et de la
Faune, Direction des parcs québécois, mars 1999.
Le couguar (Felis concolor) se
nourrit principalement de cervidés,
tels que les cerfs et les jeunes
orignaux, les castors, les lièvres et
de plusieurs autres espèces
animales. Plutôt solitaire, il délimite
son territoire en lacérant l’écorce
des arbres, en urinant et en déféquant à des endroits
Synthèse des connaissances.
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
II – Inventaire des chiroptères
PNAI-9 ➯ Évaluation de la population de
loup et sa répartition sur le territoire
Dans le but de connaître les espèces de chauves-souris
fréquentant l’Abitibi, une étude a été réalisée dans quatre
stations représentatives de la région (Envirotel, 1999). L’une
d’elles était dans le parc. Après la petite chauve-souris brune, la
chauve-souris rousse (Lasiurus borealis) serait la seconde en
importance à la station située dans le parc. Les résultats de
l’inventaire des quatre stations démontrent que six des huit
espèces québécoises de chauves-souris sont présentes dans la
région de l’Abitibi. Une meilleure connaissance sur le sujet est
souhaitée.
État de la situation
Le loup a été observé à quelques reprises par des visiteurs ainsi
que par des employés du parc. L’un d’entre eux en a même pris
en photo. À l’été 2008, un citoyen de Mont-Brun a abattu
quelques individus, car ils s’attaquaient à son troupeau. Ces
observations nous laissent croire qu’il y aurait une meute sur le
territoire du parc. Nous n’avons cependant aucune idée de sa
localisation ainsi que le nombre d’individus.
III – Inventaire des micromammifères
Le loup étant vulnérable aux activités humaines, il serait
intéressant de connaître sa répartition sur le territoire, car il
faudra en tenir compte dans le plan de développement du parc.
Les petits mammifères représentent un élément majeur de la
ressource faunique au Québec, puisqu’ils sont une partie très
importante de la chaîne alimentaire. Leur présence est
révélatrice d’une grande biodiversité (Coulombe, 1999). Les
données portant sur les petits mammifères du parc sont très
restreintes et localisées.
Priorités de recherche
I – Confirmation de la présence du loup et sa
répartition sur le territoire
IV – Inventaire des mammifères
Sachant que le loup est vulnérable aux activités humaines, il est
primordial de connaître la répartition des individus sur le
territoire afin d’en assurer la protection.
Seuls le castor et l’orignal ont fait l’objet d’inventaires. Le dernier
inventaire pour le castor a été réalisé en 1978. Pour la plupart
des espèces du parc, il n’existe pas de données d’abondance,
et la diversité faunique propre au parc n’est pas réellement
connue. Le seul mammifère qui peut faire l’objet d’une
comparaison régionale est l’orignal. Une meilleure connaissance
sur le sujet est souhaitée. Notons l’observation de certaines
espèces à statut particulier observées sur le territoire du parc
soit, le couguar, le carcajou ainsi que le grand polatouche.
PNAI- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
V – Inventaire des serpents
I – Inventaire des amphibiens
Aucun inventaire exhaustif sur ce groupe n’a été réalisé à ce
jour. Un bon inventaire de ce taxon serait souhaité. Notons que
seule la couleuvre rayée a été observée au parc à ce jour.
Des observations ponctuelles de salamandres et de grenouilles
nous ont permis de confirmer la présence de cinq espèces
d’anoures et deux espèces d’urodèles au parc. Cependant,
aucun inventaire exhaustif sur ce groupe n’a été réalisé à ce
jour. Un bon inventaire de ce taxon serait souhaité.
VI – Inventaires entomologiques
Aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé sur le territoire du
parc. Il serait intéressant de documenter le sujet.
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques
d’eau douce
Nous possédons très peu d’information sur ce sujet, hormis les
espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un
indicateur sur la faune benthique (IBGN). Une meilleure
connaissance sur le sujet est souhaitée.
Références
Évaluation de la qualité de l’habitat hivernal de l’orignal
dans le parc national d’Aiguebelle.
L’utilisation de l’habitat par le grand polatouche en forêt
boréale.
ENVIROTEL, 1999. Inventaire acoustique des chauvessouris dans la région de l’Abitibi – été 1999. Rapport final
remis à Nancy Delahaye, FAPAQ, région de l’AbitibiTémiscamingue.
Synthèse des connaissances.
Données provenant du Programme de suivi de l’intégrité
écologique.
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL
D’ANTICOSTI
Priorités de recherche
I – Impact du cerf sur les plantes rares et milieux
fragiles du parc
PNAN-1 ➯ Impact du cerf de Virginie sur
l’intégrité écologique
Déterminer l’impact du cerf de Virginie sur les différentes
plantes rares présentes dans le parc. Quelles seraient les
mesures à prendre pour protéger ces plantes et ces milieux?
État de la situation
II – Impact du cerf de Virginie sur le milieu forestier
Le cerf de Virginie a été introduit
sur l’île d’Anticosti en 1896 et
1897. En l’absence de prédateurs
et avec une très grande capacité
d’adaptation, la population de cerfs
sur l’île a connu une très forte
augmentation. Ce qui fait qu’au
dernier inventaire effectué par le
MRNF en 2006, la population de cerfs de Virginie sur l’île
d’Anticosti était évaluée à 166 000 individus. Dans le secteur du
parc national d’Anticosti, la densité moyenne de cerfs était
évaluée à 22 cerfs/km². Cette forte densité de cerfs depuis
plusieurs décennies n’est pas sans conséquence sur la
végétation de l’île. En effet, le cerf, par son broutement intensif,
a profondément modifié les écosystèmes forestiers.
Quel est l’état actuel de la forêt mature? Comment la forêt se
régénère-t-elle? Quel type de végétation s’installerait dans un
milieu sans cerf? Quelles seraient les mesures à prendre pour
conserver des échantillons de forêt mature et en régénération
du broutement intensif du cerf?
III – Dynamique de la population de cerfs de Virginie
dans le parc
Quels sont les habitats que les cerfs utilisent le plus souvent
pendant les différentes saisons? Lorsqu’ils se déplacent dans
les aires d’hivernage, est-ce qu’ils utilisent les mêmes sentiers
pour se déplacer, et sur quelle distance ?
Depuis plusieurs années, une chaire de recherche de
l’Université Laval effectue des travaux sur le cerf de Virginie à
l’île d’Anticosti. Leurs différentes recherches vont peut-être nous
apporter certaines réponses à nos questions.
Références
Gingras, A. 2002. Plan de gestion du cerf de Virginie 20022008, zone 20-Anticosti. Société de la faune et des Parcs du
Québec, Direction de l’aménagement de la faune de la CôteNord, 21 p.
Un des principaux enjeux est la place que le cerf de Virginie
occupe aujourd’hui dans la dynamique du parc, et quelle sera sa
place à l’avenir dans la préservation de l’intégrité écologique de
ce territoire protégé qui a déjà été beaucoup perturbé par le cerf
de Virginie.
Potvin, F. 1989. Portrait comparatif des cerfs du Québec.
Nat. Can., 116 :87-100.
Avec les densités de cerfs que l’on connaît aujourd’hui, quelles
seront les options, par exemple, pour protéger les milieux
fragiles, les plantes rares et la régénération des sapinières, du
broutement intensif de cet herbivore?
Potvin, F., P. Beaupré, A. Gingras et D. Pothier. 2000. Le cerf
et les sapinières de l’île d’Anticosti. Société de la faune et
des parcs du Québec, Direction de la faune et des habitats,
Québec, Rapport, 35 p.
(Photo : Éric Savard)
Rochette, B. et A. Gingras. 2007. Inventaire aérien du cerf de
Virginie de l’île d’Anticosti-Été 2006. Ministère des
Ressources naturelles et de la Faune, Direction de
l’aménagement de la faune de la Côte-Nord, 19 p.
www.cen.ulaval.ca/anticosti
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
III – Données physicochimiques des lacs à drainage
karstique
PNAN-2 ➯ Les systèmes karstiques de l’île
d’Anticosti
Quelles sont les données physicochimiques de ces lacs, sur leur
productivité, etc.?
État de la situation
Références
Les phénomènes karstiques
(résurgences, pertes, lacs à
drainage karstique, les diaclases)
sont très fréquents sur l’île, et les
connaissances sur ces
phénomènes sont très
fragmentaires.
Roberge, J. 1996. Géomorphologie de l’île d’Anticosti et de
la région de la rivière Vauréal. Ministère de l’Environnement et
de la Faune, Direction du plein air et des parcs, 214 p. et cartes.
St-Pierre, L. 1983. Morphogenèse de la caverne à la Patate,
rivière à la Patate, île d'Anticosti, Québec. Rapport de B.Sc.,
Département de géographie, Université de Sherbrooke, 68 p.
(Q.H.J. Gwyn).
Le système karstique qui a été le plus étudié est celui de la
Haute-Saumon. Il a été décrit et analysé par Roberge (1996).
Des travaux ont aussi été réalisés par l’Université de
Sherbrooke au début des années 1980 sur la grotte à la Patate
et sur les lacs à drainage karstique.
PNAN-3 ➯ La biodiversité des milieux
humides
Nous avons très peu de connaissances sur la dynamique de ces
systèmes et des interrelations entre eux. Comment ces
systèmes karstiques vont-ils évoluer dans le temps? Quels sont
les impacts de cette très grande variation de niveau d’eau sur la
flore entourant ce type de lacs?
État de la situation
Les tourbières sont très bien
représentées dans le parc. Bien
que nous connaissions la
physionomie des tourbières
présentes dans le parc, nous
avons très peu de connaissances
sur l’état actuel de ces dernières et
(Photo : Éric Savard)
Priorités de recherche
I – Cartographier les différentes formes karstiques
Étant donné l’étendue du territoire, nous n’avons que des
connaissances fragmentaires de ces systèmes. Une
cartographie à jour des différentes formes karstiques que l’on
retrouve ainsi qu’une description de leur état actuel, seraient à
privilégier.
sur leur évolution.
Nous avons des tourbières minérotrophes, ombotrophes et
parfois mixtes dans les limites du parc. Au total, neuf modèles
physionomiques ont été identifiés (Dignard et Grondin, 1996).
Quelques stations de plantes rares et vulnérables ont été
localisées dans les tourbières qui ont été étudiées.
II – Dynamique des lacs à drainage karstique
Les tourbières occupent une grande superficie du parc et offre
un sujet formidable pour l’interprétation. Afin de bien préserver
ces milieux fragiles, il est primordial d’avoir une meilleure
connaissance de leur biodiversité.
Quelle est la dynamique des lacs à drainage karstique? Quels
sont les impacts de l’assèchement partiel et complet de ces
plans d’eau sur la flore et la faune de ces milieux uniques à l’île
d’Anticosti?
(Photo : Éric Savard)
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Les différentes formes géomorphologiques (structurale, fluviale,
karstique et littorale) que l’on observe dans le parc offrent des
possibilités de recherche intéressantes.
Priorités de recherche
I – Inventaire floristique des tourbières
Les travaux sur la géologie de l’île d’Anticosti ne datent pas
d’hier. En effet, à l’été 1856, M. James Richardson a exploré la
côte de l’île ainsi que certains lits de rivière et publia les
résultats de ses recherches en 1857. Depuis, plusieurs
chercheurs en géologie et géomorphologie ont effectué
différents travaux sur l’île d’Anticosti et dans les limites du parc.
Réaliser une liste détaillée des plantes que l’on peut retrouver
dans certains milieux humides.
II – Inventaire des arthropodes dans les tourbières
Connaître les insectes associés à certains types de tourbières.
Bien que ces systèmes évoluent très lentement dans le temps,
l’acquisition de connaissances sur ces sujets va nous permettre
d’avoir une meilleure compréhension et ainsi s’assurer d’une
meilleure protection de certains sites.
III – Impact du cerf de Virginie sur la végétation des
tourbières
(Photo : Éric Savard)
Connaître l’effet du broutement effectué par le cerf de Virginie
sur la flore présente dans les milieux humides. Quel est l’impact
à long terme sur l’évolution de ce milieu?
Priorités de recherche
I – Étude sur la géologie
Références
Des études en géologie qui nous permettront de mieux
comprendre certains phénomènes géologiques et ainsi pouvoir
transmettre à nos visiteurs le fruit de ces travaux.
Dignard, N., et P. Grondin. 1996. Description abrégée de la
végétation du projet de parc de la Rivière-Vauréal, île
d’Anticosti, Québec. Ministère des Ressources naturelles,
Direction de la recherche forestière, pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des
parcs, Québec 56 p.
II – Étude sur la géomorphologie
Des études qui concernent l’état actuel des formes
géomorphologiques et sur l’évolution de ces dernières.
PNAN-4 ➯ Géologie et géomorphologie
Références
État de la situation
Bédard. K. 2003. Sédimentologie des tempestites calcaires,
formation de Vauréal (ordovicien supérieur), Île d’Anticosti,
Québec. Université d’Ottawa. 46 p.
L’île d’Anticosti fait partie de la
section est des basses-terres du
Saint-Laurent. Elle s’est formée
entre l’Ordovicien supérieur, il y a
environ 455 millions d’années
(Ma), et le Silurien supérieur (430
Ma). Les roches d’Anticosti sont
regroupées en sept formations. La plus ancienne des formations
est celle de Vauréal et la plus jeune est celle de Chicotte. Les
sédiments qui composent ces formations se sont accumulés sur
les fonds océaniques pendant environ 25 millions d’années.
Desrochers, A. 2007. GEO 5193C –Field Studies : Sediment
Dynamics and Stratigraphic Architecture of OrdovicianSilurian Carbonate Platforms/Reefs; Mingan & Anticosti
Islands, Québec. Department of Earth Sciences, University of
Ottawa.
Roberge, J. 1996. Géomorphologie de l’île d’Anticosti et de
la région de la rivière Vauréal, État de connaissance. Les
parcs québécois. Publications du gouvernement du Québec,
ministère de l’Environnement et de la Faune. 214 p.
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VI – Inventaires floristiques
PNAN- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
L’île d’Anticosti a toujours été un point d’intérêt pour les
botanistes. La flore vasculaire est évaluée à plus de 700
espèces. Malgré ce nombre élevé d’espèces que l’on peut
retrouver sur l’île, nous n’avons pas de liste précise sur la flore
présente dans les limites du parc. Une meilleure connaissance
sur le sujet est souhaitée.
I – Les espèces floristiques susceptibles d’être
désignées menacées ou vulnérables
Plus de 11 espèces de plantes susceptibles d’être désignées
menacées ou vulnérables ont été répertoriées dans les limites
du parc. Pour certaines d’entre elles, nous avons déjà quelques
occurrences. La caractérisation des habitats où l’on retrouve ces
plantes nous permettrait peut-être de localiser d’autres endroits
susceptibles de les observer.
VII – Inventaire ornithologique
Plus de 220 espèces d’oiseaux ont été répertoriées sur l’île
d’Anticosti. Bien que la plupart de ces espèces puissent être
observées dans le parc, nous avons très peu de connaissances
sur les espèces qui sont présentes et sur les sites propices pour
les observer. Une meilleure connaissance sur le sujet est
souhaitée.
II – Inventaire du cerf de Virginie
Le cerf de Virginie a un très grand impact sur la forêt
anticostienne. Il est donc très important de savoir quelles sont
les densités et le nombre de cerfs que nous avons dans les
limites du parc.
VIII – Inventaires du phoque gris, phoque commun et
du phoque du Groenland
Le parc national d’Anticosti, étant situé dans le golfe du SaintLaurent, est un endroit très propice pour faire l’observation des
phoques. Bien que nous connaissions certains sites de
rassemblement de phoques gris dans le parc, nous n’avons
aucune idée de la population de phoques présente dans la
partie marine du parc. Une meilleure connaissance sur le sujet
est souhaitée.
III – Inventaire de la population d’orignaux
L’orignal a été introduit à partir de 1901 sur l’île d’Anticosti. Bien
qu’il se soit très bien adapté aux conditions de l’île, le nombre
d’orignaux n’a jamais été très élevé. En 1980, la population
d’orignaux était estimée à 600 bêtes pour l’ensemble de l’île
d’Anticosti. Bien qu’elle soit présente dans les limites du parc,
nous n’avons aucune estimation de la population d’orignaux que
l’on retrouve dans le parc.
IX – La paléontologie
Les strates sédimentaires de l’île d’Anticosti constituent une
véritable richesse fossilifère qui offre des archives de la vie
marine au Paléozoïque. Au total, plus de 600 espèces
différentes de fossiles ont été répertoriées à ce jour. Une
meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée.
IV – Inventaire du tétras des savanes
Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec
(MLCP) et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) ont
introduit en 1985 et 1986 le tétras des savanes sur l’île
d’Anticosti. Il s’est très bien établi et aujourd’hui, on le retrouve à
plusieurs endroits, y compris dans les limites du parc.
Références
V – Inventaires entomologiques
Boisclair, J. 2004. Plan directeur de l’île d’Anticosti. Société
de la Faune et des Parcs du Québec. Direction de la
planification des parcs. 51 p.
Bien que nous ayons quelques spécimens d’insectes dans notre
collection, nous avons très peu de connaissances sur les
arthropodes. En 2008, il y a eu une capture d’arachnides.
Boisclair, J. 1998. Projet de parc de la Rivière-Vauréal. État
des connaissances. Ministère de l’Environnement et de la
- 33 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Faune, Direction des parcs québécois, Service de la
planification du réseau des parcs québécois, Québec, 197 p.
Dignard, N. 1996. Les plantes susceptibles d’être désignées
menacées ou vulnérables de quelques secteurs du projet
de parc de la Rivière-Vauréal, île d’Anticosti, Québec.
Ministère des Ressources naturelles, Direction de la recherche
forestière, Herbier du Québec, pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des
parcs. 78 p.
Ferron, J. et Lemay, Y. 1987. Prévisions démographiques
pour la population de Tétras des savanes (Dendragapus
canadensis) introduite à l’Île d’Anticosti en 1985 et 1986.
Document réalisé pour la Direction générale de la faune, MLCP,
33 p.
Gingras, A. 2002. Plan de gestion du cerf de Virginie 20022008, zone 20-Anticosti. Société de la Faune et des Parcs du
Québec, Direction de l’aménagement de la faune de la CôteNord, 21 p.
Rochette, B. et A. Gingras. 2007. Inventaire aérien du cerf de
Virginie de l’île d’Anticosti-Été 2006. Ministère des
Ressources naturelles et de la Faune, Direction de
l’aménagement de la faune de la Côte-Nord. 19 p.
- 34 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL
DU BIC
II – Impact de la navigation sur l’érosion du littoral
Déterminer quels seront les principaux impacts de la navigation
sur l’érosion du littoral du parc. Prise de mesure (englacement,
niveau des eaux, etc.). Simulation de situation. Quelles mesures
pourraient être prises afin de réduire ces impacts?
PNB-1 ➯ Impact de l’érosion des berges sur
le littoral du parc
État de la situation
III – Impact de l’augmentation de la fréquentation de
randonneurs sur l’érosion du littoral
Situé sur le littoral sud de
l’estuaire, le parc est soumis au
travail incessant de la mer. Les
phénomènes d’érosion (abrasion,
gélifraction, et dissolution) et de
transport de sédiments sont bien
connus et facilement observables
dans ce milieu fait de roches sédimentaires.
Déterminer quels seront les principaux impacts de
l’augmentation de la fréquentation de randonneurs sur l’érosion
du littoral du parc. Prise de mesure (nombre, largeur des
sentiers, suivis). Quelles mesures devraient être prises afin de
réduire ces impacts?
IV. Impact de l’érosion littorale sur la flore et les
herbiers aquatiques
Cependant, comme partout en bordure du Saint-Laurent, le
rythme et les effets de l’érosion sur certains secteurs sont
préoccupants. Les changements climatiques, l’augmentation de
la navigation, l’augmentation du nombre de randonneurs, etc.
influencent certainement le phénomène.
Déterminer quels sont les principaux impacts de l’érosion sur la
végétation et les habitats riverains et déterminer quelles
mesures pourraient être prises afin de réduire ces impacts.
Références
En 2009, l’équipe du chercheur Pascal Bernatchez de
l’Université du Québec à Rimouski a effectué la caractérisation
des berges du secteur du parc et a procédé à la mise en place
de bornes de surveillance permettant de mesurer les
modifications, perturbations, altérations des berges au cours
des prochaines années. Ces données seront grandement
intéressantes pour le parc et pour la réalisation de différents
travaux de recherche connexes.
Bernatchez, p. et Dubois, J.M. 2004. Bilan des connaissances
de la dynamique de l’érosion des côtes maritime laurentien.
Géographie physique et Quaternaire, vol 58, no 1, p. 45-71.
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221 p.
(Photo : R. Brunet)
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Priorités de recherche
I – Impact des changements climatiques sur l’érosion
du littoral
Déterminer l’impact des changements climatiques sur l’érosion
du littoral du parc. Prise de mesure (englacement, niveau des
eaux, etc.). Simulation de situation. Quelles seront les
conséquences de l’augmentation du trafic maritime ou de la
navigation de plus gros bateaux?
- 35 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNB-2 ➯ La gestion des myes
Priorités de recherche
État de la situation
I – État de situation – relevés de population
Il serait intéressant de connaître l’importance du banc de myes
des différents secteurs du parc, dont celui de la baie du Ha! Ha!
régulièrement ouvert à la cueillette. Pour ce dernier, une
caractérisation régulière de la population précisant le taux de
renouvellement des stocks, le rythme de croissance, les
courbes d’âge, etc. pourrait rassurer ou confirmer la nécessité
de mise en place, par le ministère concerné et le parc, de
mesures visant la restriction ou l’encadrement de l’activité de
prélèvement.
La cueillette des mollusques, plus
particulièrement de la mye commune, dans
les anses et dans les baies du parc, fait
partie depuis de nombreuses années des
activités que pratiquent les gens de la
région.
Après la création du parc, l’activité, sous la
juridiction du ministère des Pêches et
Océans du Canada, fut maintenue dans
certains secteurs, et la période d’ouverture des zones est
déterminée en fonction de la toxicité.
II – État de santé des myes
Quelles sont les pressions de l’environnement sur l’état de santé
des bancs de myes? Les myes des divers secteurs du parc
présentent-elles des anomalies, des maladies, etc.
À l’époque de la création du parc en 1984, plusieurs sites de
cueillette étaient ouverts le long du littoral sud de l’estuaire.
Aujourd’hui, en raison de contamination ou de toxicité, plusieurs
secteurs sont fermés de manière permanente, alors que
d’autres sont régulièrement fermés pour une bonne portion de la
période d’absence de glace, en raison de toxicité. Cela semble
se traduire par une pression supplémentaire sur la baie du Ha!
Ha! située dans les limites du parc.
III – Profil des cueilleurs
Quel est le profil des cueilleurs ? Combien de temps passent-ils
sur la batture? Quelle est la pression de cueillette? Quelle est la
pression de pêche? Cette pression est-elle plus grande lors de
la fermeture de zones à proximité?
Cette dernière, n’étant pas soumise à l’arrivée d’affluents,
demeure l’une des deux seules portions (l’autre se situant à
proximité de l’île Verte) de la région naturelle où les adeptes de
l’activité peuvent poursuivre l’activité de cueillette. Depuis
maintenant quatre ans, des suivis sont effectués par l’équipe du
parc. Ces suivis consistent en des échantillonnages aléatoires
auprès des cueilleurs et une caractérisation du banc à partir de
quadrats et de transects. La tendance démontre une diminution
de la grosseur des myes récoltées et une augmentation de
l’effort de pêche nécessaire pour obtenir un même poids de
myes.
IV – Impact de l’augmentation du nombre de
cueilleurs sur le banc de myes
Déterminer quels seront les principaux impacts de
l’augmentation du nombre de cueilleurs sur le banc de myes de
la baie du Ha! Ha!. Prise de mesure (nombre, perturbation du
milieu, qualité de l’expérience, renouvellement des stocks). Des
mesures doivent-elles être prises afin de réduire ces impacts?
(Photo : Louis Belzile)
IV. Analyse des données et cartographie à l’aide du
système d’information géographique (SIG)
Analyser les données et cartographier les bancs de myes
(densité et répartition par classes d’âge) à l'aide d’un SIG.
- 36 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
Priorités de recherche
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221 p.
I – État de situation – relevés de population
Il serait intéressant de procéder à un inventaire exhaustif des
espèces présentes et de mieux connaître leur répartition sur le
territoire du parc.
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
II – Établir l’impact du couvert forestier sur la
diversité et les populations
Roseberry.Luc. 1988. Étude de la croissance et de la
reproduction chez Mya arenaria dans la zone intertidale de
l’estuaire du St-Laurent. Mémoire présenté à l’Université du
Québec à Rimouski comme exigence partielle de la maitrise es
science – océanographie. 117 p.
Déterminer le degré d’abondance de chacune des espèces, puis
pour l’ensemble des amphibiens en fonction du couvert
forestier.
Parc national du Bic. Relevé du suivi (transects et quadrats)
de l’espèce dans la baie du Ha! Ha!
III – Établir l’influence du climat maritime sur la
diversité et les populations
PNB-3 ➯ Impact du couvert forestier, de la
pollution, des précipitations acides et du
climat maritime sur les espèces
d’amphibiens et reptiles du parc
Le climat maritime influence-t-il la répartition des espèces
d’amphibiens et reptiles à l’intérieur des limites du parc? Si oui,
de quelle manière?
IV – Établir l’impact de la pollution et des
précipitations acides sur la diversité et les
populations
État de la situation
Divers inventaires furent réalisés
sur les amphibiens et reptiles
présents sur le territoire du parc.
Cependant, souvent ces
inventaires furent réalisés sur de
courtes périodes ou encore sur de
faibles superficies.
V. Analyse des données et cartographie
Analyser et cartographier les données à l'aide du système
d'information géographique pour représenter les différentes
espèces en fonction de leur densité et leurs habitats.
À ce jour, les espèces suivantes ont été confirmées sur le
territoire du parc : grenouille des bois, grenouille verte,
grenouille du nord, rainette crucifère, crapaud d’Amérique,
salamandre à deux lignes, salamandre rayée, grenouille
léopard, salamandre maculée, salamandre à points bleus,
couleuvre à ventre rouge, couleuvre à collier et couleuvre rayée.
Cependant, nous possédons peu d’information sur la répartition
de ces espèces.
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221 p.
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
(Photo : Stéphane Poulin)
Parc national du Bic. Relevés et suivis (transects et
- 37 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
bardeaux, route d’écoute, observations).
l’information. La réalisation ou l’identification d’inventaires
complémentaires est nécessaire.
Roy., J. 1994. Inventaire des reptiles et des amphibiens du
parc du Bic. Ministère de l’Environnement et de la Faune. Doc.
35. 30 p.
III – Analyse des données et cartographie à l’aide du
SIG
Analyser et cartographier les données à l'aide du système
d'information géographique pour représenter les différentes
zones en indiquant les espèces présentes.
PNB-4 ➯ Évaluation des zones à haute
valeur écologique
État de la situation
Références
Lors de sa création, le parc national du Bic a fait l’objet
d’inventaires et de caractérisation d’habitats afin de déterminer
les zones à faible capacité de support par rapport aux zones à
grande capacité de support.
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Depuis, l’évolution du territoire, la recherche et les inventaires
nous ont permis d’atteindre un niveau de connaissances plus
élevé sur les espèces présentes dans les divers secteurs du
parc. Aujourd’hui, nous souhaitons déterminer quelles sont les
zones à haute valeur écologique. Cet exercice est très important
pour l’avenir, car il permettra de mieux orienter les décisions de
gestion.
Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic.
Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de
l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et
annexes.
Priorités de recherche
PNB-5 ➯ Portrait de l’évolution de la forêt
I – Regroupement de l’information déjà existante
État de la situation
Le document Le parc national du Bic – Synthèse des
connaissances est un outil indispensable pour la transmission
des connaissances sur le parc. Cependant, des regroupements
spatiaux d’information, concernant les richesses floristiques,
fauniques, archéologiques, etc. mettant en évidence la présence
d’espèces rares ou à statut précaire, permettraient de mieux
comprendre la fragilité ou l’importance de certains secteurs et
d’en assurer une meilleure protection et mise en valeur.
Le trait caractéristique de la forêt du parc, qui recouvre plus des
trois quarts de la superficie terrestre, réside dans une situation
de transition entre la forêt feuillue et la forêt boréale. Même si le
milieu a subi des perturbations importantes (coupes forestières,
agriculture, récolte de l’eau d’érable, feux chablis), la végétation
forestière du territoire permet d’observer une flore typique de
ces deux grands groupements forestiers ainsi que les différents
stades intermédiaires.
II – Complément d’information pour des secteurs
ciblés comme zone à haute valeur écologique
Les informations concernant l’historique et l’importance des
perturbations forestières sont incomplètes. Des études visant à
déterminer la période, les impacts et la régénération seraient
souhaitables.
À partir des regroupements d’information sur la répartition des
espèces dans le parc et des zones ciblées comme ayant une
haute valeur écologique, il devient important de compléter
- 38 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNB-6 ➯ Évolution des prairies en friche et
gestion de paysage
Priorités de recherche
I – Caractérisation des différents peuplements
forestiers du parc
État de la situation
Caractérisation fine des secteurs à l’étude.
Lors de sa création en 1984,
plusieurs terres agricoles faisaient
partie du parc. On les retrouve
principalement dans les zones
d’ambiance et de services. Le type
d’utilisation de ces terres était
surtout une agriculture de subsistance, car les sols sont peu
fertiles.
II – Historique des différents bouleversements
forestiers dans les divers peuplements du parc
Datation et caractérisation des feux de forêt, des coupes
forestières artisanales, des prélèvements d’eau d’érable, des
épidémies, etc.
Dans certains cas, le fauchage se poursuit encore aujourd’hui,
alors que dans d’autres, l’arrêt des opérations agricoles s’est
fait, soit lors de la création du parc ou encore beaucoup plus tôt.
Dans ces derniers cas, la végétation a repris totalement ou
partiellement sa place.
III – Analyse des données et cartographie à l’aide du
système d’information géographique (SIG)
Analyser et cartographier les données à l'aide du SIG pour
représenter l’historique des perturbations forestières sur le
territoire du parc.
Ces habitats peuvent constituer d’excellents laboratoires afin de
mieux comprendre la dynamique de retour de la végétation
après un arrêt des activités agricoles ainsi que le retour de la
faune. Ils peuvent également faire l’objet d’analyse en vue de
conserver des paysages patrimoniaux. Il est à noter que le parc
national du Bic fut créé pour sa représentativité d’une région
naturelle et pour la diversité de sa flore exceptionnelle, de ses
habitats et de ses paysages.
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré. 89 p.
(Photo : R. Brunet)
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Priorités de recherche
I – Portrait historique des prairies en friche
Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic.
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, direction de
l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et
annexes.
La réalisation du portrait précis de l’utilisation historique de ces
territoires est une étape préalable au deuxième projet et pourrait
être réalisée dans le cadre d’un stage universitaire de premier
cycle.
II – Dynamique de retour
Une meilleure compréhension des phénomènes liés au retour
de la flore et de la faune à la suite de l’arrêt des activités
agricoles est nécessaire pour savoir si une intervention sur le
milieu doit être réalisée afin de favoriser le retour des habitats
- 39 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
naturels. Un suivi des résultats de ces interventions est aussi
souhaitable. Compiler les données concernant l’accroissement
des strates supérieures dans les aires en friche et la régression
d’autres espèces adaptées aux milieux ouverts.
Le parc national du Bic ne fait pas partie des sites officiels
d’inventaires aériens du ministère des Ressources naturelles et
de la Faune (MRNF) puisqu’il n’offre pas de possibilité de
prélèvement par la chasse. Cependant, au cours de l’hiver
2005-2006, un inventaire aérien des réseaux de pistes de cerfs
par ce ministère fut effectué à la suite d’une demande du parc.
La superficie de ravage de cerfs totalisait alors 4,5 km², et une
caractérisation de l’intensité des réseaux de
piste fut réalisée en fonction de cote (faible,
moyenne, forte).
III – Élaboration, réflexion ou mise en place d’un plan
de gestion des paysages
La gestion du paysage et la diversité biologique sont des
raisons d’être importantes. Analyse de situation – synthèse des
informations sur le sujet.
L’inventaire avait pour objectif premier de
localiser les pistes de cerfs et d’évaluer la
superficie totale des aires d’hivernage. Le
travail a permis de confirmer que les cerfs
sont principalement concentrés en deux
grandes zones de ravage. Pour estimer le
nombre de cerfs qui utilisent ces aires
d’hivernage, le MRNF a utilisé les résultats de l’inventaire aérien
de densité effectué au cours de la même période dans les
ravages de l’est de la zone 2. La population totale à l’intérieur
des limites du parc fut établie à 113 cerfs ±25. Par ailleurs, le
travail d’inventaire a procuré des données permettant de
caractériser la localisation, la superficie, le degré d’utilisation,
etc. des ravages du parc.
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec, 221p.
Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré.89 p.
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Loubert, J.-L., 1985. Parc du Bic. Inventaire photographique
du milieu agricole. Ministère du Loisir de la Chasse et de la
Pêche. Direction de l’Aménagement. Service des plans
directeur.
L’augmentation de la population de cerfs, observée au cours
des dernières années, nous amène à s’interroger sur
l’importance de mieux connaître celle-ci afin de suivre son
évolution et mieux évaluer l’impact que peut avoir une
augmentation de cette espèce sur la végétation du parc.
Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic.
Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de
l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et
annexes.
(Photo : Pierre Pouliot)
PNB-7 ➯ État de population et impact du
cerf de Virginie sur la végétation
Priorités de recherche
I – Inventaire de population de cerfs
État de la situation
Réaliser l’évaluation de la population actuelle, la tendance
régionale de population de cerfs de Virginie sur le territoire et
mieux connaître sa répartition spatiale. Identifier précisément les
aires d’hivernage.
En déclin dans le Bas-Saint-Laurent au cours des années 1990,
les populations de cerfs de Virginie semblent vouloir prendre de
l’expansion. Cette situation s’observe aussi sur le territoire du
parc national du Bic.
- 40 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
II – Impact du broutage sur la végétation du parc
de quinze fauconneaux.
Déterminer quels sont les impacts actuels du broutage du cerf
de Virginie sur la végétation du parc. Estimer quels seraient les
impacts possibles d’une augmentation de la population.
Depuis ce temps, divers suivis sporadiques ou périodiques ont
permis de confirmer la présence d’au moins un couple nicheur
dans le secteur de la falaise située au sud de la baie du Ha! Ha!.
Des observations d’activités suggèrent que les falaises des
Murailles pourraient abriter un couple nicheur. Cependant, la
nidification n’a pu être confirmée.
III – Mesure à adopter pour la protection de secteurs
sensibles ou d’espèces rares
Identifier les risques et proposer des méthodes ou mesures de
protection pour assurer la protection d’espèces rares ou
d’habitats sensibles.
Priorités de recherche
I – Caractérisation détaillée du site actuel
Caractérisation détaillée du site actuel et de son utilisation par le
couple nicheur.
IV. Analyse des données et cartographie à l’aide du
système d’information géographique (SIG)
Analyser et cartographier les données à l'aide du SIG pour
identifier les aires d’hivernage et visualiser la répartition de la
population en fonction des habitats.
II – Inventaire des différents sites potentiels pour la
nidification à l’intérieur des limites du parc
En fonction du site témoin déjà utilisé par un couple nicheur,
identifier les autres sites potentiels sur le territoire. Vérifier la
présence de nidification.
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
III – Évaluation de la qualité de l’habitat
Inventaire des espèces – proies, dérangement potentiel,
compétition, etc.
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Références
Pelletier, A. 2006. Compte-rendu d’inventaire aérien du Cerf
de Virginie réalisé au parc national du Bic. (non publié)
Blais, B. 2000. Suivi des nids de Faucon pèlerin dans le sud
du Québec. Rapport soumis à la Société de la faune et des
parcs et au Service canadien de la faune, été 2000. 76 p et
annexes.
PNB-8 ➯ Suivi du faucon pèlerin
Duteau, D. et S. Sacotte. 2003. Description des sites de
Faucon pèlerin dans le Québec méridional à l’été 2002. En
collaboration avec le Service canadien de la faune, la Société
de la faune et des parcs du Québec et la Société québécoise
pour la protection des oiseaux. 65 p.
État de la situation
Suite à la baisse catastrophique de la population de faucons
pèlerins au milieu du siècle dernier causée par l’utilisation d’un
pesticide, le DDT, le Service canadien de la faune et le
ministère de l’Environnement et de la Faune ont participé à un
programme de réintroduction à la fin des années 1980. Grâce à
ce dernier, le parc national du Bic a accueilli et relâché un total
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
- 41 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Priorités de recherche
I – Identifier et localiser les espèces envahissante
Identifier et localiser les espèces envahissantes présentes sur le
territoire.
PNB-9 ➯ Gestion et contrôle des espèces
envahissantes (renouée japonaise,
anthrisque des bois et gaillet mollugine)
II – Mesurer le niveau et la rapidité d’envahissement
et les impacts en fonction des espèces sur la
diversité floristique des divers habitats.
État de la situation
Établir un protocole de surveillance en fonction de l’espèce.
Malgré son niveau de protection, le parc national du Bic n’est
pas à l’abri d’introduction d’espèces ou d’invasion par certaines
espèces envahissantes. Il devient donc important de mieux
connaître la dynamique et l’impact de certaines invasions
biologiques sur le territoire.
III – Identifier les causes de propagation
Déterminer quelles sont les causes d’introduction et de
dispersion.
Selon Claude Lavoie, l’espèce la plus préoccupante est
certainement le Gallium mollugine. Cette plante exotique a été
aperçue pour la première fois dans le Bas-Saint-Laurent en
1922. Scoggan note sa présence dans le parc en 1940, mais
l’espèce passe complètement inaperçue jusqu’en 2002 alors
qu’elle est recensée par Daniel Fortin. Il apparaît que la plante a
toujours été présente dans le parc, mais probablement moins
abondante qu’aujourd’hui alors qu’elle est extrêmement
envahissante, menaçant même la diversité écologique des prés.
IV. Développer des moyens d’intervention et de
sensibilisation
Synthèse de l’information disponible sur les méthodes
d’intervention.
V - Analyse des données et cartographie à l’aide du
système d’information géographique (SIG)
Les travaux de Claude Lavoie ont également permis de mettre
en évidence la présence d’une autre plante exotique,
particulièrement envahissante le long des rues dans le sud du
Québec : l’anthrisque des bois. L’espèce n’aurait été aperçue au
parc qu’à partir de 1981. Aujourd’hui, elle est largement
répandue le long des sentiers pédestres.
Analyser et cartographier les données à l'aide du SIG pour
identifier la localisation des espèces et visualiser dans le temps
leur répartition et l’accroissement des populations en fonction
des habitats.
Finalement, suite à la découverte à l’été 2009 de spécimens de
renouée japonaise dans le secteur de la baie du Ha! Ha!, cette
population fut dans le cadre d’une intervention d’éradication.
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré. 89 p.
Lavoie. Claude. 2006. La Flore du parc national du Bic –
Évolution historique et proposition d’aménagement. Centre
de recherche en aménagement et développement et herbier
Louis-Marie. Université Laval. 34 p.
- 42 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNB-10 ➯ État de santé des rivières du SudOuest et du Bic et gestion par bassins
versants
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
État de la situation
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Le secteur côtier du parc national du Bic reçoit, dans le havre du
Bic, les eaux de deux cours d’eau de moyenne importance, soit
les rivières du Sud-Ouest et du Bic. Celles-ci prennent leurs
sources relativement loin du territoire du parc.
Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic.
Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de
l’Aménagement, service des plans directeurs. 210 p. et
annexes.
La rivière du Sud-Ouest, qui constitue la principale voie d’eau
douce du parc, est de dimension réduite et possède un faible
débit à l’instar des rivières de la rive sud de l’estuaire du SaintLaurent. Elle traverse le parc sur une distance de 5 km.
Verreault, G. 2002. Dynamique des sous-populations
d’anguilles d’Amérique (Anguilla rostrata) du bassin
versant de la rivière du Sud-Ouest. Société de la faune et
des parcs du Québec. Direction de l’aménagement de la faune
du Bas-St-Laurent. Mémoire présenté à l’Université du Québec
à Rimouski pour partielle de maîtrise en gestion de la faune et
de ses habitats. 100 p.
Le risque d’érosion des berges de la rivière du Sud-Ouest est
élevé particulièrement dans la section en aval, tandis que les
risques d’inondation sont présents tout au long de la section
calme. La rivière prend naissance à environ 25 km au nordouest. La superficie totale de son bassin versant est de
197,4 km².
Union québécoise de conservation de la nature, UICN. 2005.
Importance des pressions périphériques sur le maintien de
l’intégrité écologique des aires protégées du Québec : 6
études de cas, étude présentée au Programme d’aide aux
priorités en environnement (PAPE) du ministère de
l’Environnement du Québec. 69 p et 6 documents totalisant
445 p.
En ce qui concerne la rivière du Bic, bien qu’elle ne circule pas
sur le territoire du parc, elle se jette dans le havre du Bic et agit
localement sur le milieu marin. Elle draine un bassin
hydrographique de 191,4 km.
Ces deux rivières traversent des terres agricoles, des zones
forestières et des zones habitées qui peuvent affecter la qualité
de l’eau qui circule sur le territoire du parc.
Priorités de recherche
PNB-11 ➯ Recherches archéologiques et
mise en valeur
I – Évaluer les caractéristiques physicochimiques des
rivières du Bic et du Sud-Ouest, et en suivre
l’évolution
État de la situation
II – Suivi de l’état de santé des rivières à l’aide
d’indices d’intégrité biotique
Lors de la création du parc national du Bic, le ministère des
Affaires culturelles du Québec avait mis en place un programme
d’inventaire des ressources archéologiques du territoire.
III – Caractériser les milieux riverains et identifier les
causes pouvant modifier l’écosystème
De 1976 à 1978, quelques semaines furent consacrées à
l’exploration archéologique d’une partie du parc. Malgré un
échantillonnage spatial très fragmentaire, plus de trente lieux
d’établissements préhistoriques furent découverts et inventoriés.
- 43 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VIII – Réaliser les fouilles complémentaires
Ces sites archéologiques représentent une présence
amérindienne couvrant au moins neuf millénaires. Des fouilles
sur trois sites ont permis de documenter les modes de vie de
groupes de la période archaïque récente (3500 à 2500 ans
avant aujourd’hui), de la période du Sylvicole moyen (2000 à
1000 ans AA) et de la période du contact avec les Européens.
Références
Dumais, Pierre.1988. Le Bic, images de 9000 ans
d’occupation amérindienne. Ministère des Affaires culturelles,
direction générale du patrimoine, direction de l’Est du Québec et
direction des communications, dossier 64, 112 p.
Puis en 1983, une étude de potentiel a aussi été réalisée afin
d’identifier les espaces susceptibles de contenir des vestiges
archéologiques. À cette occasion, une attention particulière a
été portée aux anciens rivages de la mer postglaciaire de
Goldthwait qui peuvent receler des vestiges très anciens.
Dumais P. et G Rousseau, 1985. Trois sites paléoindiens sur
la côte sud de l’estuaire du St-Laurent. Recherches
amérindiennes au Québec, Vol XV, no 1 – 2, p 135 à 150.
Etnoscop. 1989. Parc du Bic - Étude du potentiel
archéologique. Ministère des Affaires culturelles, 79 p. et
annexes
Priorités de recherche
I – Actualisation des localisations de sites
archéologiques connus à l’aide d’un GPS
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
II – Cartographie des espaces qui ont fait l’objet d’une
exploration de 1976 à ce jour
Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic.
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, direction de
l’Aménagement, Service des plans directeurs, 210 p et annexes
III – Compilation sous forme d’un tableau synoptique
d’informations pertinentes concernant les sites
archéologiques
PNB-12 ➯ État de santé de la population de
saumons atlantique de la rivière du SudOuest
Coordonnées géographiques, altitude, état de conservation,
type de sol, âge, contenu matériel, type d’intervention déjà
réalisée, accessibilité, potentiel de mise en valeur.
État de la situation
IV - Production d’une banque d’informations
archéologiques actualisées intégrée à un système
d’information géographique
La portion de la rivière du Sud-Ouest dans le parc abrite une
petite population de saumons atlantique. Un inventaire réalisé
en 1990 par le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune estimait la population à 25 saumons adultes et quelques
immatures. Pa contre, dans le cadre d’une évaluation statistique
réalisée à partir du nombre d’œufs au km linéaire, le ministère
estimait que la rivière abritait plutôt une population d’une
quarantaine d’individus.
V - Élaboration d’un plan d’intervention
archéologique quinquennal
VI - Échantillonnage des paléorivages de la mer de
Goldthwait, notamment dans la vallée de la rivière du
Sud-Ouest
- 44 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Priorités de recherche
Priorités de recherche
I – Caractérisation de l’habitat et des fosses
I – Caractérisation et localisation des colonies
Caractérisation de la rivière et des fosses.
II – Caractérisation et localisation des secteurs de
concentration de Laminairia sp. et d’alaria esculenta
II – Caractérisation de la population de saumons
Dénombrement, âge, utilisation de l’habitat, période de
montaison et dévalaison, etc.
III – Prédation
IV – Impact de la récolte en périphérie du parc et de la
pouponnière d’oursins de la baie du Ha! Ha!
III – Identification des perturbations
Références
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
Fortin, M. 1986. Inventaire ichtyologique (pêche à
l’électricité) des rivières : Causapscal, Humqui, Matapédia,
Mitis, Mistigougèche, Patapédia, Rimouski, du Sud-Ouest,
Kedgwick. Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche,
Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune,
Rimouski.
PNB-14 ➯ Impact de l’aménagement et de
l’entretien du réseau routier
État de la situation
PNB-13 ➯ Situation de l’oursin vert dans les
limites du parc
La problématique liée à la poussière est non seulement
désagréable pour les automobilistes, les cyclistes et les piétons,
mais elle peut aussi altérer certaines activités physiologiques de
la végétation adjacente à la route et contribuer à la détérioration
des habitats fauniques qui s’y trouvent, plus particulièrement
pour les herbivores et les granivores.
État de la situation
Le plus abondant et le plus accessible des échinodermes est
l’oursin vert. Il est suffisamment répandu dans l’infralittoral pour
faire l’objet d’un projet de recherche dans le parc. Lavergne et
Himmelman (1984) se sont attardés à localiser et quantifier
différentes colonies d’oursins de l’estuaire sur un total de 93
transects, dont 15 se situaient dans les limites du parc. On
souligne alors une taille et une densité supérieures à la
moyenne pour les colonies des Escoumins et du Bic, ce que les
auteurs expliquent par la présence de lits de Laminaria sp. et
d’Alaria esculenta, nourriture prisée par les oursins.
Les routes du parc supportent un trafic relativement dense
durant l’été. Le problème de la poussière est d’autant plus
important qu’il croît au même rythme que l’achalandage, lequel
coïncide avec les périodes pendant lesquelles on observe le
plus important taux d’assèchement des sols. Au plus fort de la
saison chaude, il ne suffit que de quelques jours consécutifs
sans averse significative pour que la poussière se soulève de
manière incommodante. De plus, l’assèchement des routes
s’accélère avec le vent côtier.
- 45 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
III – Inventaire des serpents
Priorités de recherche
Les divers inventaires réalisés à ce jour ont permis de confirmer
la présence de la couleuvre rayée, de la couleuvre à collier et de
la couleuvre à ventre rouge. Une meilleure connaissance des
espèces présentes au parc et de leur répartition sur le territoire
est souhaitée.
I – Étude de l’impact de la poussière sur les
écosystèmes en périphérie du réseau routier
Identifier et quantifier les impacts de la poussière sur la
végétation, la faune et la découverte.
IV – Inventaire des chiroptères
II – Impacts de l’asphaltage d’une portion du réseau
routier sur les écosystèmes du parc
Peu de données sont disponibles pour le parc concernant les
chiroptères. Des mentions de chauves-souris ont été faites dans
divers secteurs (centre de découverte et de services, bureau
administratif, entrée Cap-à-l’Orignal). Deux périodes d’inventaire
acoustique de chauves-souris réalisées dans le cadre du
programme de suivi de l’intégrité écologique du parc ont permis
d’identifier trois espèces, soit grande chauve-souris brune, petite
chauve-souris brune et la chauve-souris rousse. Un portrait
détaillé des espèces présentes au parc ainsi que de leur
répartition sur le territoire est souhaité.
Identifier et quantifier les impacts positifs et négatifs de
l’asphaltage sur la végétation, la faune et la découverte.
.
III – Étude des alternatives disponibles et des
conditions de mise en place
Synthèse de la littérature, conditions de mise en place,
application terrain.
Références
V – Inventaire des micromammifères
Nous avons peu d’information au parc concernant l’ordre des
insectivores, incluant les familles des soricidés et des talpidés.
Pourtant, ces petits animaux importants dans la chaîne
alimentaire y sont régulièrement rencontrés. Les inventaires
sommaires réalisés confirment la présence de quelques petits
rongeurs, soit le campagnol des champs, le campagnol à dos
roux de Gapper et la souris sylvestre. Un spécimen de
condylure étoilé fut retrouvé mort. Une meilleure connaissance
des espèces présentes au parc ainsi que de leur répartition sur
le territoire est souhaitée.
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances, Première version. Société des
établissements de plein air du Québec. 221p.
Lavoie. Claude. 2006. La Flore du parc national du Bic –
Évolution historique et proposition d’aménagement. Centre
de recherche en aménagement et développement et herbier
Louis-Marie. Université Laval. 34 p.
PNB- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
VI – Inventaires entomologiques
I – Inventaire des salamandres
Peu d’information est disponible sur les insectes du parc. Seul
un projet d’inventaire de la diversité des apoïdes a été amorcé
par André Payette de l’Insectarium de Montréal et a permis
d’identifier cinq taxons. Une meilleure connaissance des
espèces présentes au parc ainsi que de leur répartition en
fonction des habitats ou des associations avec des espèces
floristiques est souhaitée.
Des observations ponctuelles de salamandres ainsi que le suivi
de certains cours d’eau, dans le cadre du programme de suivi
de l’intégrité écologique du parc, nous ont permis de confirmer
la présence de quatre espèces d’urodèles : salamandre à deux
lignes, salamandre maculée, salamandre à points bleus et la
salamandre rayée. Cependant, aucun inventaire exhaustif sur
ce groupe n’a été réalisé à ce jour. Une meilleure connaissance
sur le sujet est souhaitée.
- 46 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques
d’eau douce
Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les
espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un
indicateur sur la faune benthique (IBGN) dans la rivière du SudOuest. Une meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée.
VIII – Inventaire des mycètes
Malgré l’observation de spécimens le long des sentiers, nous
avons peu de données compilées sur ces espèces. Les mycètes
du parc n’ont fait l’objet d’aucun inventaire à ce jour. Une
meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée.
Références
Forest, J et M Dionne, 2006. Le parc national du Bic Synthèse des connaissances – Première version. Société
des établissements de plein air du Québec. 221p.
Fortin et Belzile. 1996. Le parc du Bic. Édition Trécarré. 89 p.
Imaginature, Le Groupe. 1999. Plan de gestion des
ressources du Bic. Rapport réalisé pour le ministère de
l’Environnement et de la Faune. 230 p.
Parc national du Bic. Relevé du suivi de l’intégrité écologique
et suivis en gestion des ressources naturelles.
Pommerleau, R. 1987. Le Plan directeur, parc du Bic.
Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, direction de
l’Aménagement, Service des plans directeurs. 210 p. et
annexes.
- 47 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE
FRONTENAC
éligibles à des subventions ou peuvent contribuer de diverses
manières à la réalisation d’un projet.
(Photo : Parc national de Frontenac)
PNF-1 ➯ Impact du marnage sur l’intégrité
écologique du Grand lac Saint-François
Priorités de recherche
I – Impact biochimique du marnage
État de la situation
Déterminer quels sont les principaux impacts du marnage sur la
mise en circulation des contaminants et des nutriments, et
déterminer quelles seraient les mesures qui pourraient être
prises afin de réduire ces impacts.
Depuis près d’un siècle se trouve à
l’exutoire du Grand lac SaintFrançois un barrage qui contrôle le
niveau du lac. D’abord érigé pour
faciliter la drave, le barrage joue
aujourd’hui un rôle de réservoir qui
permet de produire de
l’hydroélectricité en aval durant la
période hivernale. Il a également un rôle de régularisation du
niveau de l’eau dans une perspective de réduire les risques
d’inondations lors de crues printanières le long de la rivière
Saint-François.
II – Impact du marnage hivernal sur la faune
benthique
Déterminer quels sont les principaux impacts du marnage sur
les organismes situés à la base de la chaîne alimentaire, et
déterminer quelles seraient les mesures qui pourraient être
prises afin de réduire ces impacts.
La comparaison entre la faune benthique du Grand lac SaintFrançois et celle des autres lacs adjacents complètement
naturels serait intéressante et permettrait de constater les
différences pouvant être liées au marnage.
Le marnage provoqué varie annuellement entre 5,5 et 7,5 m.
Des baies aussi grandes que la baie Sauvage et la baie aux
Rats musqués se transforment en petits ruisseaux durant les
hivers où le marnage est sévère. À son plus faible niveau, le lac
perd 16 km², laissant ainsi exposer les fonds lacustres
directement aux conditions hivernales.
III – Impact du marnage hivernal sur la flore et les
herbiers aquatiques
Une étude sur la chute de la population de dorés au lac a
démontré une relation statistique avec la gestion du niveau des
eaux (Major et al, 2001). Une revue de littérature menée par
Houde-Fortin & Gibeault (2007) sur les impacts du marnage sur
la faune, la flore et la biochimie de l’eau suggère que plusieurs
éléments biophysiques pourraient être perturbés par un tel
marnage.
Déterminer quels sont les principaux impacts du marnage sur la
végétation et les habitats riverains, et déterminer quelles
seraient les mesures qui pourraient être prises afin de réduire
ces impacts.
IV – Impact du marnage sur les populations de
poissons
Le Regroupement pour la protection du Grand lac SaintFrançois réunit les principaux acteurs à l’échelle locale et
régionale (Parc national de Frontenac, cinq municipalités
riveraines, Association de riverains du GLSF, Conseil de
gouvernance des bassins versants de la rivière Saint-François,
Conseil régional de l’environnement de Chaudière-Appalaches,
Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches,
MAPAQ, UPA). Sa mission est d’améliorer la qualité de l’eau et
de l’écosystème du lac. Plusieurs de ces organismes sont
Déterminer d’abord l’état des populations des principales
espèces de poissons au lac et par la suite, quels sont les
principaux impacts du marnage sur les populations de poissons,
particulièrement les espèces d’intérêt sportif, et déterminer
quelles seraient les mesures qui pourraient être prises afin de
réduire ces impacts.
- 48 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNF-2 ➯ Évaluation des zones à haute
valeur écologique
Références
Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ). 2007b. Niveau
d’eau à la station barrage Jules-Allard. Centre d’expertise
hydrique du Québec, gouvernement du Québec.
État de la situation
Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de Frontenac. Parc national
de Frontenac, Sépaq.
Le parc national de Frontenac a
été créé en 1987. Avec les
informations et les connaissances
disponibles à cette époque, un
zonage du parc a été établi.
Choquette, L. et P. Meunier. 1984. Description de
l’écosystème du lac Saint-François en fonction de la
reconstruction du barrage Allard. Ministère de
l’Environnement, Québec, rapport no. 0302-92. 61 p. + 3
annexes.
Depuis la création du parc,
plusieurs inventaires ont été
réalisés et dans certains cas, des réalités ont changé. Ceci nous
amène à remettre en question la pertinence du zonage actuel
comme outil de conservation et à souhaiter la réalisation d’une
cartographie des zones à haute valeur écologique afin de guider
les actions futures de conservation.
COGESAF. 2007. Analyse du bassin versant du Grand lac
Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 52 p.
COGESAF. 2006. Analyse du bassin versant de la rivière
Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 255 p.
(Photo : René Charest)
Houde-Fortin, M.-A. et F.C. Gibeault. 2007. Revue de
littérature sur les composantes écologiques du Grand lac
Saint-François - Impacts du marnage. Ministère des
ressources naturelles et de la faune du Québec, Direction de
l’aménagement de la faune de la Capitale-Nationale et de la
Chaudière-Appalaches. 33 p.
Priorités de recherche
I – Inventaire de la flore vasculaire du parc et des
habitats
Depuis la création du parc, plusieurs petits inventaires
floristiques ont été réalisés. De plus, nous menons depuis 2008
un programme d’exploration des milieux humides du parc, ce
qui nous permet d’avoir un portrait global des milieux visités.
Cependant, un inventaire floristique exhaustif constitue la
première étape à franchir afin d’évaluer les zones du parc qui
représentent le plus grand intérêt de conservation.
Légaré, S. 2000. Caractérisation physico-chimique du lac
Saint-François – Été 1999. Ministère de l’Environnement,
Direction du suivi de l’état de l’environnement. Québec. 15 p.
Major, L., P. Pettigrew et P-Y. Collin. 2001. Caractérisation
ichtyologique du lac St-François et état de la population de
dorés jaunes (Stizostedion vitreum), 1998-2000. Société de
la faune et des parcs du Québec. Direction de l’aménagement
de la faune de Chaudière-Appalaches. 28 p. + annexes.
II – Évaluation des zones à haute valeur écologique
Picard, F. 2002. Rapport sur la gestion des niveaux d’eau du
lac réservoir Saint-François durant la période printanière préliminaire. Centre d’expertise hydrique du Québec. 10 p. +
annexe.
À partir de l’inventaire floristique ainsi que des autres données
biogéographiques, nous aimerions pouvoir développer une
procédure qui identifierait les zones présentant le plus grand
intérêt de conservation afin d’orienter les actions futures et de
s’assurer que le développement du parc ou des territoires
périphériques du parc ne représentent pas de menaces à la
préservation de l’intégrité écologique de ces sites.
PSIE. 2004 à 2009. Programme de suivi de l’intégrité
écologique du parc national de Frontenac. Parc national de
Frontenac, Sépaq.
RAPPEL. 2008. Schéma d’action globale de l’eau (SAGE) –
rivière Sauvage. RAPPEL, Sherbrooke.
- 49 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
Priorités de recherche
Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de Frontenac. Parc national
de Frontenac, Sépaq.
I – Portrait forestier du parc
À partir des outils disponibles, réaliser un portrait forestier actuel
du parc et identifier les secteurs présentant une plus grande
valeur écologique.
Fiches synthèses des explorations du territoire (2008 et
2009).
Références
Cartes forestières.
PNF-3 ➯ Portrait de l’évolution de la forêt
Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de Frontenac. Parc national
de Frontenac, Sépaq.
État de la situation
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP). 1986.
Parc de Frontenac. Le plan directeur. Direction de
l’aménagement. Service des plans directeurs, Québec. 200 p. +
annexe.
Lors de la création du parc, un
portrait de la forêt du parc a été
réalisé. Depuis, la forêt a évolué.
Avant la création du parc, une
bonne partie du territoire était
utilisée pour la foresterie,
l’acériculture et la villégiature. Une
partie du territoire avait aussi été
perturbée par une épidémie de la tordeuse des bourgeons
d’épinettes. D’ailleurs, des coupes importantes de la forêt ont eu
lieu dans le secteur Saint-Daniel dans les années 1981 et 1982,
à la suite de cette épidémie. Depuis la création du parc, d’autres
perturbations ont eu lieu, dont une importante tempête de
verglas en 1998, laquelle avait sévèrement endommagé les
érablières du parc.
PNF-4 ➯ Évolution des prairies en friche
État de la situation
Lors de la création du parc en
1987, plusieurs terres agricoles
(environ 1% du territoire du parc)
ont été incluses dans les limites du
parc, surtout dans le secteur
Sainte-Praxède et à l’ouest de la
baie aux Rats musqués au secteur
Saint-Daniel. Le type d’utilisation
de ces terres était surtout une agriculture de subsistance, car
les sols sont caillouteux et peu fertiles. Le fauchage s’est
poursuivi dans certains cas jusqu’au début des années 2000,
alors que dans d’autres cas, l’arrêt des opérations agricoles
s’est fait beaucoup plus tôt. La végétation a repris partiellement,
mais le retour de la forêt semble être au ralenti.
Ainsi, l’ensemble de ces phénomènes naturels et anthropiques
a influencé l’évolution de la forêt, de telle sorte que le portrait
forestier du parc est à refaire.
L’intérêt d’un tel portrait ne se limite pas à la conservation du
parc, mais pourrait servir à mieux comprendre les phénomènes
associés à la dynamique forestière de la région. Ces
connaissances présentent donc un intérêt pour la gestion des
forêts du sud du Québec, puisque la superficie du parc permet,
à ce niveau, une évolution naturelle de la plus part des
phénomènes liés à la forêt. Le parc constitue donc un excellent
territoire témoin pour comprendre les phénomènes liés à la forêt
pour les sites en exploitation.
Ces habitats peuvent constituer d’excellents laboratoires à ciel
ouvert afin de mieux comprendre la dynamique de retour de la
végétation après un arrêt des activités agricoles ainsi que le
retour de la faune.
(Photo : Elisabeth Gontier)
(Photo : René Charest)
- 50 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
baisse des populations de poissons. Cependant, est-ce qu’il y a
d’autres facteurs qui pourraient expliquer la chute de cette
espèce? Et qu’en est-il de la santé des autres espèces de
poissons du lac?
Priorités de recherche
I – Portrait historique des prairies en friche
La réalisation du portrait précis de l’utilisation historique de ces
territoires est une étape préalable au deuxième projet et pourrait
être exécutée dans le cadre d’un stage universitaire de premier
cycle.
Entre 1998 et 2000, une équipe du MRNF a réalisé une étude
sur le doré jaune (Major et al, 2001). Une deuxième évaluation
est prévue pour 2012. Depuis 2004, deux inventaires de
poissons ont été réalisés par le parc dans le cadre du
programme de suivi de l’intégrité écologique. Un troisième
devrait être réalisé en 2010.
II – Dynamique de retour
(Photo : Parc national de Frontenac)
Une meilleure compréhension des phénomènes liés au retour
de la flore et de la faune après l’arrêt des activités agricoles est
nécessaire pour savoir si une intervention sur le milieu doit être
réalisée afin de favoriser le retour des habitats naturels. Un suivi
des résultats de ces interventions est aussi souhaitable.
Priorités de recherche
I – Évaluation des populations de poissons du Grand
lac Saint-François
D’abord, réaliser un portrait de l’état de santé des principales
espèces de poissons du Grand lac Saint-François. Par la suite,
déterminer les causes des problématiques rencontrées.
Références
Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de Frontenac. Parc national
de Frontenac, Sépaq.
Références
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP). 1986.
Parc de Frontenac. Le plan directeur. Direction de
l’aménagement. Service des plans directeurs, Québec. 200 p. +
annexe.
Major, L., P. Pettigrew et P-Y. Collin. 2001. Caractérisation
ichtyologique du lac St- François et état de la population de
dorés jaunes (Stizostedion vitreum), 1998-2000. Société de
la faune et des parcs du Québec. Direction de l’aménagement
de la faune de Chaudière-Appalaches. 28 p. + annexes.
Photos aériennes de 1974 à 1978 et de 1985 à 1988.
PSIE. 2004, 2005 et 2008. Programme de suivi de l’intégrité
écologique du parc national de Frontenac. Parc national de
Frontenac, Sépaq.
PNF-5 ➯ État de santé des populations de
poissons au Grand lac Saint-François
État de la situation
Le Grand lac Saint-François a
longtemps été réputé comme l’un
des meilleurs sites de pêche dans
le sud du Québec. L’espèce
vedette de l’époque, le doré jaune,
n’est plus au rendez-vous. Le
marnage semble être l’un des
facteurs qui explique en partie la
- 51 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNF-6 ➯ État des populations des cervidés
PNF-7 ➯ Suivi de la nidification du
pygargue à tête blanche
État de la situation
État de la situation
La densité des cervidés semble
importante sur le territoire du parc.
La chasse en bordure du parc est
une activité importante, ce qui
laisse croire que le parc joue un
rôle important de pouponnière
pour la région.
La nidification du pygargue à l’intérieur du parc a été confirmée
en 2002. Depuis 2003, un suivi annuel nous a permis de
confirmer que le couple nicheur a
donné naissance à sept jeunes.
L’observation d’individus est
relativement fréquente à partir du
Grand lac Saint-François. Nous
soupçonnons qu’il y ait plus d’un
couple nicheur sur le territoire du
parc. La fréquence des
observations du pygargue par des employés du parc est saisie
par un indicateur du programme de suivi de l’intégrité
écologique du parc.
Les hautes densités de population de chevreuils et d’orignaux
peuvent avoir un impact important sur la protection des
écosystèmes.
Les derniers inventaires aériens remontent à l’an 2000.
Lors de la création du parc, une zone de préservation
importante a été établie en vue de la protection des ravages de
chevreuils et d’orignaux. Depuis, la forêt a évolué.
Les questions qu’on se pose aujourd’hui sont : Quelle est la
densité actuelle des populations de cervidés sur le territoire du
parc? Quel est l’impact de la chasse sur les populations de
cervidés? Où sont situés les ravages de chevreuils et
d’orignaux?
Afin de s’assurer de la préservation de cette espèce au parc,
nous aimerions établir un programme de suivi plus élaboré qui
nous permettrait de mieux comprendre l’utilisation du territoire
du parc et des territoires adjacents par les individus.
(Photo : Lucie Lessard)
(Photo : Brice Lamare)
Priorités de recherche
Priorités de recherche
I – Inventaire aérien et localisation des ravages
I – Programme de suivi du pygargue
Réaliser un portrait de la répartition actuelle des populations de
chevreuils et d’orignaux et évaluer la densité de ces
populations.
Mettre en place un programme de suivi et d’utilisation du
territoire par les oiseaux.
Références
Références
PSIE. 2004 à 2009. Programme de suivi de l’intégrité
écologique du parc national de Frontenac. Parc national de
Frontenac, Sépaq.
Carte de l’inventaire aérien du cerf de Virginie – 2000
présenté sur carte topographique 21 E 14. Fapaq.
Suivi annuel de la nidification du pygargue à tête blanche
au lac à la Barbue depuis 2003.
- 52 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
renouée japonaise au secteur Saint-Daniel
PNF-8 ➯ Gestion et contrôle des espèces
envahissantes
À partir des résultats des actions de suivi et de contrôle
réalisées à partir de 2008, adapter le protocole terrain afin de
valider scientifiquement le niveau de succès des méthodes
présentement employées et bonifier ces méthodes au besoin.
Ce projet pourrait être réalisé dans le cadre d’un projet
d’initiation à la recherche.
État de la situation
Deux espèces envahissantes sont
particulièrement problématiques sur le
territoire du parc. Le roseau commun
(Phragmites australis) qui a
considérablement envahi les berges du
GLSF et menace d’envahir des secteurs à
haute valeur écologique, et la renouée
japonaise (Polygonum japonicum) qui est
présente à quelques endroits, mais qui
menace d’envahir le territoire. Depuis
2002, un programme de suivi de l’envahissement du GLSF par
le roseau est en place. De plus, un projet de maîtrise a été
réalisé sur le sujet (Leblanc, 2008). Ce projet a, entre autres,
permis d’établir que la propagation de l’espèce s’est
principalement faite par une reproduction sexuée. En 2007,
nous avons mis en place un programme de suivi et de contrôle
des populations de roseaux à l’intérieur du secteur Sud afin de
limiter sa présence. Certaines interventions montrent des signes
très encourageants. En ce qui concerne la renouée, sa
présence au parc a été confirmée pour la première fois en 2008.
Depuis, nous avons réalisé des actions afin de la contrôler et,
avec l’objectif, de l’éradiquer du parc. Cette espèce représente
une menace importance au maintien de l’intégrité écologique de
plusieurs secteurs du parc.
Références
LeBlanc, M.-C. 2008. Quels sont les facteurs qui expliquent
l’envahissement des berges du Grand lac Saint-François
par le roseau commun (Phragmites australis)? Mémoire M.
ADTR, Université Laval, Québec. 30 p.
Poulin, S. et R. Charest. 2009. Suivi des populations de
roseaux communs (Phragmites australis) en bordure des
routes au secteur Sud – 2009. Service de la conservation et
de l’éducation. Parc national de Frontenac, Sépaq.
Poulin, S. et R. Charest. 2008. Suivi des populations de
roseaux communs (Phragmites australis) en bordure des
routes au secteur Sud – 2008. Service de la conservation et
de l’éducation. Parc national de Frontenac, Sépaq.
Poulin, S. et R. Charest. 2006. Suivi des populations de
roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq.
Poulin, S. et R. Charest. 2005. Suivi des populations de
roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq.
(Photo : Stéphane Poulin)
Poulin, S. et R. Charest. 2004. Suivi des populations de
roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq.
Priorités de recherche
I – Évaluation et suivi des méthodes de contrôle du
roseau commun à l’intérieur du secteur Sud
Poulin, S. et R. Charest. 2003. Suivi des populations de
roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq.
À partir des résultats des actions de suivi et de contrôle
réalisées à partir de 2008, adapter le protocole terrain afin de
valider scientifiquement le niveau de succès des méthodes
présentement employées et bonifier ces méthodes au besoin.
Ce projet pourrait être réalisé dans le cadre d’un projet
d’initiation à la recherche.
Poulin, S. et R. Charest. 2002. Suivi des populations de
roseaux communs (Phragmites communis) du lac SaintFrançois. Parc national de Frontenac, Sépaq.
II – Évaluation et suivi des méthodes de contrôle de la
- 53 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
PNF-9 ➯ État de la qualité de l’eau du Grand
lac Saint-François et de son bassin versant
COGESAF. 2007. Analyse du bassin versant du Grand lac
Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 52 p.
État de la situation
Plan d’intervention du Grand lac Saint-François (dépôt sous
peu).
En 2006, les principaux acteurs de
la région ont décidé d’unir leur
force et de travailler ensemble afin
d’améliorer la qualité de l’eau du
lac et de ses écosystèmes. C’est
ainsi qu’est né le Regroupement
pour la protection du Grand lac
Saint-François.
PNF-10 ➯ Impact des activités nautiques
sur la qualité des écosystèmes du Grand lac
Saint-François
Depuis, un plan d’intervention régional a été publié. Plusieurs
projets de recherche pourraient bien s’intégrer à divers projets
touchant les processus liés à la gestion par bassin versant et
aux aspects concernant l’évolution biochimique de la qualité de
l’eau au GLSF.
État de la situation
Généralement, les activités nautiques motorisées ne sont pas
permises dans un parc national. Puisque le Grand lac SaintFrançois est un lac partagé (45% des berges du lac sont
occupées par 1 250 résidences), l’application intégrale de la loi
sur les parcs n’est pas possible.
(Photo : Rémi Malraison)
Priorités de recherche
Cependant, certaines activités nautiques peuvent présenter des
risques plus élevés pour les écosystèmes. Des projets visant à
documenter l’impact des activités motorisées permettraient
d’orienter les réflexions régionales, et pourraient aider à
améliorer la réglementation nautique à certains égards.
I – Évolution de la qualité de l’eau du lac et dans le
bassin versant
Évaluer l’efficacité des actions réalisées sur le bassin versant en
fonction de l’évolution de la qualité de l’eau du bassin versant et
du lac.
Priorités de recherche
II – Capacité de support
I – Impact des activités nautiques motorisées.
Déterminer la capacité de support des différents secteurs du
bassin versant afin de s’assurer que les développements futurs
ne constituent pas une menace à la qualité de l’eau du lac.
Déterminer l’impact des activités nautiques motorisées sur les
écosystèmes du lac et de la faune (motomarine, vagues
associées à la navigation, etc.).
III – Cyanobactéries
Avec la présence du parc autour du lac et la collaboration de la
population locale, le lac constitue un territoire intéressant afin
d’augmenter les connaissances générales sur les blooms de
cyanobactéries.
- 54 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNF-11 ➯ Évaluation des territoires à haute
valeur écologique en périphérie du parc,
dans une perspective de corridor faunique et
de bassin versant
Priorités de recherche
I – Identification des sites à haute valeur écologique
dans la région du parc
Ce projet consiste à cartographier les sites à valeur écologique
dans la région du parc et à documenter leur valeur dans une
perspective de protection de l’intégrité écologique du parc à long
terme. La finalité du projet pourrait consister en une série de
recommandations en ce sens.
État de la situation
Le parc national de Frontenac est
situé dans une région
agroforestière. Bien que sa
superficie soit de 155 km², il s’agit
tout de même d’un territoire de
faible superficie, ne pouvant suffire
à lui seul à la protection de
l’ensemble des espèces présentes
sur son territoire. Le maintien de corridors fauniques est donc
nécessaire pour la protection à long terme de l’intégrité
écologique du parc.
Références
Photographies aériennes et cartes cadastrales.
COGESAF. 2007. Analyse du bassin versant du Grand lac
Saint-François. COGESAF, Sherbrooke. 52 p.
RAPPEL. 2008. Schéma d’action globale de l’eau (SAGE) –
rivière Sauvage. RAPPEL, Sherbrooke.
Le maintien des écosystèmes adjacents aux limites du parc
constitue aussi un élément important au niveau de la
conservation du parc. Il est à noter que nous possédons une
bonne connaissance des activités qui ont lieu près des limites
du parc et qui pourraient constituer des menaces au maintien de
l’intégrité écologique du territoire.
Bellec, G. et R. Charest. 2007. Analyse de la qualité de l'eau
des principaux tributaires du Grand lac Saint-François Inventaires des menaces potentielles à la qualité de l'eau
des sous-bassins versants des rivières sauvages et aux
Bluets. Parc de Frontenac. Parcs Québec. 49 pp + annexes
Le Grand lac Saint-François, dont plus de 55% de ses berges
sont situées à l’intérieur du parc, constitue aussi un élément
important du patrimoine écologique du parc. Étant situé au cœur
d’un bassin versant, la qualité de son eau est le reflet des
activités qui ont lieu plus en amont. La protection des marais et
autres habitats du bassin versant constitue donc un enjeu de
taille dans la protection du Grand lac Saint-François.
PNF-12 ➯ Histoire précoloniale de la région
du parc
État de la situation
Ainsi, l’identification des territoires périphériques au parc qui ont
une grande valeur écologique et qui jouent un rôle important
dans le maintien de l’intégrité du parc, est une étape importante
à réaliser dans la perspective de la conservation à long terme
de la biodiversité du parc. Ce projet pourrait permettre de
sensibiliser les intervenants régionaux quant à la valeur de ces
territoires et ainsi, mener à une meilleure protection des habitats
naturels au niveau de la région du parc.
Nous avons peu de données sur la présence humaine avant
l’arrivée des premiers colons. Nous savons que le territoire a été
utilisé par les Paléo-indiens, les Amérindiens de l’Archaïque, les
nations iroquoises du Saint-Laurent et les nations algonquines
de l’Est dont les Abénaquis, parfois comme route navigable,
parfois comme territoire de chasse et de pêche.
Certains sites archéologiques de la région nous indiquent que
l’homme est présent depuis environ 11 000 ans. Nous ne
possédons pas d’information sur l’utilisation préhistorique du
territoire du parc puisque aucune fouille archéologique n’a été
effectuée directement sur ce territoire. Il est probable que des
La participation de partenaires régionaux pourrait être
envisageable pour ce projet
(Photo : Stéphane Poulin)
- 55 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
sites potentiels d’établissement humain au bord du Grand lac
Saint François soient présents. Cependant, à la suite de la
construction du barrage Jules-Allard en 1917, ces sites ont été
inondés, rendant très difficiles des fouilles éventuelles.
groupe n’a été réalisé à ce jour. Un bon inventaire de ce taxon
serait souhaité.
III – Inventaire des serpents
Nous serions intéressés à approfondir les connaissances liées à
cette période de l’histoire de la région afin de mieux la
communiquer par l’entremise des activités de découverte du
parc.
Les couleuvres rayées et à ventre rouge sont abondantes au
parc. Cependant, nous n’avons que de rares observations de la
couleuvre verte et une mention d’une couleuvre à collier qui
avait été retrouvée morte sur une route. Une meilleure
connaissance de la répartition de ces espèces sur le territoire
serait souhaitée.
Priorités de recherche
I – Histoire précoloniale
IV – Inventaire des chiroptères
Améliorer les connaissances sur l’utilisation du territoire par les
peuples qui ont précédé l’arrivée des premiers colons.
Nous n’avons que très peu de données sur ces mammifères
(quelques individus trouvés morts). Un portrait détaillé des
espèces présentes au parc serait souhaitée.
Références
Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de Frontenac. Parc national
de Frontenac, Sépaq.
V – Inventaire des micromammifères
Nous avons réalisé plusieurs inventaires sur les
micromammifères du parc. Au total, cinq espèces de
musaraignes, trois de campagnol dont le campagnol-lemming
de Cooper, trois de souris et le condylure étoilé sont confirmés
pour le parc. Il demeure que les informations sont partielles et
très localisées sur le territoire.
PNF- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
I – Inventaire des tortues du parc
VI – Inventaires entomologiques
La seule observation d’un représentant de ce groupe est une
tortue serpentine qui a été observée une seule fois sur une
route du parc. Un inventaire important réalisé en 2009 (quatre
semaines d’échantillonnage) au secteur Sud ainsi que quelques
journées consacrées à la recherche active de la tortue des bois
n’ont pas permis de confirmer leur présence. Nous demeurons
néanmoins convaincus que certaines espèces de tortues sont
présentes sur le territoire du parc.
Les connaissances à ce niveau sont très partielles. Les efforts
au cours des dernières années ont surtout été mis au niveau
des papillons nocturnes et des coléoptères associés à la
matière ligneuse dans les érablières (Pelletier, 2000). Nous
possédons une synthèse des espèces confirmées à ce jour, et
plusieurs spécimens sont conservés dans notre collection. Les
besoins en termes d’acquisition de connaissances touchent plus
particulièrement les papillons, libellules, arachnides, bien que
nous sommes intéressés par l’étude d’autres groupes.
II – Inventaire des salamandres
VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques
d’eau douce
Des observations ponctuelles de salamandres nous ont permis
de confirmer la présence de cinq espèces d’urodèles au parc.
Quelques inventaires ponctuels ont aussi été réalisés dans les
dernières années. Cependant, aucun inventaire exhaustif sur ce
Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les
espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un
- 56 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
indicateur sur la faune benthique (IBGN).
VIII – Inventaire des bryophytes d’eau douce
Quelques données ponctuelles à ce sujet ont été compilées,
mais aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé à ce jour sur ce
groupe d’espèces. Le parc semble être un territoire intéressant
pour étudier ce taxon vu l’omniprésence des bryophytes sur le
territoire.
IX – Inventaire des mycètes
Un des éléments qui impressionnent les visiteurs au parc est la
présence d’une grande diversité de champignons le long des
sentiers. Nous avons quelques données (observations / photos)
sur ces espèces. Nous aimerions avoir un bon portrait de la
diversité de champignons du parc.
Références
Base de données sur la flore et la faune vertébrée du parc.
Charest, R., Poulin, S. et M. Daoudi. 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de Frontenac. Parc national
de Frontenac, Sépaq.
Pelletier, G. 2000. Impact du verglas de 1998 après 2 ans sur
les populations de coléoptères associés à la matière
ligneuse dans les érablières du Québec. Ressources
naturelles Canada. Service canadien des forêts.
- 57 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE LA
GASPESIE
Priorités de recherche
I – Élaboration de modèles de gestion intégrée et
durable de la forêt en périphérie du parc national de
la Gaspésie
PNG-1 ➯ Modèles de gestion de l’habitat du
caribou de la Gaspésie à l’extérieur des
limites du parc national de la Gaspésie.
Élaborer des modèles de gestion intégrée et durable à l’intérieur
du domaine public dans le contexte économique et normatif du
régime forestier actuel. La rentabilité des opérations industrielles
est à la base du développement des façons de faire. La notion
d’échelle temps / espace est l’assise du calcul de la rentabilité
économique. La forêt évolue cependant à une échelle bien
différente de celle considérée dans l’analyse économique. Il
semble maintenant pertinent de développer de nouvelles façons
de faire basées sur les principes de gestion intégré et durable.
État de la situation
La population de caribous de la
Gaspésie est la seule
représentante de cette espèce
(Rangifer tarandus) au sud du
fleuve Saint-Laurent. Cette
population montagnarde, relique et
génétiquement distincte a été
désignée en voie de disparition par le COSEPAC (Comité sur la
situation des espèces en péril au Canada) et menacée par le
gouvernement du Québec (Comité de rétablissement du caribou
de la Gaspésie, 2004).
II – Faisabilité d’application de nouveaux cadres
d’intervention
Les activités industrielles actuelles dans la forêt publique font
l’objet de beaucoup de critiques. Il n’en demeure pas moins que
ces activités industrielles s’effectuent dans un cadre
administratif et légalement reconnu. Ce sujet de recherche a
comme objectif d’évaluer la faisabilité administrative et légale de
l’application de nouveaux cadres d’intervention. Il vise
également à préciser des voies de solutions, des éléments
légaux et administratifs qui freinent ou entravent l’application de
nouvelles façons de faire.
Le caribou de la Gaspésie a besoin de vieux peuplements de
résineux riches en lichen arboricole afin d’assurer sa
subsistance. Les connaissances actuelles démontrent
clairement que l’activité forestière contribue au maintien de
jeunes peuplements favorables à l’orignal, à l’ours et au coyote
mais défavorables au caribou (Mosnier, 2008).
Le rétablissement de cette population menacée semble résider
davantage dans une gestion différente du territoire au pourtour
du parc national de la Gaspésie (Turcotte et al., 2007).
Différentes avenues doivent être explorées afin de développer
des modèles de gestion intégrée et durable qui permettront de
concilier ce défi écologique aux enjeux économique, social et
politique pour la pérennité du caribou de la Gaspésie.
III – Impact de modalités d’exploitation forestière
adaptées au caribou
Développer des modalités d’exploitation forestière qui réduiront
le développement d’espèces pionnières (petits fruits), qui
limiteront la fragmentation de l’habitat et qui conserveront la
structure de la sapinière à bouleau blanc. Le tout dans le but de
maintenir la récolte de matière ligneuse sans compromettre la
survie du caribou.
(Photo : Marc L'Italien)
Références
Turcotte, C., S. Champagne, D. Chouinard, J. Lamoureux et G.
Landry. 2007. Plan d’aménagement de l’aire du caribou de la
Gaspésie (Rangifer tarandus caribou), 2e édition. Ministère
- 58 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
des Ressources naturelles et de la Faune du Québec,
Directions de l’aménagement de la faune de la Gaspésie – Îlesde-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent et Unités de gestion de
la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. 85.
population ne serait que de 7,2% (Lalonde et Michaud. 2009).
Il devient alors logique de se questionner sur la validité et
l’efficacité des actions de conservation déployées depuis près
de 75 ans pour assurer la pérennité du caribou de la Gaspésie.
Depuis très longtemps, la situation socioéconomique
gaspésienne est difficile. La rupture des stocks des ressources
naturelles, le taux élevé de chômage, l’exode des jeunes, etc.,
ne sont que quelques exemples de la triste situation
socioéconomique gaspésienne. En analysant les mesures
mises en place pour la conservation de la population de
caribous, on ne peut que constater que ces actions n’ont eu que
très peu d’effets sur la survie des caribous à long terme. Le plan
d’aménagement de l’aire du caribou de la Gaspésie (Turcotte et
al. 2007) est un pas dans la bonne direction. Malheureusement,
il représente un bon exemple d’une mesure de mitigation
discutable.
Mosnier, A. 2008. Utilisation du milieu boréal par l’ours noir
et implication pour la conservation du caribou de la
Gaspésie. Thèse présentée comme exigence partielle du
doctorat en biologie extensionné de l’Université de Montréal.
Université du Québec à Rimouski. 122 p.
Boisjoly, D. 2007. Sélection de l’habitat par le coyote, Canis
latrans, dans le contexte de la conservation du caribou de
la Gaspésie. Mémoire présenté comme exigence partielle du
programme de Gestion de la faune et de ses habitats de
l’Université du Québec à Rimouski. Université du Québec à
Rimouski. 52 p.
Comité de rétablissement du caribou de la Gaspésie. 2004.
Plan de rétablissement du caribou de la Gaspésie (20022012) (Rangifer tarandus caribou) – Mise à jour. Société de
la faune et des parcs du Québec, Direction du développement
de la faune. Québec. 51 p.
Il est alors légitime et urgent de tracer un portrait historique des
mesures et des actions réalisées pour la sauvegarde du caribou
en parallèle avec les bénéfices socioéconomiques. Des
scénarios d’intervention différents et plus musclés permettraient
peut-être de mieux concilier la conservation du caribou et la
vitalité socioéconomique de la Gaspésie. Certains groupes de
conservation proposent d’ailleurs des alternatives aux mesures
actuellement privilégiées.
PNG-2 ➯ Évaluation de l’acceptabilité
sociale de la conservation du caribou de la
Gaspésie
(Photo : Denis Desjardins)
Priorités de recherche
I – Portrait historique des bénéfices
socioéconomiques des actions de conservation du
caribou de la Gaspésie
État de la situation
Déjà en 1948, le caribou de la
Gaspésie apparaissait sur la liste
des mammifères en voie
d’extinction (Moisan, 1958).
Depuis ce temps, la population de
caribous de la Gaspésie n’a cessé
de décliner.
Bien que le caribou de la Gaspésie ait fait l’objet de très
nombreuses études depuis 1950 (St-Laurent et al. 2009), très
peu, si non aucune n’aborde l’aspect socioéconomique et
politique de la conservation de cette population. Bien qu’il
s’agisse d’un enjeu écologique associé à la biodiversité, la
conservation du caribou de la Gaspésie doit également concilier
les enjeux politiques et socioéconomiques de la Gaspésie.
Malgré tous les efforts de conservation investis pour la
sauvegarde de cette population génétiquement distincte, dont la
création en 1937 du parc national de la Gaspésie, la réalisation
de deux plans de rétablissement, d’un plan d’aménagement
forestier, etc., la situation est plus critique que jamais. Selon
l’inventaire de l’automne 2009, la population compterait
actuellement 159 individus, et le pourcentage de faons dans la
II – Étude socioéconomique de l’application de
scénarios différents de conservation du caribou de la
Gaspésie.
En partie tributaire des résultats de l’élaboration de modèles
- 59 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
alternatifs de gestion intégrée et durable de la forêt en
périphérie du parc national de la Gaspésie, l’évaluation de
l’acceptabilité socioéconomique et politique pourrait permettre
d’envisager des alternatives de conservation différentes de
celles qui ont été appliquées dans le passé et qui se sont
avérées inefficaces sur le long terme.
susceptibles de subir des modifications importantes dues aux
changements climatiques.
Ces modifications auront certainement des conséquences
importantes notamment sur des espèces légalement désignées
comme le saule à bractées vertes (Salix chlorolepis), le caribou
de la Gaspésie, la grive de Bicknell ou sur les formes
périglaciaires comme les sols polygonaux ou le pergélisol, mais
également sur les éléments caractéristiques des différents
écosystèmes répartis le long du gradient altitudinal.
Références
Moisan, G. 1958. Le caribou de la Gaspésie. La société de
zoologie de Québec. 51 p.
La concentration de ces milieux dans un espace restreint facilite
l’étude de ces écosystèmes. De plus, leur faible tolérance
permet de mesurer plus facilement et rapidement les
changements. Ainsi, il est possible de penser pouvoir trouver
relativement rapidement des mesures de protection afin de
réduire les impacts du réchauffement climatique sur ces
écosystèmes.
Lalonde, M. et J. Michaud. 2009. Inventaire aérien du caribou
(Rangifer tarandus caribou) de la Gaspésie, automne 2009.
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec,
Direction de l'expertise de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
41 p.
(Photo : Denis Desjardins)
Turcotte, C., S. Champagne, D. Chouinard, J. Lamoureux et G.
Landry. 2007. Plan d’aménagement de l’aire du caribou de la
Gaspésie (Rangifer tarandus caribou), 2e édition. Ministère
des Ressources naturelles et de la Faune du Québec,
Directions de l’aménagement de la faune de la Gaspésie – Îlesde-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent et Unités de gestion de
la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. 85.
Priorités de recherche
I – Élaboration de modèles d’évolution de la toundra
alpine selon différents scénarios de réchauffement
climatique.
Il est maintenant admis que le réchauffement climatique s’opère.
Différents scénarios de réchauffement retiennent davantage
l’attention. Dans le but de pouvoir réagir le plus efficacement
possible à ces modifications ainsi que de garder le plus intègre
possible cet écosystème, il apparaît nécessaire d’améliorer nos
connaissances sur l’évolution possible de la toundra alpine sur
le massif gaspésien.
St-Laurent, M.-H., Ouellet, J.-P., Mosnier, A., Boisjoly, D. et
Courtois, R. 2009. Le parc national de la Gaspésie est-il un
outil de conservation efficace pour maintenir une
population menacée de caribou? Le naturaliste canadien.
133, 3 : 6-14.
PNG-3 ➯ Évolution des îlots de toundra
alpine dans le contexte du réchauffement
global
II – Évaluation des conséquences du réchauffement
climatique sur les écosystèmes le long du gradient
altitudinal.
État de la situation
Il apparaît extrêmement difficile de contrer les impacts du
réchauffement climatique. Il semble plus logique de tenter de s’y
adapter. Ainsi, l’évaluation des conséquences du réchauffement
climatique permettra de mieux se préparer et ainsi tenter de
sauver les éléments les plus caractéristiques et même
exceptionnels du massif gaspésien.
Les îlots de toundra alpine du parc
national de la Gaspésie couvrent
environ 4% de son territoire. Ces
écosystèmes sont rares dans l’est
de l’Amérique du Nord. Ces
milieux fragiles, riches en espèces
disjointes et endémiques sont
III – Élaboration de mesures de mitigation pour la
- 60 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
conservation de ces écosystèmes uniques
plus, la chasse à l’orignal génère des retombées économiques
non négligeables. Il est alors nécessaire de considérer cette
activité cynégétique afin de maintenir une qualité d’expérience
satisfaisante. Une fois la densité d’orignaux établie en fonction
de ces paramètres, les modalités d’exploitation faunique devront
être élaborées en considérant des échelles spatiales adaptées
aux domaines vitaux des espèces ciblées (prédateurs-proies).
Une fois les deux étapes précédentes complétées, il sera plus
facile de réfléchir à l’élaboration d’actions qui pourront
contribuer à conserver l’intégrité de ces écosystèmes. Les
actions devront s’intégrer à l’intérieur de tout ce processus
global.
(Photo : Denis Desjardins)
Références
Priorités de recherche
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1987b. Parc
de la Gaspésie. Le plan directeur. Ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, Direction de l’aménagement. Service
des plans directeurs. 173 p. + 3 annexes.
I – Évaluer les densités d’orignaux socialement et
écologiquement acceptables dans le domaine du
caribou de la Gaspésie.
Isabel, C. 2002. Synthèse des connaissances du parc
national de la Gaspésie. Parc national de la Gaspésie, Société
des établissements de plein air du Québec. 241 p.
Dans le contexte de rétablissement et de pérennité du caribou
de la Gaspésie, il apparaît nécessaire d’améliorer nos
connaissances sur les relations entre les différentes densités
d’orignaux et de prédateurs en périphérie du parc selon les
différents habitats présents et utilisés. De plus, les
conséquences des différentes densités d’orignaux sur
l’abondance des prédateurs doivent être considérées en
fonction du caribou et de la qualité des activités cynégétiques.
PNG-4 ➯ Influence des populations
d’orignaux
État de la situation
II – Élaborer des modalités d’exploitation bénéfiques
pour le caribou de la Gaspésie en périphérie du parc.
Tous les éléments composant un
écosystème sont en interrelation et
peuvent avoir une influence sur
d’immenses territoires
(Hebblewhite et al. 2009).
L’augmentation des populations
d’orignaux au Québec a depuis
quelques années des
conséquences importantes sur de nombreux éléments
écologiques et socioéconomiques. L’abondance des orignaux
influe notamment sur la densité de prédateurs qui ont un impact
sur les caribous de la Gaspésie (Boisjoly, 2007). Dans le but
d’éviter la disparition du caribou, il semble important de
documenter l’influence directe et indirecte de l’orignal sur le
caribou.
Conséquemment aux travaux précédents, différentes modalités
d’exploitation faunique pourraient être élaborées afin de
contribuer à l’atteinte des objectifs de rétablissement du caribou
de la Gaspésie tout en permettant des activités cynégétiques de
qualité.
Références
Plan de gestion de l’orignal 1994-1998 : objectifs de gestion
et scénarios d’exploitation. Élaboré à l’initiative et sous la
supervision du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche).
Québec : Publication du Québec, 1993. ISBN 2-551-15697-1.
Hebblewhite, M., White, C. et Musiani, M. 2009. Revisiting
extinction in National Parks : Mountain Caribou in Banff.
Conservation biology, vol. 24, No.1 341-344.
L’orignal est un élément important du régime alimentaire des
ours noirs et des coyotes. La prédation par débordement sur la
population de caribous de la Gaspésie menace sa survie. De
Boisjoly, D. 2007. Sélection de l’habitat par le coyote, Canis
latrans, dans le contexte de la conservation du caribou de
- 61 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
II – Différenciation génétique des populations
d’ombles chevalier Salvelinus alpinus oquassa
la Gaspésie. Mémoire présenté comme exigence partielle du
programme de Gestion de la faune et de ses habitats de
l’Université du Québec à Rimouski. Université du Québec à
Rimouski. 52 p.
La problématique entourant les populations d’ombles chevalier
du parc national de la Gaspésie commande d’améliorer l’état
des connaissances sur cet élément de la biodiversité du Québec
méridional. De plus, sa présence sur la liste du gouvernement
du Québec des espèces de la faune susceptibles d'être
désignées menacées ou vulnérables confirme l’importance
d’entreprendre des actions afin d’éviter que cette espèce voie
son statut de vulnérabilité augmenter.
PNG-5 ➯ Gestion et contrôle des espèces
envahissantes
État de la situation
III –Didymosphenia geminata menacent l’intégrité
écologique du parc.
La facilité et l’accessibilité des moyens de transport liés à la
mobilité des gens et à l’engouement pour la découverte de
l’environnement naturel sauvage comme les parcs nationaux
contribuent à augmenter les risques de propagation d’espèces
allogènes. De plus, les modifications actuelles des conditions
environnementales facilitent l’établissement et le développement
d’espèces plus compétitives et envahissantes au détriment des
espèces indigènes.
L’algue Didymo a été observée pour la première fois dans la
rivière Sainte-Anne en 2006. L’algue a été également retrouvée
dans d’autres rivières importantes de la Gaspésie. Toutes ces
rivières abritent des populations de saumons atlantique. De
plus, le parc national de la Gaspésie est à la tête du bassin
versant de la réputée rivière Cascapédia. Cette algue n’est
connue des chercheurs que depuis le milieu des années 1980.
Comme toutes les espèces exotiques envahissantes, Didymo
risque d’avoir des impacts socioéconomiques et écologiques
très importants.
Le parc national de la Gaspésie ne fait pas exception et risque
de subir des transformations importantes et irréversibles. Il
devient donc important de documenter les menaces potentielles
afin de tenter de prévenir une diminution de l’intégrité
écologique et même une perte de biodiversité.
Références
Priorités de recherche
Pilon, E. 1994. Projet de protection des populations d’omble
chevalier d’eau douce (Salvelinus alpinus) du parc de la
Gaspésie, août 1994. Ministère de l’Environnement et de la
Faune, D.G.O.R. – 11, S.A.E.F., Zac Chic-Chocs. 28p.
I – Élaboration et application du retrait du touladi.
À la suite des ensemencements de touladis en 1971, des
populations indigènes d’ombles chevalier du parc national de la
Gaspésie sont actuellement en situation précaire. En effet,
Lapierre et Magnan (2003) mentionnent que la population
d’omble chevalier du lac Thibault est presque disparue. Ces
auteurs mentionnent également que la niche écologique de ce
dernier semble occupée par le touladi. De plus, des individus
hybrides ont d’ailleurs été capturés en 2009 (Delarosbil, M.
comm. Pers.). Résultat de la compétition interspécifique entre
ces deux espèces, d’autres lacs du parc sont menacés. Il est
alors urgent d’agir.
Lapierre, G. et Magnan, P. 2003. Interactions entre le touladi,
Salvelinus namaycush, et l’omble chevalier dulcicole,
Salvelinus alpinus, dans des lacs du Québec méridional.
Université du Québec à Trois-Rivières.
Gouvernement du Québec. 2008. Campagne d’information et
de sensibilisation concernant les espèces aquatiques
envahissantes et l’algue Didymosphenia geminata. Ministère
du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
- 62 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNG-6 ➯ Histoire humaine notamment les
droits exclusifs de chasse et de pêche dans
le massif gaspésien et l’occupation du
territoire
Références
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1987b. Parc
de la Gaspésie. Le plan directeur. Ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, Direction de l’aménagement. Service
des plans directeurs. 173 p. + 3 annexes.
État de la situation
ARKEOS. 1982. Étude préliminaire de localisation des sites
archéologiques à l’intérieur des limites du parc de la
Gaspésie. Arkéos inc. Inventaire pour le service du plein air et
des parcs, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, 4
cartes. 33 pages.
De tous les temps, l’homme a été
attiré par les richesses du massif
gaspésien. La rigueur du climat et
la topographie ont limité l’accès au
territoire. Des aventuriers ont
réussi à occuper et utiliser le
territoire. Même après la création du parc national de la
Gaspésie en 1937, des activités de prélèvement se sont
poursuivies. Peu de choses ont été colligées. L’amélioration des
connaissances à ce sujet s’impose.
PNG- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
I – Inventaire des mustélidés
(Photo : Parc national de la Gaspésie)
Tous les représentants de cette famille sont fondamentalement
très discrets. Pratiquement aucune observation directe de ces
animaux n’est faite dans le parc. Toutefois, en période
hivernale, des traces des représentants terrestres de cette
famille peuvent être vues le long des sentiers. Quant aux
espèces aquatiques, peu d’infrastructures sillonnent les habitats
de ces animaux et donc très peu d’observations directes ou des
signes de présence sont réalisés. Dans le contexte actuel de
rajeunissement généralisé de la forêt, il serait pertinent
d’améliorer notre savoir sur ces espèces. Le parc national de la
Gaspésie représente un excellent territoire témoin.
Priorités de recherche
I – Les clubs privés de chasse et de pêche
Selon le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
(MLCP) (1987), les clubs privés de chasse et de pêche
connurent une certaine popularité de 1870 à 1930. En effet, la
rivière Sainte-Anne fut une des premières rivières à être louées
à des particuliers pour l’exploitation du saumon, alors que le
secteur du mont Jacques-Cartier l’aurait été pour en faire un
club de chasse entre les années 1900 et 1930. Mis à part ces
informations, pratiquement aucuns travaux ne relatent l’histoire
de ce thème dans le massif gaspésien.
II – Inventaire des félidés
Des observations ponctuelles de signes de présence et
d’individus suggèrent une relative abondance de lynx du
Canada sur le territoire. L’actuelle situation de cette espèce
associée aux perturbations de son habitat partout en Gaspésie,
incite à améliorer l’état de nos connaissances à son sujet.
Comme pour les mustélidés, les 802 km² du parc national de la
Gaspésie représentent un excellent territoire témoin.
II – Les ressources archéologiques
Ce thème n’a fait l’objet que d’une seule étude à l’intérieur des
limites du parc national de la Gaspésie. Elle visait à localiser les
sites et qualifier leur potentiel. Ainsi, selon Arkéos (1982),
seules les vallées des rivières Sainte-Anne, Sainte-Anne nordest et Cascapédia présenteraient respectivement un potentiel
fort pour la première, et moyen pour les deux autres. Des
études exhaustives permettraient toujours, selon cet auteur, de
trouver des vestiges de bandes nomades de culture Plano qui
remonteraient à 5960 ± 100 ans BP.
III – Inventaire des micromammifères
Trois inventaires de micromammifères ont été réalisés entre
- 63 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
1996 et 1998 au parc national de la Gaspésie. Actuellement,
douze espèces de micromammifères figurent à la liste du parc.
Certaines espèces comme le campagnol des rochers et la
musaraigne arctique seraient susceptibles d’être retrouvées sur
le massif gaspésien. Les travaux réalisés jusqu’à maintenant
n’ont pas permis de le confirmer. Des connaissances
fragmentaires ont révélé la présence de la musaraigne de
Gaspé. Des travaux supplémentaires sur cette espèce
permettraient peut-être de dissiper la controverse quant à son
statut taxinomique.
Références
IV – Inventaire des arthropodes
Koponen, S. 1991. Report on a spider study on the summits
of mont Logan and mont Jacques-Cartier in 1990. Centre
d’études nordiques. Université Laval.
Handfield, L. 1999. Le guide des papillons du Québec.
Version scientifique. Vol. 1. Broquet 982 p.
Vickery, V.R. 1970. A new species of Malenoplus
(Orthoptera: Acridoidea) from Québec. Ann. Soc. Ent. Vol.15
1: 6-13.
Harper, P.P. et D. Roy. 1975. Utaperla gaspesiana sp. nov.,
Le premier Plécoptère Paraperliné de l’est canadien. Can. J.
Zool. 53 : 1185-1187.
Des travaux ont été réalisés sur quelques ordres de la classe
des insectes dont les lépidoptères (Handfield, 1999), les
orthoptères (Vickery, 1970), les plécoptères (Harper et Roy,
1975) ainsi que sur les arachnides (Koponen, 1991). Toutefois,
compte tenu de l’impressionnante diversité de cette classe
d’animaux, nos connaissances à ce sujet sont encore bien
fragmentaires. La grande diversité d’habitats le long du gradient
altitudinal amplifie assurément cette biodiversité et notre volonté
de savoir.
Sirois, L., Lutzoni, F., et Grandtner, M.M.1988. Les lichens sur
serpentine et amphibolite du plateau du Mont Albert,
Gaspésie, Québec. Can. J. Bot. 66 : 851-862.
V – Inventaire des bryophytes
Quelques données ponctuelles à ce sujet ont été compilées,
mais aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé à ce jour sur ce
groupe de végétaux. Le parc semble être un territoire
intéressant pour étudier ce genre de végétaux notamment en
raison du gradient altitudinal et de la variété de sols (acide,
ultrabasique) présents sur le territoire.
VI – Inventaires des mycètes
Comme pour les bryophytes, très peu de données ont été
compilées sur les mycètes dans le parc national de la Gaspésie
à l’exception de Sirois et al, (1988) qui ont inventorié les lichens
au mont Albert. Compte tenu de la diversité d’habitats et de
sols, il est logique de croire que des ajouts importants à la
biodiversité du parc sont possibles dans ces embranchements
peu étudiés.
- 64 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DES
GRANDS-JARDINS
parcs nationaux.
II – Confirmer la présence de deux morphes
génétiquement distincts d’ombles chevalier oquassa
dans les lacs du sud du Québec.
PNGJ-1 ➯ Évaluation de la qualité de
l’habitat de l’omble chevalier (Salvelinus
alpinus oquassa)
Références
État de la situation
Présence de deux morphes d’omble chevalier d’eau douce
(Salvelinus alpinus oquassa) dans le sud du Québec :
déterminisme génétique ou environnemental? Martin
Arvisais biologiste, ministère des Ressources naturelles et de la
Faune.
L’omble chevalier d'eau douce
(Salvelinus alpinus oquassa) est
susceptible d'être désigné espèce
menacée ou vulnérable au
Québec. La sous-espèce oquassa
e
est présente au sud du 52
parallèle sur une bande de 100
kilomètres au nord du fleuve SaintLaurent. Elle se retrouve dans 312 lacs, tous situés dans l’est de
l’Amérique du Nord, dont 282 sont situés au Québec et parmi
eux, 145 sont dans la région de la Capitale-Nationale. L’omble
chevalier est présent au parc national des Grands-Jardins (neuf
lacs), dans le parc national de la Jacques-Cartier (deux lacs) et
dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie
(un lac). La présence de l’omble chevalier est probablement
plus importante que connue dans les trois parcs.
Programme de suivi de l’intégrité écologique : Fiche
méthodologique – Le suivi de l’omble chevalier. Parc
national des Grands-Jardins, parc national des Hautes-Gorgesde-la-Rivière-Malbaie et parc national de la Jacques-Cartier.
PNGJ-2 ➯ Conditions de colonisation des
sommets par les plantes arctiques-alpines et
impacts des aménagements visant à les
protéger
État de la situation
Afin de valider la présence de l’espèce et d’évaluer l’état des
populations, des inventaires ont été réalisés dans les trois parcs
nationaux de la région de la Capitale-Nationale en collaboration
avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
(MRNF). En plus de la Capitale-Nationale, ce dernier a aussi
inventorié les régions de la Mauricie et de Lanaudière. Des
données morphométriques et des données d’habitat sont aussi
disponibles. Les résultats préliminaires suggèrent la présence
de deux morphes d’ombles chevalier oquassa au Québec : un
morphe nain et un morphe normal. Des analyses génétiques
sont nécessaires afin, notamment, de déterminer si les formes
sont le fruit de facteurs environnementaux ou génétiques.
Priorités de recherche
Généralement, la transition
végétation forestière-végétation
alpine sur des hauts sommets est
causée par la modification
altitudinale du climat. Ce
phénomène d’éclaircissement du
couvert végétal n’est pas observé
sur tous les sommets du massif
des Laurentides. Le mont du Lac des Cygnes et le mont de
l’Ours sont déboisés, mais le mont du lac à Moïse, à une
altitude semblable, ne l’est pas. Le mont de l’Enfer, autrefois
accessible, est occupé par une pessière ouverte avec présence
de plusieurs graminées et éricacées ainsi que des lichens
typiques des pessières à cladonies du parc.
I – Évaluer la qualité de l’habitat, la répartition et l’état
des populations de l’omble chevalier dans les trois
Pour expliquer le dénuement initial du mont du Lac des Cygnes,
phénomène qui n’est pas partagé par les autres hauts sommets
(Photo : Sépaq)
- 65 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
(plus de 900m) du massif des Laurentides, Bussières et al.
(1996) ont supposé que des feux récurrents, causés par un
climat plus sec à l’Holocène supérieur (±5000 ans BP à
aujourd’hui) seraient en cause. Ainsi soumise sans protection
aux intempéries, la croissance de la végétation est devenue
laborieuse.
typiques de sommet plus rigoureuses?
Références
Bussières B., S. Payette& L. Filion. 1996. Late Holocene
deforestation and peat formation in Charlevoix highlands:
Onset of the subalpine and alpine belts. Géographie
Physique et Quaternaire 50:257-269.
Si l’ouverture du couvert végétal a été faite par le feu, la
structure alpine est conservée par le climat difficile des hauts
sommets, tels le phénomène d’enneigement-déneigement (peu
d’accumulation de neige dans les zones de grands vents), le
vent (influence la forme des arbres, crée des arbres en forme de
bougeoirs et des krummholz) et la température rigoureuse. Les
espèces pouvant résister et y croître forment alors un nouvel
assemblage de plantes, peu fréquent dans le massif des
Laurentides.
Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le
parc national des Grands-Jardins : une synthèse des
connaissances. Québec : SÉPAQ, mise à jour en cours.
PNGJ- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
Parmi les sommets accessibles par les randonneurs se trouvent
le mont du lac des Cygnes (MLC) (980m), le mont de l’Ours
(980m), le mont du lac à Moïse (960m) et le sommet du sentier
La Chouenne (730m). D’autres sommets avoisinent les 1 000 m
d’altitude, mais ne sont pas accessibles tels que le mont de
l’Enfer, (1 100 m), le mont Gol (1 000 m), le sommet à l’est du
lac Tashereau (940 m) et la section au nord du lac Étang
Malbaie (1 000 m). Le piétinement par les randonneurs a des
impacts visibles sur la végétation des sommets. Différents
aménagements installés dans ces zones, dont l’efficacité reste à
démontrer, visent à protéger la flore.
I – Oiseaux à statut particulier
Comme les espèces à statut particulier demandent une attention
spéciale vu leur vulnérabilité, nous avons ressorti ceux qui
étaient présents sur notre territoire selon la base de données
EPOQ. Nous voulons confirmer la présence des espèces
suivantes : engoulevent d’Amérique, grive de Bicknell, garrot
d’Islande, moucherolle à côtés olive, quiscale rouilleux, aigle
royal, faucon pèlerin, merle bleu de l’Est et martinet ramoneur.
Par la suite, nous souhaitons estimer la population et la
répartition de chacune d’elles afin d’être en mesure de bien les
protéger. Ces données vont aussi servir à mettre à jour la
synthèse des connaissances et, par le fait même, la liste des
oiseaux du parc.
(Photo : Sépaq)
Priorités de recherche
I – Comparer la flore qui colonise les sommets
Comparer les sommets fréquentés et non fréquentés et les
conditions biotiques et abiotiques qui conditionnent la
colonisation par la flore (altitude, occurrence de feux, etc.) et
déterminer l’impact du piétinement par les randonneurs.
Déterminer aussi l’efficacité des aménagements qui visent à
diminuer l’impact de la présence de randonneurs.
II – Qualité de l’eau et des habitats aquatiques
Ce projet consiste en une diagnose des lacs utilisés pour la
pêche. Le projet est déjà commencé à différents niveaux sur
plusieurs lacs du parc depuis 2008. Il consiste aussi en
l’élaboration d’un plan de gestion de la ressource halieutique qui
permettrait de mieux cibler les actions prioritaires.
II – Connaître les conditions de maintien des plantes
arctiques-alpines sur les sommets
III – Inventaire des populations de castors
La protection de la végétation des sommets par les
aménagements contre le piétinement conduira-t-elle à la
disparition de la flore arctique-alpine au profit de plantes
Nous aimerions aussi voir un inventaire aérien se réaliser pour
- 66 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
avoir une description rapide et précise des populations de
castors du territoire du parc. Cet inventaire servira aussi dans
l’élaboration du plan de gestion de la ressource halieutique et
dans le suivi des traverses de cours d’eau.
Certains lacs que l’on retrouve au parc présentent différents
niveau d’eutrophisation. Quelles espèces végétales et animales
sont susceptibles d’être associées aux différents niveaux
d’eutrophisation, et comment vont-elles évoluer?
IV – Inventaire du tétras du Canada
IX – Pessière à lichens : mycètes, bryophytes et
lichens
Étant l’emblème du parc, nous voulons suivre l’évolution et les
changements dans la population de ce tétraonidé. Cet inventaire
pourrait nous éclairer sur l’impact du réseau routier au niveau
des variations des populations.
La présence d’une pessière à lichens à nos latitudes est rare
mais explicable par les perturbations en rafales qu’ont subies,
par les années passés, les peuplements d’épinettes noires. Estce que ces pessières méridionales sont caractérisées par des
espèces complètement boréales?
V – Inventaire des oiseaux de proie diurnes et
nocturnes
X – Inventaire des orignaux
N’ayant pas beaucoup de données sur ces espèces, cet
inventaire s’insère dans une démarche de mise à jour de la
synthèse des connaissances et par le fait même, de la liste des
oiseaux du parc. Les secteurs du mont du lac des Cygnes et du
mont du lac à Moïse sont très utilisés par les visiteurs et sont
traversés par une route provinciale. Les impacts des activités
humaines sur les populations de rapaces qui utilisent les
montagnes environnantes dans ce secteur sont méconnus.
Inventaire aérien des ravages d’orignaux pour évaluer les
populations et protéger leur aire d’hivernage. Faire des liens
entre les données de chasse en périphérie du parc (disponibles
et déjà suivies grâce à un indicateur du Programme de suivi de
l’intégrité écologique) sur le territoire adjacent et les populations
du parc. La comparaison de ces données pourrait aider à
documenter la pertinence d’établir une zone tampon autour des
parcs.
VI – Utilisation des trous de pics à dos noir dix ans
après le feu
XI – Évolution de la tourbière à pergélisol
L’utilisation des brûlis par les pics à dos noir a été décrite par les
travaux d’Antoine Nappi et de Pierre Drapeau de l’UQAM. Dix
ans après le feu, le pic à dos noir est-il moins actif dans les
secteurs brûlés? Est-ce que les nids de pics abandonnés sont
utilisés par d’autres espèces d’oiseaux ou de petits
mammifères?
Le mont de l’Ours est colonisé par une végétation arctiquealpine. On y retrouve aussi la tourbière à pergélisol la plus
méridionale du Québec. La tourbière se situe à environ 900 m
d’altitude, et son entourbement a débuté il y a environ 1 250 ans
(Bussières et al 1996). Dans un contexte de changements
climatiques, comment un pergélisol aussi méridional évoluera-til, et comment le changement de régime hydrique viendra
influencer l’évolution de la tourbière?
VII – Inventaire des plantes aquatiques
Ayant beaucoup de plans d’eau et une grande offre d’activités
aquatiques, une meilleure connaissance au niveau botanique
serait très utile. Cet inventaire ajouterait un volet botanique peu
exploré à la synthèse des connaissances et une mise à jour de
la liste des plantes du parc.
XII – Inventaire du couguar
Étant donné les mentions émises en 2008 et 2009, il serait
intéressant d’installer des pièges à poil. L’inventaire serait basé
sur les mentions des visiteurs, mais un protocole serait élaboré
pour valider les observations rapidement sur le terrain afin
d’amasser des preuves concrètes.
VIII – Entourbement (eutrophisation des lacs)
- 67 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
XIII – Caractériser l’émergence des insectes
aquatiques des lacs de pêche
La pêche sportive est une activité très importante dans le parc. Il
serait intéressant de pouvoir fournir aux pêcheurs des
informations qui pourraient capter leur attention comme le
meilleur type d’appât à utiliser en fonction de la période de
l’année. Finalement, les informations recueillies pourront être
utilisées par les gardes-parcs naturalistes afin de réaliser une
activité de découverte s’adressant aux pêcheurs. Ces données
sur les insectes pourraient aussi inciter les pêcheurs à faire une
nouvelle expérience de pêche à la mouche.
Références
Larrivée J. 2007. Espèces observées dans le parc des
Grands Jardins. Étude des populations d’oiseaux du Québec,
Tableur Excel.
Séguin A. 2008. Projet de mise à jour de la liste des oiseaux,
Rapport annuel cumulatif de l’état des travaux. Parc national
des Grands-Jardins, 14 pages.
Blanchet, I. et A. Séguin. 2008. Projet frayère Rapport de fin
de saison 2008. Parc national des Grands-Jardins, 52 pages.
Lalande V. 2009. Projet frayère, Rapport de fin de saison
2009. parc national des Grands-Jardins, 46 pages.
Société des établissements de plein air. 2002. Le parc national
des Grands-Jardins : une synthèse des connaissances,
mise à jour en cours. Québec : SÉPAQ, 151p.
Base de données des observations fauniques, parc national
des Grands-Jardins.
Audrée Morin. 2008. Fiche méthodologique « Le suivi de
l'entomofaune : éclosion en lacs. Parc national des GrandsJardins.
Programme de suivi de l’intégrité écologique, Parcs
Québec, protocoles et fiches méthodologiques.
- 68 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DES
HAUTES-GORGES-DE-LARIVIERE-MALBAIE
sources d’activités humaines, actuelles ou passées, définir des
méthodes de restauration ou de prévention afin de limiter le
phénomène de sédimentation.
Références
PNHGRM-1 ➯ Étude de la dynamique de
sédimentation de la rivière Malbaie
Synthèse des connaissances.
État de la situation
Données historiques provenant du centre d’expertise
hydrique. http://www.cehq.gouv.qc.ca/
Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats
fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le
cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de
l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois.
À chaque année, on constate une
accumulation de sédiments dans
la rivière Malbaie en amont du
barrage des Érables. On connaît
mal la provenance de ces
sédiments, l’étendue du
phénomène et ses impacts sur le
milieu aquatique. Il est important
de mieux comprendre le phénomène de sédimentation de la
rivière afin de protéger le milieu aquatique et les organismes qui
en dépendent.
PNHGRM-2 ➯ Caractérisation des plans
d’eau du parc
État de la situation
(Photo : Miriane Tremblay, PNHGRM, Sépaq)
Certains plans d’eau du parc national des Hautes-Gorges-de-laRivière-Malbaie sont exploités pour la pêche (ou ont le potentiel
d’être exploités dans un avenir prochain). La rivière Malbaie et
les lacs Noir, Porc-Épic, Sans-Oreille, en S et Malfait comptent
parmi ces plans d’eau. On y retrouve l’omble de fontaine
(Salvelinus fontinalis) alors que l’omble chevalier d'eau douce
(Salvelinus alpinus oquassa), une espèce susceptible d'être
désignée espèce menacée ou vulnérable au Québec, est
présent dans deux de ces lacs. L’absence de suivi des activités
de pêche antérieures à 2005 et de travaux de recherche a
conduit à un manque important de connaissance des milieux
aquatiques et des populations qui les habitent. Dans l’optique où
les activités de pêche et les secteurs situés en périphérie des
habitats aquatiques sont appelés à se développer
prochainement, il est essentiel de mieux connaître les
caractéristiques de l’habitat de l’omble.
Priorités de recherche
I – Caractériser le phénomène de sédimentation
Déterminer quelles sont les origines et la nature des sédiments.
Une meilleure compréhension des causes de la sédimentation
est nécessaire afin de savoir si des interventions sur le milieu
doivent être réalisées et si des changements doivent s’imposer
dans l’offre récréative et éducative du parc.
II - Impacts sur les populations de poissons
Évaluer les impacts de la sédimentation sur les populations de
poissons, en portant une attention au saumon atlantique (Salmo
salar) et l’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis).
Certaines données existent et peuvent être rendues disponibles
pour la réalisation de projets. Des données de pêche, des
données morphométriques et un rapport interne d’une
évaluation préliminaire de la qualité des frayères du lac Noir
sont disponibles.
III- Définir les méthodes de prévention de la
sédimentation
Dans l’éventualité où la sédimentation serait favorisée par des
- 69 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Priorités de recherche
Priorités de recherche
I – Caractériser l’habitat de l’omble afin d’évaluer sa
qualité
I – Impact de la drave sur les cours d’eau
Déterminer quels ont été les principaux impacts des activités de
la drave sur la rivière Malbaie et ses affluents.
Déterminer quel est le niveau de qualité de l’habitat pour les
principaux plans d’eau.
II – Projets de restauration
II - Localiser les sites de fraie des ombles et les
caractériser
Déterminer quelles mesures pourraient être prises afin de
restaurer les milieux perturbés par la drave. On peut penser à
des projets de stabilisation de berges, de nettoyage ou de
restauration de frayères.
Effectuer la caractérisation des plans d’eau du parc et situer les
sites de fraie utilisés et potentiels. Documenter leur état et
documenter les causes de détérioration anthropique afin
d’évaluer si des travaux de restauration pourraient être
entrepris.
Références
Synthèse des connaissances.
Références
Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats
fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le
cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de
l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois.
Synthèse des connaissances.
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
PNHGRM-3 ➯ Impacts des activités de la
drave (flottage du bois) sur les plans d’eau
du parc
PNHGRM-4 ➯ Évaluation de la qualité de
l’habitat de l’omble chevalier (Salvelinus
alpinus oquassa)
État de la situation
État de la situation
Une très grande partie du territoire a été exposée aux activités
de coupe forestière avant la création du parc, et la drave faisait
partie des pratiques forestières de l’époque. Le barrage des
Érables témoigne de cette époque. Son implantation a modifié
le niveau de la rivière sur au moins 8 km et créé plusieurs
milieux favorables à l’arrivée de nouvelles espèces. Les activités
de la drave et de l’exploitation forestière ont également eu des
impacts négatifs sur les milieux aquatiques. On peut penser aux
billes de bois que l’on retrouve encore au fond et en bordure de
la rivière, aux ruisseaux et aux frayères perturbés, à la qualité
de l’eau modifiée, etc.
L’omble chevalier d'eau douce (Salvelinus alpinus oquassa) est
susceptible d'être désigné espèce menacée ou vulnérable au
e
Québec. La sous-espèce oquassa est présente au sud du 52
parallèle sur une bande de 100 kilomètres au nord du fleuve
Saint-Laurent. Elle se retrouve dans 312 lacs, tous situés dans
l’est de l’Amérique du Nord, dont 282 sont situés au Québec et
parmi eux, 145 sont dans la région de la Capitale-Nationale.
L’omble chevalier est présent au parc national des GrandsJardins (neuf lacs), dans le parc national de la Jacques-Cartier
(deux lacs) et dans le parc national des Hautes-Gorges-de-laRivière-Malbaie (un lac). La présence de l’omble chevalier est
- 70 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
probablement plus importante que connue dans les trois parcs.
PNHGRM-5 ➯ Étude des zones à haute
valeur écologique
Afin de valider la présence de l’espèce et d’évaluer l’état des
populations, des inventaires ont été réalisés dans les trois parcs
nationaux de la région de la Capitale-Nationale en collaboration
avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
(MRNF). En plus de la Capitale-Nationale, ce dernier a aussi
inventorié les régions de la Mauricie et de Lanaudière. Des
données morphométriques et des données d’habitat sont aussi
disponibles. Les résultats préliminaires suggèrent la présence
de deux morphes d’ombles chevalier oquassa au Québec : un
morphe nain et un morphe normal. Des analyses génétiques
sont nécessaires afin, notamment, de déterminer si les formes
sont le fruit de facteurs environnementaux ou génétiques.
État de la situation
Le lac Noir, le sommet du
mont des Érables et
l’érablière à orme et à frêne
sont trois secteurs distincts
pour lesquels on souhaite
obtenir davantage de
connaissances. Leur haute
valeur écologique justifie à
elle seule l’importance
d’approfondir les
connaissances de ces milieux. Ils abritent des espèces que l’on
retrouve rarement à cette latitude (caribous, ormes, érables à
sucre, végétation arctique-alpine, etc.) ou des espèces à statut
particulier et sensibles. La possibilité que des projets de
développement y soient réalisés vient prioriser encore
davantage la nécessité de réaliser des travaux d’acquisition de
connaissances et de recherche dans ces secteurs.
Priorités de recherche
I – Évaluer la qualité de l’habitat, la répartition et l’état
des populations de l’omble chevalier dans les trois
parcs nationaux.
II – Confirmer la présence de deux morphes
génétiquement distincts d’ombles chevalier oquassa
dans les lacs du sud du Québec.
Le lac Noir : Les écosystèmes que l’on y retrouve sont mal
connus. On note la présence de zones humides et de plages en
périphérie du lac. Le lac est actuellement exploité pour la pêche
sportive. Il est prévu de développer le secteur du lac Noir par
l’aménagement d’un camping. L’offre récréative devrait
également être bonifiée dans ce secteur. Un sentier pourrait être
aménagé entre le lac et le sentier de l’Acropole-des-Draveurs.
Des activités telles que le canot, le kayak et la baignade
pourraient également y être permises.
Références
Présence de deux morphes d’ombles chevalier d’eau douce
(Salvelinus alpinus oquassa) dans le sud du Québec :
déterminisme génétique ou environnemental? Martin
Arvisais biologiste, ministère des Ressources naturelles et de la
Faune.
L’érablière à orme et à frêne : Il est particulier de retrouver un tel
écosystème dans un milieu aussi boréal. La présence du cran
des Érables explique en partie sa présence. Des ormes de 400
ans étaient jusqu’à tout récemment encore debout. Une
meilleure connaissance de l’évolution de ce peuplement et de
ses composantes est souhaitable. Au titre des aménagements,
un sentier traverse déjà une partie de l’érablière. Toutefois,
celui-ci est en mauvais état et il modifie probablement le
drainage dans ce secteur. Il a été fermé pour diminuer les
risques de dégradation du milieu. Il est souhaité de le restaurer
en ayant une meilleure connaissance du milieu.
Programme de suivi de l’intégrité écologique : Fiche
méthodologique – Le suivi de l’omble chevalier. Parc
national des Grands-Jardins, parc national des Hautes-Gorgesde-la-Rivière-Malbaie et parc national de la Jacques-Cartier.
Le sommet du mont des Érables : On accède au sommet du
- 71 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
mont des Érables par le sentier de l’Acropole-des-Draveurs, un
sentier très populaire et fréquenté. Le sommet est occupé par
une végétation et une faune arctique-alpine rares à notre
latitude. Des lichens et d’autres végétaux arctiques-alpins
bordent le sentier et doivent être protégés et suivis. Des
espèces telles que le caribou forestier (Rangifer tarandus)
utilisent le sommet et le garrot d’Islande (Bucephala islandica) y
ont été observées. La possibilité que le sentier de l’Acropoledes-Draveurs soit prolongé pour rejoindre le secteur du lac Noir
est envisagé. L’impact que pourrait avoir le prolongement du
sentier sur les caribous est méconnu.
les impacts. La présence de la réserve écologique des GrandsOrmes à proximité de l’érablière pourrait faciliter la comparaison
entre un peuplement témoin et un peuplement exposé aux
activités humaines.
Références
Synthèse des connaissances.
Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats
fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le
cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de
l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois.
En approfondissant davantage nos connaissances de
l’occupation des espèces fauniques et floristiques présentes à
l’intérieur de ces milieux, il sera plus facile de planifier la
réalisation des projets de développement et d’atteindre les
missions de conservation et d’éducation.
PNHGRM-6 ➯ Suivi des oiseaux de proie à
statut particulier
(Photo : PNHGRM, Sépaq)
Priorités de recherche
État de la situation
I – Impact d’un projet de développement au lac Noir
Le parc national des Hautes-Gorges-dela-Rivière-Malbaie représente un habitat
particulièrement intéressant pour
plusieurs espèces d’oiseaux de proie.
L'aigle royal (Aquila chrysaetos), le
pygargue à tête blanche (Haliaeetus
leucocephalus) et le faucon pèlerin (Falco
peregrinus) comptent parmi les espèces
ayant été observées dans le parc au
cours des dernières années.
Caractériser les écosystèmes du lac Noir Caractériser les
écosystèmes qui se trouvent en périphérie du lac Noir et évaluer
leur niveau de sensibilité aux activités humaines.
II – Impact de la présence du sentier de l’Acropoledes-Draveurs
Déterminer quels sont les principaux impacts de la présence du
sentier sur les écosystèmes qui dominent le haut de la
montagne des Érables (en mettant l’accent sur la végétation
arctique-alpine et sur les caribous). Déterminer quelles mesures
pourraient être prises pour maintenir l’accès au sommet de la
montagne tout en réduisant les impacts. La présence de la
réserve écologique des Grands-Ormes à proximité du sentier
pourrait faciliter la comparaison entre un écosystème témoin et
un autre exposé aux activités humaines.
Peu d’information est disponible présentement sur ces espèces
et l’utilisation qu’elles font du territoire. Plusieurs interrogations
ont lieu, et il est nécessaire d’y répondre afin de protéger ces
espèces dont plusieurs ont un statut particulier : le faucon
pèlerin et le pygargue à tête blanche étant des espèces
désignées vulnérables par le gouvernement du Québec. Quant
à l’aigle royal, il s’agit d’une espèce susceptible d'être désignée
menacée ou vulnérable.
III – Impact de la présence d’un sentier sur l’érablière
à orme et à frêne
Depuis les dernières années, les activités de l’aigle royal ont été
davantage suivies. On connaît un site de nidification utilisé par
un couple d’aigles depuis quelques années. On ignore toutefois
l’étendue de son territoire. Une équipe du ministère des
Ressources naturelles et de la Faune a effectué quelques
Déterminer quels sont les principaux impacts de la présence du
sentier sur l’érablière. Déterminer quelles mesures pourraient
être prises pour maintenir l’accès à l’érablière tout en réduisant
- 72 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
tentatives de capture de l’oiseau, en partenariat avec l’équipe du
parc, afin de mettre en place un émetteur télémétrique sur
l’oiseau nicheur. Cette opération avait pour but de vérifier si
l’oiseau utilise un secteur périphérique au parc où des éoliennes
pourraient être mises en place. Pour l’instant, les tentatives de
mise en place du dispositif ont échoué. On connaît toujours peu
les activités du couple nicheur.
PNHGRM-7 ➯ Stabilisation de talus en
bordure de route
État de la situation
Les routes du parc sont presque toutes aménagées le long de
fortes pentes. À plusieurs endroits, les risques que le sol se
dégrade sont élevés en raison de la présence des routes et de
l’importance de la pente. Afin de minimiser les risques de
dégradation, certains travaux de stabilisation des sols sont à
envisager. Il serait pertinent d’établir une façon de faire dans un
milieu où les pentes sont aussi fortes tout en respectant les
critères de conservation du parc. L’utilisation de plantes
indigènes au parc représente un défi de taille. La liste des
espèces floristiques indigènes au parc est incomplète, et le coût
d’approvisionnement des semences des espèces indigènes
connues est très élevé. On connaît également mal le taux de
succès des travaux de stabilisation dans des conditions aussi
difficiles (75% de pente) avec l’utilisation d’espèces indigènes.
En réalisant une étude sur les populations des rapaces, nous
pourrions être en mesure de connaître l’utilisation du territoire
par ces espèces et maintenir l’état de leur habitat favorable à
leurs besoins particuliers (impact potentiel de l’escalade ou
dérangement humain sur le lieu de nidification).
(Photo : Mireille Girard, PNHGRM, Sépaq)
Priorités de recherche
I – Utilisation du territoire par le faucon pèlerin.
Déterminer l’occupation du territoire par le faucon pèlerin et s’il
niche à l’intérieur du parc. Si c’est le cas, préciser où se trouve
son site de nidification. Définir le territoire qu’il occupe et établir
une méthode de suivi des populations. Évaluer l’impact du
dérangement anthropique sur la nidification et le succès
reproducteur.
Priorités de recherche
I – Identifier les espèces indigènes propices à la
stabilisation
II – Suivi des activités de l’aigle royal.
Définir la liste des espèces indigènes au parc ayant le potentiel
de bien stabiliser les sols.
Établir une méthode de suivi du couple et définir le territoire que
celui-ci occupe (à l’intérieur comme à l’extérieur du parc).
Évaluer l’impact du dérangement anthropique sur la nidification
et le succès reproducteur.
II – Définir les méthodes de stabilisation
Cibler les principales méthodes de stabilisation des sols qui
pourraient être utilisées au parc, en faisant ressortir les
principales caractéristiques de chaque méthode.
Références
Synthèse des connaissances.
Références
Rapports internes sur les suivis de l’aigle royal et du
faucon pèlerin.
Synthèse des connaissances.
- 73 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNHGRM-8 ➯ Évaluation et caractérisation
des risques de décrochements pelliculaires
PNHGRM- ➯ Priorités en termes
d’inventaires et d’acquisition de
connaissances de base
État de la situation
I – Inventaire de la flore vasculaire
La topographie particulière du parc national des Hautes-Gorgesde-la-Rivière-Malbaie favorise le phénomène de décrochements
pelliculaires. En 1996, lors du déluge du Saguenay, le bassin
versant du parc a été exposé à d’importantes précipitations.
Plusieurs décrochements pelliculaires se sont produits en
bordure de la rivière Malbaie, dans un secteur où l’offre
récréative est importante. Dans ce contexte, et dans celui où les
changements climatiques pourraient favoriser la fréquence et
l’ampleur des précipitations, il est de mise de mieux comprendre
ce phénomène et de cibler les sites les plus à risque.
Des récoltes ponctuelles ont permis d’établir une liste de 145
espèces présentes au parc. Toutefois, cette liste est incomplète
et mériterait d’être bonifiée. Le nombre d’espèces qui devraient
normalement être retrouvées dans la région est estimé à 500.
Une meilleure connaissance de ce sujet est souhaitée.
II – Inventaire de la flore non vasculaire et
mycologique
Des inventaires ont permis d’établir une liste d’espèces
présentes au parc. Une liste des lichens retrouvés au sommet
du mont des Érables a été complétée, mais elle pourrait être
bonifiée. La flore des champignons (huit espèces relevées) et
des mousses (dix espèces relevées) est très peu connue. Une
meilleure connaissance de ce sujet est souhaitée.
Priorités de recherche
I – Localiser et catégoriser les sites à risque
Il serait souhaitable que les travaux de recherche permettent à
l’équipe du parc de localiser les secteurs à risque, de connaître
le niveau de risque associé aux différents secteurs et d’être au
courant des conditions dans lesquelles les décrochements
pelliculaires peuvent se produire. Ces informations aideraient à
mieux gérer les situations d’urgence (prévention et actions sur le
terrain) et à offrir des activités plus sécuritaires.
III – Connaissance sur la martre (et autres mustélidés)
La martre est l’espèce emblème du parc, mais nous possédons
peu d’information à son sujet à l’intérieur du parc. Seuls les
travaux du Programme de suivi de l’intégrité écologique ont
permis de confirmer sa présence dans certains secteurs du
parc. Une meilleure connaissance des populations de martres et
des autres mustélidés est souhaitée.
Références
Synthèse des connaissances.
IV – Inventaire de micromammifères
Données historiques provenant du centre d’expertise
hydrique. http://www.cehq.gouv.qc.ca/
Aucun inventaire de micromammifères n’a été réalisé au parc.
Seule la présence de la souris sauteuse des bois a été
confirmée. Un portrait détaillée des espèces présentes au parc
est souhaité.
V – Inventaire entomologique
Nous n’avons que très peu d’information à ce sujet. Une capture
de papillons nocturnes a été réalisée en 2006. Des scolytes ont
également été recueillis dans le cadre d’un suivi de l’orme
d’Amérique. Un inventaire entomologique pourrait être fait en
- 74 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
XI – Connaissance sur le caribou des bois
fonction de l’altitude. Une meilleure connaissance de ce sujet
est souhaitée.
Des travaux de recherche et d’acquisition de connaissances sur
le caribou sont souhaités. On aimerait mieux connaître
l’utilisation qu’il fait du territoire et la relation qui existe entre le
caribou et d’autres éléments du milieu (les randonneurs, le loup,
l’ours, etc.). Des données sur le déplacement du caribou sont
enregistrées par le ministère depuis quelques années.
VI – Connaissance sur le loup
Au cours des dernières années, le loup a été actif au parc. Il a
été observé et entendu. Une meilleure connaissance de
l’occupation du territoire par le loup serait souhaitée. Il serait
pertinent d’étudier la relation entre le loup et le caribou des bois.
Références
VII – Connaissance sur le porc-épic
Synthèses des connaissances.
Le porc-épic est présent au parc. On l’observe fréquemment et il
endommage les installations du parc de façon régulière. Une
meilleure connaissance des populations de porcs-épics qui
occupent le parc serait souhaité.
Bussières, B. 1997. La végétation, la faune et les habitats
fauniques. Projet : parc des Hautes-Gorges-de-la-RivièreMalbaie. Document d’acquisition de connaissances dans le
cadre de la confection du plan provisoire. Ministère de
l’Environnement et de la Faune. Direction des Parcs québécois.
Jean, R. 1993. Étude écologique des caractéristiques de la
réserve écologique des Grands-Ormes (Clermont,
Charlevoix). Ministère de l’Environnement, Direction de la
conservation et du patrimoine écologique.
VIII – Inventaire de la faune aviaire nocturne
Les suivis et les observations faites par la clientèle et les
employés du parc permettent de documenter la présence des
différentes espèces d’oiseaux. Toutefois, les espèces nocturnes
sont peu connues. Une meilleure connaissance de ce sujet est
souhaitée.
Légaré, F. 1994. Réserve écologique des Grands-Ormes.
Constats et recommandations concernant l’érablière à
ormes. Étude préparée pour la Direction du patrimoine
écologique, ministère de l’Environnement et de la Faune du
Québec, 58 p. + 3 annexes.
IX – Connaissance sur la grive de Bicknell
La grive de Bicknell, une espèce désignée vulnérable au
Québec depuis 2009, serait présente au parc. Un suivi de
l’espèce et une meilleure définition de l’occupation qu’elle fait du
territoire seraient souhaités.
X – Constats concernant les ormes d’Amérique
Des travaux sur l’érablière à orme ont été réalisés en 1994. Ces
travaux mériteraient d’être bonifiés de façon à mieux localiser
les ormes et à définir davantage leur état de santé. Des travaux
qui viseraient à confirmer la présence ou l’absence de la
maladie hollandaise de l’orme au parc sont également
souhaités.
- 75 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE L’ÎLEBONAVENTURE-ET-DUROCHER-PERCE
population de renards roux de l’île pourrait être compromis dans
le futur.
(Photo : PNIBRP)
Priorités de recherche
PNIBRP-1 ➯ Impact de la dégradation du
pont de glace hivernal sur l’écosystème de
l’île Bonaventure
I – Diversité génétique de la population de renards
roux de l’île Bonaventure
Nous savons que le renard utilise depuis longtemps le pont de
glace pour ses déplacements entre l’île et le continent, mais
ignorons si ce dernier peut rejoindre l’île à la nage puisque cela
n’a jamais été observé, ni documenté. La raréfaction et la
potentielle disparition du pont de glace pourraient donc
engendrer un isolement de la population de renards de l’île,
ayant comme conséquence l’augmentation du taux de
consanguinité, ainsi que la vulnérabilité accrue de la population
face à un évènement stochastique. Nous souhaitons donc
connaître la diversité génétique de la population actuelle et, à
plus long terme, la suivre dans le temps.
État de la situation
Les mammifères terrestres ne sont
pas très nombreux ni en genre, ni
en nombre sur l’île Bonaventure.
On y retrouve le lièvre d’Amérique,
le renard roux, l’hermine ainsi que
quelques espèces de
micromammifères tels que la
souris à pattes blanches ou le campagnol à dos roux. Les
faibles abondances et diversités d’espèces de mammifères
s’expliquent entre autres par la petite superficie de l'île qui
n’offre pas un habitat de taille suffisante pour les grands
mammifères ainsi que par l'absence de cours d'eau
permanents, ce qui rend la vie impossible ou limitative pour de
nombreuses espèces. De plus, l’île est située à 3,5 km de la
côte, une distance infranchissable pour certains animaux, tels
que les micromammifères, sans compter que plusieurs
mammifères sont en hibernation ou en semi-hibernation au
moment où l’île est accessible (l’hiver par le pont de glace).
II – Relations trophiques et impacts des prédateurs
sur les populations de proies en termes de survie et
de reproduction
Le nombre limité d'espèces de mammifères sur l’île résulte en
une simplification marquée de la chaîne alimentaire.
L’éventuelle disparition du renard roux de l’île à la suite de la
raréfaction du pont de glace pourrait avoir d’importantes
conséquences sur l’écosystème en entier puisque le renard est
le principal prédateur. Par conséquent, nous souhaitons définir
les relations trophiques et l'impact de celles-ci sur les
populations de proies en termes de survie et de reproduction
afin d’avoir une meilleure idée des conséquences possibles de
la disparition du renard sur l’écosystème.
La population de renards roux de l’île Bonaventure, qui sont les
principaux prédateurs terrestres, s’élevait à cinq individus en
2008, partagés en deux unités familiales. L’observation de
jeunes prouve que cette population de renards est bien
résidente et non passagère comme cela peut être le cas dans
certaines îles. Les artefacts de prédation du renard roux sur l’île
montrent que ce dernier se nourrit de rongeurs, de lièvres,
d’oiseaux forestiers et d’oiseaux marins, dont le rare océanite
cul-blanc.
Références
Bédard, M.C. Dégradation des glaces de mer et
biogéographie des îles marines canadiennes. mémoire de
maîtrise, Université du Québec à Rimouski, 2008. 96 pages.
Le réchauffement des températures hivernales observé depuis
plusieurs années maintenant est responsable de la dégradation
(et quasi-disparition) du pont de glace hivernal reliant l’île au
continent. En l’absence de pont de glace, et au regard de la
distance qui sépare l’île du continent, le renouvellement de la
Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des
connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec.
- 76 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNIBRP-2 ➯ Portrait historique de la forêt
de l’île Bonaventure
Références
État de la situation
Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des
connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec.
L’île Bonaventure est un lieu
chargé d’histoire qui fut fréquenté
e
dès le 15 siècle par des pêcheurs
européens de passage. À la suite
de la conquête anglaise (1760),
elle fut occupée de manière
permanente, et ce, jusqu’à ce que
le gouvernement québécois en fasse l’acquisition en 1971.
PNIBRP-3 ➯ Impact du dérangement causé
par les embarcations dans la bande marine
du parc
État de la situation
Au cours des siècles, le paysage fut modifié par l’action des
perturbations naturelles, mais également par les habitants de
l’île qui défrichèrent la forêt pour utiliser le bois, cultiver la terre,
élever du bétail, etc. Depuis la création du parc, aucune
exploitation n’a eu lieu sur le territoire. Les terres qui furent
autrefois défrichées sont aujourd’hui en régénération, évoluant
lentement vers un écosystème forestier.
En plus d’avoir le statut de parc
national, l’île Bonaventure et le
rocher Percé constituent
également un refuge d’oiseaux
migrateurs depuis 1919. Avec près
de 200 000 oiseaux marins de
onze espèces différentes, l’île et le rocher forment le plus
important refuge d’oiseaux migrateurs du Québec et l’un des
plus importants à l’échelle du golfe du Saint-Laurent. La colonie
de fous de Bassan, avec ses 60 000 couples, est d’ailleurs
considérée comme la plus importante colonie au monde, en plus
d’être la plus accessible. De plus, la colonie de mouettes
tridactyles est l’une des trois plus importantes du golfe, avec
celle de Forillon et d’Anticosti. Ces trois colonies représentent à
elles seules presque l’ensemble de la population de l'est du
Canada.
Les prairies situées sur la côte ouest de l’île sont considérées
depuis la création du parc comme étant des prairies naturelles,
c’est-à-dire des prairies dont la composition en espèces est la
même qu’au moment de la colonisation. Des indices récents
nous laissent cependant douter de cette affirmation et croire
qu’elles auraient pu être recouvertes d’espèces ligneuses dans
le passé.
(Photo : Corentin Chaillon)
Priorités de recherche
Les oiseaux qui vivent en colonie, étant de nature craintive, sont
conséquemment plus vulnérables au dérangement humain. En
effet, les oiseaux marins peuvent fuir, abandonner leur nid ou
leurs petits, ou se servir de précieuses réserves d’énergie pour
se défendre au lieu de couver leurs œufs ou de nourrir leurs
petits, et ce, à cause du dérangement. La présence d’humains à
proximité des nids peut empêcher les parents de retourner au
nid afin de protéger et de nourrir leurs petits, et ainsi exposer les
œufs ou les oisillons à la prédation et aux effets mortels de la
chaleur, du froid et de la pluie. Lorsque les parents sont forcés
de quitter précipitamment le nid, beaucoup de jeunes oiseaux
marins s’égarent de leur site de nidification et peuvent aussi
tomber à l’eau, être capturés par des prédateurs ou être tués
par des oiseaux avoisinant le nid. Certaines espèces sont
I - Établir le portrait historique de la forêt de l’île
Bonaventure
Nous aimerions que soient étudiés la structure et le profil du sol
afin de savoir comment les perturbations naturelles et
anthropiques ont façonné le paysage de l’île au cours des
siècles, de même que le type de végétation présent
historiquement.
Les milieux humides situés au centre de l’île sont d’excellents
témoins qui pourraient nous permettre de retracer l’historique de
la forêt et du paysage de l’île.
- 77 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
particulièrement sensibles durant certains stades de leur cycle
de reproduction.
oursins, étoiles de mer, anémones, phoques, et plusieurs
espèces de poissons y sont présents en grand nombre. Les
habitats sous-marins de ce secteur sont particuliers en raison
des particularités géomorphologiques. Les fonds marins sont
composés de multitudes de petites grottes et d’anfractuosités
rocheuses abritant des espèces sensibles au stress du
dérangement tels que les loups de mer.
De nombreuses embarcations fréquentent la bande marine du
parc durant la saison estivale (bateau de croisière, kayak,
zodiac…), autant à l’île Bonaventure qu’au rocher Percé,
exposant les oiseaux à une présence humaine relativement
importante.
Les habitats sous-marins adjacents à l’île offrent une grande
variété de paysages très attractifs pour les plongeurs, ce qui,
jumelée à sa grande accessibilité, en fait un site très convoité
dans la région. La pression exercée par les plongeurs sur les
différents sites de plongée autour de l’île Bonaventure est très
importante et très concentrée. Le relief accidenté et la faible
visibilité du secteur engendrent souvent la séparation des
groupes de plongée et de nombreux plongeurs, majoritairement
novices, s’égarent sur les sites, générant ainsi des perturbations
supplémentaires par leur dispersion et aussi parfois par
l’inquiétude d’être égarés (ils ne portent alors plus attention au
substrat). Ces mêmes plongeurs ne connaissent pas bien les
comportements adéquats à adopter pour minimiser les impacts
de leur présence sur la faune sous-marine et les habitats
fragiles qui les accueillent. Plusieurs études scientifiques à
travers le monde ont démontré que la plongée sous-marine
récréative pouvait avoir des impacts négatifs sur les espèces
marines et leurs habitats tels que la détérioration des habitats et
le dérangement de certaines espèces telles que l’anémone
plumeuse, qui est d’ailleurs présente dans la bande marine du
parc.
(Photo : Corentin Chaillon)
Priorités de recherche
I – Évaluer la vulnérabilité des oiseaux marins nichant
dans les falaises de l’île Bonaventure et du rocher
Percé face au dérangement causé par le passage des
embarcations nautiques
Évaluer la vulnérabilité de chaque espèce en fonction du type
d’embarcation et du stade de reproduction. En effet, chaque
espèce réagit différemment à la présence des embarcations;
certaines espèces étant plus craintives que d’autres. En fonction
de la période du cycle vital, une même espèce pourra être plus
ou moins résistante face au dérangement. Enfin, nous avons pu
observer que la plupart des espèces ne répondent pas de la
même façon selon le type d’embarcation utilisé; les kayaks
semblant effrayer davantage les oiseaux.
Références
Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des
connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec.
Priorités de recherche
I – Caractérisation de la biodiversité et de la
sensibilité des sites de plongée autour de l’île
Bonaventure
PNIBRP-4 ➯ Impact des activités de
plongée récréative sur les fonds marins
autour de l’île Bonaventure
Effectuer une caractérisation des sites de plongée autour de l’île
et déterminer la pression des activités de plongée récréative sur
ceux-ci. Dresser un portrait de la fragilité des habitats sousmarins et des espèces fauniques et floristiques exposés aux
pressions anthropiques. Élaborer une carte des zones sensibles
autour de l’île Bonaventure selon les sites de plongée. Cet outil
nous aidera à mieux gérer l’activité de plongée dans le parc de
façon à minimiser son impact sur le milieu.
État de la situation
Les espaces sous-marins autour de l’île Bonaventure offrent
une importante richesse et une diversité biologiques, tant au
niveau de la faune que de la flore : algues marines, homards,
- 78 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
espèces identifiées lors d’un inventaire partiel des carabidés et
curculionidés réalisé en 2009 dans le cadre du Programme de
suivi de l’intégrité écologique (PSIE).
Références
Allison, W. R. 1996. Snorkeler damage to reef corals in the
Maldives Islands. Coral Reef 15, pp. 215-218.
V – Inventaire des plantes envahissantes, rares et
d’intérêt
Cooney, B. 2007. Le cycle quotidien d’alimentation chez le
cnidaire Metridium senile (anémone plumeuse), s’il existe,
est-il dérangé par les plongeurs pratiquant leur sport dans
l’estuaire du Saint-Laurent? Projet réalisé dans le cadre d’une
entente de partenariat avec : Explos-Nature, Parcs Canada et
l’Université de Montréal. 27 p.
Faire l’inventaire des plantes envahissantes, rares et d’intérêt.
Des inventaires ont déjà été réalisés par le passé, mais ces
derniers sont souvent partiels ou datent de plusieurs années.
Intégrer ces données à la base de données SIG. Mettre sur pied
un suivi de certaines plantes envahissantes problématiques.
Fernandez, L.H., L.R. Avila, K. Monticone, E. De la Guardia
Llanso, (2008). Incidencias del buceo recreativo sobre los
arrecifes coralinos en cayo coco, Cuba. Revista de
Investigaciones Marinas, 29 (3) : 205-212.
VI – Inventaire des fonds marins autour de l’île
Bonaventure
Bien que faisant partie intégrante du parc, le milieu marin autour
de l’île et du rocher Percé n’a jamais été étudié. Il serait donc
important de caractériser ce milieu et identifier les espèces
présentes, notamment celles étant rares, uniques ou d’intérêt.
PNIBRP- ➯ Priorités en termes
d’inventaires et d’acquisition de
connaissances de base
I – Inventaire des mammifères
Références
Aucun inventaire exhaustif de mammifères n’a été réalisé
jusqu’à ce jour, en dehors du renard roux. Il est prioritaire pour
nous de réaliser ces inventaires pour confirmer la liste des
espèces présentes qui, pour l’instant, est basée sur des
observations et évaluer l’abondance de ces espèces.
Anonyme, 1984. Parc de l'Ile Bonaventure. Plan directeur
provisoire. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche,
Direction de l'aménagement. 137 p.
II – Inventaire des oiseaux forestiers
Bédard, M.C. Dégradation des glaces de mer et
biogéographie des îles marines canadiennes. mémoire de
maîtrise, Université du Québec à Rimouski, 2008. 96 pages.
Évaluer la diversité des oiseaux forestiers sur l’île et mettre sur
pied un suivi. Un seul inventaire a été réalisé en 1998.
Bourdage, M. Le bilan floristique de l’île Bonaventure:19072008. Mémoire de maîtrise de l’université Laval. 2009.
III – Inventaire des bryophytes et mycètes
Lévesque, M. et Chaillon, C. 2009. Synthèse des
connaissances du parc national de l’Île-Bonaventure-et-duRocher-Percé. Parcs Québec.
Nous retrouvons une grande quantité de mousses, lichens et
champignons dans le parc, notamment le long du sentier des
mousses. Par contre, nous avons peu d’information au sujet des
espèces présentes.
Pelletier, C. 1998. Inventaire des oiseaux forestiers nicheurs
au parc de l’île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, Été 1998.
Ministère de l’environnement et de la Faune, Direction régionale
de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Service des parcs. 36
pages.
IV – Inventaire entomologique
Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les
- 79 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DES
ÎLES-DE-BOUCHERVILLE
ZIP Jacques-Cartier a visité quelques secteurs du chenal du
Courant afin d’y vérifier la présence de certaines plantes
envahissantes. Les données sont très succinctes.
PNIB-1 ➯ Les espèces végétales
envahissantes (état de situation, gestion et
contrôle)
La seule autre espèce pour laquelle nous possédons des
données est la renouée japonaise. Elle est présente dans six
secteurs de l’île Sainte-Marguerite. Ce sont de petites
populations. Depuis plus de cinq ans, nous procédons à
l’arrachage manuel régulier des plants de deux secteurs.
État de la situation
Nous ne possédons aucun état de situation sur les autres
espèces végétales envahissantes.
De nombreuses espèces de
plantes envahissantes menacent,
à des degrés divers, l’intégrité
écologique de certaines zones du
parc, notamment le marais du
chenal du Courant. Parmi les plus
problématiques, mentionnons le
roseau commun (Phragmites australis), le rorripa amphibie
(Rorripa amphibia), le phalaris roseau (Phalaris arundinacea), le
butome à ombelles (Butomus umbellatus) et la salicaire pourpre
(Lythrum salicaire). La renouée japonaise (Polygonum
cuspidatum) est aussi présente à quelques endroits.
Afin d’améliorer l’intégrité écologique du parc, il y aurait lieu
d’évaluer les possibilités d’intervenir sur les diverses espèces
végétales envahissantes dans certains secteurs jugés
prioritaires. Ces secteurs prioritaires pourraient être : les milieux
à haute valeur écologique de faible superficie. On devrait aussi
viser prioritairement les îles de la Commune et Grosbois qui
seront sujettes à une réhabilitation des terres agricoles dans un
prochain avenir.
Une étude est présentement en cours (2009-2012) au parc sur
le roseau commun, dans le chenal du Courant. Outre la
quantification des conséquences de l’invasion d’un marais d’eau
douce par le roseau sur la biodiversité et la reproduction, le
projet vise à développer des méthodes de maîtrise de la plante
propres à ces marais. L’étude est sous la supervision de
nombreux chercheurs du groupe Phragmites.
I – Localisation des diverses populations
(Photo : Pierre Pouliot)
Priorités de recherche
Effectuer un inventaire (ou une mise à jour des données) des
populations de diverses espèces envahissantes prioritaires
(localisation, estimation des populations et des superficies
occupées, espèces compagnes). Cette première étape
permettrait de déterminer les zones prioritaires d’intervention et
d’effectuer une planification appropriée des moyens de lutte.
Le volet terrestre n’est pas couvert par cette étude. Sur l’île
Sainte-Marguerite, le phragmite colonise la majorité des fossés
et envahit de nombreux secteurs de champs attenants à ces
fossés. Sur les autres îles, on le retrouve principalement le long
des fossés qui séparent les terres cultivées. Dans le contexte où
il y aura abandon définitif de l’agriculture au parc en 2017, la
problématique d’éradication du phragmite au parc est encore
plus criante.
II – Expérimentation de méthodes de contrôle
Évaluer les possibilités d’intervenir sur ces espèces dans
certains secteurs jugés prioritaires afin d’y rétablir l’intégrité
écologique.
Références
Il est à noter qu’en 2000, nous avons cartographié les secteurs
où le phragmite était présent (localisation et classe de densité).
En 2006, le Comité ZIP Jacques-Cartier a fait une mise à jour
des données de certains de ces secteurs.
Richard, M-C. et D. Rodrigue. 2000. Carte de localisation des
populations de roseaux communs au parc national des Îlesde-Boucherville. Parc national des Îles-de-Boucherville.
En 2008 et 2009, dans le cadre d’un suivi des plantes exotiques
envahissantes dans les milieux humides du fleuve, le Comité
Comité ZIP Jacques-Cartier. 2006. Carte de localisation de
- 80 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
certaines populations de roseaux communs au parc
national des Îles-de-Boucherville.
façon significative dans les années à venir. Il y a donc là une
excellente opportunité pour étudier le retour graduel de la
végétation et de la faune sur de tels sites et mieux comprendre
les dynamiques en cause.
Bibeau, S. 2009. Plantes exotiques envahissantes. Suivi
dans les milieux humides du fleuve Saint-Laurent. Rapport
de terrain 2009. Comité ZIP Jacques-Cartier. 13 p.
Il est à noter qu’un secteur de six hectares d’anciennes terres
agricoles est déjà en réhabilitation depuis octobre 2001.
Bibeau, S. 2010. Plantes exotiques envahissantes. Suivi
dans les milieux humides du fleuve Saint-Laurent. Rapport
de terrain 2008. Comité ZIP Jacques-Cartier. 20 p.
Comme les terres agricoles représentent plus du tiers de la
superficie terrestre du parc, la compréhension de la dynamique
évolutive de ces terres est primordiale pour avoir une bonne
compréhension du parc.
Rodrigue, D. 1998. Plan de gestion des ressources
naturelles du parc des Îles-de-Boucherville. Parc national
des Îles-de-Boucherville. 202 p.
(Photo : Danielle Chatillon)
Priorités de recherche
PNIB-2 ➯ Évolution du milieu naturel à la
suite de l’abandon de l’agriculture
I – Évolution de la végétation à la suite de l’abandon
de l’agriculture
État de la situation
Étude de la colonisation végétale à la suite de l’arrêt de
l’agriculture.
On peut considérer que
l’agriculture a débuté sur les îles
de Boucherville à la fin du XVIIe
siècle. Elle se poursuivit au fil des
ans sous diverses formes
(pâturage, production laitière, …)
pour être remplacée vers 1964
principalement par la culture du maïs sucré. Depuis de
nombreuses années, l’agriculture était encore pratiquée sur 248
hectares à l’intérieur du parc. Toutefois, en 2008, l’agriculture a
pris fin sur 64 hectares. C’est en somme la première phase d’un
arrêt complet de l’agriculture au parc. Deux nouvelles phases
sont à venir : en 2012, 48 nouveaux hectares seront retournés à
l’état naturel et, en 2016, l’agriculture prendra définitivement fin
sur le territoire du parc avec la rétrocession des 142 hectares
restants.
II – Évolution de la faune à la suite de la réhabilitation
végétale
Effet de l’évolution de la végétation sur la biodiversité animale.
Références
Désorcy, B. 2008. Cartographie indiquant les différentes
phases de retrait de l’agriculture ainsi que les secteurs
associés. Ministère du Développement durable, de
l’Environnement.
Nous envisageons procéder à la réhabilitation graduelle de ces
terres agricoles par des opérations de plantation de plus ou
moins grande envergure. Pour le moment, nous n’avons que
procédé à de l’ensemencement à l’aide d’un mélange de
graminées et de légumineuses pour empêcher les phragmites
de coloniser les terres laissées à nu. Nous n’avons pas encore
statué sur l’ampleur des interventions à mener.
PNIB-3 ➯ Évolution des groupements
végétaux terrestres depuis les 25 dernières
années
Quelle que soit la décision qui sera prise pour la réhabilitation
des 248 hectares, chose certaine, le milieu naturel évoluera de
L’étude de l’ensemble des groupements végétaux du parc date
de plus de 25 ans. Tous les groupements végétaux ont été
État de la situation
- 81 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
décrits et cartographiés par Lucie Giroux en 1986, dans le cadre
de son projet de maîtrise.
SÉPAQ. 27 p. et annexes.
Ross, M. 1990. Étude sur l’évolution du boisé Grosbois au
parc des Îles-de-Boucherville. Ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. 27 p. et annexes.
En 1990, Michel Ross, technicien
forestier au parc, a réalisé une
étude sur l’évolution du boisé
Grosbois. Les places-échantillons
situées le long de cinq virées ont
mis en évidence la présence de
trois types de groupements
forestiers à savoir, la frênaie rouge, la frênaie rouge à tilleul et
érable argenté ainsi que la frênaie rouge à tilleul.
Rodrigue, D. et M. Tanguay. 1999. Suivi des écosystèmes
forestiers exceptionnels du parc des Îles-de-Boucherville.
Parc national des Îles-de-Boucherville. 3 p.
Richard, M-C. 2005. Programme de surveillance de l’intégrité
écologique. Données sur les écosystèmes forestiers
exceptionnels.
En 1999, dans le boisé Grosbois, deux stations permanentes de
1 000 m2 ont été mises en place. On y fait des relevés aux cinq
ans. On y note qu’une frênaie rouge à tilleul en 1999 a évolué
vers une tillaie à frêne rouge. Par ailleurs, une frênaie rouge à
érable argenté s’est maintenue dans l’autre station. Le prochain
relevé aura lieu en 2010.
PNIB-4 ➯ État de situation des frayères
État de la situation
En 1974, dans le cadre d’une
étude plus globale, des biologistes
du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche avaient
effectué l’étude des frayères du
parc et avaient déterminé le
potentiel des sites de fraie. Selon
les secteurs, le potentiel variait de faible, moyen à élevé. En
1988, une nouvelle prise de données sur la frayère du chenal à
Pinard par Jean Dubé et Jacques Bergeron, biologistes au
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, confirmait la
grande valeur de cette frayère pour le grand brochet et la
perchaude.
Au fil des ans, seuls certains secteurs très limités du boisé
Grosbois ont fait l’objet d’un suivi serré de l’évolution des
groupements végétaux.
Une mise à jour s’impose, 25 ans après l’étude de l’ensemble
des groupements végétaux du parc. Une nouvelle description
des groupements végétaux accompagnée de leur cartographie
permettrait d’avoir une connaissance plus juste de l’état actuel
du parc et une meilleure compréhension du territoire.
(Photo : Sylvain Ménard)
Priorités de recherche
I – Description des groupements végétaux actuels
En 2009, dans le cadre d’une étude sur le phragmite, deux
secteurs du parc ont fait l’objet d’une évaluation : le chenal à
Pinard et le chenal du Bras Nord
Description et cartographie des différents groupements
végétaux du parc en faisant ressortir les espèces dominantes et
compagnes.
Au fil des ans, le phragmite a gagné des secteurs inoccupés
auparavant : le milieu a évolué. Trente-cinq ans après l’étude
exhaustive de 1974, compte tenu des changements du milieu, il
y aurait lieu d’avoir une mise à jour de l’état de l’ensemble des
frayères du parc.
Références
Giroux, L. 1986. Synthèse et cartographie du potentiel
biophysique et humain du parc des Îles-de-Boucherville.
Rapport de recherche présenté à l’UQAM. Maîtrise en Sciences
de l’environnement. 268 p. (cartographie incluse).
(Photo : Annick Boivin)
Marineau, K. 2008. Inventaire floristique riverain du parc
national des Îles-de-Boucherville. Rapport final présenté à la
- 82 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
recherche en archives s’impose afin de mettre la main, si
possible, sur divers documents historiques qui permettraient une
meilleure lecture du site. En ce sens, les inventaires après
décès d’Ignace Boucher de Grosbois ou de sa veuve seraient
fort utiles, tout comme le marché de la construction de la maison
ou encore les greffes des notaires Moreau et Frérot conservés
aux Archives nationales du Québec à Montréal.
Priorités de recherche
I – Situation des frayères
Mettre à jour l’état des connaissances sur les frayères du parc.
Références
Par la suite, il y aurait lieu de poursuivre la fouille du site entre le
coin sud-est de la maison Boucher-de-Grosbois et la zone où se
situent les structures 1, 3, 4, 5 et 6 (rapport Arkéos, 2002) afin
de mieux comprendre les liens stratigraphiques entre ces
ensembles architecturaux et en préciser les fonctions et la
datation.
Armellin, A, P. Mousseau et P. Turgeon. 1995. Synthèse des
connaissances sur les communautés biologiques du
secteur d’étude Montréal-Longueuil. Rapport technique Zone
d’intervention prioritaire 9. Centre Saint-Laurent, Environnement
Canada – Région du Québec. 174p.
Par ailleurs, au début du XXe siècle, la portion sud de l’île
Grosbois était le lieu du parc d’amusement King Edward. Des
photographies de la collection personnelle de M. Charles
Desmarteau montrent les différentes installations du parc
d’amusement. Parmi celles-ci, un vaste kiosque de bois abritant
un manège aux chevaux de bois, une imposante estrade en
bordure du grand anneau ovale de course de chevaux, de
multiples bâtiments, kiosques, pavillons et lieux d’exhibitions,
s’alignant le long d’un boulevard des attractions situé en bordure
des montagnes russes et autres manèges.
Massé, G. 1974. Frayères à poissons d’eau chaude du
couloir fluvial entre Montréal et le lac Saint-Pierre. Ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. 20 p.
Massé, G. et J.R. Mongeau.1976. Les poissons de la région
de Montréal, la pêche sportive et commerciale, les
ensemencements, les frayères, la contamination par le
mercure et les PCB. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche.
Rapport à venir de Daniel Hatin et Mélissa Larochelle, MRNF.
Étude du volet poisson dans le cadre de l’étude sur le
phragmite.
PNIB-5 ➯ Recherche archivistique
historique
Aucun relevé terrain n’a été effectué pour tenter de localiser
précisément les différentes installations du parc King Edward. Il
y aurait donc lieu de faire une recherche archivistique pour
faciliter la localisation des vestiges. Par la suite, un plan du site
au sol et sur support informatique pourrait être produit
préalablement à des sondages. Ceux-ci permettraient de
localiser précisément les diverses installations et bâtiments.
État de la situation
Il se peut que la Société d’histoire des Îles-Percées possède
quelque information à ce sujet.
Toute nouvelle connaissance historique permettrait d’assurer
une meilleure protection aux vestiges encore présents et de les
mettre en valeur auprès de la clientèle.
Des fouilles archéologiques
effectuées en 1999 et 2001 sur le
site BjFi-7 à proximité des ruines
de la maison Boucher-de-Grosbois
(datant de la fin du XVIIe siècle)
ont permis de mettre au jour des
vestiges structuraux appartenant
vraisemblablement à des
dépendances de la maison Boucher-de-Grosbois. Toutefois,
leur nature et leur fonction demeurent indéterminées.
Préalablement à toute nouvelle intervention sur le terrain, une
(Photo : Collection Micheline Boyer)
- 83 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNIB-6 ➯ Analyse de données récoltées sur
deux espèces végétales à statut précaire
Priorités de recherche
I – Recherche archivistique historique
État de la situation
Maison Boucher-de-Grosbois : Effectuer une recherche en
archives de divers documents historiques relatifs à la maison
Boucher-de-Grosbois pour avoir une meilleure compréhension
du site préalablement à la poursuite des opérations de fouilles.
Depuis l’an 2000, dans le cadre du réseau de surveillance de
l’arisème dragon, nous effectuons
le suivi de 20 individus d’arisème
dragon au parc. Chaque année,
nous vérifions si le plant est mâle,
bisexué ou végétatif. Fait
étonnant, le genre d’un plant peut
changer d’une année à l’autre. Les
données récoltées à ce jour n’ont pas encore été analysées.
Parc d’amusement King Edward : Effectuer une recherche en
archives de divers documents historiques relatifs au parc
d’amusement King Edward afin de faciliter la localisation des
bâtiments et installations sur le terrain. Réaliser un plan du site
au sol et sur support informatique.
II – Sondage et fouilles in situ
Depuis 2004, la claytonie de Virginie fait l’objet d’un suivi serré.
Nous comptons le nombre de plants présents à l’intérieur de dix
quadrats de 1 m². Les données récoltées à ce jour n’ont pas
encore été analysées.
Maison Boucher-de-Grosbois : Poursuivre la fouille du site entre
le coin sud-est de la maison Boucher-de-Grosbois et la zone où
se situent les structures 1, 3, 4, 5 et 6 (rapport Arkéos, 2002)
afin de mieux comprendre les liens stratigraphiques entre ces
ensembles architecturaux et en préciser les fonctions et la
datation.
Même si, pour l’instant rien ne semble problématique, une
analyse fine des données apporterait sûrement une meilleure
connaissance de la dynamique de ces populations et permettrait
de mieux assurer la conservation de celles-ci.
Parc d’amusement King Edward : Effectuer des sondages afin
de localiser précisément les diverses installations et bâtiments
du parc King Edward sur le terrain.
(Photo : Sylvain Ménard)
Priorités de recherche
Références
I – Analyse des résultats de suivi de deux espèces
végétales à statut précaire
Arkéos inc. 2002. Fouille et inventaire archéologique au site
BjFi-7 Île Grosbois, parc des Îles-de-Boucherville.
Planification stratégique de mise en valeur du patrimoine
archéologique du Parc des Îles-de-Boucherville. 152 p. et
annexes.
Procéder à l’analyse des données recueillies depuis plus de dix
ans sur l’arisème dragon et depuis plus de cinq ans sur la
claytonie de Virginie.
Références
Boivin, A. 2009. Données récoltées dans le cadre du réseau
de surveillance de l’arisème dragon au parc national des
Îles-de-Boucherville. (document interne, consultations sur
place).
Boivin, A. 2009. Programme de surveillance de l’intégrité
écologique. Données sur la claytonie de Virginie (document
interne, consultation sur place).
Joyal, C. 2000. Activités archéologiques 1999 aux sites
préhistoriques BjFi-7 et BjFi-14, Île Grosbois, Parc des Îlesde-Boucherville. 91 p. et annexes.
Boivin, A. 2009. Données récoltées dans le cadre du réseau
de surveillance de l’arisème dragon au parc national des
Îles-de-Boucherville. (document interne, consultations sur
place).
Photos du parc d’attraction King Edward (fichier
informatique).
- 84 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
espèces présentes au parc et de leur répartition.
PNIB- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
VI – Inventaires entomologiques
I – Inventaire de la tortue géographique
Au gré de divers petits inventaires menés au parc, nous n’avons
que des données très partielles des espèces d’insectes
présentes au parc. Nous avons la liste des espèces inventoriées
à ce jour au parc. Nous souhaitons améliorer notre
connaissance de cette classe animale.
La tortue géographique n’a été observée qu’en deux occasions
en 2003. C’était dans le marais du Bras Nord du chenal GrandeRivière et sur l’île Charron. Comme il s’agit d’une espèce à
statut précaire, nous souhaitons avoir une meilleure
connaissance de la répartition de cette espèce au parc.
Références
II – Inventaire de la couleuvre d’eau
La couleuvre d’eau n’a été observée qu’en une seule occasion
en 2001, et ce, dans le marais du chenal du Courant. Comme il
s’agit d’une espèce à statut précaire, nous souhaitons avoir une
meilleure connaissance de la répartition de cette espèce au
parc.
Authier, J-Y. 2009. Piégeage d’insectes au parc des Îles-deBoucherville. Résultats d’enquêtes de dépistage 2008.
Agence canadienne d’inspection des aliments. 2 p.
III – Inventaire des tanières de coyotes et renards
Lepage, M. 1976. Utilisation des îles de Boucherville par les
oiseaux migrateurs. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche. Service de l’aménagement. 46p.
Boivin, A et D. Chatillon. 2009. Synthèse des connaissances
du parc national des Îles-de-Boucherville (mise à jour). Parc
national des Îles-de-Boucherville. 171 p. et annexes.
Le renard roux et le coyote sont deux espèces présentes au
parc. Toutefois, notre connaissance de la localisation des
tanières est très limitée. Nous aimerions combler cette lacune.
Parc national des Îles-de-Boucherville. Cartable sur les
espèces rares (ne peut être consulté que sur place).
Parc national des Îles-de-Boucherville. Cartable sur les
espèces d’intérêt (ne peut être consulté que sur place).
IV – Inventaire de la sauvagine nicheuse
Les inventaires exhaustifs de la nidification de la sauvagine aux
îles datent de 1974. Depuis lors, de petits inventaires
sporadiques ont été effectués au cours de certaines années.
Les portions à considérer pour l’inventaire sont l’île Saint-Jean
ainsi qu’un secteur de 200 mètres en bordure de toutes les
rives. Nous souhaitons connaître l’état de la situation actuelle.
Rodrigue, D. 1993. Inventaire de la sauvagine aux îles SaintJean et Saint-Pierre dans le parc national des Îles-deBoucherville. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
14 p. (Document interne, ne peut être consulté que sur place).
Violette, V. 2003. Données de capture des micromammifères
dans un secteur du boisé Grosbois en 2003. Parc national
des Îles-de-Boucherville. 2 p.
V – Inventaire des micromammifères
Nous avons réalisé un seul inventaire sur les micromammifères
du parc, et ce, uniquement dans un secteur très circonscrit du
boisé Grosbois. Il date de 2003. Seul le campagnol des champs
y a alors été recensé. Par ailleurs, la présence de la grande
musaraigne a aussi été confirmée à plusieurs reprises. Un seul
spécimen de souris à pattes blanches (mort) a aussi été trouvé
au parc. Nous souhaitons avoir une meilleure connaissance des
- 85 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE LA
JACQUES-CARTIER
fragmentation du territoire et limiteront-ils la diversité génétique?
Références
PNJC-1 ➯ Impacts des stress périphériques
sur les ressources biophysique
Suivi sur la chasse en proximité du parc depuis 2004.
Rapports concernant les études d’impacts de la route 175
2004-2005.
État de la situation
Le parc est entouré de territoires
où des activités anthropiques telles
que la chasse, le piégeage et les
coupes forestières sont permises.
Dans la plupart des cas, ces
activités ont lieu jusqu’en bordure
des limites du parc. La présence
de jeunes forêts pourrait favoriser
localement le déplacement de certaines espèces dans les aires
de coupes limitrophes au parc les rendant ainsi vulnérables à la
chasse et le piégeage. S’ajoute à ces stress périphériques, la
reconstruction de la route 175 (quatre voies) reliant Québec à
Saguenay et l’installation de clôtures et de passages
anticervidés sur une grande partie de cette route. Tous ces
facteurs de stress peuvent avoir des répercussions sur la
dynamique des populations animales et floristiques ainsi que sur
les bassins versants transfrontaliers.
PNJC-2 ➯ Impacts des activités
anthropiques sur la population d’orignaux
État de la situation
Le parc constitue un milieu de
prédilection pour les orignaux.
Selon les dernières données du
ministère des Ressources
naturelles et de la Faune, la
densité d’orignaux au parc pourrait
atteindre 4,5 orignaux au 10 km². Il
est possible que cette densité soit plus élevée. Cette forte
densité provoque régulièrement des contacts privilégiés entre la
clientèle et les orignaux. Que ce soit sur l’eau ou sur la terre, les
visiteurs se retrouvent quelques fois à proximité des orignaux et
peuvent perturber leur cycle de vie : alimentation, période de rut,
mise bas, ravage.
(Photo : Nathalie Rivard)
Priorités de recherche
(Photo : Steve Deschênes)
I – Impact des coupes forestières
Priorités de recherche
Réaliser un portrait des coupes forestières ayant lieu à proximité
et en bordure du parc et évaluer les conséquences sur le risque
accru de chablis et sur l’augmentation d’apports sédimentaires
dans les cours d’eau transfrontaliers.
I –Impacts des activités nautiques sur les orignaux
L’orignal se nourrissant abondamment de plantes aquatiques, il
est très fréquent que les gens naviguant sur la rivière JacquesCartier se retrouvent à quelques mètres d’une mère et de ses
petits. Présentement, la distance à respecter est de 50 mètres
entre l’animal et la personne, mais nous n’avons pas de
données concernant la tolérance au dérangement de cette
espèce, spécialement en présence d’un faon. Une analyse de la
capacité de support de la rivière et du nombre d’embarcations
naviguant, et une évaluation de l’impact du dérangement par les
II – Impact de la fragmentation du territoire par la
route 175 sur les grands mammifères
Le réaménagement de la route 175 en autoroute à quatre voies
munies de clôtures et de passages anticervidés aura-t-il un
impact sur la dynamique des populations de ces mammifères
qui fréquentent le parc? Ces aménagements accentueront-ils la
- 86 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
embarcations sur les orignaux fréquentant la rivière, notamment
lorsqu’il y a présence de faons, seraient souhaitées.
Cartier. Il serait donc très intéressant pour nous d’en connaître
davantage sur l’utilisation du territoire par ces individus afin
d’assurer la pérennité de cette espèce.
(Photo : Véronique Lalande)
II –Impacts des activités de découverte sur la
population d’orignaux
Priorités de recherche
Depuis des décennies, nous offrons des activités de découverte
de l’habitat de l’orignal en période de rut. Par principe de
précaution, depuis quelques années, aucune activité d’appel n’a
lieu dans le parc. Est-ce que ces activités ont un impact sur la
dynamique de population des orignaux?
I – Analyser les données de localisation des caribous
À partir des données de localisation que nous avons, déterminer
les caractéristiques des sites et définir les habitats préférentiels
du caribou dans le parc
Références
II – Inventorier les habitats préférentiels aux caribous
dans le parc
MRNF, Inventaires des ravages d’orignaux en 1998 et 2010.
À la suite de la première étape, inventorier les sites présents
dans le parc qui correspondent aux habitats préférentiels des
caribous.
PNJC-3 ➯ Suivi de la harde de caribous
Références
État de la situation
Données annuelles géoréférencées sur la harde de
caribous du parc national de la Jacques-Cartier depuis
2004.
Dans les années 1970, des
caribous forestiers ont été
réintroduits au cœur du parc
national des Grands-Jardins.
Depuis 2004, un groupe de cinq à
sept individus de caribous
fréquentent le secteur nord du
parc. Ces caribous proviennent de la harde de caribous des
Grands-Jardins. Quelques-uns des caribous présents au parc
sont munis de colliers émetteurs et font l’objet d’un suivi par le
MRNF depuis 2004. Toutefois, aucune analyse des données n’a
été réalisée pour le secteur du parc. Pour l’instant, nous savons
que le caribou semble se concentrer dans un secteur en
particulier du parc, soit les forêts de résineux autour du lac des
Alliés. Toutefois, plusieurs autres secteurs du parc sont
colonisés par des peuplements matures de résineux, typiques
de son habitat préférentiel, mais nous ne notons pas la
présence de caribous.
Lefort.S, Courtois.R, Poulin.M, Breton.L, Sebbane.A. Sélection
d'habitat du caribou forestier de Charlevoix d'après la
télémétrie GPS - Saison 2004-2005. MRNF, MTQ, 2006.
Sebbane.A, Courtois.R, Gingras.A, Rochette.B, Breton.L,
Utilisation de l'espace et caractéristiques de l'habitat du
caribou de Charlevoix, entre l'automne 1998 et l'hiver 2001.
Société de la faune et des parcs. 2002.
PNJC-4 ➯ État de la population de loups
État de la situation
Le loup gris est une espèce qui est présente partout sur le
massif des Laurentides. Selon une étude menée par le MRNF
en 1998, il y aurait environ 52 loups dans le massif, ce qui
représente une densité fragile de 0,5 loup par km². Sur le
Plusieurs recherches s’intéressent au caribou forestier de
Charlevoix, mais nous avons très peu de données sur le groupe
de caribous qui fréquentent le parc national de la Jacques-
- 87 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Jolicoeur. H Lemieux.R et al. Caractéristiques des tanières de
loup dans le Massif du lac Jacques-Cartier. Ministère de
l'’Environnement et de la Faune, avril 1998. 41 p.
territoire du parc, une seule meute
est présente, soit celle que l’on
surnomme la meute du lac Huppé.
Selon les plus récentes données,
cette meute était constituée de
cinq à sept loups en 2007. De par
nos observations et certaines
données provisoires, la meute du lac Huppé a tendance à
parcourir un large territoire et à fréquenter les territoires
extérieurs au parc, ce qui la rend vulnérable au piégeage et aux
accidents routiers. De plus, certains loups solitaires de meutes
extérieures fréquenteraient le parc.
PNJC-5 ➯ Évolution des écosystèmes
forestiers
État de la situation
Avec ses peuplements forestiers riches et
diversifiés, le territoire du parc a suscité
l’engouement auprès des compagnies
forestières. Ainsi, jusqu’à la création du parc
en 1981, les sapinières, pessières, bétulaies
et érablières ont subi de nombreuses
coupes forestières. Depuis, la forêt évolue
selon un rythme naturel, ayant subi une
épidémie de la tordeuse des bourgeons de
l’épinette au cœur des années 1980 et
Plusieurs meutes de loups vivant à proximité de la route 175
sont présentement sous observation. Quelques individus sont
munis de colliers émetteurs. Pour la meute du lac Huppé,
actuellement un seul individu possède un collier. L’étude en
cours vise à établir la relation entre les loups du massif, le
caribou et la route 175. Les données seront publiées en 2013.
(Photo : Sépaq)
Priorités de recherche
quelques chablis.
I –Localisation des tanières et autres sites
d’importance pour le loup
Le parc est également l’hôte de six écosystèmes forestiers
exceptionnels (EFE) qui ont été cartographiés il y a plusieurs
années. Toutefois, une validation terrain s’impose afin de
certifier la présence de ces EFE.
Inventorier les sites existants, utilisés par la population de loups
à l’intérieur des limites du parc et déterminer s’il existe d’autres
meutes de loups sur le territoire du parc.
Le parc national de la Jacques-Cartier peut servir de forêt
témoin de la région naturelle du massif des Laurentides, car par
sa superficie et sa diversité de peuplements, elle peut
démontrer l’évolution naturelle des divers types de forêts
présentes (pessière à sapin et à épinette, sapinière à sapin, à
épinette à bouleau blanc, bétulaie blanche, bétulaie jaune,
bétulaie blanche à sapin, bétulaie jaune à résineux et érablière à
bouleau jaune), et servir de comparaison avec des forêts où les
coupes forestières sont effectuées.
II –Dynamique de la population
Un suivi à long terme du loup gris serait important afin de mieux
connaître la dynamique de la population. Une évaluation de la
population de loups et de sa répartition, une connaissance des
facteurs de mortalité et une documentation des relations
écologiques (prédation et compétition) sont des exemples de
recherches qui permettraient d’en connaître davantage sur la
meute du lac Huppé.
(Photo : Steve Deschênes)
Priorités de recherche
I – Vieillissement des peuplements
Références
Déterminer les impacts possibles du vieillissement des
peuplements forestiers sur la dynamique des populations
d’oiseaux et de mammifères. Est-ce que certaines espèces
quittent le parc pour fréquenter des forêts plus jeunes aux
Jolicoeur. Hélène. Le loup du Massif du lac Jacques-Cartier.
Ministère de l’Environnement et de la Faune, décembre 1998,
131p.
- 88 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
pourtours, et ainsi être plus vulnérables aux stress extérieurs?
Une fois les saumons déposés dans la rivière, est-ce que ces
derniers se reproduisent? Évaluer l’indice d’abondance relative
des juvéniles nous permettrait de mieux connaître le succès de
reproduction du saumon atlantique, et par le fait même, l’état de
santé de la population.
II – Suivi des écosystèmes forestiers exceptionnels
Déterminer si les EFE représentent toujours des îlots de forêt
exceptionnelle.
Références
Références
Corporation du bassin de la rivière Jacques-Cartier,
Rapport des transports de saumon atlantique, 2000-2009.
Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier.
Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq.
Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier.
Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq.
Cartographie des EFE. 2004.
PNJC-7 ➯ L’époque des camps privés
PNJC-6 ➯ Suivi de la population de
saumons atlantique
État de la situation
État de la situation
La richesse faunique et floristique du parc fait l’objet de
convoitise depuis plusieurs siècles. Avec la colonisation des
terres au nord de Québec, les premiers explorateurs découvrent
un territoire naturel où les richesses naturelles abondent. Ainsi,
dès 1850, le gouvernement octroie des licences dans les
secteurs Sud et Est du parc. Rapidement, les compagnies
forestières construisent des routes et des ponts, donnant accès
au territoire. Parmi ceux-ci, les clubs privés de chasse et de
pêche s’installèrent le long des rivières du parc.
Au début du XIXe siècle, la rivière Jacques-Cartier représentait
un site exceptionnel de pêche au saumon. Toutefois, de 1857 à
1975, l’habitat du saumon atlantique a été profondément
perturbé en raison de la drave et de la construction d’un barrage
à l’embouchure de la rivière, ce qui a provoqué sa disparition.
Depuis 1987, la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier
effectue le transport de saumons de la passe migratoire du
barrage jusqu’au parc. Outre le nombre de saumons qui est
déposé au parc, nous avons très peu d’information sur la
population de saumons atlantique.
Certains de ces camps, comme le camp La Cachée, sont bien
documentés, et nous pouvons encore voir, sur le terrain, des
vestiges de cette époque. Toutefois, une période demeure
mystérieuse, soit celle entre 1850 et 1930, où l’on sait qu’il y a
eu des camps dans plusieurs secteurs du parc, mais ces
derniers sont peu documentés.
Priorités de recherche
I –Inventaire des sites de reproduction actifs du
saumon atlantique
Priorités de recherche
La rivière Sautauriski a longtemps été un lieu de prédilection
pour la reproduction du saumon. Est-ce toujours vrai?
I –Époque des clubs privés
II –Succès de reproduction
Améliorer nos connaissances sur les lieux et le fonctionnement
des clubs privés particulièrement entre 1850 et 1930.
- 89 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
V – Inventaire des micromammifères
Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier.
Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq.
Entre 2000 et 2003, des inventaires de micromammifères ont
été réalisés sur le territoire et nous ont révélé la présence de
plusieurs espèces, dont le campagnol des rochers. Toutefois,
ces inventaires ne se sont déroulés qu’à deux endroits dans le
parc. Un inventaire plus exhaustif serait nécessaire.
PNJC- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
VI – Inventaire des chiroptères
Nous avons débuté un inventaire des chiroptères en 2007, mais
nous n’avons pas encore de données sur les espèces
nidificatrices au parc. Un portrait détaillé des espèces présentes
au parc serait souhaité.
I – Inventaire de la grive de Bicknell
Les plateaux du parc sont colonisés en partie par des
peuplements forestiers qui correspondent à l’habitat préférentiel
de la grive de Bicknell. Sur les territoires adjacents au parc, on
note la présence de l’espèce sur plusieurs parcelles
inventoriées. Il serait donc plausible de retrouver cette espèce
nichant sur notre territoire. Un inventaire de l’espèce serait
souhaité.
VII – Inventaire entomologique
Dans le cadre de notre Programme de suivi de l’intégrité
écologique, un des indicateurs concerne les curculionidés et les
carabidés. Outre ces groupes d’insectes, nos connaissances sur
les autres espèces d’insectes, tels que les papillons et les
araignées, sont négligeables. Un inventaire plus complet sur le
sujet est donc souhaité.
II – Inventaire du garrot d’Islande
Le parc est l’hôte de plusieurs lacs, sans poissons, de petites
superficies, ainsi que de peuplements forestiers matures, ce qui
correspond à des lieux de prédilection pour le garrot d'Islande.
Un inventaire des sites de nidification et de présence de cette
espèce permettrait d’acquérir davantage de connaissances sur
le garrot d’Islande.
VIII – Inventaire des micro-invertébrés de la rivière
Jacques-Cartier
Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les
espèces identifiées dans le cadre de la réalisation d’un
indicateur sur la faune benthique (IBGN). Un inventaire plus
complet sur le sujet est donc souhaité.
III – Inventaire de martres d’Amérique
Le parc est constitué de plusieurs îlots de vieilles forêts qui
correspondent à l’habitat préférentiel de la martre d’Amérique.
Nous possédons très peu d’information sur les populations
présentent au parc. Une amélioration des connaissances de
l’espèce serait souhaitée.
IX – Inventaire des ormes d’Amérique
Selon notre liste des arbres présents au parc, on note la
présence de l’orme d’Amérique. Un inventaire ainsi qu’une
description de l’état de santé de ces derniers (voir s’ils sont
victimes de la maladie hollandaise de l’orme) seraient souhaités.
IV –Inventaire de lynx du Canada
Selon la liste des mammifères présents au parc, nous notons la
présence du lynx du Canada. Toutefois, nous n’avons aucune
donnée significative concernant cette espèce. Une amélioration
des connaissances de l’espèce serait souhaitée.
X – Inventaire des salamandres
Un suivi des salamandres nous a permis d’identifier deux
espèces présentes au parc, soit la salamandre centrée et la
- 90 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
salamandre à deux lignes. Cependant, aucun inventaire
exhaustif sur ce groupe n’a été réalisé à ce jour.
XI – Inventaire des serpents
Des inventaires sommaires ont déjà été effectués sur le territoire
et nous ont révélé la présence de la couleuvre rayée. De
meilleures connaissances sur la présence et la répartition des
espèces sur le territoire seraient souhaitées.
Références
Blanchette. N et Rivard. N, 2008. Synthèse des
connaissances du parc national de de la Jacques-Cartier.
Parc national de la Jacques-Cartier, Sépaq.
- 91 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DU
MONT-MEGANTIC
Priorités de recherche
I – Localisation précise des aires de forêt les plus
anciennes.
PNMM-1 ➯ Caractérisation détaillée d'un
écosystème forestier exceptionnel
Des placettes d'échantillonnage ont déjà été réalisées non loin
du sommet, mais peu de relevés dendrochronologiques ont été
effectués dans le secteur nommé «Plateau des Chicots».
État de la situation
Références
On retrouve sur le plateau
sommital du Mont-Mégantic un
écosystème forestier exceptionnel
(EFE), désigné par le ministère
des Ressources naturelles et de la
Faune (MRNF). Ce regroupement
forestier est considéré comme
exceptionnel au Québec dû à sa
rareté et son ancienneté. C‘est l’association d’une strate arborée
presque exclusivement composée de sapins baumiers et d’une
flore herbacée majoritairement composée d’oxalides des
montagnes, qui en font une forêt rare. On retrouve cette
association uniquement sur les hauts sommets dans le sud du
Québec. Le climat plus rigoureux en altitude et des périodes
répétitives d’épidémie d’insectes ravageurs influencent
beaucoup la morphologie des sapins. Près des sommets, les
arbres y sont plus rabougris, et on y observe beaucoup de
chicots (arbres morts mais encore debout).
Synthèse des connaissances du parc (pour les informations
concernant les coupes forestières passées et les études de
dendrochronologie).
PNMM-2 ➯ Restauration
État de la situation
Lors de la construction de la route
vers le sommet du Mont-Mégantic,
de nombreux endroits en bordure
de l’itinéraire du chemin ont été
affectés. En raison des conditions
rigoureuses qui ont cours au parc,
la végétation peine à reprendre sur
ces sites. Un endroit en particulier est problématique,
notamment en regard de sa forte pente et de la forte érosion y
ayant eu cours depuis une vingtaine d’années. De plus, ce site
nommé « l'épingle », est situé à environ 900 mètres d'altitude et
est donc caractérisé par une très courte période de croissance.
La présence de cette forêt en altitude, donc plus difficile
d’accès, et la qualité commerciale inintéressante des arbres
rabougris, ont fait en sorte que certains secteurs des sommets
n'ont pas été exploités commercialement, d’où la désignation de
forêt ancienne. Des données dendrochronologiques démontrent
que la forêt est plus que centenaire, et que certains individus ont
jusqu'à 160 ans. Par contre, les sections de la sapinière mieux
développées sur les plateaux et les versants du mont Mégantic
e
ont été exploitées au milieu du 20 siècle. C’est 3,9 km² situés
sur les sommets des monts Mégantic, Saint-Joseph et Victoria
qui ont été retenus par le MRNF comme écosystème forestier
exceptionnel.
La végétation a repris partiellement, mais le retour de la forêt
semble être au ralenti. Ces habitats peuvent constituer
d’excellents laboratoires afin de mieux comprendre ou prévoir la
dynamique de retour de la végétation dans ces conditions
particulièrement difficiles.
(Photo : Camille-Antoine Ouimet)
(Photo : Sébastien Giguère)
- 92 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
En effet, les études réalisées dans ce secteur s'accordent sur le
fait que les altérites que l'on retrouve dans ces dépôts devraient
provenir en grande partie de la décomposition chimique du
gabbro, le type de roche formant le substratum rocheux au fond
des vallées du parc. Il n'y a cependant pas eu de confirmation
précise de cette hypothèse.
Priorités de recherche
I – Identification des mesures à mettre en place pour
accélérer la régénération
Dans le cas particulier du site de « l'épingle », une méthodologie
basée sur une analyse approfondie de la situation pourrait être
mise en place, tout comme le suivi correspondant.
(Photo : Camille-Antoine Ouimet)
Priorités de recherche
II – Test de matériaux de contrôle de l'érosion
I – Identification précise des types de dépôts
Le site mentionné dans le point précédent présente un potentiel
intéressant pour procéder à une analyse comparative de
différents matériaux de contrôle de l'érosion (paillage, produits
en fibre de noix de coco, géotextiles, etc.).
Références
Synthèse des connaissances du parc.
Références
Caractérisation géomorphologique du Parc national du
Mont-Mégantic. Mémoire de maîtrise de Sophie Gagnon. 2006.
Synthèse des connaissances du parc (pour les informations
concernant l'historique de la situation).
Principes et lignes directrices pour la restauration
écologique.
PNMM-4 ➯ Écotoxicologie
État de la situation
PNMM-3 ➯ Analyse détaillée des dépôts
fluviatiles du Ruisseau-de-la-Montagne
Plusieurs études semblent confirmer que les environnements
montagneux sont susceptibles de recevoir de plus grandes
quantités de polluants atmosphériques, notamment du mercure.
Une étude effectuée en 1995 sur le sommet principal des Monts
Sutton (Round Top), dans les Cantons-de-l'Est, a d’ailleurs
permis de démontrer qu’un processus de déposition était en
cours, particulièrement sur les secteurs situés les plus en
altitude (plus de 900 m).
État de la situation
Une caractérisation
géomorphologique du parc
réalisée en 2006 nous indique que
le bassin versant du Ruisseau-dela-Montagne est principalement
composé d'environnements
fluviatiles, glaciolacustres ainsi que
de substratum rocheux. On
retrouve ce dernier sur une longue section du ruisseau, mais la
composition de certains dépôts contigus est méconnue.
Le parc possède plusieurs kilomètres carrés de territoire situés
entre 900 m et 1 100 m, il est donc suspecté qu'un tel processus
de déposition est en cours. La présence de la grive de Bicknell
dans ce secteur (une espèce considérée comme vulnérable) et
la contamination qui pourrait en résulter pour les individus
nichant sur les hauteurs du parc constituent une préoccupation
pour le parc.
L'analyse détaillée de cette composition permettrait de confirmer
ou non certaines hypothèses concernant les mécanismes
d'érosion ayant eu cours dans ce bassin versant.
- 93 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Priorités de recherche
contre évident que cette classe animale est présente partout et
en bonne quantité sur le territoire.
I – Réaliser une étude sur la déposition de
contaminants dans les écosystèmes situés en
altitude
Il serait aussi intéressant d'avoir une meilleure connaissance
des lépidoptères, surtout les papillons de nuit. Une étude
comparative entre un site affecté par la pollution lumineuse et le
parc (statut de réserve de ciel étoilé) pourrait même être
envisagée.
Références
Mercury Accumulation in Transplanted Moss and Lichens
at High Elevation Sites in Quebec. 1996. Evans and
Hutchinson. Water, Air and Soil Pollution 90 : 475-488.
VII – Inventaire des macro-invertébrés aquatiques
d’eau douce
Un inventaire en 1999 et un suivi entamé en 2003 dans le cadre
du PSIE (où la qualité de deux cours d'eau est évaluée par le
biais d'un indicateur - Indice Biologique Général Normalisé) ont
permis de caractériser la faune benthique des cours d'eau. Une
trentaine de familles d'insectes ont ainsi été identifiées dans les
ruisseaux Deloge, Fortier et de la Montagne, principalement de
l'ordre des diptères, des éphéméroptères, des plécoptères et
des trichoptères. Une meilleure connaissance sur ce groupe est
souhaitée.
Mercury Concentrations in Bicknell’s Thrush and Other
Insectivorous Passerines in Montane Forests of
Northeastern North America. 2005. Rimmer et al.
Ecotoxicology 14 : 223-240.
Synthèse des connaissances du parc (pour les informations
concernant les sommets).
PNMM- ➯ Priorités en termes
d’inventaires et d’acquisition de
connaissances de base
VIII – Inventaire des bryophytes et des lichens
Quelques données ponctuelles à ce sujet ont été compilées,
mais aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé à ce jour sur ce
groupe d’espèces. Le parc semble être un territoire intéressant
pour étudier ce taxon vu l’omniprésence des bryophytes et des
lichens sur les sommets. Une meilleure connaissance sur ce
groupe est souhaitée.
I – Inventaire des tortues du parc
Il n'y a pas eu à ce jour d'observation de représentants de ce
groupe au parc, malgré la présence de plusieurs milieux
humides et d'un réseau hydrographique limitrophe (notamment
le Marais des Scots). Il est cependant probable que certaines
espèces de tortues soient présentes sur le territoire; il reste à
trouver lesquelles, et dans quels milieux.
Références
Synthèse des connaissances du parc.
II – Inventaires entomologiques
Les connaissances à ce niveau sont très limitées. De 1998 à
2000, le Service canadien des forêts a fait le suivi des
coléoptères dans des érablières affectées par le verglas de
1998. Un site a été retenu au parc du Mont-Mégantic. Durant
cette étude, environ 90 espèces de coléoptères ont été
identifiées dans le parc dont une dizaine d'espèces jugées peu
communes à rares. Pour ce qui est des arachnides, il n'existe
aucune étude ou inventaire dans le parc à ce jour. Il est par
- 94 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DU
MONT-ORFORD
paramètres à définir comme le seuil de tolérance visuel et
sonore des oiseaux en fonction de la topographie de la falaise,
de la configuration des voies d’escalade et du sentier
d’approche ainsi que la cohabitation avec le grand corbeau.
PNMO-1 ➯ Seuil de tolérance du faucon
pèlerin vis-à-vis des grimpeurs lors de la
nidification en paroi d’escalade
(Photo : François-Xavier Regnault)
Priorités de recherche
I – Seuil de tolérance visuel et sonore du faucon
pèlerin au pic aux Corbeaux
État de la situation
Définir le seuil de tolérance visuel et sonore du faucon pèlerin
pendant la période d’incubation en fonction de l’utilisation de la
paroi du pic aux Corbeaux par les grimpeurs (configuration des
voies, topographie de la paroi, etc.) et de l’utilisation du sentier
d’approche par les randonneurs.
Le faucon pèlerin (Falco
peregrinus anatum) occupe divers
types d’habitats, mais il établit
généralement sa nichée dans une
crevasse ou à même le sol sur la
saillie rocheuse d’une falaise de 50
à 200 m de préférence. Lorsque
les adultes adoptent un site de
nidification, ils ont tendance à le réutiliser d’année en année
aussi longtemps qu’ils ne connaissent pas de dérangement
significatif.
II – Évaluation des sites potentiels de nidification
Effectuer la caractérisation de la paroi du pic aux Corbeaux afin
de définir les sites potentiels de nidification.
Depuis 2008, un couple de faucons pèlerins niche à la paroi
d’escalade du pic aux Corbeaux. Cette falaise, d’une largeur
d’environ 300 m et d’une hauteur maximale de 45 m est un site
très prisé et fréquenté assidument par les grimpeurs.
III – Influence du grand corbeau sur la nidification du
faucon pèlerin.
Évaluer l’influence de la présence du grand corbeau au pic aux
Corbeaux sur le succès de reproduction du faucon pèlerin.
Un plan de gestion de la paroi a été élaboré pour permettre la
cohabitation entre les grimpeurs et cette espèce faunique
vulnérable. Sur les sites d’escalade où les faucons choisissent
d’établir leur nichée, les mesures de protection généralement
appliquées consistent à restreindre l’accès aux parois ou à
certaines sections de celles-ci durant la période de nidification.
Plusieurs facteurs tels que la tolérance des individus au
dérangement, le type d’activités pratiquées ainsi que la
configuration des falaises sont pris en compte pour fixer la taille
des zones de protection. Cependant, peu d’études permettent
de déterminer la distance à respecter en fonction de ces
facteurs. La topographie de la falaise a toutefois été identifiée
comme étant un des éléments déterminants à prendre en
considération lors de la planification de mesures de protection.
La hauteur du nid ainsi que le tracé des voies d’escalade jouent
aussi un rôle primordial lors de la prise de décision pour assurer
la quiétude des faucons.
Références
Fichier de compilation des observations du faucon pèlerin.
parc national du Mont-Orford.
Comité de rétablissement du faucon pèlerin au Québec. 2002.
Plan d’action pour le rétablissement du faucon pèlerin
anatum (Falco peregrinus) au Québec. Société de la faune et
des parcs du Québec. 28 p.
Société de faune et des parcs du Québec, ministère des
Ressources naturelles du Québec. Protection des espèces
menacées ou vulnérables en forêt publique. Le faucon
pèlerin (Falco peregrinus). Avril 2002.
Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec
(EROP). 2009. Bilan du rétablissement du faucon pèlerin de
la sous-espèce anatum (Falco peregrinus anatum) pour la
Afin d’approfondir nos connaissances, il reste certains
- 95 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
période 2002-2009. Ministère des Ressources naturelles et de
la Faune, Faune Québec. 22 p.
(Procyon lotor)) est très élevé. Il peut atteindre de 70% à 100%.
Les jeunes tortues qui survivent émergent des nids vers le début
du mois de septembre pour la tortue serpentine et au printemps
suivant pour la tortue peinte.
Brambilla, M., Rubolini, D. et F. Guidali. 2004. Rock climbing
and Raven Corvus corax ocurrence depress breeding
success of cliff-nesting Peregrines Falco peregrinus.
Ardeola 51(2) : 425-430.
Au cours du processus de ponte, les tortues sont souvent
victimes d’accidents routiers. Le dérangement par l’humain est
un autre facteur qui influence le maintien des populations de
tortues du parc. En effet, si les tortues sont perturbées ou si
elles se sentent menacées, elles interrompent leur ponte ou le
creusage de leur nid et retournent à l’étang sans avoir déposé
leurs œufs.
Pyke, K. 1997. Raptors and climbers. Guidance for
managing technical climbing to protect raptor nest sites.
The Access Fund.
Richardson, C.T. et C.K. Miller. 1997. Recommandations for
protecting raptors from human disturbance: a review.
Wildlife Society Bulletin 25(3) : 634-638.
Au cours des dernières années, plusieurs suivis ont été menés
afin d’évaluer le succès reproducteur des tortues du parc. Ces
suivis ont été principalement réalisés dans les zones
problématiques qui ont été déterminées en fonction de la
proximité des routes et des sentiers. L’état de santé des
populations demeure inconnu.
Roby, D.D., Palmer, A.G. et D.L. Nordmeyer. 2001. Factors
influencing nest attendance and time-activity budgets of
peregrine falcons in interior Alaska. Arctic 54(2): 105.
Ruddock, M. et Whitfield, D.P. 2007. A review of disturbance
distances in selected bird species. Report from Natural
Research (Projects) Ltd. to Scottish Natural Heritage. Natural
Research, Banchory, UK.
(Photo : Marilyne Marcoux)
Priorités de recherche
Whitfield, D.P., Ruddock, M. et R. Bullman. 2008. Expert
opinion as a tool for quantifying bird tolerance to human
disturbance. Biological Conservation (141) : 2708-2717.
I – Évaluation des populations de tortues serpentines
et peintes du parc
Il faudrait mieux connaître les populations de tortues
serpentines et peintes du parc afin de pouvoir évaluer l’état de
santé des populations.
PNMO-2 ➯ Influence des routes sur les
populations de tortues serpentines et
peintes
II – Évaluation du succès reproducteur des tortues
serpentines et peintes du parc.
État de la situation
Il serait pertinent d’évaluer le succès reproducteur des tortues
nidifiant en bordure de routes comparativement à la nidification
en milieu naturel.
Le parc national du Mont-Orford,
avec ses nombreux étangs et
cours d’eau, comporte des habitats
favorables à l’établissement des
tortues serpentines (Chelydra
serpentina) et peintes (Chrysemys
picta). En juin, il est fréquent de
voir les tortues se diriger vers un
site de ponte en bordure de routes, endroit où elles trouvent un
substrat idéal pour y creuser leur nid et y déposer leurs œufs.
Malheureusement, peu d’œufs ont la chance de se développer
puisque le taux de prédation des nids (surtout par le raton laveur
III – Évaluation de la prédation des nids de tortues par
le raton laveur en fonction de la ponte en bordure de
routes.
La nidification en bordure de routes par les tortues favorise la
prédation par les ratons laveurs. Il serait pertinent de connaître
les facteurs qui influencent les ratons laveurs ainsi que le taux
de prédation en bordure de routes en comparaison avec celui
en milieu naturel.
- 96 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
domiciliaires sont en progression et réduisent de plus en plus
les possibilités d’échange avec les territoires limitrophes
(corridors).
Références
Bider, J.R. et S. Matte. 1994. Atlas des amphibiens et des
reptiles du Québec. Société d’histoire naturelle de la vallée du
Saint-Laurent et ministère de l’Environnement et de la Faune.
106 p.
La région de Magog-Orford, dont fait partie le parc, constitue un
pôle économique d’importance en Estrie. Des infrastructures à
vocation de villégiature ou touristique (chalets, condos, hôtels,
terrains de golf, centre de ski alpin, routes, etc.) sont implantées
en périphérie et exercent d’importantes pressions sur les
écosystèmes naturels du parc. De plus, les activités pratiquées
par les propriétaires privés en périphérie du parc sont
inquiétantes. Le drainage de terres humides pour l’expansion de
secteurs résidentiels, la réalisation d’infrastructures routières, la
chasse et la coupe forestière exerce une pression grandissante
sur le territoire. Le parc se retrouve progressivement isolé du
reste du territoire forestier environnant.
Brooks, R.J., Brown, G.P. et Galbraith, D.A. 1991. Effects of a
Sudden Increase in Natural Mortality of Adults on a
Population of the Common Snapping Turtle (Chelydra
serpentina). Canadian Journal of Zoology, 69 : 1314-1320.
Champigny, S. 1998. Tortue Chélydre serpentine.
Documentation interne du parc national du Mont-Orford.
Couture, B. 2000. Évaluation de la prédation des nids de
tortues du parc du Mont-Orford par le Raton Laveur
(Procyon lotor) suite aux données recueillies à l’été 2000.
Documentation interne du parc national du Mont-Orford.
Priorités de recherche
Desroches, J.-F. et I. Picard. 2005. Mortalité des tortues sur
les routes de l’Outaouais. Le Naturaliste Canadien, 129 (1) :
37-41.
I – Évaluation du potentiel d’habitats pour certaines
espèces à grand domaine vital
Desroches, J.-F., Picard, I. 2007. Évaluation de l’incidence
des routes sur les populations de tortues en Outaouais, au
Québec. Rapport présenté au ministère des Transports du
Québec, Direction de la recherche et de l’environnement, 135 p.
Il faudrait évaluer si la superficie restreinte du parc (54,9 km²)
ainsi que les corridors attenants sont en mesure d’assurer un
habitat propice au maintien des populations à grand domaine
vital comme l’ours noir et le lynx roux.
Ernst, C.H., Lovich, J.E. AND Barbour, R.W. 1994. Turtles of
the United States and Canada. Smithsonian Institution Press,
Washington and London, 578 p.
II – Évaluation de la connectivité entre le parc et
d’autres noyaux de conservation
Goyette, J. 2004. Suivi de la nidification de tortues au parc
national du Mont-Orford. Documentation interne du parc
national du Mont-Orford.
Les corridors qui relient les noyaux de conservation entre eux
permettent de maintenir la connectivité, une fonction essentielle
à la viabilité des populations animales. Ils servent à la circulation
des animaux en plus d'accroître leur aire d'alimentation et de
favoriser les échanges génétiques. Il s’agit d’évaluer cette
connectivité pour le parc national du Mont-Orford.
Pigeon, K. 2003. Suivi de la nidification de tortues au parc
national du Mont-Orford. Documentation interne du parc
national du Mont-Orford.
Références
PNMO-3 ➯ Impact du développement
périphérique sur le territoire du parc
Union québécoise pour la conservation de la nature. Rapport
synthèse. Parc national du Mont-Orford (PNMO). 2005.
Importance et impacts des pressions périphériques sur le
maintien de l’intégrité écologique des aires protégées au
Québec.
État de la situation
Le territoire du parc national du Mont-Orford est soumis à de
fortes pressions périphériques. Les développements
- 97 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
des oiseaux de proie nocturnes. Nous savons que la chouette
rayée niche dans le parc, mais aucun inventaire n’a été réalisé à
ce sujet. Il serait pertinent de savoir si d’autres espèces de
strigidés nidifient sur le territoire du parc.
PNMO-4 ➯ Détermination de l’état de santé
des forêts du parc
État de la situation
II – Inventaire ichtyologique
Le parc est constitué majoritairement de forêts feuillues
matures. Plusieurs maladies et insectes ravageurs y sont
présents. Au fil des ans, un certain dépérissement de la forêt a
été observé dans les alentours du secteur du camping du LacStukely. L’approvisionnement en bois de chauffage pour les
feux de camp est une source possible d’introduction d’insectes
et de maladies telles que la maladie corticale du hêtre.
Peu d’information est disponible sur les poissons présents dans
les étangs et cours d’eau du parc. Nous souhaitons donc voir
approfondir les connaissances à ce sujet.
III – Inventaire des mammifères
Aucun inventaire exhaustif de mammifères n’a été réalisé
jusqu’à ce jour. Les informations recueillies jusqu’à maintenant
émanent d’observations réalisées par des employés et des
visiteurs du parc. Il serait pertinent d’évaluer l’abondance et la
répartition des différentes espèces, notamment les mustélidés.
Priorités de recherche
I – Évaluation de l’état de santé des forêts du parc
Procéder à l’évaluation de l’état de santé des forêts du parc
(maladies, insectes ravageurs, dépérissement) en fonction des
différents secteurs d’activités du parc.
IV – Inventaire ornithologique
Au cours des années, une liste d’oiseaux observés a été
constituée à partir des observations des visiteurs et employés. Il
serait pertinent de mettre à jour ces données en procédant à un
inventaire détaillé des espèces nicheuses et saisonnières.
II – Évaluation de l’impact de l’approvisionnement en
bois de chauffage sur la santé des forêts du parc
Évaluer l’impact que peut avoir l’approvisionnement en bois de
chauffage pour les feux de camp en provenance de l’extérieur
du territoire sur le dépérissement de la forêt adjacente au
camping du Lac-Stukely (ex : maladie corticale du hêtre).
V – Inventaire entomologique
Peu d’information est disponible sur les insectes du parc. Une
meilleure connaissance des espèces présentes ainsi que leur
répartition en fonction des habitats serait nécessaire.
Références
Références
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1993. Plan de
gestion des ressources naturelles. Parc du Mont-Orford.
Volume 1, 1992-1997.
Lalande, F. 2001. Revue de littérature et synthèse des
connaissances. Parc du Mont-Orford.
Base de données partielle sur la faune au parc national du
Mont-Orford.
PNMO- ➯ Priorités en termes
d’inventaires et d’acquisition de
connaissances de base
Provencher, L. 1979. Caractéristiques biophysiques et
potentiels d’utilisation récréative. Parc du Mont-Orford.
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
I – Inventaire des strigidés
Les forêts matures du parc sont très propices à l’établissement
- 98 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DU
MONT-SAINT-BRUNO
Priorités de recherche
I – Impact de la déprédation sur la dynamique
forestière
PNMSB-1 ➯ Impact de l’importante
population de l’écureuil gris sur la
dynamique forestière
Déterminer l’impact réel de cette déprédation sur la dynamique
forestière?
II – Densité de la population d’écureuils
État de la situation
Déterminer la densité de la population d’écureuils au parc.
Depuis une quinzaine d’années environ, on observe une
déprédation de l’écureuil gris sur les branches et les troncs de
l’érable à sucre. En effet, les écureuils gris écorcent les arbres
et arbustes pour se nourrir du cambium et de la couche
superficielle du bois. Cette « déprédation » affecte à des degrés
divers la vie des individus touchés. De façon générale, plus
l’arbre est petit, plus l’écorçage est mortel puisqu’il affecte
habituellement le tronc. Lorsque l’arbre est mature, l’écorçage
affecte principalement les branches tertiaires et secondaires.
Dans ce cas, il est fréquent de voir entre 25 et 75% de la ramure
de l’arbre touchée. À la suite de cette agression, l’arbre peut
régénérer ses branches en activant des méristèmes
secondaires et, simultanément, être attaqué par des agents
pathogènes (champignons, insectes) pénétrant dans le bois mis
à nu.
Références
Suivi de la déprédation de l’écureuil gris. Parc national du
Mont-Saint-Bruno. Service de la conservation et de l’éducation.
Documents internes. 2004 à 2010.
Gratton, L. et D. Bouchard. 1995. La représentativité de
l'érablière à caryer dans les parcs québécois. Rapport pour
la Direction du plein air et des parcs, MEF. FORAMEC inc.
Québec. 37 p. + annexes.
Brisson, J., D. Gagnon et Y. Bergeron. 1988. Dynamique
forestière des érablières laurentiennes du mont SaintBruno : la relation entre le hêtre à grandes feuilles et
l'érable à sucre. UQAM. Rapport de recherche no. 2. Groupe
de recherche en écologie forestière. MLCP. Parcs de la
Montérégie. 31 pages.
Un protocole de suivi a été élaboré par les employés du parc
depuis 2004. Ce suivi consiste à recenser et évaluer les pertes
dues à la déprédation sur trois transects permanents de 50
mètres de large totalisant environ 3 300 mètres de long. Le
tronc et les branches sont évalués selon quatre catégories (1=
0-25%, 2= 25 à 50%, 3= 50 à 75% et 4= 75 à 100%). Ce
comportement est variable d’une année à l’autre, mais il n’en
demeure pas moins qu’il peut avoir un effet sur la dynamique
forestière, car la déprédation vise systématiquement une seule
espèce, soit l’érable à sucre. Quel en est l’impact réel?
PNMSB-2 ➯ Effet de la fragmentation sur
l’écosystème forestier
État de la situation
En outre, il serait intéressant de quantifier la population
d’écureuils gris sur le territoire du parc. Cette problématique
rejoint aussi celle de l’évaluation des populations de prédateurs
terrestres.
La croissance démographique, l'urbanisation, l'agriculture et
l'industrialisation de notre société ont eu des répercussions
énormes sur les espèces qui partagent avec nous la biosphère.
Le sud du Québec, et plus particulièrement la Montérégie, dont
fait partie le mont Saint-Bruno, représente un bel exemple de
l'influence humaine sur l'environnement, notamment au chapitre
de l'aménagement du territoire.
- 99 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Dans la municipalité de Saint-Bruno, l'agriculture atteint son
apogée en nombres d'agriculteurs, en 1861, avec 519
propriétaires. Puis, le nombre d'exploitants agricoles diminue
progressivement pour atteindre 170 en 1921 et 18 en 1956
(Racine, 1967). Cette baisse s'explique par l'exode de la
population rurale vers les villes et par la mécanisation et
l'intégration de l'agriculture aux lois du marché. La fin des
années 50 est marquée par l'explosion résidentielle de SaintBruno au détriment des sols à vocation agricole. En fait, cette
ville présente l'un des plus hauts taux de construction
résidentielle de la grande région montréalaise.
Le territoire du parc du Mont-Saint-Bruno n'a pas échappé à ce
phénomène. Au début du siècle, la communauté des Jésuites et
celle des Frères de Saint-Gabriel ont défriché de grandes
superficies boisées pour y pratiquer la culture fourragère et la
pomoculture. En outre, la forêt du mont a subi au moins une ou
deux coupes forestières depuis 1710, année de concession de
la seigneurie. Les plus vieux arbres inventoriés ont environ 200
ans.
L'utilisation des sols à des fins agricoles et urbaines sur le
territoire de la Montérégie a engendré la fragmentation des
habitats forestiers. Ces fragments sont majoritairement de petite
taille et ne sont plus en mesure de répondre aux exigences de
certaines espèces, notamment des oiseaux migrateurs néotropicaux. Les auteurs Meffe et Carroll (1994) ont identifié huit
catégories d'espèces susceptibles d'être vulnérables aux effets
pervers de la fragmentation, soit: les espèces rares, les espèces
exigeant un grand territoire, les espèces ayant un pouvoir de
dispersion limitée, les espèces ayant un faible potentiel
reproducteur, les espèces dépendant de ressources réparties
de manière aléatoire dans le temps et l'espace, les espèces
nicheuses au sol ou près du sol, les espèces «d'intérieur» (par
opposition aux espèces de milieux ouverts et de lisière) et,
finalement, les espèces traditionnellement récoltées par
l'homme (l'ail des bois est un bon exemple).
De manière générale, la fragmentation réduit la biodiversité du
milieu en :
1- laissant une fraction de l'écosystème original, pas
nécessairement la partie la plus intéressante sur le plan
écologique;
2- créant une mosaïque de milieux inhospitaliers dans le
paysage, réduisant par le fait même le libre déplacement de
certaines espèces, voire leur isolement;
3- réduisant le nombre d'habitats; les populations de plantes
et d'animaux deviennent plus vulnérables à l'extinction
puisqu'à long terme la consanguinité devient importante
(théorie de l'insularité génétique);
4- favorisant les opportunités de prédation et de parasitisme
sur les espèces dites «d'intérieur de la forêt» (Meffe et
Carroll, 1994).
La fragmentation du milieu forestier est un phénomène observé
un peu partout en Amérique du Nord et il est très bien
documenté depuis une trentaine d'années environ (Meffe et
Carroll, 1994; Askins, Lynch et Greenberg, 1990; Askins, 1993;
Robbins et al, 1989; Robbins, Dawson et Dowell, 1989;
Terborgh, 1992; Gauthier et Aubry, 1995; Drapeau, 1993;
Morneau, 1995a). En fait, plusieurs environnementalistes ont
commencé à s'intéresser aux impacts de la fragmentation
depuis la parution de certaines études démontrant un déclin fort
important chez les oiseaux migrateurs néo-tropicaux, c'est-àdire essentiellement les grives, les parulines, les viréos et les
moucherolles (Morneau, 1995a). Cette baisse dans les
populations d'oiseaux serait attribuable non seulement à la
fragmentation des écosystèmes forestiers dans les aires de
reproduction, mais aussi à la déforestation des sites
d'hivernage, la forêt tropicale en l'occurrence. Nonobstant
l'ampleur internationale de ce problème, il n'en demeure pas
moins que le parc de conservation du Mont-Saint-Bruno a un
rôle à jouer dans la sauvegarde des espèces en général. À
l'échelle régionale, les écosystèmes forestiers du mont SaintBruno représentent un habitat potentiel pour plusieurs espèces
sensibles et «d'intérieur».
Le programme de reboisement permet d'augmenter ce potentiel
et de mieux soutenir les populations au-dessus du seuil
minimum viable, car il est admis que plus un territoire boisé est
vaste, plus il est en mesure de supporter une grande
biodiversité. Cela est d'autant plus vrai que plusieurs milieux
différents sont présents sur la colline. Selon plusieurs auteurs,
cette diversité de peuplements végétaux constitue un facteur
important pour expliquer la densité des populations (Askins,
Lynch et Greenberg, 1990). Toutefois, le facteur principal à
considérer dans la conservation d'une forêt est sans nul doute la
superficie de son centre et, par ricochet, la forme globale de la
surface boisée. En ce qui concerne les oiseaux «d'intérieur» et
migrateurs néo-tropicaux, l'importance d'avoir un centre de
bonne dimension s'explique par un nombre élevé de cas de
prédation et de parasitisme près des lisières de la forêt. Il est
généralement admis qu'une superficie supérieure à 1 000 ha
- 100 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
augmente les probabilités de rencontrer ces espèces au fil du
temps (Robbins, Dawson et Dowell, 1989).
La prédation est plus élevée à la lisière de la forêt parce qu'elle
implique plus souvent qu'autrement des espèces associées aux
milieux urbain et rural telles que la corneille d'Amérique, le geai
bleu, le quiscale bronzé, le chat domestique, le chien, l'écureuil
gris, le tamia rayé, le raton laveur et la mouffette rayée. Le
parasitisme, quant à lui, est produit par le vacher à tête brune. À
défaut de construire son propre nid et d'assurer toutes les
étapes de la nidification, cet oiseau préfère déposer un œuf
dans le nid d'un autre oiseau et laisser les «tâches ingrates» au
couple ou à la femelle adoptive. Le parasitisme réduit le taux de
survie de la progéniture de l'hôte. En outre, le vacher à tête
brune peut être actif jusqu'à 600 mètres à l'intérieur de la forêt.
Les oiseaux sensibles et les oiseaux migrateurs néo-tropicaux
sont particulièrement affectés par la prédation et le parasitisme,
car ils ont une forte tendance à nicher au sol ou près du sol. Ils
fabriquent un nid ayant une forme de coupe (par opposition aux
cavités naturelles), ont un faible taux de reproduction et ne
produisent que peu d'œufs par saison.
Press. New York. P. 1 à 34.
Drapeau, P. 1993. Structure des communautés d'oiseaux et
analyse distributionnelle des espèces le long d'un gradient
d'habitats de la forêt feuillue du sud du Québec:
déterminismes écologiques et variations stochastisques.
Thèse de doctorat en sciences biologiques présenté à
l'Université de Montréal.
Morneau, F. 1995a. La conservation du parc Mont-SaintBruno. L'écho de Saint-Bruno, février 1995. P. 8.
Robbins, C. S., D. K. Dawson et B. A. Dowell. 1989. Habitat
area requirements of breeding forest birds of the middle
atlantic states. Wildlife monographs no.103. A publication of
the Wildlife Society. 34 pages.
Robbins, C. S. et al. 1989a. Population declines in North
America birds that migrate to the neotropics. Proc. Natl.
Acad. Sci. USA. Vol.86, p. 7658-7662. October 1989.
Robinson, S. K. et al. 1995. Regional forest fragmentation
and the nesting sucess of migratory birds. Science. Vol.267,
March 1995. P. 1987 à 1990.
Priorités de recherche
I – Effet de la fragmentation sur la biodiversité
Il serait intéressant de vérifier si la fragmentation du territoire a
un effet sur la biodiversité et sur l’insularité génétique. Bref, un
bilan sur l’état de la situation serait souhaitable.
II – Parasitisme du vacher à tête brune
Une étude sur le parasitisme du vacher à tête brune serait
également souhaitable.
Références
Askins, R.A., J. Lynch et R. Greenberg. 1990. Population
declines in migratory birds in eastern north America.
Current Ornithology, Vol.7, 1990. Edited by Dennis M. Power.
Plenum Press, New York. P. 1 à 57.
Askins, R. A. 1993. Population trends in grassland,
shrubland, and forest birds in eastern north America.
Current Ornithology, Vol.11, edited by Dennis M. Power. Plenum
PNMSB-3 ➯ Évaluation des populations de
prédateurs terrestres
État de la situation
Les inventaires et les suivis d’oiseaux révèlent une importante
population d’oiseaux de proie diurnes et nocturnes au PNMSB.
En effet, on recense treize espèces nicheuses. L’emplacement
des nids, des cavités de repos et les aires d’alimentation sont
assez bien connus.
Du côté des mammifères prédateurs, les données sont
minimales. On sait que le mont Saint-Bruno abrite quelques
espèces, mais sans plus. Nous ne connaissons pas
l’emplacement des tanières ni l’état des populations. Il serait
intéressant d’avoir des informations sur la loutre, le renard, le
raton laveur, la mouffette, le vison, le coyote, l’hermine et la
belette. Pour mieux protéger et conserver le patrimoine naturel
du parc, il serait important d’avoir une meilleure connaissance
des populations de prédateurs terrestres.
- 101 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Priorités de recherche
I – Relations prédateurs-proies en îlot forestier
Réaliser des inventaires ou des études sur les prédateurs
terrestres ou sur les relations prédateur-proie sur un îlot forestier
comme le mont Saint-Bruno.
Références
Les diverses informations colligées dans le cadre de cette étude
ont aussi fait l'objet d'un rapport d'inventaire produit par
Rodrigue en 1993. D'ailleurs, ce document est continuellement
mis à jour, à la suite des découvertes de nouveaux sites de
plantes connues ou de nouvelles espèces.
Des études plus spécifiques ont déjà été réalisées pour des
espèces présentes au parc (Nault et Gagnon, 1993; Gagnon et
al, 1990) (Charron et Gagnon, 1991; Nantel, Gagnon et Nault,
1996, etc.).
Fleurant, N. 1993. Utilisation estivale de l'habitat par la faune
mammalienne, parc du Mont-Saint-Bruno, Québec. UQAM.
Thèse de maîtrise. 86 pages.
Afin d'assurer la conservation des espèces rares, il est aussi
essentiel que des études sur la dynamique des populations
soient menées pour chacune de ces espèces. Plus
spécifiquement, le gestionnaire doit connaître le taux de
croissance des populations ainsi que l'étape la plus vulnérable
du cycle vital de chaque espèce. Bien sûr, de telles études ne
peuvent être effectuées en régie, compte tenue de l'ampleur de
la tâche et des faibles effectifs. Pour y arriver, le gestionnaire
sollicite l'aide des chercheurs universitaires.
PNMSB-4 ➯ Étude démographique d’une
population de plantes rares
Le gestionnaire doit élaborer un plan de gestion des diverses
espèces rares présentes au parc afin d'identifier les
interventions à réaliser et les différentes mesures de protection
à mettre en œuvre pour faire en sorte que les populations de
plantes rares se maintiennent au parc au fil des ans.
Observations personnelles des employés.
Fleurant, N. 1990. Inventaire et distribution spatiale de la
faune mammalienne au parc du Mont-Saint-Bruno. Rapport
préliminaire à un mémoire de maitrise, UQAM.
État de la situation
Priorités de recherche
Au fil des ans, environ 600 espèces végétales ont été recensées
au parc national du Mont-Saint-Bruno, principalement par
Louise Gratton (1980) dans le cadre de sa maîtrise (542
espèces) et par Marie-Jeanne Isnardi Neumann (1986). De ces
espèces, 23 sont actuellement susceptibles d'être désignées
menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces
menacées ou vulnérables.
I – Évolution des plantes rares
L'étude des plantes rares du parc a été principalement effectuée
par Donald Rodrigue, responsable du Service de la
conservation et de l’éducation, sur une période s'échelonnant du
printemps 1990 à l'automne 2009. Il a toutefois pu bénéficier
d’informations précieuses apportées par Louise Gratton, MarieJeanne Isnardi Neumann et Danielle Charron lors de diverses
études qu'elles avaient menées au parc.
Références
L'inventaire de terrain a donné lieu à la réalisation d'une carte
globale du parc, localisant la présence des plantes rares au parc
et faisant état de leur abondance relative aux différents sites.
Le projet consiste en un suivi de l'évolution des populations de
différentes plantes rares et à la proposition de mesures de
protection jugées nécessaires afin de s'assurer qu'elles se
maintiennent au parc au fil des ans.
Bouchard, A et al. 1983. Les plantes vasculaires rares du
Québec. Ottawa. Musées nationaux du Canada. Syllogeus 48.
79 pages.
Gratton, L. 1980. Études floristique et phytosociologique du
mont Saint-Bruno. UQAM. Thèse de maîtrise. 218 pages.
Isnardi Neumann, M. 1985. Liste préliminaire des plantes
vasculaires sur le bas versant nord-ouest du mont Saint-
- 102 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Bruno. 12 pages.
rhododendron.
Isnardi Neumann, M. 1986. Rapports phytosociologiques de
certains secteurs du mont Saint-Bruno. Comité de protection
du Mont-Saint-Bruno. 95 pages.
Cette tourbière a une superficie d’environ 90 hectares. Selon
toute vraisemblance, elle devrait, dans un avenir rapproché, être
annexée au PNMSB. Cependant, pour mieux gérer ce territoire
et en assurer la pérennité, il serait pertinent de rétablir le
drainage original (ou quelque chose s’y rapprochant) et d’obtenir
un plan de gestion spécifique à ce territoire.
Rodrigue, D. 1993. Rapport d'inventaire des plantes rares du
parc de conservation du mont Saint-Bruno. MEF. Parcs de la
Montérégie. 226 pages.
Nault, A. Étude de la phégoptère à hexagones au Mont
Saint-Bruno. Biodôme de Montréal. Mars 2001.
Priorités de recherche
I – Rétablissement du drainage
PNMSB-5 ➯ Revitalisation d’une tourbière
État de la situation
Obtenir et réaliser un plan pour corriger le drainage actuel.
II – Plan de gestion spécifique à la tourbière
Obtenir un plan de gestion spécifique à ce territoire.
Il s’agit d’une tourbière arbustive à arbustes hauts dominée par
le rhododendron du Canada, réparti de façon presque uniforme
dans la partie centrale de la tourbière. Lorsque l’espèce est en
fleurs, fin mai, cette arbustaie se couvre de fleurs roses donnant
au site une apparence spectaculaire. Dans la tourbière, on
retrouve aussi quelques individus de bouleau gris (Betula
populifolia) disséminés, et parfois quelques pins blancs (Pinus
strobus) et quelques mélèzes (Larix laricina) épars. Les espèces
fréquemment associées au rhododendron sont l'airelle en
corymbes (Vaccinium corymbosum) et l'aronia noir (Aronia
melanocarpa). D'autres arbustes, quoique moins fréquents,
poussent aussi en présence de l'airelle à corymbes, soit le
gaylussaccia à fruits bacciformes (Gaylussacia baccata), le
kalmia à feuilles étroites (Kalmia angustifolia) et la cassandre
calyculée (Chamaedaphne calyculata). Quelques îlots de
némopanthes mucronés (Nemopanthus mucronatus) sont
occasionnellement observés et forment de petits bosquets
homogènes, plus hauts que le rhododendron. Les plantes
herbacées, et notamment les cypéracées, sont pratiquement
absentes du milieu. Le pourtour de cette tourbière arbustive est
dominé par le bouleau gris, et s'ajoutent aussi le peuplier fauxtremble (Populus tremuloides), l'érable rouge (Acer rubrum)
ainsi que le cerisier de Pennsylvanie (Prunus pennsylvanica).
Parfois aussi, au pourtour, l'aronia forme des arbustaies
homogènes, deux fois plus hauts que les rhododendrons. La
création de fossés de drainage au pourtour de cette tourbière a
sans doute occasionné une baisse de la nappe phréatique, ce
qui pourrait expliquer l'abondance à cet endroit du
Références
Gagnon, Jean. 2006. Compte-rendu d’une visite à la
tourbière de St-Bruno. MDDEP. Services des parcs.
Document interne. 1 page.
PNMSB-6 ➯ Impact du cerf de Virginie sur
la biodiversité
État de la situation
Le cerf de Virginie est une espèce qui peut, en absence de
prédateur, proliférer très rapidement (Cypher et Cypher, 1988;
Hutchison et al, 1988). En Amérique du Nord, les populations de
cerfs ont augmenté rapidement depuis les années 1960 et 1970
en raison des changements qui se sont produits dans leur
environnement (ouverture de la forêt au profit de l’agriculture et
hivers cléments) et de la réduction de la pression de chasse
(McShea et al, 1997; Waller et al, version 1997). C’est une
espèce opportuniste et ubiquiste qui a profité de l’agriculture et
peut s’accommoder d’habitats situés en milieu urbain, à un point
tel, qu’on trouve des cerfs dans des villes comme Longueuil et
- 103 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Boucherville. L’explosion démographique des populations de
cerfs survenue au cours des dernières années ne va pas sans
heurts pour les activités humaines. Aux États-Unis seulement,
les dommages causés par les cerfs sont considérés comme un
problème majeur : l’impact annuel est évalué à plus de 750
millions de dollars par année (Conover, 1997). Le cerf de
Virginie peut infliger des pertes en foresterie, en agriculture, sur
le réseau routier et transmettre des maladies aux animaux et
aux humains. Son incidence sur les écosystèmes naturels peut
être tout aussi destructrice, quoique plus difficilement
quantifiable (Côté et al, 2004). D’une façon générale, une
multitude d’études rapportent que les cerfs peuvent affecter les
strates arbustives et herbacées des milieux qu’ils utilisent à un
point tel que ces effets à long terme deviennent difficiles à
renverser, voire irréversibles (Stromayer et Warren, 1997).
Dans certains états du nord-est américain, plusieurs espèces
arbustives et arborescentes sont presque disparues des forêts
habitées par de grandes densités de cerfs, soit l’érable à épis, le
bouleau jaune et certains sorbiers (Waller et al, version, 1997).
Certaines familles d’herbacées, comme les liliacées, seraient
aussi particulièrement affectées en raison de leur floraison
hâtive. Les trilles en sont un excellent exemple; ils peuvent
même disparaître à la suite d’un broutement excessif par les
cerfs (Augustine, 1997; Waller et al, verson, 1997; Miller et al,
1992). Plus près de chez nous, l’île d’Anticosti présente un
paysage modelé par la présence du cerf de Virginie. La strate
arbustive y est à peu près inexistante. Des espèces comme l’if
du Canada sont disparues, et le broutement systématique des
semis et des ramilles de sapin baumier a causé son
remplacement par l’épinette blanche (Potvin et al., 2003; Potvin
et Breton, 1992). Plus récemment, au Lieu historique national du
Canada de la Grosse-île-et-le-Mémorial-des-Irlandais, le
broutement des cerfs a affecté les plantes telles que l’ail des
bois, les trilles et la sanguinaire. De plus, une diminution
importante de l’if du Canada a aussi été remarquée sur l’île
(Vaudry, 2003). Ce lieu historique possède une densité de cerfs
de Virginie de 13 à 16 cerfs / km². Plus de 80 % de la végétation
herbacée de moins d’un mètre dans certains secteurs de l’île
avait été broutée par les nombreux cerfs. L’ail des bois (Allium
tricoccum) qui est une des populations situées à la limite nordest de son aire de distribution, espèce à croissante lente
désignée vulnérable au Québec, a subi, au cours des dernières
années, une diminution importante de sa population sur l’île et
de la taille des individus qui prennent plusieurs années à se
rendre à maturité. D’autres espèces comme le trille blanc
(Trillium grandiflorum) qui prend aussi plusieurs années à fleurir
(espèce à croissante lente) ont presque complètement disparu
de l’île à cause de l’énorme pression de broutage.
Durant l’hiver 2009, un inventaire aérien a été effectué avec un
hélicoptère et quatre observateurs. Cet inventaire a permis de
recenser 115 cerfs, trois carcasses et quatre coyotes. Si on
prend en considération l’ensemble du territoire terrestre du parc
(6,9 km²) et qu’on y ajoute les boisés adjacents (tourbière du
MAPAQ (1 km²), l’entrée Ste-Julie (1 km²), la Défense nationale
(4 km²), le golf (1 km²) et le boisé Tailhandier, et qu’on suppose
que les cerfs en occupent la totalité, leur densité serait d’environ
8,2 cerfs/km². En consultant la littérature sur le sujet, on
constate que cette densité pourrait être préjudiciable. En effet,
au parc national du Canada de la Pointe-Pelée, on a estimé que
six à huit cerfs/km² permettraient à la végétation d’évoluer
normalement (Spence, 1990). Adam (1960) avait estimé qu’une
densité de 10,6 cerfs/km² représentait une densité élevée au
Michigan. Une étude réalisée en Pennsylvanie et échelonnée
sur dix ans a montré que la richesse des espèces végétales et
l’abondance des arbustes et des herbacées diminuaient quand
la densité de cerfs passait de quatre à huit cerfs/km² (deCalesta
et Stout 1997). Augustine (1997) suggère qu’une densité doit
être inférieure à quatre à six individus/km² pour maintenir des
populations viables des plantes latifoliées, comme le trille par
exemple, qui sont recherchées par le cerf. En résumé, pour une
protection maximum de la végétation, l’idéal serait d’avoir une
densité de quatre cerfs/km² au parc national du Mont-SaintBruno.
Priorités de recherche
I – Évaluation et suivi de la population de cerfs de
Virginie
Faire une évaluation et un suivi de la population de cerfs de
Virginie
II – Impact du broutage sur la biodiversité végétale
Faire un protocole de suivi de l’impact du broutage sur la
biodiversité végétale.
III – Protection de la biodiversité végétale
Proposer des solutions pour protéger la biodiversité végétale.
- 104 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
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PNMSB. Service de la conservation et de l’éducation. Document
de travail (carte).
PNMSB-7 ➯ Histoire précoloniale de la
région du parc
État de la situation
Dans la région des basses-terres du Saint-Laurent, les
conditions climatiques n’ont pas été propices à une occupation
humaine hâtive du territoire. C’est avec l’assèchement du sol qui
fait suite au retrait de la mer de Champlain et sa colonisation par
la flore et la faune terrestres que débute l’occupation humaine
ancienne de ce territoire (Crête, 1978). Des sites
archéologiques datent cette présence à environ 6 000 ans,
comme en témoigne le site de Pointe-du-Buisson à
Melocheville. Au mont Saint-Bruno, aucune trace de
l’occupation amérindienne n’a été répertoriée à ce jour. Les
sites potentiels d’occupation amérindienne seraient associés à
la culture iroquoïenne. Toutefois, en l’absence de fouille
archéologique, cette occupation ancienne demeure
hypothétique. À cet égard, il est très probable que des groupes
- 105 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
amérindiens semi-nomades ou nomades se soient arrêtés au
mont Saint-Bruno pour profiter des ressources floristiques et
fauniques de son territoire, de même que du promontoire naturel
que le relief offre sur la plaine environnante et sur la rivière
Richelieu. Aussi, il est possible que la nature topographique du
site ait amené une utilisation de la colline à des fins de culte ou
de lieu de sépulture. Bref, l’état de nos connaissances sur ce
sujet est nul.
Priorités de recherche
I – Potentiel archéologique de l’occupation
précoloniale
Établir le potentiel archéologique de l’occupation précoloniale et
localiser les meilleurs sites de recherche
Le bâtiment que l’on nomme « manoir seigneurial » existait
depuis au moins 1774, car certains documents d’époque parlent
d’une maison sur la montagne. Ce bâtiment a été habité de
façon permanente par René Boucher de La Bruère et sa
deuxième femme de 1807 jusqu’à 1829. À ce moment, le
manoir demande des réparations et le sieur de La Bruère fait
construire, par la même occasion, un bâtiment de 50 pieds sur
20 pieds servant d’écurie-étable et de poulailler et un hangar de
e
20 pieds carrés. Au début du 20 siècle, le manoir est habité par
M. Pease pour un certains temps. Il était situé entre le lac
seigneurial et le Vieux-Moulin. Le manoir n’existe plus
aujourd’hui, et les circonstances de sa disparition restent
nébuleuses selon nos connaissances.
Priorités de recherche
I – Fouille archéologique au manoir seigneurial
Localiser précisément le manoir seigneurial et faire des fouilles
archéologiques sur le site.
PNMSB-8 ➯ Fouille archéologique au
manoir seigneurial
Références
État de la situation
Archives du parc.
Le mont Saint-Bruno fut longtemps désigné sous le nom de
Montarville. En raison de sa situation géographique enclavée au
sein des terres, l’intégration seigneuriale de ce territoire s’est
réalisée 38 ans plus tard que la plupart des seigneuries
voisines. Située dans les « profondeurs », c’est-à-dire sans
accès à un cours d’eau, en retrait de ces « chemins liquides »
qui constituent pendant longtemps la seule voie de
communication, la seigneurie de Montarville est l’objet d’un
second choix. Le 17 octobre 1710, la seigneurie de Montarville
dont faisait partie le mont Saint-Bruno a été accordée à Pierre
Boucher, fils aîné du premier seigneur de Boucherville, par le
Gouverneur et l'Intendant de la Nouvelle-France. En dépit de ce
retard, les seigneurs n'ont pas tardé à tirer profit du réseau de
lacs et de ruisseaux en transformant cette eau en force motrice.
PNMSB- ➯ Priorités en termes
d’inventaires et d’acquisition de
connaissances de base
En effet, entre 1725 et 1816, les seigneurs ont fait construire
quatre types de moulin: à farine, à scie, à tanner et à carder.
« Les seigneurs de Montarville font de leur seigneurie une
exploitation industrielle » (Leroux, 1961) alors que les
seigneuries voisines sont plutôt agricoles.
II – Les arthropodes
I – Les micromammifères
Nous souhaitons que soit vérifié si les espèces inventoriées par
Poliquin et par Fleurant sont encore présentes au parc. À cet
effet, il faudra effectuer un nouvel échantillonnage à l'aide du
piégeage pour l'ordre des rongeurs et des insectivores afin de
déterminer avec précision les espèces toujours présentes au
parc. Cet inventaire devrait aussi considérer les polatouches.
Selon les connaissances actuelles, la faune entomologique du
mont Saint-Bruno compte huit espèces rares dont trois
appartenant à l'ordre des coléoptères et cinq autres à celui des
lépidoptères. Le statut précaire de certaines espèces est
- 106 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
interdépendant de la relation spécifique qu'elles entretiennent
avec des plantes-hôtes susceptibles d'être désignées menacées
ou vulnérables, avec des plantes que l'urbanisation a raréfiées
ou, encore, avec des espèces végétales plus communes dont la
répartition est très localisée dans la zone climatique favorable à
l'insecte. À titre d'exemple, on peut mentionner le lépidoptère
Abrostola ovalis qui semble se confiner au domaine de
l'érablière à caryer. Nous souhaitons que les études
entomologiques faites par des naturalistes chevronnés se
poursuivent, car il y a encore beaucoup de points à préciser sur
la plupart des espèces déjà inventoriées. De plus, il serait
intéressant que d'autres ordres d'insectes fassent l'objet
d'inventaires. Qui sait s'il n'y a pas d'autres espèces sur le
territoire du parc rarement trouvées ailleurs.
la courte durée (deux ans) de leur étude. En fait, la rareté d'une
espèce peut s'expliquer par son inconstance temporelle à se
présenter sous sa forme reproductive. Pour y remédier, il est
souhaitable d'inventorier le territoire pendant quatre à cinq
années consécutives. Néanmoins, ils ont identifié plusieurs
espèces dans la pinède grise, la prucheraie et l'érablière rouge
à bouleau jaune qui risquent d'y demeurer rares au fil des ans,
puisque ces peuplements sont eux-mêmes uniques ou rares sur
la colline. En outre, selon Villeneuve et Grantdner, il serait
intéressant de surveiller la fructification de certaines espèces
ayant une vaste répartition au Québec mais qui, pour une raison
inconnue, se sont avérées rares ou assez rares au parc, malgré
la présence d'un habitat convenable. Après plus de 20 ans, il
serait intéressant de refaire un inventaire des champignons afin
de voir l’évolution dans le temps de cet embranchement.
III – Les bryophytes
Ce groupe de plantes est presque inconnu au parc. Il serait
intéressant qu’un projet d’inventaire puisse acquérir des
connaissances sur les mousses, les hépatiques et les
anthocérotes. Cela permettrait l’identification des espèces
présentes et leur répartition dans le parc. Notons que deux
employés ont reçu une formation sur les bryophytes, et
quelques spécimens ont été identifiés.
IV – Les champignons
La flore macrofongique du mont Saint-Bruno a été étudiée au
cours des saisons de végétation 1987 et 1988 par Villeneuve et
Grandtner (1989) du Laboratoire d'écologie forestière de
l'Université Laval. Au cours de cette étude, ils ont identifié 22
espèces considérées par Pomerleau (1980) comme étant rares
au Québec. « Exceptionnellement, six espèces rares au
Québec, de même que cinq espèces assez rares au Québec,
s'avèrent plus communes dans les forêts décidues du parc
qu'ailleurs au Québec » (Villeneuve et Grandtner, 1989). Ces
espèces rares au Québec représentent 9% de la flore
macrofongique du parc et plusieurs d'entre elles sont liées aux
chênes et aux caryers. En fait, l'érablière à caryer du parc
présente globalement un potentiel élevé en espèces rares et un
échantillon riche et représentatif de la flore fongique des forêts
décidues méridionales.
V – Les invertébrés
Nous possédons très peu d’information à ce sujet, hormis les
espèces identifiées dans le cadre des activités de découverte.
Nous souhaitons donc voir une amélioration des connaissances
à ce sujet.
Références
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faune mammalienne au parc du Mont-Saint-Bruno. Rapport
préliminaire à un mémoire de maitrise. UQAM.
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mammalienne, parc du Mont-Saint-Bruno, Québec. UQAM.
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Bélanger, P. 1991. Analyse de 50 espèces d'insectes en
situation précaire au Québec et problématique de gestion.
MLCP. 74 pages.
Villeneuve, N et M. M.Grandtner. 1989. La flore
macrofongique du parc du mont Saint-Bruno. Laboratoire
d'écologie forestière de l'université Laval. Parcs de la
montérégie. 131 pages.
Base de données partielle sur la biodiversité du parc.
Par ailleurs, les auteurs de cette étude ont identifié certaines
espèces pouvant être rares au parc. Toutefois, ils reconnaissent
qu'il faut interpréter ces résultats avec prudence compte tenu de
- 107 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DU
MONT-TREMBLANT
PNMT-1 ➯ Le loup de l’Est
État de la situation
Le loup de l’Est : Des études d’ADN devraient apporter plus
d’information sur la génétique des loups du PNMT, mais il est
probable qu’il s’agisse du loup de l’Est (Canis lycaon), une
espèce présente dans le sud-est de l’Ontario et le sud-ouest du
Québec.
De récentes études ont démontré que le loup de l’Est, désigné
en 2001 par le Comité sur la situation des espèces en péril au
Canada (COSEPAC) comme une sous-espèce du loup gris au
statut préoccupant en raison de sa vulnérabilité face aux
activités humaines, est en fait une espèce indépendante du loup
gris. Les analyses d’ADN ont démontré qu’aucun des loups de
l'Est du Canada ou des loups roux échantillonnés ne comptait
de séquences d'ADN du loup gris (Canis lupus). Les chercheurs
ont confirmé la présence de séquences du coyote chez les deux
loups. Cependant, on a également trouvé des séquences qui
divergent de celles des coyotes par un écart de l'ordre de
150 000 à 300 000 années. Le loup roux et le loup de l’Est sont
deux espèces qui auraient évolué conjointement en Amérique
du Nord, suivant une lignée commune avec le coyote jusqu'à il y
a 150 000 à 300 000 ans (Wilson P. J. et al, 2000).
Bien que nous n’ayons aucune preuve que les loups du parc
soient des loups de l’Est pas plus que nous n’en avons qu’il
s’agit de loups gris, la logique va davantage dans le sens du
loup de l’Est. Le parc national du Canada de la Mauricie a
démontré que les loups de son territoire sont des loups de l’Est,
et les récentes analyses faites au parc Algonquin vont dans le
même sens.
Le loup de l'Est ressemble au loup gris, mais il est plus petit. On
le décrit comme un petit loup « mangeur de cerfs » qui s'hybride
avec le coyote (Canis latrans). Sa fourrure est de couleur fauve
et rougeâtre derrière les oreilles, et il a de longs poils noirs sur
le dos et les flancs. Les mâles adultes pèsent de 25 à 35 kg, et
les femelles, de 20 à 30 kg. (Dans la région du parc national du
Canada de la Mauricie, les mâles mesurent 80 cm à l’épaule et
pèsent environ 40 kg, tandis que les femelles mesurent 75 cm et
pèsent environ 30 kg. Source : site Internet de Parcs Canada)
Les meutes du parc : On observe des loups ou des indices
d’activités de loups en toutes saisons, et les meutes sont
réparties sur l’ensemble du territoire.
Dans la région naturelle des Laurentides méridionales, une
meute de loups occuperait un territoire d’environ 200 km²
(Potvin 1986, étude réalisée dans la réserve faunique PapineauLabelle). Bien qu’il puisse varier quelque peu, ce territoire est
généralement stable d’année en année. L’abondance des
principales proies peut influer sur la taille du territoire. De plus,
une meute qui se nourrit principalement de cerfs possède un
plus petit territoire qu’une meute dont la principale source de
nourriture est l’orignal. Au parc, la population d’orignaux semble
à la baisse; les castors et les cerfs de Virginie constitueraient les
principales proies des loups.
La taille des meutes du parc n’a pu être établie avec certitude.
Dans la réserve faunique Papineau-Labelle, une étude a
démontré que la taille moyenne des meutes, en hiver, est
d’environ six loups. Cette étude cite également d’autres auteurs
qui avancent que dans les écosystèmes loup-cerf, la taille des
meutes varie de deux à dix individus, avec une moyenne
globale d’environ quatre. Dans les écosystèmes loup-orignal, les
meutes comptent en général de sept à dix individus (Potvin
1986).
Depuis 2007, on organise à la fin de l’été une soirée d’appel
contrôlé du loup dans le but de localiser les meutes et d’en
estimer le nombre d’individus. Voici quelques données sur des
meutes vues ou entendues au parc national au cours des
dernières années : lac Obéron 2006, quatre adultes, cinq
louveteaux; lac en Croix 2007, quatre adultes et quatre
louveteaux; lac à l’Eau Claire 2007, sept adultes; lac de la
Fourche 2009, quatre adultes; lac Montcourt 2009, un adulte et
trois louveteaux. Deux observations hivernales rapportent la
présence de plus grosses meutes : un observateur estime avoir
vu et entendu une meute de douze loups au lac Lajoie à l’hiver
1997; deux skieuses ont rapporté l’observation de 15 à 20 loups
au lac Poisson à l’hiver 2008-2009 (leur séquence vidéo n’a pas
permis de valider le nombre exact).
À l’été 1996, on a procédé à un relevé d’indices de présence du
loup (pistes, crottins, écoute de hurlements, observations). Bien
que les résultats aient été difficiles à analyser, la cartographie
des données suggérait la présence de cinq meutes : meute des
lacs Mocassins, Albert et aux Herbes; meute de la zone de
préservation de la Cachée; meute des lacs Saint-Louis, Escalier
- 108 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
et des Sables; meute des lacs Mathias, Casse-ligne et Coderre;
meute des lacs des Cyprès, Bébé et du Diable (Egerton 1996).
La familiarisation : Le loup est reconnu comme un animal discret
qui craint l’homme et s’enfuit à sa vue. Or, depuis quelques
années, on assiste en Amérique du Nord à un nouveau
phénomène : celui des loups familiers. Ces loups ont perdu la
peur séculaire de l’homme et circulent dans les campings et le
long des routes et des sentiers. Ils chapardent aussi de la
nourriture et des objets appartenant à des campeurs. Cette
cohabitation loup-humain, lorsqu’elle est tolérée, pousse les
loups à devenir de plus en plus téméraires. Des cas de
morsures et d’attaques, parfois mortelles, ont été recensés au
Canada et aux États-Unis. Ce phénomène se produit surtout
dans des endroits où les loups sont protégés et où
l’achalandage humain est grand. Au Québec, le phénomène des
loups familiers est apparu pour la première fois au début des
années 1990, au parc national du Mont-Tremblant, et s’est
intensifié depuis.
Des lignes directrices pour prévenir et gérer les cas de loups
familiers existent maintenant.
Priorités de recherche
I – Loup de l’Est : identification génétique de l’espèce
présente au parc
Selon le comité sur le suivi des espèces en péril au Canada
(COSÉPAC), le loup de l’Est pourrait être une espèce distincte.
Son aire de répartition exacte n’est pas connue, en partie en
raison de l’hybridation avec le loup gris. Bien qu’il n’y ait aucune
preuve de diminution du nombre d’individus ou de l’aire de
répartition géographique depuis les 20 dernières années, il est
possible que l’espèce s’hybride avec les coyotes; phénomène
qui s’est peut-être aggravé par des changements de l’habitat et
de l’exploitation forestière massive. L’identification de ce taxon
exige une analyse moléculaire.
Le parc national du Canada de la Mauricie a démontré que les
loups sur son territoire étaient des loups de l’Est.
II – Loup de l’Est : écologie et conservation de
l’espèce au parc
Une des premières étapes de l’acquisition de connaissances sur
nos loups consiste à mieux connaître leur territoire et la façon
dont ils l’utilisent. Ceci permettra par la suite de mieux les
étudier. Dynamique de la population, reproduction et mortalité,
importance de la dispersion dans la dynamique, relation avec le
coyote, densité des populations, territoire (domaines vitaux,
tanières, sites des rendez-vous), régime alimentaire, relation
avec le cerf de Virginie, l’orignal et le castor, impact des activités
récréatives et des infrastructures du parc, impact des activités
périphériques (piégeage des animaux à fourrure, chasse aux
gros gibiers, villégiature, etc.).
III – Loup de l’Est : relation avec les proies,
dynamique des populations et capacité de support du
milieu
Le loup est considéré comme un régulateur des écosystèmes.
Quel impact a-t-il sur les populations d’orignaux, de cerfs et de
castors? Comment les populations évoluent-elles dans le
temps? Comment interagissent-elles entre elles. Peut-on
envisager définir la capacité de support du milieu pour un tel
carnivore?
IV – Loup de l’Est : familiarisation et conservation
Pourquoi est apparu ce phénomène dans le secteur sud-ouest
du parc? Est-ce une nouvelle meute de loups qui se serait
installée à proximité des installations? Est-ce lié au phénomène
de nourrissage des cerfs de Virginie à l’extérieur du parc? Estce simplement à cause de la familiarisation des proies?
Comment éviter que ce phénomène ne se reproduise? La ligne
de Fladry est-elle un outil efficace?
V – Loup de l’Est : perception de la clientèle et des
riverains face à cette espèce
Comment les riverains du parc national perçoivent-il la présence
de loups dans le parc? Qu’en est-il de l’opinion des piégeurs et
des chasseurs (territoire libre, ZEC, Réserve faunique)? La
présence des loups au parc national a quel impact sur la
clientèle de la Sépaq? Comment devrions-nous aborder la
gestion de cet animal et de sa familiarisation face à la clientèle?
VI – Bonification de l’indicateur de suivi des
populations de loups (PSIE) du parc
- 109 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Actuellement le repérage et le dénombrement des loups se font
par appel et écoute des hurlements en fin d’été. Il conviendrait
d’analyser les paramètres de la méthode de récolte de données
et de l’analyse des données afin de la rendre plus performante
(date, heure, fréquence, répartition sur le territoire, formation
des participants, ajout de compilation d’autres indices d’activités
telles que pistes, carcasses et autres). Une méthode de suivi
plus efficace et plus simple d’opération serait souhaitable.
VII – Évaluation de l’impact de l’appel du loup sur leur
comportement
Cette évaluation requiert une étude qui inclurait un suivi
journalier des comportements et des déplacements de quelques
loups. Le comportement de ces loups pendant et après l’appel
devra être comparé au portrait de base tracé précédemment.
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
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PNMT-2 ➯ Les autres mammifères
État de la situation
Le cerf de Virginie, l’orignal, l’ours noir et le castor figurent parmi
les animaux vedettes du parc national. Ces espèces sont bien
connues en général, mais nous avons peu d’information sur les
populations du parc. Localement ces espèces ont de grands
intérêts et vivent des problématiques bien particulières.
Orignal : L’orignal est présent sur l’ensemble du territoire. Les
études de 1977 en évaluaient la population à trois individus sur
10 km. En 2009, on n’a pas de données sur les orignaux du
parc, mais on sait que les observations ont considérablement
diminué au cours des derniers vingt ans (commentaires des
gardes-parcs, d’autres employés travaillant sur le terrain et des
habitués du parc). Selon le Service de la faune, le déclin de la
population est un phénomène généralisé dans le territoire hors
parc des Laurentides et de Lanaudière depuis les années 1990
(Lamontagne et Lefort, 2004). Les chiffres des zones de chasse
périphériques situent la densité à environ deux orignaux sur 10
km², plus précisément à 1,9 avant chasse dans la réserve
faunique Rouge-Matawin (RFRM) (résultat préliminaire de
l’inventaire aérien de janvier 2009). Bien qu’il soit ouvert à la
chasse et à l’exploitation forestière, ce territoire se compare à
celui du parc par son caractère sauvage et l’absence
d’occupation humaine permanente et de municipalité.
Cerf de Virginie : Le cerf de Virginie est à la limite nord de son
aire de distribution. C’est un élément représentatif des
Laurentides méridionales, et il joue un rôle clef dans
l’écosystème. Sa population s’est accrue au cours des derniers
trente ans et durant l’été, on l’observe à travers tout le parc. À la
fin des années 1970, l’observation de cerfs était occasionnelle
(André Caron). Vers 1990, il semblait plus présent dans le
secteur de la Diable. Actuellement, il s’observe également
régulièrement à l’est et au nord du territoire.
L’hiver, les cerfs se regroupent dans des ravages, des sites de
rassemblement situés dans les vallées où le mélange de feuillus
et de conifères assure leur survie en leur fournissant abri et
nourriture pendant la saison froide.
On rencontre de petits groupes de cerfs en quelques points du
territoire pendant l’hiver (exemple : environs du lac Monroe et du
poste d’accueil de Saint-Donat), mais on ne connaît pas de
ravages d’importance responsables de la survie des cerfs de la
moitié est du parc. Dans les années 1950 à 1960, un important
ravage de cerfs s’étendait tout le long de la rivière L’Assomption
à l’intérieur des limites actuelles du parc (Michel Riopel, agent
de protection de la faune).
La survie d’une bonne partie des cerfs du centre et du sud du
parc national du Mont-Tremblant dépend du ravage situé au
pied du mont Tremblant et aux abords du lac Tremblant. La
présence de conifères et l’exposition au soleil des versants sud
et sud-ouest de la montagne expliquent l’importance de ce
ravage. Entre 1969 et 1998, sa superficie est passée de 14 km²
à 139 km², et sa population s’est accrue de 350 à plus de 2 500
individus (densité d’environ 20 cerfs par km²). Cette expansion
serait reliée à une augmentation de la population à la suite
d’une série d’hivers doux qui sont responsables du haut taux de
survie des cerfs à l’hiver et qui ont par conséquent favorisé la
naissance de faons au printemps. Toutefois, la qualité de
l’habitat varie à travers le ravage, et le développement
récréotouristique local menace l’intégrité et le maintien de cet
habitat. À la suite des nouveaux inventaires, on parlait en 2003
de 1740 cerfs dans 140 km². 36,4 km² du ravage est situé dans
le parc, dont une partie en zone de préservation. La protection
d’une partie du ravage à l’intérieur des limites du parc national
du Mont-Tremblant contribue à la survie des cerfs de Virginie.
Depuis quelques années, la présence de cerfs familiers
constitue un problème de conservation dans le secteur de la
Diable. Des cerfs nourris par les visiteurs perdent la crainte des
humains et sont victimes d’accidents de la route. On soupçonne
également leur présence sur les campings d’être responsables
de la présence de loups sur certains sites.
Ours noir : Mammifère typique des Laurentides, l’ours noir
trouve au parc national du Mont-Tremblant un habitat idéal. Les
forêts de feuillus et de conifères, les abords boisés des lacs et
cours d’eau lui fournissent abri et nourriture. La densité de l’ours
noir, basée sur la densité régionale, est estimée à 2,5 / 10 km²
(Michel Hénault, biologiste au MRNF 2009). Ce qui chiffrerait la
population d’ours du parc national du Mont-Tremblant à quelque
375 individus. En 2007, 2008 et 2009, on a observé ici et là des
femelles avec trois oursons de l’année, ce qui laisse penser que
la population d’ours du parc se porte bien (quoique non
- 111 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
exceptionnelles, les portées de plus de deux petits ne sont pas
fréquentes).
Castor : L’abondance des essences feuillues du domaine de
l’érablière à bouleau jaune et l’omniprésence du réseau
hydrographique expliquent l’omniprésence du castor. La densité
de la population était évaluée à 3,9 colonies par 10 km² en
1988. Nous ne possédons aucune donnée plus récente. On
constate que le castor profite actuellement de la régénération en
bouleau blanc, cerisier de Pennsylvanie et peuplier faux-tremble
de divers secteurs touchés par les coupes forestières à la fin
des années 1980. On remarque que les colonies installées dans
de telles zones riches en arbustes et arbres de faible diamètre
peuvent utiliser le même étang pendant de nombreuses années.
Les castors qui vivent de forêts plus matures, moins riches en
jeunes feuillus, changent plus souvent de territoire.
L’habileté des castors à construire des barrages et à créer des
étangs entre régulièrement en conflit avec l’utilisation que nous
faisons du territoire : ponceaux obstrués, routes et sentiers
inondés, aires de pique-nique et sentiers déboisés. À la fin des
années 1980, on signalait en moyenne 25 sites problématiques
par année et 21 cas de déportation de castors par année
(Jacques Tremblay). Depuis, on a mis au point des techniques
d’aménagement visant à concilier accessibilité du territoire et
conservation de cette espèce caractéristique des Laurentides
méridionales. Par exemple, l’aménagement de prébarrages et
l’installation de grillages et de tuyaux de divers types en
plusieurs endroits préviennent l’inondation de routes et de
sentiers. On constate maintenant une nette amélioration de la
situation : en 2009, on a dû relocaliser quatre castors
seulement, et on a connu des années sans relocalisation.
Priorités de recherche
I – Cerf de Virginie : dynamique de population,
caractérisation d’habitats et évolution
comportementale
Le cerf de Virginie ne ravagerait qu’à l’extérieur du parc
national. A quelques exceptions, il séjourne dans le territoire
environ huit mois par année. Son comportement et sa
dynamique de population sont grandement influencés par les
mois d’hiver passés à l’extérieur du parc. Le phénomène du
nourrissage hivernal a un impact majeur sur la répartition de cet
animal en hiver, et des modifications comportementales ont été
observées au cours des dernières années dans la région. Les
animaux délaissent les ravages vers les sites de nourrissage
hivernaux. De générations en générations les patrons
comportementaux changent.
La familiarisation des cerfs de Virginie à l’homme que l’on
constate dans le parc, s’apprend-elle au cours de l’hiver à
l’extérieur du territoire ou plutôt en été, au contact avec les
visiteurs du parc? Il est souhaitable de définir la dynamique
migratoire des cerfs visitant le parc, de caractériser les habitats
dont ils dépendent et d’évaluer la dynamique des populations
(natalité, mortalité, etc.). Il est aussi souhaitable d’évaluer
l’apprentissage dispensé par les mères à leur progéniture afin
de clarifier la démarche de familiarisation actuellement en cours.
II – Orignal : diminution des populations, pourquoi?
L’orignal occupe la majeure partie du territoire. Au cours des
dernières années, on remarque une baisse de son abondance.
Pourquoi? Les inventaires aériens réalisés dans la réserve
faunique Rouge-Matawin (territoire adjacent), entre 1996 et
2008, ont démontré que le segment de la population constituée
des femelles, avait connu une baisse majeure. Le nombre de
faons par 100 femelles aurait diminué de manière importante se
situant en deçà du 30 faons/100 femelles. Le phénomène
observé dans la réserve faunique est fort probablement présent
aussi dans le parc national. Comment se portent les populations
d’orignaux du parc national? Quelles sont les causes de cette
baisse de population? La fécondité des femelles est-elle en
cause?
Quelle est la dynamique de la population (reproduction et
mortalité)? Quel rôle joue la migration des orignaux dans le parc
national compte tenu de la présence des différents territoires
adjacents exploités par la chasse? Quelle est la qualité actuelle
de l’habitat de l’orignal dans le parc? Au-delà de l’inventaire,
quel est la capacité de support du milieu?
III – Ours noir : dynamique de population
L’année 2009 a été une saison particulièrement éprouvante
quand aux problématiques de déprédation de l’ours noir dans le
parc national. En bordure du parc national, la problématique a
été encore plus évidente particulièrement dans les municipalités
avoisinantes. Différentes options ont été envisagées par les
autorités gouvernementales afin de gérer les cas d’ours
inopportuns. Au-delà de cela, plusieurs questions demeurent.
- 112 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Les populations d’ours du parc national sont-elle
surabondantes? Y a-t-il un phénomène de débordement? Quelle
est la qualité et la capacité de support du milieu dans le parc?
limite nord de son aire de distribution et être présent dans le
parc.
Références
IV – Castor
Déterminer l’interrelation entre le castor et les autres espèces
tant aquatiques que terrestres (dont le loup) et développer un
indicateur de qualité des habitats à des fins de gestion.
V – Étude sur la familiarisation des espèces à
l’homme
Les loups de l’Est, l’ours noir, les cerfs de Virginie, les ratons
laveurs, le renard roux, le tamia rayé sont tous des exemples
d’animaux qui peuvent, dans un contexte où l’homme n’agit pas
en prédateur, devenir familiers à sa présence. On a constaté
une habituation à la présence de l’homme même chez les
plongeons huards. Un parc national étant un territoire voué à la
conservation et à l’accès public, certains animaux perdent leur
peur séculaire de l’homme. Il en résulte que la distance de fuite
de certains individus face à l’homme se résorbe presque
totalement, et des risques d’accident impliquant un animal
sauvage et l’homme augmentent. Chaque espèce a ses
particularités. Comment se développe cette familiarisation chez
chacune d’elle? À quel point est-elle ancrée profondément dans
les comportements? Jusqu’où aller dans la tolérance de ces
comportements déviants?
VI – Projet qui permettrait de valider la présence de
coyotes ou de lynx roux
On aimerait confirmer la présence du coyote aux environs du
parc et à l’intérieur de ses limites. Le coyote utilise
habituellement des habitats moins forestiers que le loup. On se
demande quels habitats et quelles proies peuvent être à l’origine
de sa présence dans ces territoires. Compte tenu de la
possibilité d’hybridation entre le loup et le coyote, ainsi que de
leur recherche potentielle de mêmes proies, l’étude permettrait
d’évaluer l’impact de la présence du coyote sur les meutes de
loups du parc.
Lafond, R. 1995. Plan de gestion du lynx du Canada au
Québec 1995. Ministère de l’Environnement et de la Faune,
gouvernement du Québec.
Lamontagne, G., H. Jolicoeur et S. Lefort. 2006. Plan de
gestion de l’ours noir, 2006-2013. Ministère des Ressources
naturelles et de la Faune, Direction du développement de la
faune. Québec. 487 p.
Lamontagne, G., S. Lefort. 2004. Plan de gestion de l’orignal
2004-2010. Ministère des Ressources naturelles, de la Faune et
des Parcs, Direction du développement de la faune, Québec.
265 p.
Samson, C. et J. Huot. 1994. Écologie et dynamisme de la
population d’ours noir (Ursus americanus) du parc national
de la Mauricie. Université Laval, département de biologie,
novembre 1994. 195 p. et annexes.
Roy, J., V. Albert et L. Bernatchez. 2007. Projet d’inventaire de
l’ours noir de la zone 10 par la technique de capturerecapture à l’aide de marqueurs génétiques. (Projet
Outaouais 2005). Université Laval et ministère des Ressources
naturelles et de la Faune, Direction de l’aménagement de la
faune de l’Outaouais, Québec. 164 p.
Lamontagne, G., H. Jolicoeur et S. Lefort. 2006. Plan de
gestion de l’ours noir, 2006-2013. Ministère des Ressources
naturelles et de la Faune, Direction du développement de la
faune. Québec. 487 p.
Cadieux, L. 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
Le lynx roux fréquente les forêts feuillues. Compte tenu de la
présence des peuplements forestiers du domaine de l’érablière
à bouleau jaune, ce lynx pourrait atteindre, dans la région, la
- 113 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNMT-3 ➯ Les oiseaux aquatiques
État de la situation
Plusieurs oiseaux typiques des milieux aquatiques profitent de
plus de 5 % du territoire occupé par un réseau hydrographique
qui compte 250 km de rivières et de ruisseaux, et 400 lacs dont
le plus grand couvre 902 hectares. Trois espèces sont ciblées
ici :
Plongeon huard : Le plongeon huard niche sur les îles ou les
berges de plusieurs grands lacs du parc. Au parc national du
Mont-Tremblant, la période de nidification des plongeons huards
s’échelonne de la mi-mai à la mi-juillet. Les suivis effectués sur
une douzaine de lacs ont permis de confirmer qu’un couple
reproducteur peut tenter et réussir une seconde couvée à la
suite de l’échec d’une première tentative. La majorité des
e
naissances survient entre la 3 semaine de juin (fête de la SaintJean-Baptiste) et le début du mois de juillet (fête du Canada).
Les couples observés de 2003 à 2008 avaient généralement un
seul poussin, parfois deux ou encore aucun. En général, dans le
parc, la moyenne de poussins par couple est 0,71. Le plus haut
taux de reproduction fut enregistré en 2006 avec 1,08 poussin
par couple, alors qu’en 2007, le taux était à 0,43.
Balbuzard pêcheur : Le balbuzard pêcheur, un rapace
étroitement associé au milieu aquatique, est observé en divers
points du territoire. Des nids sont parfois localisés au sommet
de grands arbres lors d’opérations de repérage de nids de
grands hérons. On constate depuis les dernières années que
les balbuzards sont de moins en moins présents sur les lacs du
parc.
Grand héron : Comme c’est souvent le cas dans la région, la
plupart des colonies de grands hérons inventoriées dans le parc
ne comptent que quelques nids et sont mobiles au fil des ans.
Le repérage de nids a toutefois permis de localiser une colonie
stable qui est passée de quatre nids en 1989 à 75 nids en 2009,
après un maximum de 89 nids actifs en 2008. De 1989 à 2009,
le nombre de jeunes par nid s’y situait entre 2,2 et 3,8 avec une
moyenne de 2,8. Bien que les grands hérons nichent le plus
souvent sur des îles, dans de grands pins blancs, des nids sont
aussi construits dans des arbres situés sur les berges. Au fil des
ans, on a constaté une détérioration graduelle des pins blancs.
La rareté relative de cette espèce d’arbre sur le territoire
explique que l’on voit maintenant des nids dans des épinettes et
des sapins. Des pruches et du bouleau blanc ont également été
utilisés. Le suivi des héronnières a permis d’établir qu’au parc
national du Mont-Tremblant, l’ours noir est un prédateur du
grand héron. Les premières observations de nids détruits par
des ours noirs remontent à 1992 aux lacs Escalier et Auger.
Depuis, on a observé le phénomène aux lacs Bagsly, Rossi,
Petit lac des Îles et des Mocassins. La présence de l’ours noir
sur les lieux se manifeste par des traces de griffes le long des
troncs d’arbres porteurs de nids, par la présence de crottins
avec ongles de hérons et par l’abandon de morceaux de
cadavres de jeunes hérons au pied des arbres. En 2005, on a
noté la prédation d’œufs de hérons par des goélands argentés
qui ont niché au lac des Mocassins.
Priorités de recherche
I – Diagnostic de l’état de santé des populations de
balbuzards.
Effectuer une recherche bibliographique sur l’état des
populations de balbuzards pêcheurs au Québec et les
caractéristiques des habitats fréquentés par l’espèce. Élaborer
un programme de sessions de repérage de balbuzards et de
nids de balbuzards sur le terrain (fréquence des sorties, durée,
période de l’année, liste de lacs et circuits d’observation).
Comparer les résultats obtenus avec ceux d’autres territoires
offrant des habitats comparables.
II – Évaluation de l’efficacité des mesures de
conservation particulières sur les populations de
plongeons huards.
Comparer le comportement et le succès de reproduction des
plongeons huards des lacs fréquentés pour la pratique
d’activités nautiques avec celui des individus qui fréquentent les
lacs sauvages du territoire.
III – Caractérisation de l’effet de la familiarisation sur
les populations de plongeons huards des lacs
fréquentés par la clientèle.
En comparant le comportement et le succès de reproduction
des plongeons huards des lacs fréquentés pour la pratique
d’activités nautiques avec celui des individus qui fréquentent les
lacs sauvages du territoire, déterminer si la familiarisation
apparente des huards est jugée problématique. Suggérer des
- 114 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
mesures de protection additionnelles, si requis.
IV – Inventaire des populations de grands hérons et
développement d’un indicateur du suivi de l’intégrité
écologique pour cette espèce en tenant compte de la
durée de vie des héronnières.
Recherche bibliographique sur les colonies de grands hérons
dans les habitats des Laurentides méridionales. Élaborer un
programme de suivi des héronnières qui permette de valider
l’état de santé, la durée de vie des héronnières et le succès de
reproduction des héronnières du parc comparativement à celles
des héronnières situées en milieux non protégés.
V – Caractérisation de la prédation de l’ours sur les
colonies de grands hérons.
Revue de littérature sur le sujet. Caractérisation des héronnières
touchées par la prédation par l’ours noir (emplacement de la
héronnière, taille et espèces des arbres porteurs, nombre de
nids actifs, lien possible avec la densité de population de l’ours
noir ou la disponibilité de nourriture pour les ours.
VI – Évaluation de l’efficacité des mesures de
conservation particulière sur les populations de
grands hérons.
En comparant le comportement et le succès de reproduction
des grands hérons des lacs fréquentés pour la pratique
d’activités nautiques avec celui des individus qui fréquentent les
lacs sauvages du territoire, déterminer si les mesures de
protection des populations de grands hérons semblent
adéquates. Suggérer des mesures de protection additionnelles,
si requis.
VII – Impact des activités humaines (randonnée,
canot, canot-camping, etc.) sur ces espèces ou
d’autres espèces fragiles au dérangement.
Dresser la liste des espèces d’oiseaux aquatiques susceptibles
d’être dérangées par les activités humaines. En comparant le
comportement ou le succès de reproduction des espèces
ciblées sur des lacs et cours d’eau fréquentés pour la pratique
d’activités récréatives avec celui des individus qui fréquentent
les sites sauvages du territoire, déterminer quelles activités (ou
quelles conditions de pratique de ces activités) sont
problématiques et proposer des pistes de solutions qui tiennent
compte du mandat de conservation et d’accueil de visiteurs.
Références
Cadieux, L. 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
Rapport des inventaires annuels de quelques héronnières
du parc national du Mont-Tremblant (de 1989 à aujourd’hui).
Rapport de suivi de reproduction du plongeon huard sur
quelques lacs du parc (2003 à aujourd’hui).
Champoux, L. Programme de recherche et de monitoring sur
les pluies acides et Programme de toxicologie faunique.
Rapport de suivi 2001-2002. Service canadien de la faune –
Région du Québec, Environnement Canada. Juin 2002.
Masse, D. Le plongeon huard (Gavia immer) sous
surveillance en Mauricie. Le naturaliste canadien, Société
Provancher d’histoire naturelle du Canada. Pages 22 à 26.
Banques de données d’observations ornithologiques du
parc national du Mont-Tremblant (fichier d’observations
fauniques- oiseaux, recensements ornithologiques printaniers
(2003 à aujourd’hui), mentions de la banque ÉPOQ (étude des
populations d’oiseaux du Québec) de 1989 à 2009).
PNMT-4 ➯ La faune ichtyologique
État de la situation
La répartition des diverses espèces de poissons dans les plans
d’eau du parc est attribuable à deux facteurs : l’invasion
postglaciaire et l’activité humaine. L’omble de fontaine fut une
des premières espèces à coloniser le territoire en raison de la
proximité de son refuge glaciaire. Cette espèce caractéristique
des eaux froides était présente dans les lacs et cours d’eau
situés à proximité du territoire recouvert par le glacier. Le
morcellement du relief de cette période a limité l’accessibilité
ultérieure du territoire. La portion est du territoire (secteur de
- 115 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
L’Assomption) est particulièrement riche en lacs de tête, ce qui
en fait un secteur très propice à l’omble de fontaine. Leurs eaux
claires et froides abritent l’omble de fontaine qui s’y retrouve
souvent comme la seule espèce de poissons indigènes
présente. D’autres communautés, tel le brochet, ont colonisé
certains sous-bassins hydrographiques accessibles lors de leur
apparition plus tardive (Matawin ouest, rivière du Diable).
Quel est l’état de la situation des populations indigènes du parc
national? Quels sont les lacs allopatriques? Comment se
répartissent les différentes souches indigènes des espèces
principales? Quelles sont les menaces de contamination
possible? Quelles mesures de conservation devraient être
envisagées?
e
Au milieu du 19 siècle, la pêche sportive connut une popularité
grandissante grâce au développement de l’accessibilité au
territoire. Cette activité se pratiqua sur l’ensemble du territoire
sans véritable gestion de la ressource faunique. L’utilisation de
poissons-appâts vivants a favorisé l’implantation récente de
plusieurs espèces comme les cyprinidés (ménés) et quelques
poissons d’eau chaude (perchaude, crapet-soleil, meunier noir,
etc.). Le réseau hydrographique a donc été envahi par des
espèces autrefois confinées à la vallée du Saint-Laurent par des
barrières naturelles avant que des interventions humaines ne
les amènent jusqu’aux têtes des bassins versants.
Les espèces les mieux connues sont les espèces indigènes
pêchées sur le territoire, soit l’omble de fontaine, le grand
brochet et le touladi. Le parc compte près de trois fois plus de
lacs à omble de fontaine (284) que de lacs à grand brochet
(108). Par contre, la superficie d’eau des lacs à brochet (4 660
hectares) est plus élevée que celle des lacs à truite (2 936
hectares) (Blais 1987).
Priorités de recherche
I – Validation de l’endémisme de la population de
touladis dans les lacs du secteur de L’Assomption
Le touladi serait indigène dans le secteur de L’Assomption :
présence signalée au lac de L’Assomption en 1955 (premiers
ensemencements connus en 1972), lac Caisse (présence 1971,
ensemencé 1973), lac Cabot (présence juillet 1973, ensemencé
octobre 1973), lac du Pin Rouge (présence 1973, ensemencé
1979), lac Anodin (présence 2003, aucun ensemencement
connu). Mais est-ce bien le cas? Dans les années 1930 et 1940,
des clubs privés exploitaient le secteur. Des ensemencements
ont pu être faits à cette époque.
II – Portrait et conservation du caractère indigène des
populations piscicoles
III – Analyse de l’évolution des pêcheries
Comment sent porte les pêcheries au parc. Quels sont les lacs
qui connaissent des améliorations, et lesquels sont en baisse de
productivité. Quelles sont les priorités d’acquisition de
connaissances et de diagnoses écologiques? Cette analyse
pourrait se faire sur la base des informations disponibles (bases
de données gouvernementales, statistiques d’exploitation, etc.).
IV – Diagnose de l’habitat du touladi, état de la
population, caractérisation des dynamiques inter et
intraspécifiques des populations et perspectives de
gestion (lacs de L’Assomption, Caisse, Cabot,
Anodin, du Pin Rouge, Monroe).
Nous détenons très peu d’information sur l’état de ces
populations et sur leur productivité. La qualité des habitats reste
à déterminer.
V – Diagnose de l’habitat de l’omble de fontaine, état
de la population, caractérisation des dynamiques
inter et intraspécifiques des populations et
perspectives de gestion sur les lacs exploités du
territoire.
Nous détenons très peu d’information sur l’état des populations
exploitées d’ombles de fontaine et sur leur productivité. La
qualité des habitats reste à déterminer.
VI – Restauration de populations indigènes
détériorées.
Les diagnoses écologiques et les travaux d’acquisition de
connaissances sur les souches d’ombles de fontaine
permettront de faire ressortir des cas de populations qui
pourraient devoir être restaurées.
- 116 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
proportions comparables.
Plan directeur pour la protection et la mise en valeur des
pêcheries - Réserve faunique de Rouge-Matawin.
La répartition des peuplements est fortement liée au relief et
caractéristique du sous-domaine bioclimatique de l’érablière à
bouleau jaune de l’est tel que décrit dans le Manuel de
foresterie de l’Ordre des ingénieurs forestiers de 1996.
Rapports de travaux du Service de l’aménagement et de
l’exploitation de la faune sur le contrôle du meunier noir sur
les sites de fraie.
Blais, J.-P., Lachance, S. Restauration d’une population
d’Omble de fontaine au lac Trap, parc national du MontTremblant, après traitement à la roténone. Ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, 1993. 24 p.
Blais, J.-P., Laporte, R. Empoisonnement du lac Malard, parc
national du Mont-Tremblant. Ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, 1983. 60 p.
Blais, J.-P., Beaulieu, G. La roténone comme outil pour la
restauration des populations d’Omble de fontaine. Ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Mai 1992. 275 p.
Rapports des résultats de pêche du parc national du MontTremblant.
Liste des ensemencements de poissons dans les lacs et
cours d’eau du parc national du Mont-Tremblant (1972 à
2000).
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq). Lac Supérieur.
PNMT-5 ➯ Écologie forestière
État de la situation
Le parc national du Mont-Tremblant se situe géographiquement
dans le domaine climacique de l’érablière à bouleau jaune. On
considère ce domaine forestier comme le domaine feuillu le plus
nordique du Québec. C’est un domaine dans lequel les feuillus
dominent les paysages, mais où la présence constante de
sapins baumiers dans les peuplements annonce la proximité
des forêts boréales, une zone de transition entre la grande forêt
feuillue de Sud et la grande forêt coniférienne du Nord. Les
espèces boréales et les espèces plus méridionales y sont en
Les zones les plus basses (moins de 300 m d’altitude) sont
propices à la croissance d’espèces méridionales à la limite nord
de leur aire de distribution. Des inventaires au pied du mont
Tremblant ont confirmé la présence de peuplements uniques au
territoire, où l’érable à sucre, toujours en présence de bouleaux
jaunes, s’accompagne de tilleuls d’Amérique, de frênes
américains, d’ostryers de Virginie et de chênes rouges. Le
cortège floristique de ces derniers peuplements comporte
quelques éléments qui accentuent le caractère méridional de
cette portion de territoire : adiante du Canada, osmorhize de
Clayton, polystic faux-acrostic, célastre grimpant (Dupuy 1998).
L’étage moyen, compris entre 300 m et 600 m d’altitude, couvre
la majeure partie du parc. Il est caractérisé par l’érablière à
bouleau jaune et ses communautés associées. Sa description
correspond, de façon générale, à ce qu’on observe un peu
partout sur le territoire. L’érablière à bouleau jaune occupe les
pentes moyennes, sur les dépôts de till mésiques, dans toutes
les expositions. L’érablière à bouleau jaune et hêtre la remplace
sur les dépôts plus secs faits de till mince, comme certains
sommets et hauts de pente.
La sapinière à bouleau jaune et la bétulaie jaune à sapin
occupent les bas de pentes moins bien drainés. Les sols les
plus secs (roc, till très mince, sable) présentent des sapinières à
épinette rouge et thuya ou des pessières noires à sapin et
éricacées. Il est à noter que le thuya est peu abondant dans le
parc, sauf dans le secteur de L’Assomption où sa présence
serait liée à la qualité calcaire de la roche. Les tourbières sont
constituées de pessières noires à sphaignes, à éricacées ou à
némopanthes. Les rives, les marécages riverains, les marais
riverains et les eaux peu profondes occupent des superficies
négligeables. Ils sont souvent limités à d’étroites bandes
dominées par l’aulne rugueux auquel s’associent le myrique
baumier et la spirée à larges feuilles.
L’étage supérieur, limité aux sommets qui dépassent les 600 m
d’altitude, est caractérisé par la sapinière à bouleau jaune et la
sapinière à bouleau blanc, des peuplements apparentés à des
domaines plus nordiques. Ces peuplements sont présents sur
les hautes collines du sud du parc : mont Tremblant, collines
des lacs Saint-Louis, mont Carcan. La sapinière à bouleau blanc
- 117 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
des monts Tremblant et Carcan est caractérisée par la présence
des espèces compagnes suivantes : sorbier d’Amérique, érable
à épis, oxalide de montagne, clintonie boréale, cornouiller du
Canada.
Cette description du domaine de l’érablière à bouleau jaune de
l’est, basée sur les classes d’altitude, semble bien coller au
territoire. Les espèces méridionales qui caractérisent l’étage
inférieur peuvent toutefois se retrouver à des altitudes de près
de 400 m dans des microclimats de vallées et de versants
ensoleillés.
Priorités de recherche
I – Portrait forestier mettant l’accent sur la
caractérisation des peuplements forestiers distinctifs,
dont les peuplements forestiers primitifs, les
peuplements plus rares et les écosystèmes forestiers
exceptionnels (érablière argentée et de la chênaie
rouge)
Nous détenons peu d’information sur le portrait forestier du
territoire à part les informations de base propres aux
peuplements végétaux types du domaine de l’érablière à
bouleau jaune.
II – Développement du cadre écologique de référence
La réalisation d’un cadre écologique de référence fournirait les
outils afin de faciliter et améliorer l’aménagement du territoire et
la gestion des ressources, ainsi que la consolidation et
l’intégration des connaissances générales.
Références
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou
vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc
du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la
faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise
professionnelle et technique, Québec. 26 p.
les versants du mont Tremblant, Québec. Mémoire de
maîtrise, Département de biologie, Université du Québec à
Montréal.
Dupuy, P. Les audiences publiques Le territoire sous bail
Les enjeux environnementaux de l’entente de principe. Parc
du Mont-Tremblant. 1998.
Dupuy, P. La rivière du Diable, description qualitative des
milieux humides d’importance spatiale et utilisation par la
sauvagine. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. 1991.
Dupuy, P. et J. Tremblay. La rivière Cachée, description
qualitative des milieux humides d’importance spatiale et
utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant,
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1992.
Fortin, M. 2001. Les peuplements mixtes de sapin baumier et
d’épinette rouge de la région du mont Tremblant et leur
évolution après coupe partielle. Mémoire, Faculté des études
supérieures de l’Université Laval, Département des sciences du
bois et de la forêt, Faculté de foresterie et géomatique,
Université Laval.
Gagnon, G. et G. Marcotte. 1980. Description des types
écologiques et de leur productivité dans la section
forestière laurentienne de Rowe (L-4a). Service de la
recherche forestière, ministère de l’Énergie et des Ressources,
gouvernement du Québec.
Hermann F. J. 1962. La bryoflore du parc du MontTremblant, Québec. Naturaliste Canadien 89, 167-92.
Ministère des Ressources naturelles (MRN). 1998. Programme
de connaissance des écosystèmes forestiers du Québec
méridional. Rapport de classification écologique de l’érablière à
bouleau jaune de l’est.
Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. 1996. Manuel de
foresterie. Les presses de l’Université Laval.
Pelletier, J. Zone d’affectation différée, constat de
l’exploitation forestière. Parc du Mont-Tremblant, ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1988.
Dugal, J. 1983. L’étagement en altitude de la végétation sur
- 118 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNMT-6 ➯ Évaluation des zones à haute
valeur écologique
État de la situation
Des espèces méridionales atteignent ici la limite nord de leur
aire de distribution :
 tilleul d’Amérique: au pied du mont Tremblant (sur les
versants sud abrités du vent jusqu’à environ 350 m,
globalement sur des dépôts de till mésiques d’exposition
sud, sud-ouest); au nord du camping de la Cachée au bas
d’une paroi rocheuse (quelque douze spécimens d’environ
18 po de diamètre); quelques spécimens près de l’entrée de
la Diable du côté du sentier du Centenaire sont
probablement hors des limites du parc;
 ostryer de Virginie : frêne rouge et célastre grimpant: pied
du mont Tremblant;
 chêne rouge: sommet de la paroi rocheuse face à la baie
des Merles dans le secteur de L’Assomption (spécimens
adultes et très jeunes arbustes) et pied du mont Tremblant
(le suivi d’un écosystème forestier exceptionnel du mont
Tremblant incluant des chênes rouges a été intégré au
Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc (PSIE)
en 2005) ;
 érable argenté: rives de la rivière du Diable au pied du mont
de la Vache Noire au sud du parc, arbres âgés de 100 à
110 ans (en 2009, régénération apparemment faible)
(quelques petits et moyens spécimens); on ne peut pas
parler d’une érablière argentée (plantes de sous-bois
typiques de milieu coniférien, absence des espèces
typiques de l’érablière argentée);
 orme d’Amérique: présent en quelques endroits;
 pruche du Canada: présente ici et là à de faibles altitudes,
dans des zones plus rocailleuses des érablières.
 herbe à la puce: paroi rocheuse à côté du belvédère de la
chute du Diable.
L’ail des bois, présent dans certains secteurs de l’érablière à
tilleul des environs de la municipalité de Mont-Tremblant, n’a
jamais été inventorié dans les zones où poussent les espèces
méridionales caractéristiques de l’érablière à tilleul au pied du
mont Tremblant.
Les pins blancs et rouges ne forment que de petits peuplements
isolés sur presque tout le territoire. Le pin blanc se rencontre sur
le sommet de quelques collines, sur les îles et les rives de
plusieurs lacs. Le pin rouge pousse sur les escarpements
rocheux et les bordures rocheuses de lacs (dans le secteur de
L’Assomption notamment).
Le vinaigrier (Rhus typhina) a été inventorié sur le versant sud
du mont Tremblant, près de la rivière Cachée et dans le secteur
de L’Assomption (chemin du lac Galuzot). Le thé des bois
(Gaultheria procumbens) et l’épigée rampante semblent plus
abondants dans le secteur de l’Assomption où ils sont souvent
associés au thuya occidental.
Selon les cartes forestières du ministère des Ressources
naturelles, on estime que les milieux humides occupent 31,4
km², soit 2 % du territoire. Trois zones humides couvrent plus de
50 ha : deux superficies de 357 ha et 125 ha au nord du lac des
Cyprès et une de 61 ha au nord-est du lac Obéron (Pierre
Dupuy). Nous ne disposons pas de données suffisamment
précises pour distinguer les différents types de milieux qu’ils
englobent. Nous possédons toutefois quelques informations sur
les tourbières.
Les tourbières du parc sont de faibles dimensions. Elles peuvent
être fermées ou ouvertes. Les associations de plantes typiques
des milieux acides des rives de certains lacs leur donnent aussi
des allures de tourbière (exemples : lac aux Rats, secteur de la
Pimbina, lac Bernard secteur de la Diable). On parle alors de
marges tourbeuses de lacs.
Seule la tourbière de quelque 3,6 km² située au nord du lac des
Cyprès se démarque. Elle se présente comme une plaine de
carex plus ou moins arborescente sur tapis de sphaignes,
parsemée de petites buttes arbustives ou arborescentes. Elle
est humide et spongieuse, marquée par la présence de trois
petites étendues d’eau. La diversité des espèces végétales suit
l’agencement des zones qui la composent: zones strictement
alimentées par les précipitations (tourbières ombrotrophes ou
bogs) et zones alimentées à la fois par les précipitations et par
des eaux de ruissellement d’un sol minéral situé à proximité
(tourbières minérotrophes ou fens) (Jacques Tremblay et Yves
Therrien, rapport d’inventaire qualitatif). Deux tiers de la
tourbière seraient minérotrophes et un tiers ombrotrophe (Pierre
Grondin).
Priorités de recherche
I – Portrait, cartographie et enjeux de conservation
des zones à forte valeur écologique du parc.
Ce portrait devrait tenir compte de la valeur des communautés
- 119 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
pour la biodiversité nationale, pour celle des régions
administratives, des bassins versants et de la province naturelle
(Laurentides méridionale), et celle du parc national. Au besoin, il
serait requis de statuer sur l’état des populations, de
caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir
des mesures de conservation, si requis et de développer des
méthodes de suivi. Toutes trois sont jugées vulnérables parce
que convoitées par les gens pour leur valeur horticole ou
alimentaire.
Références
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou
vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc
du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la
faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise
professionnelle et technique, Québec. 26 p.
Dugal, J. 1983. L’étagement en altitude de la végétation sur
les versants du mont Tremblant, Québec. Mémoire de
maîtrise, Département de biologie, Université du Québec à
Montréal.
Dupuy, P. Les audiences publiques Le territoire sous bail
Les enjeux environnementaux de l’entente de principe. Parc
du Mont-Tremblant. 1998.
Dupuy, P. La rivière du Diable, description qualitative des
milieux humides d’importance spatiale et utilisation par la
sauvagine. Parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. 1991.
Dupuy, P. et J. Tremblay. La rivière Cachée, description
qualitative des milieux humides d’importance spatiale et
utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant,
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1992.
Fortin, M. 2001. Les peuplements mixtes de sapin baumier et
d’épinette rouge de la région du mont Tremblant et leur
évolution après coupe partielle. Mémoire, Faculté des études
supérieures de l’Université Laval, Département des sciences du
bois et de la forêt, Faculté de foresterie et géomatique,
Université Laval.
écologiques et de leur productivité dans la section
forestière laurentienne de Rowe (L-4a). Service de la
recherche forestière, ministère de l’Énergie et des Ressources,
gouvernement du Québec.
Hermann F. J. 1962. La bryoflore du parc du MontTremblant, Québec. Naturaliste Canadien 89, 167-92.
Ministère des Ressources naturelles (MRN). 1998. Programme
de connaissance des écosystèmes forestiers du Québec
méridional. Rapport de classification écologique de l’érablière à
bouleau jaune de l’est.
Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. 1996. Manuel de
foresterie. Les presses de l’Université Laval.
Pelletier, J. Zone d’affectation différée, constat de
l’exploitation forestière. Parc du Mont-Tremblant, ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1988.
PNMT-7 ➯ Évolution des habitats perturbés
par l’homme
État de la situation
L’industrie forestière et la colonisation de la région se
développent parallèlement, l’une précédant l’autre ou lui
succédant de peu selon l’endroit. L’industrie forestière qui a
e
commencé à se développer au Québec à partir du début du 19
siècle est alors à la recherche de nouveaux territoires pour
s’approvisionner en pins. Comme le transport du bois s’est
longtemps fait par flottage, différentes compagnies forestières
ont graduellement envahi le parc en remontant le cours des
rivières et des ruisseaux. Le partage des eaux entre trois
bassins hydrographiques a influencé l’exploitation des
ressources forestières du parc en rendant le territoire accessible
autant à des compagnies des régions de Lanaudière et de la
Mauricie qu’à des compagnies de l’Outaouais.
L’exploitation forestière a constitué l’activité dominante au temps
du parc de la Montagne Tremblante (1895-1961). Par la suite,
les compagnies y ont poursuivi leurs activités malgré le
développement des activités de plein air jusqu’à la fin des
années 1970. Au nord du parc, une zone de 240 km² à laquelle
on avait temporairement attribué un statut de réserve forestière
Gagnon, G.et G. Marcotte. 1980. Description des types
- 120 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
en 1981 a subi des coupes jusqu’en 1990.
Différents éléments témoignent de la période des chantiers
forestiers. Pour répondre à ses besoins, l'industrie forestière
devait aménager le territoire : ouvrir des chemins et des
portages, bâtir des camps et des dépôts de matériel, construire
des barrages. Lentement, dans cette immense forêt, les
compagnies ont établi la base d'un réseau d'accès et de sites
encore présents aujourd'hui.
La drave nécessite la construction de barrages à vannes à la
décharge des lacs. Ces ouvrages de bois et de pierres servent à
augmenter le niveau de l'eau au moment du flottage et à
contrôler le débit des rivières lorsque surviennent des embâcles.
Des ouvriers les bâtissent ou les réparent durant l'été. De tels
barrages ont notamment existé aux lacs Monroe, Saint-Louis,
Escalier, de la Savane, des Mocassins, aux Herbes, Montcourt,
en Croix, Croche, des Mûres, des Sables, Cabot, Caribou,
Racine, Allen et des Cyprès. Pour protéger la faune et la flore
ripariennes qui s’étaient adaptées au niveau d’eau imposé par
les barrages pendant des décennies et préserver la vocation
récréative actuelle de ces plans d’eau modifiés, certaines de ces
constructions hors d’usage ont été remplacées par des
empierrements au cours des années 1970 et 1980. Les
empierrements à la décharge des lacs Monroe et Escalier en
sont de bons exemples. Le barrage du lac de L’Assomption
construit par la Consolidated Paper Ltd a été remplacé par un
barrage de béton. Les restes du barrage du lac Allen constituent
un des rares vestiges de ces infrastructures.
II – Caractérisation des pressions qu’exercent les
infrastructures (réseaux routiers, sites d’embrun,
etc.) sur les milieux aquatiques.
Il y a plus de 300 kilomètres de chemins qui sillonnent le parc et
sont accessibles à la clientèle. Au-delà de cela, il y aurait plus
d’un millier de kilomètres de chemins qui ont été développés
dont la majorité est refermée. Ces chemins datent des
différentes époques forestières du territoire. Quelle est la
pression sur la qualité des habitats aquatiques qu’exercent ces
chemins?
III – Quelles sont les traces sur le territoire de cette
époque forestière (site d’embrun, site de
campements, etc.) et quel est leur impact sur
l’intégrité écologique du territoire ?
Développement de méthodes de remise à l’état naturel des sites
perturbés (anciennes carrières, anciennes routes), analyse de
leur impact sur l’intégrité écologique et évaluation des gains et
coûts environnementaux reliés à une restauration écologique.
IV – Le territoire compte de nombreux sites perturbés
qui sont actuellement improductifs sur le plan végétal
ou en lent rétablissement.
Priorités de recherche
Recensement des perturbations anthropiques des habitats
aquatiques dues à l’exploitation forestière (digue, drave, flottage
de bois, dynamitage, etc. ), analyse de leurs impacts sur
l’intégrité écologique et évaluation des gains et coûts
environnementaux reliés à une restauration écologique.
I – Historique des perturbations forestières
anthropiques (coupes, plantations, etc.), dynamique
des écosystèmes forestiers et restauration
écologique.
Sur la base des données historiques et d’analyses de terrain.
L’ensemble des aménagements faits dans le passé pourrait être
documenté et analysé afin d’évaluer la faisabilité et les gains
environnementaux reliés à la restauration écologique.
Ce projet pourrait évaluer l’impact des activités forestières sur
l’intégrité écologique du parc national et la résilience des
écosystèmes. Il pourrait analyser des méthodes
d’aménagement forestier permettant de favoriser le
développement de peuplements forestiers intègres et
représentatifs d’une succession forestière naturelle dans une
perspective de restauration écologique des peuplements
forestiers perturbés par l’activité forestière du dernier siècle.
V – Étude des impacts écologiques associés à la
réfection des barrages ou au marnage des eaux.
Divers travaux de réfection de barrages sont effectués par le
Centre d’expertise hydrique du gouvernement du Québec.
Plusieurs ont eu lieu au cours des cinq dernières années, dont
des cas de modification des niveaux d’eau. Le barrage de
l’étang à l’ours est sujet à des marnages réguliers.
- 121 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
On compte deux mentions de pic à tête rouge, la dernière datant
de 1993.
Boivin, J. et al. 2010. Plan directeur pour la protection et la
mise en valeur des pêcheries, Réserve faunique RougeMatawin. Société des établissements de plein air du Québec,
Lac Supérieur.
Le parc national compte plusieurs rivières propices à la tortue
des bois (Cachée, Boulé, Diable, Matawin, L’Assomption). De
nombreuses occurrences ont été enregistrées au cours des
dernières années. Les tortues des bois présentes au parc
national ne figurent pas au plan de rétablissement de l’espèce
comme des populations officielles (le minimum d’individus
marqués n’étant pas atteint).
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq). Lac Supérieur.
PNMT-8 ➯ Les espèces à statut particulier
État de la situation
Plusieurs espèces ayant un statut particulier qui font l’objet de
suivis au Québec sont potentiellement présentes ou ont été
retrouvées sur le territoire. Pour chacune d’entre elles, il est
requis de statuer sur l’état des populations, de caractériser les
habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de
conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi.
Espèces fauniques à statut particulier : carcajou (m), pic à tête
rouge (m), tortue des bois (v), pygargue à tête blanche (v), grive
de Bicknell (v), chauve-souris argentée (s), chauve-souris
rousse (s), belette pygmée (s), chauve-souris cendrée (s),
campagnol-lemming de Cooper (s), petit polatouche (s),
couguar (population de l’Est) (s), grenouille des marais (s),
couleuvre verte (s), hibou des marais (s), paruline à ailes dorées
(s), omble chevalier oquassa (s) ((m) = espèce menacée (v) =
espèce vulnérable (s) = espèce susceptible d'être désignée
menacée ou vulnérable).
Le carcajou a fait l’objet de mentions, mais sa présence reste
toutefois à confirmer par des analyses d’ADN. Il aurait
notamment été vu au lac Croche le 27 mai 1994 par Réjean
Fortin, contremaître; aux environs du lac Canard le 15 août
2000 par Frédéric Coursol, biologiste; sur la route 3 par un
garde-parc patrouilleur en 2007. Un spécimen a été capturé
hors parc à Saint-Côme dans un piège à loup en 2004. Le 28
juin 2009, un employé aurait identifié un carcajou traversant la
route à moins de 30 mètres devant son véhicule. La description
de l’animal et les connaissances fauniques de l’employé portent
à croire que cette occurrence est vraisemblable.
La grive de Bicknell est suivie annuellement dans le cadre du
Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc. En 2009,
on a recensé huit individus à travers 21 stations d’écoute. Sa
présence est démontrée année après année sur trois sommets
du territoire.
Le pygargue à tête blanche est régulièrement observé depuis
1990. Sa nidification est confirmée depuis 2007 sur deux sites. Il
est intéressant de noter que trois observations de pygargues
sont mentionnées du temps de la Station de biologie : Clerghorn
(1953) fait part que deux pygargues à tête blanche ont été vus
au lac Monroe le 5 juin 1949 et un autre le 28 juin suivant; Auger
(1958) signale que des biologistes de la Station ont vu cet
oiseau au lac Monroe, toujours en juin, en 1957. Il fait l’objet
d’un programme de suivi. De nombreux autres lacs sont
propices à sa reproduction.
La chauve-souris argentée, la chauve-souris rousse et la
chauve-souris cendrée sont probablement présentes. Elles font
partie des espèces recensées dans le territoire à l’étude lors de
l’opération reconnaissance de 1978 ou des espèces dont la
présence a été rapportée à proximité du parc à cette époque.
Un campagnol lemming de Cooper, typique des milieux
humides, aurait été recensé sur le mont Tremblant en 1945.
Deux individus ont été capturés au lac Monroe et au lac
d’Herbes (lac aux Herbes?) en 1958 (banque du CDPNQ).
Le petit polatouche est considéré comme éventuellement
présent compte tenu de son aire de distribution et de la
présence d’habitats feuillus susceptibles de l’abriter. Il serait ici
à la limite nord de son aire de distribution.
Le couguar a fait l’objet d’une vingtaine de mentions crédibles
en divers endroits du parc depuis1990, mais sa présence reste
toutefois à confirmer par des analyses d’ADN.
La grenouille des marais atteint ici la limite septentrionale de
son aire de distribution. Sa présence semble limitée, et elle est
- 122 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
surtout présente aux abords du mont Tremblant (vallée des
rivières Cachée et Petite Cachée, ruisseau Brochet) (Dupuy
1998). Elle a également été observée à proximité du lac Boivin
dans le secteur de la Diable. La grenouille des marais habite à
proximité d’étangs, de lacs et de ruisseaux aux eaux claires, de
préférence dans des endroits ouverts qui bordent les forêts.
Dans les Laurentides, la modification de son habitat par les
activités liées à l’exploitation forestière (construction de routes et
de ponts, installations de ponceaux) et le développement de la
villégiature en bordure des cours d’eau seraient responsables
de la disparition ou de la diminution de nombreuses populations
(Bider 1994).
La couleuvre verte n’a fait l’objet que de deux mentions dans le
secteur de la Diable.
La seule mention de hibou des marais date de 1997. La date est
imprécise, mais la description convaincante par un stagiaire du
Service de la mise en valeur du milieu a été retenue.
La paruline à ailes dorées a fait l’objet de mentions au lac
Monroe, toujours au même site, en 1973, 1974, 1975 et 1989.
L’espèce n’a toutefois pas été répertoriée lors d’inventaires
subséquents (banque du CDPNQ).
Espèces végétales à statut particulier : adiante du Canada (v),
cardamine carcajou (v), matteuccie fougère-à-l’autruche (v),
botryche d’Oneida (s), dryoptère de Clinton (s), millepertuis de
Virginie (s), épervière de Robinson (s), bermudienne à feuilles
étroites (s), listère australe (s), platanthère à gorge frangée (s),
trichophore de Clinton (s), utriculaire à bosse (s), utriculaire à
scapes géminés (s), utriculaire résupinée (s) ((m) = espèce
menacée (v) = espèce vulnérable (s) = espèce susceptible
d'être désignée menacée ou vulnérable).
La botryche d’Oneida et la dryoptère de Clinton, répertoriées au
lac Monroe par le personnel de la Station biologique du Mont
Tremblant, n’ont pas pu être revues lors de l’inventaire de
Coursol en 2000.
Le millepertuis de Virginie est présent dans divers plans d’eau.
La colonie d’épervières de Robinson des chutes Croches est
connue depuis l’inventaire des plantes vasculaires menacées ou
vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées, du parc
national du Mont-Tremblant réalisé durant l’été 2000. Depuis
2005, elle fait l’objet d’un suivi annuel dans le cadre du PSIE du
parc. Sa population a connu une légère augmentation depuis
2006. L’attention particulière portée au respect de la
réglementation interdisant la marche hors sentier n’y est sans
doute pas étrangère.
Située sur une rive peu accessible de la tourbière du lac aux
Atocas, la petite colonie de platanthères à gorge frangée, une
orchidée, est passée de quatre individus en 2000 à quatorze
individus en 2009. La mention de listère australe vient
également de cette tourbière.
On connaît quelques occurrences des trois espèces
d’utriculaires susceptibles d’être désignées menacées ou
vulnérables : utriculaire à bosse (lacs Chat, de la Loutre,
Girondin, L’Assomption, des Mûre), utriculaire à scapes
géminés (lac Bernard), utriculaire résupinée (lacs Casse-Ligne,
Escalier, Petit lac Caché).
Une vingtaine de touffes de trichophore de Clinton, une
cypéracée, réparties en trois colonies, ont été trouvées dans les
anfractuosités des roches des chutes Croches.
Des mousses et un lichen rare : L’identification de la mousse
Dicranodontium denudatum sur des roches de type granitique
sur une paroi verticale du mont de la Vache Noire date de 1953.
Elle n’a pas fait l’objet de suivi depuis. Cette paroi est désormais
accessible aux visiteurs par l’intermédiaire d’une via ferrata. On
rapporte également la présence d’une mousse rare au Canada,
Hygrohypnum montanum. Elle a été répertoriée en 1961 au
ruisseau des Ormes (nord-est du lac des Femmes) et au
ruisseau des Érables (1,2 km à l’ouest du lac Poisson). Cette
mousse pousse sur les roches dans les cours d’eau, un peu audessus ou juste au niveau de l’eau. Le macrolichen finement
ramifié Pseudevernia cladonia est présent sur les ramilles de
conifères dans les sapinières du mont Tremblant à des altitudes
supérieures à environ 800 m.
Priorités de recherche
I – Le carcajou (m)
Le plan national de rétablissement du carcajou mentionne :
« qu’il n’y aurait qu’une seule espèce de carcajou en Amérique
du Nord. Tous les efforts seront faits pour faire des
prélèvements de tissus de carcajous en provenance du Québec
ou de Terre-Neuve-et-Labrador afin de déterminer l’identité
génétique de cette population. À cet effet, nous ferons appel à
tous les musées, institutions d’enseignements, communautés
autochtones, maisons d’encan, centres de recherche ou à toute
autre source pouvant nous aider à établir le profil génétique des
carcajous du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador. »
- 123 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Démontrer hors de tout doute la présence de carcajous au parc
permettrait d’accéder à des spécimens à faible distance des
universités et faciliterait l’identification de l’espèce.
conservation, si requis et de développer des méthodes de suivi.
Des efforts d’échantillonnage ciblant les habitats préférentiels
faciliteraient la découverte de ces espèces rares.
II – Pic à tête rouge (m)
VII – Omble chevalier oquassa (s)
Qu’en est-il de leur présence? Leurs habitats préférentiels se
retrouvent au parc.
Cette espèce aurait été ensemencée dans au moins quatre lacs
du parc (Petit lac des Iles, lac du Pin rouge, lac Madeleine, lac
du Corbeau) au cours des années 1940. Elle ne serait
actuellement présente que dans le lac Madeleine. Des pêches
expérimentales effectuées en 2005 portent à croire que sa
présence se limite à ce lac. Des efforts d’inventaires de l’espèce
sont requis, mais au-delà de cela, il est nécessaire de statuer
sur l’état des populations, de caractériser les habitats, de
déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation,
si requis et de développer des méthodes de suivi.
III – Tortue des bois (v)
Des efforts d’inventaires de l’espèce sont requis. Il est
nécessaire de statuer sur l’état des populations, caractériser les
habitats, déterminer les menaces, établir des mesures de
conservation, si requis et développer des méthodes de suivi.
IV – Pygargue à tête blanche (v)
Il est nécessaire de statuer sur sa présence et l’état des
populations, de caractériser les habitats, de déterminer les
menaces, d’établir des mesures de conservation, si requis et de
développer un programme de suivi des sites de nidification.
V – Grive de Bicknell (v)
Il est nécessaire de documenter sa répartition sur le territoire,
d’établir l’état des populations, de caractériser les habitats, de
déterminer les menaces, d’établir des mesures de conservation,
si requis et de développer un programme de suivi des sites de
nidification.
VI – Belette pygmée (s), chauve-souris argentée (s),
chauve-souris rousse (s), chauve-souris cendrée (s),
campagnol lemming de Cooper (s), petit polatouche
(s), couguar (population de l’Est; s), grenouille des
marais (s), couleuvre verte (s), hibou des marais (s),
paruline à ailes dorées (s)
Ces espèces sont toutes susceptibles d’être désignées
menacées ou vulnérables. Selon leurs aires de répartition et les
habitats présents au parc, elles devraient vraisemblablement
être présentes sur le territoire. Il est nécessaire de statuer sur
leur présence et l’état des populations, de caractériser les
habitats, de déterminer les menaces, d’établir des mesures de
VIII – Adiante du Canada (v), Cardamine carcajou (v),
Matteuccie fougère-à-l’autruche (v)
L’adiante du Canada est présent sur un versant du mont
Tremblant et dans l’érablière du sentier du Toit-des-Laurentides.
La cardamine carcajou pousse dans les érablières les plus
riches dont celle du sentier du Lac-des-Femmes. La matteuccie
fougère-à-l’autruche est présente en quelques endroits,
notamment aux environs du ruisseau du lac des Femmes.
Des efforts d’inventaires des espèces sont requis, mais au-delà
de cela, il est nécessaire de statuer sur l’état des populations,
de caractériser les habitats, de déterminer les menaces,
d’établir des mesures de conservation, si requis et de
développer des méthodes de suivi. Toutes trois sont jugées
vulnérables parce que convoitées par les gens pour leur valeur
horticole ou alimentaire.
IX – Botryche d’Oneida (s), dryoptère de Clinton (s),
millepertuis de Virginie (s), épervière de Robinson (s),
bermudienne à feuilles étroites (s), listère australe (s),
platanthère à gorge frangée (s), trichophore de
Clinton (s), utriculaire à bosse (s), utriculaire à
scapes géminés (s), utriculaire résupinée (s)
Des efforts d’inventaires des espèces sont requis, mais au-delà
de cela, il est nécessaire de statuer sur l’état des populations,
de caractériser les habitats, de déterminer les menaces,
- 124 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
X – La mousse Dicranodontium denudatum
oiseaux nicheurs du Québec : Atlas des oiseaux nicheurs
du Québec méridional. Association québécoise des groupes
d’ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux,
Service canadien de la faune, Environnement Canada, région
du Québec, Montréal, xviii + 1295 p.
Il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, de
caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir
des mesures de conservation, si requis et de développer des
méthodes de suivi. L’inventaire de cette espèce pourrait se faire
dans le contexte d’un inventaire plus global des mousses et
hépatiques présentes dans les habitats où on est susceptible de
la retrouver.
Équipe de rétablissement de cinq espèces de tortues au
Québec pour les années 2005 à 2010 : la tortue des bois
(Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys
geographica), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii),
la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue
ponctuée (Clemmys guttata). 2005. Ministère des Ressources
naturelles et de la Faune, Québec. 57 p.
XI – Aréthuse bulbeuse (s), éléocharide de Robbins
(s), xyris des montagnes, hédéome hispide (s),
proserpinie de marais (s) et fimbristyle d’automne (s)
Fortin, C., V. Banci, J. Brazil, M. Crête, J. Huot, M. Huot, R.,
Lafond, P. Paré, J. Shaefer et D. Vandal. 2005. Plan national
de rétablissement du carcajou (Gulo gulo) [Population de
l’est]. Rapport de rétablissement no 26. Rétablissement des
espèces canadiennes en péril (RESCAPÉ). Ottawa, (Ontario).
36 p.
d’établir des mesures de conservation, si requis et de
développer des méthodes de suivi.
Bien que non recensées dans le parc, ces espèces sont
susceptibles de s’y trouver. Qu’en est-il réellement?
XII – La mousse Hygrohypnum montanum et le
macrolichen Pseudevernia cladonia
Il est nécessaire de statuer sur l’état des populations, de
caractériser les habitats, de déterminer les menaces, d’établir
des mesures de conservation, si requis et de développer des
méthodes de suivi. Les inventaires de ces espèces pourraient
se faire dans le contexte d’inventaires plus globaux des
mousses, hépatiques et lichens présents dans les habitats où
on est susceptible de les retrouver.
Références
Bider, J. R. et S. Matte, 1994. Atlas des amphibiens et des
reptiles du Québec. Société d’histoire naturelle de la vallée du
Saint-Laurent, Sainte-Anne-de-Bellevue, et ministère de
l’Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des
habitats, Québec.
Dupuy, P. 1991. Reptiles et amphibiens du parc du MontTremblant, inventaire 1988-1989- 1990, préoccupations de
gestion. parc du Mont-Tremblant, ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, gouvernement du Québec.
Gauthier, J. et Y. Aubry (sous la direction de). 1995. Les
Galois, P. et Bonin J. 1999. Rapport sur la situation de la
tortue des bois (Clemmys insculpta) au Québec. Faune et
Parcs Québec, Direction de la faune et des habitats, Québec.
45 p.
Bernier, P.-A. et M. Mazerolle. 2009. Guide de suivi des
populations de tortues des bois (Glyptemys insculpta) au
Québec. Projet pilote 2009 sur la rivière Shawinigan.
Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou
vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc
du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la
faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise
professionnelle et technique, Québec. 26 p.
CDPNQ (Centre de données sur le patrimoine naturel du
Québec). Banque de données sur les espèces à statut légal,
Secteur espèces fauniques. unité intégrée aux structures
administratives du ministère des Ressources naturelles et de la
Faune.
CDPNQ (Centre de données sur le patrimoine naturel du
Québec). Banque de données sur les espèces à statut légal,
Secteur espèces floristiques et communautés naturelles.
Unité intégrée aux structures administratives du ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.
AARQ. 2009. Atlas des amphibiens et reptiles du Québec :
banque de données active depuis 1988 alimentée par des
- 125 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
bénévoles et professionnels de la faune. Société d'histoire
naturelle de la vallée du Saint-Laurent et ministère des
Ressources naturelles et de la Faune du Québec.
EPOQ, 2009. Étude des populations d’oiseaux du Québec,
Regroupement Québec Oiseaux, mentions des
observations pour le parc national du Mont-Tremblant
« 1976 à 1991 » et « 1989 à 2009 ».
COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au
Canada), 2009. Rapport annuel sur les espèces sauvages
canadiennes en péril. 62 p.
Hermann F. J. 1962. La bryoflore du parc du MontTremblant, Quebec. Naturaliste Canadien 89, 167-92.
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
PNMT-9 ➯ Espèces non indigènes,
envahissantes ou surabondantes (fauniques
et floristiques)
État de la situation
Espèces non indigènes : L’introduction d’espèces compétitrices
telles les cyprinidés est la cause première des problèmes
rencontrés par les populations d’ombles de fontaine,
particulièrement à l’ouest du territoire. Ces espèces sont
présentes dans le parc depuis longtemps déjà. Par exemple, en
1952, on trouvait déjà beaucoup de ménés avec l’omble de
fontaine au lac Tador. Autre exemple, en 1953, l’inventaire des
espèces du lac Malard a révélé la présence de quatre espèces
de cyprinidés : méné à grosse tête (« tête-de-boule »), méné
ventre rouge (« ventre rouge du Nord »), ouitouche et mulet à
cornes. Ces intrus ont un taux de reproduction très élevé et
soumettent les jeunes ombles à une forte compétition pour la
nourriture. Le fait que les compétiteurs ne soient pas prélevés
par la pêche sportive contribue au déséquilibre. C’est ce que
tendait à démontrer une étude sur l’association meuniers noirs
et ombles de fontaine au lac Lauzon en 1951, étude dans
laquelle on peut lire : « La truite mouchetée […] et la carpe noire
[…] forment une association ou groupement naturel très connu
qu’on rencontre dans de nombreux lacs et rivières à truite du
Québec. Cette association existe depuis des millénaires, et c’est
sans doute parce que ces espèces n’avaient rien d’incompatible
». Les problèmes actuels de compétition interspécifique
caractérisent aujourd’hui toute la région des Laurentides au nord
de Montréal.
Aujourd’hui, les lacs à population exclusive d’ombles de fontaine
sont rares. En voici deux exemples : en 1998, une expérience
de pêche au verveux n’a révélé la présence d’aucun
compétiteur de l’omble de fontaine dans le Grand lac des
Bouleaux; en 2009, une pêche au filet trappe dans le lac Trap
n’a révélé que la présence d’ombles de fontaine (lac traité à la
roténone en 1984 et réensemencé en 1985). Des lacs
appartenant au bassin de la rivière L’Assomption semblent avoir
été protégés de cet envahissement, probablement grâce à une
exploitation moins importante de l’ensemble des plans d’eau de
même que par la présence de barrières naturelles qui ont
empêché la remontée de nouvelles espèces.
Dès les années 1950, des empoisonnements à la roténone
visant le contrôle des espèces ont été réalisés par les
biologistes de la Station biologique du Mont-Tremblant
(exemples : lac du Pontage 1956, lac Tador 1954 parce qu’en
1952, on y rapportait beaucoup de ménés à grosse tête) Cette
technique a également été utilisée, à titre expérimental, pour
changer la population d’un lac. Mentionnons, à titre d’exemple,
la population de grands brochets du lac Brochet qui a été
empoisonnée en 1958 et remplacée par des ombles de fontaine
en 1959 (Office de Biologie 1960).
De plus, les populations d’ombles de fontaine de plusieurs lacs
ont été maintenues pendant des années par des
ensemencements de type dépôt-retrait qui ne visaient qu’à
répondre aux attentes des pêcheurs pour la saison en cours.
Cette pratique, qui ne fait pas partie du mandat de conservation
et de mise en valeur des parcs, a pris fin en 1992. Compte tenu
des perturbations auxquelles ils ont été soumis depuis des
décennies, l’équilibre naturel des plans d’eau du parc national
du Mont-Tremblant est toujours fortement perturbé, malgré
l’application de quotas de pêche qui tiennent aujourd’hui compte
de la productivité des lacs des Laurentides méridionales. Les
populations génétiquement indigènes sont très rares. Quelques
lacs du secteur de L’Assomption et le lac Cassagne, dans le
secteur de la Pimbina, abriteraient encore une population
indigène d’ombles de fontaine (J.-P. Blais).
La ouananiche (saumon atlantique dulcicole) s’est retrouvée
dans le parc après des ensemencements hors parc. Introduite
- 126 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
dans le lac Tremblant en 1958, elle vient frayer dans la rivière
Cachée, à l’intérieur des limites du parc, à l’automne. Une passe
migratoire aménagée sur la rivière en 1973 lui donne accès à
des sites de fraie. Au début des années 1990, on estimait
qu’entre 20 et 30 géniteurs s’y reproduisaient (Michel Renaud).
Les tacons sont observés dans la rivière Cachée et la Petite
rivière Cachée. Ces cours d’eau se caractérisent par des eaux
rapides, froides et bien oxygénées. Le 13 octobre 2005, une
pêche électrique effectuée dans la rivière Cachée par le
ministère des Ressources Naturelles et de la Faune (MRNF) a
confirmé la présence de tacons en amont de la passe
migratoire. L’espèce est également présente dans le ruisseau
du Pimbina, entre la chute aux Rats et le lac Lajoie. La présence
de tacons a été confirmée par une pêche électrique en
septembre 2009. Quatre spécimens entre 20 et 60 cm ont été
observés dans un bassin du ruisseau à la fin octobre. Cette
présence a été vérifiée après que des pêcheurs aient affirmé
pêcher occasionnellement cette espèce à cet endroit.
Ensemencée hors parc au lac Archambault (où une population
s’est établie), la ouananiche aurait remonté le réseau
hydrographique pour traverser les lacs Provost et Lajoie et
atteindre cette portion du ruisseau Pimbina. On ignore à quand
remonte sa présence.
lac Albert, un lac à brochet, par les biologistes de la station
biologique en 1957 (dossiers de lacs du SAEF, notes de l’Office
de Biologie du Québec). Aujourd’hui, grand brochet et doré
jaune y vivent.
Espèces exotiques envahissantes : Les activités des humains
sont responsables de l’introduction sur le territoire de plusieurs
espèces végétales qui nous sont aujourd’hui familières. La
plupart d’entre elles sont des espèces typiques des milieux
ouverts dont les graines ont été apportées accidentellement
dans divers moyens de transports et des marchandises, ou
mêlées à de la terre non stérile autrefois utilisée dans des
aménagements. On n’a qu’à penser aux espèces qui poussent
le long des routes ou dans les aires de camping et de piquenique : pissenlit officinal, épervière orangée, vesce jargeau,
chrysanthème leucanthème (marguerite), houstonie bleue.
Ces espèces qui font partie du paysage depuis des décennies
sont généralement peu envahissantes et limitées aux milieux
ouverts. On doit toutefois surveiller l’évolution ou l’apparition
éventuelle de plantes reconnues comme envahissantes au
Québec telles que :
 La salicaire pourpre, qui supplante les espèces indigènes
des milieux humides. Bien que présente dans la région,
seuls quelques plants ont été détruits près du centre de
service du Lac-Monroe ;
 Le myriophylle à épis qui perturbe l’écologie de plusieurs
lacs de la région n’a pas encore été identifié sur le territoire
du parc ;
 Bien que présente à Lac-Supérieur, la renouée japonaise,
une vivace qui s’adapte à toutes conditions de croissance et
qui est prisée par les horticulteurs, ne semble pas arrivée
aux limites du parc ;
 Le tussilage farfara, accidentellement introduit au lac
Escalier lors du réaménagement du camping vers l’an 2000,
couvre les espaces ouverts du site et tend maintenant à
envahir les abords de la route 1.
Les ensemencements de ouananiches dans d’autres lieux tels
que la rivière du Diable en amont du lac Escalier et le lac
Escalier, n’ont pas eu de succès. L’établissement de la
population du lac Tremblant serait dû à l’ensemencement
préalable, en 1953, d’une importante source de nourriture,
l’éperlan arc-en-ciel.
Le maskinongé, introduit dans le lac Tremblant en 1951, fraie
dans la rivière Cachée au printemps. Dans les années 1980 et
1990, la capture de géniteurs pour la récolte d’œufs fécondés
en vue de la production de maskinongés en pisciculture
permettait de dénombrer au moins 40 individus sur les sites de
fraie vers la mi-mai (Michel Renaud).
La truite brune, une espèce originaire d’Europe et d’Asie, a été
ensemencée dans la rivière du Diable et y est encore pêchée à
l’occasion (Rapport des statistiques de pêche déclarées par les
pêcheurs, 1993 à 1998). En mai 2000, un pêcheur en a capturé
quatre spécimens en aval des chutes Croches; un total de 3,6
kg dont un spécimen pesait 1,8 kg.
Le doré jaune qui ne se retrouve que dans le lac Albert et ses
deux lacs de tête, les lacs Laclède et allongé, n’est pas indigène
au parc. L’espèce a été introduite à titre expérimental dans le
Des espèces ornementales récemment introduites sont
occasionnellement repérées et systématiquement détruites
(exemples : thym serpolet à la Sablonnière, digitale au lac Chat
et au début du sentier du lac Malard).
Il est possible que d’autres espèces soient présentes. Un
programme de vérification de la contamination des lacs par le
myriophylle à épis est en fonction.
Espèces surabondantes : L’omble de fontaine est
historiquement présent dans plusieurs plans d’eau du territoire
- 127 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
en cohabitation avec de nombreuses espèces compétitrices,
dont le meunier noir, la perchaude, la barbotte brune, le crapetsoleil et quelques espèces de cyprins: mené de lac, mené à
nageoire rouge, mené jaune, ventre rouge du nord, tête de
boule, naseux des rapides et umbre de vase.
Plusieurs de ces espèces sont indigènes au parc. Par contre, le
fait qu’elles ne soient pas exploitées occasionne dans certains
cas des problématiques de compétition avec l’omble de fontaine
et de surabondance.
Dans un tout autre ordre, la saison 2009, dans le secteur de la
Pimbina, a révélé une problématique nouvelle de surabondance
de ratons laveurs. Plus d’une vingtaine d’individus ont dû être
relocalisés. Du jamais vu. Les ours noirs ont aussi en 2009
occasionné bon nombre de tourments. Sommes-nous dans un
contexte d’espèce surabondante?
Priorités de recherche
I – Évaluation de l’impact de la présence de la truite
brune sur les écosystèmes du bassin versant de la
rivière du Diable
Au cours des dernières années, des ensemencements ont été
faits par un organisme sans but lucratif (les moucheurs
endiablés) dans la rivière. Ceux-ci s’ajoutent aux
ensemencements historiques qui ont été faits dans les eaux du
parc avant 2000.
II – Évaluation de l’impact de la présence de la
ouananiche sur les écosystèmes du bassin versant
du lac Lajoie
La ouananiche figure parmi les espèces ensemencées par les
riverains du lac Lajoie. Bien que non indigène, elle se reproduit
désormais dans le ruisseau Pimbina. Quel est l’impact de cette
nouvelle espèce sur les écosystèmes aquatiques du bassin
versant?
III – Évaluation de l’impact de la présence de la
ouananiche sur les écosystèmes du bassin versant
de la rivière Cachée
du siècle dernier. Une passe migratoire a été aménagée dans la
rivière Cachée au cours des années 1970 afin de favoriser la
colonisation de la rivière par l’espèce. Depuis, les populations
ont drastiquement baissé dans le lac Tremblant au point de ne
plus figurer dans les captures de pêche. Quelle est la situation
actuelle de l’espèce dans les eaux du parc, et quelles sont
l’utilité et la nécessité de la passe migratoire à présent? Quel est
l’impact, sur l’intégrité écologique, de la présence de cette
espèce introduite dans le parc.
IV – Évaluation de l’impact de la présence de
maskinongés sur les écosystèmes du bassin versant
de la rivière Cachée
Le maskinongé constitue aussi une espèce introduite au lac
Tremblant et dans ses tributaires. Sa présence dans la rivière
Cachée a un impact majeur sur l’écosystème. Que serait cette
rivière sans ce grand carnivore?
V – Impacts du doré jaune sur les écosystèmes
aquatiques reliés au lac Albert et mesure de
conservation pour protéger les autres écosystèmes
Quel fut l’impact de cette introduction dans le lac Albert, et quels
sont les risques de propagation?
VI – Répartition, abondance et menace à l’intégrité
écologique des espèces non indigènes.
Quel est l’état de la situation des populations non indigènes du
parc national (tant fauniques que végétales) mais aussi en
périphérie? Quelles sont les menaces de contamination
possible? Quelles mesures de conservation devraient être
envisagées?
VII – Quelle est l’abondance et la menace à l’intégrité
écologique des différentes espèces exotiques
envahissantes présentes au parc et dans sa
périphérie
Quel sont les risques de contamination pour les divers
écosystèmes du parc?
La ouananiche a longtemps été une des espèces qui contribuait
à la notoriété du lac Tremblant, où elle a été introduite au cours
- 128 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
VIII – Contrôle et gestion des espèces exotiques
envahissantes présentes au parc dans un contexte de
maintien de l’intégrité écologique
Les espèces qui sont déjà présentes au parc, exposent des
risques de déséquilibre. Est-il possible d’agir pour les contenir
ou les éradiquer et ce, en respectant le plus possible les
processus écologiques naturels?
IX – Études sur les impacts écologiques et les causes
de la surabondance d’espèces et sur les bénéfices
potentiels d’une gestion de ces populations
La surabondance d’une espèce est souvent un phénomène
naturel, mais lorsqu’elle résulte d’un déséquilibre dû au
prélèvement d’un compétiteur (pêche sportive) ou que sa
surabondance occasionne des problèmes de déprédation ou de
sécurité, il peut être requis d’agir.
X – Évaluation de la présence des maladies
arboricoles telles la maladie hollandaise de l’orme ou
la rouille vésiculeuse du pin, l’identification des
zones touchées et l’évaluation des possibilités
d’actions pour l’éradication ou la réduction de la
propagation.
Quel est l’état de santé des forêts du parc? Sont-elle malades,
et dans quelle mesure ?
Références
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
Agence canadienne d’inspection des aliments. Plantes
exotiques envahissantes au Canada. ACIA. Ottawa (Ontario).
2008.
Résultats de travaux de repérage de plantes envahissantes
au parc national du Mont-Tremblant, PSIE.
PNMT-10 ➯ Histoire
État de la situation
À l’heure actuelle, le parc national du Mont-Tremblant ne
possède aucune preuve tangible d’une présence amérindienne
passée. Une pointe de flèche complète, en quartzite blanc de
Mistassini, mesurant 6,4 cm de long, qui pourrait être de la
période Archaïque a été trouvée hors parc, près de la limite du
territoire, dans l’eau près de la berge nord-ouest du lac Lavigne.
Cependant, des témoignages nous apprennent que divers
objets comme des pointes de flèches, couteaux et éclats ont été
découverts sur le territoire, il y a quelques décennies.
Malheureusement, il demeure impossible de retracer ces biens
du patrimoine collectif. Selon les archéologues, les objets
retrouvés lors de fouilles effectuées dans la région de MontLaurier, dans les Laurentides, se comparent à ceux qu’utilisaient
les Amérindiens, occupant le territoire du parc dans les siècles
passés.
Les Weskarinis : L’homme fait son apparition sur le territoire il y
a 6 000 ans, suite à la dernière glaciation. Ce n’est toutefois
qu’avec la venue des Européens, au tournant du XVIe siècle,
que nos connaissances sur les premiers occupants se
précisent. Les données dont nous disposons nous portent à
croire que les Amérindiens qui fréquentaient le parc national du
Mont-Tremblant étaient des Weskarinis, ou Petite-Nation. Ils
faisaient partie des bandes algonquines estimées à moins de
3 000 individus qui habitaient au début du XVIIe siècle la vallée
de la Grande Rivière, la Kichesipi, aujourd’hui nommée rivière
des Outaouais.
Les Algonquins sont nomades, et leurs déplacements
s’effectuent au gré des saisons selon l’abondance de leur
nourriture. L’été, ils se réunissent en groupe de 150 à 300
individus à l’embouchure des rivières. Ils y pratiquent la pêche
au filet, la chasse au petit gibier et la cueillette de petits fruits et
de tubercules. Ils pratiquent aussi une forme rudimentaire
d’agriculture sur brûlis et récoltent maïs, fèves et courges. Ces
regroupements signifient aussi la période des retrouvailles, des
mariages et du resserrement des amitiés. À cette époque, les
guérillas avec les bandes iroquoises sont fréquentes.
L’hiver venu, ils se dispersent par petites bandes familiales ou
multifamiliales sur tout le territoire. C’est à cette période qu’ils
viennent dans le parc pour chasser l’orignal et le petit gibier
- 129 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
(castor, porc-épic, lièvre, perdrix) et pêcher sous la glace. C’est
aussi durant cette saison que s’effectue la récolte des fourrures,
à la base des relations d’échange avec les Français. Au
printemps, sitôt les lacs libérés des glaces, tous les Weskarinis,
de la rivière du Lièvre à la rivière L’Assomption, descendent les
rivières avec leurs nombreux portages pour atteindre les postes
de traite et les villages algonquins des rives de la rivière
Outaouais. La traite des fourrures les mène également aux
postes de traite situés le long du Saint-Laurent.
que seuls les Attikamek, par rapport à tous les autres groupes
autochtones de la région ou de la province de Québec, utilisent
dans leur langage. Ce toponyme confirme quelque peu que
cette rivière passe sur le territoire ancestral des Attikameks. On
retrouve aussi dans des écrits datant du XVIIe siècle le
toponyme Outaragawe sipi (rivière Assomption) dans les
Relations des Jésuites du XVIIe siècle. (Source : Toponymie
des Attikameks)
Les bandes algonquines de la Petite-Nation connaîtront des
épidémies dévastatrices suite aux contacts avec les hommes
blancs et à des guerres meurtrières contre la Confédération des
Cinq-Nations iroquoises. Au cours des années 1650, les
Weskarinis ont complètement disparu de l’Outaouais inférieur et
de la région des Laurentides (Manitonga Soutana 1995).
Priorités de recherche
On sait peu de choses des Amérindiens qui ont fréquenté le
territoire actuel du parc après la disparition des Weskarinis. Des
écrits mentionnent le clan d’origine iroquoise des Commandant
(ou Commanda) qui vivaient pendant l’été à l’embouchure de la
rivière Cachée dans les années 1880 et un Algonquin originaire
d’Oka qui vivait seul, à longueur d’année, sur une île du lac
Escalier (Soucy, 1995).
La progression des compagnies forestières dans le bassin
hydrographique de la rivière du Diable est relativement bien
connue, mais les informations concernant les bassins
hydrographiques de la Matawin et de L’Assomption (moitié est
du territoire) sont presque nulles. On recherche des informations
permettant de tracer les portraits suivants: années
d’exploitation, espèces coupées, exploitation de type artisanal
ou mécanisé, emplacement des tours à feu, des camps de
gardiens, des camps de bûcherons et de draveurs, toponymie
du parc liée à cette industrie, photos d’époque. Les données sur
les clubs privés sont partielles. On recherche des informations
permettant de tracer les portraits suivants: noms et étendue des
territoires des clubs, années d’opération, espèces fauniques
exploitées, toponymie du parc liée aux clubs, photos d’époque.
Les Attikameks : Le lac des Cyprès et ses environs faisant
partie du bassin hydrographique de la Matawin, un sous-bassin
de la rivière Saint-Maurice à l’est du parc, était probablement
fréquenté par des Algonquins de la nation Attikamek. Ces
Amérindiens étaient des nomades vivant de la chasse, de la
pêche, du piégeage et de la cueillette des petits fruits.
L'occupation du territoire était basée sur l'existence de territoires
de chasse familiaux où ils demeuraient de sept à huit mois, de
l’automne au printemps.
Leur territoire couvrait l'ensemble du bassin hydrographique du
Saint-Maurice qui leur permettait de pénétrer à l’intérieur du
territoire pour s’adonner à des échanges avec les autres nations
notamment vers les rivières Gatineau et du Lièvre. La
description de leur territoire est vaste, situé en partie dans les
Hautes-Laurentides et dans Lanaudière, et s’étend entre autres
dans un sous-bassin de la rivière Rouge au nord de Saint-Jovite
(Mont-Tremblant). La rivière Ouareau serait une limite du
territoire Attikamek. Le mot «Ouareau» suggère le sens de
«lointain», au niveau de la distance que parcoure cette rivière
de sa source à son affluent. L’autre sens de ce toponyme
suggère le nom de la queue de la loutre «Nikikw waro». Dans le
mot «Ouareau» (Warowik ou Nikikw waro), il y a la lettre « r »
I – Portrait de l’occupation du territoire du parc
national avant et depuis sa création (clubs privés,
occupation forestière, portion de Lanaudière
particulièrement)
II – Présence amérindienne postglaciaire
Nous ne possédons actuellement aucune donnée sur le sujet. Il
faudrait établir la caractérisation des emplacements
susceptibles d’avoir été le site de campements amérindiens à
l’époque postglaciaire (altitude actuelle, caractéristiques
géomorphologiques, portrait forestier actuel), cibler des sites
répondant à ces critères, puis rechercher des artéfacts sur le
terrain.
III – Territoire des Weskarinis (aujourd’hui disparus)
et utilisation de leur territoire par d’autres Algonquins
par la suite
- 130 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Nous ne possédons actuellement aucune donnée locale sur le
sujet (on réfère actuellement à des données concernant
l’Outaouais). On croit que les Weskarinis occupaient le bassin
de la rivière du Diable et de la rivière Rouge. On ne sait pas s’ils
étaient présents dans le bassin de L’Assomption. Il faudrait
pousser la recherche bibliographique, établir la caractérisation
des emplacements susceptibles d’avoir été le site de
campements amérindiens à l’époque des Weskarinis (altitude
actuelle, caractéristiques géomorphologiques, portrait forestier
actuel), cibler des sites répondant à ces critères, puis
rechercher des artéfacts sur le terrain.
IV – Territoire des Attikameks (environs du lac des
Cyprès, bassin de L’Assomption)
Nous ne possédons actuellement aucune donnée locale sur le
sujet. Le lac des Cyprès et quelques autres lacs faisant partie
du bassin de la rivière Matawin, il est probable qu’une partie du
parc ait été en territoire Attikamek. Des références portent à
croire qu’il en ait été de même pour une partie du bassin de
L’Assomption. Il faudrait pousser la recherche bibliographique,
établir la caractérisation des emplacements susceptibles d’avoir
été le site de campements amérindiens à l’époque des
Attikameks (altitude actuelle, caractéristiques
géomorphologiques, portrait forestier actuel), cibler des sites
répondant à ces critères, puis rechercher des artéfacts sur le
terrain.
Références
Fournier, M. 1981. Histoire du parc du Mont-Tremblant, des
origines à 1981. Montréal, ministère du Loisir, de la Chase et
de la Pêche, Direction régionale de Montréal. 91 p.
Lalonde, S. 1993 et 1995. Notes de recherches et d’enquêtes
ethnographiques. Ethnologue naturaliste, parc du MontTremblant.
Revue canadienne de Géographie, 13 (3-4) : 102-134, 1959.
Michaud, M. et al. La toponymie des Attikameks.
Gouvernement du Québec, Commission de toponymie,
décembre 1987. 184 p.
Morissonneau, C. (sous la direction de). 1985. Guide de
Lanaudière. Conseil régional de la culture de Lanaudière,
Joliette. 327 p.
Soucy, D. 1995. La vallée de la Diable : de la hache aux
canons à neige. Nouvelle édition revue et augmentée. Éditions
du Peuplier, Saint-Jovite. 223 p.
Sites Internet de la réserve attikamek de Manawan :
http://epe.lacbac.gc.ca/100/205/301/ic/cdc/manawan/framepage.html.
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
PNMT- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
I – Inventaire des micromammifères
Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité.
En plus de cibler les espèces à statut particulier potentiellement
présentes, il est souhaité de valider la présence des espèces
suivantes: grand et petit polatouche, musaraigne cendrée
(observation date de 1958), musaraigne fuligineuse, musaraigne
palustre et musaraigne pygmée (probablement présentes),
souris à pattes blanches (probablement présente), souris
sauteuse des champs, campagnol des champs et campagnollemming de Cooper (observations datent de 1958),
Phenacomys (éventuellement présente compte tenu de son
habitat).
Laurin, S. Histoire des Laurentides. I.Q.R.C., 1989. 892 p.
Logan, W. E. 1859. Exploration géologique du Canada,
partie I. Can., rapp. de progr., 1858, pp 9-65; cité dans
LAVERDIÈRE C. et A. COURTEMANCHE, 1961. La
géomorphologie glaciaire de la région du mont Tremblant, 1.
Généralités et traits d’ensemble. Bulletin du Service de
biogéographie No 25, Université de Montréal, extrait de la
II – Inventaire des chiroptères
Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité.
En plus de cibler les espèces à statut particulier potentiellement
présentes, il est souhaité de valider la présence des espèces
suivantes: petite chauve-souris brune (espèce jugée présente
mais non formellement identifiée), chauve-souris nordique,
- 131 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
chauve-souris argentée, chauve-souris rousse, chauve-souris
cendrée (probablement présentes).
aquatiques que terrestres.
VIII – Inventaire ornithologique
III – Inventaire des mustélidés
Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité.
En plus de cibler les espèces à statut particulier potentiellement
présentes, il est souhaité de valider la présence des espèces
suivantes: hermine (observation date de 1958), belette à longue
queue (probablement présente), belette pygmée
(éventuellement présente compte tenu de son habitat).
Un portrait détaillé des espèces nicheuses et saisonnières
présentes au parc est souhaité. En plus de cibler les espèces à
statut particulier potentiellement présentes, il est souhaité de
valider la présence des espèces suivantes: râles, grue du
Canada, bruant fauve, dindon sauvage, cormoran à aigrettes,
goélands, sternes, strigidés et autres espèces peu visibles. Les
habitats difficiles d’accès devraient aussi être privilégiés
(tourbières, milieux humides, zones de préservation, sommets,
lacs d’arrière pays).
IV – Inventaire des amphibiens et reptiles
Un portrait détaillé des espèces présentes au parc est souhaité.
Des données sur diverses espèces ont été accumulées au
cours des 20 dernières années, mais compte tenu de l’étendue
du territoire et de la présence d’habitats plus rares, il reste
beaucoup à faire pour dresser un portrait plus global des
espèces et de leur répartition.
V – Inventaire des arthropodes
Une vaste étude a été faite sur les odonates dans les années
1950. Les données actuelles sont très fragmentaires. Des
inventaires sont requis de façon générale. Il est souhaité de
valider la présence d’espèces indicatrices, à statut particulier, ou
jugées comme nuisibles, mais particulièrement d’établir une liste
de présence avec une cote d’abondance sur le territoire.
VI – Inventaire floristique
Tant la liste des espèces terrestres qu’aquatiques reste à faire, il
est souhaité de valider la présence d’espèces indicatrices, à
statut particulier, ou jugées comme nuisibles, mais
particulièrement d’établir une liste de présence avec une cote
d’abondance sur le territoire.
VII – Inventaire des bryophytes, lichens et mycètes
Il est souhaité de valider la présence d’espèces indicatrices, à
statut particulier, ou jugées comme nuisibles, mais
particulièrement d’établir une liste de présence avec une cote
d’abondance sur le territoire et ce, tant pour les espèces
Références
Listes d’espèces végétales et fauniques du parc.
Cadieux, L., 2010. Synthèse des connaissances, Parc
national du Mont-Tremblant. Parcs Québec, Société des
établissements de plein air du Québec (Sépaq), Lac Supérieur.
Flore
Coursol, F. 2000. Inventaire des plantes menacées ou
vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au parc
du Mont-Tremblant. Gouvernement du Québec, Société de la
faune et des parcs du Québec, Direction de l’expertise
professionnelle et technique, Québec. 26p.
Dugal, J. 1983. L’étagement en altitude de la végétation sur
les versants du mont Tremblant, Québec. Mémoire de
maîtrise, Département de biologie, Université du Québec à
Montréal.
Dupuy, P. La rivière du Diable, description qualitative des
milieux humides d’importance spatiale e utilisation par la
sauvagine. Parc du Mont-Tremblant. ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. 1991.
Dupuy, P. et J. Tremblay. La rivière Cachée, description
qualitative des milieux humides d’importance spatiale et
utilisation par la sauvagine. Parc du Mont-Tremblant,
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. 1992.
PNMT. Liste des plantes supérieures 2010 (document
préliminaire).
- 132 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Faune
Bannon, P. 1979. Mémoire présenté pour la Province of
Quebec Society for the Protection of Birds aux Audiences
publiques sur le parc du Mont-Tremblant.
Dupuy, P. 1991. Reptiles et amphibiens du parc du MontTremblant, inventaire 1988-1989-1990, préoccupations de
gestion. parc du Mont-Tremblant. ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, gouvernement du Québec.
Office de biologie. 1956. Journal de bord. Département de la
chasse et des pêcheries, Université de Montréal.
Banques de données et dossiers des lacs du MRNF –
secteur faune (bureaux de Lanaudière et des Laurentides).
Banques de données d’observations fauniques du parc –
fichiers Access et Excel (recensements ornithologiques,
observations fauniques, AARQ, CDPNQ).
- 133 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DES
MONTS-VALIN
PNMV-1 ➯ Lynx du Canada
IV – Développer une méthodologie de suivi à long
terme des populations de lynx du Canada
Références
État de la situation
Depuis l’été 2001, le lynx du Canada (Lynx canadensis) est
l’emblème animalier du parc national des Monts-Valin. Dans un
avenir que l’on espère proche, le parc souhaite mettre sur pied
un programme de recherche et de suivi de cette espèce. Dans
le cadre de ce projet, nous souhaitons en apprendre plus sur les
habitudes de vie du lynx et sur sa fréquentation du territoire.
Le lynx du Canada est l’un des trois représentants de la famille
des félidés au Québec. Plusieurs aspects de son écologie sont
encore mal connus malgré les quelques études réalisées. Le
nombre d’études portant spécifiquement sur l’espèce est
relativement faible si on le compare aux nombreuses dont ont
fait l’objet d’autres animaux à fourrure.
Le lynx du Canada est une espèce dont l’abondance est
influencée par les cycles de population de sa proie principale, le
lièvre d’Amérique (Lepus americanus). Au Québec, le lynx du
Canada est depuis longtemps recherché par les trappeurs. La
forte valeur marchande de sa peau et sa facilité de capture
rendent aussi les populations vulnérables.
Le parc national des Monts-Valin souhaite améliorer l’état des
connaissances et contribuer à la protection de son animal
emblématique.
Priorités de recherche
I – Déterminer l’état de la population du lièvre
d’Amérique
II – Déterminer l’état de la population du lynx du
Canada
II – Documenter l’écologie du lynx du Canada sur le
territoire du parc national des Monts-Valin
Fortin, C. et Huot, J. 1995. Écologie comparée du coyote, du
lynx du Canada et du renard roux au parc national Forillon.
Rapport final. Université Laval. Département de biologie. 288 p.
Parcs Canada. Ottawa.
Murphy, K.M. et al. 2006. Distribution of Canada lynx in
Yellowstone National Park. Northwest Science. 80(3): 199-206
Ruell, E.W. et Crooks, K. R. 2006. Evaluation of noninvasive
sampling methods for felid and canid population. Journal of
Wildlife management. 71(5):1690-1694.
Becker, E.F. 1998. A Population Estimator Based on
Network Sampling of Tracks in the Snow. The Journal of
Wildlife Management. 62(3): 968-977.
Breitenmoser, U. et al. 2006. Guidelines for the Monitoring of
Lynx. Conservation and Monitoring of the Balkan lynx. KORA
rapport No 33. p.22-23
http://www.kora.ch/pdf/reports/rep33e.pdf
Ferron. J. et al. 1994. Revue critique des méthodes de suivi
des populations de lynx du Canada. Ministère de
l'environnement et de la faune. Québec. P.3-6 et 14 à18
Fortin, C. et Huot, J. 1995. Écologie comparée du coyote, du
lynx du Canada et du renard roux au parc national de
Forillon. Parcs Canada. Département de biologie. Université
Laval. Ste-Foy. Québec.
Labonté, J. et al. 1999. Analyse d’inventaires de piste de lynx
du Canada dans cinq secteurs du Québec et proposition de
deux approches applicables à un programme de suivi.
Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction de la
faune et des habitats. Québec. 58 p.
Mowat, G. et Stanley, D. 2001. Testing expert based models
using, marten and lynx in the Central Purcell Mountains of
British Columbia. Progress report for 2000-2001 fiscal year.
Tembec, British Columbia Division. Aurora Wildlife Research.
Murphy, K.M. et al. 2006. Distribution of Canada lynx in
Yellowstone National Park. Northwest Science. 80(3): 199-206
- 134 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Regazzi. C. 2007. Le piège à poils : nouvel outil de détection
de la faune. Objectif Sciences International.
http://asso.objectif-sciences.com/Le-piege-a-poils-nouvel-outilde.html
Roon, D. A. et al. 2003. A quantitative evaluation of two
methods for preserving hair samples. Molecular Ecology
Notes. 3(1):163–166.
Ruell, E.W. et Crooks, K. R. 2006. Evaluation of noninvasive
sampling methods for felid and canid population. Journal of
Wildlife management. 71(5):1690-1694.
Zielinski W.J. et al. 2006. The efficacy of wire and glue hair
snare in identifying mesocarnivores. Wildlife Society Bulletin
34(4):1152-1161.
Breitenmoser, U. et al. 2006. Guidelines for the Monitoring of
Lynx. Conservation and Monitoring of the Balkan lynx. KORA
rapport No 33. p.23-25.
Marboutin, É. et al. 2004. Tests de nouvelles méthodes pour
le suivi des populations de Lynx en France: piégeage
photographique et les pièges à poils. ONCFS Rapport
scientifique.
Nielson, C.K. et McCollough M.A. 2009. Considerations on the
Use of Remote Cameras to Detect Canada Lynx in Northern
Maine. Northeasthern Naturalist. 16(1): 153-157.
Zimmermann, F. et Fattebert, J. 2007. Piégeage
photographique du lynx dans le Jura vaudois: rapport sur
la session semi-intensive de l’automne 2006. rapport No 36.
KORA. 25 p.
Courtois, R. et al.1996. Analyse du système de suivi du lynx
du Canada (Lynx canadensis) au Québec. Direction de la
faune et des habitats, Ministère de l’Environnement et de la
Faune. Québec. cité ainsi dans les références de Labonté
(1999).
Ferron. J. et al. 1994. Revue critique des méthodes de suivi
des populations de lynx du Canada. Ministère de
l'Environnement et de la Faune. Québec. P.10-11 et p. 20.
Banville, D. 1986. Étude écologique du lynx du Canada sur la
Haute Côte-Nord. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. Québec. 56 p. Référence UQAC : C-Q/L6F38B351.
des espèces et des habitats. Québec. 90 p.
FORTIN, C. et TARDIF, J. 2003. Situation du lynx du Canada
(Lynx canadensis) au Québec. Société de la faune et des
parcs du Québec. Direction du développement de la faune.
41 p.
Jacquet, K. 2002. Le lynx un retour réussi. Terre sauvage.
P.43-49.
Noiseux, F. et Doucet, G. J. 1987. Étude de la population du
lynx du Canada (Lynx canadensis) de la réserve faunique
des Laurentides, Québec. Ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche. Québec. 81 p.
Prescott, J. et Richard, P. 2004. Mammifères du Québec et de
l’est du Canada : Le Lynx du Canada. Édition Michel Quintin.
2ième éd. P.236-238.
Ruggiero, L. F. et al. 1999. Ecology and Conservation of Lynx
in United States. General Technical Report RMRS-GTR30WWW. Fort Collins, CO : United States Department of
Agriculture, Forest Service, Rocky Mountain Research Station.
473 p.
Zielinski, W.J. et al. 2006. The efficacy of wire and glue hare
snares in identifying mesocarnivores. Wildlife Society Bulletin
34 (4) :1152-1162.
Breitenmoser, U. et al. 2002. Le lynx dans le Jura Aperçu de
l‘état actuel des connaissances. KORA rapport No11f.
Zimmermann, F. et al. 2008. Abondance et densité du lynx
dans le Centre du Jura suisse: Estimation par capturerecapture photographique dans le C-1. KORA rapport No 43f.
Zimmermann, F. et al. 2008. Abondance et densité du lynx
dans le Nord-Ouest des Alpes: estimation par capturerecapture photographique dans le C-VI durant l’hiver
2007/08. KORA rapport No 42f.
Zimmermann, F. et al. 2007. Abondance et densité du lynx :
estimation par capture-recapture photographique dans le
Nord du Jura suisse. KORA rapport No 37d.
Zimmermann, F. et al. 2003. Monitoring Lynx Suisse 2002.
KORA rapport No 16 f.
Dussault, C. 1990. Plan tactique : Lynx du Canada. Ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de la gestion
- 135 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNMV-2 ➯ Dynamique forestière
des bourgeons de l’épinette ont sévi à proximité du canyon de la
rivière Sainte-Marguerite.
État de la situation
À elle seule, l’altitude relativement élevée du mont Valin ne peut
expliquer la présence des milieux ouverts de type toundroïde qui
coiffent ses parties sommitales. Cependant, la conjugaison de
ce paramètre avec les conditions climatiques difficiles qui
règnent sur les hauteurs de la montagne, ainsi que le passage
répété d’incendies forestiers concourent probablement à cette
particularité.
L’influence conjointe de plusieurs facteurs explique la richesse
floristique du territoire du parc national des Monts-Valin. Ces
principaux éléments sont: la situation géographique du territoire,
en bordure de la cuvette du Saguenay-Lac-Saint-Jean et le
profil topographique accidenté et varié. De ces facteurs
découlent d’autres particularités qui influencent la composition
et la richesse de la flore, telles: la localisation du milieu en
région boréale et à la frontière entre les domaines
bioclimatiques de la sapinière à bouleau jaune et de la sapinière
à bouleau blanc, l’altitude, l’exposition à des conditions
climatiques rudes, la variation des conditions pédologiques
(drainage, épaisseur et composition des sols), etc. Cette liste,
bien qu’incomplète, laisse pourtant entrevoir la variabilité dont
font montre les communautés floristiques qui occupent le
territoire. Notamment, des taxons floristiques d’affinité
climatique méridionale côtoient des plantes arctiques-alpines.
Des traces d’incendies forestiers marquent le territoire du parc.
Certaines d’entre elles sont particulièrement faciles à observer
telle l’omniprésence des bétulaies blanches. Celles-ci forment
de vastes peuplements de transition qui se sont implantés à la
suite d’un feu. Sur la portion en aval de la vallée du bras des
Canots, de grandes souches carbonisées pointent au travers
des peupliers faux-tremble et des bouleaux blancs et
témoignent du passage d’un feu de forêt. D’après Entraco
(1993), des feux auraient détruit une partie de la végétation du
parc en 1923 et 1963.
Les attaques d’insectes constituent un facteur qui modifie
l’aspect des forêts en particulier lorsque ces atteintes prennent
l’ampleur d’une épidémie. Peu d’information est disponible
quant aux épidémies d’insectes défoliateurs qui ont eu lieu sur
le territoire actuel du parc. Par contre, des épidémies de
tordeuses des bourgeons de l’épinette ont déjà sévi. La dernière
épidémie de tordeuses a pris fin graduellement en 1988 et 1989
dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Sur le territoire du
parc, d’importantes surfaces forestières ont été affectées par cet
insecte. Certaines d’entre elles sont particulièrement faciles
d’accès en étant situées de part et d’autre de la route qui mène
au lac des Pionniers, à partir de la jonction avec la route de la
vallée du bras des Canots. Ces secteurs voisinent des sites de
coupes forestières totales. Aussi, des épidémies de tordeuses
L’exploitation de peuplements situés en périphérie et à l’intérieur
même des limites actuelles du parc a débuté vraisemblablement
au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Plus récemment,
au cours des décennies qui ont précédé la création du parc, des
coupes ont été pratiquées à plusieurs endroits sur le territoire,
en particulier sur les versants ouest et est du mont Valin et dans
la section nord du canyon de la rivière Sainte-Marguerite. Une
ascension du mont Valin, en empruntant la vallée du bras des
Canots, permet d’observer plusieurs sites de coupes totales
vraisemblablement effectuées en 1985 et actuellement en
régénération.
Priorités de recherche
I – Documenter les perturbations forestières qui ont
modifié la végétation du parc
II – Reconstituer l’historique de l’évolution de la
végétation
III – Développer des hypothèses expliquant le
paysage forestier actuel
Références
Entraco. 1993. La végétation de la région des Monts-Valin,
Gouvernement du Québec. Rapport rédigé pour le MLCP,
Direction du plein air et des parcs, Québec, 50 p.
Garneau, M. 1997. Étude sur la flore vasculaire de certains
secteurs du parc de conservation des Monts-Valin. Ministère
de l’Environnement et de la Faune du Québec, 396 p.
- 136 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Gauthier, R. 1995. Étude préliminaire de la flore vasculaire
du parc des Monts- Valin: les hauts sommets et le canyon
de la rivière Sainte-Marguerite. Ministère de l’Environnement
et de la Faune du Québec, 149 p.
Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des
connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq.
PNMV-3 ➯ Lac proglaciaire de la vallée de la
rivière Valin
État de la situation
Des observations de terrain permettent d’avancer l’hypothèse
qu’un lac proglaciaire ait occupé le piémont du mont Valin un
certain temps au cours du retrait glaciaire. D’après Entraco
(1993) : «L’hypothèse de la formation d’un lac proglaciaire dans
la vallée de la rivière Valin (et Saint-Louis) repose sur des
observations de terrain (dépôts meubles, topographie) et le
modèle de déglaciation de LaSalle et Tremblay (1978) qui
suggèrent qu’un lobe de glace aurait occupé la dépression de la
vallée du Saguenay lors de la déglaciation. Pendant que le
secteur de la vallée de la rivière Valin était ennoyé par un lac
proglaciaire, la mer de Laflamme occupait peut-être déjà le
couloir saguenéen. Toutefois, selon LaSalle et Tremblay (1978),
rien ne permet de démontrer que la glace occupait la région
lorsque les eaux marines envahirent les basses terres du Lac
Saint-Jean. Dans ce cas, le lac proglaciaire Valin serait
antérieur à la phase marine de la mer de Laflamme.»
«Quoiqu’il en soit, le lobe glaciaire occupait le couloir du
Saguenay ainsi que les basses terres de la région de SaintHonoré et s’accoudait sur le piémont des monts Valin, formant
une barrière assurant le maintien du lac à la cote 310 m.
Compte tenu de l’altitude qui oscille autour de 310 m dans la
partie E du bassin de la rivière Valin, soit entre ce dernier et
celui de la rivière Sainte-Marguerite, il est possible qu’une partie
des eaux du lac proglaciaire se soit déversée dans la vallée de
la rivière Sainte-Marguerite.» (Entraco, 1993). Avec le retrait
progressif du glacier, le lac proglaciaire se serait vidangé vers
l’ouest et le sud, par l’entremise de l’actuelle rivière Valin, avant
de rejoindre le Saguenay.
Notons que la présence de deux deltas proglaciaires appuie
l’hypothèse du lac proglaciaire Valin. «La présence de ces
deltas implique que, peu après la déglaciation de la vallée de la
rivière Valin (et Saint-Louis), il y a eu formation d’un plan d’eau
dont la surface devait atteindre approximativement 310 m
d’altitude. Sachant que la mer de Laflamme a atteint environ
200 m d’altitude [(LaSalle et Tremblay, 1978 in Entraco,
1993a)], et compte tenu de l’altitude moyenne de la vallée qui
est supérieure à 200 m, on doit faire intervenir l’hypothèse d’un
lac proglaciaire qui aurait occupé la vallée. » (Entraco, 1993).
LaSalle et Tremblay (1978) décrivent l’aspect de sédiments de
lacs proglaciaires. Ces sédiments consistent en du sable de
teinte brun moyen, généralement bien trié, où l’on observe
occasionnellement des lits de gravier. Il serait intéressant de
rechercher de tels sédiments sur le piémont du mont Valin.
Priorités de recherche
I – Documenter l’hypothèse voulant qu’un lac
proglaciaire ait occupé le pied du mont Valin
Références
Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des
connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq.
ENTRACO. 1993. Histoire géologique et géomorphologique
du territoire des Monts- Valin. Gouvernement du Québec,
Rapport rédigé pour le MLCP, Direction du plein air et des
parcs, Québec, 116 p.
PNMV-4 ➯ Utilisation historique du territoire
et présence amérindienne
État de la situation
Peu d'information est disponible concernant l’occupation et les
activités humaines sur le territoire du parc national des MontsValin. Des vestiges subsistent dans le milieu et témoignent de
ce passé. Il est nécessaire de documenter davantage ce thème
d'intérêt pour l'interprétation au mont Valin.
- 137 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Priorités de recherche
I – Documenter la présence amérindienne sur le
territoire
II – Documenter la présence humaine et l’utilisation
historique du territoire
Références
Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des
connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq.
PNMV-5 ➯ Base de données écologique à
référence spatiale
PNMV- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
I – Documenter la flore invasculaire (champignon,
mousse et lichen)
La végétation vasculaire du parc est généralement bien connue,
la végétation invasculaire reste quant à elle très peu inventoriée.
La forêt boréale n’est pas reconnue pour sa grande diversité
pour ce type de végétation, mais il est nécessaire d’obtenir un
portrait.
II – Documenter l’écologie de la tourbière de l’étang
Bélanger
La tourbière de l’étang Bélanger occupe une grande partie du
secteur du piedmont. Bien que nous connaissions relativement
la végétation qui y pousse, nous avons peu d’information sur
son écologie. Nous souhaitons documenter son origine, la
dynamique de l’eau, etc.
État de la situation
Références
Étant donné la pluralité des informations et des ressources, et la
nécessité d’intégrer toutes ces informations pour améliorer la
gestion des ressources naturelles, il est nécessaire de
développer un outil de planification et de gestion des ressources
naturelles. Dans le cadre de la mission des parcs québécois,
nous souhaitons développer un système d’information
géographique permettant de centraliser les informations de
nature écologique dans une base de données afin de supporter
la planification et la gestion des ressources de même que
l’acquisition de connaissances.
Entraco. 1993. La végétation de la région des Monts-Valin.
Gouvernement du Québec, Rapport rédigé pour le MLCP,
Direction du plein air et des parcs, Québec, 50 p.
Garneau, M. 1997. Étude sur la flore vasculaire de certains
secteurs du parc de conservation des Monts-Valin. Ministère
de l’Environnement et de la Faune du Québec, 396 p.
Priorités de recherche
Gauthier, R., 1995. Étude préliminaire de la flore vasculaire
du parc des Monts- Valin: les hauts sommets et le canyon
de la rivière Sainte-Marguerite. Ministère de l’Environnement
et de la Faune du Québec, 149 p.
I – Développer la structure de la base de données
Pelletier, C. Hachey, M-H et Zizka M.-A. 2007. Synthèse des
connaissances. Parc national des Monts-Valin, Sépaq.
II – Intégrer les données du parc
- 138 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL
D’OKA
PNO-1 ➯ Utilité des champs et friches pour
la protection de l’intégrité d’une aire
protégée
État de la situation
Le parc national d’Oka possède
une grande diversité d’habitats, des
milieux lacustres aux forêts
matures, en passant par des
friches. Cela favorise la richesse de
la biodiversité exceptionnelle de
cette aire protégée. Cependant, ces
habitats n’ont pas tous le même
niveau d’intérêt écologique. Lors de l’établissement des limites
du parc en 1974, plusieurs terres agricoles furent laissées à la
régénération naturelle tandis que d’autres continuent depuis
d’être cultivées. Il est évident que la régénération végétale est
très lente; les effets du passé agricole sont encore bien visibles.
En région périphérique du parc (rayon de 15 km), 40 % des
terres sont agricoles, 20% sont forestières et seulement 0,1 %
est en friche ou en régénération (Parc national d’Oka, 2005).
Les friches et les champs représentent près de 5 % de la
superficie du parc. Ces milieux naturels offrent des conditions
appropriées à l’établissement d’une certaine faune et flore. Ces
deux types d’habitats contiennent d’ailleurs la plus grande
diversité floristique du parc selon une étude exhaustive récente
de sa flore (Sabourin, 2009). Cependant, seulement 50 à 65 %
de la flore associée à ces groupements est indigène (Sabourin,
2009), laissant parfois place aux espèces exotiques dont
certaines sont envahissantes tels le phalaris roseau et le
phragmite commun. Le processus de régénération végétale
(vers une forêt d’origine) dans ce type de milieu est très long.
Différentes études font état de la régénération naturelle des
milieux perturbés. D’ailleurs, Laliberté (2006) démontre que ce
processus étudié dans un milieu ayant été fortement perturbé,
par l’agriculture par exemple, peut être prolongé de 70 ans.
Diverses références et informations concernant les sols,
l’historique de création du parc et de la faune qui fréquente ces
champs provenant d’inventaires et recherches internes sont
aussi disponibles.
Il est important de préserver certains milieux afin de favoriser la
biodiversité. Considérant l’utilisation de terres environnantes, il
est possible que les parcelles en friche et protégées dans le
parc national d’Oka contribuent à ce maintien au niveau
régional. La préservation des terres agricoles et en friche au
parc national d’Oka ou du moins, sur une certaine superficie,
est-elle nécessaire à l’implantation d’espèces indigènes et à la
conservation des populations? Quels impacts la réduction de
ces surfaces au profit de la forêt pourrait-elle exercer sur la
biodiversité du parc? L’accélération de la transition herbaçaie à
milieu forestier peut-elle défavoriser certaines espèces et
populations au détriment de leur survivance dans la région?
(Photo : Parc national d’Oka)
Priorités de recherche
I – Étude des champs et friches : composition et
intérêt écologique
Déterminer l’incidence des champs en culture et des friches et
en évaluer la nécessité dans la conservation d’une biodiversité
indigène au parc.
II – Interventions planifiées sur un processus naturel
afin de favoriser son environnement
En comparaison avec l’évolution naturelle d’un champ cultivé à
la forêt mature, évaluer les avantages et inconvénients d’un
point de vue environnemental local ou régional à intervenir
mécaniquement dans le processus naturel de succession
végétale de sorte à maintenir les champs cultivés ou en friche
dans un état favorisant une certaine composition biologique, ou
de sorte à accélérer l’implantation d’une jeune forêt.
III – Avenir des communautés associées aux friches
dans une région agricole touchée par le
développement urbain
Documenter la capacité des communautés animales et
végétales associées aux champs et friches à se maintenir dans
la région d’Oka. À la suite de certains constats et
recommandations, le parc national d’Oka pourrait agir afin que
perdurent ces communautés à l’échelle locale.
- 139 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc
national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national
d’Oka, Québec.197 pages.
Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux
groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national
d’Oka. 41 pages.
Laliberté, É. 2006. Optimiser l'établissement d'arbres feuillus
(Acer saccharinum, Fraxinus pennsylvanica et Quercus
macrocarpa) en friche herbacée par la facilitation artificielle.
Mémoire de thèse, Université de Montréal (cosupervision Alain
Cogliastro), sous la supervision d’André Bouchard.
Laliberté, É., Cogliatro, A. and A. Bouchard. 2006. Projet pilote
de restauration de paysages forestiers au parc national des
îles-de-Boucherville: Rapport final 2004-2005. Institut de
recherche en biologie végétale (IRBV), Montréal, Qc.
Parc national d’Oka. 2005. Programme du suivi de l’intégrité
écologique, indicateur d’utilisation des terres
environnantes. Document interne.
PNO-2 ➯ Rôle et efficacité d’un territoire
protégé dans la conservation des espèces
en région péri-urbaine
sujettes à un certain isolement; il est difficile d’établir une
connectivité écologique entre le parc, ces îlots et une forêt
support comme on en retrouve à plusieurs kilomètres au nord
ou au sud. Certains animaux et plantes (individus ou
populations) très restreints par cette impossibilité de se déplacer
ou se propager à grande échelle peuvent en subir les
conséquences à long terme.
Le parc est conscient du rôle qu’il joue dans la conservation de
la faune et de la flore au niveau régional ainsi que de la fragilité
de certaines espèces, dont un grand nombre ont un statut
particulier de protection au Québec. Le parc possède déjà une
bonne connaissance des espèces présentes (Sabourin, 2009).
Le concept d’îlots est reconnu en écologie pour expliquer la
diminution d’échanges génétiques entre populations, une plus
faible reproduction et donc une évolution non adaptative. La
fragmentation, la dégradation et la destruction des habitats sont
actuellement des problèmes majeurs en termes de biodiversité
que nous constatons autour du parc (urbanisation, exploitation
minière, agriculture, etc.). L’utilisation de corridors favorise la
circulation des individus que ce soit pour la recherche de
nourriture, la reproduction ou la recherche d'abris. Ces corridors
jouent d’ailleurs un rôle particulièrement important pour les
espèces qui ont une mobilité réduite. Afin d’assurer un maintien
à long terme des organismes vivant au parc, il faut voir au-delà
des limites de ce territoire protégé. Des modèles et expertises
sont nécessaires afin de cibler si la viabilité des ou de certaines
espèces est assurée par le statut de protection du parc national
d’Oka, et si la création de corridors intrarégionaux est
nécessaire à leur survie à long terme.
État de la situation
Priorités de recherche
Le parc national d’Oka est un îlot
de forêt et de milieux humides au
cœur de la plaine agricole située
dans les basses Laurentides. Il est
bordé par le grand lac des Deux
Montagnes, un élargissement de
la rivière des Outaouais sur plus
de 7 km. Au niveau régional, peu de milieux forestiers subsistent
autour, encore moins des milieux humides. Quelques parcelles,
bordures boisées de lots agricoles ou quelques érablières de
faibles superficies offrent une oasis lors de migration, de
déplacement ou de dispersement des semences. Les espèces
vivantes occupant le territoire du parc semblent donc être
I – Viabilité et utilisation du territoire par les espèces
présentes au parc.
Identifier et modéliser les déplacements des espèces fragiles,
prioritairement, et autres espèces végétales et animales
présentes au parc afin de déterminer si la superficie du territoire
est adéquate pour assurer leur conservation.
II – Possibilités de renouvellement et de recrutement
au niveau régional pour des espèces présentes au
parc.
- 140 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Déterminer à l’échelle régionale le rôle que joue le parc sur le
maintien de certaines populations. Il s’agit d’un travail de longue
haleine qui vise à mieux comprendre l’utilisation que la faune fait
du territoire lors de déplacements extraterritoriaux et des
impacts de l’isolement de certaines populations moins mobiles
ou sédentaires.
III – Les corridors écologiques régionaux : une réalité
ou une nécessité?
Évaluer la nécessité, s’il y a lieu, de créer des corridors
écologiques régionaux de déplacement et en faire des
propositions. Le parc, partenaire en région, assurera par la suite
un effort de sensibilisation auprès d’organismes, de
propriétaires ou d’instances municipales et gouvernementales
afin de percer vers la reconnaissance et la protection de ces
corridors.
IV – Plans de conservation ciblés
Évaluer l’état des populations fragiles et établir des plans de
conservation avec procédures et actions afin de les préserver.
Références
Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc
national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national
d’Oka, Québec.197 pages.
MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC
de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988.
MRC Deux-Montagnes. 152 pages.
MRC Deux-Montagnes. 2005. Règlement de contrôle
intérimaire N◦RCI-2005-01. affectant la zone et les activités
agricoles de la MRC de Deux-Montagnes. MRC DeuxMontagnes.
Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et
plan de conservation des amphibiens et des reptiles au
parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc
national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages.
Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des
ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000.
Gouvernement du Québec, ministère de l’Environnement et de
la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages.
Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux
groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national
d’Oka. 41 pages.
PNO-3 ➯ Impacts des activités récréatives
sur les communautés aquatiques littorales
et de hauts rivages du lac des Deux
Montagnes
État de la situation
À ses tous débuts, l’aménagement
du territoire actuel avait pour
objectif de rendre les lieux
accessibles à des fins récréatives.
Des infrastructures avaient donc
été développées afin de répondre
à cette demande. On y retrouve
d’ailleurs l’une des plus grandes plages aménagées de la
région montréalaise.
Aujourd’hui, le parc répond toujours au besoin récréatif de la
région. Cependant, la mission du parc vise prioritairement la
conservation du patrimoine naturel et culturel du territoire.
Chaque année, de plus en plus de visiteurs utilisent les 7,5 km
de plage (naturelle et aménagée) du parc pour divers usages:
baignade, randonnée, pique-nique, accès au lac pour la pratique
d’activités nautiques et accostage d’embarcations de plaisance.
Des phénomènes naturels comme le mouvement des vagues et
le déplacement des glaces expliquent le recul des berges,
l’érosion et le déracinement d’arbres constatés sur les lieux.
Toutefois, l’impact anthropique potentiel des activités permises,
et de plus en plus pratiquées, sur les herbiers et habitats de
hauts rivages, est inconnu.
Plusieurs photos aériennes exposent l’évolution d’herbiers
aquatiques situés le long de la berge du lac des Deux
Montagnes au fil des années (bibliothèque du parc). L’historique
du parc et des activités est bien connu ainsi que les statistiques
de fréquentation. Au niveau des ressources naturelles, une
étude exhaustive récente fait état des espèces floristiques
vasculaires présentes sur le territoire (Sabourin, 2009). Cette
- 141 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
même étude conclut que les milieux sablonneux ouverts et
hauts rivages du parc, malgré leur grande biodiversité, sont des
milieux perturbés par l’humain (Sabourin, 2009).
Il est donc important de comprendre quel est cet impact de
l’humain sur l’intégrité écologique des berges du lac et de la
zone littorale. Tout milieu a une capacité de support; il s’agit de
déterminer dans ce cas la capacité de support d’activités
récréotouristiques pratiquées sur les berges au parc afin de
préserver ou restaurer l’intégrité de ces milieux.
Gaudreault, F. 1979. Ressources biophysiques et plan
directeur d’interprétation. Parc Paul-Sauvé. 64 pages.
Gratton, L. et L. Bariteau. 1998. Avis sur l’évolution de la
plage du parc provincial d’Oka. Ministère de l’Environnement
et de la Faune. 16 pages.
Milot, N. 2007. Stabilisation riveraine au parc national d’Oka.
Étude d’impact déposé au ministère du Développement
Durable de l’Environnement et des Parcs. Parc national
d’Oka. 99 pages.
(Photo : Parc national d’Oka)
Priorités de recherche
I – Impacts des activités anthropiques pratiquées en
zone littorale et hauts rivages.
Identifier les impacts reliés à la pratique des diverses activités
récréotouristiques pratiquées aux abords du lac.
II – Portrait de l’état des zones littorales et de hauts
rivages du lac des Deux Montagnes au parc national
d’Oka.
Faire l’évaluation des zones fréquentées et faire le constat de
leur niveau de dégradation. Déterminer leur niveau d’intégrité et
identifier les actions à prendre afin de corriger la situation au
besoin.
Références
Armelin, A. et P. Mousseau, 1999. Synthèse des
connaissances sur les communautés biologiques du
secteur d’étude – Lac des Deux Montagnes – Rivières des
Prairies et des Mille Îles. Rapport technique. Zones
d’intervention prioritaire 24 et 25. Environnement Canada –
Région du Québec, Conservation de l’environnement, Centre
Saint-Laurent. 268 pages.
MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC
de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988.
MRC Deux-Montagnes. 152 pages.
Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et
plan de conservation des amphibiens et des reptiles au
parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc
national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages.
Roche. 1999. Réhabilitation et mise en valeur des abords du
lac des Deux Montagnes, Rapport final. Société immobilière
du Québec, ministère de l’environnement et de la faune. 108
pages.
Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des
ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000.
Gouvernement du Québec, Ministère de l’Environnement et de
la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages.
Sabourin, A. 2007. Flore du parc d’Oka entre la Petite Baie et
la Pointe aux Bleuets. Parc national d’Oka. 7 pages.
Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux
groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national
d’Oka. 41 pages.
Valenza, V. 2001.Travaux de stabilisation végétale des
berges du lac des Deux Montagnes, analyse des impacts
environnementaux. Société des établissements de plein air du
Québec, Parc d’oka. 42 pages.
Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc
national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national
d’Oka, Québec.197 pages.
Ferland, D. et G Fouquet. 1986. Étude environnementale.
Qualité de l’eau de la plage du parc Paul-Sauvé. Urgel
Delisle et Associés et Aménatech inc. 44 pages.
- 142 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNO-4 ➯ Impact du glaciel sur les milieux
naturels des berges du lac des Deux
Montagnes à l’intérieur du parc
État de la situation
Le recul des berges du lac des
Deux Montagnes est constaté
depuis quelques années.
Plusieurs zones de rivages ont
d’ailleurs été aménagées tout
autour du lac, dans plusieurs
municipalités, afin de pallier cette
problématique. Les berges du
parc national d’Oka sont aussi touchées par ce phénomène; on
y constate plusieurs arbres déracinés, d’autres portent des
marques de glaciel et la berge s’érode à plusieurs endroits.
Phénomène naturel ou de cause anthropique? L’étude de
photos aériennes démontre un certain mouvement de vagues et
de transport de sédiments depuis fort longtemps. Toutefois, plus
récemment, le contrôle du niveau du lac des Deux Montagnes,
par la construction de barrages en amont et en aval, et la
gestion appliquée des glaces jouent certainement un rôle sur
l’accélération de ce processus. Actuellement, le parc national
d’Oka est en cours d’implanter sur ses berges des
aménagements à caractère naturel afin de pallier l’érosion et
ainsi conserver le milieu, et donc, les espèces à statut particulier
qui occupent les berges et hauts rivages. Ce projet vise, en
phase un, dix secteurs et comporte trois types
d’aménagements, soit de l’enrochement végétalisé, du génie
végétal et de la plantation de végétaux.
Des études récentes effectuées par Roche en 1999 et par le
parc (Milot, 2006) soutiennent que les effets du glaciel peuvent
venir perturber les milieux sablonneux du lac et les hauts
rivages. Une expertise sur l’évolution des rives et un avis sur les
mesures de protection proposées pour atténuer l’érosion ont
aussi été obtenus en 2009 (Dubois, 2009).
Pour mieux étayer ce dossier et mieux comprendre les effets du
glaciel, un suivi du comportement des glaces sur le lac et du
pied de glace sur les rives est nécessaire. Des modèles
pourraient être bénéfiques à la compréhension du phénomène
et des impacts des changements climatiques tels que nous les
connaissons depuis quelques années. Il serait d’ailleurs
pertinent de faire une rétrospection de l’évolution de la ligne de
rivage à partir de couvertures aériennes. Des groupes de
recherche et étudiants en photo-interprétation multidate et
logiciel photogrammétrique pourraient y avoir un intérêt et
s’impliquer au niveau de ce projet.
Finalement, le suivi des impacts sur le milieu naturel des
nouvelles infrastructures mises en place lors du projet de
stabilisation des berges, bénéfique ou non, sera nécessaire afin
de juger de la poursuite ou non de ce projet avec
l’aménagement d’autres secteurs de deuxième niveau et ainsi
circonscrire les effets de la glace et des vagues sur les berges
et sa biocénose.
(Photo : Nicolas Milot)
Priorités de recherche
I – Étude de comportement du glaciel
Faire état d’un historique sur le déplacement des glaces.
Effectuer des relevés sur le terrain tout au long de la saison afin
de suivre l’évolution du glaciel sur le lac des Deux Montagnes et
du pied de glace en rive. Modéliser ou imager ces
déplacements.
II – Exploration technologique en photogrammétrie
Effectuer une rétrospection de l’évolution de la ligne de rivage
par couverture aérienne. Proposer des moyens afin de
poursuivre ce suivi à long terme.
Références
Gratton, L. et L. Bariteau. 1998. Avis sur l’évolution de la
plage du parc provincial d’Oka. Ministère de l’Environnement
et de la Faune. 16 pages.
Milot, N. 2007. Stabilisation riveraine au parc national d’Oka.
Étude d’impact déposé au ministère du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs. Parc national
d’Oka. 99 pages.
MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC
de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988.
MRC Deux-Montagnes. 152 pages.
Roche. 1999. Réhabilitation et mise en valeur des abords du
lac des Deux Montagnes, Rapport final. Société immobilière
- 143 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 108
pages.
milieux naturels, perturbés ou non, est impressionnante.
Valenza, V. 2001.Travaux de stabilisation végétale des
berges du lac des Deux Montagnes, analyse des impacts
environnementaux. Société des établissements de plein air du
Québec, Parc d’Oka. 42 pages.
Priorités de recherche
I – Inventaires des espèces envahissantes
La contribution de plusieurs disciplines serait nécessaire au
parachèvement d’un inventaire complet des espèces exotiques
envahissantes.
PNO-5 ➯ Contrôle des espèces exotiques
envahissantes
État de la situation
La situation géographique, la facilité d’accès au parc par voie
navigable ou terrestre et la proximité du développement urbain
sont une réalité qui prédispose le parc national d’Oka à l’entrée
d’espèces exotiques envahissantes. Actuellement, plus d’une
vingtaine de ces d’espèces variées ont été recensées. Un
manque d’inventaires et de recherches peut expliquer que cette
liste ne soit pas plus longue. Certains végétaux sont présents
sur le territoire à un point tel qu’ils forment de denses zones
monospécifiques au détriment des espèces indigènes. Le
phragmite commun et le myriophylle à épis sont les plus
visibles. D’autres, comme la renouée japonaise, le nerprun
commun ou le nerprun cathartique ont été récemment
découverts, et leur présence est encore au stade où une action
pourrait permettre leur retrait. Un manque de connaissances
concernant l’occupation du territoire par certains types
d’organismes comme les mollusques, les crustacés, les insectes
et les champignons doit aussi être comblé afin de voir
l’ensemble de la problématique.
Un indicateur du Programme du suivi de l’intégrité écologique
(parc national d’Oka, 2004) dénombre les principales espèces
exotiques du Québec. Une étude exhaustive de la flore
vasculaire du parc (Sabourin, 2009) fait d’ailleurs état des
espèces exotiques recensées. Le parc réalisera sous peu un
plan de conservation à l’intérieur duquel l’étude de cas et le
contrôle des plantes exotiques feront partie.
Les parcs nationaux ont été créés afin de préserver des
échantillons représentatifs des différentes régions naturelles du
Québec. Le maintien de leur intégrité est une priorité, et
l’intrusion d’espèces exotiques constitue une menace.
L’agressivité avec laquelle certaines espèces colonisent les
II – Expérimentation de méthodes de contrôle
Le parc souhaite que des méthodes de contrôle qui puissent
ralentir ou éliminer les espèces envahissantes jugées très
préoccupantes, tout en respectant la mission du parc, soient
expérimentées.
Références
Parc national d’Oka. 2004. Programme du suivi de l’intégrité
écologique, indicateur des espèces exotiques
envahissantes. Document interne.
Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des
ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000.
Gouvernement du Québec, Ministère de l’Environnement et de
la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages.
Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux
groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national
d’Oka. 41 pages.
PNO- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
I – Inventaire des mycètes
Quelques mycologues ont affirmé que le territoire du parc
renferme plusieurs espèces rares. Comme la diversité des
milieux se prête bien à la diversité des champignons, un bon
inventaire serait souhaité.
II – Inventaire des oiseaux de marais
- 144 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Le marais de la Grande Baie et d’autres milieux humides du
parc sont des haltes importantes de migration, de repos et
d’alimentation pour l’avifaune. La liste des espèces présente au
parc comporte plusieurs observations cumulées depuis de
nombreuses années. Ces observations proviennent
principalement d’amateurs et de visiteurs. Aucun suivi, autre
que le Programme de surveillance des marais, n’a été réalisé.
Plusieurs espèces ont été rapportées sans pour autant être
officiellement confirmées. Un inventaire permettrait ainsi de
mettre à jour cette liste.
III – Inventaire des micromammifères
Aucun inventaire des micromammifères n’a été réalisé au parc.
La connaissance sur cette faune est basée uniquement sur la
répartition géographique au Québec, telle que présentée par la
littérature. Des travaux de terrain sont nécessaires à la
confirmation de la présence de plusieurs espèces.
IV – Inventaire des tortues
Les espèces de tortues les plus communes, comme la tortue
serpentine et la peinte, sont fréquemment aperçues au parc.
Toutefois, les rivages sablonneux du lac sont propices à la
ponte des tortues molles à épines, des tortues des bois et des
tortues géographiques. Ces dernières seraient présentes au lac
des Deux Montagnes, mais rarement vues. Utilisent-elles les
substrats du parc pour pondre? Quelles sont les aires qui leur
sont favorables? Un inventaire localisé serait nécessaire pour
confirmer leur présence.
ont été réalisées. Le lac de la Sauvagine, un lac artificiel formé
au départ par une carrière remplie par le débordement du lac
des Deux Montagnes, est un milieu fascinant afin d’étudier
l’évolution des populations présentes et la colonisation par
certains organismes.
Références
Base de données partielle sur la faune au parc national
d’Oka.
Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc
national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national
d’Oka, Québec.197 pages.
Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et
plan de conservation des amphibiens et des reptiles au
parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc
national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages.
Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux
groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national
d’Oka. 41 pages.
V – Inventaire des cervidés
Le cerf de Virginie est favorisé au parc par le couvert forestier
de la pinède durant l’hiver et par les nombreux vergers et terres
maraîchères environnantes. Un suivi des ravages ou des
déplacements pourrait ainsi nous permettre de connaître la
densité de la population afin de conclure à une surpopulation ou
non de ces animaux au parc.
VI – Inventaire aquatique
Le territoire du parc est composé d’une forte proportion de
milieux humides et lacustres. Pourtant, peu d’études à ce sujet
- 145 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE
PLAISANCE
PNP-1 ➯ Dynamique de la population de
castors au parc et évaluation de la
problématique de déprédation
État de la situation
Selon le bilan du Plan d’inventaire aérien des colonies de
castors au Québec (1989-1994) paru en 2003, c’est dans l’ouest
du Québec que l’on retrouve les plus grandes densités de
populations de castors, avec une moyenne d’environ trois
colonies de castors/10 km². Un inventaire mené par le MLCP en
1986 avait évalué la population sur le territoire du parc à environ
8,5 colonies/10 km². En 2007, le Service de la conservation et
de l’éducation du parc a mené un inventaire aérien, et la
population est passée à plus de 14 colonies/ km². Il s’agit de la
plus forte densité de castors recensés jusqu’à maintenant dans
des territoires inexploités par le trappage au Québec.
Avant la création du parc, entre 1996 et 2001, le trappage du
castor fut autorisé sur le territoire, mais sans beaucoup de
succès. La baisse des prix de fourrures semble avoir alors joué
un rôle important. Les autorités de la réserve faunique (statut du
territoire à cette époque) procédaient chaque année à un
contrôle de la population de façon systématique. Il faut dire que
la partie boisée, répartie le long des berges de la rivière des
Outaouais, ne représente qu’environ 4 km², soit 10% de la
superficie du parc, ce qui est très peu pour soutenir une
population évaluée à près de 200 castors. Quelques milliers
d’arbres sont abattus par ce rongeur chaque année.
La Loi sur les parcs interdit le trappage et la chasse dans les
parcs. Ainsi, à partir de 2002, année de la création du parc, plus
aucun permis de trappage ne fut émis pour le territoire, et
aucune mesure de contrôle ne fut menée.
Il ne fait aucun doute que le territoire est un endroit de
prédilection pour étudier cette espèce. Le territoire est petit et il
est facile de le parcourir en entier, en bateau et en véhicule et
ce, à l’intérieur d’une seule et même journée. Des études sur la
dynamique d’une telle population et ses impacts sur les forêts
du parc, ainsi que sur les aménagements nous permettraient
d’améliorer notre programme de contrôle et de le mener de
façon plus précise et globale.
Priorités de recherche
I – Inventaire de la population de castors et étude de
sa dynamique
Nous devons évaluer de nouveau la densité afin de voir l’impact
des mesures de contrôle réalisées jusqu’à maintenant sur la
croissance de la population. Nous voudrions mieux connaître
également ses systèmes d’autorégulation.
II – Évaluation des impacts de la surpopulation
Nous désirons préciser davantage les impacts de la population,
et ce, à plusieurs niveaux : de la biodiversité, de la dynamique
des forêts et de la sécurité des équipements et des visiteurs.
Références
Houle, J.-F. 2007. Inventaire aérien des colonies de castors
au parc national de Plaisance. Dossier interne.
Lafond, R., C. Pilon et Y. Leblanc. 2003. Bilan du plan
d’inventaire aérien des colonies de castors au Québec
(1989-1994). Société de la faune et des parcs du Québec.
Direction du développement de la faune. Québec. 89 p.
Nous avons vite constaté une explosion de la population.
L’intégrité du parc, sa biodiversité, la sécurité des visiteurs et
des équipements furent rapidement mis en danger. Si bien qu’à
partir de 2005, nous mîmes en place des mesures pour
contrôler la population, mais de façon très ponctuelle.
- 146 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNP-2 ➯ Étude et contrôle de
l’envahissement par le roseau de Chine et de
la renouée japonaise à proximité de milieux
humides
État de la situation
II – Gestion et contrôle des deux espèces
envahissantes
Évaluer différentes méthodes de contrôle possibles en tenant
compte des problématiques de la proximité des milieux
humides.
Références
Au printemps 2003, nous avons
découvert deux petites
populations de roseaux de Chine
et de renouées japonaises, en
bordure du marais Perras à
Thurso. Ce marais est une zone
de préservation reconnue pour la
qualité de ces habitats pour la
nidification des oiseaux aquatiques, dont le petit blongios, une
espèce vulnérable au Québec et menacée au Canada. Ces
deux populations envahissantes évoluent le long d’une digue
située entre le marais et la rivière des Outaouais. Elles
pourraient menacer éventuellement la biodiversité et l’intégrité
écologique de ce secteur.
Le marais a été aménagé par Canards Illimités dans les années
1970 à partir d’une digue mise en place par Hydro-Québec plus
tôt dans les années 1960. Le marais s’assèche tranquillement,
ouvrant ainsi la voie à ces espèces très opportunistes. Nous
avons installé des balises pour évaluer la progression des
populations, mais aucune action de contrôle n’a été effectuée
jusqu’à maintenant. La population de renouées japonaises
représente environ 300 m² et celle du roseau de Chine, environ
200 m². Cette dernière semble beaucoup plus agressive. La
population de renouées n’a quant à elle évolué que d’environ
50 m² depuis cinq ans.
Boubreault, J. 1994. Programme de stabilisation de la rive
québécoise de la rivière des Outaouais – Milieu biologique.
Rapport d’étape présenté à Hydro-Québec, Division
Environnement, Groupe Environnement, 148 p.
Chabot, J. et H. Fournier. 1986. Évaluation des impacts sur la
faune ichthyenne provoqués par les aménagements
réalisés principalement en faveur de la sauvagine au marais
de Thurso et recommandations. Ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de
l’exploitation de la faune, Direction régionale de l’Outaouais,
39 p.
Gratton, L. 1996. Inventaire aérien de salicaire commune et
du phragmite commun : Région de l’Outaouais. Ministère de
l'Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des
habitats, 22 p.
Jobin, B. 2006. Inventaire du Petit Blongios dans le parc
national de Plaisance été 2005. Série de rapports techniques
# 457, Service canadien de la faune, région du Québec,
Environnement Canada, Sainte-Foy, 40p. et annexes.
Lepage, M. 1973. Aménagement des marécages de la rivière
des Outaouais entre Thurso et Papineauville. Ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Service de la faune,
62 p.
(Photo : Jean-François Houle)
Priorités de recherche
I – Étude de l’évolution des deux espèces
envahissantes
Préciser l’évolution des deux espèces et évaluer les impacts
potentiels sur l’habitat.
- 147 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNP-3 ➯ Étude et suivi de la nidification de
la tortue serpentine
État de la situation
Plusieurs projets peuvent être développés à même le projet de
nids artificiels, dont l’évaluation du succès des modèles
élaborés et des impacts à long terme.
Références
Le parc national de Plaisance
abrite une importante population
de tortues serpentines. Chaque
printemps, les routes et sentiers
sont envahis par les femelles en
quête de lieu pour pondre leurs
œufs. Nous avons constaté lors
d’une étude menée au parc en
2004 (Desroches et Picard, 2007) que les aménagements situés
près des milieux humides peuvent causer un certain tort à
l’espèce. En effet, les femelles affectionnent particulièrement le
gravier naturel utilisé pour l’aménagement des routes et des
sentiers pour y pondre leurs œufs. Les nids sont ainsi tous
alignés le long des aménagements et non plus répartis au
hasard dans un territoire donné. Dans les secteurs où la ponte
est importante, c’est près de 100% des nids qui sont prédatés
par les ratons laveurs et les mouffettes rayées.
Nous expérimentons présentement l’efficacité d’un
aménagement de sites de ponte artificiels aux endroits où la
ponte est importante.
Le territoire du parc se prête très bien pour l’étude de cette
espèce, et ce, à plusieurs niveaux. La tortue est présentement
abondante et pendant la saison de ponte, plusieurs centaines
de nids et de femelles en train de pondre peuvent être observés.
(Photo : Jean-François Houle)
Chabot, J. et D. Saint-Hilaire. 1991a. Étude sur les
populations de tortues présentes à l'intérieur de deux zones
humides de la rivière des Outaouais. Ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de
l’exploitation de la faune, Direction régionale de l’Outaouais,
16 p.
Desroches, J.-F., Picard, I. 2007. Évaluation de l’incidence
des routes sur les populations de tortues en Outaouais, au
Québec. Rapport présenté au ministère des Transports du
Québec, Direction de la recherche et de l’environnement, 135 p.
Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le
parc de Plaisance : une synthèse des connaissances.
Québec : Société des établissements de plein air du Québec,
129 p.
Tessier, N. et F.-J. Lapointe. 2002. Aménagement de sites de
pontes pour les tortues sur la rivière des Outaouais.
Rapport d’étape. Université de Montréal, Département
d'anthropologie, 12 p.
PNP-4 ➯ Recherches archéologiques pour
les périodes historique et préhistorique
Priorités de recherche
État de la situation
I – Évaluation de la population de tortues serpentines
au parc et de son succès reproducteur
Des recherches sectorielles
effectuées au cours des deux
dernières décennies ont mené à la
découverte de plusieurs sites
archéologiques au parc national de
Plaisance, à la confluence des
rivières des Outaouais et de la
Petite Nation. Les périodes
historiques touchées par ces découvertes couvrent le début de
la colonisation, la période du Sylvicole et s’étendent jusqu’à la
Il serait intéressant de mieux connaître la population de cette
espèce pour un éventuel suivi de son état de santé. En
parallèle, nous aimerions comparer le succès reproducteur en
milieu naturel et continuer le suivi dans les secteurs aménagés.
II – Évaluation du succès des nids artificiels
- 148 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
fin de la période archaïque, voire le début de la période paléoindienne. Par leur qualité documentaire et leur diversité, ces
sites offrent l’opportunité d’explorer un champ de protection et
de mise en valeur unique.
(Photo : Marcel Laliberté)
Priorités de recherche
I – Portrait de la période historique sur le territoire du
parc
Colliger la documentation disponible sur les personnages et les
événements qui ont marqué l’histoire de la région du XVIIe au
XIXe siècle, pendant les épisodes de la découverte et de
l’évangélisation, de la traite des fourrures et de la seigneurie de
la Petite-Nation. Nous savons que le territoire fut un important
lieu de rassemblement pour les voyageurs ainsi que pour la
traite des fourrures. Les vestiges de ces moments de notre
histoire ne sont pas encore trouvés.
II – Fouilles archéologiques (périodes historique et
préhistorique)
Compléter l’inventaire et procéder à la fouille des sites
archéologiques les plus représentatifs du secteur de la
confluence des rivières de la Petite Nation et des Outaouais.
Références
Laforte, E. 1987. Inventaire des sites archéologiques sur le
territoire de la municipalité régionale du comté de
Papineau. Rapport préliminaire – volume I, 213 p.
Laliberté, M. 2007a, Évaluation d’un site archéologique
potentiel au parc national de Plaisance-corridor de la Route
Verte. SEPAQ, 37 p.
Laliberté, M. 2007b. Inventaire archéologique du tracé de la
Route Verte dans les limites du parc national de Plaisance.
CLD Papineau et SEPAQ, 29 p.
Laliberté, M. 2007c, Évaluation complémentaire du site BjFs10 – parc national de Plaisance. SEPAQ et MCCCFQ, 31 p et
annexes.
Laliberté, M. 2009, Les recherches archéologiquesde 2008
sur le site BjFs-10 - Parc national de Plaisance. SEPAQ et
MCCCFQ, 31 p et annexes.
Pomerleau, R. 1996. Parc de Plaisance : le plan directeur
provisoire. Ministère de l’Environnement et de la Faune,
Direction du plein air et des parcs, Service de la planification du
réseau des parcs, 236 p.
Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le
parc de Plaisance : une synthèse des connaissances.
Québec : Société des établissements de plein air du Québec,
129 p.
PNP- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
I – Inventaire des mulettes
Nous avons observé jusqu’à maintenant huit espèces de
mulettes au parc, dont une première mention vivante de
Potamilus alatus, une espèce rare. Le potentiel de recherche et
d’inventaire de ce groupe d’invertébrés est très grand au parc.
II – Inventaire entomologique
L’omniprésence des milieux humides et de l’eau libre qui
représentent plus de 65% de la superficie du parc fait du
territoire un lieu de prédilection pour les insectes aquatiques.
Nous n’avons présentement qu’un inventaire récent et
sommaire des odonates.
III – Inventaire de la flore aquatique
Nous connaissons peu la flore aquatique du parc. Le parc abrite
plusieurs espèces à statut précaire, mais leur localisation est
incertaine. La flore non indigène et envahissante est également
très présente et peu documentée.
IV – Inventaire des urodèles et des couleuvres
L’état de nos connaissances à ce niveau se limite
principalement à des observations spontanées. Certaines
observations remontent à très longtemps, et la présence serait à
valider comme par exemple la présence de la couleuvre d’eau.
- 149 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Hormis la couleuvre rayée et la couleuvre à ventre rouge, le
parc a le potentiel d’abriter d’autres espèces. Nous avons fait
une première observation, en 2008, de la salamandre à quatre
orteils. Nous aimerions mieux connaître sa distribution au parc
ainsi que ses lieux de reproduction. Trois autres espèces sont
officiellement recensées au parc.
Références
Société des établissements de plein air du Québec. 2002. Le
parc de Plaisance : une synthèse des connaissances.
Québec : Société des établissements de plein air du Québec,
129 p.
*Les bases de données de la faune et de la flore du parc
national de Plaisance sont continuellement mise à jour et
disponibles sur fichier Excel.
- 150 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE LA
POINTE-TAILLON
PNPT-1 ➯ Développement de techniques
pour contrer l’érosion des berges de la
pointe Taillon dans une optique de
conservation du milieu et des paysages
État de la situation
Priorités de recherche
I – Étude de l’évolution à long terme de la pointe
Taillon dans un contexte d’érosion des berges.
Établir un modèle informatique, à l’aide des données obtenues
avec le suivi de l’érosion des berges, afin de visualiser
l’évolution probable à long terme de la pointe Taillon à la suite
du recul des berges.
II – Contrôle de l’érosion des berges de la pointe
Taillon
La pointe Taillon ne possède pas
d’assise rocheuse naturelle qui la
protège de l’érosion par les
vagues. Le rehaussement et le
maintien artificiel du niveau du lac
Saint-Jean à des fins
hydroélectriques créent des
problèmes d’érosion des berges. Cela se traduit par la perte de
terrain, par la modification d’habitats fauniques et par une
altération de la flore riveraine. Notons également que le
harnachement de la rivière Péribonka dans les années 1950 a
amené une baisse importante des apports sédimentaires à
l’embouchure du cours d’eau. Le recul des rives du parc
national est un phénomène constant qui menace l’existence à
long terme de ce territoire voué à la conservation.
Depuis 1990, tout particulièrement, du temps et des ressources
financières ont été consacrés à la problématique d’érosion des
berges de la pointe Taillon par le gouvernement du Québec et
par la compagnie Rio Tinto Alcan. Des structures de
stabilisation ont été construites (perrés, techniques végétales)
par endroit afin de protéger des habitats du parc soumis à une
menace d’altération imminente. En 2002, un système de bornes
a été implanté tout le long des rives du parc. Depuis ce temps,
une prise de données s’effectue annuellement pour mesurer le
recul de la berge. Par ce suivi, nous savons que le recul moyen
annuel des berges du parc est de 20 cm. Il est important de
noter que le phénomène est très variable à l’échelle du parc
puisque certaines zones enregistrent un recul des berges très
important (parfois un recul cumulatif de 15 m depuis 2002) alors
que d’autres secteurs sont stables depuis le début du suivi.
Mettre au point et expérimenter des techniques visant à contrer
l’érosion des berges du parc national tout en maintenant
l’habitat des plantes relictes qui colonisent les rives et en
préservant les paysages.
III – Étude de faisabilité pour une réalimentation
sédimentaire de la pointe Taillon
Étudier les possibilités d’un réapprovisionnement de la pointe
Taillon en sédiments par la rivière Péribonka.
Références
LMB experts conseils. 1992. Parc de conservation de la
Pointe Taillon. Érosion et altération des écosystèmes. 61 p.
(Photo : Parc national de la Pointe-Taillon)
- 151 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNPT-2 ➯ Utilisation spatiotemporelle du
parc national de la pointe Taillon par
l’orignal en lien avec les activités
anthropiques
troupeau en périphérie du parc national afin de comprendre leur
présence occasionnelle près du réseau routier.
État de la situation
I – Répartition spatiotemporelle des orignaux en
fonction de l’utilisation récréative du territoire.
Des accidents routiers impliquant
des orignaux ont eu lieu en
périphérie du parc au cours de
l’hiver 2003. Au cours de l’hiver
2010, plusieurs animaux ont aussi
été aperçus sur le réseau routier
en périphérie du parc. Les
communautés environnantes ont
émis l’idée que les orignaux franchissaient les limites du parc en
grand nombre. Afin de documenter ce phénomène, un
inventaire du brout a été réalisé par le MRNF en collaboration
avec la Sépaq en 2004 (Dussault, en préparation). Cette étude
avait pour but de caractériser le milieu occupé par l’orignal dans
le parc ainsi que celui des lots privés avoisinant le territoire
protégé. Un projet de suivi télémétrique de l’orignal a aussi été
envisagé. Cette étude n’a pas encore été réalisée.
Étudier la répartition spatiotemporelle des orignaux du parc
national de la Pointe-Taillon en lien avec l’utilisation récréative
du territoire.
Également, des inventaires aériens réalisés en 1998 et en 2004
à la pointe Taillon (Dussault, 2004) ont révélé qu’une population
stable composée d’une quarantaine d’orignaux utilisait le parc
national. Ils occupent les forêts qui ceinturent la vaste tourbière
du parc où se concentrent les aménagements (piste cyclable,
campings rustiques, Prêt-à-camper). La concentration des
orignaux est notable sur la Pointe (un orignal/km² d’habitat
favorable). Le broutage important de la végétation influence la
strate arborescente et fait des forêts du parc des milieux
clairsemés. Cela laisse croire que le parc n’offre pas des
conditions optimales pour cette espèce et ne favorise pas
localement son expansion.
(Photo : Parc national de la Pointe-Taillon)
Priorités de recherche
II – Répartition spatiotemporelle des orignaux dans
un contexte de risques d’accidents routiers en région
périphérique.
Étudier la répartition spatiotemporelle des orignaux du parc
national de la Pointe-Taillon dans un contexte de risques
d’accidents routiers en région périphérique.
Références
Dussault, C. 2004. Inventaire de l'orignal (Alces alces) et
problématique des accidents routiers dans le secteur du
parc national de la Pointe-Taillon. Société de la faune et des
parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune du
Saguenay–Lac-Saint-Jean. 19 p.
Dussault, C., en préparation. Inventaire du brout de l'orignal
(Alces alces) dans le secteur du parc national de la PointeTaillon. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction
de l’aménagement de la faune du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
L’étude du patron de répartition spatiotemporelle de cette
population de grands cervidés offre un double intérêt. Elle
présente l’opportunité d’amorcer une réflexion sur l’offre actuelle
d’hébergement dans le parc (emplacement des campings et
autres aménagements, zones de concentration humaine, odeurs
et bruits générés) en lien avec la faune. En effet, les impacts
possibles de la présence humaine sur leur patron d’utilisation
annuelle du territoire pourraient ainsi être documentés. Les
résultats permettraient également de mesurer les activités du
- 152 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNPT-3 ➯ Processus de formation de la
pointe Taillon (géomorphologie)
Il serait souhaitable que ce patron général de formation soit
approfondi par des relevés stratigraphiques, palynologiques,
hydrologiques, par l’étude des formes topographiques (dunes,
sous-deltas, cordons littoraux fossilisés, etc.), etc.
État de la situation
La pointe Taillon constitue une
longue presqu’île sablonneuse qui
s’avance dans le lac Saint-Jean.
Son processus de formation
général a fait l’objet d’une étude en
1985 (Tremblay, 1985). Certains
éléments de sa mise en place ont
aussi été examinés par le Dr. Denis W. Roy, géologue,
Université du Québec à Chicoutimi (communication
personnelle).
Il est connu qu’une invasion marine nommée « mer de
Laflamme » a submergé une importante portion des basses
terres du Saguenay–Lac-Saint-Jean à la fin du dernier épisode
glaciaire. Suite au retrait du glacier, il y a 10 000 ans, les eaux
de la rivière Péribonka étaient démesurément gonflées par l'eau
de fonte et transportaient une quantité de matériaux d'abrasion
glaciaire. Au cours du relèvement isostatique, les déplacements
successifs du lit de la rivière Péribonka au travers des matériaux
glaciaires ont contribué à l'élaboration de diverses formations
deltaïques.
La formation de la vaste plaine deltaïque de la rivière Péribonka
se serait effectuée en quatre phases majeures. L'édification de
la pointe Taillon correspondrait à la phase terminale de ce
processus. Cette phase aurait eu lieu entre 7 000 et 5 000 ans
avant nos jours pour constituer les sous-deltas digité, lobaire et
terminal. À la suite des déplacements fréquents de
l'embouchure de la rivière Péribonka et au retrait marin, les
dépôts sédimentaires abandonnés par la rivière auraient été
façonnés puis auraient émergé progressivement au cours du
relèvement isostatique pour former, entre autres, la pointe
Taillon.
Plusieurs formes topographiques ont résulté du remaniement
des matériaux deltaïques par l'eau au cours de la formation de
la pointe Taillon. Le déferlement des vagues et l'écoulement de
l'eau ont ciselé des escarpements d'érosion littorale et fluviale
tandis que des cordons littoraux successifs étaient élevés à la
rencontre du front deltaïque avec la mer Laflamme au cours du
relèvement isostatique.
(Photo : Parc national de la Pointe-Taillon)
Priorités de recherche
I – Processus d’édification de la pointe Taillon et
étude du climat postglaciaire
II – Profil stratigraphique de la pointe Taillon
Références
Tremblay, G. 1985. Genèse et évolution de Pointe Taillon
(Lac Saint Jean). Département de géographie. Université
Laval. 49 p.
PNPT-4 ➯ Dynamique hydrologique du
complexe tourbeux minérotrophe de la
pointe Taillon
État de la situation
Le parc national de la PointeTaillon abrite de vastes tourbières
qui occupent le centre de la
presqu’île. La partie nord de ces
tourbières comporte des secteurs
de type minérotrophe où
s’observent de petits étangs. Des
orchidées sont présentes dans ces
milieux telles que: Arethusa bulbosa, Calopogon tuberosus,
Pogonia ophioglossoides, ainsi que d’autres plantes peu
communes telles que : Xiris montana ou Arceuthobium pusillum
(FloraQuebeca, communication personnelle). Des insectes
remarquables ont aussi été observés dont des espèces
d’odonates: Leucorrhinia frigida, Nannothemis bella et
Somatochlora incurvata (Savard, 2009a). Quelques relevés ont
- 153 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
aussi permis de découvrir une espèce de papillon rare:
Papaipema appassionata (Savard, 2009b).
Ce secteur a fait l’objet de peu d’exploration pour l’instant. Deux
étangs reliés entre eux par un petit canal ont été davantage
investigués. Nous savons, pour l’instant, que des petits poissons
y vivent (épinoches à cinq épines, cyprinidés) ainsi que des
sangsues et des insectes aquatiques. D’autres étangs n’ont pas
encore été explorés.
PNPT-5 ➯ Utilisation de la pointe Taillon par
la grue du Canada
État de la situation
Depuis le début des années 2000,
des grues du Canada s’observent
au parc national de la PointeTaillon. Des groupes d’adultes,
parfois accompagnés de juvéniles,
se posent dans la tourbière ou sur
les berges au nord du parc (rivière
Afin de mieux comprendre et d’investiguer ce milieu, il serait
essentiel de connaître comment s’est formé le secteur lors de
l’édification de la pointe Taillon ainsi que sa dynamique
hydrologique.
(Photo : Parc national de la Pointe-Taillon)
Priorités de recherche
I – Formation du complexe tourbeux minérotrophe de
la pointe Taillon
Établir le processus de formation du secteur du complexe
tourbeux minérotrophe de la pointe Taillon.
II – Dynamique hydrologique du complexe tourbeux
minérotrophe de la pointe Taillon
Établir le patron de circulation des eaux du complexe tourbeux
minérotrophe de la pointe Taillon.
Références
Savard, M. 2009a. Liste préliminaire des espèces d’odonates
(libellules) du parc national de la Pointe-Taillon. Québec,
5 p.
Savard, M. 2009b. Capture d’un Papaipema appassionata
(Harv. 1876) au parc national de la Pointe-Taillon. Québec,
2 p.
Péribonka).
Au mois de juin, plusieurs adultes émettent des cris d’appel
dans la tourbière du parc. Des séances d’écoute ont été
effectuées par le Service de la conservation et de l’éducation du
parc, mais aucune investigation n’a été faite pour l’instant.
Notons que cet oiseau est réputé sensible au dérangement en
période de nidification.
Une étude permettant de documenter l’utilisation de la pointe
Taillon par la grue du Canada serait souhaitable pour
déterminer, notamment, si cette espèce niche sur le territoire.
Cela permettrait d’assurer une protection efficace de l’habitat de
cet oiseau au parc national et d’alimenter le programme
d’activités de découverte.
(Photo : Martin Savard)
Priorités de recherche
I – Utilisation de la pointe Taillon par la grue du
Canada
Déterminer si la grue du Canada niche sur le territoire du parc
national de la Pointe-Taillon.
II – Inventaire des couples nicheurs de grue du
Canada
Déterminer le nombre de couples nicheurs qu’abrite le parc
national de la Pointe-Taillon.
Références
- 154 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNPT-6 ➯ Évolution de milieux humides à la
suite de l’aménagement d’une piste cyclable
(secteur lac Askeen - Pointe-Chevrette)
l’évolution probable des milieux humides du secteur à la suite de
l’aménagement de la piste cyclable en 2000.
État de la situation
Le territoire terrestre du parc
national de la Pointe-Taillon est
ceinturé d’une piste cyclable. Cette
piste a été tracée graduellement.
En 2000, une dernière section a
été aménagée à l’extrémité ouest
de la Pointe, laquelle a permis de
relier la partie nord du parc à la
rive sud (Pointe-Chevrette – lac Askeen). Ce tronçon emprunte
l’ancien chemin du village de Jeanne d’Arc qui existait sur la
Pointe dans les années 1920. À la suite du départ des habitants,
le milieu a été colonisé par les castors.
Lors de l’aménagement de la piste cyclable dans ce secteur, du
drainage a été effectué. Depuis ce temps, des colonies de
castors ont repris leurs activités, et de multiples milieux humides
se reconstituent de part et d’autre de la piste. Le défi consiste
maintenant à harmoniser leurs activités avec le maintien de la
piste cyclable. Tenant compte du faible relief de ce secteur du
parc et la reconstitution de milieux humides sous l’influence des
castors, il serait utile d’obtenir un modèle informatique illustrant
l’évolution probable du milieu en fonction des conditions
actuelles. Cet outil guiderait les décisions de gestion quant à la
mise en valeur et la protection de ce secteur du parc.
PNPT- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
I – Inventaire des bryophytes
Les bryophytes n’ont pas été l’objet d’étude au parc national de
la Pointe-Taillon. L’abondance des milieux humides, notamment
des tourbières, laisse croire que ce groupe pourrait présenter
une diversité intéressante. Des travaux d’inventaire sont donc
souhaitables.
II – Inventaire des mycètes
Plusieurs espèces de mycètes ont été observées à la pointe
Taillon. Un répertoire photographique permet d’illustrer plusieurs
d’entre elles. Toutefois, des travaux d’inventaire plus
systématiques seraient souhaitables.
III – Inventaire de la flore vasculaire
Établir la topographie précise du secteur compris entre la
Pointe-Chevrette et le lac Askeen affecté par l’aménagement de
la piste cyclable en 2000.
La dune et le cordon littoral du secteur de la plage de la pointe
Taillon ont été parcourus à des fins d’inventaire de la flore
vasculaire (Zizka, 1988) (Dignard, 1990). Plusieurs spécimens
ont été conservés en herbier. Les zones tourbeuses, quant à
elles, ont été l’objet d’excursions, mais aucun inventaire
systématique n’a eu lieu. En fait, la flore vasculaire du parc
national est encore peu connue. Des espèces rares y ont déjà
été répertoriées. Des travaux d’inventaire permettraient d’obtenir
un portrait plus complet des communautés végétales qu’abrite la
pointe Taillon et guideraient les décisions de gestion du
territoire.
II – Étude de l’évolution de milieux humides à la suite
de l’aménagement d’une piste cyclable
IV – Inventaire des arthropodes (papillons, libellules,
arachnides, autres)
Établir un modèle informatique permettant de visualiser
Des excursions effectuées sur le territoire au cours des trois
(Photo : Parc national de la Pointe-Taillon)
Priorités de recherche
I – Profil topographique du secteur PointeChevrette─Lac-Askeen
- 155 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
dernières années indiquent que le parc abrite des espèces rares
d’insectes (libellules, papillons). L’observation de certaines
espèces de libellules, notamment, laisse croire que des espèces
présentes lors du processus de formation de la Pointe auraient
subsisté dans des secteurs minérotrophes du complexe
tourbeux malgré la transformation du milieu. À part les insectes
qui ont davantage retenu l’attention ces dernières années, les
autres groupes d’arthropodes sont inconnus pour l’instant.
V – Inventaire herpétologique
Nous savons que sept espèces d’amphibiens (Notophthalmus
viridescens, Ambystoma maculatum, Ambystoma laterale, Bufo
americanus, Pseudacris crucifer, Rana clamitans, Rana
sylvatica, Rana pipiens) et deux espèces de reptiles
(Thamnophis sirtalis, Storeria occipitomaculata) sont présentes
sur la pointe Taillon. Des efforts d’inventaire permettraient de
vérifier la présence d’autres espèces potentiellement présentes
dont Plethodon cinereus et Eurycea bislineata ou la présence de
tortues.
qui correspond à une densité de 7,9 familles par km² d’habitat
favorable (Vaillancourt, 1993). Un nouvel inventaire est
nécessaire pour déterminer l’ampleur de cette population.
L’instauration d’un mode de suivi des colonies serait souhaitable
pour détecter les risques possibles au réseau cyclable du parc
et pour la sécurité des utilisateurs.
IX – Inventaire archéologique
Par son emplacement, situé à l’embouchure de la rivière
Péribonka, la pointe Taillon a pu servir de lieu de halte pour les
troupes nomades amérindiennes lors des déplacements
saisonniers. Quelques sondages ont révélés des éclats de taille
et des outils de pierre (Ethnoscop, 1990). Toutefois, les secteurs
situés à l’intérieur de la Pointe sont plus susceptibles de révéler
des éléments d’intérêt puisqu’ils étaient en bordure de l’eau, il y
a quelques milliers d’années. Ces secteurs n’ont pas été l’objet
de perturbations anthropiques. Des fouilles archéologiques
permettraient de lever le voile sur cette histoire passée de la
pointe Taillon.
Références
VI – Inventaire et suivi du tétras du Canada
Le tétras du Canada est présent au parc national de la PointeTaillon. L’état de cette population et sa dynamique sont
inconnus. Un inventaire du tétras accompagné d’un suivi
télémétrique d’oiseaux permettraient de caractériser cette
population et de connaître ses besoins en termes d’habitat afin
d’en assurer une protection optimale.
VII – Inventaire des micromammifères
Dignard, N. 1990. Inventaire des colonies d'espèces
végétales reliques du parc de la Pointe-Taillon, Lac-SaintJean, Québec. Herbier du Québec, MER du Québec. 22 p.
ETHNOSCOP. 1990. Inventaire archéologique, secteur nord
de la Pointe-Taillon. Rapport pour le MLCP, 23 p.
Parc national de la Pointe-Taillon. 2003. Résultats des travaux
d’inventaire des micromammifères au parc national de la
Pointe-Taillon. Service de la conservation et de l’éducation.
7 p.
Nous savons que neuf espèces de micromammifères
fréquentent le parc (Clethrionomys gapperi, Microtus
pennsylvanicus, Synaptomys cooperi, Peromyscus maniculatus,
Zapus hudsonianus, Sorex hoyi, Sorex cinereus, Sorex fumeus,
Blarina brevicauda). Des efforts d’inventaire permettraient de
vérifier la présence d’autres espèces potentiellement présentes.
Vaillancourt, P. G. 1993. Inventaire des colonies de castors
et contrôle des colonies nuisibles par le piégeage dans le
parc de la Pointe Taillon au cours de la saison 1991-92.
Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune. min.
de l'Environnement et de la Faune. Jonquière.
VIII – Caractérisation et suivi de la population de
castors de la pointe Taillon
Zizka, M.A.1988. Inventaire de la végétation au parc de
conservation de la Pointe-Taillon (préliminaire). MLCP,
Service des parcs, 102 p.
Le relief plat, l’omniprésence d’eau et les forêts d’arbres feuillus
expliquent la présence marquée du castor au parc. En 1991, un
inventaire aérien a permis de dénombrer 27 clans familiaux, ce
- 156 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DU
FJORD-DU-SAGUENAY
PNFS-1 ➯ État des populations de cervidés
État de la situation
L’orignal est assurément le cervidé
le plus régulièrement observé sur
la rive sud comme sur la rive nord.
Très peu de travaux de recherche
ont été menés au parc sur ce
cervidé.
Le cerf de Virginie, bien que
nettement moins abondant que l’orignal, est quant à lui de plus
en plus régulièrement observé, sur la rive nord et la rive sud, en
des lieux où l’orignal lui-même est souvent observé. Nous nous
questionnons sur les impacts de ce nouveau venu sur les
populations d’orignaux et souhaiterions documenter le sujet.
Le caribou est pour sa part observé de façon très ponctuelle sur
la partie ouest de la rive nord du fjord, et sa présence n’est
pratiquement pas documentée.
Nos connaissances sur la répartition des espèces sont somme
toute assez sommaires et nous ne disposons d’aucun estimé de
population.
II – Documenter l’état de la population d’orignaux
Nos connaissances sur l’état de la population d’orignaux restent
très fragmentaires. Nous ignorons la taille de la population et
souhaiterions estimer la capacité de support du milieu, par le
biais d’un inventaire de brout, par exemple. La qualité de la
chasse en périphérie du parc nous laisse toutefois croire que le
parc abrite une population importante d’orignaux.
III– Documenter la présence de caribous forestiers
sur la rive nord du fjord
Un projet de recherche consisterait à confirmer de façon
officielle la présence du caribou et, dans un deuxième temps,
tenter d’établir la taille de la population ainsi que d’identifier les
zones propices à son alimentation, en vue de mieux protéger
l’espèce.
Références
Fichier de compilation des observations particulières, parc
national du Fjord-du-Saguenay.
PNFS-2 ➯ Historique du secteur de La BaieÉternité
(Photo : Parc national du Fjord-du-Saguenay)
État de la situation
Priorités de recherche
I – Analyse de la répartition spatiotemporelle des
populations de cervidés
Un analyse détaillée de la répartition des cervidés permettrait de
mieux localiser les secteurs qu’ils fréquentent en été comme en
hiver, ainsi que de documenter les lieux d’interaction entre les
différentes espèces. Bien que nous connaissions quelques
ravages hivernaux, une cartographie détaillée des ravages de
cerfs et d’orignaux permettrait de s’assurer que les sentiers
hivernaux soient le plus respectueux possible des habitats de
ces cervidés.
Si le volet historique des secteurs de La Baie-de-Tadoussac et
de La Baie-Sainte-Marguerite est relativement bien documenté,
il en va autrement pour le secteur de La Baie-Éternité. Bien qu’il
ait probablement été moins intensivement occupé, il n’en reste
pas moins que ce secteur peut avoir été riche en occupation
humaine. La particularité de cette recherche repose sur la
disponibilité et la facilité d’accès aux gens susceptibles de
fournir de telles informations. Plusieurs employés et résidants
de Rivière-Éternité auraient de précieuses informations à livrer
sur l’occupation du territoire avant le parc, de même qu’une
foule d’anecdotes sur les aménagements mis en place lors de la
création du parc. Certains vestiges retrouvés sur le terrain
renforcissent le besoin d’en connaître davantage sur l’histoire du
secteur. Pourtant, nous ne possédons aucun document écrit où
- 157 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
ces témoignages seraient consignés. Une étude historique de
ce secteur viendrait renforcer les connaissances culturelles,
nettement moins bien documentées sur la rive sud que sur la
rive nord.
réalisés au Québec, les sites du parc national du Fjord-duSaguenay ont connu une hausse du taux d’activité en fin d’été,
ce qui suggère la possibilité d’un couloir servant à la migration
automnale. Enfin, la vérification de la présence de colonies de
maternité dans le secteur de Tadoussac serait à valider.
Priorités de recherche
Priorités de recherche
I – Étude historique du secteur de La Baie-Éternité
Recueillir, par le biais d’entrevues et de recherches
bibliographiques, l’information relative à l’occupation du territoire
avant la création du parc et identifier les vestiges encore
présents sur le territoire.
Il est à noter que le territoire d’étude n’est pas limité à la baie
Éternité. Il est possible de dresser un portrait historique plus
étendu géographiquement, regroupant les anses et les baies en
amont et en aval de la baie Éternité (Anse-Saint-Jean, AnseSaint-Étienne, Anse à Didier, etc.).
Références
Savard, R., M. Houde et P. Pelletier. 1986. Rivière-Éternité,
d’hier à aujourd’hui. Municipalité de Rivière-Éternité. 73 p.
PNFS-3 ➯ Étude des couloirs de migration
des chauves-souris
État de la situation
I – Étude des couloirs de migration des chauvessouris
Vérifier la possibilité qu’un couloir de migration soit présent aux
environs de Tadoussac et procéder à la caractérisation de ce
couloir (affluence des espèces, dimensions du couloir,
caractéristiques du milieu, etc.) par le biais d’un radar mobile,
d’une station fixe ou de toute autre méthode pertinente.
II – Recherche de colonies de maternité dans le
secteur de Tadoussac
Le fort taux d’activité enregistré dans le secteur de Tadoussac
pourrait indiquer la présence d’une colonie de maternité, d’un
hibernacle ou d’un lieu d’accouplement. Localiser précisément
ces lieux permettrait d’assurer plus aisément la protection des
chauves-souris et de leur habitat.
Références
McDuff, J., S. Rouleau, M. Gauthier et R. Brunet. 1999.
Inventaire acoustique des chauves-souris du parc au
Saguenay – été 1999. Envirotel inc. 46 p.
Un inventaire acoustique a été réalisé en 1999 par la firme
Envirotel inc. à quatre endroits au parc (lac Hibou, baie Éternité,
maison des Dunes et station piscicole). Des huit espèces
présentes au Québec, sept ont été répertoriées (seule la
chauve-souris pygmée n’a pas été inventoriée). Le genre myotis
comptait pour 89,7% des mentions. La présence de la pipistrelle
de l’Est (Lasionycteris noctivagans) est digne de mention. La
baie Éternité semble démontrer une diversité plus élevée tandis
que la station piscicole (Tadoussac, lac de l’Anse à l’eau)
démontre la plus grande abondance.
La réalisation de cet inventaire a mis en lumière la possibilité
d’un effet d’entonnoir. À la différence des autres inventaires
- 158 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNFS-4 ➯ L’état de la couleuvre à collier
PNFS-5 ➯ Dynamique floristique des parois
bordant le fjord
État de la situation
État de la situation
Aucun inventaire des squamates
n’a été réalisé au parc. Toutefois,
la couleuvre rayée est
régulièrement observée, et nous
croyons que la couleuvre à ventre
rouge pourrait également être
présente sur le territoire. L’intérêt
d’un projet de recherche sur les
squamates réside toutefois dans les mentions particulières
cumulées depuis cinq ans à propos de la couleuvre à collier.
Une première mention, datant de l’été 2005 et localisée au
secteur de La Baie-Éternité, allait être suivie de quelques autres
dans les années suivantes et ce, dans différents secteurs, tant
sur la rive nord que sur la rive sud du fjord. Nous savons que
cette mention se trouve à 140 km au nord nord-est de la
mention la plus proche, ce qui pourrait indiquer la présence
d’une population isolée. Nous ignorons la taille de cette
probable population de même que sa viabilité. La découverte en
2005, dans la vallée Éternité, d’une couleuvre rayée de forme
mélanique mérite également d’être soulignée.
Épargnées de l’exploitation
forestière, les communautés
végétales croissant sur les parois
du fjord représentent un intérêt
scientifique peu exploré jusqu’à
maintenant. En 1998, une étude
dendroclimatique a permis
d’établir que le plus vieil individu
de cèdre blanc croissant sur le cap Trinité avait 289 ans
(Plourde, 1996). Plus récemment, en 2008, la découverte d’une
colonie de Dryoptère fougère-mâle dans un cône d’éboulis
bordant la baie Éternité allait constituer l’une des rares mentions
de l’espèce dans le bouclier canadien, en plus de constituer
l’une des observations les plus nordiques. Il s’agirait aussi d’une
première mention de cette espèce dans un sol calcaire. Très
peu explorées jusqu’à maintenant en raison de la difficulté
d’accès, les communautés végétales croissent sur les parois
selon une dynamique et une évolution méconnues, et
probablement très spécialisées.
(Photo : Parc national du Fjord-du-Saguenay)
(Photo : Martin Thibault)
Priorités de recherche
Priorités de recherche
I – Documenter la présence de la couleuvre à collier
I – Documenter la dynamique et l’évolution des
communautés végétales des parois bordant le fjord.
En vue d’assurer la protection de cette possible population
isolée, il serait à propos de documenter la répartition de cette
espèce au sein du parc et de tenter d’évaluer la taille et la
viabilité des populations.
Établir un portrait des communautés végétales s’attardant tant
aux communautés chasmophytiques qu’aux communautés
lithophytiques. Définir les principales associations et mettre les
occurrences en lien avec le type de substrat.
Références
Références
Sépaq. 2005. Les parcs nous ont dévoilé… bulletin de
recherche 2005. 24 p.
Fichier de compilation des observations particulières, parc
national du Fjord-du-Saguenay.
Plourde, A. 1996. Étude dendrochronologique du Cèdre
Blanc (Thuya occidentalis) à la baie Éternité, fjord du
Saguenay, Québec. Travail de fin d’étude présenté comme
exigence partielle du baccalauréat en biologie, Université du
Québec à Chicoutimi, 25 p.
- 159 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Benoit Larouche. Botaniste. 2008 (communication
personnelle).
Références
Compilation des données de pêche sportive au parc
national du Fjord-du-Saguenay de 1993 à aujourd’hui.
PNFS-6 ➯ Dynamique spatiotemporelle des
populations ichtyologiques des lacs de
pêche
Vaillancourt, P. 1993. Parc du Saguenay – Revue du dossier
Faune et plan d’action 1993. Ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, Direction régionale du Saguenay-Lac-SaintJean, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune,
Jonquière. 72 p.
État de la situation
L’omble de fontaine (Salvinus
fontinalis) est le seul poisson
pêché dans les eaux douces de
quelques lacs du parc national du
Fjord-du-Saguenay. L’omble de
fontaine est pêché sur cinq lacs
sur la rive sud. Quatre lacs de
pêche de la rive nord, longtemps fermés en raison de problèmes
de routes causés par des barrages de castors, viennent tout
juste de rouvrir à la pêche en 2009. Nous ignorons si les digues
de castors ont affecté le recrutement des populations d’ombles,
en empêchant par exemple, l’omble de remonter aux sites de
fraie. Par ailleurs, les variations ou diminutions des succès de
pêche de certains lacs nous laissent croire que la dynamique de
certains plans d’eau mérite d’être mieux documentée.
Outre certains travaux réalisés par le ministère, nous ne
disposons que de très peu d’information sur les lacs en général.
(Photo : Parc national du Fjord-du-Saguenay)
Priorités de recherche
I – Caractérisation des lacs de pêche
Une caractérisation des lacs de pêche pourrait inclure un
inventaire des espèces présentes de même qu’un système de
capture-recapture afin de quantifier les populations de poissons
dans les lacs. Une localisation des frayères ainsi qu’une
caractérisation des paramètres limnologiques du plan d’eau
permettraient de mieux connaître ces milieux où s’effectue un
prélèvement de la ressource.
PNFS-7 ➯ Utilisation du territoire par le
faucon pèlerin
État de la situation
Les parois du fjord abritent 20% des couples
nicheurs de faucon pèlerin de la province.
Depuis 1995, le parc effectue le suivi des
sites de nidification sur une base annuelle,
en plus de collaborer étroitement aux
inventaires quinquennaux. Alors que
seulement deux couples avaient été
localisés au début du suivi, onze sites de
nidification étaient occupés dans la région
en 2009. Un rétablissement progressif de la
population combiné à un raffinement des techniques d’inventaire
expliquent probablement cette situation.
Le temps investi à la recherche et l’observation des sites de
nidification sont limités par différents facteurs. Un projet de
recherche permettrait de pousser davantage le niveau de
connaissance relatif à cette espèce.
(Photo : Shutterstock)
Priorités de recherche
I – Étude de l’utilisation du territoire par le faucon
pèlerin
Pour renforcer ce suivi, il serait souhaitable de greffer un volet
de recherche et de s’attarder aux déplacements que font les
oiseaux nicheurs afin de documenter, par exemple, les
- 160 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
distances parcourues pour fins d’alimentation. Les nombreux
nids de la région permettraient également de s’attarder à l’usage
(exclusivité, chevauchement, etc.) du territoire par le faucon
pèlerin et, de ce fait, établir la capacité de support des parois
bordant le fjord. Il serait aussi intéressant de suivre les petits
jusqu’à l’âge de la reproduction afin de valider s’ils viennent
nicher dans le même secteur où ils ont été élevés.
II – Éthologie du faucon pèlerin
Un tel suivi pourrait également s’attarder à l’éthologie de
l’espèce par le biais d’observation directe ou par le biais d’un
système de caméra.
Références
Fichier de compilation des observations du faucon pèlerin,
parc national du Fjord-du-Saguenay et données des suivis
annuels.
Comité de rétablissement du faucon pèlerin au Québec. 2002.
Plan d’action pour le rétablissement du faucon pèlerin
anatum (Falco peregrinus anatum) au Québec. Société de la
faune et des parcs du Québec. 28 p.
Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec
(EROP). 2009. Bilan du rétablissement du faucon pèlerin de
la sous-espèce anatum (Falco peregrinus anatum) pour la
période 2002-2009. Ministère des Ressources naturelles et de
la Faune, Faune Québec. 22 p.
à pin blanc (forêt rare).
Bien que ces écosystèmes soient protégés du fait qu’ils soient
localisés dans un parc national, nos connaissances au sujet de
ces quatre écosystèmes restent relativement fragmentaires. De
plus, nous ne disposons d’aucune information quant à
l’évolution de ces écosystèmes forestiers et aux stress auxquels
ils pourraient faire face. L’acquisition de ce type de
connaissances nous permettrait d’assurer une meilleure
protection de ces milieux.
Priorités de recherche
I – Caractérisation d’un ou des écosystèmes
forestiers exceptionnels du parc
Il s’agirait dans un premier temps de procéder à une
caractérisation des EFE par le biais des informations dont nous
disposons, mais aussi par le biais d’inventaires sur le terrain.
Une analyse de l’état de santé de l’écosystème devrait être
effectuée.
II – Analyse comparative de la biodiversité des EFE.
Une fois les informations sur le milieu recueillies, un projet de
recherche consisterait à mesurer la biodiversité de ces milieux
avec le milieu environnant (hors EFE) pour tenter de voir à
quelles espèces profitent l’EFE et, ainsi, mieux connaître la
dynamique de ces milieux.
Références
PNFS-8 ➯ Dynamique forestière des
érablières de la vallée Éternité et des autres
écosystèmes forestiers exceptionnels
Cartographie des écosystèmes forestiers du parc national
du Fjord-du-Saguenay.
État de la situation
Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des
ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004.
Les écosystèmes forestiers exceptionnels visent à protéger des
éléments clés de la biodiversité biologique du Québec. Le parc
national du Fjord-du-Saguenay compte quatre écosystèmes
forestiers exceptionnels: une érablière à bouleau jaune (forêt
rare), une pinède blanche à pin rouge (forêt rare-ancienne), une
pinède rouge à pin blanc et gris (forêt rare) et une pinède rouge
Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de
quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des
Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du
Québec. 101 p.
- 161 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNFS-9 ➯ L’évolution du couvert végétal
aux terrasses marines de Tadoussac
État de la situation
e
Jusqu’à la fin du 19 siècle, on
trouvait sur les terrasses marines
des sols fertiles où se pratiquait
l’agriculture. La déforestation,
l’érosion par les vents et
l’agriculture ont contribué à la
désertification du secteur vers les
années 1900. Ces vestiges d’un
delta de la dernière époque glaciaire sont aujourd’hui dénudés
et présentent un caractère désertique, malgré que des îlots de
végétation s’installent et parviennent à croître progressivement
dans le sol sablonneux, en dépit d’activités humaines illégales.
On y trouve même des colonies de carex dignes de mention
(Carex bigelowii et Carex glacialis), qui nécessitent une
protection soutenue.
La terrasse inférieure (65 m) est plus riche en diversité et en
abondance que la terrasse supérieure (135 m). Cette dernière
est en effet davantage exposée aux vents, freinant l’évolution
des espèces qui s’y installent progressivement. Les îlots de
bouleau à papier et d’épinette blanche s’étendent chaque
année. Un suivi réalisé dans le cadre du Programme de suivi de
l’intégrité écologique s’attarde précisément à l’évolution de
certains îlots, démontrant la croissance de ces derniers sur une
base annuelle. Au rythme où les choses vont, il semble que d’ici
moins de 100 ans, le secteur sera complètement végétalisé à
nouveau (Dignard, 1992).
(Photo : Patrice Martin)
communautés animales
En lien avec le suivi de l’évolution des îlots de végétation, il
serait intéressant de documenter l’abondance des animaux
fréquentant le territoire. Nous savons que les terrasses
supportent une faune ailée peu diversifiée (Fleischman et
Lagrange, 1998). Nous sommes tentés de croire que la
revégétalisation progressive des terrasses permettrait une plus
grande variété d’espèces et une plus grande abondance
d’individus. Cette hypothèse pourrait tout aussi bien s’appliquer
aux autres classes animales (mammifères, reptiles, amphibiens)
ainsi qu’aux invertébrés.
Références
Dignard, N. 2006. La situation du carex des glaces (Carex
glacialis Mackenzie p09) au Québec. Ministère des
Ressources naturelles et de la Faune, Direction de la recherche
forestière, Herbier du Québec. 13 p.
Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des
ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004.
Sournia, A. 1996. Contribution à la connaissance et à la
protection des colonies de Carex bigelowii et de Carex
glacialis à Tadoussac. 28 p.
Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de
quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des
Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du
Québec. 101 p.
PNFS-10 ➯ Recherches archéologiques sur
les terrasses de la baie Sainte-Marguerite
Priorités de recherche
État de la situation
I – Documenter la progression du couvert végétal des
terrasses marines de Tadoussac
En bordure de la baie SainteMarguerite, une douzaine de sites
archéologiques ont été mis à jour
au cours des 15 dernières années.
L’équipe du laboratoire
d’archéologie de l’Université du
Québec à Chicoutimi y effectue
Un projet de recherche consisterait à documenter la progression
du couvert végétal et prédire, selon les informations recueillies,
les avancées et les successions végétales à venir.
II – Mesurer l’impact de l’évolution végétale sur les
- 162 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
des travaux de recherche avec les étudiants pratiquement
chaque printemps. Les données récoltées à ce jour permettent
de croire que cette baie a joué un rôle de première importance
dans l’avènement de l’occupation humaine au Saguenay. Les
terrasses de différentes hauteurs, et donc de différentes
époques, peuvent témoigner de la presque totalité de l’histoire
de l’occupation humaine du Québec.
Sur la terrasse de 25 m, datant d’environ 5 000 ans, 320 000
pièces, composées à 94 % de fragments osseux (surtout du
phoque du Groenland) ont été retrouvées, majoritairement dans
des sites de combustion. Il semble que le lieu était alors utilisé
en hiver, sous la forme d’un « camp de chasse », par un petit
regroupement de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs. La
disponibilité de la ressource alimentaire en faisait un
emplacement stratégique. À l’inverse, sur la terrasse la plus
basse (5 à 10 m), on trouve une variété d’ossements animaux,
témoignant d’une alimentation plus variée, de même que des
fragments de céramique apparentés aux Iroquoiens, témoignant
d’une occupation plus récente du territoire, mais aussi
probablement plus soutenue, puisqu’on remarque alors un
début de sédentarisation.
séjourné aux abords de la rivière Sainte-Marguerite. Dans le cas
de la chronologie des niveaux d’eau du Saguenay, ce type
d’exercice a été réalisé pour l’estuaire, mais rien n’existe à ce
jour au sujet du fjord et au-delà de Tadoussac dans le cas de
l’estuaire.
Références
Langevin, E. et J.-M. Lavoie-Painchaud. 2009. Embouchure de
la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, année
2008. Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à
Chicoutimi. 49 p.
Arkéos Inc. 1996. Inventaire archéologique aux sites DbEl1,2 et 4, Pointe-du-Moulin, Baie Sainte-Marguerite, Parc du
Saguenay. Gouvernement du Québec, ministère de
l’Environnement et de la Faune. 103 p.
Langevin, E et J.-M. Lavoie-P. 2008. Embouchure de la rivière
Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, année 2007.
Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi.
56 p.
(Photo : UQAC)
Priorités de recherche
I – Recherches archéologiques aux abords de la
rivière Sainte-Marguerite
Une analyse sommaire du territoire permet de croire que
d’autres sites d’intérêt présentent des potentiels égaux ou
supérieurs aux sites fouillés actuellement. Mais ces sites ne
peuvent être fouillés dans le cadre d’un exercice pédagogique,
comme c’est actuellement le cas. Un projet de recherche
archéologique consisterait à effectuer différents sondages dans
des secteurs ciblés et, ultimement, réaliser une fouille
archéologique en un lieu où les sondages auraient été
concluants.
Langevin, É et J. Girard. 1997. Embouchure de la rivière
Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, Campagne
archéologique du printemps 1996. Laboratoire d’archéologie,
Université du Québec à Chicoutimi. 100 p.
Langevin, É et J. Girard. 1998. Fouilles du site DbEl-4.
Embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du
Saguenay, Campagne archéologique du printemps 1997.
Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi.
75 p.
Arkéos Inc. 1995. Inventaire archéologique sites DbEl-1,2,
Baie Sainte-Marguerite, Parc du Saguenay. Gouvernement
du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 3 p.
Plourde, M. 2001. Recherches archéologiques dans l’aire de
coordination du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent en
l’en 2000. 251 p.
II – Établir la chronologie évolutive de la flore, du
climat, du territoire ainsi que la chronologie évolutive
du niveau d’eau du fjord du Saguenay
Ces informations, à ce jour méconnues, faciliteraient la datation
et l’interprétation du mode de vie s’articulant autour des
découvertes d’artéfacts des civilisations anciennes ayant
- 163 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNFS- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
La classe des arachnides n’a jamais fait l’objet d’un quelconque
inventaire. Nous souhaitons donc voir approfondir les
connaissances à ce sujet.
I – Inventaire des reptiles
Les reptiles n’ont jamais fait l’objet d’inventaire au parc national
du Fjord-du-Saguenay. Du côté des testudines, aucune
observation n’a été rapportée. Toutefois, des mentions,
probablement de tortues serpentines, ont été rapportées dans la
périphérie du territoire, ce qui nous laisse croire qu’elles
pourraient être présentes au parc. Du côté des squamates, nous
savons que la couleuvre rayée et la couleuvre à collier sont
présentes sur le territoire, mais leur répartition et abondance
demeurent inconnues. Une meilleure connaissance sur le sujet
est souhaitée.
II – Inventaire des amphibiens
Quelques inventaires ponctuels ont été réalisés, mais aucun
inventaire exhaustif touchant l’ensemble des secteurs n’a été
réalisé au parc. Des routes d’écoute des anoures, réalisées
chaque printemps au secteur de La Baie-Éternité indiquent la
présence de trois espèces (crapaud d’Amérique, rainette
crucifère, grenouille verte). Nous savons aussi que la grenouille
des bois est présente sur le territoire. Des recherches actives de
salamandres de ruisseaux sont effectuées aux deux ans dans
deux ruisseaux et indiquent seulement la présence de la
salamandre à deux lignes. Un travail de recherche, réalisé en
2001, portait notamment sur la répartition de cette espèce dans
la vallée de la rivière Éternité. Le triton vert, la salamandre
maculée et la salamandre à points bleus sont aussi présents sur
le territoire. Un inventaire nous permettrait de mieux connaître la
répartition de ces espèces au sein du parc et pourrait mettre en
lumière de nouvelles espèces.
III – Inventaires entomologiques
Les connaissances entomologiques du parc sont très
fragmentaires et très localisées. À travers un indice biologique
global normalisé de même que par un inventaire des
curculionidés et des carabidés, nous recueillons
progressivement un peu d’information, mais les données sont
loin d’être complètes puisque ces travaux se font dans des lieux
précis et ne s’attardent qu’à un type d’insectes. Plusieurs ordres
n’ont donc jamais été inventoriés (odonates, lépidoptères, etc.).
IV – Inventaire des macro-invertébrés d’eau douce
Les macro-invertébrés des lacs, ruisseaux et rivières du parc
sont peu ou pas documentés. Nous n’avons que quelques
données ponctuelles, principalement recueillies lors de suivis
d’indice biologique global normalisé (IBGN) réalisés en un lieu
précis. Nous souhaitons donc voir approfondir les
connaissances à ce sujet.
V – Inventaire des mycètes
La connaissance de la flore mycologique du parc est partielle.
La diversité des peuplements forestiers et l’étendue du territoire
nous laissent croire qu’un inventaire pourrait être justifié et fort
intéressant. Nous souhaitons donc voir approfondir les
connaissances à ce sujet.
VI – Inventaire floristique
Compte tenu de l’étendue du territoire, les connaissances
acquises à ce jour sont relativement superficielles et
mériteraient d’être approfondies. Certains secteurs du parc, par
exemple le secteur de la Montagne Blanche, où se trouve une
flore arctique-alpine, ou encore la flore aquatique des lacs et
rivières, mériteraient un inventaire détaillé.
VII – Inventaire ichtyologique de certains lacs
Plusieurs lacs n’ont jamais été inventoriés, et nous ne disposons
d’aucune connaissance au sujet des poissons présents dans
ces plans d’eau (lac aux Éclats, lac sans nom au nord de BettyBaldwin, lacs du bassin du lac Travers, etc.). Nous souhaitons
donc voir approfondir les connaissances à ce sujet.
- 164 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
Crépin. D. 2001. Dynamique migratoire de la salamandre à
deux lignes (Eurycea bislineata) et inventaire de la faune
amphibienne de la vallée de la rivière Éternité. Mémoire de
Maîtrise en ressources renouvelables. Université du Québec à
Chicoutimi. 101 p.
Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de
quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des
Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du
Québec. 101 p.
Fichier de compilation des observations particulières, parc
national du Fjord-du-Saguenay.
Barrett, K. 1995. Scénario préliminaire d’exposition pour le
centre d’interprétation du fjord du Saguenay. Ministère de
l’Environnement et de la Faune – Direction régionale du
Saguenay-Lac-Saint-Jean et Direction du plein air et des parcs.
132 p.
Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des
ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004.
- 165 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DE LA
YAMASKA
PNY-1 ➯ État de santé du réservoir
Choinière
Bédard (1998) relève que les teneurs en nutriments et en
coliformes fécaux y dépassent fréquemment les critères établis
pour la protection de la vie aquatique. Plus récemment,
Berryman (2008) souligne que, malgré des gains en ce qui a
trait au phosphore et aux coliformes fécaux, la capacité de la
rivière à recevoir les polluants d’origine humaine est toujours
largement dépassée.
(Photo : Philippe Gagné)
État de la situation
Priorités de recherche
Le réservoir Choinière a été créé
en 1977 par l’endiguement de la
rivière Yamaska Nord. Il a pour
fonction de régulariser le débit de
ce petit affluent de la Yamaska et
sécuriser l’approvisionnement en
eau de la ville de Granby.
Conséquence intrinsèque à sa
fonction de réserve d’eau brute, le plan d’eau connaît un
marnage de deux à trois mètres entre le printemps et l’automne.
D’une étendue de 466 hectares, le réservoir possède une
profondeur moyenne de six mètres et atteint un maximum à 15
mètres. Sa capacité d’emmagasinement est d’environ 30
millions de mètres cubes. Il est végétalisé sur près de 90% de
ses rives. Cependant, son bassin versant, situé à 98% à
l’extérieur du parc, est relativement humanisé, avec en amont,
le lac Waterloo, fortement dégradé. D’ailleurs, le MDDEP utilise
ce lac, depuis 2009, comme banc d’essai pour tester différentes
approches de lutte à l’eutrophisation dans le cadre de son Plan
d’intervention sur les algues bleu-vert.
Déjà, au moment de sa mise en eau, le réservoir Choinière
présentait les signes d’eutrophisation résultant de l’apport
excessif de nutriments (Bourassa et Bélanger, 1978). À cette
époque, le plan d’eau recevait de son seul tributaire important,
la rivière Yamaska Nord, les eaux usées des municipalités de
Warden et Waterloo, auxquelles s’ajoutent les apports liés aux
activités agricoles. Legris (1986) fournit une explication
additionnelle à cet état trophique par l’apport des terres
inondées, autrefois constituées de champs en culture, d’aires
défrichées et de sols forestiers. Primeau et Grimard (1990)
notent une certaine amélioration de la qualité de l’eau dans la
Yamaska Nord à sa sortie du réservoir Choinière, la masse
d’eau agissant comme un point de chute pour les matières
nutritives et autres formes de pollution. En dépit des efforts
d’assainissement menés dans les années 1980 et 1990 dans le
bassin de la Yamaska Nord, l’étude de Delisle, Gariépy et
I – Algues bleu-vert
Le réservoir Choinière offre un lieu de récréation important dans
une région peu pourvue en lacs. Depuis 2005, ce plan d’eau
connaît des proliférations épisodiques d’algues bleu-vert,
entraînant des restrictions d’usage par mesure préventive. Les
apports de nutriments, qui résultent des activités humaines dans
le bassin versant, sont la cause de ces phénomènes
intermittents. Le parc ne peut pas agir directement sur ces
sources de pollution. Cependant, il entend contribuer au
développement des connaissances et à l’identification de
solutions possibles en encourageant la recherche et les
avancées scientifiques en ce domaine. À cet égard, des études
écotoxicologiques sur la chair et le foie de perchaudes, menées
au parc dans le contexte des algues bleu-vert, ont constitué une
première initiative du genre au Québec (Deblois et al., 2008;
Juneau et al., 2009).
Le développement et l’évolution des algues bleu-vert au sein
d’un plan d’eau semblent présenter une dynamique complexe
dans le temps et l’espace. Il apparaît difficile d’établir un
diagnostic représentatif de la toxicité d’un milieu aquatique sur
la base de quelques analyses biologiques ou toxicologiques.
Plusieurs axes de recherche ont été initiés en ce sens ces
dernières années par le MDDEP, dans le cadre de son Plan
d’intervention sur les algues bleu-vert.
Le réservoir Choinière peut avantageusement faire l’objet
d’études et de suivis limnologiques, en plus d’offrir une
opportunité de transfert de connaissances par la mission
éducative de l’entité à laquelle il appartient.
II – Charge interne en phosphore
Le bassin versant du réservoir Choinière est influencé par les
activités humaines. Il reçoit une charge organique relative
- 166 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
favorable à une productivité biologique qui le classe dans la
catégorie des lacs eutrophes. L’activité microbienne intense au
niveau des sédiments engendre des conditions d’anoxie qui
progressent tout au cours de l’été et de l’hiver permettant le
relargage de phosphore. Des profils physicochimiques à la
fosse de 13 mètres (réalisés par le parc de façon hebdomadaire
depuis 2004) montrent l’importance du phénomène détectable à
partir de la profondeur six mètres en août. Les changements
climatiques exacerbent probablement le phénomène.
L’importance de la charge interne dans le bilan de phosphore
pourrait faire l’objet de recherches, au même titre que les effets
de ces conditions prolongées d’anoxie sur un ensemble de
variables écologiques.
III – Capacité de support à l’échelle d’un bassin
versant
Faire du parc national de la Yamaska, un territoire expérimental
pour la mise en application d’un modèle permettant d’évaluer la
capacité de support d’un écosystème aquatique à l’échelle du
bassin versant du réservoir Choinière. Afin de prévenir la
dégradation des eaux de surface et surtout de mieux gérer les
sources de pollution, l’analyse de la capacité de support et de la
capacité épuratoire d’un système hydrographique constitue une
des grandes orientations présentées dans le Plan d’intervention
sur les algues bleu-vert du MDDEP (2007). La capacité de
support du réservoir Choinière pourrait être déterminée par
l’évaluation quantitative des charges en phosphore en
provenance du milieu naturel et des activités anthropiques dans
une approche écosystémique visant à prévoir les effets
potentiels des affectations et utilisations du sol dans le bassin
versant. Un tel projet d’analyse et de caractérisation spatiale
pourrait s’inscrire dans une perspective de gestion durable du
territoire en offrant une approche prévisionnelle.
Références
Berryman, D. 2008. État de l’écosystème aquatique du
bassin versant de la rivière Yamaska : faits saillants 20042006. Ministère du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs, Direction du suivi de l’état de l’environnement,
22 p.
projet pilote de mise au point méthodologique réalisé en
Montérégie et en Estrie. Agence de la santé du Canada,
Division des études populationnelles et environnementales, 4 p.
Bourassa, F. et B. Bélanger. 1978. Réservoir Choinière :
problématique et solution. Ministère des Ressources
naturelles du Québec, Direction générale des eaux, 54 p.
Deblois, C. P., A. Mochon et P. Juneau. 2008. Toxines de
cyanobactéries dans les perchaudes : analyse exploratoire
dans quatre lacs du bassin de la rivière Yamaska. Le
Naturaliste canadien, 132 (1) : 56-59.
Delisle, F., S. Gariépy et Y. Bédard. 1998. Bassin versant de la
rivière Yamaska : l’activité agricole et ses effets sur la
qualité de l’eau. Ministère de l’Environnement et de la Faune et
Saint-Laurent Vision 2000, 124 p.
Juneau, P., C. P. Deblois, C. DeBlois et A. Mochon. 2009. Les
cyanobactéries et leur toxicité dans différents
compartiments biologiques de la chaîne trophique du
réservoir Choinière, parc national de la Yamaska. Le
Naturaliste canadien, 133 (3) : 62-68.
Legris, J. 1986. État actuel du réservoir Choinière 1982-1985
– données brutes. Ministère de l’Environnement du Québec,
Service des études hydriques, Rapport N°030340-26, 103 p.
Primeau, S. et Y. Grimard. 1990. Rivière Yamaska : 1975-1988
– Volume 1 : Description du bassin versant et qualité du
milieu aquatique. Ministère de l’Environnement du Québec,
Direction de la qualité du milieu aquatique, Sainte-Foy, Rapport
QE-66-1, 136 p.
Provencher, M., B. Bélanger et H. Durocher. 1979.
Caractérisation de la qualité de l’eau de la rivière Yamaska
Nord : rapport complémentaire. Ministère des Richesses
naturelles du Québec, Service de la qualité des eaux, 87 p.
Rolland, A., D. Bird and A. Giani. 2005. Seasonal changes in
composition of the cyanobacterial community and the
occurrence of hepatotoxic blooms in the eastern
Townships, Québec, Canada. Journal of Plankton Research,
27: 683-694.
Berthiaume, P. et al. 2009. Étude de la dynamique
microbienne dans l’eau des plages à vocation récréative :
- 167 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNY-2 ➯ Diagnose des populations de
perchaudes, d’achigans à petite bouche et
de brochets maillés du réservoir Choinière
Priorités de recherche
État de la situation
L’état des stocks de perchaudes, d’achigans à petite bouche et
de brochets maillés dans le réservoir Choinière nécessiterait
une évaluation par des relevés de pêche expérimentale et de
lectures morphométriques et de classes d’âge. Une telle
initiative permettrait de dégager des recommandations afin
d’établir l’état de ces populations de poissons au niveau de la
quantité et de la qualité des stocks dans une perspective de
gestion durable de la pêche.
La pêche récréative dans les
parcs nationaux constitue
l’exception à la règle qui veut
qu’en vertu de la Loi sur les
parcs, toute forme de
prélèvement des ressources soit
interdite. Toutefois, les
gestionnaires des parcs doivent
s’assurer que cette ressource renouvelable exploitée soit gérée
de façon à préserver l’état de la communauté de poissons.
Le réservoir Choinière, d’une superficie de 466 hectares, est
intégré au réseau hydrographique de la Yamaska Nord, un
affluent de la rivière Yamaska. Situé dans une région peu
pourvue en lacs, il subit une certaine pression de pêche. La
perchaude, l’achigan à petite bouche et, dans une moindre
mesure, le brochet maillé sont les espèces de poissons
recherchées par les pêcheurs. L’activité s’y pratique dans le
même cadre réglementaire qui prévaut partout ailleurs au
Québec. Les périodes de pêche et limites de prises sont celles
qui s’appliquent à la zone 6.
La pêche récréative est particulièrement populaire au parc
durant l’hiver. Un système structuré de suivi de la pêche
blanche a été implanté à partir de 2004. Les usagers doivent
indiquer par espèces le nombre de prises par classe de taille et
la durée de pêche. Ils sont sollicités sur une base volontaire à
faire peser leurs prises. En 2006, environ 40 000 perchaudes
ont été récoltées dans l’intervalle de temps propice à la pêche
blanche.
Les informations concernant les ressources halieutiques du
réservoir Choinière ne sont plus à jour (Lebrun, 1980; Lévesque,
1983). Les espèces présentes sont typiques des lacs d’eau
chaude. La perchaude est l’espèce la plus pêchée. Elle semble
relativement abondante, mais de petite taille. Afin d’assurer une
gestion durable de la ressource, il importe d’avoir un portrait
précis de la communauté de poissons habitants le plan d’eau.
I – Évaluation de l’état des populations de
perchaudes, d’achigans et de brochets
II – Diagnostic parasitologique des poissons
Des épisodes documentés de mortalité de poissons sont
survenus en 1994 et en 2005 dans le réservoir Choinière. En
2005, selon un rapport de nécropsie du laboratoire de
pathologie animale du MAPAQ, il avait été diagnostiqué
probable que l’événement mis en cause était imputable à la
maladie de la selle (Flexibacter columnaris), une longue bactérie
filamenteuse qui profite d’une baisse de la résistance des
poissons pour s’implanter sur leur peau, affectant le mucus et
l’épiderme. Un suivi spatiotemporel de l’état de santé des
poissons à l’égard des parasites potentiels représenterait un
objet d’étude d’intérêt dans le contexte trophique du réservoir
Choinière.
III – Évaluation des substances toxiques dans les
poissons de pêche récréative
Les activités humaines qui se déploient dans le bassin versant
du réservoir Choinière sont susceptibles de générer des
substances toxiques. Des études écotoxicologiques sur les
chairs de perchaudes, menées dans le contexte des algues
bleu-vert, ont montré des concentrations en mycrocystines sous
la limite de détection de la méthode utilisée (Deblois et al., 2008;
Juneau et al., 2009). Cependant, aucune mesure n’a été
effectuée sur les substances (Hg, BPC, HCB, etc.) normalement
évaluées dans le cadre général du réseau de surveillance des
substances toxiques du MDDEP.
(Photo : Alain Mochon)
- 168 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
Deblois, C. P., A. Mochon et P. Juneau. 2008. Toxines de
cyanobactéries dans les perchaudes : analyse exploratoire
dans quatre lacs du bassin de la rivière Yamaska. Le
Naturaliste canadien, 132 (1) : 56-59.
Juneau, P., C. P. Deblois, C. DeBlois et A. Mochon. 2009. Les
cyanobactéries et leur toxicité dans différents
compartiments biologiques de la chaîne trophique du
réservoir Choinière, parc national de la Yamaska. Le
Naturaliste canadien, 133 (3) : 62-68.
Lebrun, R. 1980. Inventaire ichtyologique du réservoir
Choinière, parc de la Yamaska, juin 1979 et septembre 1980.
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Service de
l’aménagement et de l’exploitation de la faune (document
interne).
Lévesque, P. 1983. Inventaire ichtyologique en eau profonde
au réservoir Choinière, parc de la Yamaska, septembre
1983. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Service
de l’aménagement et de l’exploitation de la faune (document
interne).
Mongeau, J.-R. 1979. Les poissons du bassin de drainage de
la rivière Yamaska, 1963 à 1975. Ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche, Service de l’aménagement et de
l’exploitation de la faune, 191 p.
PNY-3 ➯ Perspectives et prospectives de
corridors naturels périphériques au parc
État de la situation
Le parc national de la Yamaska
constitue une petite aire protégée
de 12,9 km² enclavée au sein d’un
territoire agroforestier de tenure
essentiellement privée. Pour
assurer le maintien des équilibres
écologiques au sein du parc, il
devient opportun de situer ce
territoire dans son ensemble régional et d’identifier les
perspectives de conservation dans un continuum d’habitats
forestiers. Dans le sud du Québec, la fragmentation des habitats
naturels est considérée comme l’un des principaux facteurs de
perte de la diversité biologique. Pour contrer le phénomène de
la fragmentation et de la perte de biodiversité, la création de
corridors naturels constitue une stratégie de conservation de
plus en plus mise en œuvre et éprouvée. L’établissement de
noyaux de conservation, de zones tampons, de corridors entre
les aires naturelles, peut permettre d’assurer la viabilité des
populations floristiques et fauniques à l’échelle d’un territoire qui
va bien au-delà des frontières d’un parc national.
(Photo : Alain Mochon)
Priorités de recherche
I – Élaboration d’une stratégie de conservation selon
le principe de corridors naturels
La région périphérique au parc national de la Yamaska possède
encore aujourd’hui des superficies forestières relativement
grandes. À cet égard, une « aire de confinement du cerf de
Virginie » (06-16-9275-1995), désignée en vertu du Règlement
sur les habitats fauniques, occupe un territoire de 11,6 km² au
nord-est du parc sur des terres de tenure privée appelées
Ravage de Cleary. Ailleurs, dans la région, une organisation non
gouvernementale en environnement (Fondation pour la
sauvegarde des écosystèmes du territoire de la haute Yamaska)
initie des démarches pour la réalisation d’une caractérisation
biophysique au sein du corridor naturel du tronçon de la rivière
Yamaska Nord, de façon à faire le pont entre le réservoir
Choinière et les marais du lac Boivin, désignés ZICO (Zone
importante pour la conservation des oiseaux). Outre ces
particularités, le portrait biophysique du territoire périphérique au
parc reste à faire afin d’évaluer le potentiel des habitats et leur
valeur en termes de composantes floristiques et fauniques à
statut précaire. Cette étape d’acquisition de connaissances
permettra à terme de constituer une assise solide pour la
promotion d’une foresterie durable, de conservation volontaire,
de sensibilisation et de concertation des individus et
intervenants concernés.
Références
Groupe Forestier Intech inc. 2000. Analyse de la
problématique et aménagement du ravage de Cleary.
Rapport de recherche, 44 p.
Poulin, C., F. Grenier et V. Carrier. 2000. Évolution de
- 169 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
l’utilisation du sol du parc de la Yamaska entre 1945 et
1988. Rapport de camp de travail, Université de Sherbrooke,
Département de géographie, 48 p.
PNY-4 ➯ Influence des activités de
combustion du bois sur la qualité de l’air
État de la situation
La combustion du bois dans les foyers à
ciel ouvert influence-t-elle la qualité de
l’air ambiant? Pour plusieurs fervents du
plein air qui pratiquent le camping, finir la
journée autour d’un feu de camp est un
scénario qui s’inscrit dans la normalité
des choses. Mais qu’en est-il de la qualité
de l’air ambiant lorsque les campeurs
brûlent tous en même temps du bois de
chauffage, et que de surcroît, sous le
couvert forestier, la brise se dissipe?
Il est bien connu que la combustion du bois émet des particules
fines (PM), des composés organiques volatiles (COV), des
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et du
monoxyde de carbone (CO). Au fur et à mesure que le bois
brûle, ces produits de combustion complexes sont rejetés dans
l’air sous forme de fumée.
Outre l’aspect de santé publique, l’utilisation de ressources
ligneuses pour la combustion soulève réflexion dans la
perspective de conservation des parcs nationaux. Les visiteurs
en séjour dans l’aire de camping sont tenus de respecter
certaines règles de conduite pour assurer la protection du milieu
naturel dans lequel ils se retrouvent. Entre autres, les campeurs
doivent s’abstenir de prélever tout bois mort et autres
combustibles dans le milieu naturel qui entoure leur aire de
séjour. Cette matière ligneuse, en plus de participer à la fertilité
du sol forestier, procure un milieu de vie à une microfaune
discrète qui est à la base d’une chaîne alimentaire bien
structurée. Par ailleurs, le piétinement engendré par la
recherche de combustible aurait vite fait d’altérer le sous-étage
forestier et de compacter le sol, compromettant l’intégrité
naturelle de la forêt en tant que milieu de vie. Dans cette
optique, pour rendre compatible la pratique des feux de camp
en territoire protégé, les parcs nationaux offrent du bois de
chauffage en ballot ou en vrac. Au parc national de la Yamaska,
l’offre de camping présente 145 sites. Durant la saison
d’opération 2009, c’est près de 4 000 ballots de bois de
chauffage qui ont été vendus, soit l’équivalent d’environ 100
cordeaux (4 pi x 8 pi x 16 po) en provenance d’un fournisseur
local. Ces prélèvements, bien que réalisés à l’extérieur du parc,
ajoutent à la pression exercée sur la ressource ligneuse et ses
habitats, particulièrement en Montérégie où se situe le parc.
Les parcs nationaux préservent des milieux naturels de qualité.
Il importe de documenter l’impact des activités qui sont
pratiquées dans ces aires protégées, tant sur la nature que sur
l’humain.
(Photo : Alain Mochon)
Priorités de recherche
I – Enquête sur les symptômes potentiels de santé
associés aux émanations issues de la combustion du
bois auprès des visiteurs en contexte de séjour
Les gaz et fumées émis par les activités de combustions du bois
représentent une source de pollution. Y a-t-il des visiteurs en
contexte de séjour qui développent des symptômes ou malaises
particuliers en raison de la présence des feux de camp? Quelle
est l’importance de ces symptômes ou malaises? Même si ces
visiteurs ne s’exposent que sur de courtes périodes de temps et
probablement qu’à des fréquences occasionnelles, perçoiventils des effets particuliers sur leur santé qui pourraient être mis
en relation avec la qualité de l’air ambiant?
II – Étude de l’influence des feux de camp à ciel
ouvert sur la qualité de l’air
L’impact de la combustion du bois a déjà fait l’objet d’études en
milieu urbain. Selon Environnement Canada (2000), le
chauffage résidentiel au bois serait responsable de la moitié des
émissions de particules fines (47 %) en provenance des
activités humaines au Québec (industrie 33 %, transport 17 %,
autres sources 3 %). Sur le plan local, la Communauté urbaine
de Montréal (2000) a montré qu’en hiver, dans un quartier
résidentiel, les concentrations de COV, de particules fines et
HAP étaient souvent supérieures à celles mesurées dans le
centre-ville.
Afin de documenter la situation en milieu naturel, une
- 170 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
caractérisation exploratoire de l’air ambiant a été réalisée dans
le camping du parc national de la Yamaska grâce à une
association avec la Direction du suivi de l’état de
l’environnement et le Centre d’expertise en analyses
environnementales du MDDEP. Les 28 et 30 juillet, ainsi que les
3 et 5 août 2009, en plein cœur des vacances estivales, des
mesures de qualité de l’air ont été prises en continu à deux
stations d’échantillonnage. À la lumière des constats qui se
dégageront, des stratégies de sensibilisation pourront être
envisagées. Il importe de poursuivre l’acquisition de
connaissances dans ce domaine.
recouvre aujourd’hui plus de 50 % du territoire, alors que les
unités mixtes et résineuses y occupent près de 20 % (Bouchard,
1996). Le groupement forestier mature typique du parc est
l’érablière à tilleul avec tout son cortège de plantes. Ces
peuplements forestiers n’ont pas été touchés de justesse par le
grand verglas de 1998. De récents travaux réalisés à l’échelle
régionale ont porté sur la comparaison du niveau de
rétablissement d’écosystèmes forestiers perturbés lors de ce
verglas historique et modifiés par les activités humaines (White,
sous presse).
Références
Priorités de recherche
Bonvalot, Y., C. Gagnon, M. Benjamin, A. Germain et T. Dann.
2000. Campagne d’échantillonnage sur le chaufage au bois
– Hiver 1998-1999 : Rapport d’étude. Ministre des
Approvisionnements et Services du Canada, partenariat entre la
CUM, Environnement Canada et la DSP Montréal-Centre, 77 p.
PNY-5 ➯ État de santé des peuplements
forestiers
État de la situation
Les forêts matures du parc
national de la Yamaska peuvent
être d’excellents bio-indicateurs
puisque leur état témoigne d’un
équilibre fragile des
caractéristiques du milieu. Ces
habitats sont sensibles aux
modifications environnementales exacerbées dans le sud du
Québec par un contexte régional de fragmentation du couvert
végétal par les activités humaines. L’influence des perturbations
naturelles et anthropiques sur la composition et la dynamique
écologique des unités forestières matures et des jeunes forêts
en régénération constitue à cet égard un vaste champ d’études.
La couverture végétale du parc caractérise différents stades de
développement qui se trouvent distribués dans l’espace en
fonction des usages anthropiques antérieurs à la protection du
territoire. L’importance relative des peuplements feuillus
(Photo : Pierre Pouliot)
I – Impact du broutement sur la régénération
forestière et la diversité végétale
Deux exclos de 625 m² chacun ont été implantés au parc
national de la Yamaska en 1998 par le MRNF afin d’étudier
l’impact du broutement des cerfs de Virginie. Deux petits exclos
de 16 m² ont été ajoutés en 2003 à l’emplacement d’ouvertures
au sein du dôme forestier. Ces équipements peuvent être mis à
profit pour le bénéfice de travaux de recherche qui s’inscrivent
dans la continuité des études antérieures ou dans de nouvelles
voies d’investigation.
Un terrain (lot 1386-P) de tenure publique, en voie d’être intégré
au parc, est entièrement clôturé depuis plus de 30 ans. Il
constitue à cet égard un des plus grands exclos au sud du
Québec et une opportunité de recherche sur la biodiversité et la
régénération forestière en l’absence de grands herbivores.
II – État de santé des peuplements matures
Deux parcelles forestières (20 m x 50 m), établis au sein de
l’érablière à tilleul, ont été implantées en 1999. Des relevés
caractérisant les strates végétales ont été réalisés en 1999 et en
2006 par des équipes du parc. Ces travaux montrent l’état de
forte dominance de l’érable à sucre, tant dans la structure
arborescente que dans le sous-étage forestier (gaulis et semis).
Ces données peuvent être rendues disponibles et mises en lien
avec l’acquisition de nouvelles informations pour l’établissement
d’un diagnostic.
Le dépistage d’insectes forestiers, le diagnostic de pathologies
forestières et l’état de dépérissement constituent d’autres voies
- 171 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
potentielles de recherches pouvant être menées au parc.
Références
Bouchard, D. 1996. Cartographie de la végétation et
inventaire des plantes rares du parc de la Yamaska. Rapport
pour la Direction du plein air et des parcs, ministère de
l’Environnement et de la Faune du Québec, Foramec inc. 14 p.
Collard, A. 2009. Réponses des plantes de sous-bois au
retrait expérimental du cerf de Virginie dans les forêts du
sud du Québec. Mémoire de maîtrise, Université Laval. 59 p.
Crête, M. et al. 2000. Impact du broutement du cerf de
Virginie sur la régénération forestière et la flore herbacée
dans les forêts du sud du Québec. Rapport 1999-2000
présenté au ministère des Ressources naturelles. 16 p.
Goudreault, F. 2007. Effet du broutement des cerfs sur la
régénération d’espèces ligneuses de valeur commerciale.
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction
de l’aménagement de la faune. 34 p.
Groupe Forestier Intech Inc. 2000. Analyse de la
problématique et aménagement du ravage de Cleary.
Rapport de recherche. 44 p.
Guérard, Y. et J. Legris. 1984. Le parc de la Yamaska et sa
végétation (Québec). Rapport de recherche, Université du
Québec à Montréal. 237 p.
Huot, M. 2006. Plan de gestion du cerf de Virginie 20022008 : bilan de la mi-plan. Ministères des Ressources
naturelles et de la Faune, Direction du développement de la
faune, Québec. 50 p.
White, P. (sous presse). Disturbance and recovery in old
growth and secondary growth mixedwoods forests. Ph.D.
Candidate, McGill University, Department of Biology.
PNY- ➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
aux organismes vertébrés soient bien documentées, il en va tout
autrement des connaissances de la biodiversité des organismes
invertébrés qui demeurent fragmentaires. Malgré leur
abondance et leur potentiel comme bio-indicateur, les
invertébrés sont peu étudiés, notamment en raison de lacunes
taxonomiques qui limitent la faisabilité des inventaires. C’est
avec l’objectif de documenter certaines composantes de ce
groupe faunistique particulièrement diversifié que le parc a
réalisé des échantillonnages spécifiques (bryozoaires, mulettes,
écrevisses, araignées, odonates, dytiques, carabes). Perron et
al. (2005) rapporte les résultats de la campagne
d’échantillonnage des odonates avec 67 espèces recensées au
parc sur les 138 espèces connues au Québec. Paquin et al.
(2008) fait le point sur des travaux qui ont conduit à la
découverte au parc de trois nouvelles espèces d’araignées
jusqu’alors inconnues de la science. La caractérisation des
différents groupes d’invertébrés demeure assurément un vaste
champ d’études prometteur encore peu connu et à explorer.
II – Inventaire de la diversité floristique
Guérard et Legris (1984) ont réalisé un inventaire floristique sur
le territoire du parc qui a permis de déterminer les différentes
unités végétales en présence, leur répartition géographique et
leur composition spécifique. À l’époque, les auteurs ont mis en
évidence l’existence d’une mosaïque de 30 unités végétales. En
terme quantitatif, la richesse floristique s’établissait à 503
espèces, dont 40 essences arborescentes, 41 espèces
arbustives et 422 espèces herbacées, réparties au sein de 85
familles et 277 genres. Les composées, les graminées, les
cypéracées, les rosacées, les dryoptéridacées et les liliacées
sont apparues comme les familles végétales les mieux
représentées, englobant 42 % du nombre total d’espèces. Plus
récemment, dans un exercice de caractérisation exploratoire,
Bouchard (1996) et Gratton (1999) ont confirmé les occurrences
d’une vingtaine d’espèces végétales à statut précaire. Pour faire
suite à ces travaux partiels ou sectoriels, une nouvelle
caractérisation exhaustive des groupements végétaux et de la
flore vasculaire globale et à statut précaire serait opportune.
I – Caractérisation des différents groupes
d’invertébrés
III – Prévalence du fongus chytride amphibien et
autres maladies
Les parcs nationaux constituent des sanctuaires clés pour le
maintien de la biodiversité. Bien que les occurrences relatives
Un peu partout dans le monde, les amphibiens connaissent un
déclin en raison de la destruction des habitats et de la
- 172 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
dégradation des milieux aquatiques. Grenouilles et salamandres
possèdent une peau humide et perméable qui les rend
sensibles aux modifications de leur milieu de vie. Une étude
écotoxicologique de l’impact des pesticides sur l’état de santé
des ouaouarons (Boily, 2008), menée dans le bassin de la
rivière Yamaska depuis quelques années, corrobore cet état de
fait. Par ailleurs, il semble que la maladie causée par le chytride
amphibien soit aussi mise en cause pour expliquer le déclin à
l’échelle mondiale. S’il semble que la maladie fongique du
chytride soit présente dans certaines régions du Canada,
l’étendue de sa distribution demeure toutefois inconnue. Qu’en
est-il de la situation dans le sud du Québec? Le territoire du
parc recense 16 des 21 espèces d’amphibiens présentes au
Québec et constitue, de par sa position méridionale, un terrain
d’intérêt pour ce domaine d’études.
IV – Dynamique démographique de l’ail des bois
(Allium tricoccum)
Le territoire du parc possède un douzaine de colonies d’ail des
bois. Depuis 2003, dix-huit (18) placettes permanentes ont été
implantées au sein de certaines populations afin de constituer
une base de données pour suivre, durant la feuillaison et la
fructification, l’évolution démographique de l’espèce dans le
temps. La dynamique des populations d’ails des bois (ou toute
autre plante à statut précaire), en lien avec les conditions
biotiques et abiotiques ambiantes, fournit un champ d’études
d’intérêt pour un partenariat de recherche.
V –Rétablissement du ginseng à cinq folioles (Panax
quinquefolius)
Le rétablissement à petite échelle du ginseng à cinq folioles sur
le territoire du parc est expérimenté depuis quelques années.
Les prélèvements de graines sont réalisés à partir de plants
situés sur un terrain public (lot 1386-P) adjacent au parc. Les
résultats sont encourageants, cependant un accompagnement
permettrait d’identifier les sites à forts potentiels et d’optimiser le
succès des opérations.
VI – Inventaire multispécifique sur un terrain en voie
d’être intégré au parc
Le lot 1386-P, adjacent aux limites sud du parc, a constitué le
lieu d’extraction du roc destiné aux structures d’épaulement des
digues du réservoir Choinière entre 1975 et 1976. Inclus dans
les terrains d’expropriation, ce lot de tenure publique (MDDEP)
sera intégré au territoire du parc à brève échéance. Le terrain
couvre une superficie de 61,23 hectares. Une caractérisation
exploratoire de ce lot montre un recouvrement forestier sur plus
de 80 % de son étendue, intégrant le bassin versant d’un
important ruisseau à se déverser dans le réservoir Choinière.
Cet ensemble offre une diversité d’habitats, dont une érablière
mature, où les occurrences du ginseng à cinq folioles, de l’ail
des bois, de l’adiante du Canada, y ont entre autres été notées.
L’inventaire exhaustif des ressources du lot 1386-P permettrait
de préciser la diversité des composantes floristiques et
fauniques de ce terrain et de déterminer les zones écologiques
sensibles dans l’optique d’y accoler un zonage approprié.
Le lot 1386-P est entièrement clôturé depuis plus de 30 ans. Il
constitue à cet égard un des plus grands exclos au sud du
Québec et une opportunité de recherche sur la biodiversité et la
régénération forestière en l’absence de grands herbivores.
VII – Cohabitation des activités récréatives de plage
en présence de hardes de goélands à bec cerclé
La présence en grand nombre de goélands à bec cerclé a déjà
été mise en lien avec la détérioration bactériologique des eaux
de baignade. La plage et la zone de pique-nique adjacente,
ainsi que le réservoir Choinière, offrent des milieux ouverts
propices à la présence de hardes de goélands à bec cerclé. Les
terres agricoles et les espaces urbains périphériques au parc
ajoutent à cet attrait. Les effectifs de cette espèce peuvent
atteindre plusieurs centaines à quelques milliers d’individus à
partir de la mi-juillet. Pour limiter les effets nuisibles de la
présence de cet oiseau en surabondance dans le secteur de la
plage, un treillis de fils en étalage aérien a été installé audessus d’une portion de ce secteur. L’usage de ce dispositif est
localement encourageant. Cependant, les impacts réels de ces
hardes de goélands sur la qualité bactériologique de l’eau
demeurent inconnus pour le réservoir Choinière. La mise en
œuvre d’un suivi temporel des effectifs, jumelé à une
caractérisation par télémétrie des déplacements régionaux de
cette population, permettraient d’établir les bases d’une
stratégie globale et régionale de gestion des espaces en
fonction de cette problématique.
VIII – Dépistage d’espèces exotiques envahissantes
- 173 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Les espèces aquatiques ou terrestres envahissantes impactent
la biodiversité naturelle et les populations d’espèces indigènes.
Certaines espèces végétales exotiques envahissantes sont bien
implantées au parc. C’est le cas du phragmite commun, du
phalaris roseau, de la salicaire pourpre et du myriophylle à épis.
Par ailleurs, l’occurrence des autres espèces envahissantes
(agrile du frêne, spongieuse, etc.) est beaucoup moins connue.
Un diagnostic de l’état de la situation au parc permettrait, au
préalable, de déterminer l’impact sur la biodiversité, de saisir la
dynamique spatiotemporelle et de mettre en œuvre de
stratégies expérimentales de contrôle. Le cas de l’agrile du
frêne est, entre autres, préoccupant puisque l’Agence
canadienne d’inspection des aliments a émis en 2009 un avis
phytosanitaire pour la région de Carignan en Montérégie.
IX – Évolution des conditions physicochimiques de la
rivière Yamaska Nord
La gestion de l’eau est un enjeu régional depuis plus de 40 ans.
Des problèmes d’approvisionnement à la ville de Granby dans
les années 1960 et 1970 ont conduit à la création du réservoir
Choinière en 1977. Des données physicochimiques, prélevées à
différents points sur le cours de la rivière Yamaska Nord, entre
les lacs Waterloo (Waterloo) et Boivin (Granby), montrent l’état
évolutif de ce tronçon fluvial depuis la mise en eau du réservoir.
Cette série chronologique pourrait servir de base à une analyse
statistique des tendances mises en lien avec les grands
changements dans l’occupation humaine du territoire. Dans le
contexte où le bassin de la Yamaska est reconnu comme étant
le plus pollué au Québec, il serait intéressant de pouvoir
caractériser l’état évolutif de la situation dans un affluent situé
en amont de ce bassin.
X – Évolution hydrologique dans le bassin du
réservoir Choinière
Le réservoir Choinière a été créé en 1977 par l’endiguement de
la rivière Yamaska Nord. Le Centre d’expertise hydrique du
MDDEP assume la gestion des opérations du barrage (No :
X0005756) et enregistre les données de débit de sortie sur une
base quotidienne depuis la mise en eau du réservoir. Ces
données permettraient de mettre en perspective l’évolution du
volume des eaux de surface à s’écouler dans le bassin du
réservoir Choinière. L’évolution d’autres paramètres physiques
du bassin versant (superficies boisées, etc.) pourraient être mis
en relation pour expliquer les tendances hydrologiques et
dégager des constats, avec, le cas échéant, des pistes de
solution.
XI – Recherche historique sur l’occupation pionnière
du territoire du parc
Les traces historiques d’occupations humaines, antérieures à la
création du parc, sont nombreuses sur le territoire. À partir de
ces traces vestigiales (anciennes fondations, haies
ornementales, chaînes de pierres, etc.), l’étude et la recherche
d‘information et d’archives documentant l’occupation pionnière
du territoire permettrait de compléter un volet important de la
mission du parc, celui d’une mise en valeur et de la transmission
du patrimoine historique et culturel.
Références
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Rapport d’activités 2007-2008. Centre interinstitutionnel de
recherche en écotoxicologie, UQÀM, pour le MDDEP – Plan StLaurent 2005-2010 – Domaine Agriculture. 13 p.
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l’Environnement et de la Faune du Québec, Foramec inc. 14 p.
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Rapport de recherche pour le parc de la Yamaska, Société
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l’Environnement et de la Faune du Québec. 8 p.
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Québec à Montréal. 237 p.
Lamoureux, Y. 1998. Inventaire des macromycètes du parc
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Corporation de développement et d’exploitation des parcs de La
Haute-Yamaska, pour le compte de la Direction des parcs de la
- 174 -
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
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