Résumé La foresterie est l’un des piliers de l’économie du Nouveau-Brunswick. Plus de 20 000 familles de la province dépendent directement ou indirectement de ce secteur. Depuis 1982, l’approvisionnement en bois provenant des terres de la Couronne a régulièrement décru. C’est pourquoi, pendant des années, le secteur forestier a pressé le gouvernement d’instituer des objectifs de récolte croissants. L’ajout d’un objectif de récolte à la planification de l’aménagement forestier permettra de protéger l’approvisionnement en matière ligneuse provenant des forêts publiques et d’élaborer un plan d’aménagement plus équilibré. La demande de produits verts, et plus précisément de produits forestiers, devrait augmenter sensiblement à mesure que l'économie mondiale s'améliore. La protection et l’augmentation régulière du volume de l’approvisionnement en bois provenant des terres de la Couronne au Nouveau-Brunswick, qui est actuellement de 5,4 millions de m3/année, permettront à la province et au secteur de prospérer grâce à de nouvelles possibilités sur le marché intérieur comme sur le marché mondial. Une politique publique appropriée, c’est-à-dire visant à maximiser le développement économique par une utilisation judicieuse de l’approvisionnement en bois public, attirerait sans doute des investissements dans la province et dans son secteur forestier, ce qui créerait des emplois et des occasions d’affaires. Pour attirer ces investissements, il est nécessaire d’augmenter l’objectif de récolte sur les terres de la Couronne. Depuis 1962, des hommes et des femmes du Nouveau-Brunswick ont planté 700 millions d’arbres sur les terres de la Couronne. Si on y ajoute ceux qui ont été plantés sur les terres privées et les terres industrielles en franche tenure, nous pouvons nous vanter d’avoir planté plus de 1,2 milliard d’arbres. Cultiver plus de bois sur les terres de la Couronne et les terres privées est la clé de notre réussite économique future. L’assurance de l’augmentation des objectifs de récolte est au cœur d’une nouvelle économie qui reposera sur les emplois verts. On prévoit que la demande de produits forestiers gérés dans une optique de durabilité et certifiés va grossir à mesure que les économies se rétablissent. Les possibilités dépendront de l’approvisionnement en bois. Le Nouveau-Brunswick aura besoin d’encore plus de bois pour répondre à cette demande et profiter de ce marché qui sera en croissance. Nous devrons pouvoir compter sur le bois des terres de la Couronne et sur celui des terres privées et même tenter d’en importer. Valeur économique de l’industrie La foresterie est, depuis des décennies, la pierre angulaire de l’économie du NouveauBrunswick. Plus de 20 000 familles dépendent du secteur forestier. Comme plus de 16 500 emplois sont en lien direct avec cette industrie, nos travailleurs forestiers produisent 30 % des produits manufacturés de la province, ce qui fait des produits forestiers le secteur d’activité le plus important au Nouveau-Brunswick. Le secteur forestier verse plus d’un milliard de dollars en salaires annuels aux hommes et aux femmes qui sont la colonne vertébrale de l’industrie et le cœur de nos collectivités. Les emplois forestiers paient bien et constituent le pilier de notre économie rurale, en particulier dans le nord de la province. Chaque ville ou village est concerné par le secteur forestier. Représentant 3,5 % du produit intérieur brut (PIB) de la province, le secteur de la foresterie, de l’exploitation forestière et de la fabrication de produits en bois et en papier est beaucoup plus important que celui du secteur bancaire dans son ensemble et bien supérieur à celui du secteur des centres d’appel, qui crée beaucoup d’emplois, mais a peu d’incidence générale sur l’économie (Figure 1.1). La fabrication de produits de bois et de papier représente plus de 30 % de la production manufacturière de la province et la foresterie est le plus important secteur exportateur au Nouveau-Brunswick (à l’exclusion du pétrole et des raffineries). De plus, le Nouveau-Brunswick est la province qui dépend le plus du secteur forestier au Canada, dépassant en cela la Colombie-Britannique et le Québec. C’est la province qui exporte le plus de produits forestiers, par habitant, sous forme de papier et de produits en bois (Figure 1.2). Figure 1.1 : Comparaison de la contribution au produit intérieur brut PIB de la foresterie et des produits forestiers en % du PIB total (2009) 3,5 % 3,2 % 2,0 % 1,1 % 2,3 % 2,3 % 1,4 % 0,5 % *Comprend la majeure partie du secteur des centres d’appel du Nouveau-Brunswick. Source : Statistique Canada. Tableau 379-0025 - Produit intérieur brut (PIB) aux prix de base. Exprimé en dollars enchaînés de 2002. Les produits forestiers comprennent : foresterie et exploitation forestière, fabrication de produits en bois et en papier seulement. Les chiffres pour la fabrication de produits en papier au Nouveau-Brunswick sont des estimations fondées sur les tendances des années précédentes. Traduction figure 1.1 Seafood products Metal manufacturing Crop and animal production Administrative & support services Banking & related Accommodation & food services Professional, scientific & technical services Forestry and forest products Produits de la mer Fabrication de produits métalliques Cultures agricoles et élevage Services administratifs et de soutien Services bancaires et services connexes Hébergement et services de restauration Services professionnels, scientifiques et techniques Foresterie et produits forestiers Figure 1.2 : Exportations de produits forestiers par habitant par province (2010) Fabrication de papier [322] et fabrication de produits en bois [321] seulement 2 500 $ 2 061 $ 1 894 $ 2 000 $ 1 500 $ 925 $ 1 000 $ 961 $ 601 $ 500 $ 214 $ 219 $ 229 $ 309 $ 55 $ $- Source : Statistique Canada. Traduction figure 1.2 Prince Edward Island Saskatchewan Manitoba Newfoundland and Labrador Ontario Alberta Quebec Nova Scotia British Columbia Nouveau-Brunswick Île-du-Prince-Édouard Saskatchewan Manitoba Terre-Neuve-et-Labrador Ontario Alberta Québec Nouvelle-Écosse Colombie-Britannique Nouveau-Brunswick Portée de l’industrie L'une des caractéristiques les plus importantes de l’industrie de la foresterie et des produits forestiers est son incidence sur un vaste éventail de secteurs. Comme le montre la figure 1.3 ci-dessous, plus de 1 600 entreprises – allant des pépinières et des exploitations de terres à bois aux usines de pâtes et papiers, en passant par les fabriques de meubles en bois – travaillent directement dans cette industrie. Il y a dans la province plus de 700 entreprises qui fournissent des services d’exploitation forestière et d’exploitation forestière à forfait et près de 300 entreprises qui fournissent des services de transport par camion de produits forestiers. Plus de 90 entreprises travaillent dans le domaine de la scierie et 77 autres dans la fabrication de meubles en bois. Douze entreprises utilisent du bois dans la construction de bâtiments et de maisons modulaires et huit autres fabriquent du matériel utilisé dans le secteur de la foresterie et des produits forestiers. Cette énumération ne comprend pas les centaines d’entreprises qui fournissent des produits et des services à l’industrie – mais qui ne sont pas classées comme des entreprises appartenant directement au secteur – comme la recherche, l’ingénierie, les services environnementaux, la construction, etc. Il est également important de signaler que l’industrie est constituée d’entreprises pour la plupart de petite taille et ayant leur siège au Nouveau-Brunswick. Il y a évidemment quelques grandes entreprises d’attache, mais la grande majorité des acteurs du secteur sont relativement petits. Plus de 75 % des entreprises de l’industrie de la foresterie et des produits forestiers comptent moins de dix employés. Figure 1.4 Entreprises en foresterie par niveau d’emploi Entre 10 et 100 employés 22 % Moins de 10 employés 75 % Plus de 100 employés 3% Source : Statistique Canada – Structure des industries canadiennes (juin 2010) ____________________________________________________________________________________ Figure 1.3 : Entreprises forestières par sous-secteur (2010) Abattage et exploitation forestière à forfait 709 Camionnage de produits forestiers 288 Pépinières, expl. de terres à bois, autres 255 Scieries 91 Meubles en bois 77 Grossistes en produits contenant du bois 53 Fenêtres, contenants, palettes en bois* 48 Toutes autres fabrications de produits en bois Placages, contreplaqués et autres produits d’ingénierie du bois Usines à pâtes, papiers et cartons 15 Produits en papier transformé 12 Bâtiments et maisons en bois Constructeurs de machines pour le bois ou le papier 12 31 17 8 0 100 200 300 400 500 600 700 800 *Y compris les entreprises produisant d’autres types de menuiseries préfabriquées. Source : Statistique Canada – Structure des industries canadiennes (juin 2010) Incidences régionales au Nouveau-Brunswick L’une des caractéristiques les plus importantes de l’industrie de la foresterie et des produits forestiers est son incidence sur l’ensemble de la province. Statistique Canada recense le nombre d’entreprises actives par industrie dans la province. La répartition régionale des entreprises liées à la foresterie et aux produits forestiers est donnée dans la figure 1.5. On retrouve dans le comté de Northumberland 178 entreprises actives dans l’industrie de la foresterie et des produits forestiers, soit 11 % du total provincial. Il y a dans cette région près de 100 entreprises de services d’exploitation forestière et 30 entreprises de services de camionnage. Le nord-est du Nouveau-Brunswick compte plus de 100 entreprises qui font partie de cette industrie, dont près de 50 travaillent dans l’exploitation forestière. Le nord-ouest (comtés de Restigouche et de Madawaska) en compte 346, soit 22 % des entreprises de foresterie et produits forestiers du NouveauBrunswick. On compte plus de 730 entreprises actives dans les cinq comtés du nord de la province. Au Nouveau-Brunswick, la grande majorité des entreprises et des emplois liés à la foresterie et aux produits forestiers se situent en milieu rural. 1 Voir l’annexe A pour une liste complète des entreprises par groupe d’industrie. _____________________________________________________________________ Figure 1.5 : Répartition des entreprises liées à la foresterie et aux produits forestiers au NouveauBrunswick (2010)* Restigouche entr. % du total 185 12 % e entr. total 5 % bre N Madawaska entr. % du total 161 10 % bre N Northumberland entr. % du total 178 11 % d total 8 % bre Victoria bre N entr. % du total 101 6% N Carleton bre N entr. % du total 87 5% York bre N entr. % du total 207 13 % Gloucester entr. % du total 107 7% bre N Sunbury N entr. % du total 45 3% bre Queens entr. % du total 82 5% bre N Kent entr. % du total 85 5% bre N Westmorland entr. % du total 117 7% bre N Albert entr. % du total 31 2% bre N Kings entr. % du total 127 8% bre N Charlotte entr. % du total 59 4% bre N Saint John entr. % du total 36 2% bre N *Voir l’annexe A pour une liste complète des entreprises par groupe d’industrie. Source : Statistique Canada – Structure des industries canadiennes (juin 2010) Incidence économique générale En tant que premier secteur exportateur de produits manufacturés de la province, l’industrie forestière demeure capitale pour l’économie et le gouvernement. Chaque année de 2007 à 2010, en moyenne, les redevances versées se sont élevées à 37,1 millions de dollars et les impôts directs payés au gouvernement, à environ 270,5 millions. Selon Statistique Canada, chaque mètre cube de bois pouvant être récolté sur les terres de la Couronne vaut 49,56 $ pour le gouvernement, lorsqu’on y ajoute les recettes fiscales provenant des employés du secteur. En fonction de la plus récente possibilité annuelle de coupe, établie en 2007, cela représente sept fois les redevances à la Couronne, soit un total de 249,8 millions de dollars par année. Toujours selon Statistique Canada, la récolte de chaque mètre cube de bois sur les terres de la Couronne aurait des retombées économiques globales de 41,54 $. Cet effet se mesure mieux sous l’angle des salaires directs, de l’équipement et des fournitures. La valeur des exportations Soulignons que le secteur de la foresterie et des produits forestiers est avant tout axé sur l’exportation. Ainsi, chaque année, la transformation d’une petite partie de nos forêts en valeur économique rapporte au Nouveau-Brunswick des centaines de millions de dollars de richesse neuve. Les possibilités futures dépendent de l’approvisionnement en bois Le secteur forestier du Nouveau-Brunswick, qui repose sur une ressource renouvelable, est un élément essentiel de l’économie provinciale. Malgré les récentes difficultés, le secteur fait toujours partie intégrante de la santé économique de la province et constitue le système de soutien de plus de 20 000 familles néo-brunswickoises. Assurer sa force et sa viabilité est crucial pour le rétablissement de la prospérité économique du Nouveau-Brunswick. Un approvisionnement en bois sûr, abordable et durable est la clé de la prospérité du secteur forestier. Considérant les plans d’aménagement adoptés en 2007, les forêts de la Couronne du Nouveau-Brunswick peuvent produire de façon durable environ 5,4 millions de mètres cubes de bois chaque année. Inclure un objectif de récolte dans les plans d’aménagement forestier permettra de prévoir les protections nécessaires pour l’approvisionnement en matière ligneuse provenant des terres de la Couronne, ce qui améliorera la capacité du secteur forestier et de la province à tirer profit de la demande croissante de produits verts et durables – localement et dans le contexte mondial. Selon la majorité des analystes, les marchés clés devraient connaître un redressement, puisque l’on prévoit que les mises en chantier d’habitations aux États-Unis dépasseront le million d’unités en 2012 et excéderont 1,5 million en 2013. S’il se positionne bien, le secteur forestier du Nouveau-Brunswick aura l’occasion d’accroître sa part des marchés existants au fur et à mesure que l’économie nord-américaine se rétablit. De plus, la demande mondiale de produits forestiers devrait augmenter de 3 % par année, à mesure que les économies mondiales se rétablissent de la récente crise économique. Il est clair qu’il est prioritaire d’établir un objectif de récolte qui permette de maintenir la stabilité économique de la région tout en assurant le maintien des diverses caractéristiques de la forêt acadienne. Grâce à un tel objectif, des activités d’aménagement forestier continueront d’être menées pour assurer la pureté de l’air et de l’eau et l’existence d’habitats appropriés pour divers animaux sauvages dans toute la province. Au Nouveau-Brunswick, nous utilisons des modèles de croissance depuis près de 30 ans pour prévoir l’approvisionnement en bois et la disponibilité des habitats. Nous avons élaboré des plans et les avons révisés tous les cinq ans, conformément aux exigences établies par la loi. Nous savons que nous pouvons gérer des forêts, cultiver des arbres et récolter du bois pour demain et les générations futures. De plus, nous savons qu’il est possible d’établir un objectif de récolte accru et de l’augmenter au fil du temps. Grâce à cette approche, nous ferons en sorte qu’une industrie forestière forte puisse être soutenue et qu’elle profite à notre économie et aux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises. Il y a beaucoup à gagner à mettre en place une politique publique appropriée pour les terres de la Couronne. Si nous agissons dans les règles de l’art, nous stimulerons davantage les investissements pouvant engendrer un vaste éventail de possibilités d’emplois dans l’industrie forestière pour de nombreuses générations. En retour, cette industrie dynamique et compétitive à l’échelle mondiale continuera à soutenir un ensemble de valeurs sociales. Tout doit commencer par des politiques judicieuses et une orientation stratégique de la part du gouvernement. Nous croyons que la première étape est de définir un objectif de récolte accru pour les terres de la Couronne. Le défi lié à l’établissement d’un objectif de récolte La PAC, ou comme on dit couramment, « l’approvisionnement en bois », est le volume de bois qui peut être récolté chaque année de façon durable sur un territoire défini. En 1982, la Loi sur les terres et forêts de la Couronne a établi l’actuel processus de planification de l’aménagement forestier pour calculer la PAC sur les terres de la Couronne et prévoir les incidences sur de nombreuses autres valeurs forestières. Par la suite, les plans d’aménagement et les PAC correspondantes ont été révisés tous les cinq ans pour tenir compte de l’inventaire forestier mis à jour et de l’évolution des objectifs non ligneux. En fait, les objectifs non ligneux ont été prioritaires, les objectifs d’approvisionnement en bois étant des objectifs résiduels, considérés après toutes les autres valeurs. À chaque période de planification de l’aménagement, le ministère des Ressources naturelles a modifié les objectifs non ligneux ou en a ajouté; ils ont érodé le territoire activement géré, qu’on appelle souvent la « forêt générale ». Figure 1.6 : Épinettes, sapins et pins gris – PAC et stocks exploitables prévus pour les 80 prochaines années *Source : Ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, Direction de la gestion des forêts Volume (m3/année) Millions PAC – Épinettes, sapins, pins gris // Stock exploitable en croissance – Épinettes, sapins, pins gris Années Cette situation peut être modifiée en établissant un objectif de récolte. Un processus de modélisation pourrait être utilisé pour déterminer si des objectifs non ligneux pertinents inclus dans le régime actuel d'aménagement forestier sont suffisants. Un changement de philosophie fondamental pourrait favoriser une meilleure croissance des forêts. Lors de la création des plans d’aménagement, des modèles informatiques sont utilisés pour prévoir le stock de forêts en croissance sur un horizon de 80 ans tout en respectant les objectifs non ligneux et en permettant la réalisation d’un ensemble défini de pratiques de récolte et de sylviculture. Le niveau de récolte durable issu de cette analyse est la PAC. La figure 1.6 indique les dernières prévisions du stock exploitable en croissance d’épinettes, de sapins et de pins gris par rapport à la PAC prévue pour les 80 prochaines années. Quant à la figure 1.7, elle donne la même information, mais pour les feuillus. Le stock exploitable en croissance indiqué dans ces deux figures représente le volume de bois sur pied prêt à récolter dans le temps tout en tenant compte des activités de récolte précédentes, de la croissance des forêts et de la mortalité. Figure 1.7 : Feuillus – PAC et stocks exploitables prévus pour les 80 prochaines années *Source : Ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, Direction de la gestion des forêts _________________________________________________________________________________________________________ Volume (m3/année) Millions PAC – Feuillus // Stock exploitable en croissance – Feuillus Années À chaque cycle d’aménagement forestier depuis 1982, la PAC a été révisée afin d’assurer la durabilité à long terme tout en respectant les objectifs non ligneux. Malgré le fait qu’à chaque cycle, on s’attendait à ce que la PAC soit durable pour les 80 prochaines années, la figure 1.8 montre que son niveau a subi une réduction constante depuis 1987 (sauf en 1997). Bien que les contribuables aient investi plus de 400 millions dans la culture d’arbres sur les terres de la Couronne depuis 1982, la PAC des épinettes, des sapins et des pins gris a été réduite de 18 % au cours de cette période. Comme le Nouveau-Brunswick ne possède actuellement aucun objectif de récolte clairement défini, la PAC est considérée comme un résultat de la planification de l’aménagement forestier. Des objectifs non ligneux qui restreignent l’exploitation forestière au fil du temps sont mis en œuvre au détriment de l’approvisionnement en bois. Évolution des objectifs non ligneux au Nouveau-Brunswick En 1982, l’approvisionnement en bois estimé a été réduit de 5 % pour tenir compte des zones tampons des ruisseaux et des rivières. Au fil du temps, l’emplacement des zones tampons des cours d’eau a été établi avec plus d’exactitude afin de protéger et de gérer un éventail de valeurs aquatiques, notamment l’habitat du poisson et la qualité de l’eau. Dans certains cas, la taille des zones tampons a été agrandie et, dans d’autres, étendue à certaines caractéristiques du terrain, notamment les terres humides. Afin de procurer un habitat d’hivernage au cerf et de le favoriser, des unités de gestion des aires d’hivernage du cerf ont été établies. Au cours des années suivantes, de vastes étendues de terres appelées « habitats d'épinettes-sapins âgés » ont été réservées à la protection de la martre d’Amérique; par la suite, elles ont été utilisées pour protéger un éventail d’espèces sauvages. Plus tard encore, d’autres habitats de forêt âgée ont été introduits afin de protéger leur existence. En outre, des réserves écologiques, des zones naturelles protégées, des communautés végétales et des stratégies d’analyse détaillée ont été introduites afin de protéger la diversité des écosystèmes forestiers et les valeurs écologiques y étant associées. La fusion de toutes les aires réservées aux fins de protection de la qualité de l’eau, de la faune ou des valeurs écosystémiques constitue la forêt de conservation. De 1982 à 2007, sa superficie est passée de 5 % à plus de 30 % du territoire. Il faut comprendre qu’en plus de la forêt de conservation, plusieurs autres facteurs – notamment les conditions du sol, l’inclinaison des pentes et l’accessibilité – restreignent la quantité de bois pouvant être récoltée sur les terres de la Couronne. On croit que de 40 à 50 % du volume de bois sur pied sur les terres de la Couronne ne peut être récolté en raison des valeurs liées à la conservation et d’autres contraintes d’exploitation. En tant qu’association, nous croyons fermement en l’établissement d’aires naturelles protégées et en la protection de notre faune et de nos écosystèmes. Cependant, reconnaître l’importance d’un objectif de récolte de base et lui donner le même poids que les objectifs non ligneux pour la détermination des valeurs forestières est la seule façon de garantir une évaluation économique, sociale et environnementale équilibrée. Sans objectif de récolte clairement défini dans le processus décisionnel, cette approche équilibrée est très difficile à mettre en œuvre. Afin de définir une approche économique pour l’industrie, les cibles d’approvisionnement en bois devraient être régionalisées de façon à tenir compte de l’emplacement des installations de fabrication dans la province et de leurs capacités limitées à assurer le transport du bois sur de longues distances. Pour ce faire, il suffit de maintenir l’approvisionnement en bois en respectant le niveau des permis de coupe sur les terres de la Couronne. Figure 1.8 Épinettes, sapins et pins gris – PAC depuis l’établissement de la Loi sur les terres et forêts de la Couronne en 1982 *Source : Ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, Direction de la gestion des forêts Volume (m3/année) Millions Objectif de récolte : définition Dans sa forme la plus simple, un objectif de récolte peut se définir comme un volume ciblé dans le temps par groupe d’espèces et par zone géographique, par exemple les zones visées par des permis de la Couronne. Notre association croit que la PAC établie dans le plan d’aménagement forestier de 2007 devrait être maintenue et utilisée comme cible de base pour évaluer la croissance potentielle d’un cycle de planification d’aménagement à l’autre. Les niveaux de PAC établis dans les plans d’aménagement forestier de 2007 sont indiqués au tableau 1.9. Afin de permettre à l’industrie de se développer en fonction de l’approvisionnement en bois, l’objectif de récolte devrait être utilisé pour établir une voie d’avenir claire. Nous croyons qu’il est possible de prévoir une augmentation constante et exponentielle de l’approvisionnement en bois dans le temps et qu’elle peut être maintenue d’un cycle de planification d’aménagement à l’autre, ce qui renverserait la tendance actuelle. Considérant les solutions d’aménagement proposées dans le rapport intitulé Solutions d’aménagement de la forêt publique du Nouveau-Brunswick, publié en 2008, Erdle et Ward ont mentionné qu’il est possible de presque doubler l’approvisionnement en bois sur les terres de la Couronne au-delà de l’horizon de 25 ans. Tableau 1.9 : Plans d’aménagement forestier de 2007 Couronne – PAC par groupe d’espèces et permis de la Groupe d’espèces 3 Possibilité annuelle de coupe établie en 2007 (m /année) par permis de la Couronne PAC provinciale Épinettes-sapins-pins gris Feuillus Pins blancs et pins rouges Thuyas Pruches du Canada 365 100 // 1 480 739 : (with space instead of comma) – 2350 (4 digits without space) Les avantages pour l’industrie L’industrie forestière est considérée comme un pilier de l’économie du NouveauBrunswick. Cependant, son existence est tributaire de la quantité immédiate de bois disponible alors que sa croissance à long terme est restreinte par l’approvisionnement futur en bois. Par le passé, les entreprises qui ont voulu prendre de l’expansion ont mentionné que l’incertitude de l’approvisionnement en matière ligneuse décourage les investisseurs potentiels. Notre association croit qu’un objectif de récolte clairement défini procurera les éléments nécessaires pour freiner la diminution de la PAC observée sur les terres de la Couronne au cours des 30 dernières années. Parallèlement, grâce à une croissance bien définie et prévisible de l’approvisionnement en bois, les entreprises considéreront le Nouveau-Brunswick comme un endroit intéressant pour investir et prendre de l’expansion. Non seulement cette nouvelle approche favorisera la mise en œuvre de plans d’investissement, mais elle permettra à l’industrie d’aller de l’avant en développant de nouveaux produits et de nouvelles possibilités de produits à valeur ajoutée encore sous-exploitées dans la province. Nous croyons que ce genre de scénario est essentiel pour s’assurer que les utilisateurs de matière ligneuse adoptent des modèles d’entreprise qui leur permettront de profiter pleinement des avantages socioéconomiques que procurent nos ressources naturelles, ici même au Nouveau-Brunswick. Nécessité d’accroître les objectifs de récolte pour rester dans la course Depuis bon nombre d’années, le prix réel demandé pour la matière ligneuse n’a pas augmenté au Nouveau-Brunswick ni dans le reste du Canada. La figure 1.10 donne l’indice des prix pour le bois d'œuvre résineux et les copeaux à pâte au cours des 30 dernières années (1997=100). En 2010, le prix de vente du bois d’œuvre résineux était à des niveaux similaires à ceux de 1987, et celui des copeaux à pâte, quoique plus stable, à des niveaux similaires à ceux du début des années 1990. Ce que signifie cette situation sur le plan pratique, c’est qu’un approvisionnement en bois plus volumineux est nécessaire chaque année pour suivre la production totale (la valeur du bois vendu) ou que l’industrie doit ajouter de la valeur ailleurs dans la chaîne de valeur. Figure 1.10 : Indices des prix de l’industrie pour le bois d’œuvre résineux et les copeaux à pâte (Canada atlantique) 1997=100 Lumber, softwood Pulpwood chips 160 140 120 100 80 60 40 20 2010/01 2009/01 2008/01 2007/01 2006/01 2005/01 2004/01 2003/01 2002/01 2001/01 2000/01 1999/01 1998/01 1997/01 1996/01 1995/01 1994/01 1993/01 1992/01 1991/01 1990/01 1989/01 1988/01 1987/01 1986/01 1985/01 1984/01 1983/01 1982/01 1981/01 0 Lumber, softwood = Bois d’œuvre résineux Pulpwood chips = Copeaux à pâte Source : Statistique Canada, tableau 329-0043 – Indices des prix de l'industrie pour le bois d’œuvre et autres produits de bois, par régions (indice : 1997=100). L’avantage de la stabilité pour les propriétaires de boisés privés Conformément à la Loi sur les terres et forêts de la Couronne, le secteur des boisés privés peut participer à la vente de bois aux installations du Nouveau-Brunswick. Cependant, il faut considérer l’état de l’économie, des collectivités et de l’industrie avant de céder un quelconque niveau de contrôle sur l’approvisionnement en bois qui pourrait compromettre la durabilité d’une collectivité ou d’une entreprise, surtout lorsque l’économie subit un ralentissement. Les industries forestières sont prêtes à payer une juste valeur marchande pour le bois. Toutefois, lorsque cette valeur est faible, les propriétaires de boisés privés peuvent être réticents à récolter leurs produits car les marges sont quasi inexistantes. C’est dans ces périodes que la disponibilité continue du bois, à un prix que peut soutenir le marché, est extrêmement importante pour tous les habitants du Nouveau-Brunswick. La disposition de la Couronne à continuer à vendre du bois lorsque la valeur marchande est faible permet aux entreprises de vivoter en périodes creuses tout en demeurant viables. La continuité des activités est cruciale pour que les entreprises restent ouvertes, que les collectivités poursuivent leur croissance et que la province continue d’en tirer des avantages. Sans politiques claires et favorables aux affaires venant appuyer les ventes de bois, des entreprises risquent de devoir fermer leurs portes et ne plus les rouvrir, ce qui pourrait être désastreux pour les propriétaires de boisés privés. L’accès ouvert à toutes les sources de bois aide à garantir qu’un marché continue d’exister au Nouveau-Brunswick au bénéfice des boisés privés, des collectivités et de tous les résidents de la province. Les avantages pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick Le gouvernement provincial tire des revenus des terres de la Couronne en percevant des redevances sur tous les produits forestiers récoltés sur son territoire forestier défini. Au cours des quatre dernières années (2007-2010), 37,2 millions de dollars par année, soit 7,90 $/m3, ont été générés en redevances tirées des ressources forestières des terres de la Couronne. Nous croyons qu’un approvisionnement en bois accru et stable permettrait au gouvernement provincial de générer au fil du temps d’autres redevances qui viendraient remplir ses coffres. Le tableau 1.11 montre l’incidence potentielle d’une augmentation graduelle, de 2 % à 100 %, de l’approvisionnement en bois sur les terres de la Couronne. Il faut comprendre que cette augmentation ne peut se faire du jour au lendemain et qu’elle pourrait prendre 50 ans à partir du moment où des politiques sont mises en place. Considérant l’état de nos forêts, des augmentations légères devraient être ciblées sur le court terme. Si on considère une augmentation de 2 % de l’approvisionnement en bois, un montant additionnel de 744 000 $/année pourrait être perçu en redevances. En outre, 5,4 millions de plus seraient générés en impôts directs et généreraient une somme additionnelle de 4,5 millions en activité économique pour la province. Doubler l’approvisionnement en bois doublerait aussi toutes les valeurs économiques, en dollars courants, ce qui fournirait 37,2 millions de plus en redevances, 270,5 millions de plus en impôts et 226,8 millions de plus en retombées économiques globales. Tableau 1.11 : Incidence économique potentielle de l’augmentation de la PAC sur les terres de la Couronne Source : En fonction de la PAC établie en 2007 – feuillus et résineux – calculs en dollars courants Scénario Croissance attendue Groupe d’espèces Possibilité annuelle de coupe (m3/année) Dans les coffres du gvt du N.-.B. Redevances de la Couronne (M$/année) Impôts (M$/année) Retombées économiques globales (M$/année) Base (niveaux de 2007) Épinettes-sapins-pins gris Feuillus Autres espèces 100 % (with space) 3.266.639 = 3 266 639 (with space instead of dots) $135.7 = 135,7 $ (with comma; space before dollar sign) Augmenter l’approvisionnement en bois entraîne une activité accrue dans l’industrie de la foresterie et des produits forestiers, ce qui, en retour, génère des retombées importantes pour l’économie. Selon Statistique Canada, l’industrie de la foresterie et des produits forestiers a sur l’économie et l’emploi l’un des effets multiplicateurs parmi les plus élevés de toutes les industries de la province. Comme le montre la figure 1.12, chaque emploi du secteur des panneaux de particules, des panneaux de fibres et des panneaux de grandes particules au Nouveau-Brunswick génère plus de cinq emplois directs et indirects dans l’économie canadienne (principalement au Nouveau-Brunswick). Tous les secteurs de l’industrie de la foresterie et des produits forestiers ont des effets multiplicateurs importants. Pour chaque emploi direct dans une scierie, 3,2 emplois sont créés dans l’économie. Comparons ces données avec celles d’autres secteurs, par exemple l’édition de logiciels, qui a un effet multiplicateur d’emplois bien plus bas, soit 1,8, ou encore la conception de systèmes logiciels, dont le facteur est de 1,4. La majorité des services professionnels ont un effet multiplicateur d’emplois indirects beaucoup plus bas étant donné la chaîne d’approvisionnement limitée. Le but ici n’est pas de diminuer leur importance dans l’économie du Nouveau-Brunswick, mais simplement de souligner qu’un emploi dans l’industrie de la foresterie et des produits forestiers engendre bien plus d’effets indirects. Figure 1.12 : Effets multiplicateurs d’emplois – industries sélectionnées Total des emplois créés au Canada pour chaque emploi direct au Nouveau-Brunswick* Usines de panneaux de particules, de panneaux de fibres et de panneaux de grandes particules 5.2 Construction et réparation de bateaux 3.4 Scieries et préservation du bois 3.2 Foresterie et exploitation forestière 2.2 Préparation/emballage de produits de la mer 2.2 Fabrication de contenants et de palettes en bois 2.0 Édition de logiciels 1.8 Fabrication de produits alimentaires divers 1.7 Conception de systèmes informatiques et services connexes 1.4 Architecture, génie et services connexes 1.4 - 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 *Emplois équivalents temps plein (ETP). Comprend les effets directs et indirects. L’essentiel des retombées en matière d’emploi se situe au Nouveau-Brunswick. Source : Division des comptes des industries de Statistique Canada. Multiplicateurs provinciaux d’entrées-sorties pour 2006 Recommandations 1. Le gouvernement devrait reconnaître l’importance de l’approvisionnement en bois provenant des terres de la Couronne. 2. Le gouvernement devrait établir une politique claire pour utiliser l’approvisionnement en bois provenant des terres de la Couronne comme générateur de richesse. 3. L’approvisionnement en bois devrait avoir la même importance que les objectifs non ligneux pour l’établissement et l’évaluation des valeurs forestières. 4. Le gouvernement devrait veiller à ce qu’il y ait un approvisionnement en bois stable et croissant pour les années à venir afin que l’industrie puisse se développer et accélérer sa capacité à livrer concurrence sur les nouveaux marchés et dans les secteurs émergents. 5. Le gouvernement devrait travailler avec l’industrie à bénéficier des marchés forestiers mondiaux qui devraient voir le jour dans les prochaines années. 6. Le gouvernement devrait communiquer clairement l’incidence de l’industrie forestière sur l’économie provinciale. Un objectif de croissance concis pour les années à venir devrait être défini et utilisé comme outil économique pour contrer le déficit provincial. 7. Le gouvernement devrait continuer à tirer des revenus des redevances obtenues grâce à la récolte de matière ligneuse sur les terres de la Couronne et veiller à ce que ces redevances continuent à remplir ses coffres dans les périodes de ralentissement économique, soutenant ainsi les collectivités lorsque les livraisons de bois provenant des terres privées sont réduites. 8. Le gouvernement devrait chercher à maximiser la croissance et le rendement des terres de la Couronne grâce à ses plans de sylviculture et d’aménagement forestier. 9. Le gouvernement devrait donner une définition claire de l’objectif de récolte sur les terres de la Couronne, en l’occurrence un volume ciblé, dans le temps, par groupe d’espèces et par zone géographique, par exemple les terres visées par les permis de la Couronne. 10. Le gouvernement devrait établir des objectifs de récolte minimums et la cible de base devrait être fixée au niveau de la PAC établie en 2007 pour chaque permis de la Couronne. Le gouvernement devrait définir une orientation qui minimiserait la diminution de la PAC de feuillus et élaborer un plan pour l’accroître au fil du temps. 11. Le gouvernement devrait s’engager à augmenter l’objectif de récolte de façon régulière et systématique au fil du temps. 12. Le gouvernement devrait s’engager à augmenter l’objectif de récolte au fil du temps pour qu’il corresponde à la croissance forestière prévue conformément au rapport de 2008 d’Erdle et Ward. 13. Le gouvernement devrait fixer un objectif pour obtenir un rendement économique maximum des redevances (établi selon une enquête sur la juste valeur marchande). 14. Le processus de planification de l’aménagement forestier devrait permettre des augmentations constantes de la PAC tous les cinq ans jusqu’à ce que des augmentations plus importantes puissent se concrétiser à moyen terme (au-delà de 25 ans). 15. Selon les projections actuelles, il est possible d’obtenir une augmentation de 75 % sur une période de 30 ans. 16. Considérant les projections sur la disponibilité du bois effectuées par Erdle et Ward en 2008, le gouvernement devrait fixer des objectifs de récolte selon un taux croissant, dans le but d’atteindre une augmentation de 75 % sur une période de 30 ans. Annexe A : Entreprises de l’industrie de la foresterie et des produits forestiers du Nouveau-Brunswick (2010) Entreprises de l’industrie de la foresterie et des produits forestiers du Nouveau-Brunswick (2010) Pour être incluse dans cette liste, une entreprise doit soumettre à l’ARC des renseignements périodiques sur les retenues sur la paie. Source : Statistique Canada – Structure des industries canadiennes (juin 2010) Groupe d’industrie : 111421 – Culture en pépinière et arboriculture 113110 – Exploitation de terres à bois 113210 – Pépinières forestières et récolte de produits forestiers 113311 – Exploitation forestière (sauf à forfait) 113312 – Exploitation forestière à forfait 115310 – Activités de soutien à la foresterie 321111 – Scieries (sauf les usines de bardeaux et de bardeaux de fente) 321112 – Usines de bardeaux et de bardeaux de fente 321114 – Préservation du bois 321211 – Usines de placages et de contreplaqués de feuillus 321212 – Usines de placages et de contreplaqués de résineux 321215 – Fabrication de produits de charpente en bois 321216 – Usines de panneaux de particules et de fibres 321217 – Usines de panneaux de copeaux 321911 – Fabrication de fenêtres et de portes en bois 321919 – Fabrication d'autres menuiseries préfabriquées 321920 – Fabrication de contenants et de palettes en bois 321991 – Préfabrication de maisons (mobiles) 321992 – Préfabrication de bâtiments en bois 321999 – Fabrication de tous les autres produits divers en bois 322111 – Usines de pâte mécanique 322112 – Usines de pâte chimique 322121 – Usines de papier (sauf le papier journal) 322122 – Usines de papier journal 322130 – Usines de carton 322211 – Fabrication de boîtes en carton ondulé et en carton compact 322212 – Fabrication de boîtes pliantes en carton 322219 – Fabrication d'autres contenants en carton 322220 – Fabrication de sacs en papier et de papier couché et traité 322230 – Fabrication d'articles de papeterie 322291 – Fabrication de produits hygiéniques en papier 322299 – Fabrication de tous les autres produits en papier transformé 333210 – Fabrication de machines pour les scieries et le travail du bois 333291 – Fabrication de machines pour l'industrie papetière 337110 – Fabrication d'armoires et de comptoirs de cuisine en bois 337123 – Fabrication d'autres meubles de maison en bois 337213 – Fabrication de meubles de bureau en bois 416320 – Grossistes-distributeurs de bois d'œuvre, de contreplaqués et de menuiseries préfabriquées 418910 – Grossistes-distributeurs de billes et de copeaux de bois 484223 – Transport local par camion de produits forestiers 484233 – Transport par camion de produits forestiers sur de longues distances Nombre total d’entreprises œuvrant directement dans le secteur de la foresterie et des produits forestiers N bre d’entreprises : 56 25 10 284 425 164 85 4 2 3 12 2 7 22 19 3 9 31 2 3 6 1 3 3 1 3 3 2 6 2 38 35 4 39 14 208 80 1616