Comment poursuivre l'allaitement? Après une période d'adaptation, la maman et le bébé trouvent un rythme pendant quelques jours ou quelques semaines. Puis le bébé grandit et a besoin de plus de lait, ce qui se manifeste par des tétées plus fréquentes durant 2 à 3 jours et provoque chez la mère une " offre " de lait plus importante. Les bébés nourris au sein grandissent très vite au début puis se stabilisent. La relation bébé-maman pendant l'allaitement n'exclut pas les autres et en particulier le père. L'idéal est de poursuivre un allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois et ensuite de continuer l'allaitement tout en introduisant d'autres aliments (fruits, légumes…). Plus l'allaitement sera prolongé, plus intenses en seront ses bienfaits. Les occasions pour le père d'être en relation avec le bébé sont nombreuses : bains, promenades, câlins, changes, bercements, massages, jeux… La reprise du travail Cette étape ne signifie nullement l'arrêt de l'allaitement maternel. Avant de reprendre le travail, il est possible de commencer à stocker du lait maternel (voir le dépliant : " Comment tirer et conserver le lait maternel ? "). Il n'est pas nécessaire d'habituer bébé au biberon avant la reprise du travail. Cela se fera facilement par une autre personne (papa, puéricultrice) en dehors de la présence de la maman. Un bébé ne se laisse jamais mourir de faim mais il peut avoir une demande plus importante lors des retrouvailles avec sa maman. Le papa joue un rôle important par le regard bienveillant qu'il porte sur la mère et l'enfant, et par ses encouragements. Durant la période d'allaitement, la maman a besoin de soutien et son compagnon (ou une tierce personne) peut être là pour l'aider. L'équipe de la consultation ONE est disponible pour vous accompagner durant votre période d'allaitement, car celle-ci peut être source de découragements et de difficultés. L'allaitement maternel demande une période d'adaptation ; maman et bébé doivent se découvrir et se faire confiance… Pour plus d'informations, demandez conseil au travailleur médico-social et/ou au médecin de la consultation de l'ONE et reportez-vous au dépliant : " Comment tirer et conserver le lait maternel ? " Avec le soutien de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et de la Loterie nationale Le sevrage Il s'agit d'une décision personnelle de la mère, du bébé ou du couple. C'est rarement une indication médicale. Lorsqu'un médicament est nécessaire, il est souvent possible de trouver un traitement compatible sur conseils d’un professionnel spécialisé en allaitement. Site internet : www.one.be Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/30 De la naissance à 6 mois Et le père ? Illustrations: F. THIRY L'Allaitement maternel exclusif Pourquoi allaiter bébé ? Durant la grossesse, les seins se préparent pour l'allaitement. Après l'accouchement, l'allaitement est donc prêt à démarrer à condition que bébé le stimule par : des tétées, un contact physique, visuel et même par ses pleurs ! Le lait maternel présente diverses qualités : il évolue selon l'âge et les besoins du bébé, il est toujours prêt, ne coûte rien et apporte beaucoup pour la santé de la mère et de son enfant. Quelques avantages pour la maman d'un allaitement prolongé Les contractions provoquées par l'ocytocine (hormone secrétée pendant la tétée) diminuent les pertes sanguines maternelles donc les risques de fatigue et d'infection de la mère. Le lien mère-enfant est également favorisé par ces hormones. Dans le cadre d'une alimentation équilibrée, la lactation permet de perdre les kilos accumulés pendant la grossesse. L'allaitement, au-delà de trois mois, diminue les risques de cancer du sein, de l’ovaire ainsi que les risques d'ostéoporose à la ménopause. Comment allaiter bébé ? Quelques avantages pour le bébé d'un allaitement prolongé L'allaitement diminue les risques : d'infections : digestive, de la sphère ORL, pulmonaire, urinaire et même méningée, de troubles digestifs, d'allergies (eczéma, asthme…), d'anémie par manque de fer, d’obésité et de diabète, de certains cancers de l'enfant et de maladies inflammatoires, de problèmes orthodontiques, et l’allaitement est associé à un risque moindre de mort subite. La première tétée Il est important de proposer une première tétée dès après la naissance en laissant bébé peau à peau sur le ventre de sa mère et en lui permettant de découvrir sereinement sa compétence de téter, sans jamais le forcer ni le pousser vers le sein. Les positions pour la mise au sein Il est possible d'allaiter en position : assise, ou couchée. Peu importe celle choisie, la maman doit s'installer confortablement et le bébé doit être bien positionné au sein : sa bouche, dans le prolongement du sein, grande ouverte de façon à téter le mamelon et une partie de l'aréole, son ventre contre celui de la maman, son menton et son nez contre le sein, sa tête et son cou légèrement soutenus. Une bonne position de bébé diminue le risque d'apparition des crevasses. A la demande Garder bébé auprès de soi et lui présenter le sein dès les premiers signes d'éveil (surtout les premiers jours). Laisser bébé boire à la demande : sans horaire, sans limitation du nombre et de la durée des tétées (durant les 2 premiers jours, bébé boit parfois peu, mais se rattrape ensuite pour demander plus souvent). Si certains bébés se contentent de 6 tétées par jour, d'autres demandent 8 à 12 fois (surtout le soir ou la nuit). Il est important de ne pas descendre en dessous de 5 à 6 tétées par jour. Cette fréquence soutenue assure une belle croissance au bébé, une bonne mise en route de la lactation et évite au mieux les épisodes d'engorgement (seins durs et douloureux). S’il boit suffisament il aura 4 langes mouillés et au moins 1 selle molle par jour durant les 3 ou 4 premières semaines. Après il peut avoir des périodes sans selle (2 à 3 jours). Les modes de succion La succion au sein est différente de celle au biberon. Au sein, bébé provoque l'éjection du lait par la langue en stimulant le mamelon, alors qu'au biberon (tétine ou téterelle), il serre les lèvres. Passer d'un mode de succion à l'autre peut être difficile. Il est donc déconseillé de toujours apaiser son besoin de sucer en lui donnant une tétine. Les suppléments Un bébé en bonne santé, qui prend régulièrement le sein, n'a pas besoin d'un supplément d'eau ou de lait en-dehors de rares cas d'indication médicale. Si des suppléments sont nécessaires, il est préférable de les donner à la tasse plutôt qu'au biberon. Et si votre bébé est né prématurément ? A-t-il toujours besoin de lait maternel ou adapté ? Dans ce cas, il est préférable de retarder l'introduction des nouveaux aliments, en tenant compte du nombre de semaines de prématurité de votre enfant. Par exemple, si votre bébé est né à 34 semaines de grossesse, il vaut mieux introduire les fruits ou les légumes un mois plus tard ou lorsqu'il manifeste le désir de participer à votre repas. Bien sûr! Pendant la période de découverte des nouveaux aliments, il faut continuer les tétées ou les biberons de lait comme avant, en complément des repas, car le lait reste l'aliment essentiel du bébé. Vers 6 mois Avec le soutien de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et de la Loterie nationale Et si votre bébé présente un risque d'allergie ? Ajouter du sucre : Une mauvaise habitude Si votre bébé présente des risques augmentés de développer une allergie (parce qu'il existe des symptômes d'allergie dans la famille), l'introduction des nouveaux aliments sera plus prudente. Il est conseillé d'attendre l'âge de 6 mois pour commencer les nouveaux repas. De plus, certains aliments, susceptibles d'entraîner des manifestations d'allergie, ne seront pas donnés avant l'âge d'un an. C'est le cas du poisson, de l'œuf. En raison de l’augmentation des allergies, la prudence est conseillée pour les fruits exotiques (ex:kiwi, mangue...) et les aliments contenants des fruits à coque (ex: pâte à tartiner, glace aux noisettes). Le sucre favorise les caries dentaires. Il masque la vraie saveur des aliments et risque de favoriser le goût sucré. Vous l'avez compris, il ne faut en mettre ni dans l'eau, ni dans le lait, ni dans les aliments ! Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/34 Site internet : www.one.be Illustrations: F. THIRY Des nouveaux aliments en douceur Vers 5 à 6 mois, petit à petit, votre enfant va s'intéresser aux aliments que vous mangez. Au cours de cette période, il peut commencer à découvrir d'autres odeurs, d'autres goûts, d'autres consistances que le lait. C'est la période propice pour la diversification de l'alimentation du bébé. L'introduction d'aliments autres que le lait est nécessaire sur le plan nutritionnel, mais aussi pour un bon fonctionnement du tube digestif du bébé. Cela ne veut pas dire qu'il faut nécessairement diminuer le nombre de tétées ou de biberons car le lait maternel ou le lait adapté reste l'aliment essentiel du bébé jusqu'à 18 mois. Par quoi commencer ? Comment faire ? Selon votre envie ou votre goût, vous pouvez présenter à votre bébé soit des légumes, soit des fruits, ou plutôt un légume ou un fruit à la fois en introduisant chaque nouvel aliment progressivement. Si vous lui donnez plusieurs nouveaux aliments à la fois, il lui sera plus difficile pour lui d’en découvrir le goût. Vous observerez également plus facilement ses réactions face à chaque aliment en les présentant d'abord séparément. Choisissez un moment où vous pouvez prendre du temps et où vous êtes vous même à table. Le moment de la journée (matin, midi, après-midi) importe peu. Présentez-lui ces premières cuillerées calmement, sans vous inquiéter s'il n'en veut pas. Ce sera pour lui la façon la plus agréable de découvrir les aliments. Quand Commencer? Il vaut mieux attendre que votre bébé soit prêt c’est à dire lorsqu’il sait prendre les objets et les mettre en bouche et qu’il manifeste beaucoup d’intérêt lorsque vous mangez. Quelles quantités présenter ? Au début, quelques cuillerées suffisent. Par après, le mieux est de vous adapter à l'appétit de votre bébé. Vous le connaissez mieux que quiconque et saurez augmenter les quantités en fonction de ses besoins. Et si votre bébé refuse ? La plupart des bébés acceptent d'emblée avec plaisir le repas à la cuillère. Certains, en revanche, n'aiment pas qu'on leur présente autre chose que la tétée ou le biberon surtout lorsqu'ils ont très faim. S'il refuse un nouvel aliment, ce n'est pas grave, il vaut mieux ne pas insister. Petit à petit, votre enfant s'habituera à cette nouvelle façon de manger. Rien ne presse. Comment faire ? Le repas de fruits se prépare avec : Essayez de varier régulièrement la composition du repas de fruits, mais n'introduisez qu'un seul fruit à la fois, écrasé finement. Cela vous permettra de distinguer les fruits que votre enfant aime de ceux qu'il aime moins. Après une à deux semaines, vous pourrez utiliser des fruits mélangés. Le sucre est inutile : les fruits en contiennent suffisamment. Progressivement, la quantité de fruits augmentera en même temps que l'appétit de votre enfant. Après le repas de fruits, une tétée ou un complément de "lait de suite" seront les bienvenus. Votre bébé boira la quantité qu'il souhaite. L'enfant reçoit ce dont il a besoin par le lait maternel ou le lait adapté. Donner des yaourts ou du fromage blanc déséquilibre l'alimentation du bébé et n'est donc pas conseillé. L’ajout de céréales dans les fruits n’est pas recommandé. Elles pourront cependant être introduites plus tardivement si votre bébé n’est plus suffisamment rassasié avec les fruits. des fruits mûrs et de saison Ce repas est complété par du lait maternel ou du lait adapté. Quels fruits choisir ? N'importe quel fruit bien mûr de saison suivant les goûts de votre bébé. Par exemple : pomme, poire, pêche, abricot, banane. Mais aussi: raisin, melon, mandarine, fraise, myrtille, framboise, cerise, prune, etc… Les fruits cuits (compotes) sont mieux tolérés et conviennent très bien pour les premiers repas. Si vous souhaitez présenter le repas de fruits ou de légumes sous forme de petits pots tout préparés pour bébés, sachez que ceux-ci constituent aussi d'excellents repas. Pensez cependant à ajouter 1 à 2 cuillerées d’huile aux petits pots de légumes. Vers 6 à 7 mois Editeur responsable: Benoît Parmentier - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2009/74.80/20 Le repas de fruits Illustrations: F. THIRY Le repas de fruits La purée de légumes La purée de légumes Quels légumes choisir ? Les légumes que vous préparez habituellement conviendront sûrement. En Belgique, par exemple, on commence souvent par des carottes, des pommes de terre, des poireaux, des haricots verts, des courgettes, des laitues,… Progressivement, d'autres légumes sont introduits. Par exemple, du cerfeuil, des choux-fleurs, du cresson, des chicons, des épinards, des salsifis, des tomates, des choux, de l’oignon, des aubergines, … Comment faire ? Ce repas à la cuillère permet au bébé de se familiariser avec les légumes. Il se prépare avec : des légumes des pommes de terre de l'huile, du beurre ou de la margarine Avec le soutien de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et de la Loterie nationale Site internet : www.one.be Choisissez des légumes bien frais (évitez ceux dont les feuilles sont fanées). Epluchez-les ou enlevez les feuilles extérieures, souvent trop riches en nitrates (venant des produits utilisés dans l'agriculture). Lavez-les rapidement à l'eau courante, sans les laisser tremper. Le trempage risque en effet de leur faire perdre leurs vitamines et leurs sels minéraux. Découpés en petits morceaux, ils cuiront plus vite et se mixeront facilement. Cuisez-les à la vapeur, au four à micro-ondes ou à l'eau bouillante. Inutile de cuire les légumes trop longtemps, car ils perdent alors une partie importante de leur valeur nutritive. Les légumes surgelés non préparés conviennent aussi. Dans ce cas, plongez-les directement dans l'eau bouillante sans les décongeler. Bien mixé, en ajoutant de d'huile, du beurre ou de la margarine (3 cuillerées à café), ce repas sera délicieux. Quelques semaines plus tard vous pourrez y ajouter une petite quantité de viande cuite, 10 grammes suffiront. Pas besoin de sel, ni de sucre. N’hésitez pas à parfumer le repas avec les herbes aromatiques. Après avoir un peu tiédi, le repas est prêt. Peut-on conserver les légumes préparés ? La prudence s'impose quant à la conservation de légumes déjà cuits et à leur réutilisation pour les jeunes enfants, car si des microbes s'y développent, des éléments dangereux pour le bébé (nitrites) risquent d'être présents dans le repas. Au frigo Si vous désirez conserver des légumes cuits, vous devez impérativement les placer dès la fin de la cuisson dans un récipient bien fermé et les mettre au frigo immédiatement, sans attendre que la préparation refroidisse. C'est une condition nécessaire pour éviter le développement de microbes. !!! Le repas doit être mangé dans la journée. Au congélateur Vous pouvez préparer plusieurs portions en même temps et les congeler. Dès que les légumes sont cuits, mettez-les en petites portions dans de petits récipients bien fermés. Après avoir été refroidis dans le frigo, ils peuvent être placés au congélateur. Vous décongèlerez directement chaque portion en la réchauffant au moment où vous en aurez besoin. Les aliments congelés et décongelés dans de bonnes conditions gardent toute leur saveur et leur valeur nutritive. Attention Une fois décongelés, les légumes devront être consommés immédiatement et ne jamais être recongelés ni conservés au frigo. Le lait La bouillie Après 6 mois, trois tétées par jour ou trois biberons de lait adapté (600ml) sont toujours nécessaires pour assurer une bonne croissance à votre enfant. Si vous donnez des biberons, votre bébé recevra habituellement un "lait de suite" (dit aussi "de deuxième âge"), qui contient un peu plus de protéines et de fer qu'un "lait pour nourrissons" (de premier âge). Pour préparer une bouillie, on mélange : Il est bon de poursuivre un lait adapté aux besoins de l'enfant jusqu'à l'âge de 18 mois. Les "petits suisses" (trop riches en protéines) ne font pas partie de l'alimentation quotidienne avant l'âge d'un an. non lactées avec ou Des céréales lactées avec de l'eau. La bouillie peut se donner à n'importe quel moment de la journée, spécialement si l'enfant se lasse de son biberon ou réclame davantage. Avec le soutien de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et de la Loterie nationale Site internet : www.one.be Le pain Vers l'âge de 8 à 10 mois, votre enfant peut commencer à grignoter de la mie de pain. Le pain blanc ou gris, sans grain apparent et sans croûte convient très bien. Le pain peut être utilisé pour préparer une bouillie. Si votre enfant éprouve quelques difficultés à mâcher ou à avaler les morceaux, attendez un peu, ce sera plus facile plus tard. Votre enfant aimera aussi se débrouiller seul en prenant lui-même les petits morceaux de mie de pain entre ses doigts. Pour équilibrer l'alimentation de votre enfant et lui faire apprécier une large variété d'aliments : chaque jour 5 repas et un menu différent. Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/33 Contrairement au lait de vache habituel, le "lait de suite" est réduit en protéines et est enrichi en différentes substances qui sont nécessaires à la bonne santé de votre enfant, notamment du fer, des graisses "essentielles" (non fabriquées dans notre corps) et des vitamines. Si vous arrêtez le "lait de suite" trop tôt pour le remplacer par du lait de vache habituel, votre enfant risque notamment une anémie par manque de fer. Des céréales du "lait de suite" De 8 à 12 mois Illustrations: F. THIRY Pas à pas vers la variété des aliments Le dîner Quels aliments choisir ? Comment faire ? Tous les légumes utilisés pour le repas de légumes conviennent très bien pour le dîner. Prévoyez toujours la même quantité de féculents et de légumes. Les pommes de terre et les légumes peuvent être cuits à la vapeur, au four à micro-ondes ou à l'eau (2 à 3 cuillerées à soupe de légumes cuits ou plus si votre enfant le souhaite). Faites bien cuire la viande puis mixez le tout en fin de cuisson. Les pommes de terre sont très souvent utilisées, mais pourquoi ne pas les remplacer de temps en temps par du riz ou de la semoule de riz cuite, de la semoule de blé, des céréales pour bébés ou des petites pâtes bien cuites ? Toutes les viandes et les volailles conviennent (veau, bœuf, porc, poulet, dindonneau, cheval, lapin,…). N'achetez pas de la viande vendue déjà hachée car elle est souvent exposée depuis plusieurs heures à l'air libre et sa composition est moins sûre. La solution la meilleure est de choisir un morceau de viande et de le hacher chez vous juste avant ou après la cuisson. Le dîner se prépare avec : Des légumes Des féculents: des pommes de terre, du riz ou des pâtes 10 à 20 gr de viande, de poisson, de volaille de l'huile, de préférence ou éventuellement un peu de beurre ou de la margarine (non cuits). Proposez-lui de l’eau nature Quand la viande est bien acceptée, vous pouvez la remplacer régulièrement par du poisson sans arêtes (cabillaud, colin, dorade, sole,…) cuit à l'eau ou au four. Vous pouvez également remplacer la viande par un jaune d'œuf cuit dur. Ne donnez pas trop de viande : 10 à 20 gr par jour (1cuillerée à café) suffisent pour commencer. Cette quantité vous paraîtra sans doute très faible, mais votre enfant n'a pas besoin de plus. Le lait lui apporte les protéines nécessaires à sa croissance. Progressivement, vous pourrez aussi varier la consistance et l'aspect du dîner. Au début, les aliments seront bien mixés. Votre enfant apprendra à reconnaître le goût des différents aliments si vous séparez les pommes de terre de la viande et des légumes. Si votre enfant présente un risque allergique, le poisson et l'œuf ne seront pas donnés avant l'âge d'un an. N'oubliez pas d'ajouter de l'huile (colza, maïs, tournesol, olive,...) ou du beurre (3 cuillerées à café) dans le dîner après la cuisson. Les enfants en bas âge ont besoin d'une proportion de graisses plus importante dans leur alimentation que les enfants plus âgés. Vive les herbes aromatiques ! Evitez le sel et les épices piquantes. Au menu du jour A boire Des féculents à chaque repas : pain, bouillie, pâtes, riz, pommes de terre … De l'eau du robinet ou en bouteille, elle constitue la meilleure boisson à consommer tout au long de la journée. Des légumes et des fruits frais, surgelés ou en conserve : 3 fois par jour, en soupe, en purée, en salade, entier, en morceaux, en compote … Faites preuve d'imagination mais surtout ne remplacez pas les fruits par des jus de fruits. De 12 à 18 mois Evitez de laisser à disposition de l'enfant des biberons de boissons sucrées et jus de fruits (attention aux caries ! ...) Du lait adapté (500ml à 600ml) : Le lait maternel convient toujours. Sinon, maintenez un " lait de suite " ou " un lait de croissance " qui sont enrichis en fer, vitamines, graisses essentielles et réduit en protéines. Choisissez-les de préférence non sucrés. Le lait seul ne suffit plus pour les repas du matin et du soir, il doit être complété par d'autres aliments (pain, pâtes, légumes et fruits …). Petit à petit, vous pourrez aussi proposer d'autres produits laitiers en petites quantités. Il est conseillé de les choisir entiers car les quantités de matières grasses et de vitamines de ces produits permettent de couvrir les besoins. Du beurre ou de l'huile : 2 à 3 cuillérées à café dans le repas de légumes du midi ou du soir. Des plats attrayants, des menus variés, une ambiance détendue peuvent contribuer à faire du repas un véritable moment de plaisir. Pour plus d'informations, demandez conseil au travailleur médico-social et/ou au médecin de la consultation de l'ONE. Avec le soutien de : Site internet : www.one.be Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/35 De la viande, du poisson, de l'œuf : pas plus de 30gr par jour. Illustrations: F. THIRY Le plaisir de manger seul comme un grand Je veux manger tout seul A cet âge votre enfant va naturellement partager vos repas. Mais il conserve des besoins spécifiques liés à son âge. Le comportement de l'enfant change Avant un an votre enfant acceptait volontiers la cuillère que vous lui présentiez. Maintenant il lui arrive de refuser certains aliments, il veut porter lui-même la cuillère en bouche, prend les aliments avec ses doigts, renverse tout partout… les repas peuvent prendre plus de temps. Quelle aventure ! Aidez-le et encouragez-le à manger comme un grand, à tenir sa cuillère seul et à goûter de tout sans jamais le forcer… Une question d’appétit Plus qu'avant, l'appétit de votre enfant peut varier d'un repas à l'autre en fonction des activités, des moments de sommeil… Les quantités d'aliments peuvent paraître moins importantes car les aliments proposés sont en général plus solides et apportent donc plus d'énergie. Ne vous inquiétez pas ! Un enfant en bonne santé reste spontanément capable d'adapter la quantité des aliments à ses besoins et à sa faim. Faites lui confiance en respectant son appétit. Manger à table, manger ensemble Restez vigilants à la qualité de son alimentation. Par imitation, l'enfant adopte de nouvelles habitudes alimentaires et se familiarise avec de nouveaux aliments. Il est essentiel que votre enfant participe à vos repas familiaux et que l'alimentation familiale soit suffisamment diversifiée. C'est le moment de veiller à la variété des aliments et au plaisir du repas. Soyez attentif à mettre en place des repères clairs : manger à heures régulières, s’assoir à table… Mixé, écrasé ou en morceaux Avec l'apparition des dents l'enfant peut maintenant manger des aliments écrasés ou en petits morceaux. Pensez à lui présenter des aliments de façon séparée, sans les mélanger, pour qu'il découvre l'odeur, la saveur, la consistance... de chacun d'entre eux.